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xxx Regards sur la Wallonie Edition 2014

Regards sur la wallonie 2014 - CESW

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L’édition 2014 de «Regards sur la Wallonie» a pour ambition de présenter de manière condensée et précise les dernières statistiques disponibles concernant la Wallonie dans les domaines de l’économie, de l’emploi et de la formation, de l’environnement, de la démographie et des ménages, des finances publiques.

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Page 1: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

xxxRegardssur la Wallonie Edition 2014

Page 2: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Regards

L’édition 2014 de «Regards sur la Wallonie»

a pour ambition de présenter de manière

condensée et précise les dernières statis-

tiques disponibles concernant la Wallonie dans

les domaines de l’économie, de l’emploi et de la

formation, de l’environnement, de la démogra-

phie et des ménages, des finances publiques.

Dans le volet économique, sont présentés les indi-

cateurs relatifs à la croissance économique, aux

créations d’entreprises, aux exportations, aux

investissements régionaux et en provenance de

l’étranger, à la recherche et l’innovation ainsi

qu’à la simplification administrative.

Le volet emploi et formation se concentre d’une

part, sur le marché de l’emploi (population active,

emploi, chômage et demande d’emploi) ainsi que

son évolution et, d’autre part, sur quelques indi-

cateurs fondamentaux en matière d’éducation et

de formation.

sur la Wallonie - Edition 2014

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 2

Avant-propos

Page 3: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Le chapitre consacré à l’environnement détaille les

derniers chiffres disponibles relatifs aux émis-

sions de gaz à effet de serre, aux particules, aux

substances acidifiantes, à l’eau et aux déchets

puis présente une comparaison des prix de l’élec-

tricité et du gaz de la Belgique par rapport à

l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Royaume-

Uni.

La partie consacrée à la démographie et aux

ménages aborde tout d’abord les derniers chiffres

de population, d’espérance de vie, d’indicateurs

relatifs au vieillissement ainsi que les perspec-

tives de population. Les revenus des ménages,

leurs dépenses, leur épargne sont ensuite pré-

sentés ainsi que plusieurs indicateurs relatifs à

la pauvreté.

Enfin, le lecteur trouvera dans le dernier volet

des éléments relatifs aux finances publiques de la

Belgique et de la Wallonie.

3 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Page 4: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

l'activité économique européenne devrait connaîtreune véritable accélération (+2,0% pour l’UE28 et+1,8% pour la zone euro). Les niveaux de croissanceéconomique attendus sur le territoire européen sesitueraient toutefois bien en deçà de ceux pres-sentis au niveau mondial (+4,1% en 2014 et +4,4%en 2015).

Après deux années consécutives de diminution, lesinvestissements devraient enfin progresser dès2014 (+3% dans l’UE28 et +2,3% dans la zone euro).

Bien que le marché du travail semble se stabiliserlentement sur le territoire européen, le taux de chô-mage de la zone euro reste élevé. Ainsi, 2014 serait caractérisée par une timide croissance del’emploi en Europe (+0,5% dans l’UE28 et +0,3%dans la zone euro) et par un taux de chômage enlégère régression s’élevant à 10,7% dans l’UE28 età 12% dans la zone euro. Bien entendu, il existe

CONTEXTE EUROPÉEN

Après trois trimestres consécutifs de légère reprise,l’Union européenne des 28 semble être sortie de larécession au printemps 2013. Le renforcement dela demande intérieure européenne devrait aider lesÉtats membres à se rediriger vers une croissanceéconomique plus équilibrée et durable dès 2014.On notera à cet égard que les prévisions euro-péennes de l’hiver 2014 reposent sur l’hypothèse quela mise en œuvre des mesures adaptées à l’échellede l’Union et des États membres stimulerait laconfiance des acteurs économiques, ce qui favori-serait l’ajustement économique nécessaire à l’amé-lioration du potentiel de croissance des économieseuropéennes.

Après une croissance du PIB de 1,5% dans l'Unioneuropéenne des 28 et de 1,2% au sein de la zone euroen 2014, ce ne serait qu’à partir de 2015 que

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 4

Economie

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Page 5: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

5 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

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CROISSANCE ÉCONOMIQUE (UE28 ET ZONE EURO)

Source : European Economic Forecasts (Winter 2014)

CROISSANCE DE L’EMPLOI ET TAUX DE CHÔMAGE (UE28 ET ZONE EURO)

Source : European Economic Forecasts (Winter 2014)

encore de fortes disparités entre les États membres ; à titre d’exemple, les taux de chômagegrec et espagnol avoisineraient les 26% en 2014tandis que ceux de l’Autriche, de l’Allemagne ouencore du Luxembourg s’élèveraient respective-ment à 4,8%, 5,2% et 6%.

Enfin, au niveau des finances publiques, le déficitbudgétaire moyen européen de 2014 devrait passer

sous la barre des 3%, le ratio dette/PIB s’établissantà 89,7% dans l’UE28 et à 95,9% dans la zone euro.Encore une fois, les disparités entre États membressont importantes puisque pendant que la dette del’Allemagne ne représenterait que 77,3% de son PIBen 2014, celles du Portugal, de l’Italie et de la Grèceatteindraient des niveaux très hauts, respective-ment de 126,6%, 133,7% et 177% !

Page 6: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Depuis plusieurs années, le PIB/hab. wallon (SPA)s’est accru à un rythme moins soutenu que celui dela moyenne européenne. En conséquence, entre2000 et 2007, comparé à la moyenne des pays del’UE27, le niveau du PIB/hab. wallon (UE27=100)s’est bel et bien dégradé. Il s’est ensuite légère-ment redressé, entre 2008 et 2010, pour se stabili-ser en 2011 et 2012 à 88% de la moyenne euro-péenne des 27.

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 6

ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

L’indicateur le plus communément utilisé pour éva-luer les performances économiques d’un pays oud’une région est le PIB par habitant. Il nous ren-seigne sur le niveau d’activité économique (derichesse) généré par chaque habitant sur un terri-toire déterminé. En 2012, le PIB/hab. wallon, cal-culé en standards de pouvoir d’achat (SPA) pourtenir compte des différences de prix d’un territoireà l’autre, se chiffre à 22.380 € (SPA).

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PIB/HAB (SPA) (UE27=100)

Source : Eurostat, ICN, Calculs CESW

CROISSANCE DU PIB (EN VOLUME)

Source : ICN, IWEPS

Page 7: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Sur base des premières estimations provisoires del’IWEPS et de l’ICN, l’économie wallonne se seraitcontractée en 2012, de l’ordre de -0,4%. Ce ne seraitqu’à partir de 2013 que la croissance du PIB réelwallon serait légèrement positive (+0,2%), pourdevenir plus robuste dès 2014 (+1,6%).

Les dernières données sectorielles disponibles enprovenance de l’ICN laissent apparaître que l’an-née 2012 aurait été relativement difficile dans denombreuses branches d’activités en Wallonie. Lerecul d’activités en 2012 avoisinerait en moyenne -2,5% dans l’industrie ; les secteurs industriels quiont le plus été touchés par ce repli de l’activité enWallonie seraient la métallurgie et fabrication deproduits métalliques, à l'exception des machineset des équipements, l’industrie chimique, l’indus-trie pharmaceutique et la branche des fabricationsde machines et équipements. En dehors du secteurindustriel, seules quelques branches d’activitésauraient tiré leur épingle du jeu en 2012. On citeraà titre d’exemple l’administration publique (+1,1%),l’enseignement (+0,8%), les activités pour la santéhumaine (+2,8%), l’hébergement médico-social etsocial et action sociale sans hébergement (+2,2%),les activités informatiques et services d’informa-tion (+7,8%) et dans une moindre mesure, le sec-teur de la construction (+0,8%).

ELÉMENTS ÉCONOMIQUES DEL’ACTIVITÉ WALLONNE

LA CRÉATION D’ENTREPRISES

Entre 2009 et 2013, le nombre de sociétés com-merciales exerçant une activité sur le territoire wal-lon est passé de 89.320 unités à plus de 99.000 uni-tés (+10,9% sur la période). Bien que les stigmatesde la crise de 2009 restent bel et bien présents, cettecroissance importante du nombre de sociétés com-merciales exerçant une activité dans le sud du paystémoigne d’un réel dynamisme entrepreneurial.Sur la même période, le nombre de sociétés com-merciales actives en Flandre (+13,2%) a cependantprogressé un peu plus rapidement qu’en Wallonie.

En 2013, les créations de sociétés commerciales (exnihilo) en Wallonie ont été plus modérées (un peumoins de 4.000 entités) que durant les années anté-rieures. Comme à l’accoutumée, la Wallonie attiretoujours autant les sociétés des autres régions dupays puisqu’elles ont été pratiquement 1.100 à s’im-planter en Wallonie en 2013. Enfin, un peu moins de1.900 dossiers de faillite ont été introduits en Wal-lonie en 2013, ce qui représente un nouveau recordannuel absolu par rapport au précédent record de2011.

