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7/23/2019 RDM Chapitre 1 v1
http://slidepdf.com/reader/full/rdm-chapitre-1-v1 1/50
Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 3
Chapitre 1
Equilibre et dynamique des structures de poutres
Objectifs : à la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :
1. reconnaitre et définir une poutre
2. passer de la modélisation par la MMC3D à la MMC1D de la géométrie d’une
poutre et des actions
3. comprendre l’utilité du torseur des actions internes
4. comprendre le principe de Saint-Venant
5. comprendre savoir ce que dit et comment/quand appliquer le PFD et le PFS
6. déterminer les inconnues des actions de liaison
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 4
1.1. Introduction
Le point de départ de toute théorie mécanique est la description géométrique du
système que l’on souhaite étudier. Pour un même solide réel, on connait au moinsdeux descriptions géométriques possibles : la mécanique des solides rigides (MSR) et
la mécanique des milieux continus tridimensionnels (MMC3D).
L’objectif poursuivi dans ce chapitre est la construction d’une description
géométrique et d’une modélisation des actions associées aux poutres qui, tenant
compte du caractère élancé de l’objet d’étude, se focalise sur les changements de
géométrie « longitudinaux ».
Cependant, pour déterminer les actions des liaisons reliant les différentes poutres
d’une structure, il est nécessaire de connaitre le comportement dynamique de la
structure complète. Pour ce type d’étude, le détail des déformations internes à chacun
des éléments de la structure de poutres est négligé, pour se limiter à l’étude des
mouvements relatifs entre ces éléments. Pour cela, une partie du chapitre sera
consacrée à la description de la cinématique dans le cadre de la mécanique des solides
indéformables. Puis les principes fondamentaux seront exprimés en utilisant le
formalisme associé à ce schéma cinématique. Une fois que les outils permettant de
mettre les problèmes en équations auront été présentés, des méthodes de résolution
des systèmes d’équations obtenus seront présentées, dans le cadre des petits
mouvements autour d’une position connue (initiale).
1.2.
Passage de la modélisation géométrique par la MMC3D
d’une poutre à celle de la MMC1D
1.2.1.
Introduction
Définition 1.1. Comment reconnait-on une poutre ou un milieu curviligne ?
Une poutre ou un milieu curviligne est un solide élancé dans une direction où une
dimension dans une direction est plus importante que dans les deux autres.
Remarque 1.1. On peut donc assimiler un tel milieu à une courbe matérielle d’où
l’appellation « milieu curviligne ».
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 5
Comment reconnait-on
une poutre ou
un milieu
curviligne ?
Comment définit-on
une poutre ou
un milieu
curviligne ?
Figure 1.1. Description géométrique et définition d’une poutre
Définition 1.2. Comment définit-on une poutre ou un milieu curviligne ?
On appelle poutre le solide engendré par une surface plane d S lorsque son centre de
gravité G décrit un arc de courbe 0 1G G , le plan d S étant normal en G à cet arc.
0 1G G est la ligne moyenne de la poutre, d S la section droite. Le diamètre d de d S ,
caractérisant la distance séparant les deux points de d S les plus éloignés, est faible
devant la longueur L de la ligne moyenne, figure (1.1.).
Hypothèses 1.1.
Quelles sont les conditions à vérifier par la définition (1.2) de la poutre ?
Le diamètre d de chaque section droite est faible devant la longueur L de la ligne
moyenne 0 1G G , ainsi que devant le rayon de courbure C R et le rayon de torsion T R
de cette ligne moyenne en G . Si la section droite d S est évolutive (non constante),
ses variations (taille, forme, …) en fonction de l’abscisse curviligne s de G sur 0 1G G ,
sont très lentes.
L
d
d S
L
d
d S
d S
Ligne moyenne
Section droite
d S
Ligne moyenne
Section droite
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 6
Remarque 1.2.
Si le rayon de courbure C R est faible ou que la section varie brutalement, on parlera
plutôt de structure de poutres ou de poutre définie par morceaux et il faudra
considérer les concentrations de contrainte (voir chapitre 3).
Définition 1.3.
Une poutre est droite, plane ou gauche, suivant que la ligne moyenne est rectiligne,
située dans un plan ou quelconque. Une poutre est dite à section variable ou
constante, suivant que la section droite d S varie ou non le long de la poutre.
Définition 1.4.
On appelle « fibre longitudinale » un volume généré par une petite portion dS de la
section droite d S suivant une courbe parallèle à la ligne moyenne. On appelle « fibre
neutre » la fibre générée par la ligne moyenne elle-même. On appelle tube toute
poutre creuse. Si l’épaisseur du tube e est faible devant le diamètre d de la section
droite, figure (1.2.).
Proposition 1.1.
La philosophie de l’approximation de la modélisation géométrique par la mécaniquedes milieux continus unidimensionnels « MMC1D » d’une poutre consiste donc à
assimiler la modélisation géométrique par la mécanique des milieux continus
tridimensionnels « MMC3D » (la poutre tridimensionnelle) à un milieu continu
unidimensionnel et à concentrer ou réduire (localement) chaque section droite en un
point, figure (1.3.).
Remarque 1.3.
En adoptant la démarche de la proposition (1.1), on perdra bien évidement de
l’information – c’est là que réside la modélisation – mais on y gagnera deux
dimensions et les équations aux dérivées partielles (trois variables) de la mécanique
des milieux continus tridimensionnels « MMC3D » deviendront des équations
différentielles ordinaires (une seule variable) que l’on pourra résoudre à la main.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 7
Proposition 1.2.
Le passage de la modélisation géométrique d’une poutre par la MMC3D à celle par la
MMC1D est réversible. Cette réversibilité est obtenue par la modélisation de la ligne
moyenne et de la section droite, (voir définition (1.2.)).
Figure 1.2. Exemples de poutres et de sections droites
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M. ARFAOUI 8
1.2.2.
Modélisation de la ligne moyenne
Définition 1.5.
Soit ( )g R O,i, j ,k
un repère orthonormé. Un point quelconque G de la ligne moyenne
0 1G G est défini par la représentation paramétrique de son vecteur position
( ) ( ) ( )OG x u .i y u . j z u .k = + +
. L’application [ ]0 1u u ,u∈ vers [ ]0 1G G G∈ est bijective.
Proposition 1.3.
Un point quelconque G de la ligne moyenne 0 1G G (orienté de 0G vers 1G ), défini par
la définition (1.5.), est caractérisé par son abscisse curviligne
0
2 2 2u
u
dx dy dz
s dudu du du
⎡ ⎤⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞= ± + +
⎢ ⎥⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠⎢ ⎥⎣ ⎦∫ , avec le signe + si le sens de u croissant
correspond au sens positif choisi sur 0 1G G et le signe – dans le cas contraire.
Démonstration de la proposition (1.3.) Elle est basée sur la définition du repère de
Frenet.
Définition 1.6.
Repère de Frenet. On définit en chaque point G de 0 1G G une basé orthonormée
( )t,n,b
liée à la ligne moyenne avecdOG
t ds
=
vecteur tangent unitaire en tout point
G de la ligne moyenne, C dt
n R .ds
=
vecteur unitaire normal à t
nommé vecteur
normal principal et b t n= ∧
nommé vecteur binormal. Ce dernier vecteur vérifie les
relationsC T
d n 1 1t b
ds R R= − −
etT
db 1n
ds R=
. Le repère orthonormé ( )F R G,t ,n,b
est le
repère de Frenet de la courbe 0 1G G en G et ne dépend que de la forme de la lignemoyenne (indépendant de la forme de la section droite).
Remarque 1.4.
C
1
R et
T
1
R définissent, respectivement, la courbure et la torsion de la ligne moyenne
0 1G G . Les centres de courbure I et de torsion J de 0 1G G sont défini, respectivement,
par les formules C GI R .n=
et T GJ R .b=
, figure (1.3.). Une courbe à une courbure
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 9
identiquement nulle, si et seulement si elle est rectiligne (poutre droite). Une courbe à
une torsion identiquement nulle, si et seulement si elle est plane.
Remarque 1.5.Le repère de Frenet ( )F R G,t ,n,b
caractérise la forme de la ligne moyenne. Il est
indépendant de la forme de la section droite d S et de ce fait ce repère ne permet pas
de caractériser cette section et de « mémoriser la forme » lors du passage de la
modélisation géométrique par la MMC3D à celle par la MMC1D.
Figure 1.3. Passage de la modélisation géométrique par la MMC3D à celle par la
MMC1D : caractérisation de la ligne moyenne
MMC1D
Repère
Galiléen + j
i
k
O
G 0
G 1G +d S
t
nb
Vecteur unitaire tangent
C GI R .n=
T GJ R .b=
MMC3D
3D
à1D
3D
à
1D
Repère
de Frenet
( )F
R G,t ,n,b
MMC1D
Repère
Galiléen + j
i
k
O +
j
i
k
O
G 0
G 1G +d S
t
nb
Vecteur unitaire tangent
C GI R .n=
T GJ R .b=G 0
G 1G +d S
t
nb
Vecteur unitaire tangent
C GI R .n=
T GJ R .b=
MMC3D
3D
à1D
3D
à
1D
Repère
de Frenet
( )F
R G,t ,n,b
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 10
Exemple 1.1. Ressort hélicoïdal
La ligne moyenne est une hélice circulaire de rayon a et de représentation
paramétrique dans la base : OG a.cos .i a. sin . j .a. .k θ θ λ θ = + +
avec θ la variable du
paramétrage, λ le pas réduit. Les vecteurs de la base de Frenet se déduisent de lafaçon suivante.
