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 Tchad_Synthèse du rapport national du développement durable 1 République du Tchad Ministère de l’environnement et des Ressources Halieutiques Synthèse Juin 2012 Rapport National du Développement Durable En vue de la préparation de Rio+20

Rapport National du Développement Durable En vue de la préparation de Rio+20

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Le premier sommet mondial sur l’Environnement et le Développement Durable, tenu à Rio de Janeiro en 1992 avait initié au niveau international un concept dénommé « développement durable ». Ce concept vise à interpeller les consciences sur l’urgence et la nécessité de revoir les modes anciens de consommation pour en adopter de nouveaux, répondant aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le Tchad a été en phase de ce nouveau concept, car à travers les politiques et stratégies mises en œuvre, il a prouvé sa volonté politique d’appliquer les principes du développement durable intégrant les préoccupations environnementales dans les politiques de développement.La conférence de Rio+20 permettra de définir les bases d’un nouvel engagement à travers trois objectifs fixés par l’assemblée générale des nations Unies dans sa résolution A/RES/64/236 du 24 décembre 2009 : (i) renouveler l’engagement politique pour le développement durable ; (ii) évaluer les progrès réalisés et les lacunes qui subsistent dans la mise en œuvre des textes issus des précédents sommets pour la mise en œuvre du DD, et (iii) examiner les défis nouveaux émergents.

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  • Tchad_Synthse du rapport national du dveloppement durable 1

    Rpublique du Tchad

    Ministre de lenvironnement et des Ressources Halieutiques

    Synthse

    Juin 2012

    Rapport National du Dveloppement Durable

    En vue de la prparation de Rio+20

  • Tchad_Synthse du rapport national du dveloppement durable 2

    INTRODUCTION

    Le premier sommet mondial sur lEnvironnement et le Dveloppement Durable, tenu Rio de Janeiro en 1992 avait initi au niveau international un concept

    dnomm dveloppement durable . Ce concept vise interpeller les consciences sur lurgence et la ncessit de revoir les modes anciens de consommation pour en adopter de nouveaux, rpondant aux besoins des gnrations actuelles sans compromettre la capacit des gnrations futures rpondre aux leurs. Le Tchad a t en phase de ce nouveau concept, car

    travers les politiques et stratgies mises en uvre, il a prouv sa volont politique dappliquer les principes du dveloppement durable intgrant les proccupations environnementales dans les politiques de dveloppement.

    La confrence de Rio+20 permettra de dfinir les bases dun nouvel engagement travers trois objectifs fixs par lassemble gnrale des nations Unies dans sa rsolution A/RES/64/236 du 24 dcembre 2009 : (i) renouveler lengagement politique pour le dveloppement durable ; (ii) valuer les progrs raliss et les

    lacunes qui subsistent dans la mise en uvre des textes issus des prcdents sommets pour la mise en uvre du DD, et (iii) examiner les dfis nouveaux mergents.

    Pour atteindre ces objectifs, les thmes de la Confrence des Nations Unies sur le

    Dveloppement Durable sont : a) une conomie verte dans le contexte du dveloppement durable et llimination de la pauvret, et b) le cadre institutionnel ncessaire au dveloppement durable.

    Afin de permettre au Tchad de participer efficacement cette confrence, un

    rapport national sur le dveloppement durable au Tchad a t labor et a permis didentifier les potentialits, les actions ralises ou en cours, les contraintes, les dfis et perspectives.

    Il est structur en sept (7) points savoir : i) les enjeux du DD au Tchad ; ii)

    mise en uvre des engagements internationaux ; iii) Economie verte et intgration du DD dans les politiques sectorielles ; iv) gouvernance du

    Dveloppement durable ; v) financement du Dveloppement durable ; vi) sensibilisation, participation et suivi valuation ; vii) dfis et perspectives pour la mise en uvre du DD au Tchad.

