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Recrudescence de coqueluche: vaccinez l'adulte

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Actualit s . . . .

Sarveiiler pr °diab te

L e pr~-diabete se caracterise par une hyper- glycemie, dont le taux ne justifie pas que

I'on parle dej& de diabete (on dit aussi into- lerance au glucose ou hyperglycemie & jeun), mais qui predispose au diabete de type 2 et est predict i f de compl icat ions cardio-

cerebrovasculaires.

12 % des diabetiques de type 2 ont une atteinte rdtinienne Or & ce stade, le risque de complications existe deja., contrairement & ce qu'on pensait il n'y a pas si Iongtemps. Seton la communication du Dr Emily Chew, de I'lnstitut national de I'oeil,

aux Sessions scientifiques de I'American dia- betes association, pr#s de 8 % des patients connus comme pre-diabetiques (probabilite de devenir diabetiques, si...) et 12 % des dia- betiques de type 2 recemment diagnostiques

ont dej& une atteinte retinienne (retinopathie). II ne faut pas retarder I'examen du fond d'oeil, parallelement aux contreles reguliers: glyce-

mie, tension, cholesterol. On ne salt pas pre- cisement quand un patient passe de pre-dia- b~te & diab#te de type 2, et la decouverte de

la retinopathie peut ~tre fortuite.., ou tardive. On sait maintenant qu'elle peut se develop- per au stade de pre-diab~te et dans les 3 ans apres le diagnostic de diab~te.

Conclusion : les complications du diabete peu- vent debuter avant qu'on le diagnostique. Retine, guetteur efficace du diabete justifiant une exploration biologique ?

Reie de i'e×pert rnedicat ~,Faciliter le comportement r~ciproque des acteurs de la trilogie chirurgien/expert/juge,~

L e rSle de I'expert medical judiciaire face aux elements medicaux de I'imputabilite et au

lien de causalite en responsabilite chirurgicale

a et6 rappel6 par le professeur Pierre Vayre, membre de I'Academie nationale de medecine,

jugeant opportun une mise au point dans ce domaine des confins medicaux et juridiques, pour eviter les erreurs semantiques et faciliter le

comportement reciproque des acteurs de la trilogie chirurgien/expert/juge. La notion juridique de causalite en matiere de respon- sabilite medicale penale, civile ou admi-

nistrative est determinee par le juge apres etude du rapport du medecin expert. C'est

I'equivalent de la relation de cause & effet en appreciation du dommage corporal post-traumatique. Le rapport du medecin expert dolt demontrer avec bon sens et impartialite, de fagon aussi methodique et scientifique que possible, I'imputabi- lite du dommage subi, concept exprimant

les mecanismes physiopathologiques qui ont permis aux consequences d'un defaut tech- nique (acte, organisation du service) d'abou-

tir aux sequelles constatees.

Entre les crit¢res d'imputabilit6 et la causalite juridique, il y ale raisonnement de I'expert qui va

permettre au juge d'etablir le lien de causalit&

Recrudescence de c o q u e l u c h e ' vaccinez I 'adulte

L'lnstitut national de veille sanitaire a signal~ de nouveau la recrudescence de la coque- luche. Consid~r~e comme b~nigne pour le grand enfant, n~gligeable pour I'adulte, elle expose le nouveau-n~ non encore vaccin~ au risque de ddc~s, par la faute des adultes. Nombre d'adolescents et d'adultes unt 6t~ vaccines ou ont eu la coqueluche ~tant enfants. Mais leur immunit~ acquise peut disparaftre en 5 a 10 ans. Redevenus vul- n~rables, ils deviennent porteurs sains de Bordefello perfussis et la transmettent aux enfants non vaccines. En 2001 une ~tude chez 190 patients a montr6 que clans un cas sur deux un adulte est en cause Iors de la contamination d'une famille.

Pour cette raison a ~t~ approuv6 et commer- cialis~ un vaccin t~travalent de rappel de ta coqueluche pour adultes. Trois autres rap- pels lui sont associ~s : dipht~rie, t~tanos, poliomy~lite, auxquels on incite r~gulibre- merit les adultes. Un rappel coqueluche exis- tait d~jb pour les enfants ~ 11 ans. Ce vaccin (Repevaxe, Sanofi Pasteur MSD) est conseill~ aux jeunes adultes futurs ou jeunes parents, ou ~tant en contact avec des femmes enceintes et des nouveau-n~s (mem- bres de la famille), ainsi qu'aux profession- nels de sant~ en contact avec des femmes enceintes et des nouveau-n~s.

Un adulte peut se soupr~;onner contaminant s'il tousse depuis au moins 15 jours. La toux projette dans I'environnement un aerosol riche en bacteries qu'inhalent les sujets vul- n(~rables.

14 R e v u e F r a n c o p h o n e d e s L a b o r a t o i r e s , n o v e m b r e 2 0 0 5 , N ° 3 7 6