On calcule successivement 2ds a. 1 .d λ θ = + , t
,dt
ds
, C dt
R 1 / ds
=
, C dt
n R .ds
=
,
b t n= ∧
, C d n
R 1 / ds
=
. On trouve,2 2 2
sin cost .i . j .k
1 1 1
θ θ λ
λ λ λ = − + +
+ + +
,
n cos i sin jθ θ = − −
,2 2 2
sin cos 1b .i . j .k
1 1 1
λ θ λ θ
λ λ λ = − +
+ + +
, ( )2
C R a. 1 λ = + ,
2T
1 R a. λ
λ +=
Figure 1.4. Paramétrage d’un ressort hélicoïdal
1.2.3. Modélisation de la section droite
Définition 1.7.
Une section droite d S est caractérisée par son centre de gravité G défini par la
formule
d P S
OG OP.dS ∈
= ∫
, sa surface S et son opérateur d’inertie ( )d F I G,S / R
(tenseur ou matrice) défini par :
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( )
F
xx xy xz
d F xy yy yz
xz yz xx R
I I I
I G,S / R I I I
I I I
⎡ ⎤− −⎢ ⎥
= − −⎢ ⎥⎢ ⎥
− −⎣ ⎦
avec ( ) ( )d
2 2 xx
S
I G y z .dS = +∫ , ( )d
2 yy
S
I G z .dS = ∫ , ( )d
2 zz
S
I G y .dS = ∫ ,
( )d
xy
S
I G x.y.dS 0= =∫ , ( )d
xz
S
I G x.z.dS 0= =∫ , ( )d
yz
S
I G y.z.dS = ∫ avec x 0= et où y et z
sont les coordonnées d’un point courant de la section droite d S définies dans le repère
de Frenet ( )F R G,t ,n,b
.
Définition 1.8.
L’opérateur d’inertie ( )d F I G,S / R étant symétrique défini positif, il existe un repère
orthonormé noté ( )P R G,x t , y,z=
dans lequel l’opérateur d’inertie ( )d P I G,S / R est
diagonal. x
, y
et z
sont les vecteurs propres diagonalisant l’opérateur d’inertie
( )d F I G,S / R ( )d P I G,S / R est l’opérateur d’inertie dans le repère central principale
d’inertie ( )P R G,x t , y,z=
et prend la forme suivante :
( )
P
x
d P y
z R
I 0 0
I G,S / R 0 I 0
0 0 I
⎡ ⎤⎢ ⎥
= ⎢ ⎥⎢ ⎥⎣ ⎦
( ) ( )d
2 2 x
S
I G y z .dS = +∫ , ( )d
2 y
S
I G z .dS = ∫ , ( )d
2 z
S
I G y .dS = ∫ sont les moments
quadratiques centraux principaux avec x 0= et où y et z sont les coordonnées d’un
point courant de la section droited
S définies dans le repère de principal
( )P R G,x, y,z
.
Remarque 1.6.
Si la section droite d S possède un axe de symétrie, il est un axe principal (direction
de vecteur propre) et G est sur cet axe. Si la section droite d S possède deux axes de
symétrie, ils sont les deux axes principaux (direction de deux vecteurs propres) et G
est leur intersection.
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Figure 1.5. Passage de la modélisation géométrique par la MMC3D à celle par la
MMC1D : caractérisation de la section droite
Remarque 1.7.
Le repère central principal d’inertie ( )P R G,x, y,z
caractérise, respectivement, la ligne
moyenne par le vecteur tangent x
en tout point G de cette ligne et la section droite
d S par l’opérateur d’inertie ( )d P I G,S / R . Le passage de la modélisation géométrique
d’une poutre par la MMC3D à celle par la MMC1D est opération réversible via la
définition du repère ( )P R G,x, y,z
, figure (1.5.). Dans la suite du cours, il ne sera plus
MMC1D
Repère
Galiléen +
j
i
k
O
MMC3D
3D
à1D
3Dà
1D
Repère Central Principal
Ou
Repère local
G 0
G 1G
+d
S
x y
z( )P R G, x, y,z
MMC1D
Repère
Galiléen +
j
i
k
O +
j
i
k
O
MMC3D
3D
à1D
3Dà
1D
Repère Central Principal
Ou
Repère local
G 0
G 1G
+d
S
x y
z
G 0
G 1G
+d
S
x y
z( )P R G, x, y,z
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 13
question que des repères Galiléen g R et principal P R . Le repère Galiléen sera utilisé
pour déterminer les inconnues statiques d’une structure de poutre alors que le repère
central principal d’inertie sera utilisé dans toutes les autres étapes de la résolution
d’un problème de la MMC1D.
Remarque 1.8.
En général, G , S , P R , y
, z
et ( )d P I G,S / R dépendent de l’abscisse curviligne x . Si
une poutre est droite et de section constante, alors P R est cartésien et d S et
( )d P I G,S / R sont indépendant de x .
Exemple 1.2. Moments quadratiques centraux de quelques sections droites usuelles.
Section circulaire pleine de rayon R
Le centre de gravité de cette section est son centre. La ligne moyenne est l’ensemble
des centres de gravité. Le vecteur x
est tangent à la ligne moyenne (sortant sur la
figure 1.2.). Cette section possède une infinité d’axe de symétrie. On choisit deux
directions quelconque et on définit les deux autres vecteurs y
et z
de la base
principal. Les moments quadratiques centraux principaux ont les expressions
suivantes :
( ) ( )d
42 2
x
S
.R I G y z .dS
2
π = + =∫ , ( )
d
42
y
S
.R I G z .dS
4
π = =∫ , ( )
d
42
z
S
.R I G y .dS
4
π = =∫
Section circulaire creuse mince de rayon intérieur R et d’épaisseur e<<R.
Le centre de gravité de cette section est son centre. La ligne moyenne est l’ensemble
des centres de gravité. On remarque que la ligne moyenne n’appartient pas à la
poutre ! En effet, la ligne moyenne est une modélisation ou une « schématisation »
unidimensionnelle de la poutre réelle tridimensionnelle. Le vecteur x
est tangent à la
ligne moyenne (sortant sur la figure 1.2.). Cette section possède une infinité d’axe de
symétrie. On choisit deux directions quelconque et on définit les deux autres vecteurs
y
et z
de la base principal. Les moments quadratiques centraux principaux ont les
expressions suivantes :
( ) ( )d
2 2 3 x
S
I G y z .dS 2. .R .eπ = + =∫ , ( )d
2 3 y
S
I G z .dS .R .eπ = =∫ , ( )d
2 3 z
S
I G y .dS .R .eπ = =∫
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 14
Section rectangulaire de longueur b et de la largeur h .
Le centre de gravité de cette section est son centre. La ligne moyenne est l’ensemble
des centres de gravité. Le vecteur x
est tangent à la ligne moyenne (sortant sur la
figure 1.2.). Cette section possède deux axes de symétrie. On choisit ces deuxdirections et on définit les deux autres vecteurs y
et z
de la base principal. Les
moments quadratiques centraux principaux ont les expressions suivantes :
( ) ( ) ( )d
2 2 2 2 x
S
b.h I G y z .dS . b h
12= + = +∫ , ( )
d
32
y
S
b.h I G z .dS
12= =∫ , ( )
d
32
z
S
h.b I G y .dS
12= =∫
1.3.
Passage de la modélisation des actions d’une poutre par la
MMC3D à celle par la MMC1D
1.3.1. Modélisation des actions extérieures
Définition 1.9. figure (1.6.)
Une poutre de section droite d S dont le contour est noté d S ∂ , de sections extrémités
0S et 1S , respectivement, de centres d’inertie (gravités) 0G et 1G , de surface latérale
L d S L. S = ∂ , est soumise aux actions extérieures à distance et de contact :
0Q ,
1Q ,
LQ et
cQ des densités surfaciques de contact appliquées, respectivement,
sur 0S , 1S , LS et c d S . S ∆= ∂ . Si d représente la dimension caractéristique de d S (le
plus grand diamètre), on suppose que d ∆ << , et queK GS est la section médiane au
droit de cS . Et f une force volumique à distance sur la poutre.
Remarque 1.9.
Les actions de contact0Q ,
1Q , LQ et
cQ sont dues au contact de la poutre avec
d’autres poutres via des liaisons (encastrement, rotule, …). Ces actions extérieures
peuvent être connues ou inconnues selon la nature du problème.
Proposition 1.4. figure (1.6.)
La modélisation des actions extérieures par la MMC1D suit la même démarche que la
modélisation géométrique par la MMC1D. En effet, cette dernière consiste à réduire
sa section droite en son centre d’inertie G (tout en gardant en mémoire l’aire de la
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 15
surface et l’opérateur d’inertie). La modélisation des actions extérieures par la
MMC1D consiste à réduire localement au niveau de chaque section d S , les actions
extérieures agissant sur d S (tant sur le contour d S ∂ que dans son domaine intérieur)
à son torseur résultant, exprimé en son centreG
.Ainsi, la poutre ( )0 1G G sera considérée soumise aux actions extérieures définies par :
( )( )
0
0 0
G
ext / G , GF le torseur associé à
0Q avec
( )( )
00
0 0
00
0 0S G
ext / G , G00 0
P S G
F Q .dS
F C G P Q .dS
∈
⎧ =⎪⎪
= ⎨= ∧⎪
⎪⎩
∫
∫
( )( )
1
1 1
G
ext / G , GF le torseur associé à
1Q avec
( )( )
01
1 1
01
1 1S G
ext / G , G11 1
P S G
F Q .dS
F C G P Q .dS
∈
⎧ =⎪⎪
= ⎨= ∧⎪
⎪⎩
∫
∫
Une section droite quelconque ( )d S G , avec [ ]0 1G G G∈ , est soumise à une force
volumique f en tout point P de cette section et à une force surfacique L
Q en tout
point P de son contour d S . Le torseur linéique( ) ( )
( )
0 1
G
ext / G G , Gµ résultant au point G
s’écrit :
( ) ( )
( )
[ ]
( )
( )
d d
0 1
d d 0 1
LS S G
ext / G G , G
G L
P S P S G G G
p G Q .dl f .dS
m G GP Q .dl GP f .dS µ
∂
∈∂ ∈∈
⎧ = +⎪⎪
= ⎨= ∧ + ∧⎪
⎪⎩
∫ ∫
∫ ∫
p et Gm sont, respectivement, la pression et le moment linéique.