    Certes, il existe des dfis nouveaux et mergeants auxquels le pays doit faire

    face, cependant ceux-ci peuvent offrir des opportunits y compris le potentiel de croissance dans le contexte de lconomie verte, avec particulirement les ressources naturelles considrables et peu exploites qui sont entrain dtre dcouvertes lintrieur du Tchad. Le changement de paradigme dans la planification du dveloppement et dadaptation aux changements climatiques et dattnuation de ces changements prsente galement des opportunits avec laccs des ressources supplmentaires. La coopration rgionale dans la gestion des ressources en eau transfrontalires fournit les preuves de ce qui peut

    tre ralis quand tous les acteurs poursuivent un but commun.

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    I. MISE EN UVRE DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX

    Aprs deux dcennies, le monde se prpare valuer la situation des engagements pris en 1992. Le Tchad, victime des consquences des

    changements climatiques a adopt dj en 1976, le manifeste de Ndjamena sur la conservation des ressources naturelles puis ladoption et la ratification desdits conventions, savoir la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, la Convention internationale sur la Diversit Biologique, et la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la

    Dsertification. Le bilan de la mise en uvre de ces conventions dmontre suffisance la solidarit tchadienne la communaut internationale.

    1. Convention Cadre des Nations sur les changements climatiques

    En signant et en ratifiant respectivement en 1992 et 1993 la Convention Cadre

    des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), le Tchad est totalement engag respecter les clauses de la Convention notamment en ce qui concerne lintgration dans son plan national de dveloppement, les stratgies de rduction des gaz effet de serre, dadaptation aux effets nfastes des changements climatiques.

    Dans cette optique, le Tchad a bnfici de quelques projets dactivits habilitantes avec lappui du FEM. Ces diffrents projets ont permis de renforcer les capacits nationales en matire de changements climatiques. Cest ainsi qu lissue de ce processus de renforcement de ses capacits nationales, le Tchad a ralis sa Communication Nationale Initiale quil a prsente la 7me Confrence des Parties, tenue Marrakech au Maroc en novembre 2001.

    Le Tchad a poursuivi ensuite dans la mme voie en adoptant le Programme dAction National dAdaptation aux changements climatiques (PANA) en fvrier 2009. Ce programme a pour objectif gnral de contribuer la rduction des effets nfastes de la variabilit et des changements climatiques sur les

    populations les plus vulnrables dans la perspective dun dveloppement durable.

    Les options proposes pour ladaptation sont celles qui sont senses rduire sensiblement la vulnrabilit des secteurs trs sensibles aux effets nfastes des risques climatiques.

    Le processus du PANA permettra srement au Tchad de renforcer ses capacits

    humaines et institutionnelles et de favoriser le transfert de technologies ncessaire la mise en oeuvre de ces options. Compte tenu de la capacit

    limite pour la mise en oeuvre aux efforts dadaptation du pays, le Tchad espre bnficier du soutien des bailleurs de fonds.

    2. Convention Internationale sur la Diversit Biologique

    Le Tchad est un pays vocation agro-Sylvo-pastorale, mais riche en matire de biodiversit. Son rseau daires protges (12 aires protges dont une rserve de biosphre, 3 parcs nationaux, 7 rserves de faune, 1 rserve de biosphre du Lac Fitri et 1 domaine pilote communautaire de Binder-Lr) dont la cration

    remonte en majorit aux annes 1960, couvre une superficie de 11. 650.110 ha,

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    soit environ 10% de la superficie territoriale du pays. Il est globalement

    reprsentatif de toute la diversit des cosystmes de la rgion.

    La plupart des aires protges abritent encore une gamme de diversit floristique associe aux types dcosystmes de la zone mme si celle-ci a subi de profondes transformations. Cette biodiversit, qui revt une importance

    cologique et socio-conomique capitale pour les populations tchadiennes, fait malheureusement lobjet dune dgradation trs pousse menaant certaines espces endmiques dextinction sous leffet conjugu du climat et des actions anthropiques.

