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L’IDÉOLOGIE DU GENRE le magazine des églises de vision-france WWW.VISION-FRANCE.NET DOSSIER REFLETS N°25 / FÉVRIER 2015

REFLETS n°25 / février 2015

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Les "études de genre" visaient à l'origine à savoir comment agir face à des enfants présentant des ambiguïtés sexuelles au niveau de leur anatomie. Mais des loobyings importants se sont emparés de ces études pour nier la différence des sexes, voire même l'existence d'un sexe masculin et d'un sexe féminin. On est alors passé dans le domaine de l'idéologie.

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L’IDÉOLOGIEDU GENRE

le magazine des églises de vision-france

WWW.VISION-FRANCE.NET

DOSSIER

REFLETSN°25 / FÉVRIER 2015

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a-t-il des choses immuables, qui font partie d’un ordre naturel créé, auxquelles on ne saurait toucher sans provoquer des effets en cascade inattendus ? Jusqu’à

récemment, le bon sens voulait que l’on considère qu’une personne de sexe masculin soit un homme, et une personne de sexe féminin une femme. Mais ces contraintes dues à la nature semblent devenues intolérables à certaines personnes qui se sentent prisonnières de leur corps, et veulent faire tomber les derniers tabous entravant leur pleine liberté d’être et d’agir. Il faudrait avoir le choix d’être qui l’on a envie d’être, de s’affranchir des dernières contraintes sociales et éducatives qui obligent à un sexe que l’on n’a pas choisi.

Mais l’être humain est-il la mesure de toute chose ? Peut-il façonner le monde à son image ? Existe-t-il réellement une liberté autonome qui puisse s’affranchir sans dommage d’un ordre plus large dans lequel nous sommes insérés ?

Edito

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SOMMAIRE

Avez-vous soif d’une communionplus profonde avec Dieu ?

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La Maison de la Bible

Presente:

REFLETSLe magazine des Églises

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[email protected] Gantenbein

Roland BrobeckGilbert Goetz

Membre de :

I M P R E S S U M

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ÉDITO

DOSSIER

VIE DES ÉGLISES ET OEUVRES

BOUXWILLER

L’IDÉOLOGIE DU GENRE

MOLSHEIM

BELLIGNAT

BESANÇON

VIE DE L’UNION

FENÊTRE SUR LE MONDE

ÉQUIPE DE DIRECTION

175ÈME ANNIVERSAIRE DE CHRISCHONA

CONVENTION NATIONALE DU CNEF

PORTRAIT

SUJETS DE PRIÈRE

LE CNEF

EDITO

Jean-Paul ZurcherRédacteur en chef

Gender/Genre, Luc Olekhnovitch, in La foi chrétienne et les défis du monde contemporain, éd. Excelsis, 2013Un article de 7 pages qui synthétise bien les différents aspects du problème. Écrit par un pasteur qui est également le président de la commission d’éthique protestante évangélique.

La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges, Levet Bérénice, éd. Grasset, 2014L’auteur est docteur et professeur de philosophie à l’École Polytechnique et au Centre Sèvres. A publié plusieurs ouvrages, et collabore à plusieurs revues.

L’idéologie du gender - Identité reçue ou choisie ? , Joseph-Marie Verlinde, éd. Le Livre Ouvert, 2012Le père Verlinde, moine de la Famille Saint-Joseph, pose un regard de philosophe et de théologien sur la théorie du genre pour analyser son origine et son impact sur la société actuelle.

Libre de le dire à l’école, Parent et enfants, édité sous la responsabilité du CNEF, BLF Editions, 2014

Dieu se présente comme un Dieu d’ordre, qui n’aime pas la confusion, ni des genres, ni des espèces. « Dieu créa les humains à son image : il les créa à l’image de Dieu ; homme et femme il les créa » (Gn 1.27). On ne peut transgresser ces lois naturelles sans conséquences ! Ceux qui le font « n’ont pas glorifié Dieu comme Dieu et ne lui ont pas rendu grâce ; mais ils se sont égarés dans des raisonnements futiles… Ils sont devenus fous. » (Ro 1.21-22) Cette folie humaine rejette Dieu et son œuvre de création, et s’expose à son jugement.

Que faire alors, comment réagir ? La peur n’est jamais bonne conseillère. Mais le chrétien n’est pas démuni. Assuré dans ses convictions, il peut avec beaucoup d’amour et de respect parler de son Créateur. Il le peut dans sa propre famille et dans l’Église. Il le peut à l’école, en interrogeant la programmation culturelle qui serait problématique. Il peut porter ses convictions et ses responsabilités dans son rôle de citoyen. Et bien sûr, il peut prier !

+ POUR ALLER PLUS LOIN

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DOSSIER

la nature empêche l’être humain d’être indépen-dant. L’objectif est de déconstruire le schéma de la différenciation sexuelle pour libérer pleinement l’individu de toute contrainte et déterminisme.

Avant de devenir un concept majeur des études féministes américaines, la notion de gender est apparue dans un contexte médical. Le psycho-logue John W. Money se penche dans les années 1940 sur les cas d’hermaphrodisme (aujourd’hui on parle d’intersexualité). Le psychiatre Robert Stoller s’attache plus particulièrement aux cas des transsexuels. À partir de leurs observations, ils en concluent que les identités masculines et fémi-nines sont d’abord des constructions sociales. On

Aux États-Unis, les « études de genre », visant à comprendre comment se construit l’identité masculine et féminine sur un plan psychologique et social, bénéficient depuis les années 1970 d’un puissant ancrage institutionnel et scientifique. Elles visaient à l’origine à savoir comment agir face à des enfants présentant des ambiguïtés sexuelles au niveau de leur anatomie.Mais les militants homosexuels, à la suite des mouvements féministes, se sont emparés de ces études pour nier la diffé-rence des sexes, voire même l’existence d’un sexe masculin et d’un sexe féminin. On est alors passé dans le domaine de l’idéologie. La plupart des pays européens se sont confron-tés, et parfois adaptés, à cette nouvelle idéologie ; la France a longtemps résisté. Il a fallu attendre 2005 pour qu’en France, l’essai philosophique de la féministe Judith Butler, « Trouble dans le genre », paraisse en français. Le tournant viendra fina-lement en 2011 par la création d’une chaire des Études sur le genre à Sciences-Po Paris et par l’introduction de la théorie du genre dans les manuels scolaires de Sciences et Vie de la Terre des classes de premières L et ES. Le grand public découvre alors le Genre, à cause de la polémique déclenchée par cette directive ministérielle émanant d’un gouvernement de droite.