La surface latérale cS , de largeur d ∆ << très faible par rapport au plus grand
diamètre de la section droite ( )d S G , est soumise à la force surfaciquec
Q .( )
( )
K
ext / K , K F
le torseur associé àc
Q avec
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( )( )
c
c
K cS K
ext / K , K K c
P S K
F Q .dS
F C KP Q .dS
∈
⎧ =⎪⎪
= ⎨= ∧⎪
⎪⎩
∫
∫
Démonstration : On s’attachera ici à montrer la dernière expression du
torseur( )
( )
K ext / K, K
F . La surface latérale cS , de largeur d ∆ << , est soumise à une force
surfaciquec
Q . Il est possible de définir un torseur linéique en tout point G K K − +∈ ⎡ ⎤⎣ ⎦
où K − et K + sont, respectivement, les points correspondant aux bornes de la largeur
de la surface latérale cS . Ce torseur a la forme suivant :
( ) ( )
( )
( )
( )
d K
K
d K
K cS G
ext / K K , G
G K K cP S G K K
p G Q .dl
m G G P Q .dlµ − +
− +
∂
∈∂⎡ ⎤∈⎣ ⎦
⎧ =⎪⎪
= ⎨= ∧⎪
⎪⎩
∫
∫
Que se passe-t-il dans le cas d’une surface latérale cS de largeur d ∆ << très faible
par rapport au plus grand diamètre de la section droite ( )d S G . Cette condition peut
être écrite d’une façon mathématique : 0∆ → où K K 0− + →⎡ ⎤⎣ ⎦ . Dans ce cas, le torseur
linéique n’a plus de sens car un torseur linéique est défini sur une ligne alors que
K K 0− + →⎡ ⎤⎣ ⎦ donc vers un point ! Ainsi, on caractérise l’action du torseur linéique
( ) ( )
( )K
K
G
ext / K K , Gµ − + pour K G K K − +∈ ⎡ ⎤⎣ ⎦ par son torseur résultant défini au point K :
( )( )
c
c
K cS K
ext / K , K K c
P S
K
F Q .dS
F C KP Q .dS
∈
⎧ =⎪⎪
= ⎨= ∧⎪
⎪⎩
∫
∫
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 17
Figure 1.6. Passage de la modélisation géométrique par la MMC3D à celle par la
MMC1D : caractérisation de la section droite
MMC1D
Repère
Galiléen +
j
i
k
O
MMC3D
3D
à
1D
Repère
Central
Principal
G 0
G 1G
+d S
x y
z
P R G , x , y , z
0Q
0S
1S
1Q c
S
d <<
cQ
LS
LQ
0
0 0
G
ext / G , G F
1
1 1
G
ext / G , G F
0 1
G
ex t / G G , G
K
ext / K , K F
K
MMC1D
Repère
Galiléen +
j
i
k
O +
j
i
k
O
MMC3D
3D
à
1D
Repère
Central
Principal
G 0
G 1G
+d S
x y
z
G 0
G 1G
+d S
x y
z
P R G , x , y , z
0Q
0S
1S
1Q c
S
d <<
cQ
LS
LQ
0
0 0
G
ext / G , G F
1
1 1
G
ext / G , G F
0 1
G
ex t / G G , G
K
ext / K , K F
K
7/23/2019 RDM Chapitre 1 v1
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 18
Exemple 1.3. Poids propre
Les actions à distance trouvent généralement leurs origines dans des forces
volumiques d’inertie d’entrainement, de Coriolis ou du poids. Dans ce derniers cas
(les autres seront traités ultérieurement), la force volumique f .g ρ =
induit le torseurlinéique suivant :
( )
( )
[ ]
d
0 1
d d 0 1
d
S G
g / G G , G
G
P S P S G G G
p .g.dS .S .g
m GP .g.dS GP.dS .g 0
ρ ρ
µ
ρ ρ ∈ ∈
∈
⎧ = =⎪⎪
= ⎨ ⎛ ⎞⎪ = ∧ = ∧ =⎜ ⎟⎜ ⎟⎪ ⎝ ⎠⎩
∫
∫ ∫
ρ et g sont, respectivement, une masse volumique constante (matériau homogène)
et un vecteur constant. Il est alors possible de sortir le terme .g ρ de l’intégrale. D’où
le résultat (il faut se rappeler de la définition du centre d’inertie) !
Remarque 1.10.
On néglige souvent l’effet du poids propre par rapport aux autres actions. Il est
nécessaire de vérifier la validité de cette hypothèse dans chaque situation. En effet,
dans le cas des câbles ou certaines structures lourdes, cette hypothèse est mise àdéfaut.
Remarque 1.11.
La modélisation des actions par la MMC1D engendre une perte d’informations : deux
distributions d’actions, appliquées sur une section donnée et ayant même torseur, ne
seront pas distingués par la MMC1D. Bien entendu, c’est le principe de Saint-Venant
qui justifie cette approximation en affirmant que ces deux distributions d’actions
produiront, sauf au voisinage immédiat de la section concernée, le même effet.
1.3.2.
Types des actions extérieures
1.3.2.1 Actions connues ou charges
Une structure, quelque qu’elle soit, a toujours pour fonction de supporter des actions
appliquées connues qui sont les données du problème.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 19
Suivant le cas, ces données peuvent être réelles (poids d’un plafond reposant sur une
poutre) ou réglementaires (poids de la neige ou action du vent sur un bâtiment,
convoi type pour un pont). Suivant le cas, ces actions peuvent être réparties avec un
torseur linéique (poids propre d’une structure, entrainement dû à une rotation) ouconcentrées en un certain nombre de points avec des torseurs ponctuels. Enfin, ce
sont des actions permanentes (poids, action concentrée statique) ou actions
temporaires (action d’entrainement due à la rotation). De toute façon, pour
l’ingénieur, elles font partie du cahier des charges, et nous les supposerons connues.
Les actions appliquées seront donc caractérisées par :
- un certain nombre d’actions concentrées aux points K , ces actions étant données
par leurs torseurs( )
( )
K ext / K , K
F .
- une densité linéique de charge donnée par son torseur( ) ( )
( )
0 1
G
ext / G G , Gµ
1.3.2.2
Actions inconnues de liaison
Une poutre est reliée au monde extérieur par un certain nombre de liaisons. Le
monde extérieur est considéré comme Galiléen et un repère Galiléen g R lui est
associé. Une liaison introduit un certain nombre de conditions cinématiques de
liaison. Pour maintenir ces liaisons, il faut exercer des actions de liaison qui sont des
inconnues du problème.
Définition 1.10.
Une liaison au point A, entre deux solides 1S et 2S , est définie par son torseur
cinématique( )
( ) ( )
( )
2 1
2 1 A
S / S , A
A 2 1 A
S / S V
V S / S
Ω ⎧⎪= ⎨
⎪⎩
associé au champ de vitesses et relatif au
mouvement du solide 2S par rapport au solide 1S et défini dans le repère relatif
d’origine le point A lié au solide 1S . ( )2 1S / S Ω et ( ) A 2 1V S / S sont, respectivement, la
vitesse de rotation et la vitesse relatives du solide 2S par rapport au solide 1S .
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 20
Remarque 1.11.
Soit g R un repère Galiléen, le torseur( )
( )
2 1
A
S / S , AV prend la forme suivante :
( )
( )
( )
( )
( )
( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )2 1 2 g 1 g
2 1 2 g 1 g A A A
S / S , A S / R , A S / R , A
A A A2 1 2 g 1 g A
S / S S / R S / RV V V V S / S V S / R V S / RΩ Ω Ω ⎧ = −⎪= − = ⎨
= −⎪⎩
Si le solide 1S est immobile, le repère lié à ce solide est Galiléen et l’expression du
torseur cinématique( )
( )
2 1
A
S / S , AV se réduit comme suit :
( )
( )
( )
( ) ( ) ( )
( ) ( )2 1 2 g
2 1 2 g A A
S / S , A S / R , A
A A2 1 2 g A
S / S S / RV V
V S / S V S / R
Ω Ω ⎧ =⎪= = ⎨
=⎪⎩
Définition 1.11.
Une liaison au point A, entre l’extérieur et une poutre, est définie par son torseur
cinématique
( )
( ) ( ) ( )
( )
g A
poutre / ext , A
A g A
poutre / ext poutre / RV
V poutre / R
Ω Ω ⎧ =⎪= ⎨
⎪⎩
associé au champ de vitesses.
Proposition 1.10.
Dans le cas de l’hypothèse de petites perturbations (HPP), une liaison au point A,
entre l’extérieur et une poutre, peut être définie par son torseur cinématique
( )
( ) A
poutre / ext , A
A AU u
ω ⎧
= ⎨⎩ associé au champ de déplacements Au avec Ω ω = et A AV u= .
Définition 1.12.
Une liaison parfaite est une liaison pour laquelle la puissance virtuelle des actions de
liaison est nulle dans tout mouvement virtuel compatible avec la liaison. Dans le
cadre de l’hypothèse de petites perturbations (HPP), le travail virtuel des actions de
liaison est nul dans tout mouvement virtuel compatible avec la liaison.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 21
Remarque 1.12.
On se restreindra, dans le reste du cours au cadre du (HPP).
Remarque 1.13. Un mouvement virtuel compatible avec la liaison vérifie les conditions cinématiques
de la liaison.
La plupart des liaisons rencontrées en RDM sont des liaisons parfaites, et on peut
alors caractériser les actions de liaison. Ces actions sont modélisées par leurs torseurs
statiques. Dans le cas général, il prend la forme suivante :
( )( )
A Aext / poutre, A
A A
R R
M
⎧= ⎨
⎩
De même, pour un mouvement virtuel, le torseur cinématique s’écrit :
( )
( )
*
A ,*
poutre / ext , A *
A A
U u
ω ⎧⎪= ⎨
⎪⎩
Le travail virtuel des actions de liaison dans le mouvement virtuel est alors :
( )( )
( )( )
* A ,* * *
Aext / poutre,
A A* A Aext / poutre, A
A A *
A
RW R U R . M .