    Conscient de cette situation, le Gouvernement du Tchad a sign la Convention sur la Diversit Biologique (BD) le 7 juin 1992 loccasion du Sommet Plante Terre de RIO et la ratifie moins dune anne plus tard le 30 avril 1993. Dans la mise en uvre de cette convention, le TCHAD a bnfici du partenariat du PNUD et du Fonds pour lEnvironnement mondial (FEM).

    Comme initiative en cours, lon citera le Projet dlaboration de la nouvelle Stratgie Nationale et Plan dAction Biodiversit et du 5me Rapport National : ce nouveau projet permettra au Tchad dlaborer sa nouvelle Stratgie Nationale et Plan dAction en matire de Diversit Biologique dici 2014. Ce processus sera conduit par le Ministre en charge de lEnvironnement en partenariat avec le PNUE.

    3. Convention des Nations Unies sur la lutte contre la

    dsertification

    Le Tchad a sign la Convention sur la lutte contre la dsertification le 15 octobre 1994 et la ratifie le 26 aot 1996. Le Tchad, en tant le 50me Pays ratifier la Convention, affirme une volont de favoriser une gestion intgre des ressources

    naturelles et de promouvoir une approche participative et dcentralise de lutte contre la dsertification. Les partenaires du Tchad dans la mise en uvre de la Convention sont le PNUD, lUNSO, la Coopration Franaise, le CILSS, le FEM/GEF, le Mcanisme Mondial, COMIFAC et la CEEAC.

    Ltude de faisabilit dun Fonds National de Lutte contre la Dsertification (FND) a permis dentriner la mise sur pied du FND en 2000, par le Haut Comit National pour lEnvironnement (HCNE). Dautre part, llaboration et ladoption en 2000, du Programme dAction National de Lutte contre la Dsertification (PAN- LCD) a t laccomplissement majeur de la mise en uvre de la Convention. Des composantes locales (PAL) et rgionales (PAR) permettraient

    daccompagner le processus. Les comits rgionaux de lutte contre la dsertification ont t mis sur pied pour animer et coordonner les rflexions sur

    les PAR et PAL en vue de leur ventuelle laboration.

    Il existe un plan stratgique dcennal de renforcement de la mise en uvre de la Convention (2008-2018), avec pour vision gnrale de mettre en place un partenariat mondial visant enrayer et prvenir la dsertification et la dgradation des terres, et attnuer les effets de la scheresse dans les zones

    touches, afin de concourir la rduction de la pauvret et au respect durable de lenvironnement. Les principales contraintes en matire de Lutte Contre la Dsertification ont t identifies lors de lanalyse de ltat de mise en uvre de la CNULCD. Cest autour de ces contraintes principalement lies au renforcement des capacits que se jouera lavenir de la mise en uvre de la Convention.

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    II. OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT

    Le Tchad a souscrit aux Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD) il y plus de dix ans, ces objectifs sinscrivent en droite ligne de sa politique de Lutte contre la Pauvret, adopte lors de la Confrence de Genve IV en

    novembre 1998 lissue de laquelle le Gouvernement et ses partenaires au dveloppement ont dfini quatre secteurs prioritaires, dans lesquels sont

    concentrs des programmes et projets destins promouvoir le dveloppement socio-conomique.

    Depuis 1998, des stratgies nationales sectorielles sont labores, adoptes et

    mises en uvre (Dveloppement Rural et Environnement, Education, Sant et Infrastructures et Habitat). Le Gouvernement tchadien a galement labor une

    Stratgie Nationale de Rduction de la Pauvret et qui a t adopte en juin 2003 et rvise en 2008 pour servir de plate forme fdratrice des efforts consentir pour atteindre lobjectif global de rduction de la pauvret au Tchad. Le cadre institutionnel de mise en uvre et de suivi/valuation de la SNRP2 est compos du Haut Comit de Supervision de la SNRP, dun Comit Etat/Partenaires et dun Observatoire de la pauvret.