Le terme gender désigne l’idéologie qui affirme que chaque in-dividu serait libre à tout moment de choisir ou de redéfinir son identité sexuelle, indépendamment de son sexe biologique. Cela signifie que l’orientation sexuelle, qui peut différer de l’identité sexuelle, ne dépendrait pas de caractères chromo-somiques ou anatomiques, mais relèverait de l’intimité et des choix de vie. En d’autres termes, on pourrait choisir d’être homme ou femme indépendamment du sexe biologique. L’identité sexuelle ne serait que le fruit d’une construction sociale arbitraire ou d’une représentation mentale, donc sus-ceptible de changer.

L’idéologie du gender veut amener l’individu à être ce qu’à tout moment il décide d’être. « Marx vou-lait construire une société sans classe, l’idéologie du gender cherche à édifier une société sans sexe ». La différence des sexes est perçue comme le moyen par lequel

THÉORIE SCIENTIFIQUE OU IDÉOLOGIE ?

LE DÉBAT EST LANCÉ

UN PEU DE VOCABULAIRE

CLARTÉS SUR LE GENDER

UN BRIN D’HISTOIRE

UNE REMISE EN QUESTION NÉCESSAIRE

CONCLUSION

ET DIEU DANS TOUT ÇA ?

L’IDÉOLOGIE DU GENREL’IDÉOLOGIE DU GENRE

GILBERT GOETZ

naît dans un corps sexué mais on devient homme ou femme uniquement par l’éducation que l’on aura reçue. On peut cependant s’étonner que des conclusions censées valoir universellement soient tirées de l’observation de cas pathologiques marginaux ! Bien plus tard, le féminisme radical reprendra ces thèses. Mais déjà en 1949, dans Le Deuxième Sexe, Simone de Beauvoir résumera cette thèse dans cette formule devenue célèbre : « On ne naît pas femme : on le devient. »

En tant que chrétien, nous confessons d’abord l’au-torité morale de Dieu. C’est sa parole qui définit ce qui est bien. Dieu a créé l’homme et son vis-à-vis : la femme. Le sexe d’une personne n’est donc pas un accident et on ne peut nier le corps en le trai-

Comprendre et discerner

tant comme une entité détachée de la personne. C’est cet ordre établi par Dieu lui-même qui doit être notre norme. Contraire-ment à ce que le gender tente d’insinuer en cherchant à persua-der l’individu qu’il peut devenir en quelque sorte son propre créateur, nous voulons affirmer avec l’Écriture que chacun est créé tout entier homme ou femme. C’est cette réalité que nous devons assumer, pour notre bien. Et c’est conformément à cette donnée créationnelle et universelle qu’il convient de structurer la société, pour son bien.

Toute « théorie » peut être amenée à passer par une remise en question. Ainsi deux chercheuses en neurosciences de l’université de Cambridge, le professeur Melissa Hines et sa collègue Gerianne Alexander, ont réalisé des tests sur deux espèces de singes, le macaque rhésus (Macaca mulatta) et le vervet bleu (Chlorocebus pygerythrus). Ils leur ont « mis à disposition » des jouets « masculins » (voitures), « féminins » (poupées) et « neutres » (livres, chien empaillé). À la surprise des scientifiques, les singes mâles avaient une préférence pour les voitures et les singes femelles pour les poupées. Les deux sexes s’intéressaient pareillement aux objets neutres. Cette expérimentation a été confortée par une expérience analogue dans un parc national en Afrique. Plusieurs chercheurs ont également mis en évidence que les connexions au niveau du cerveau ne sont pas les mêmes pour les hommes et les femmes.Par ailleurs, à propos des expériences menées par Money pour élaborer sa « théorie du genre », l’une de celles sur lesquelles il s’est appuyé a en réalité été un échec. Il pensait que le pe-tit Bruce, devenu Brenda, se penserait en fille avec une prise d’hormones, une intervention chirurgicale et un suivi psycho-logique et culturel. Mais une fois adulte, il a voulu redevenir garçon. Mal dans sa peau, il a fini par se suicider.

Ainsi, ce qui est présenté comme « scientifique » sous le nom de « théorie » semble discutable. Dès lors que des a priori phi-losophiques interfèrent, on tombe vite dans l’idéologie. Le discours officiel affirme cependant que « la «théorie du genre», ça n’existe pas ! La seule chose qui existe, ce sont les «études de genre» confiées à des chercheurs qui dissèquent comment les inégalités se forment entre les deux sexes. […] Les promoteurs du Genre ne s’y trompent pas : ils savent l’au-torité qui s’attache à la parole scientifique. Quand la science a parlé, chacun tremble et se rallie. »

Le père du mensonge, le serpent n’a pas fini d’inciter à la révolte. La rébellion humaine prend aujourd’hui une nouvelle forme : l’idéologie du genre. Soyons vigilants pour ne pas nous laisser séduire, mais bienveillants avec nos contemporains pour les convaincre. Accrochons-nous fermement à la Parole de celui qui est le chemin, la vérité et la vie.

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Quel est l’objectif poursuivi avec ce programme lancé par l’Educa-tion nationale ?

Un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale dit que « l’égalité des droits entre les filles et

les garçons doit relever d’une vigilance et d’une bienveillance permanentes, et non d’un « dispositif » que les professeur-e-s auraient la faculté de choisir ou de rejeter. » L’objectif officiel du programme « ABCD de l’égalité », rebaptisé entre-temps « Plan d’action pour l’éga-lité entre les filles et les garçons », est d’éviter les discriminations entre filles et garçons. À cela, rien à redire. Mais ce plan est-il vraiment totalement libre de toute idéologie du genre ? Des parents se sont inquiétés, à juste titre, de certains livres promouvant la neutralité des sexes. Certains films ou spectacles proposés aux écoles ne sont pas neutres non plus de toute idéologie.

Comment peut-on faire la part des choses ? Faut-il s’inquiéter ou réa-gir ?