M u 0
u
ω ω
⎧ ⎫⎧ ⎫ ⎪ ⎪= =⎨ ⎬ ⎨ ⎬
⎩ ⎭+ =
⎭=
⎪ ⎪⎩
Exemple 1.4. Exemples de liaisons
Encastrement ou liaison rigide, figure (1.7.)
La liaison étant rigide, aucun mouvement n’est possible*
0ω = et*
Au 0=
Dans ce cas, A R et A M peuvent être quelconques. On a donc 6 conditions
cinématiques scalaires de liaison et 6 inconnues statiques de liaison.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 22
(a)(b) Assemblage de deux solides par goupille cannelée.
Figure 1.7. Liaison d’encastrement :
(a) schéma cinématique, (b) un exemple technologique
Pivot d’axe ( ) A,x , figure (1.8.)
Une seule rotation autour de l’axe ( ) A,x est permise et*
x .xω ω = est quelconque.
mais le déplacement du point A est nul*
Au 0= . On conclue, à partir l’expression de la
puissance virtuelle, que le moment autour de l’axe ( ) A,x doit être nul x M 0= alors
que le moment y z A M M .y M .z= + et la résultante A R sont quelconques. On a donc 5
conditions cinématiques de liaison et 5 inconnues statiques de liaison.
(a)
(b) Articulation sur coussinet
Figure 1.8. Liaison pivot : (a) schéma cinématique, (b) un exemple technologique
Rotule sphérique, figure (1.9.)
Toutes les rotations sont permises et*
ω est quelconque mais la vitesse du point A est
nulle*
Au 0= . On conclue, à partir l’expression de la puissance virtuelle, que le
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 23
moment doit être nul A M 0= et la résultante A R est quelconque. On a donc 3
conditions cinématiques de liaison et 3 inconnues statiques de liaison.
(a)(b) Patin de serre–joint.
Figure 1.9. Liaison rotule sphérique :
(a) schéma cinématique, (b) un exemple technologique
Linéaire annulaire, figure (1.10.)
Le seul mouvement relatif possible résulte d'une rotation autour d'un point et d'une
translation suivant un axe passant par ce point. Toutes les rotations et le
déplacement du point A dans une direction d’axe ( ) A,x sont permis, et*
ω et* *
A xu u .x= est quelconque mais les déplacements du point A , respectivement, dans lesdirections ( ) A, y et ( ) A, z sont nul * *
y zu u 0= = . On conclue, à partir de l’expression du
travail virtuel, que le moment doit être nul A M 0= et la résultante A A y z A R R .y R .z= +
est quelconque. On a donc 2 conditions cinématiques de liaison et 2 inconnues
statiques de liaison.
(a)(b) Piston de longueur faible devant le
diamètre dans cylindre.
Figure 1.10. Liaison linéaire annulaire :
(a) schéma cinématique, (b) un exemple technologique
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 24
On trouvera d’autres exemples en annexes. Dans le cas particulier des structures
chargées dans leur plan ( ) x, y
, les torseurs cinématique et statique se réduisent
comme suit :
( )
( )
* *
z A ,*
poutre / ext , A * * *
A x y A
.zU
u u .x u .y
ω ω ⎧ =⎪= ⎨
= +⎪⎩,
( )( )
A A x y A A
ext / poutre, A A z A A
R R .x R .y R
M M .z
⎧ = +⎪= ⎨
=⎪⎩
Et le travail virtuel devient :
( )( )
( )( ) ( ) ( ) ( )
A ,* * * A * A * A * x x y y z z A poutre
A* A / e Aext / poutr xt ,e A , A
W R U R . M .u R .u A R .u A M . A 0ω ω += = += + =
le tableau 1.1 regroupe les différentes liaisons planes.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 25
Torseur
cinématique
Torseur
statique
Schématisation
Encastrement x y z
u u 0ω = = =
x R , y R , z M
qcq
Glissière x zu 0ω = =
yu qcq libre
x z R ,M qcq,
y R 0=
Articulation x yu u 0= =
zω qcq libre
x R et y R
qcq, z M 0=
Appui simple yu 0=
xu et z
ω qcq
libre
y R qcq,
x z R M 0= =
Ressort
hélicoïdal
yu relié à y R
xu et zω qcq
libre
y y R k.u= −
qcq,
x z R M 0= =
Ressort spiral zω relié à z M
xu et yu qcq
libre
z z M C.ω = −
qcq,
x y R R 0= =
Tableau 1.1. Liaisons planes
1.3.3.
Modélisation des actions intérieures
Définition 1.13.
Soit une poutre définie par sa ligne moyenne 0 1G G , orientée positivement (+) de 0G
vers 1G , et sa section droite d S Les actions internes sont les actions exercées sur une
partie (la partie (-)) de la poutre par la partie complémentaire (la partie (+)). Nousintroduisons une coupure en un point quelconque G qui rend extérieur les actions
internes, et nous caractérisons les actions intérieures par les actions exercées sur la
partie (-) par la partie (+). Le torseur des actions internes est le torseur résultant de
l’action de contact du vecteur contraint .nσ en tout point P de la section droite
( )d S G . Il s’écrit :
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 26
( )( )
( )
( )
d
d
S G / , G
G
P S A
R G .n.dS
T M G GP .n.dS
σ
σ + −
∈
⎧ =⎪⎪
= ⎨= ∧⎪
⎪⎩
∫
∫
Remarque 1.12. En vertu du théorème de l’action et de la réaction,
( )( )
( )( )
G G
/ , G / , GT T
+ − − += − .
Figure 1.11. Torseur des actions internes
x
x
n
.n
σ
0G
1G
0G
0G
0G
G
/ , GT
G
/ , GT
G
/ , G
G
R GT
M G
⎧
⎪
=
⎨
⎪
0G
x
x
n
.n
σ
0G
1G
0G
0G
0G
G
/ , GT
G
/ , GT
G
/ , G
G
R GT
M G
⎧
⎪
=
⎨
⎪
0G
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 27
1.3.3.1
Liaisons internes parfaites
Définition 1.14.
Une structure est un assemblage de poutres. Les liaisons entre les éléments d’une
même structure sont dites internes. Ces liaisons, schématisées ponctuelles, sont ditesparfaites si le travail des actions de liaison interne est nul pour tout mouvement
compatible avec la liaison. Soit deux éléments (+) et (-) en contact au point I . en
distinguant I + et I − selon que le point est considéré comme appartenant à la poutre
(+) ou (-), on note :( )u +
et( )u −
les translations des points I + et I − ( )
ω +
et( )
ω −
les rotations des points I + et I −
/ R+ − et / R− + les résultantes des torseurs des actions de contact en I .
/ C + − et / C − + les résultantes des torseurs des actions de contact en I .
Le travail des actions de liaison interne s’écrit en vertu du théorème de l’action et de
la réaction :( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )( ) ( ) ( )( ) / / / / / / W R .u C . R .u C . R . u u C . 0ω ω ω ω + + − − + − + −
+ − − + + −+ − − + + −= + + + = − + − =
Remarque 1.14.
La liaison externe d’une structure de poutre avec l’extérieur, définie dans la section
(1.3.2.2.), est un cas particulier de la liaison interne. En effet, une liaison externe
d’une structure de poutre avec l’extérieur est réalisée avec un bâti immobile et il
suffit de définir le bâti comme la partie (+) ou (-). Le torseur cinématique U + ou U −
devient nul dans l’expression du travail de la liaison interne de la section (1.3.2.2.) et
on retrouve l’expression du travail d’une liaison externe.
Exemples 1.4.
Encastrement mutuel.C’est le cas de deux poutres soudées. La liaison assure la continuité des déplacement
et des rotations :
u u+ −
= et ω ω + −
=
Le travail W est nul pour tout mouvement compatible avec l’encastrement mutuel et
les actions de liaisons internes / R+ − et / C + − sont quelconques et peuvent être nuls ou
non.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 28
Rotule interne
La liaison rotule assure uniquement la continuité des translations u u+ −
= ; les
rotations mutuelles ω + et ω
− sont libres et / C 0+ − = , et / R+ − est quelconque et peut
être non nul. On dit qu’une rotule ne transmet pas de moment.
Autres liaisons internes planes
Tableau 1.2. Liaisons internes planes
1.3.4.
Limites de la modélisation des actions intérieures et extérieures
par la MMC1D
Réduire une distribution d’actions surfacique, à son torseur résultant, est une
modélisation qui ne peut rendre compte, en aucune façon, d’une distribution d’actions
à torseur nul.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 29
1.4. Détermination des torseurs des actions de liaisons et
internes
1.4.1.
Enoncé du principe fondamental de la dynamique (PFD)
Définition 1.15. Enoncé
Il existe au moins un repère g R appelé repère Galiléen, tel que pour toute partie ' Σ
d’un système matériel Σ en mouvement par rapport à g R , le torseur résultant
( )ext / ' , OF
Σ des actions mécaniques extérieures exercées à ' Σ soit égal, à chaque instant,
au torseur dynamique de ' Σ :
( ) ( ) ( ) gext / ', O O' , F D '/ R
Ξ Σ Σ Σ ∀ ⊂ =
Corolaire
Le principe fondamental de la dynamique se ramène à celui de la statique lorsque le
torseur dynamique du système matériel ' Σ par rapport à g R est nul :
( )
ext / ' , O' , F O
Ξ Σ Σ ∀ ⊂ =
Le système ' Σ sera dit en équilibre et on parlera plutôt du principe fondamental de
la statique (PFS).