    La situation de la pauvret indique que des progrs importants sont raliss dans le monde urbain, alors que la pauvret rurale reste massive (55% en milieu

    rural). Le contraste est saisissant entre un monde urbain en progrs et une situation trs dgrade en zone rurale en matire de pauvret montaire et

    humaine. Lobjectif de rduction de la pauvret ne pourra donc tre atteint cause des difficults considrables enregistres dans le dveloppement du monde rural ; toute fois, des efforts considrables sont entrain dtre dploys par les Hautes autorits de la rpublique travers lorganisation dun forum national sur le Dveloppement rural, la cration des units industrielles de

    transformation, la mise en place du cadre dacclration des OMD,en particulier celui relatif lradication de la faim au Tchad.

    Ainsi, le Tchad, au regard des progrs raliss, des succs et les checs de ces

    deux dernires dcennies, doit saisir les opportunits qui seront offertes pour mobiliser des ressources consquentes afin de faire face aux nouveaux dfis.

    Le Tchad entend tablir une forte convergence entre la gouvernance nationale et la gouvernance internationale pour donner une suite active la Dclaration du

    Millnaire ainsi qu ses objectifs de dveloppement. Les principaux dfis sociaux auxquels le pays reste confront : le chmage des jeunes (exode rural), la crise alimentaire ; linscurit sanitaire (assainissement) ; lventualit de ne pas atteindre les OMD ;

    Dautre part, la stratgie de lutte contre la pauvret doit tre construite autour dune transformation profonde du monde rural. La priorit rside dans laffranchissement de la dpendance au rgime des pluies. La matrise de leau constitue en consquence une variable-clef dans la conqute de cette autonomie.

    La transformation du monde rural implique en outre de forts progrs de productivit (intensification de la production) gnrateurs de revenus accrus, et

    donc des actions sur lensemble des filires productives et des pratiques culturales, sur les modalits de commercialisation, le systme de crdit.

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    III. TRANSITION VERS UNE ECONOMIE VERTE

    Une conomie verte peut tre dfinie comme une conomie qui produit un meilleur bien-tre humain et assure une quit sociale, tout en rduisant de

    manire significative les risques environnementaux et les pnuries cologiques , (UNEP, 2011). Au Tchad, la contribution des secteurs conomiques la formation

    du PIB prix courants en 2010 se caractrise par :

    Un secteur primaire reprsentant 57.6% dont 9.7% pour lagriculture, 8.7% pour llevage, 2.3% pour la sylviculture, la pche et les mines et 36.8% pour lexploitation ptrolire ;

    Un secteur secondaire constituant pour 7.8% dont 5.0% pour lartisanat et les industries manufacturires, 1.5% pour les btiments et Travaux Publics et 0.3% pour leau et llectricit ; et,

    Un secteur tertiaire totalisant 34.6% dont 15.6% pour le commerce et les

    transports, 11.0% pour les services publics et 0.8% pour les autres services.

    Ainsi, la prpondrance du secteur informel et le rle dominant du secteur de lagriculture et de llevage en termes demplois et de contribution la production nationale font que la productivit de lconomie nationale est particulirement faible. De 2004 2010, bien que le ptrole soit le principal moteur de croissance, le secteur de lagriculture et de llevage reprsente encore 18% du PIB et ses recettes dexportations correspondent de lordre de 20% du PIB non ptrolier.

    En tenant compte des potentialits (ressources naturelles) du Tchad et du

    progrs actuel vers le dveloppement, les opportunits de transition vers une conomie verte pourraient tre centres sur les secteurs suivants :

    lagriculture durable rsiliente au climat ;

    modernisation des techniques de production et transformation et commercialisation des produits et sous produits de llevage ;

    le dveloppement des nergies renouvelables et une meilleure efficacit nergtique

    la gestion durable des terres et des ressources en eau ;

    la restauration des cosystmes (notamment le lac Tchad) et la protection de la biodiversit

    lutilisation des moyens de transport public consommation efficiente de carburant et moins polluants

    le dveloppement urbain durable et la gestion cologique des dchets

    Opportunits en matire dnergies renouvelables

    Le Tchad dispose dun bon potentiel en nergies renouvelables sur la totalit de son territoire, en particulier, un trs bon gisement solaire sur tout le territoire,

    un bon gisement olien dans la zone nord et un bon gisement de biomasse dans la zone sud.