Les ABCD de l’égalité ont été lan-cés en 2013/2014, et ont suscité des réactions vives, parfois même viru-

lentes. Le vocabulaire utilisé par le mi-nistère de l’Éducation nationale a vite évolué, se voulant rassurant par rapport à une prétendue « théorie du genre » contenue dans le programme. Pour se forger sa propre opinion, chacun peut consulter le contenu du programme sur le site Internet de l’Éducation nationale (www.education.gouv.fr). Si ce programme a changé de nom, le ministère de l’Éducation nationale a estimé qu’il ne faut pas « renoncer au projet, il s’agit même de l’amplifier, en en faisant évoluer les modalités, [pour] bâtir rigoureusement et progressivement un projet qui s’intègre au quotidien de la vie scolaire et des enseignements et qui relève pleinement de l’éthique professionnelle des enseignant-e-s. ».Le gouvernement a ainsi décidé de plusieurs mesures pour généraliser

souvent que les parents ne prennent pas assez au sérieux cette responsabi-lité éducative ! La Charte de la laïcité à l’école sti-pule que « la laïcité garantit la liberté de conscience à tous. (…) Elle permet la libre expression de ses convictions dans le res-pect de celles d’autrui et dans les limites de l’ordre public. » Pour les parents, il s’agit donc de s’intéresser à ce que leurs enfants vivent et font à l’école. Il est important de jeter un œil aux manuels utilisés, aux textes et thèmes proposés, aux débats d’idées organisés, aux films et documentaires visionnés. En cas de doutes ou de questions sur ce qui est proposé, il ne faut pas hésiter à deman-der un rendez-vous à l’enseignant pour en discuter et exprimer d’éventuelles inquiétudes. Les parents ne doivent pas hésiter non plus à réagir lorsqu’un enseignement dispensé a heurté les convictions de leur enfant.

Les enseignants ne sont-ils pas sur la défensive quand on vient remettre en cause leur enseigne-ment ?

Il est clair que l’enseignant risque de mettre en avant sa liberté péda-gogique pour justifier ses choix et

éviter peut-être de se remettre en ques-tion. Il ne veut sans doute pas perdre la face devant les parents. L’attitude dans laquelle le rendez-vous sera abordé est primordiale. Il est opportun de créer un climat de confiance, de le remercier pour son travail et son engagement en lui montrant que l’on a conscience de la difficulté de son métier. Un enseignant dans une posture profes-sionnelle saine entendra ce que des pa-rents souhaitent lui dire. Il est évident que les conceptions chrétiennes sur lesquelles des parents chrétiens fondent leur éducation ne sont que rarement enseignées à l’école, et ne seront peut-être pas comprises par l’enseignant. À nous alors de les communiquer avec sagesse, simplicité et clarté.La responsabilité de l’enseignant est engagée car les enseignements « figu-rant au programme doivent être diffusés de manière objective, critique et pluraliste. » Sur cette base, un dialogue respectueux et constructif peut s’installer.

En 2013, dans la foulée de la « Manif pour tous », un collectif rassem-blant des parents, grands-parents et jeunes a été créé sous le nom de VigiGender. Ce groupement cherche à promouvoir une école excluant l’idéologie du genre comme fondement des programmes et activités sco-laires et périscolaires.

Sur son site Internet (www.vigi-gender.fr), cet observatoire dit vouloir s’engager pour une école qui respecte les spécificités des garçons et des filles en vue d’une meilleure compréhension des différences. Pour y parvenir, l’objectif est de développer un partenariat entre l’école et les parents, dans une attitude de confiance mutuelle, en respectant le rôle premier des parents dans l’éducation des enfants, et le rôle particulier des enseignants au service des élèves, et non d’une idéologie.

VigiGender a mis en place des référents dans chaque département. Ces bénévoles organisent des conférences d’information sur les enjeux liés au genre, répondent aux questions et apportent une aide dans les démarches vis-à-vis de l’institution scolaire ou des associations de parents d’élèves. Là où c’est possible, des « Relais de parents VigiGender » sont créés dans les établissements scolaires. Leur but est d’informer les parents d’élèves, ainsi que les enseignants et chefs d’établissement, sur ce qu’est le « Gen-der » et sur ses modes de diffusion à l’école, pour que chacun puisse se forger une opinion éclairée.

Notre avis : un outil utile pour mieux connaître et exercer une saine vigilance. Une possibilité aussi pour des parents de s’engager dans la société en étant porteurs des valeurs de l’Évangile.

Face à toutes ces influences, quelle attitude adopter en tant que parents ?

Tout d’abord il s’agit de garder à l’esprit que les parents ont certains droits universels sur lesquels ils

peuvent s’appuyer. La Déclaration uni-verselle des droits de l’homme garantit à toute personne le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ainsi que la liberté d’opinion et d’ex-pression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions (art. 18 et 19). L’article 26-3 précise par ail-leurs que « les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à don-ner à leurs enfants. »Les parents restent donc maîtres de l’éducation transmise à leurs enfants. Les enseignants déplorent d’ailleurs

la formation du personnel éducatif à l’égalité filles-garçons, diffuser des ou-tils pédagogiques pour transmettre ces valeurs d’égalité aux élèves, et informer les parents.Même si ce « plan » ne semble a priori pas poser de problèmes particuliers, on peut constater qu’il y a une nette volon-té de favoriser les changements de men-talité par le biais des enseignements dispensés dans les écoles. Alors certes, l’école doit transmettre les valeurs de la République (tolérance, respect, égalité entre les filles et les garçons), mais la limite est bien fine entre l’éducation à ces valeurs et la volonté plus ou moins affichée de déconstruire les stéréotypes de genre pour permettre à chaque indi-vidu de faire librement ses choix de vie, voire d’orientation sexuelle en citoyen éclairé. La vigilance s’impose.

DOSSIER

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DOSSIER

LES ABCD DE L’ÉGALITÉ NON AU «GENDER» À L’ÉCOLE

Cerveau bleu, cerveau rose – Les neurones ont-ils un sexe ?, Lise Elliot, Robert Laffont, 2011

Clartés sur le « gender », Sylvain Aharonian, Cahiers de l’IBN n°164, juin 2004

Gender/Genre, Luc Olekhnovitch, in La foi chrétienne et les défis du monde contemporain, Excelsis, 2013

Jungen spielen mit Autos und Mädchen mit Puppen, Idea-Spektrum n°41, octobre 2014

La théorie du genre ou Le monde rêvé des anges, Bérénice Levet, Grasset, 2014

Libre de le dire à l’école, parents et enfants, sous dir. CNEF, BLF, 2014.