LES EXPORTATIONS

Tendances générales

Le montant des exportations wallonnes s’est élevéà un peu plus de 20,3 milliards € à la fin du 2ème tri-mestre de 2013 (hors transit de gaz naturel), ce quireprésente un recul de 1% par rapport aux 6 pre-miers mois de l’année 2012. Selon des donnéesencore provisoires, les exportations wallonnes sontsur la voie du retour de la croissance puisque le 3ème trimestre de 2013 fait état d’une forte progres-sion des ventes extérieures, de l’ordre de 10 mil-liards €. Si cette tendance se confirme au cours du4ème trimestre, les exportations wallonnes devraientafficher une légère hausse sur l’entièreté de l’an-née 2013, oscillant entre 0,5 et 1%.

7 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Fin des années ’90, le Contrat d’Avenirpour la Wallonie se fixait l’objectif ambi-tieux d’atteindre à l’horizon 2010 lamoyenne européenne en matière dePIB/habitant.

L’objectif de rattrapage a pris du retardpuisque le PIB/habitant wallon (SPA)s’élève en 2012 à 80% de la moyenneeuropéenne des 15.

Page 8: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Si l’on se concentre sur les 6 premiers mois de l’an-née 2013, la contre-performance du commerce exté-rieur wallon se situe dans la moyenne de ses prin-cipaux partenaires commerciaux. En effet, le reculmoyen des ventes wallonnes à l’étranger durantcette période (-1,0%) est légèrement inférieur à celuide la Flandre (-1,2%) et de la France (-1,4%) mais estsupérieur à celui de l’Allemagne (-0,6%) et des Pays-Bas (+0,1%).

Sur une plus longue période (de 1996 à 2013), laWallonie, avec une croissance annuelle moyennede ses exportations de 6,1%, conserve une positionde choix; elle devance la France (+4,4%) et la Flandre(+5,9%) mais perd du terrain par rapport à l’Alle-magne (+6,7%) et aux Pays-Bas (+6,7%).

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 8

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PROGRESSION DES EXPORTATIONS DE MARCHANDISES DE LA WALLONIE ET DE SES PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX

Source : Banque Nationale de Belgique, Eurostat, Direction générale des Douanes de France, Statistisches Bundesamt Deutschland et Centraal Bureau voor de Statistiek

Page 9: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Tendances géographiques

Alors que les ventes des entreprises wallonnes versl’UE27 amorcent une timide reprise (+0,3%) durantle premier semestre de 2013, celles vers les zonesdites de la «grande exportation» (hors UE27) conti-nuent à se dégrader (-6,1%).

Parmi les plus importants partenaires commerciauxde la Wallonie en UE27, les progressions les plussignificatives des exportations wallonnes sont enre-gistrées vers la France (+8,7%), l’Espagne (+10,5%)et le Luxembourg (+10%). Notons également qu’avecle temps, bien que les volumes concernés soientencore modestes, les entreprises wallonnesconquièrent de plus en plus de marchés dans lespays européens plus lointains (+72,3% en Hongrie,+41,3% en Bulgarie, +22,7% en Lituanie).En revanche, le commerce extérieur wallon a litté-ralement chuté vers l’Allemagne (-9,3%), les Pays-Bas (-2,7%) et l’Italie (-17,5%).

Après cinq années de croissance ininterrompue etmalgré le redressement de l’économie américaine,les ventes des entreprises wallonnes vers le mar-ché nord-américain enregistrent un recul de 3,4%,résultat d’une contraction des ventes de 2,9% versles États-Unis et d’un recul plus sévère encore versle Canada (-10%).

Pour la deuxième année consécutive, les échangescommerciaux de la Wallonie connaissent une dégra-dation au premier semestre de 2013 en Extrême-Orient (-11,8%) ; ces résultats sont principalementimputables aux importants replis constatés vers laChine (-26,7%), la Corée du sud (-22,2%) et dansune moindre mesure, l’Inde (-4,9%).

Enfin, les ventes wallonnes vers les BRICS reculentde 8% durant les six premiers mois de 2013, replisupérieur à la baisse de 1,4% enregistrée enmoyenne par les pays de l’UE15 qui exportent verscette même destination.

Tendances sectorielles

La diminution des ventes wallonnes à l’étrangerdurant le premier semestre de 2013 impacte inévi-tablement la plupart des branches d’activités desentreprises du sud du pays.

Dans le top 5 des secteurs les plus exportateurs enWallonie, 4 sont caractérisés par des diminutions deventes à l’étranger durant le 1er semestre de 2013.Ainsi, les exportations du secteur des métaux etouvrages en ces métaux régressent de 13,7%, cellesdes machines et équipements électriques et

électroniques de 16,7%, celles des matières plas-tiques et caoutchoucs de 1,8% et celles du secteurdes produits alimentaires et boissons de 2,9%.

Quelques rares secteurs tirent leur épingle du jeudans ce climat morose. Le secteur de la chimie, pre-mier secteur à l’exportation de Wallonie comptantpour un peu plus de 30% du commerce extérieurwallon, enregistre une croissance de ses exporta-tions de 15% durant les six premiers mois de l’année 2013 ; cette bonne performance est princi-palement due au dynamisme de l’industrie phar-maceutique (+22,7%) qui contribue à elle seule à65% des exportations de l’industrie chimique.Quelques autres secteurs, caractérisés par une partplus faible dans le total des exportations wallonnes,voient leurs exportations progresser durant cettemême période ; on retiendra le secteur des ani-maux vivants et produits du règne animal (+5%),ainsi que celui du bois et ouvrages en bois (+4,2%)ou encore des produits du règne végétal (+3,4%).

LES INVESTISSEMENTS

Investissements wallons

Après deux années consécutives de baisse desinvestissements, la timide éclaircie conjoncturellepressentie pour 2013 devrait conduire les entre-prises du sud du pays à investir davantage dansleurs outils de production à partir de 2014.

En effet, ce redressement se dessinant tout récem-ment et au départ de niveaux faibles, l’IWEPS n’en-visage pas que ces signes encourageants se soienttraduits avant fin 2013 par une reprise visible de laformation brute de capital fixe des entreprises enWallonie.

En s’appuyant sur les données de déclaration deTVA, l’IWEPS maintient que si les conditions éco-nomiques attendues pour 2014 se confirment, leléger recul des investissements des entreprises wal-lonnes de 2013 (-0,4%) laissera la place à une année2014 caractérisée par une croissance positive desinvestissements en Wallonie, de l’ordre de +3,3%.

9 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Page 10: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 10

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CROISSANCE DES INVESTISSEMENTS DES ENTREPRISES EN WALLONIE : ESTIMATIONS TVA – VARIATIONSÀ UN AN D’ÉCART (%)

Source : ICN, DGSIE, calculs IWEPS

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INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN WALLONIE

Source : AWEX

Page 11: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Investissements étrangers

Sur le front de l’investissement étranger, les réali-sations pour l’année 2013 ont globalement été supé-rieures aux attentes. Un peu plus de 860 millions €(soit 78 dossiers aboutis pour 1.500 emplois directsattendus) ont été apportés par des investisseursétrangers sur le sol wallon en 2013.

La grande majorité des dossiers d’investissementsétrangers réalisés en Wallonie en 2013 proviennent,comme à l’accoutumée, du continent européen(73% des dossiers, 58% des montants investis et83% de l’emploi attendu). Les entrepreneurs amé-ricains ont pour leur part investi plus de 340 mil-lions € sur le sol wallon pour 160 emplois escomp-tés.

Au niveau des secteurs d’activités, ceux qui ontattiré le plus d’investissements en Wallonie en 2013sont :• les technologies de l’information et de la communication (35% des moyens investis) ;• l’agroalimentaire (17%) ; • la logistique (14%) ;• la construction (11%) ;• le secteur mécatec (7%).

Au niveau de leur localisation sur le territoire wal-lon, environ 70% des dossiers d’investissementsse situent dans le Hainaut, 20% en région liégeoise,le solde étant réparti entre le Brabant wallon et larégion Namur-Luxembourg.

LA RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT (R&D)

Les dépenses de R&D

Les dépenses de R&D en Wallonie ont connu uneprogression importante au cours des dix dernièresannées pour atteindre 2.176 millions € en 2011, cequi représente une augmentation de 78% en 10 anscontre 57% pour l'ensemble du pays.

La part des dépenses de R&D dans le PIB wallons'élève à 2,46% en 2011, ce qui est supérieur auniveau belge et à celui de l'UE27. La Wallonie serapproche donc de l'objectif fixé dans la StratégieUE 2020 — porter les dépenses de R&D à 3% duPIB en 2020 — même si un effort important doitencore être fourni pour y parvenir.

Les performances wallonnes sur le plan des inves-tissements en R&D se traduisent également dansles dépenses de R&D par habitant. Celles-ci suiventune tendance constamment haussière depuis 2005pour atteindre en 2011 un niveau largement supé-rieur à celui de l'UE27, bien qu'encore inférieur àcelui de la Belgique considérée dans son ensemble.

La crise financière de 2008 et les turbulences éco-nomiques qui se sont ensuivies n'ont donc pas eud'impact sur le niveau des dépenses de R&D enWallonie.