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    Le Tchad se situe parmi les pays les plus ensoleill avec un ensoleillement total

    annuel de 2.850 heures au sud 3.750 heures au nord et lintensit du rayonnement global varie en moyenne de 4.5 6.5kWh/m2/j. quant lolien, la vitesse moyenne des vents calmes varie de 2.5m/s 5m/s du sud au nord. Grace lvolution des technologies, une amorce de baisse de prix, en particulier pour le photovoltaque, des systmes fonctionnant au solaire pourront tre

    envisags dans le futur.

    Dans le domaine des biocarburants, plus dun millier dhectares (environ 1126 ha) de plantation de Jatropha Curcas sont cultivs dans le sud du Tchad. Une Fdration Nationale de Producteurs de Jatropha au Tchad (FENAPROJAT) a t

    mis en place dans la partie Sud du pays (Moyen Chari). Ce rseau dveloppe un partenariat avec les pays de lAfrique de lOuest et de lEurope pour linstallation des units industrielles de production de biocarburants.

    En se dotant dun schma directeur du secteur, labor en 2011, le gouvernement sest dfini comme priorits: (i) le dveloppement dun systme de production dlectricit plus conomique et plus fiable, (ii) une gestion rationnelle du potentiel forestier, et (iii) la promotion dnergies alternatives. Le dveloppement de ce secteur est la condition dune modernisation de lconomie tchadienne et de lexpansion des activits du secteur priv.

    En ce qui concerne la Promotion dnergies alternatives, le gouvernement a lanc En 2000 NDjamena un programme visant remplacer lemploi de combustibles ligneux par lutilisation du gaz butane. Le projet a eu un certain succs : lutilisation du gaz butane progresse plus vite que le montant des subventions ncessaires sa survie et son expansion NDjamena et dans dautres villes. Compte tenu de lpuisement rapide des ressources forestires du pays, il parat indispensable daugmenter ces subventions tant que des mthodes efficaces ne pourront pas tre mises au point pour assurer une gestion rationnelle du couvert forestier.

    Le Tchad est impliqu dans le Programme Rgional Solaire des pays du CILSS.

    Le gouvernement et certains bailleurs de fonds appuient quelques programmes bass sur lnergie solaire. A ce stade leur impact est encore limit, mais le gouvernement envisage de les multiplier.

    La promotion des nergies renouvelables reste embryonnaire par rapport aux ressources potentielles dans le domaine solaire et olien. Le solaire

    photovoltaque est trs peu dvelopp. La contribution du solaire au bilan nergtique est ngligeable, faute de stratgie et de dtermination politique.

    Aucune initiative denvergure na t ralise en matire dnergie olienne et de dveloppement du biogaz. La tenue du Forum sur les nergies renouvelables a permis de mettre en place un programme national de valorisation dnergie renouvelable en cours et dont la mise en uvre est prvue pour les mois venir.

    LInitiative Grande Muraille Verte (GMV)

    La GMV est un projet qui va fdrer avec les autres programmes et projets en cours pour renforcer, dans sa zone demprise, les efforts dj entrepris par le

    Gouvernement du Tchad, notamment en matire de lutte contre la dgradation

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    des sols et la dsertification, de prservation de la biodiversit et dadaptation aux changements climatiques.

    LInitiative Grande Muraille Verte, le Programme de Ceintures Vertes et surtout avec les nouvelles initiatives nationales et internationales, permettront de faire connatre les potentialits et les valoriser sur le plan conomique, alimentaire, mdicinal, pastoral, agricole, culturel, cologique et environnemental.