L’idéologie du gender - Identité reçue ou choisie ?, Joseph-Marie Verlinde, Le Livre Ouvert, 2012

La Charte de la laïcité à l’école, consultée sur le site Internet d’Eduscol

Évaluation du dispositif expérimental « ABCD de l’égalité », rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale n°47, juin 2014

PRINCIPALES SOURCES CONSULTÉES

Quelques conseils à l’attention des parents Un collectif qui s’engage

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GILBERT GOETZ

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Nous avons diverses occasions de manifester le témoignage évangélique à Molsheim. Nous sommes reconnaissants pour toutes les personnes de l’Église qui y apportent leur concours: stand du 1er mai lors de la foire annuelle, cabanon avec de la littérature chrétienne au marché de Noël, participation à la fête de la musique, équipe « porte à porte » cinq fois par an. Dernièrement, nous avons pu organiser un concert de Noël avec Philippe Decourroux, qui a eu un beau succès. Nous réfléchissons à de nouvelles pistes dans les domaines de la mission et de l’évangélisation. Nous voulons rester en phase avec notre entou-rage, ce qui nous amène aussi à développer des initiatives spontanées comme celle suscitée par les derniers événements tragiques ayant touché notre pays.

À nouvelle année, nouveaux défis, et nouveaux souhaits. Nous sommes bien conscients que nous avons besoin de la grâce et de l’aide du Seigneur pour mener à bien tous ces divers projets. C’est pour cela que nous vou-lons aussi lui confier tout cela et lui demander sa sagesse pour aller de l’avant… Avec lui et pour lui.

UNE ÉGLISE OUVERTE AUX AUTRES

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es occasions de témoigner de notre présence ou de notre compassion n’ont pas manqué en cette fin d’an-

née. Il y en a eu pour tous les goûts, pour tous les âges, pour toutes les sensibilités. Il y a eu celles et ceux qui sont venus renforcer les rangs du Centre communal d’action sociale (CCAS) pour la collecte de la Banque alimentaire. Il y a eu celles et ceux qui ont travaillé à l’organisation de la fête de Noël des aînés, de la fête de Noël de l’Église, du Réveillon du 31 décembre : trois belles opportunités d’in-viter nos amis, nos voisins dans les murs de notre église pour un temps de fête.

Il y a eu celles et ceux qui ont osé bra-ver le froid et la foule sur les marchés de Noël. En collaboration avec l’Église d’Alteckendorf (FPC), nous étions pré-sents à Weiterswiller et à Bouxwiller. Le Seigneur a levé toutes les difficultés techniques, les inquiétudes, et nous a permis de vivre ensemble des moments incroyables. Rien qu’à Bouxwiller, plus

ous prions que le Seigneur fasse fruc-tifier nos diverses actions de l’année passée. De nombreuses personnes

ont entendu parler de notre Église, ces dernier mois ; qu’elles osent à présent en franchir les portes.

Le groupe de jeunes a pour projet d’aller rendre visite aux Eglises de Vendée pen-dant les vacances d’avril. Prions que le Seigneur conduise ce projet et veille sur ces jeunes.

Plusieurs personnes de notre assemblée sont chargées, fatiguées, malades. Que le Seigneur accorde guérison, libération, rafraîchissement par son Esprit.

BOUXWILLER MOLSHEIM

NOUVELLE ANNÉENOUVEAUX DÉFISNOUVEAUX SOUHAITS

UN TEMPS POUR AIMER...

UN TEMPS POUR PRIER...

Quelles perspectives pour notre Église en 2015 ? Nos vœux, notre souhait, c’est de continuer à développer notre attachement personnel et collectif à Dieu, et nous mettre au service de notre entourage.

Si le début de l’année 2014 était le temps de l’écoute avec la campagne « Battement de cœur », les dernières semaines furent celles de l’action.

DOMINIQUE SIEFFERTMATTHIEU FREYDER

VIE DES ÉGLISES VIE DES ÉGLISES

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Deux cellules de maison supplémentaires vont se rencontrer tout au long de l’année. Cela nous réjouit. La nouveauté que nous testerons cette an-née sera que notre étude biblique mensuelle ne se déroulera plus de façon centralisée à l’église, mais dans chaque cellule à tour de rôle. Nous continuerons à garder des moments conviviaux réguliers, cultes de louange, de partage, agapes et week-end d’Église. Ces moments plus informels sont importants pour notre Église dans le but de favoriser nos échanges fraternels et notre vivre ensemble.Le Conseil a en projet d’étudier et partager sur les thèmes délicats mais incontournables de l’union libre, du mariage et du divorce. Notre objectif vise à anticiper ces questionnements, afin de ne pas être obligé de réagir à chaud, mais d’adopter à temps une orientation collégiale commune.

de 100 bougies ont été confectionnées par des enfants. Les bénéfices ont été re-versés à l’association Elikya, qui œuvre parmi les enfants des rues de Kinshasa.

Il y a eu celles et ceux qui, spontané-ment, se sont organisés pour offrir des Bredele et des calendriers aux habitants d’un quartier d’Ingwiller. Ceux qui ont offert aux résidents des maisons de re-traite de la région un culte de Noël por-teur d’espérance. Et puis ceux qui, en toute discrétion, ont montré leur amour par des paroles et des gestes, par le sou-tien dans la prière.

Merci à vous, lecteurs du magazine « Reflets », pour vos prières qui nous ont accompagnés pendant ce temps de l’action. Notre souhait était que la cam-pagne « Battement de cœur » débouche sur du concret : le Seigneur nous a exau-cés. Qu’il fasse maintenant croître ce qui a été semé.

UNE ÉGLISE DONT LE CŒUR CONTINUE DE BATTRE POUR DIEU

Journée avec l’assemblée mennonite

Lumières de Noël

Week-end d’Église au Hohrodberg

Page 6: REFLETS n°25 / février 2015

Dimanche 10h, vite ... le p’tit déj est servi ! Petits pains et café chaud nous accueillent chaque dimanche, et le culte peut commencer ! Nous sommes reconnaissants de l’investissement des uns et des autres, contri-buant au bon déroulement de ce qui se fait ici. Avant tout merci au Sei-gneur qui donne la vie à l’Église et la fait croître.