11 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

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PART DES DÉPENSES DE R&D DANS LE PIB (%)

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Page 12: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 12

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DÉPENSES DE R&D PAR HABITANT (EUROS)

Source : EUROSTAT - Science, Technologie et Innovation ; données fournies par la DGO6-Recherche ; graphique CESW

Page 13: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

Secteurs d’exécution et secteurs de finance-ment de la R&D

En 2011, les dépenses de R&D en Wallonie sont exé-cutées à concurrence de près de 80% dans les entre-prises. La part de ce secteur dans les investisse-ments R&D a fortement augmenté au cours des dixdernières années, au détriment de celle des insti-tutions d'enseignement supérieur, qui passe de26,1% à 20,2%. Cette évolution ne s'observe pas auniveau de l'ensemble de la Belgique, pour laquellel'importance relative de ces deux secteurs resteglobalement stable au cours de la période 2002-2011. Il en va de même en ce qui concerne l’UE27.En outre, tant en Belgique qu'en Europe, une par-tie non négligeable des dépenses de R&D est effec-tuée au sein d'organismes publics de recherche, cequi n'est pas le cas en Wallonie. Comme la recherchefondamentale est principalement réalisée au seindes universités et des centres de recherche publics,on peut conclure que la recherche wallonne portesurtout sur la recherche appliquée et le dévelop-pement expérimental.

Les dépenses de R&D des entreprises en Walloniesont essentiellement et de manière croissante finan-cées par les entreprises elles-mêmes (92,1% en 2011 (1) contre 76,2% en 2005). Les aides publiquesdirectes interviennent relativement peu dans le sou-tien de ces activités. Il convient cependant de noterqu’en Belgique, des aides fiscales importantes sontaccordées pour la recherche sous la forme, princi-palement, de l'exonération du versement de 75% duprécompte professionnel sur le salaire des cher-cheurs. La part du secteur des entreprises dans lefinancement de la recherche industrielle est doncvraisemblablement sur-estimée.

Le personnel de R&D

En 2011, le personnel de R&D représentait 1,72%de l'emploi en Wallonie, ce qui est inférieur au tauxobservé pour la Belgique (2,09%) et pour l'Europedes 27 (1,83%). En termes d'équivalents temps plein,14.941 personnes travaillaient dans le domaine dela recherche en Wallonie au cours de cette mêmeannée contre 12.875 dix ans plus tôt, ce qui repré-sente une hausse de 16% sur la période. Cette aug-mentation est nettement plus faible que celle qui estintervenue au niveau de l'ensemble du pays(+20,0%) et de l'Europe des 27 (+ 25,6%).

Parmi le personnel de R&D, on distingue les cher-cheurs, d'une part, et les autres personnels affec-tés à la recherche, d'autre part (personnel d'enca-drement, techniciens, personnel administratif). LaWallonie comptait 9.669 chercheurs (ETP) en 2011

contre 7.517 en 2002, soit une hausse de 28,6% enune dizaine d'années, ce qui est largement supérieurà la hausse du personnel de R&D mais inférieur àl'augmentation du nombre de chercheurs sur leplan belge (+ 39%) et sur le plan européen (+ 38%).

Il semble donc que l'avantage présenté par la Wal-lonie au niveau de la progression de ses dépensesde R&D ne se reflète pas dans l'évolution du per-sonnel consacré à ces activités. Ceci peut s'expliquerpar des différences salariales et/ou par un poidsplus important des dépenses consacrées aux équi-pements et infrastructures.

Le personnel de R&D en Wallonie, considéré enéquivalents temps plein, est principalement occupédans les entreprises (60,7%), l’enseignement supé-rieur représentant 37,2% des effectifs. Au niveaubelge, ces chiffres s'élèvent respectivement à 55,7%et 36,1% et au niveau de l'UE27 à 52,4% et 32,8%.En termes de personnes physiques, la répartition dupersonnel de R&D entre le secteur des entrepriseset celui de l'enseignement supérieur est plus équi-librée, tant au niveau wallon (entreprises : 55,8%;enseignement supérieur : 42,5%) qu'au niveau belge(48,7% et 44,9%) et de l'UE27 (44,5% et 43,4%). Celapeut s'expliquer par le fait que dans l'enseigne-ment supérieur, certaines catégories du personnelde R&D consacrent une partie non négligeable deleur temps à l'enseignement.

En Wallonie, les chercheurs représentaient, en 2011,64,7% du personnel de R&D total (ETP). Ces pro-portions diffèrent selon les secteurs : 57,9% dansles entreprises et 77% dans l'enseignement supé-rieur. Cette répartition est du même ordre de gran-deur pour l'ensemble du pays (61,0% et 80,2%) etpour l'Europe des 27 (54,0% et 77,1%). Le nombrede chercheurs occupés dans le secteur des entre-prises et dans celui de l'enseignement supérieurest relativement similaire, nonobstant une légèreprépondérance du secteur des entreprises, et cetant en équivalents temps plein qu'en termes depersonnes physiques. Il semble donc que ce soitau niveau des autres catégories du personnel deR&D que les effectifs de l'industrie sont plus nom-breux que ceux des institutions d'enseignementsupérieur.

Enfin, on notera que la part des femmes dans leschercheurs de l'industrie s'élève à 30,3% en Wallo-nie, 26,1% en Belgique et 19,7% dans l'UE27.

13 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Page 14: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

L’impact de la R&D sur l’activité économique

En Wallonie, 5,2% des travailleurs étaient occupésdans des branches manufacturières HT et MHT (2)en 2012, contre 6,5% dans l’ensemble du pays. Lapart de ces secteurs dans l’emploi total est plusfaible en Wallonie qu’au niveau belge tout au longde la période 2008-2012, au cours de laquelle elleconnaît des oscillations. Une baisse significativeest observée en 2012 en Wallonie. Un fléchissement

se manifeste également sur le plan belge mais ilest de moindre ampleur. Dans les services HighTech à haute intensité de connaissances (3), la situa-tion est relativement plus favorable : le pourcen-tage des travailleurs wallons occupés dans ces acti-vités est très proche de la moyenne belge entre2008 et 2011 et croît au cours de cette période pouratteindre 5,3% en 2011, tandis qu’un décrochage seproduit en 2012 au détriment de la Wallonie.

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 14

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EMPLOI DANS LES SECTEURS MANUFACTURIERS HIGH TECH ET MEDIUM HIGH TECH (EN % DE L’EMPLOITOTAL)

Source : EUROSTAT - Science, Technologie et Innovation ; graphique CESW

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EMPLOI DANS LES SERVICES HIGH TECH À HAUTE INTENSITÉ DE CONNAISSANCES (EN % DE L’EMPLOITOTAL)

Source : EUROSTAT - Science, Technologie et Innovation ; graphique CESW

Page 15: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

15 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Ces tendances sont corroborées par l’évolution dunombre d’entreprises dans les secteurs visés. Lacréation nette d’entreprises dans le secteur manu-facturier wallon HT et MHT a été extrêmement faible(37 unités) entre 2006 et 2011 et est devenue néga-tive en 2012. Au contraire, le nombre d’entreprisesa fortement augmenté au cours de cette périodedans les services High Tech à forte intensité deconnaissances (4).

Les bonnes performances de la Wallonie sur le plandes investissements en R&D se sont donc traduitespar une progression de l’emploi dans les servicesHigh Tech à forte intensité de connaissances maiselles n’ont pas encore produit d’effets significatifssur l’emploi dans le secteur industriel.

LA SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE

La simplification administrative constitue égale-ment un facteur clef pour plus de croissance, d’em-ploi et de compétitivité. C’est en outre un élémentessentiel destiné à renforcer l’attractivité de la Wal-lonie pour les investisseurs. Ces dernières années,la prise de conscience de ce fait s’est intensifiée etgénéralisée à tous les niveaux politiques. Début2012, la Wallonie s’est employée à formaliser unedéclinaison wallonne du Small Business Act (SBA)dans laquelle la dimension de la simplification admi-nistrative passe, entre autres, par différentes prio-rités du plan «Ensemble Simplifions 2010-2014» ini-tié par les Gouvernements wallon et de la FédérationWallonie-Bruxelles. On retiendra de la dernière éva-luation (5) du plan «Ensemble Simplifions 2010-2014» les éléments positifs suivants :

• Principe de confiance et réduction des chargesadministrativesLe principe de confiance a été appliqué dans 11 dis-positifs sur les 20 sélectionnés au départ. Pour rap-pel, ce principe consiste à exonérer l’usager de latransmission d’informations au moment de l’in-troduction d’une demande, sans préjudice d’uncontrôle ultérieur. A titre d’exemple, ont été sup-primées 50% des pièces demandées dans le cadrede la tutelle obligatoire (actes des pouvoirs locaux)et 90% des pièces dans le cadre des dispositifs desubventions réglementaires au secteur non mar-chand.

• Objectif de réduction des charges administrativesEn 2009, le Gouvernement wallon s’est inscrit dansles objectifs fixés au niveau européen de réductiondes charges administratives de 25% pour 2012. Afinde répondre à cet objectif, il a décidé d’appliquer laméthode Standard Cost Model (SCM) à toute unesérie de dispositifs, méthode qui a pour objet demesurer les charges administratives générées parles réglementations et les procédures ainsi que dedresser la liste des pistes envisageables de simpli-fication administrative. Notons toutefois à ce sujetqu’après avoir rappelé que le Gouvernement wal-lon s’était engagé à réduire de 25% les chargesadministratives à l’horizon 2012, la Cour des comptesa constaté dans un rapport récent sur la stratégiede simplification administrative en Région wallonne(transmis au Parlement wallon en février 2014) que«l’objectif de réduction des charges administrativesne répond pas aux normes de bonne gestion (cri-tères SMART) » et que « l’absence de mesure sys-tématique des résultats et des impacts de la sim-plification empêche de déterminer si l’objectif deréduction des charges administratives fixé estatteint».