Le torseur dynamique est nul en particulier dans les trois cas suivants :
• Les effets d’inertie sur le système matériel ' Σ sont négligés
• La masse du sous système matériel ' Σ est supposée nulle
• Le sous système matériel ' Σ est animé d’un mouvement de translation rectiligne
uniforme par rapport au repère galiléeng
R .
• Le sous système matériel ' Σ est initialement au repos, l’équilibre signifie le repos.
Définition 1.16.
Une deuxième forme du PFD ou le principe de d’Alembert.
Le principe fondamental de la dynamique peut s’écrire :
( ) ( )
ext / ', O D / ', O' , F F O
Ξ Ξ Σ Σ ∀ ⊂ + =
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 30
On définit le torseur résultant des actions dynamiques( ) ( ) ( )g D / ', O O
F D '/ RΞ
Σ = − . On
parle, dans ce cas, du principe fondamental de l’équilibre dynamique (PFED).
Remarque 1.15.
La deuxième forme est souvent utilisée si le torseur dynamique ( ) ( )gO D '/ RΣ est unedonnée du problème. Le torseur résultant des actions dynamiques
( ) ( ) ( )g D / ', O OF D '/ R
Ξ Σ = − sera considéré comme un torseur d’actions extérieures
supplémentaires.
Remarque 1.16. Remarques sur le PFD
• Le PFD n’est concerné que par les actions extérieures et dynamiques sur un sous
système matériel ' Σ . Il est donc nécessaire d’isoler un sous système matériel avant
d’appliquer le PFD. Le choix du sous système matériel ' Σ nous est laissé libre.
Néanmoins, il est plus judicieux de choisir un sous système rendant les actions de
liaison extérieures. La démarche consiste donc à : (1) choisir un sous système matériel
' Σ , (2) faire l’inventaire des actions extérieures et exprimer leurs torseurs au même
point, (3) calculer le torseur dynamique( ) ( )gO
D '/ RΣ , (4) appliquer le PFD.
• Le torseur statique des actions extérieures caractérise l’aptitude de ces actions à
imprimer un mouvement global à ' Σ . La résultante tend à imprimer un mouvement
de translation alors que le moment tend à imprimer un mouvement de rotation.
• Un torseur associé à une action ne caractérise que faiblement cette action. Il n’est
pas possible de remonter à partir de la donnée d’un torseur associé à une action, à
l’action précise qu’il représente. Le torseur des actions est une résultante : il y aune
infinité de distributions d’actions extérieures donnant lieu à la même résultante.
• Du fait que le PFD se contente d’une caractérisation torsorielle des actions
extérieures, le principe fondamental de la dynamique PFD ne distingue pas deux
systèmes d’actions extérieures s’ils sont représentés par le même torseur. On dit alorsque les deux systèmes d’actions sont torsoriellement équivalents.
• Le PFD ne dépend ni de la géométrie du système matériel, ni de la température, …
• Le PFD est écrit dans la configuration actuelle ; en effet, les actions extérieures et
dynamiques sont à caractériser dans la configuration actuelle inconnue. Dans le cadre
de l’hypothèse du HPP, les deux configurations initiale (naturelle) et actuelle peuvent
être confondues et le PFD peut s’écrire sur la configuration initiale. Cette hypothèse
du HPP simplifie l’application du PFD en caractérisant les actions extérieures et
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 31
dynamiques sur la configuration initiale connue. Néanmoins, certaines structures ont
une configuration initiale (naturelle) déformée : câbles, …
Définition 1.17. Expression du torseur dynamiqueLe torseur dynamique a l’expression suivante :
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( ) ( )
( ) ( )g
g G g
'
gOO g
O g g G g
' R
. P / R .dV m. C / R
D '/ R d '/ ROP . P / R .dV m.V O / R V C / R
dt
Σ
Σ
ρ Γ Γ
Σ σ Σ δ ρ Γ
⎧ =⎪⎪
= ⎨⎪ = ∧ = + ∧⎪⎩
∫
∫
GC le centre de gravité de ' Σ , m la masse totale de ' Σ , V le vecteur vitesse et Γ le
vecteur accélération. Oσ désigne le moment cinétique ayant l’expression suivante :
( ) ( ) ( )( ) A G A'/ R m.AC V A / R J ', '/ Rσ Σ Σ Ω Σ = ∧ +
Où ( )( ) ( ) ( ) A A J ', '/ R J '/ R . '/ RΣ Ω Σ Σ Ω Σ =
Remarque 1.17.Si le point O est fixe ou GO C = , le torseur dynamique se réduit à :
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
g
g G g
'
gOg
O g O
' R
. P / R .dV m. C / R
D '/ R d '/ ROP . P / R .dV J ' .
dt
Σ
Σ
ρ Γ Γ
Σ Ω Σ δ ρ Γ Σ
⎧ =⎪⎪
= ⎨⎪ = ∧ =⎪⎩
∫
∫
Proposition 1.5. Référentiels Galiléens
On montre que tout repère R en translation rectiligne uniforme par rapport à un
repère Galiléen g R est également un repère Galiléen. Le choix d’un repère Galiléen
est fonction du problème posé. Un repère Galiléen est un repère dans lequel le
principe fondamental de la dynamique est vérifié avec une bonne approximation, pour
une étude donnée.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 32
Proposition 1.6. Référentiel non Galiléen
Supposons un repère R ayant un mouvement quelconque mais connu par rapport à
un repère galiléen g R . Le principe fondamental de la dynamique, appliqué au système
matériel ' Σ dans son mouvement par rapport au repère galiléen g R s’écrit :
( ) ( )( )
( ) ( )
g
'
gO
O g
'
. P / R .dV
D '/ ROP . P / R .dV
Σ
Σ
ρ Γ
Σ δ ρ Γ
⎧⎪
= ⎨= ∧⎪
⎩
∫
∫
On utilise alors la relation de composition des vecteurs accélérations :
( ) ( ) ( ) ( ) ( )g g gP / R P / R P R / R 2. R / R V P / RΓ Γ Γ Ω = + ∈ + ∧
Le torseur dynamique s’écrit :
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )g g gO r , O ie , O ic , O D '/ R D '/ R D ' R / R D ' R / RΣ Σ Σ Σ = + ∈ + ∈
Où( ) ( )r , O
D '/ RΣ ,( ) ( )gie, O
D ' R / RΣ ∈ et( ) ( )gic, O
D ' R / RΣ ∈ désignent, respectivement,
les torseurs dynamiques relatif, d’entrainement et de Coriolis s’exprimant comme
suit :
( ) ( )
( ) ( )
( ) ( ) ( )
( ) ( )g
G
'
r , OO
O G
' R
. P / R .dV m. C / R
D '/ R d '/ ROP . P / R .dV m.V O / R V C / R
dt
Σ
Σ
ρ Γ Γ
Σ σ Σ δ ρ Γ
⎧ =⎪⎪
= ⎨⎪ = ∧ = + ∧⎪⎩
∫
∫
( ) ( ) ( )( ) ( )
( )
( ) ( ) ( ) ( )G
g
g
P '
gie, O
O g
P '
G g
O G G g C g
R
. P R / R .dV
D ' R / ROP . P R / R .dV
m. C / R
d OC m. C / R J ' . R / R
dt
Σ
Σ
ρ Γ
Σ δ ρ Γ
Γ
δ Γ Σ Ω
∈
∈
⎧ ∈
⎪∈ = ⎨= ∧ ∈⎪
⎩
⎧⎪
= ⎨⎡ ⎤= ∧ +⎪ ⎣ ⎦
⎩
∫∫
7/23/2019 RDM Chapitre 1 v1
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 33
( ) ( )( ) ( )
( ) ( )
g
'
gic, O
g
P '
2. . R / R V P / R .dV
D '/ ROP 2. . R / R V P / R .dV
Σ
Σ
ρ Ω
Σ ρ Ω
∈
⎧ ∧⎪
= ⎨∧ ∧⎪
⎩
∫
∫
Ceci permet de construire les torseurs « des actions d’inerties d’entraînement et de
Coriolis » de ' Σ dans son mouvement par rapport à R et g R :
( ) ( ) ( ) ( )g gie , O ie , OF ' R / R D ' R / RΣ Σ ∈ = − ∈ et
( ) ( ) ( ) ( )g gic , O ic , OF ' R / R D ' R / RΣ Σ ∈ = − ∈
Avec ces conventions le principe fondamental de la dynamique s’écrit alors dans le
repère non-galiléen R :
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )g gext / ', O ie , O ic , O r , OF F ' R / R F ' R / R D '/ R
Σ Σ Σ Σ + ∈ + ∈ =
Définition 1.18. Structure de poutres mobile ou non-mobile
On dit qu’une structure de poutres est mobile s’il existe au moins une action qui la
met en mouvement de solide rigide. Dans le cas contraire, la structure est dite non-
mobile.
Remarque 1.18.
Si la structure de poutres est non-mobile alors le PFD s’écrit dans le repère galiléen
g R . Si la structure de poutre est mobile alors le PFD s’écrit, de préférence et hors du
cas d’un mouvement rectiligne uniforme, dans le repère non galiléen.
Proposition 1.7.
Dans la suite du cours, on supposera les vibrations négligeables. Cette hypothèseimplique :
(1) Si la structure de poutres est un non-mobile, l’effet du torseur dynamique est
négligeable et les actions mécaniques doivent s’appliquer d’une façon quasi-statique.
Le PFD se réduit au PFS.
(2) Si la structure de poutres est mobile, les vitesses et accélérations relatives sont
négligeables, et la vitesse de rotation ( )g R / RΩ est faible. Par conséquent, l’effet des
torseurs dynamiques relatif et de Coriolis sont négligeables et les actions mécaniques
doivent s’appliquer d’une façon quasi-statique. Le principe fondamental de la
7/23/2019 RDM Chapitre 1 v1
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 34
dynamique se réduit à( ) ( ) ( )gext / ', O ie , O
F F ' R / R OΣ
Σ + ∈ = . On se ramène ainsi à un
problème pseudo-statique ou en équilibre sous l’effet des actions extérieures et
d’inertie d’entrainement (considérée comme extérieure).