    Les diffrents documents dorientation (SNRP, PNAE, PAN/LCD, SNPA/DB, PANA) dfinissant les cadres de rfrence et de convergence conomique et sociale du

    Gouvernement ont tous fait ressortir lextrme indigence en milieu rural qui empche les populations daccder aux aspirations essentielles du dveloppement humain durable. Ces documents ont fait ressortir les axes

    majeurs suivants qui vont constituer les piliers du plan dactions de la GMV au Tchad :

    La promotion dune bonne gouvernance pour amliorer la cohsion sociale et lefficacit des politiques ;

    La cration dun environnement favorable une croissance conomique robuste et diversifi (ralisation dinfrastructures, leviers du dveloppement), valorisation du potentiel de croissance du secteur rural

    travers la capacitation et la valorisation des ressources humaines ;

    La gestion durable des ressources naturelles grce la protection, la

    restauration et la mise en valeur des potentiels productifs, la protection et la sauvegarde des cosystmes menacs et dimportance capitale tout en prvenant les impacts ngatifs des changements climatiques ;

    La conception et la mise en uvre dune stratgie approprie dinformation, dducation et de communication sur limportance de la biodiversit et la promotion des nergies nouvelles et renouvelables.

    Les six (6) axes stratgiques suivants baliseront la voie suivre pour assurer un dveloppement durable travers la valorisation et/ou la restauration des

    ressources hydriques, vgtales, animales, et humaines pour une amlioration significative des conditions de production biologiques et de vie socio-conomique

    dans la zone de la GMV au Tchad. Plusieurs actions ont t ralises mais la contrainte principale qui plombe lavance de lInitiative reste la lenteur administrative pour rsoudre les questions institutionnelles, notamment ; la

    signature et lapplication de loi portant cration de lAgence nationale permettant la mise en place et la gestion autonomes du personnel et les ressources

    financires, ainsi que la lenteur pour le dcaissement des Fonds pour lEnvironnement Mondial (FEM).

    Stratgie Nationale pour la Gestion des feux de brousses

    Le Tchad vient dadopter une stratgie Nationale de Gestion de feux de brousse en dcembre 2011. Cette stratgie est dfinie pour une priode de dix (10) ans, articule autour de deux (2) phases principales de cinq (05) ans chacune qui,

    doivent contribuer la vision collective adopte ci-aprs.

    Sur la base de lanalyse de la situation, des dfis relever et des enjeux lis la gestion des feux de brousse, le futur souhait collectivement pour les

    cosystmes forestiers et de savanes du Tchad a t dfini.

  • Tchad_Synthse du rapport national du dveloppement durable 9

    Celui-ci est exprim travers une vision collective qui prcise les aspirations

    long terme et qui doit guider la stratgie de gestion de feux de brousse. Cette vision a t formule ainsi quil suit :

    A lhorizon 2021, le Tchad dispose dun environnement dans lequel, la gestion des feux de brousse contribue lutilisation durable des ressources naturelles pour le bien-tre des populations

    Les Axes Stratgiques : La volont exprime travers la vision renvoie quatre (4) axes stratgiques majeurs savoir : (i) Amliorer la gestion des

    connaissances sur les feux de brousse, (ii) Renforcer le cadre juridique et Institutionnel en matire de gestion des feux de brousse, (iii) Renforcer les capacits des acteurs concerns et (iv) Dvelopper des mcanismes de

    coordination de la gestion des feux de brousse.

    La Gestion Intgre des Ressources en Eau (GIRE)

    Le Schma Directeur de lEau et de lAssainissement (SDEA) approuv en 2003 a retenu la GIRE comme un des douze (12) principes de base pour la Politique nationale de leau. Le Projet Gouvernance de lEau et Dveloppement Local (GEDEL) excut dans le Mayo Kebbi devrait progressivement stendre lchelle nationale en vue dasseoir les principes directeurs de la GIRE.