Page 16: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 16

Type de paiement

Paiement par trésorierdécentralisé (- de 6.000 €)

Paiement de facturespar voie d’ordonnance

Paiement de subsides,subventions et autresprimes

Volume

43.000 paiements en2013 pour un montanttotal de 43,746 millions €

40.000 pièces

Montant global de 5 milliards €

Délai moyen depaiement en 2013

24,39 jours (35,74 jours en 2012)

44,04 jours (65,38 jours en 2012)

41,78 jours (73,73 jours en 2012)

% de paiements en moins de 30 jours en 2013

77,84 % (58,54 % en 2012)

47,67 % (36,92 % en 2012)

• Amélioration des délais de paiement de la Wallonie

• Dématérialisation des formulairesLa simplification et la dématérialisation des for-mulaires restent des actions phare en Wallonie ;158 formulaires sont terminés, 43 sont en cours et28 sont à démarrer.

• Partage des donnéesDans le cadre de l’accord de coopération relatif aupartage de données instituant une Banque-Carrefour d’Echange de Données (BCED), l’accèsaux sources authentiques de données est en cours ;sur 245 flux identifiés, 46 sont terminés. Une métho-dologie de calcul des gains générés par les mesuresde simplification a été mise au point récemment ;elle a été testée récemment au niveau de la BCEDet a permis de présenter un gain de 13 millions € surles projets de sources authentiques terminés. Unpotentiel de gains de 32 millions € est également misen avant quand l’ensemble des flux sera terminé.

Enfin, mentionnons que les efforts doivent êtrepoursuivis en ce domaine puisqu’une récenteenquête du Bureau fédéral du Plan sur les chargesadministratives 2012 relève d’une part, qu’entre2010 et 2012, le coût moyen des charges adminis-tratives par employé pesant sur les entreprises anettement augmenté en Wallonie (particulièrementdans le domaine environnemental et de l’emploi)et, d’autre part, qu’en 2012, pour la première foisdepuis 2004, ce sont les entreprises wallonnes quiprésentent le coût moyen des charges administra-tives par employé le plus élevé des trois régionsdu pays.

(1) Donnée provisoire.

(2) Selon Eurostat, les secteurs manufacturiers suivants sont considérés

comme High Tech ou Medium High Tech (Nace Rév.2) : industrie chimique

(Nace 20), industrie pharmaceutique (Nace 21), fabrication d’armes et de

munitions (Nace 25.4), fabrication de produits informatiques,

électroniques et optiques (Nace 26), fabrication d’équipements

électriques (Nace 27), fabrication de machines et équipements nca (Nace

28), industrie automobile (Nace 29), fabrication d’autres matériels de

transport (Nace 30 sauf Nace 30.1 – construction navale), fabrication

d’instruments et de fournitures à usage médical et dentaire (Nace 32.5).

(3) Selon Eurostat, les secteurs des services High Tech à haute intensité

de connaissances sont les suivants : production de films

cinématographiques, de vidéos et de programmes de télévision,

enregistrement sonore et édition musicale (Nace 59), programmation et

diffusion (Nace 60), télécommunications (Nace 61), programmation,

conseil et autres activités informatiques (Nace 62), services d’information

(Nace 63), recherche et développement scientifique (Nace 72).

(4) Source: IWEPS

(5 )Simplification et e-Gouvernement ; Rapport de suivi du Plan

« Ensemble Simplifions 2011 – 2014» réorganisé – Note au Gouvernement

wallon du 20 mars 2014.

Page 17: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

17 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

MARCHÉ DE L’EMPLOI

LA POPULATION ACTIVE

Selon l’enquête 2013 sur les forces de travail, lapopulation wallonne (3.563.060 individus au 1er jan-vier 2013) compte 2.330.236 personnes de 15 à 64ans considérées «en âge de travailler».

Certaines d’entre elles ne sont cependant pas dis-ponibles pour travailler, par exemple les étudiants.Ce sont finalement 1.500.197 personnes, formant la«population active», qui se présentent sur le mar-ché du travail, soit 64,4% des 15 à 64 ans. Parmicette population active, 171.481 personnes, soit11,4%, sont au chômage, alors que 1.328.716 occu-pent un emploi. Cette population active occupéereprésente 57,0% de la population «en âge de tra-vailler». Ces trois pourcentages forment respecti-vement le «taux d’activité», le «taux de chômageBIT» et le «taux d’emploi».

Emploi et formation

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Source : SPF Economie - DGSIE - Enquête sur les forces du travail - moyenne annuelle 2013 - schéma : IWEPS

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 18

Les taux d’activité, d’emploi et de chômage varientnotamment en fonction de l’âge et du niveau deformation du travailleur. Ainsi, par exemple, le tauxd’emploi wallon des moins qualifiés descend à34,2% et leur taux de chômage avoisine les 20%.Encore plus alarmant, le taux de chômage BIT desjeunes wallons (chez les moins de 25 ans) atteint32,8%, toutes qualifications confondues.

En Région flamande, le taux d’emploi global des15-64 ans est de 66,2% et le taux de chômage de5,1%, alors qu’en Région bruxelloise, ces taux sontrespectivement de 52,5% et 19,3%.

LA STRATÉGIE EUROPÉENNE À L’HORIZON 2020

Dans le cadre de la Stratégie UE 2020, un objectifa été fixé : 75% de la population européenne âgéede 20 à 64 ans devrait avoir un emploi. Cet objectifgénéral est décliné par Etat membre. Ainsi, le pro-gramme national de réforme de la Belgique viseun taux d’emploi global de 73,2% pour cette tranched’âge. Des sous-objectifs ont également été fixésconcernant le taux d’emploi des femmes de 20 à64 ans, celui des travailleurs âgés de 55 à 64 ans ouencore la différence entre le taux d’emploi desBelges et celui des citoyens non européens.

En 2012, les résultats wallons restent encore éloi-gnés de la déclinaison belge des objectifs euro-péens.

L’EMPLOI

L’emploi intérieur comprend tous les emplois exer-cés sur le territoire de la Wallonie, qu’ils soient occu-pés par des personnes résidant en Wallonie ou non.D’après les données provisoires publiées par l’Ins-titut des Comptes Nationaux, l’emploi intérieur enWallonie compte 1.227.163 personnes en 2012, dont17,7% de travailleurs indépendants. Après avoir pro-gressé entre 2010 et 2011 (+1,5%), il est stable entre2011 et 2012 (+0,1%), les pertes d’emplois dans lessecteurs de l’industrie manufacturière (-1.354 uni-tés, soit -1,0%), des transports (-1.480, soit -2,3%) etde l’administration publique (-1.225, soit -0,9%)étant compensées notamment par la croissancedes emplois dans le secteur des activités spéciali-sées, scientifiques et techniques (+3.002, soit +3,1%)ou dans le secteur de la santé et action sociale(+3.291, soit +2,0%). L’emploi intérieur est égale-ment stable entre 2011 et 2012 dans les autresrégions du pays (693.591 unités en 2012 à Bruxelles,soit +0,1% à un an d’écart et 2.631.732 unités enFlandre, soit +0,3%).

L’emploi salarié résident comprend tous les emploisexercés par des travailleurs salariés déclarés àl’ONSS et résidant en Région wallonne, qu’ils tra-vaillent en Wallonie ou dans une autre région dupays. Selon les dernières estimations rapides del’ONSS, au 31 décembre 2013, 949.400 Wallons dis-posent d’un emploi salarié, ce qui constitue un faiblerecul à un an d’écart (-0,6%) ; le volume de travaily correspondant s’élève à 787.800 ETP et régressedans des proportions semblables (-0,5%). L’emploisalarié résident flamand et bruxellois diminue légè-rement aussi (respectivement -0,2% et -0,4% à unan d’écart).

Par ailleurs, selon les données de l’INASTI, au 31décembre 2012, la Wallonie compte 257.631 tra-vailleurs indépendants (hors aidants), à titre prin-cipal pour une majorité (65,8%), à titre complé-mentaire (25,2%) ou actifs après l’âge de la pension(9,0%). On compte également 17.561 travailleursaidants affiliés à l’INASTI. Après une augmentationentre 2010 et 2011 (+4.555 unités, soit +1,8%),

UE-28 Belgique Wallonie

2012 2012 2012

Taux d’emploi (20-64 ans) 73,2% 68,4% 67,2% 62,5%

Taux d’emploi des femmes (20-64 ans) 69,1% 62,3% 61,7% 56,8%

Taux d’emploi des travailleurs âgés (55-64 ans) 50,0% 48,8% 39,5% 37,1%

Différence entre le taux d’emploi des Belges

et le taux d’emploi des citoyens non-UE (20-64 ans) < 16,5% 11,6% 28,3% 28,4%(*)

Source : Eurostat – DGSIE – Enquête sur les forces de travail

* Donnée 2011

Déclinaison belge

de l’objectif UE

2020

Page 19: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

19 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

l’emploi indépendant (hors aidants) poursuit sonévolution positive entre 2011 et 2012, comptant 5.495indépendants supplémentaires, soit +2,2%. Cettecroissance est portée à la fois par les indépendantsà titre principal (+1.578 unités, soit +0,9%), par lesindépendants à titre complémentaire (+2.282, soit+3,6%) et par les actifs après l’âge de la pension(+1.635 soit +7,6%). La tendance est similaire dansles autres régions du pays : l’emploi indépendantprogresse en Flandre (+2,0%) et davantage encoreà Bruxelles (+4,6%).