Trois groupes de maison, bien fréquentés, permettent des rencontres tous les 15 jours, avec comme support « La Bible en 100 textes essentiels ». C’est aussi une Église qui prie, avec une rencontre hebdomadaire, elle aussi bien fréquentée.

Quant à la jeunesse, nous avons 4 enfants assidus à l’école du dimanche, et une relève assurée avec 8 enfants à la garderie. De jeunes adultes réflé-chissent au déroulement des rencontres à venir. Ce sont les responsables de demain : ils ont besoin de nos prières.

Oyonnax a été ville étape pour le tour de France 2014. Samuel Edighof-fer, amoureux de la petite reine, a organisé un temps de témoignages autour de cet événement. Le pasteur Mario Naccarato, ancien champion cycliste, était présent. Nous avons également organisé des conférences sur des thèmes d’éthique. Suite à une première soirée sur le thème « Eu-thanasie et suicide assisté », le docteur Bernard Wary, chrétien engagé, chef de service en soins palliatifs, nous a conduits dans la réflexion sur la fin de vie. Ces rencontres ont été appréciées par nos visiteurs.

Un atelier bougies en novembre a permis à des habitués, comme à des nouveaux venus, de s’essayer à la fabrication de bougies artisanales. Une

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BELLIGNAT

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besançon

UNE ÉGLISE OUVERTE SUR LE QUARTIER

QUOI DE NEUF CHEZ LES RENOUILLUS ?L’Église de Bellignat est une Église vivante. Même si nous ne sommes pas nombreux, nos multiples activités témoignent de notre vitalité. C’est une Église qui s’implique, invite autour d’elle et se projette dans l’avenir.

ernest struplerMARCEL MUNCH

VIE DES ÉGLISES VIE DES ÉGLISES

Comment les commerçants de notre copropriété vont-ils réagir, lorsque un immense château gonflable occupera 8 places de stationnement ? Les habitants du quartier accepteront-ils nos invitations ? La météo sera-t-elle favorable pour installer quelques tables et des jeux à l’extérieur ? Toutes sortes de questions nous préoccupaient en vue de notre fête du jeu les 20/21 septembre.Nos craintes étaient infondées : une société nous a gracieusement accor-dé l’autorisation d’occuper 4 places de stationnement supplémentaires. Dieu nous a gratifiés d’un soleil d’été magnifique. Les familles du quar-tier sont venues nombreuses. Une personne a même pensé que toute l’école (du quartier) était réunie !Toutes les pièces de nos locaux ont été occupées par des jeux en bois. Un coin a été réservé à une cafétéria avec barbe-à-papa et gaufres. Les em-ployés des commerces voisins, très méfiants envers notre Église, n’ont pas hésité à franchir la porte, poussés par la curiosité et l’odeur des gaufres.Depuis cette fête, les relations avec nos voisins ont changé et de nouveaux venus ont rejoint le club d’enfants. Sans hésitations, le conseil d’Église a décidé de renouveler l’expérience en septembre 2015.

Il y avait foule devant nos locaux, ce jour-là. À peine la porte ouverte, une centaine de personnes fouillaient parmi les milliers de vêtements et chaussures, ainsi que des centaines de disques vinyle, des accessoires, du linge de maison, des produits pour bébé, des jouets… Tout pour 1 €, à l’exception de quelques produits. Jamais l’affluence n’a été aussi impor-tante pour notre braderie. Les « clients » étaient de toute origine et de toute confession. Deux femmes voilées ont même emporté le DVD du film Jésus, comme bien d’autres personnes.

Les trois articles dans le journal régional y sont certainement pour beau-coup, en particulier celui titré « Des affaires contre Ébola », où le jour-naliste a justement précisé : « Le bénéfice de cette vente partira directement en Afrique. Plus précisément vers l’hôpital Macenta en Guinée. Sur le front de la lutte contre le sida et l’Ébola. »

Cette vente a permis d’envoyer environ 1400€ en Afrique pour soutenir le travail d’un couple missionnaire issu de notre Église. C’est grâce aux dons de vêtements d’ici et d’Alsace, et l’aide d’une bonne équipe locale, que le bénéfice a été aussi important.

Nous prévoyons la prochaine braderie en avril. N’hésitez pas à contacter Salomé Kuhm (03 81 40 06 70) ou Ernest Strupler (03 81 50 46 64) , si vous avez des habits ou des bibelots à offrir. Votre don sera très apprécié.

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animatrice de maison de retraite est venue, accompagnée de six résidentes, enchantées.

Et en guise de fête de Noël, un concert d’évangélisation avec Yohan Salvat, de l’association « Chantre » ; il nous a pro-posé un concert acoustique de grande qualité qui a attiré presque 100 per-sonnes ; le message de l’Évangile était clairement annoncé.

La semaine de l’unité aura été l’occa-sion, pour les différentes communautés chrétiennes d’Oyonnax, de se retrouver dans les locaux de l’église des Assem-blées de Dieu.

En avril, nous recevrons le pasteur Charles Schott de Champagnole pour des rencontres d’édification.

Un grand merci à celles et ceux, Églises ou individus, pour les soutiens maté-riels et spirituels dont nous avons béné-ficié.

LA FÊTE DU JEU

UNE BRADERIE CONTRE EBOLA

UNE VIE D’ÉGLISE INTENSE

UNE ÉGLISE QUI PARTICIPE ET INVITE

DES PROJETS POUR 2015

Fête du jeu

Tout à 1 euro !

D’abord, essayer de comprendre Yohan Salvat

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VIE DE L’UNION

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VIE DE L’UNION

compte-rendu convention cnef

L’équipe de direction : E. Lux, D. Boubay, J-G. Gantenbein , P. Fluckiger

Les membres de l’équipe de direction de Vision-France ont commencé l’an-née avec une retraite spirituelle pour se mettre à l’écoute du Seigneur. Le directeur de Chrischona International, René Winkler, nous a conduit dans une réflexion concernant le ministère du responsable. Les objectifs pour 2014-15 ont été revus. Le fonctionnement a été un peu au ralenti ces derniers mois en raison d’un arrêt maladie de David Boubay. David a repris du service pour Vision-France depuis ce mois de février, et sera disponible pour les visites des

a convention a rassemblé plusieurs centaines de responsables d’Église autour du thème de la laïcité et de

l’engagement citoyen des évangéliques en France : « Liberté, Égalité, Laïcité ».