1.4.2.
Déterminations des inconnues des actions de liaisons extérieures
1.4.2.1
Application du PFD sur une poutre
Soit une poutre (AB ), en mouvement par rapport au repère galiléen ( )g R O,i, j ,k ,
soumise aux actions extérieures suivantes :
( )( )
A Aext / A, A A
A
F F
C
⎧⎪= ⎨⎪⎩
le torseur de l’action sur l’extrémité A
( )( )
B B
ext / B, B A B
F F
C
⎧⎪= ⎨
⎪⎩ le torseur de l’action sur l’extrémité B
( )
( )
i
i
i i i
i
K K
ext / K , K K K
F F
C
⎧⎪= ⎨
⎪⎩ les torseurs de des actions concentrées aux points
i
K
( )
( )
[ ]
( )
( )G
ext / AB, G
GG AB
p G
m Gµ
∈
⎧⎪= ⎨
⎪⎩ le torseur linéique de l’action répartie sur (AB)
( ) ( )( )
( ) ( ) ( ) ( )G
g
G g
gie, O
O G G g C g R
m. C / R
F ' R / R d
OC m. C / R J ' . R / Rdt
Γ
Σ
δ Γ Σ Ω
⎧⎪
∈ = − ⎨⎡ ⎤= ∧ +
⎪ ⎣ ⎦⎩
Le PFD nécessite d’exprimer les différents torseurs au même point O quelconque :
( )( )
A A
ext / A, O A AO
F F
C OA F
⎧⎪= ⎨
+ ∧⎪⎩,
( )( )
B B
ext / B, O B BO
F F
C OB F
⎧⎪= ⎨
+ ∧⎪⎩,
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 35
( )( )
i
i
i i i
K K
ext / K , O K K iO
F F
C OK F
⎧⎪= ⎨
+ ∧⎪⎩
,( )
( ) ( )
( ) ( )G
ext / AB, O
GO
p G
m G OG p Gµ
⎧⎪= ⎨
+ ∧⎪⎩
Les équations du PFD s’écrivent :
( )( )
( )( )
( )( )
( )( )
( ) ( ) i
i
BK A B G
ext / A, O ext / B, O ext / K , O ext / AB, Oi A
gie, OF F F F .d R / R O x ' Σ µ + ∈ =+ + +∑ ∫
Les équations vectorielles de la résultante et du moment sont :
( ) ( )
( ) ( ) ( )( )
( ) ( ) ( )
i
i
g
i
G
G g
G g C gG R
B A B K
i A
B A A B B K K
i Gi A
F F F p G .dx
C OA F C OB F C OK F m
m. C / R 0
d OC m. C / R J ' . R / R 0
dt
G OG p G .dx
Γ
Γ Σ Ω
⎧+ + + −⎪
⎪⎪⎪
+ ∧ + + ∧ + + ∧ + + ∧ −⎨⎪⎪⎪−
=
⎡ ⎤∧ − =⎣ ⎦⎪⎩
∑ ∫
∑ ∫
Ces deux équations vectorielles fournissent 6 équations scalaires dans l’espace (3 dans
le plan).
Remarque 1.19.
Soit une structure de poutre composée de n poutres liées entre par des liaisons. La
détermination des inconnues statiques des différentes liaisons nécessite l’écriture duPFD sur chaque poutre.
1.4.2.2 Hyperstacité, isostacité et mobilité d’une structure de poutres
Savoir si une structure de poutres est mobile ou un non-mobile et isostatique ou
hyperstatique est important afin pouvoir appliqué le PFD ou le PFS. Ces notions de
mobile, non-mobile ou encore l’isostacité d’une structure de poutres seront explicitées
au travers l’étude de quelques exemples.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 36
Définition 1.19.
Soit une structure de poutres, composée par p N poutres, assemblées par des liaisons
internes entre elles et externes avec l’extérieur. Le nombre des inconnues statiques
externes et internes est s N . L’application du PFS ou le PFD donne lieu à larésolution d’un système matricielle linéaire de éq p N 6.N = ( éq p N 3.N = dans le cas plan)
équations indépendantes :
[ ] A . X b= avec [ ] éq s A N N ⎡ ⎤= ×⎣ ⎦ , s X N = et éqb N =
On appelle sr le rang de la matrice [ ] A , c'est-à-dire l’ordre le plus élevé de la sous
matrice carré [ ] A' de [ ] A ayant un déterminant non nul. On a évidemment s éqr N ≤ .
On définit la mobilité de la structure de poutres par éq sm N r 0= − ≥ et l’hyperstacité
par s sh N r 0= − ≥ . Si m>0 la structure de poutres est dite mobile, autrement elle est
non-mobile. Si h>0 la structure de poutre est dite hyperstatique, autrement elle est
isostatique.
Proposition 1.8. La démarche
Analyse de la mobilité : si le système de poutres est simple, on utilise la définition
(1.18). Dans le cas où le système de poutres est complexe, on utilise la définition
mathématique (1.19.). L’écriture du PFS, c'est-à-dire le système matriciel
[ ] A . X b= , permet d’analyser la mobilité. Si le système est mobile, le PFD est
appliqué. Si le système de poutres est non-mobile, le PFS est appliqué.
Analyse de l’isostacité : l’écriture du système matriciel [ ] A . X b= et l’exploitation
de la définition (1.19.) permet d’analyser l’isostacité du système de poutres. Si le
système de poutres est isostatique, les inconnues statiques sont déterminées par
l’exploitation du PFD ou PFS. Si le système de poutres est hyperstatique, les
inconnues statiques ne sont pas entièrement déterminées.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 37
Exemple 1.5. Poutre console dans l’espace (3D)
Le système est composé par une seule poutre (OB) encastrée avec l’extérieur en O et
soumise à des actions extérieures connues quasi-statiques comme indiqué sur la figure
(1.12). L’objectif de cet exemple est la détermination des inconnues statiques de laliaison d’encastrement en O .
Figure 1.12. Poutre console
La liaison d’encastrement fournit 6 inconnues statiques à déterminer. Les équations
de la statique donnant 6 équations, il est possible, à priori, de déterminer ces
inconnues. Il faut choisir un (sous) système de la poutre rendant l’action de
l’encastrement comme extérieure. Il y a une infinité de choix possibles (OG ) avec
G ÖB∈ ⎤ ⎤⎦ ⎦ . Cependant, un choix différent de (OB ), figure (1.12.c.), ferait apparaitre 6
inconnues statiques supplémentaires dues au torseur des actions internes( )
( )G
2 / 1, GT ce qui
rend la détermination des 12 inconnues statiques impossible (12 inconnues pour 6
équations). Le choix de (OB ) est justifié et l’inventaire des actions extérieures est à
réaliser, figure (1.12.b.). Les équations de l’équilibre s’écrivent au point O (le choix
d’un autre point aurait donné le même résultat mais avec plus de calcul ! il est plus
judicieux d’exprimer le PFS ou le PFD au point où il y a le plus d’inconnues) :
( )
O
O
R P. j F .k 0
C OA P. j OB F.k 0
⎧ − + =⎪⎨
+ ∧ − + ∧ =⎪⎩
⇒
O
O
R P. j F.k
C a.P.k 2.a.F. j
⎧ = −⎪⎨
= +⎪⎩
On a ici m h 0= = .
Les inconnues de la liaison d’encastrement sont statiquement déterminées. La
détermination du torseur des actions internes nécessite la réalisation de la coupure de
la poutre en deux parties distincts et complémentaires ( partie1 partie2∩ = ∅ et
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 38
partie1 partie2 poutre( AB )∪ = ), figure (1.12.c.). L’isolation de la partie (1) ou (2) fait
apparaitre les 6 composants du torseur des actions internes comme les seules
inconnues. L’application du PFS sur la partie (1) ou (2) permettra de déterminer le
torseur des actions internes.Dans cet exemple, toutes les actions de liaison et les actions intérieures ont pu être
déterminées en fonction des actions appliquées par l’exploitation de PFS. On dit que
cette poutre est isostatique, ou encore qu’elle est statiquement déterminée. Par
ailleurs, cette poutre ne présente pas de mobilité.
Exemple 1.6. Poutre sur appuis simples (problème 2D)
La (AB), figure (1.13.), est soumise à l’action d’une force quasi-statique verticale F
au point K ; elle est articulée en A et simplement appuyée en B . la poutre se situe
dans le plan ( )i, j . Les actions extérieures sont précisées sur la poutre isolée, figure
(1.13.b).
Figure 1.13. Poutre sur appui simple
L’application du PFS sur (AB ) en A permet de déduire les 3 équations du problème.
En effet, l’équation vectorielle de la résultante, projetée sur i et j , fournira deux
équations scalaires et l’équation vectorielle du moment, projetée sur k donnera une
équation scalaire :
( )
( )( )
A
A B
Bmom/ A
i , X 0
j , Y Y F 0
k , l.Y .l.F 0α
=⎧⎪⎪
+ − =⎨⎪
− =⎪⎩
,
p
s
éq p
N 1
N 3
N 3.N 3
=
=
= =
, ⇒ sr 3= , éq sm N r 0= − = , s sh N r 0= − =
On obtient un système de 3 équations avec 3 inconnues permettant de déterminer les
inconnues des actions de liaison ou encore les réactions :
A X 0= , ( ) AY 1 .F α = − et BY .F α =
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 39
Il est possible de déterminer le torseur des actions internes par la méthode de la
coupure. De même que l’exemple précédent, cette poutre est isostatique (h=0 ) et ne
présente pas de mobilité (m=0 ).
Exemple 1.7. Poutre mobile ou non mobile et isostatique ou hyperstatique
L’exemple précédent est repris avec différentes conditions d’appuis.