LE CHÔMAGE ET LES BÉNÉFICIAIRES

D’ALLOCATIONS DE L’ONEM (1)

En moyenne par mois, en 2013, la Wallonie compte194.013 chômeurs complets indemnisés deman-deurs d’emploi (CCI-DE), bénéficiant d’allocationsversées par l’ONEM, admis après un emploi à tempsplein ou sur base des études (ayants droit à desallocations d’insertion, anciennement allocationsd’attente), dont 1.943 habitant la Communauté ger-manophone. Ce public est en croissance de 2,3% àun an d’écart (2).

Dans les autres régions, on compte 161.689 CCI-DEaprès emploi à temps plein ou études en Flandre,avec une progression annuelle en termes relatifsplus marquée (+6,8%) et 76.782 à Bruxelles (+0,6%).

Ces chômeurs ne sont pas le seul public à percevoirdes allocations de l’ONEM ; de nombreuses autrescatégories de chômeurs ou de travailleurs bénéfi-cient aussi d’un soutien de l’Office. Ainsi, enmoyenne, en 2013, ce sont 459.844 Wallons qui onteu droit chaque mois à des allocations diverses

payées par l’ONEM, pour un budget total de 3.775millions € sur l’année. Plus de la moitié de ces béné-ficiaires (56,8%, soit 261.190 personnes) sont deschômeurs indemnisés qui perçoivent des alloca-tions après un emploi ou des études. Parmi ceux-ci, certains sont dispensés de l’inscription commedemandeur d’emploi, par exemple les chômeursâgés (25.434 individus) ou, dans certains cas, les chômeurs avec complément d’entreprise (3)(27.620).

On compte également 130.884 «travailleurs soute-nus par l’ONEM», principalement des chômeurstemporaires (56.167 personnes), des chômeurs delongue durée bénéficiant d’une mesure d’activa-tion comme par exemple le dispositif Activa ou leprogramme de transition professionnelle (25.172personnes), des travailleurs à temps partiel avecmaintien des droits et allocation de garantie derevenus (21.533 personnes) et des chômeurs dis-pensés pour suivre des études ou une formation(19.943 personnes). Enfin, 65.489 travailleurs béné-ficient d’un soutien de l’Office dans le cadre d’unaménagement de leur temps de travail, consistantle plus souvent en une réduction de prestations parle biais de l’interruption de carrière (18.212 per-sonnes) ou du crédit-temps (29.704 personnes).

En Région flamande, le nombre moyen mensuelde bénéficiaires d’un soutien de l’ONEM est de678.682 (+0,2% à un an d’écart), pour un budgettotal de 4.890 millions € pour l’année 2013. ABruxelles, 131.396 personnes reçoivent un soutiende l’ONEM (-1,7% à un an d’écart), pour un montantglobal annuel de 1.211 millions €.

Nombre de Wallons bénéficiaires d’un soutien de l’ONEM en 2013 (moyenne)

Unités physiques

Groupe I – Les chômeurs indemnisés, dont : 261.190

Chômeurs indemnisés après un emploi à temps plein 132.277

Ayants droit à des allocations d’insertion 61.736

Chômeurs âgés (dispensés de l’inscription comme DE) 25.434

Chômeurs dispensés avec complément d’entreprise 27.620

Groupe II – Les travailleurs soutenus par l’ONEM, dont : 130.884

Chômeurs temporaires 56.167

Travailleurs à temps partiel avec maintien des droits 21.533

Mesures d’activation - chômeurs de longue durée (ex. Activa, PTP, etc.) 25.172

Mesures d’activation – reprise des études ou d’une formation 19.943

Groupe III – Travailleurs qui aménagent leur temps de travail, dont : 65.489

Réduction des prestations par le biais de l’interruption de carrière 18.212

Congés thématiques 14.694

Réduction des prestations par le biais du crédit-temps 29.704

Groupe IV – Autres (prime de crise, bonus de stage, etc.) 2.281

Total 459.844

Source : ONEM.

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 20

LA DEMANDE D’EMPLOI

En 2013, la Wallonie (en ce compris la Communautégermanophone) compte en moyenne 252.972demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) inscrits auForem ou à l’ADG (4) (ou 250.095 hors Communautégermanophone), en augmentation de 2,0% à un and’écart.

Parmi ces demandeurs d’emploi inoccupés, ondénombre 198.660 DEI demandeurs d’allocations(DEDA), qui perçoivent des allocations de chômage(sur base d’un travail à temps plein ou à temps par-tiel) ou des allocations d’insertion et 21.954 jeunesen stage d’insertion à la sortie des études (deman-deurs d’emploi non indemnisés). Le faible niveaude qualification de la demande d’emploi et l’am-pleur du chômage de longue durée demeurent pro-blématiques en Wallonie. En effet, la moitié desdemandeurs d’emploi inoccupés demandeurs d’al-locations n’ont atteint au maximum que le niveaude l’enseignement secondaire de deuxième degréet plus de 40% d’entre eux sont inoccupés depuisau moins 2 ans.

Les 21.954 jeunes en stage d’insertion ont pour lagrande majorité moins de 25 ans et une durée d’in-occupation inférieure à un an. Leur niveau d’étudesest globalement supérieur au niveau général del’ensemble des demandeurs d’emploi. Cependant,près de trois jeunes en stage d’insertion sur dixn’ont pas atteint le niveau de l’enseignement secon-daire de troisième degré.

Au-delà de ces deux catégories principales, 21.319demandeurs d’emploi sont inscrits obligatoirement(ex. personnes exclues temporairement du bénéficedes allocations de chômage ou demandeurs d’em-ploi à charge du CPAS) et 11.039 inscrits librement.

Pour ce qui concerne les autres régions du pays,on compte 109.429 demandeurs d’emploi inoccu-pés bruxellois (+1,5% à un an d’écart) et 221.901DEI flamands (+8,5%).

L’ÉVOLUTION DU MARCHÉ DE L’EMPLOI WALLON

A partir de 2009, la crise économique et financièrea considérablement marqué le marché du travailwallon : diminution de l’emploi intérieur et de l’em-ploi salarié résident, hausse du nombre de deman-deurs d’emploi et de chômeurs, repli du travail inté-rimaire, explosion du chômage temporaire (5),augmentation des pertes d’emplois liées aux failliteset aux licenciements collectifs,... Seul l’emploi indé-pendant s’est maintenu.

L’amélioration d’une série d’indicateurs écono-miques en 2010 et début 2011 a eu un impact posi-tif sur la situation du marché du travail. Sous l’ef-fet de cette conjoncture favorable, l’emploi intérieurest reparti à la hausse (+1,3 % entre 2009 et 2010),de même que l’emploi salarié résident (+0,9% entremi-2009 et mi-2010, + 1,4 % entre mi-2010 et mi-2011). Le nombre de demandeurs d’emploi inoc-cupés et de chômeurs complets indemnisés aprèsun emploi ou après les études a régressé (respec-tivement de -3,0% et -3,1 % entre 2010 et 2011) pourrevenir en 2011 à un niveau proche de celui de 2008.L’année 2011 a en effet bénéficié mensuellement detaux de croissance du nombre de DEI et de CCInégatifs à un an d’écart.

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Source : FOREM

Page 21: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

21 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Durant l’année 2012, le recul de l’activité écono-mique entamé depuis le 2ème trimestre de 2011 serépercute sur le marché de l’emploi wallon : légèrebaisse de l’emploi salarié résident (-0,7% entre les4ème trimestres de 2011 et de 2012), augmentation dela demande d’emploi (+1,3% entre 2011 et 2012),recul de l’activité intérimaire (taux mensuel de crois-sance à un an d’écart de -10,9% en moyenne en2012), diminution du nombre d’offres d’emploigérées par le Forem (-8,9% entre 2011 et 2012) ouencore augmentation du chômage temporaire(+12,1% entre 2011 et 2012). A nouveau, seul l’em-ploi indépendant se maintient et affiche même uneévolution positive entre fin 2011 et fin 2012 (+2,2%).

En 2013, cette situation défavorable perdure en Wal-lonie avec notamment une hausse de la demanded’emploi (+2,0% à un an d’écart) et du chômageindemnisé après un emploi ou des études (+2,3%),une baisse des opportunités d’emplois gérées parle Forem (-16,2% entre 2012 et 2013) ou encore unerégression du nombre de salariés wallons (-0,5% au4ème trimestre de 2013 à un an d’écart, en ETP). Lahausse du chômage temporaire (+5,3%) est quant àelle imputable essentiellement aux intempéries del’hiver 2012-2013 et non au manque de travail résul-tant de causes économiques.