Depuis les attentats djihadistes de jan-vier 2015, force est de constater que la question de la laïcité est plus que jamais sur le devant de la scène. Rarement un thème n’aura été autant « à propos » ! Qu’est-ce que la laïcité ? Il y a tant de confusion ! La laïcité peut-elle être cette valeur fondamentale qui rassemble les citoyens de France au-delà de leurs croyances, de leur origine et de leur opi-nion politique ?

Plusieurs interventions étaient d’une qualité exceptionnelle !

Nancy Lefèvre, juriste du CNEF, a été ovationnée par le public, pour avoir levé bon nombre d’ambiguïtés. La laïcité re-pose sur trois principes, explique-t-elle :

la liberté de conscience et de culte ;

Les 7 et 8 mars 2015, Chrischona Inter-national célébrera ses 175 ans d’exis-tence. Un beau programme est prévu pour ce week-end spécial : journées « portes ouvertes », concert le samedi, culte avec retransmission en directe dans plusieurs Églises, course de spon-sor, et comédie musicale le dimanche. Tout le monde est convié à la fête. Les renseignements utiles se trouvent sur www.chrischona2015.org.Les Églises de Vision-France pour-ront visionner le culte du 8 mars (avec

VISION-FRANCE DÉPEND DU SEIGNEUR ! LAÏCITÉ ET ENGAGEMENT CITOYEN

CHRISCHONA INTERNATIONAL FÊTERA SES 175 ANS !

Les nouvelles du président Les 22 et 23 janvier, s’est tenue la 2e convention nationale du CNEF (Conseil National des Évangéliques de France) à Pontoise.

Conseils d’Églises dès le mois d’avril.

Les implantations d’Églises sont en pleine capacité grâce au ministère de nos six implanteurs et deux stagiaires. Le retour de Joël Herrmann en Vendée permet la consolidation de l’œuvre sur place. Arnaud Schrodi connaît un début fulgurant de son projet à Strasbourg. Toutes nos Églises en formation (Jura et Vendée) et le projet d’Église à Stras-bourg sont en croissance. C’est un grand sujet de reconnaissance. Nous sommes

la neutralité de l’État vis-à-vis des croyances – l’État est non-confessionnel ;

le respect du pluralisme – respect de toutes les croyances, même minori-taires. Qui donc est soumis au principe de neu-tralité ? Il s’agit de l’État (et de ses repré-sentants) et non des individus ! L’indi-vidu est libre d’exprimer sa croyance. L’expression religieuse doit avoir sa place dans l’espace public, qui n’est pas neutre de convictions. La marche pour Jésus ? Ce n’est pas une grâce, c’est un droit ! Nous sommes « Libres de le dire » !

Sébastien Fath, sociologue et historien, spécialiste du protestantisme évangé-lique, a relevé que l’équilibre du pacte laïc est fragile et que plusieurs glisse-ments sont possibles de part et d’autre. Glissement quand le président de la Ré-publique décrète des formes légitimes de croyances, en déclarant que « les attentats, ça n’a rien à voir avec la reli-gion ». Ou en n’invitant qu’une seule des deux grandes fédérations protestantes

traduction simultanée en français) en direct ou ultérieurement. Une déléga-tion française courra lors de la course de sponsor.Ce Jubilé est également l’occasion pour Chrischona International de s’arrêter, d’être reconnaissant pour tout ce que Dieu a donné, et de réfléchir à la vision d’avenir des prochaines deux décen-nies. Chrischona, en tant qu’œuvre, veut continuer de servir Dieu afin que beaucoup de personnes puissent encore le rencontrer.

particulièrement reconnaissants envers les Églises qui soutiennent, pour cer-taines d’une manière considérable, le ministère de nos implanteurs.

Pour les Églises existantes en Alsace-Moselle, le manque de pasteurs se fait sentir. Les Églises de Bischwiller, Reichshoffen, Soultz et Sarrebourg sont dans cette situation. Par ailleurs, le ministère pastoral de Jean-Paul Zurcher dans l’Église de Brumath se terminera à l’été et l’Église se retrouvera probable-ment sans pasteur à la rentrée.

Vision-France poursuit ses contacts avec France-Mission pour apprendre à mieux se connaître et développer la confiance. Nous nous réjouissons de la présence d’Olivier Reber de France-Mission dans nos réunions d’équipe de direction. Jean-Georges Gantenbein est invité de son côté à participer aux réunions des instances dirigeantes de France-Mis-sion. Pour aller plus loin, Vision-France a décidé de faire appel à un spécialiste des questions de rapprochement en la personne du pasteur Wilfried Gasser. Wilfried sera notre conseiller spécial pendant ce processus complexe. Nous prévoyons de traiter le rapprochement d’une manière approfondie lors de notre prochaine Assemblée générale.

pour ses vœux aux autorités religieuses. L’État n’est pas en mesure de définir ce qu’est un culte, et encore moins ce qu’est un culte convenable !Glissement quand les évangéliques revendiquent la liberté de culte et d’ex-pression pour eux-mêmes, mais pas pour leurs prochains qui ont des convic-tions différentes.

Jacques Buchhold, doyen de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine a rappelé qu’historiquement, les évangéliques ont été des précurseurs en prônant dès le 17e siècle, au nom de l’amour et de la liberté, une laïcité d’ins-piration chrétienne pour tous, même pour les païens ou les athées. La liberté d’expression est précieuse, même si l’er-reur s’en empare, parce que notre espé-rance, c’est que Dieu change les cœurs.

Interventions exceptionnelles, ren-contres fraternelles… Vivement la pro-chaine convention !