    En 2005, le Partenariat Mondial de lEau dAfrique Centrale (GWP/ Afrique centrale) avec lappui de la Coopration Franaise a initi des tudes ayant abouti ladoption des Feuilles de route pour llaboration des Plans dAction GIRE au Congo Brazza, en RCA et Tchad. La Feuille de route du Tchad a t

    valide en dcembre 2005.

    Dans le cadre dun projet excut par la CBLT, le projet Inversion de la tendance la dgradation des eaux et des terres dans lcosystme du bassin du Lac Tchad, un Plan dAction pour la gestion intgre des ressources en eau de la partie tchadienne du bassin du Lac Tchad a t adopt.

    Promotion du tourisme durable

    Le dveloppement du tourisme durable au Tchad est une manne pour lconomie tchadienne, la cration demplois directs et indirects amliorera ainsi la ralit conomique et sociale de la population. Dans les trois rgions touristiques du pays, limpact conomique et social sera trs important si linvestissement financier est orient vers ces rgions touristiques qui sont aussi dotes dune bonne base agricole : la lac Tchad est une rgion touristique qui occupe une place trs importante en matire de production agricole qui na besoin que dinfrastructures routires goudronne. Cest le mme cas au sud-est dans le Salamat, et aussi au Tibesti. Lexistence dune espce endmique comme le Lamentin dans le Lac Lr constitue un potentiel touristique important pour

    attirer le monde vers le Tchad.

  • Tchad_Synthse du rapport national du dveloppement durable 10

    IV. FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT DURABLE

    Les financements mobiliss par le Gouvernement du Tchad dans le domaine du dveloppement durable permettent de mettre en exergue la multitude des

    bailleurs et partenaires multilatraux et bilatraux mobiliss.

    En effet, les principaux partenaires techniques et financiers au Tchad qui

    interviennent dans ce domaine sont entre autres : lUnion europenne, la Banque mondiale, la BAD, lONUDI, le PNUE, le PNUD, lUNICEF, le FEM, la BID, la BADEA, lAFP, la coopration franaise (AFD), la coopration allemande (la GIZ), la coopration suisse

    Plusieurs programmes et projets en matire de dveloppement durable ont ainsi bnfici des financements des bailleurs dont : SNRP2, PROADEL, PRODOPECHE,

    PGRN, PROHYPA, PROHV/9eme FED et PROHV/10eme FED, PDER, MDP, PANA, Rduction des missions (REDD+), Grande muraille verte, Les conventions de RIO et le Bassin du Lac Tchad, P-SIDRAT et Systme dinformation du dveloppement rgional et damnagement du territoire, PADL 2/Gestion durable Parc national de Zakouma, PAFIB, Projet conservation de la biodiversit dans le

    Moyen Chari-Parc de Manda, Droit des femmes politique nergtique et environnemental au Tchad, Programmes et projets des ONG, PRODALKA et PRODABO

    Des fonds spcifiques dans le domaine de lenvironnement ont galement t mobiliss dont le FEM, le Fonds spcial pour le Changement climatique, Fonds Vert pour le Climat (FVC).

    Le Tchad bnficie par ailleurs pour la partie nationale du bassin du lac Tchad, de financements innovants dans le cadre des projets pilotes prsent aux donateurs

    par le prsident de la rpublique lors des travaux du 6eme forum mondial de lEau tenue en mars 2012 Marseille.

    Les principales contraintes releves relatives laccs aux financements sont :

    - La faible reprsentation du Tchad dans les organisations rgionales et sous rgionales et le faible niveau de ngociation dans les organisations

    internationales ; - La prolifration et le saupoudrage des mcanismes financiers oprationnels

    ainsi que les difficults daccs aux informations concernant les financements innovants ;

    - Les conditions fixes et les procdures ne tiennent pas compte le plus

    souvent des ralits et des spcificits du Tchad.