Si, au début de l’année 2014, les perspectives éco-nomiques apparaissent encourageantes et que cessignes de reprise persistent, il faudra encore attendreplusieurs mois avant d’en percevoir nettement lesbénéfices sur le marché du travail et en particuliersur les embauches. En outre, la croissance attenduede l’emploi sera certainement insuffisante pour ren-contrer l’augmentation de la population active etpermettre une diminution du chômage.

L’ÉDUCATION ET LA FORMATION

Depuis une vingtaine d’années, les autoritéspubliques et les interlocuteurs sociaux se sont pro-gressivement accordés aux différents niveaux depouvoir (européen, fédéral, régional) pour recon-naître à l’éducation et à la formation un rôle fon-damental tant sur la compétitivité, l’innovation, l’attractivité et la croissance d’une région que surl’insertion, le positionnement et la mobilité des indi-vidus sur le marché du travail. En conséquence, lesautorités publiques et les interlocuteurs sociaux,principalement aux niveaux européen et fédéral,se sont fixés des objectifs dans ces domaines.

En Wallonie, l’élévation du niveau d’instruction aufil des générations est manifeste : si en 1996, prèsd’un jeune adulte (25-29 ans) sur trois n’avait pasterminé l’enseignement secondaire, en 2012, cetteproportion n’est plus que d’une personne sur cinqpour la même catégorie d’âge. Ces progrès évi-dents sont néanmoins insuffisants au regard notam-ment des objectifs européens en la matière.

Dans le cadre de la Stratégie de Lisbonne, l’Unioneuropéenne avait établi pour objectif qu’à l’hori-zon 2010, la proportion de jeunes de moins de 22 ansdiplômés de l’enseignement secondaire supérieuratteigne au moins 85%. En Wallonie, ce pourcen-tage n’était que de 80,7% en 2011 pour, à titre com-paratif, 86% en Flandre.

Plus récemment, dans le cadre de la Stratégie UE2020 adoptée en 2010, l’Union européenne a redé-fini ces objectifs. Elle a d’une part réaffirmé l’objectif de réduire à 10% (9,5% pour la Belgique)le taux d’abandon scolaire précoce (traduit par la partde jeunes de 18 à 24 ans dont le niveau d‘études nedépasse pas l’enseignement secondaire inférieuret ne suivant ni études, ni formation). Elle a parailleurs défini un nouvel objectif quantifié visant à

DEI Wallonie CCI-DE Wallonie* Chômage temporaire

Nombre d’inscrits Taux de croissance Nombre de paiements Taux de croissance Nombre de paiements Taux de croissance

à un an à un an à un an

2007 258. 391 -5,8% 205. 607 -4,4% 40.155 3,4%

2008 243.861 -5,6% 195.460 -4,9% 43.685 8,8%

2009 252.344 3,5% 200.649 2,7% 64.802 48,3%

2010 252.560 0,1% 199.096 -0,8% 57.285 -11,6%

2011 244.959 -3,0% 192.891 -3,1% 47.596 -16,9%

2012 248.077 1,3% 189.622 -1,7% 53.360 12,1%

2013 252.972 2,0% 194.013 2,3% 56.167 5,3%

* Chômeurs indemnisés après un emploi à temps plein et ayants droit à des allocations d’insertion

Source : FOREM, ONEM.

Page 22: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 22

augmenter la part de la population âgée de 30 à 34ans titulaire d’un diplôme de l’enseignement supé-rieur à 40% en 2020 (47% pour la Belgique).

En dépit d’une amélioration sensible depuis le débutdes années 2000 (2002 : 16%), la Wallonie peine àréduire son taux de «décrochage scolaire» qui s’éle-vait toujours à 14,7% en 2013, avec des différencesen termes de genre très marquées (17,8% pour leshommes, 11,3% pour les femmes). L’impact de cesfaibles performances sur l’insertion socioprofes-sionnelle est évident : en 2012, plus de 80% des Wallons de 25 à 49 ans ayant un emploi détenaientun diplôme de l’enseignement secondaire supé-rieur ou de l’enseignement supérieur. A l’inverse,la part des peu diplômés (enseignement secondaireinférieur maximum) est élevée parmi les deman-deurs d’emploi (près de 40%) et des inactifs (prèsde 50%).

L’élévation globale du niveau d’instruction s’estaussi traduite par une augmentation importante dela part des diplômés de l’enseignement supérieuren Wallonie, part qui, pour la catégorie des 30-34 ans,est passée de 28% en 1996 à 38,9% en 2012. La Wallonie flirte donc avec l’objectif européen de 40%à l’horizon 2020 fixé dans ce domaine (objectif de47% pour la déclinaison belge). Cette évolution posi-tive masque cependant un déficit assez marqué denouveaux diplômés dans les domaines des sciencesappliquées. On relèvera que dans cette tranched’âge, les femmes sont aujourd’hui davantage diplô-mées de l’enseignement supérieur (46,7%) que leshommes (34,4%).

Au niveau belge, dans le domaine de la formation,les interlocuteurs sociaux fédéraux se sont pro-gressivement accordés, dans le cadre des Accordsinterprofessionnels successifs et du Pacte de soli-darité entre les générations, sur trois objectifs prin-cipaux :• augmenter l’investissement financier des entre-

prises dans la formation pour l’amener au niveaudes pays voisins, soit un objectif de 1,9% de lamasse salariale globale;

• accroître le taux de participation des travailleursà la formation pour le porter à 50%;

• réserver une part des ressources allouées à la for-mation à certains groupes à risque, plus vulné-rables sur le marché du travail (0,10%).

La réalisation de ces objectifs est évaluée annuel-lement par le Conseil central de l’Economie (CCE)sur base des bilans sociaux.

L’impact de la crise sur les investissements desentreprises dans la formation continue formelle

s’est fait sentir dès 2009, l’indicateur financierpassant de 1,15% de la masse salariale en 2008 à1,06% en 2009, puis 1,02% en 2010, soit un desniveaux les plus bas jamais atteint. En 2011, cesmêmes investissements financiers des entreprisesse sont stabilisés au niveau de 1,05%.

L’indicateur global reprenant les efforts financiersdes entreprises se situe quant à lui entre 1,5% et1,7% en 2011. Ces données n’ont pas été actuali-sées depuis car vu la grande divergence des don-nées concernant les efforts de formation, les inter-locuteurs sociaux fédéraux se sont accordés sur lanécessité d’élaborer une nouvelle méthodologiede monitoring en la matière.

Un indicateur financier ne donne cependant qu’unaperçu très partiel de l’évolution des efforts de for-mation. En une dizaine d’années, le taux de parti-cipation est ainsi passé de 30,4% en 1999 à 34,4%en 2011, un score en progression sensible maisencore assez éloigné de l’objectif de 50% fixé parles interlocuteurs sociaux. Simultanément, on aassisté à une diminution importante de la duréeannuelle moyenne de formation par travailleur, pas-sée de 35 heures en 1999 à 27 heures en 2011.Au-delà de ces moyennes, on observe de grandesvariations dans les taux de participation à la for-mation et les investissements financiers des entre-prises selon la taille et le secteur d’activités desentreprises. Au niveau individuel, ce sont princi-palement les variables «âge» et «niveau de quali-fication» qui continuent à influencer l’accès à la for-mation, les personnes plus jeunes et les plusdiplômées participant davantage à la formationcontinue. Au cours des dernières années, on observeen outre la réapparition de différences en termes degenre, qui s’étaient estompées au début des années2000.

Au niveau européen, dans le cadre de la Stratégiede Lisbonne, puis de la Stratégie UE 2020, l’Unioneuropéenne a également fixé des objectifs visant àaccroître la participation à l’éducation et la forma-tion tout au long de la vie : initialement fixé à 12,5%,cet objectif a été porté à 15% à l’horizon 2020. En Wal-lonie, en 2012, seulement 5,1% des adultes de 25 à64 ans (travailleurs, demandeurs d’emploi, inac-tifs) ont participé à une action de formation conti-nue au cours des quatre semaines précédant l’en-quête sur les forces de travail, un taux sensiblementplus faible que celui observé en Flandre (6,8%) et àBruxelles (9,7%). L’enquête sur les forces de travailfait également apparaître des différences impor-tantes dans les taux de participation à la formationselon l’âge (7% pour les 25-49 ans, 3 % pour les 50-64 ans) et le niveau de qualification (2% pour les

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23 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

diplômés du secondaire inférieur, 5% pour le secondaire supérieur, 9% pour l’enseignement supé-rieur). On notera que parmi les peu qualifiés, le tauxde participation des demandeurs d’emploi est plusélevé que celui des travailleurs, reflétant l’actiondu service public de l’emploi pour favoriser l’in-sertion ou le retour dans l’emploi.

(1) Les données administratives de l’ONEM sont basées sur le nombre

d’unités physiques. Pour l’année 2013, le nombre d’unités physiques est la

moyenne des 12 mois de l’année. Par nombre d’unités physiques dans un

mois déterminé, on entend le nombre de paiements effectués pendant ce

mois, mois d’introduction. Lors d’un mois d’introduction, plusieurs

paiements peuvent être effectués pour une seule personne. En effet, un

paiement peut concerner un mois dans le passé. Le mois auquel un

paiement a trait, est appelé mois de référence. Les statistiques de

paiements de l’ONEM sont basées sur le mois d’introduction et non sur le

mois de référence. La notion d’« unités physiques» ne fait donc pas

strictement référence au nombre de personnes payées.