UNE ÉQUIPE DE DIRECTION À L’ÉCOUTE

LA GRÂCE DE DIEU À L’OEUVREDANS L’IMPLANTATION D’ÉGLISES

LA DÉPENDANCE NÉCESSAIREAU SEIGNEUR DE L’ÉGLISE

LA SAGESSE DU SEIGNEURPOUR ALLER PLUS LOIN

JEAN-GEORGES GANTENBEIN GAËL ARCHINARD

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2è Convention du CNEF à Paris Campagne Libre de le dire

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Page 8: REFLETS n°25 / février 2015

sibilités de témoigner, conseiller, prier avec des gens. Et voilà qu’une dame du village, musulmane, est venue me dire un jour qu’elle avait reçu une parole de Dieu pour moi ! Elle a vu une lumière blanche dans sa chambre et entendu une voix qui disait : « je suis Jésus », et qui lui a parlé de repentance, de par-don. Des mots qu’elle ne connaissait pas en tant que musulmane. Puis Jésus lui a parlé de Jürg : « Va lui dire : tu resteras serviteur de ma parole jusqu’à la fin de ta vie ». Quelle confirmation et quelle approbation de Dieu !

Et comment envisages-tu mainte-nant la suite ?

Je vois ma place de serviteur de Dieu dans ce complexe de loisirs, avec le désir qu’un couple plus jeune nous

rejoigne pour nous épauler. Il y a encore des projets d’extension : une salle mul-tifonctions destinée à des spectacles, du sport, des cultes, des conférences, une belle salle de 400 places. Rien n’est im-possible à Dieu !

Plus d’informations sur :

En août 2005, lors d’un camp avec l’association Le Tremplin, le travail d’un missionnaire dans un skatepark nous a interpellé. Après réflexions et discussions avec l’Église, nous nous sommes lancés dans l’aventure. Nous avons pu acquérir un ancien skatepark et le ramener en Alsace. Nous avons prié pour trouver un emplacement pour ces modules et ce n’est qu’en 2008 que nous avons trouvé le bâtiment idéal. Le skatepark a été inauguré en 2011. Que de miracles !

Comment ton appel pastoral a-t-il été confirmé par Dieu ?

Je suis engagé depuis 6 mois au bowling, en tant qu’adjoint au directeur. J’ai eu des remarques

comme quoi je n’étais pas fidèle à mon appel pastoral. En ce qui me concerne, je n’ai jamais douté ; mon ministère avait simplement connu une réorienta-tion !

Dans mon ministère, j’ai l’occasion de parler de Dieu avec des personnes qui, peut-être, ne mettraient jamais les pieds dans une église. Ce sont des pos-

STRASBOURG

Nous remercions Dieu de la façon encourageante dont l’Église se développe. Nous prions pour que les personnes non croyantes avec qui nous sommes en contact puissent s’ouvrir à l’Évangile.

TREMPLIN

Nous remercions pour une bonne préparation des projets 2015, de bonnes conditions météorologiques pour les camps de ski et encore des inscriptions, un nouveau secrétaire et de nouveaux équipiers.

VENDÉE

Nous remercions le Seigneur pour l’arrivée prochaine de Jean-Luc JACKY pour un stage de 6 mois de découverte du ministère chrétien. Nous prions pour la croissance spirituelle des enfants et ados et intercédons pour un local plus adapté à nos besoins.

VOLGELSHEIM

Nous remercions pour l’opportunité de vivre des cultes une fois par mois dans le complexe Vitabox et leur impact spirituel pour beaucoup de personnes. Nous sommes reconnaissants pour les bons moments vécus avec les autres communautés chrétiennes en janvier.Nous prions pour que le présent parcours Alpha porte du fruit.

WOERTH

Nous remercions le Seigneur parce qu’il pourvoit à tous nos besoins.Nous prions pour que nous restions fidèles et zélés pour l’annonce de l’Évangile.

BELLIGNAT

Nous remercions Dieu pour Sa fidélité. Nous prions pour être sel et lumière autour de nous.Nous intercédons pour nos contacts et les diverses manifestations proposées par notre église.

BISCHWILLER

Nous remercions le Seigneur pour la campagne « Battement de cœurs ». Nous prions pour discerner la volonté de Dieu pour notre église et notre témoignage. Nous intercédons pour les personnes de notre communauté qui passent par des épreuves très douloureuses.

BRUMATH

Nous prions que le Seigneur conduise les responsables et l’Église dans les étapes importantes à venir. Deux anciens se sont retirés, ainsi que le pasteur pour l’été prochain. Des questions se posent sur le recrutement d’un futur pasteur, la nomination d’un nouveau président de l’Église, la mise aux normes de nos bâtiments actuels, et un éventuel accompagnement externe.

COLMAR

Nous remercions le Seigneur pour la bonne dynamique dans la vie d’Église.Nous prions pour que 2015 soit « l’année de l’évangélisation », et pour des conversions.Nous prions pour l’élaboration du projet d’Église.

LONS-LE-SAUNIER

Nous remercions le Seigneur pour le groupe de dames qui vient de commencer.

Nous prions pour l’Église qui se dotera d’un nouveau conseil d’administration et d’un conseil d’anciens.

MULHOUSE

Nous remercions pour les actions d’évangélisation de la fin d’année passée. Nous prions pour que le Seigneur nous dirige quant aux décisions stratégiques à prendre pour notre bâtiment.

PETIT CHÂTEAU BEBLENHEIM

Nous remercions pour les nombreux contacts encourageants avec les résidents. Nous intercédons pour trouver des clés pour accompagner les résidents qui doutent quant à leur avenir, afin qu’ils découvrent une foi vivante.

SÉLESTAT

Reconnaissance pour notre pasteur David Boubay qui retrouve des forces et reprend doucement son ministère.Reconnaissance et intercession pour l’accueil des personnes qui se sont ajoutées.

SOULTZ

Nous remercions pour les projets récemment mis en place. Nous avons trouvé un local de plain-pied à louer et prions pour de bonnes relations avec le propriétaire.Nous intercédons pour les personnes âgées, les nouveaux arrivés, ceux qui sont découragés et ceux qui sont repartis. Que Dieu les bénisse.

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VIE DE L’UNIONVIE DE L’UNION

P R I È R E

L’implantation d’Églises, la formation de stagiaires (et de futurs pasteurs), ainsi que les services offerts aux Églises locales

dépendent du soutien financier de personnes individuelles.Soutenez-nous !