Figure 1.14. Poutre mobile ou non mobile et isostatique ou hyperstatique
Cas -1. le PFS permet de trouver 3 équations scalaire
( )
( )( ) A
C
A
A B
Bmom/ A
i , X 0
j , Y Y F
k , l.Y .l.F α
=⎧⎪⎪
+ =⎨⎪
+ =⎪⎩
,
p
s
éq p
N 1
N 4
N 3.N 3
=
=
= =
, ⇒ sr 3= , éq sm N r 0= − = , s sh N r 1= − =
Ce système de 3 équations comporte 4 inconnues statiques ( ) A A A BC ,X ,Y ,Y . Le système
n’est pas mobile (m=0 ). On ne peut déduire toutes ces inconnues par la seuleapplication du PFS (h=1). On remarquera que A X est ici statiquement déterminée,
mais que l’indétermination porte sur ( ) A A BC ,Y ,Y . Le torseur des actions internes reste
aussi indéterminé. La poutre est « trop » appuyée. La poutre est dite hyperstatique
et ne présente pas de mobilité.
Cas-2. Le PFS permet d’obtenir 3 équations scalaires.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 40
( )
( )( )
0
A B
Bmom/ A
i , 0
j , Y Y F
k , l.Y .l.F α
=⎧⎪⎪
+ =⎨⎪
=⎪⎩
,
p
s
éq p
N 1
N 2
N 3.N 3
=
=
= =
, ⇒ sr 2= , éq sm N r 1= − = , s sh N r 0= − =
D’un point de vue mathématique, les équations d’équilibre sont vérifiées et lesinconnues statiques peuvent être déterminées, et aussi le torseur des actions internes.
Néanmoins, il s’agit bien d’une poutre insuffisamment appuyé, le mouvement de
translation horizontale est possible (0=0 ). Toutefois, la force F , parce que verticale,
ne sollicite pas la structure. Cette structure sera quand même considérée mobile parce
que, pratiquement, la force F ne saurait être parfaitement verticale (la moindre
composante horizontale solliciterait la mobilité de la structure). Cette poutre est donc
isostatique, mais mobile (insuffisamment appuyée). Il faut exploiter le PFD !
Cas-3
Le PFS appliqué à la poutre du cas-3 permet de déduire les équations du problème :
( )
( )( )
A
A
mom/ A
i , X 0
j , Y F
k , 0 .l.F α
=⎧⎪⎪
=⎨⎪
=⎪⎩
,
p
s
éq p
N 1
N 2
N 3.N 3
=
=
= =
, ⇒ sr 2= , éq sm N r 1= − = , s sh N r 0= − =
Les équations d’équilibre ne peuvent être vérifiées en raison de la troisième équation.
Il n’y a pas de solution aux équations d’équilibre. Il faut exploiter le PFD !
Exemple 1.8. Portique
Figure 1.15. Portique
D
E
D
E
D
E
D
E
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 41
La structure de poutres plane est composée de 4 poutres soudées entre elles et elle est
en liaison d’encastrement et d’articulation, respectivement, en A et B avec l’extérieur.
Les actions extérieures connues ou charges sont appliquées d’une façon quasi-statique.
L’écriture du PFS sur la structure de poutres (AB
), la poutre (AC
), la poutre (CD
)et la poutre (DE ), respectivement, au point A , C , D et E donne le système
d’équations suivant :
( )
( )( )
en
A B
A B
A B
PFS / AB A
i X X F
j Y Y 0
k C 2.b.Y h.F
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ + =⎩
,( )
( )( )
en
A C
A C
A C
PFS / AC A
i X X 0
j Y Y 0
k C h.X 0
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ − =⎩
,( )
( )( )
en
-
-
C D
C D
D D
PFS / CD C
i X X 0
j Y Y 0
k a.X b.Y 0
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ − + =⎩
,( )
( )( )
en
-
-
D E
D E
E E
PFS / DE D
i X X 0
j Y Y 0
k a.X b.Y 0
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ + =⎩
L’écriture du PFS sur la dernière poutre (EB ) est remplacée par celle de la structure
de poutres (AB ). L’analyse de ces équations permet de déduire la mobilité et
l’isostaticité de la structure de poutres :
p s éq p N 4, N 14, N 3.N 12= = = = , ⇒ sr 12= , éq sm N r 0= − = , s sh N r 2= − =
La structure de poutres est non-mobile mais hyperstatique. La détermination de
toutes les inconnues n’est pas possible. L’analyse des équations de la statique ne
permet de déterminer aucune inconnues statiques.
Exemple 1.9.
Figure 1.16. Portique
La structure de poutres plane est composée de 4 poutres soudées entre elles et elle est
en liaison d’articulation et d’appui simple, respectivement, en A et B avec l’extérieur.
Les actions extérieures connues ou charges sont appliquées d’une façon quasi-statique.
D
E
D
E
D
E
D
E
D
E
D
E
7/23/2019 RDM Chapitre 1 v1
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 42
L’écriture du PFS sur la structure de poutres (AB ), la poutre (AC ), la poutre (CD )
et la poutre (DE ), respectivement, au point A, C , D et E donne le système
d’équations suivant :
( )
( )( )
en
A
A B
B
PFS / AB A
i X F
j Y Y 0
k 2.b.Y h.F
⎧⎪
=⎪⎨
+ =⎪⎪ =⎩
,( )
( )( )
en
A C
A C
C
PFS / AC A
i X X 0
j Y Y 0
k h.X 0
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ =⎩
,( )
( )( )
en
-
-
C D
C D
D D
PFS / CD C
i X X 0
j Y Y 0
k a.X b.Y 0
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ − + =⎩
,( )
( )( )
en
-
-
D E
D E
E E
PFS / DE D
i X X 0
j Y Y 0
k a.X b.Y 0
⎧⎪
+ =⎪⎨
+ =⎪⎪ + =⎩
L’écriture du PFS sur la dernière poutre (EB ) est remplacée par celle de la structure
de poutres (AB ). L’analyse de ces équations permet de déduire la mobilité et
l’isostaticité de la structure de poutres :
p s éq p N 4, N 12, N 3.N 12= = = = , ⇒ sr 12= ,éq sm N r 0= − = , s sh N r 0= − =
La structure de poutres est non-mobile et isostatique. La détermination de toutes les
inconnues externes et internes est possible. L’analyse des équations de la statique ne
permet de déterminer aucune inconnues statiques.
Exemple 1.10.
Figure 1.17.
La structure de poutres plane est composée de 2 poutres reliées entre elles par une
liaison d’articulation interne et elle est en liaison d’encastrement et d’appui simple,
respectivement, en A et B avec l’extérieur. Les actions extérieures connues ou charges
sont appliquées d’une façon quasi-statique.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 43
L’écriture du PFS sur la structure de poutres (AB ) et la poutre (CB ),
respectivement, au point A et C donne le système d’équations suivant :
( )
( )( )
en
A
A B
A B
PFS / AB A
i X 0
j Y Y F
k C 5.a.Y 4.a.F
⎧⎪ =⎪⎨
+ =⎪⎪ + =⎩
,( )
( )( )
en
2.a
C
C B
B
PFS / CB C
i X 0
j Y Y F
k .Y a.F
⎧⎪ =⎪⎨
+ =⎪⎪ =⎩
,
L’écriture du PFS sur la poutre (AC ) est remplacée par celle de la structure de
poutres (AB ). L’analyse de ces équations permet de déduire la mobilité et
l’isostaticité de la structure de poutres :
p s éq p N 2, N 6 , N 3.N 6 = = = = , ⇒ sr 6 = , éq sm N r 0= − = , s sh N r 0= − =
La structure de poutres est non-mobile et isostatique. La détermination de toutes les
inconnues externes et internes est possible. L’analyse des équations de la statique ne
permet de déterminer aucune inconnues statiques.
Remarque 1.20. Commentaires sur l’exemple 1.10.
Si on ne souhaite pas calculer les actions de liaison interne ( )c c X ,Y , le PFS sur la
structure de poutres (AB ) donne un système matriciel de 3 équations et 4 inconnues.Afin de compléter le système d’équations par une quatrième équation, on exploite
seulement l’équation du moment de l’application PFS sur (AB ) exprimée au point C .
Exemple 1.11.
Figure 1.20. Arbre en rotation
( )
( ) A
ext/poutre, AF
Liaison SphériqueLiaison
Linéaire Circulaire
A BD
a aRepèreGaliléen
i
k
j
O
( )
( ) B
ext/poutre, BF ( )
( ) D
ext/poutre, DF
x
z
y
G
( )
( ) A
ext/poutre, AF
Liaison SphériqueLiaison
Linéaire Circulaire
A BD
a aRepèreGaliléen
i
k
j
O
i
k
j
O
( )
( ) B
ext/poutre, BF ( )
( ) D
ext/poutre, DF
x
z
y
G
x
z
y
G
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 44
Soit un arbre (AB), de longueur 2a et de section droite circulaire de rayon R, en
liaison sphérique et linéaire annulaire avec l’extérieur, respectivement, en A et B. Cet
arbre est soumis aux actions extérieures quasi-statiques connues suivantes :
( ) ( )( )
A
Aext / AB , A
A m A
F 0F C C .i
⎧ =⎪= ⎨ =⎪⎩
, ( ) ( )( )
B
Bext / AB , B
B r B
F Q.iF C C .i
⎧ = −⎪= ⎨ =⎪⎩
, ( ) ( )( ) ( )
D
Dext / AB , D
B B
F F. j yF C 0
⎧ = +⎪= ⎨
=⎪⎩
Les actions de liaison s’écrivent :
( ) ( )
( )
A A A A
A i j k
rotule/ AB , A
A A
R R .i R . j R .k R
M 0
⎧ = + +⎪= ⎨
=⎪⎩,
( ) ( )
( )
B B B
B j k
lin ann / AB , B
B B
R R . j R .k R
M 0−
⎧ = +⎪= ⎨
=⎪⎩
Les actions extérieures induisent un mouvement de rotation de l’arbre avec un
vecteur vitesse de rotation ( )garbre / R .iΩ Ω = où ( )g R A,i , j ,k est le repère galiléen.