(2) Il convient de remarquer que l’augmentation du nombre de CCI-DE est

partiellement imputable au relèvement de l’âge à partir duquel une

dispense d’inscription comme demandeur d’emploi peut être demandée.

Cet âge est en effet passé de 58 à 60 ans au 1er janvier 2013.

(3) Il s’agit de travailleurs âgés (du secteur privé) bénéficiant d’une

« prépension conventionnelle» sur base d’une reconnaissance de

l’employeur comme étant en restructuration ou en difficultés et suite à

un licenciement collectif. Il ne s’agit pas d’une pension anticipée mais

bien d’une allocation de chômage et d’une indemnité complémentaire à

charge de l’employeur (ou d’un Fonds agissant à sa place). Pour les

licenciements collectifs annoncés avant le 30/03/2006, le chômeur était

dispensé de l’inscription comme demandeur d’emploi. Cela n’est plus le

cas après cette date.

(4) ADG Arbeitsamt der Deutschsprachigen Gemeinschaft.

(5) Les chômeurs temporaires sont des travailleurs dont le contrat de

travail est temporairement suspendu. Il convient de rappeler que divers

motifs ouvrent le droit au chômage temporaire : motifs de force majeure,

incident technique, intempéries, raisons économiques (manque de travail),

etc. Ainsi, si le chômage temporaire est ici nettement impacté par la crise,

d’autres éléments comme les conditions météorologiques peuvent être

déterminants dans certains secteurs.

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 24

Environnement

3L’ENVIRONNEMENT EN WALLONIE

LES GAZ À EFFET DE SERRE

En 2012, les émissions wallonnes de gaz à effet deserre (GES), égales à 36 millions de tonnes équi-valent CO2, représentent 31% des émissions belges.Depuis 1990, on constate une diminution de 34,1%.Le principal gaz à effet de serre est le CO2 avec 83%des émissions totales ; il est émis par tous les sec-teurs lors des procédés de combustion. Le N2O (8%des émissions totales) et le CH4 (7% des émissionstotales) proviennent à plus de 75% du secteur agri-cole.

L’industrie et les transports sont les deux premierssecteurs émetteurs de GES avec respectivement32% et 24% des émissions régionales.

Si l’on regarde les tendances sectorielles, onconstate que les émissions de GES sont en baissedans la plupart des secteurs. Il faut toutefois souli-gner que les émissions du transport continuent decroître. Les plus fortes réductions sont constatéesdans le secteur industriel (-26% depuis 1990). Ellessont la conséquence d’une amélioration globale del’efficience énergétique et des procédés dans l’in-dustrie ainsi que de la forte diminution d’activitédans le secteur sidérurgique (phase à chaud).

LES PARTICULES

Les particules (1) comprennent les aérosols, lesfumées, les émanations, les poussières, les cendresvolantes et le pollen. Elles sont classées selon leurdiamètre car leurs effets sur la santé, via des affec-tions des systèmes respiratoires et cardiovascu-laires, varient en fonction de celui-ci. Les PM2.5,particules fines ayant un diamètre égal ou inférieur

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25 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

à 2,5 microns, sont celles qui ont les effets les plusnéfastes sur la santé car elles pénètrent profondé-ment dans l’appareil respiratoire.

En Wallonie, des objectifs de réduction de l’expo-sition aux particules PM2.5 et aux PM10 aux hori-zons 2015 et 2020 sont fixés dans l’arrêté du 15 juillet2010 du Gouvernement wallon relatif à l'évaluationet la gestion de la qualité de l'air ambiant transpo-sant la directive 2008/50/CE relative à la qualité del’air.

En 2012, les émissions wallonnes sont de plus de23.500 tonnes pour l’ensemble des particules ensuspension, ce qui équivaut à une diminution de45% depuis 2000. Les principaux secteurs émetteursde ces particules sont le secteur résidentiel (34%)et le secteur industriel (36%).Les émissions de PM2.5 s’élèvent à près de 12.000tonnes avec une diminution de 35% depuis 2000.Pour les PM10, la diminution est de 41% avec desémissions de plus de 15.000 tonnes en 2012.Depuis 2000, on constate de fortes diminutionspour les émissions du secteur industriel, du sec-teur de l’énergie et des transports. En 2012, les prin-cipaux secteurs émetteurs de particules sont : lerésidentiel (52% des particules PM2.5 et 41% des PM10) (2) et le secteur industriel (18% et 27% res-pectivement).

LES SUBSTANCES ACIDIFIANTES

Les oxydes de soufre, les oxydes d’azote et l’am-moniac produits par les activités humaines ont uneffet acidifiant sur les sols et les eaux naturelles. Al’horizon 2010, des plafonds d’émission sont fixéspour ces substances par la directive NEC : soit unplafond de 4.313 tonnes équivalent acide pour lessubstances acidifiantes émises en Wallonie.

En 2012, les émissions wallonnes sont inférieuresà ce plafond avec 3.572 tonnes équivalent acide.Seul le plafond fixé pour les oxydes d’azote estencore dépassé, ce qui est principalement attri-buable aux émissions issues du transport.Les émissions acidifiantes ont fortement baissédepuis 1990, avec une diminution globale de 53%(-86% pour le dioxyde de soufre, -48% pour lesoxydes d’azote). Les réductions sont particulière-ment importantes pour les secteurs de la produc-tion d’énergie, de l’industrie et des transports.

L’EAU

Quarante pourcents des masses d’eau de surfacedevant atteindre le bon état en 2015 l’ont atteintselon les critères définis par la Directive-Cadre sur

l’eau. La situation diffère cependant selon le bassinhydrographique concerné. En effet, en 2010, la tota-lité des masses d’eau du district de la Seine et duRhin sont en bon état chimique, alors que la situa-tion est moins favorable pour le district de la Meuseavec 46% des masses d’eau en bon état et surtoutpour le district de l’Escaut avec seulement 4% desmasses d’eau en bon état. Pour les eaux souter-raines wallonnes, les masses d’eau en bon étatreprésentent 62% des masses d’eau du district dela Meuse, 50% pour celui du Rhin et 40% pour celuide l’Escaut.

En matière d’assainissement des eaux usées, desinvestissements importants ont été réalisés en Wal-lonie, notamment pour répondre aux obligationsfixées par la Directive 91/271/CE relative à la col-lecte et aux traitements des eaux usées.

Plus de 87% des Wallons sont concernés par l’as-sainissement collectif. Fin 2012, le taux d’équipe-ment de la Wallonie en stations d’épuration collec-tive est de 85,2%. Ce pourcentage monte à près de92,4% si l’on ne considère que les agglomérationsde plus de 2.000 équivalents habitant (EH). Concer-nant le taux collecté et épuré moyen, il est de 91%pour les agglomérations de plus de 10.000 EH etde 74,2% pour celles entre 2.000 et 10.000 EH. Lesobligations de collecter et d’épurer la totalité deseaux usées provenant des agglomérations fixées parla Directive ne sont donc pas encore atteintes, avecun retard s’élevant à 14 ans pour celles de plus de10.000 EH et à 7 ans pour les autres. En matièred’épuration individuelle, 432 primes sont accor-dées par la Wallonie en 2013 pour 1,3 millions €.

Le prix de l’eau en Wallonie est construit sur la based’une structure tarifaire unique qui intègre un Coût-Vérité de Distribution (CVD), un Coût-Vérité d’As-sainissement (CVA), une redevance pour le fondssocial de l’eau et la TVA (6%). Fin 2012, la facturemoyenne pour 100 m3 s’élève à environ 425 € dont59% correspondent au CVD, 35% au CVA, le restepour la contribution au fonds social de l’eau et laT.V.A. Cela correspond à une augmentation de 67%par rapport à 2005. Les différentes composantesdu prix ont évolué de façons diverses. C’est le CVAqui a connu la hausse la plus importante suite auxinvestissements réalisés en matière d’épuration(+150% entre 2005 et 2010, +4,8% en 2012).

LES DÉCHETS

La politique wallonne de gestion des déchets s’ap-puie sur la hiérarchie définie par la Directive euro-péenne 2008/98/CE relative aux déchets. Cette hié-rarchie impose un ordre de priorité visant une

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 26

LES PRIX DE L’ÉNERGIE

Selon l’Observatoire des prix, en Belgique, l’infla-tion a atteint 1,2% en 2013, contre 2,6% en 2012. Ceralentissement de l’inflation est explicable princi-palement par l’évolution des prix des produits éner-gétiques (électricité, gaz naturel, carburants etmazout de chauffage). Les produits énergétiquesont en effet contribué négativement à l’inflationtotale à concurrence de -0,5 point de pourcentagecontre 0,7% en 2012.

Par comparaison, chez nos principaux voisins (Alle-magne, France et Pays-Bas), l’inflation a égalementpoursuivi son ralentissement mais dans unemoindre mesure qu’en Belgique.

Les prix de l’électricité et du gaz couvrent diffé-rentes composantes : l’énergie, le transport, la dis-tribution, la contribution énergie verte dans le casde l’électricité ainsi que les taxes et redevances tantfédérales que régionales.