Par chèque :À l’ordre de Vision-France

13 rue Xavier Marmier25000 Besançon

En France :CCM Besançon-MontraponRIB : 10278 08004 00020143201 33IBAN : FR76 1027 8080 0400 0201 4320 133BIC : CMCIFR2A

En Suisse :Compte postal 91-456339-4, Vision-France, F-68000 Colmar

En Allemagne :Chrischona-Gemeinschaftswerk DeutschlandVolksbank Giessen BLZ 513 900 00 KtoNr. 50 237 800EKK Kassel BLZ 520 604 10KtoNr. 5851 / Vermerk : Vision-France, Spende

Pour chaque virement, merci de bien préciser votre nom et adresse dans l’espace texte à disposition. Celui-ci n’apparaît pas automatiquement dans les relevés bancaires.

Par virement :

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COMMENT SOUTENIR VISION-FRANCE ?

JÜRG PETER Jürg Peter dirige depuis 3 ans le skatepark « Liberty Planet » à Algolsheim/Volgelsheim. Il a récemment participé à l’ouverture d’un bowling dans le même complexe de loisirs. Face à des remarques sur la fidélité à son appel pastoral, il a eu une confirmation extraordinaire de Dieu...

UN MINISTERE ATYPIQUE

PORTRAIT

Propos recueillis par ROLAND BROBECK

Jürg, comment as-tu reçu l’appel à servir Dieu ?

Il faut retourner à mon enfance. Mon père était pasteur. Quand à 7 ans on me demandait ce que je

voulais devenir plus tard, je répondais : « pasteur ou clown » . Ma mère m’a fait remarquer qu’avec mon ministère particulier, c’est comme si les deux vœux étaient exaucés ! Dieu m’a in-terpellé par les paroles adressées à Jé-rémie: « Je t’ai choisi pour me servir ». Suite à un appel précis pour la France, je me suis formé à l’Institut biblique Emmaüs. Dès mon premier poste à Wissembourg, je me suis impliqué dans le travail de jeunesse.

Comment est venue cette idée de skatepark ?

C’est un rêve de plus de 20 ans. A l’Institut biblique, un professeur nous a posé un jour la question, à

ma femme et moi : « Quelle est votre vi-sion en vue de votre travail en France ? » Nous lui avons répondu : « créer un es-pace couvert où les familles pourraient venir jouer et rencontrer des chrétiens. »

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www.vitabox.fr

Sortie en rollers avec Liberty Planet

Jürg Peter

Page 9: REFLETS n°25 / février 2015

Pourquoi le CNEF existe-t-il ? En quoi est-ce utile de l’avoir ?

Le CNEF permet aux chrétiens évangéliques français de pouvoir se retrouver pour prier et agir

ensemble pour l’Évangile, chose qui n’était pas possible lorsqu’ils étaient dispersés. Il permet également aux Églises de différentes unions de mieux se connaître et de travailler ensemble pour l’Evangile sur le terrain. Mais le CNEF représente également les chrétiens et vise à les faire mieux connaître auprès des pouvoirs publics et des médias. Et cela n’est véritable-ment possible qu’en étant unis et coor-donnés sur le plan national. Par ailleurs, dans la pratique, les Églises sont régulièrement confrontées à des questions complexes sur le plan juridique et administratif. Le CNEF a développé un service juridique qui offre une aide pointue dans ces questions grâce à Nancy Lefèvre, juriste profes-sionnelle.Et dernier axe : le CNEF anime de grands projets nationaux qui contri-buent au progrès de l’Évangile, comme par exemple l’initiative « 1 pour 10’000 », qui vise à implanter des Eglises pour en avoir au moins une pour 10’000 habi-tants en France, ou l’initiative « Bouge ta France » qui veut rassembler la jeu-nesse pour donner un élan mission-naire.

Vous venez également de lancer la campagne « Libre de le dire ». Pourquoi ?

Aujourd’hui, dans une France laïque où l’expression de la foi est suspecte dans le domaine

public, il est important d’unir nos forces pour promouvoir la liberté de conscience et d’expression. Si elle de-

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LE CNEF

QU’EST-CE QUE LE CNEF ?

Le CNEF, Conseil national des évangéliques de France, a été créé officiellement en 2010. Il regroupe :

30 unions d’Églises nationales

Plus de 140 organisations chrétiennes, membres du pôle œuvre

Plus de 1200 lieux de culte, soit plus de 70% des Églises évangéliques en France.

On compte en France 600’000 pratiquants réguliers au sein du protestantisme. Les ¾ sont évangéliques. Le nombre de protestants évangéliques a été multiplié par 10 depuis 1950. En moyenne, une Église nou-velle est créée tous les 10 jours.

vait être limitée en France, cela poserait un problème pour annoncer l’Évangile, alors que c’est le cœur de notre mission. Le CNEF veut réaffirmer paisiblement une vision ouverte de la laïcité, qui per-met une expression publique de la foi.

Quels sont les outils que vous avez développés pour cette campagne ?

Nous avons développé des outils qui encouragent les chré-tiens à témoigner librement de

leur foi. Les lois le leur permettent, mais ils sont parfois intimidés par des voix qui voudraient faire taire l’ex-pression du religieux dans l’espace public. Nous lançons ainsi une col-lection de livrets aux éditions BLF pour aider à dire la foi à l’école, au travail, à l’université, ou en public. Un livre de référence, « Libre de le dire », vient également de sortir de presse. Il a été écrit par cinq experts, qui inter-viennent chacun dans leur domaine : un philosophe, un pasteur, un théo-logien, un historien, un juriste et une psychosociologue. Un site Internet sera bientôt lancé : www.libredeledire.frJe travaille également les relations avec les parlementaires français au Sénat et à l’Assemblée Nationale afin de déve-lopper la visibilité de la foi et de nos Églises.

Si vous deviez rêver quelque chose à propos du CNEF, quel serait ce rêve ?

Le rêve, c’est que nous puissions développer les relations entre les Églises locales pour que notre

slogan, « Ensemble pour l’Evangile », devienne une réalité partout sur le ter-rain. Les délégués départementaux du CNEF y travaillent avec enthousiasme.

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Interview avec THIERRY LE GALL, directeur de la communication du CNEF

FENÊTRE SUR LE MONDE

Thierry Le Gall

Logo de la campagne «Libre de le dire»