Le repère central principal ( )P R G,x, y,z de l’arbre est défini comme suit :
L’objectif de cet exemple est la détermination des inconnues de liaison. Il est évident
que l’arbre est mobile. Ecrivons alors le PFD sur l’arbre (AB ) en A (ce choix rend les
actions de liaison extérieures) :
( ) ( )
( )
( ) ( )
( )
( ) ( )
( )
( ) ( )
( )
( ) ( )
( ) ( ) A B A D B
A grotule / AB , A lin ann / AB , A ext / AB , A ext / AB , A ext / AB , A R R F F F D AB / R
−+ + + + =
Où
( ) ( )
( )
( )
B B B
j k B
lin ann / AB , A B B B B B
A B j k j k A
R R . j R .k R
M M AB R AB R . j R .k 2.a.R .k 2.a.R . j−
⎧ = +⎪= ⎨
= + ∧ = ∧ + = −⎪⎩
( ) ( )
( ) ( )
D
D D
A Dext / AB , A
A
F F. j F.y F .j F .cos . j F.sin .k
F C C AD F AD F. j F.y
a.F.k a.F.z a.F.k a.F.sin .k a.F.cos . j
θ θ
θ θ
⎧ = + = + +⎪⎪
= = + ∧ = ∧ +⎨⎪
= + = + −⎪⎩
j
yk
z
i x=
θ
G j
yk
z
i x=
θ
G
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 45
( ) ( )
( )
B
B
ext / AB , A B
A B A
F Q.iF
C C AB F 0
⎧ =⎪= ⎨
= + ∧ =⎪⎩
Le torseur dynamique s’écrit dans le repère galiléen :
( )
( )
( )( ) ( )
g
G
A g A g
A g G g
R A
m. C
d AB / R D AB / Rm.V A / R V C / R
dt
γ
σ δ
⎧⎪⎪
= ⎨= + ∧⎪
⎪⎩
Or le point A est fixe, ( )gV A / R 0= . Le vecteur accélération se calcule à partir de la
dérivée du vecteur position du centre de gravité G G AC AC .i= . En toute rigueur, ladistance G AC n’est pas fixe car l’arbre est déformable et il est nécessaire de
distinguer les positions initiale ( ) ( )0
GC t 0,a,0,0= et actuelle ( ) ( )t
GC t ,a ,0 ,0 du centre de
gravité. Cependant, l’hypothèse de petites perturbations (HPP) permet de confondre
les configurations initiale et actuelle. Le centre de gravité actuel ( ) ( )t
GC t ,a ,0,0 a des
petits mouvements autour de la position initiale. De même, l’hypothèse de non
vibration permet de prendre ( )GC 0γ = , si la vitesse de rotation Ω n’est pas très
grand. Le torseur dynamique prend la forme suivante :
( ) [ ] ( ) ( )
g
g A g A g A
R A
0
d AB / R D AB / R J AB / R .
¨dt
Ω δ
⎧⎪⎪
= ⎨ =⎪⎪⎩
Où [ ] ( )g A J AB / R est l’opérateur d’inertie de l’arbre par rapport au repère galiléen
défini au point A. Cet opérateur diagonal se déduit à partir de l’opérateur d’inertie
défini au centre de gravite GC [ ] ( )gG J AB / R via le théorème de Huygens.
La projection des équations vectorielles de la résultante et du moment dans le repère
g R donne :
Résultante
( )
( )( )
A
i
A B
j j
A B
k k
i R Q
j R R F F.cos
k R R F .sin
θ
θ
=⎧⎪⎪
+ = − −⎨⎪
+ = −⎪⎩
, Moment
( )
( )( )
m r
B
k
B
j
i C C J .
j - 2.a.R a.F.cos
k 2.a.R a.F a.F . sin
Ω
θ
θ
⎧ + =⎪⎪
=⎨⎪
= −⎪⎩
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 46
L’analyse de ces équations permet de déduire la mobilité et l’isostaticité de la
structure de poutres :
p s éq p N 1, N 5, N 6.N 6 = = = = , ⇒ sr 5= , éq sm N r 1= − = , s sh N r 0= − =
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M. ARFAOUI 47
1.5. Exercices
Exercice 1.1.
Etudier la mobilité et l’isostatcité de chacune des structures de la figure 1.21.
Figure 1.21. Exercice 1.1.
Exercice 1.2.
Déterminer, pour chacune des structures de la figure 1.22., les inconnues de liaison.
Pour la structure (5) on précisera le déplacement à l’équilibre du point de contact au
droit de l’appui élastique.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 48
Figure 1.22. Exercice 1.2.
Exercice 1.3.
Déterminer, pour chacune des structures de la figure 1.23., les inconnues statiques de
liaisons externes sans calculer les inconnues statiques de liaisons internes.
Figure 1.23. Exercice 1.3.
Exercice 1.4.
Soit la poutre droite (AB), figure 1.24., de longueur 2a (AO=a, OB=a) et de section
droite S en liaison d’articulation EXTERNE au point O avec son environnement.
La poutre (AB) est en mouvement de rotation au point O avec une vitesse de
rotation constante .k .zΩ Ω Ω = =
.
La poutre (AB) est soumise aux actions externes connues modélisées par leurs
torseurs statiques connus suivants :
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
M. ARFAOUI 49
( )
( )
( )/ ,
. .
O
Oext O O O
F 0
C C k C z
⎧ =⎪= ⎨
⎪ = =⎩
F
, ( )
( )
( )( )
/ ,
A
Aex t A A
A
F F x y
C 0
⎧ = +⎪= ⎨
⎪ =⎩
F
, ( )
( )
( )( )
/ ,
B
Bext B B
B
F F i j
C 0
⎧ = +⎪= ⎨
⎪ =⎩
F
On tient compte du poids de la poutre avec . . .g g j ρ ρ = −
où ρ est la masse
volumique.
O
A
B
i
j
θ
xy
z
kO
A
B
i
j
θ
xy
z
kO
A
B
i
j
θ
xy
z
k
Figure 1.24. Poutre en rotation plane
Déterminer les inconnues de liaisons statiques externes au point O .
Exercice 1.5.
Soit la structure tridimensionnelle (ABD), figure 1.25., composée de deux solides
cylindriques (AB) et (BD) soudées entre elles, de longueur a et de rayon R. La
structure tridimensionnelle (ABD) est en liaison pivot d’axe ( ), A i
en (A) à un bâti
rigide extérieur (il y a un seul degré de liberté) tel que le torseur statique inconnu de
l’action du bâti sur la structure s’écrit dans la base fixe
( ), ,i j k
:
( ) ( )( )
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( )
, la résultante
, le moment
. . .
. .
A A A Ai j k A
ba ti A BD , A A A A j k
R R i R j R k R
M M j M k →
⎧ = + +⎪= ⎨
= +⎪⎩
La structure tridimensionnelle (ABD) est en mouvement de rotation uniforme en A
de vitesse de rotation .iΩ Ω =
grâce à un couple moteur connu en A .C C i=
. Ce
mouvement se fait sans l’apparition de phénomène de Vibration Interne de la
structure (vitesses linéaires et vitesses de rotations relatives sont négligeables).
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M. ARFAOUI 50
La structure tridimensionnelle (ABD) est soumise à des actions extérieures
volumiques et surfaciques connues suivantes (voir figure 1) :
des forces volumiques . . .g
volumique f g g j ρ ρ = = −
des forces surfaciques ( ). 2Q Q k z= +
, appliquées sur la surface circulaire DS de centred’inertie D. Q est une constante
Modélisation de la géométrie et des actions extérieures.
1. Est-il possible de déterminer les contraintes, les déplacements et les déformations,
en tout point de la structure tridimensionnelle (ABD), par la théorie de la mécanique
des milieux continus 3D, MMC3D ? Argumenter votre réponse.
2. On se propose d’étudier la structure tridimensionnelle (ABD) par la théorie de la
mécanique des milieux continus 1D (MMC1D)
2.a. Quelles sont les conditions géométriques permettant de considérer un solide
tridimensionnel dans l’espace tridimensionnel comme un solide unidimensionnel dans
l’espace tridimensionnel ? On nommera ce solide poutre . En déduire une condition
sur a et R.
2.b. Décrire la démarche permettant le passage d’un solide tridimensionnel à un
milieu unidimensionnel. Le résultat de cette démarche appliquée sur la structure
(ABD) est schématisé sur la figure 2. Comment peut-on alors définir cette poutre ?
2.c. Montrer que les actions volumiques et surfaciques appliquées sur la structure
tridimensionnelle (ABD) se réduisent à l’application des torseurs connus sur la
structure de poutres comme suit :
MMC3D MMC1D
. . .g
volumique f g g j ρ ρ = = −
torseur densité linéique
. . . . .g
gG g
GG
p S g S g j
m 0
ρ ρ µ ⎧ = = −⎪= ⎨
=⎪⎩
Actions
extérieures
( ). 2Q Q k z= +
( ) ( )/ ,
. . . D
D
D2 2
S ext S D
D
D
F Q S k z F k zF
M 0
⎧ = + = +⎪= ⎨
⎪ =⎩
Détermination des inconnues statiques de liaison externe en A. (utiliser le
paramétrage ci-dessous)
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
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Structure Tridimensionnelle
Schématisation Unidimensionnelle de la Structure Tridimensionnelle
Figure 1.25.
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Chapitre 1 Equilibre et dynamique des structures de poutres
; 21 2 1 z z y x=
Paramétrage de ( )11P1 1 R G x y z, , , par
rapport à ( )g R A i j k , , ,
Paramétrage de ( )22P2 2 R G x y z, , , par
rapport à ( )g R A i j k , , ,