Les analyses développées dans ce rapport visent àidentifier et à mettre en évidence les évolutions desprix de l’électricité et du gaz naturel pour les clientsrésidentiels depuis le 1er janvier 2007, date d’ou-verture totale des marchés de l’énergie en Wallonie.Les données pour le deuxième semestre 2013 sontactualisées sur base du simulateur tarifaire de laCWaPE. Ce sont les informations relatives auxclients-types les plus représentés sur le marché wal-lon, à savoir un client consommant respectivement3.500 kWh/an d’électricité en raccordement mono-horaire (Dc1) et 23.260 kWh/an de gaz (D3 – chauf-fage), qui sont essentiellement reprises. Toutefoisles annexes contiennent des informations sur lesautres clients-types.

Durant le début de l’année 2013, les prix de l’élec-tricité ont connu une légère hausse et ce, principa-lement en raison de la hausse de la composantetransport. Ainsi, la facture annuelle de la moyennepondérée des fournisseurs désignés pour le client-type Dc1 s’établit à 817 € en 2013 contre 800 € enmoyenne en 2012. La hausse du prix total de l’élec-tricité (+17 €, soit +2,2%) s’explique par l’augmen-tation du transport (+67 €, soit 130%) et de la contri-bution «énergie renouvelable» (+7€, soit +13,6%),alors que dans le même temps l’énergie (-49€,-19%), la distribution (-4€, soit -1,7%) et les cotisa-tions fédérales (-4 €, soit -15,3%) ont diminué.

gestion durable des déchets : la prévention afin deproduire moins de déchets, la préparation en vuede la réutilisation, le recyclage, les autres formes devalorisation (notamment énergétique) et enfin, l’éli-mination. Ces principes doivent être appliqués tantaux déchets ménagers qu’aux déchets industrielset aux déchets dangereux.

Concernant les déchets ménagers et assimilés (3),la collecte en 2010 s’élève à 450 kg par habitant.Entre 1997 et 2010, les ordures ménagères bruteset celles collectées sélectivement ont diminué de22%. On observe par contre une forte augmentationdes fractions grossières collectées (déchets verts,encombrants) (+84%). En ce qui concerne les modesde collecte, les quantités collectées de façon nonsélective sont en baisse depuis 1997, tandis que lesdifférentes formes de collectes sélectives (porte-à-porte, parcs à conteneurs et bulles) sont en crois-sance. En 2010, près de 62% des déchets ménagerssont collectés sélectivement, dont 68% via les parcsà conteneurs. Du côté du traitement des déchetsménagers et assimilés, on peut souligner une netteprogression de la valorisation (50% des quantitéscollectées en 2010) et de l’incinération (45% desquantités collectées en 2010), ce qui entraîne unediminution importante des quantités mises encentres d’enfouissement technique (CET). Cettediminution est très forte entre 2009 et 2010 suite àl’application de l’arrêté du 18 mars 2004 qui inter-dit progressivement la mise en CET de certainsdéchets comme les ordures ménagères brutes, lesencombrants broyés et les déchets organiques bio-dégradables.

En 2010, les déchets industriels générés en Wallo-nie sont estimés à 5.600 ktonnes dans le cadre del’enquête intégrée environnement-volet déchetsindustriels. Les principaux secteurs producteurs dedéchets sont le secteur alimentaire (28,8%), la métal-lurgie (25%) et l’industrie chimique (16,4%).Près de 90% des déchets industriels sont valorisésdont une très grande part pour leur contenu enmatières. Le pourcentage de déchets valorisés varieselon les secteurs, il est de 30,6% pour la métallur-gie, 26,7% pour le secteur alimentaire et 19,4% pourla chimie.

Le gisement de déchets dangereux en provenancedes industries manufacturières et de productionest estimé à 332 ktonnes pour l’année 2010, ce quicorrespond à 6% de l’ensemble des gisementsindustriels.

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27 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Les prix du gaz ont fortement diminué en 2013. Lafacture annuelle de la moyenne pondérée des four-nisseurs désignés qui était de 1.850 € pour le client-type D3 s’établit à 1.622 € pour le premier semestre2013. La baisse du montant de la facture totale (-231 €, soit -12,4%) s’explique par la décroissancedu terme énergie (-227 €, soit -17,3%) et dans unemoindre mesure des cotisations fédérales (-4 €, soit-8,9%).

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 28

Il est à noter que l’ensemble des GRD ont appliquédurant l’année 2013 leurs tarifs «approuvés» en2012 et prolongés dans le cadre du gel des tarifs. Lestarifs 2012 des GRD sont, à l’exception de l’AIESH,supérieurs aux tarifs de l’année 2011.

Depuis début 2007, la gamme de produits offerts àla clientèle résidentielle s’est considérablementélargie puisqu’au mois de décembre 2013, ondénombrait plus de quarante produits en électri-cité et plus d’une trentaine de produits en gaz.

Les consommateurs wallons qui ont choisi un pro-duit adapté à leurs consommations ont pu réaliserdes économies parfois substantielles par rapportaux consommateurs qui n’ont pas fait de choix actifd’un fournisseur et qui sont aujourd’hui toujours ali-mentés par leur fournisseur désigné. Ce constatvaut pour toutes les catégories de consommateurs.

Au cours de l’année 2013, cette économie est endiminution et s’élève en moyenne en électricité à106 €/an (soit près de 13% de la facture globale)pour le client-type Dc1 tandis qu’elle se chiffre à185 €/an (soit plus de 11,4% de la facture globale)pour le client-type D3 en gaz.

Une comparaison avec les pays environnants a étéréalisée par la CREG. Ainsi, on constate que pourl’électricité, la Belgique se situe actuellement à ladeuxième place, après l’Allemagne où le tarif le plusélevé est constaté. Pour ce qui est de la compo-sante «énergie» seule dans le prix total, la Belgiqueoccupe la troisième place derrière le Royaume-Uniet les Pays-Bas. On remarque ainsi une nette dimi-nution de la composante énergie depuis le blocageau mois de mai 2012 en Belgique. Pour ce qui estdes prix all-in pour le profil PME, on remarque quela Belgique remonte de la quatrième à la deuxièmeplace, derrière l’Allemagne.

Pour les prix de l’électricité all-in, la Belgique sesitue à la seconde place, derrière l’Allemagne, essen-tiellement en raison de la composante coût deréseau. Si l’on considère la composante «énergie»seule, la Belgique se situe en troisième position, der-rière le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2013 ÉLECTRICITÉ POUR CLIENT RÉSIDENTIEL (3.500 KWH/AN)

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29 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

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FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2013 ÉLECTRICITÉ POUR CLIENT PROFESSIONNEL (50.000 KWH/AN)

FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2013 GAZ NATUREL POUR CLIENT RÉSIDENTIEL (23.260 KWH/AN)

Source : CREG

Source : CREG

Page 30: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 30

Ces différences entre les prix pratiqués s’expliquentprincipalement par les raisons suivantes :

• la Belgique pratique les prix réseau les plus éle-vés ;

• en France, les tarifs appliqués sont toujours régu-lés, ce qui explique les bons résultats des différentséléments constitutifs du prix ;

• en Allemagne, les taxes, notamment celles pourle financement des énergies renouvelables, sontrelativement élevées.

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FACTURE ANNUELLE MOYENNE 2013 GAZ NATUREL POUR CLIENT PROFESSIONNEL (100.000 KWH/AN)

Source : CREG

(1) TSP : particules totales en suspension, PM2.5 : particules dont le

diamètre est inférieur à 2,5 microns, PM10 : particules dont le diamètre

est inférieur à 10 microns.

(2) Il apparaît que précédemment les émissions de la combustion du bois

comptabilisées dans le résidentiel ont été sous estimées de deux

manières. La première raison provient de la consommation : les

consommations étaient calculées suivant l’enquête socio-économique de

2001 mais une nouvelle étude a eu lieu en 2010 qui montre que ces

consommations étaient sous estimées. Un recalcul des consommations a

eu lieu entre 2001 et 2011 et les consommations ont augmenté. La

seconde provient des facteurs d’émission. Ceux-ci provenaient d’une

étude réalisée sur les chaudières mais des études sur la qualité de l’air en

Flandre ont montré qu’une grande part des émissions de poussières fines

provenaient de la consommation du bois et que les émissions actuelles

étaient sous estimées. Les facteurs d’émission par défaut du guidebook

2013 ont alors été utilisés.

(3) Hors déchets de construction et démolition et boues des stations

d’épuration.

Page 31: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

31 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

DÉMOGRAPHIE

Au 1er janvier 2013, la population wallonne attei-gnait 3.563.060 habitants (dont 48,7% d’hommeset 51,3% de femmes), ce qui représente 32,1% dela population belge. La Wallonie comptait 16.731personnes de plus qu’au 1er janvier 2012, ce quireprésente une augmentation de 0,5%. En Flandre,la population a augmenté du même pourcentage et,dans la Région de Bruxelles-Capitale, de 1,4% (cequi donne une croissance de 0,6% pour le Royaume).Sur la période 2003-2013, la Wallonie a connu unecroissance modérée de sa population de +5,8%,proche de celle de la Flandre (+6,4%) et nettementinférieure à celle de la Région de Bruxelles-Capi-tale (+16,4%).

Au cours de l’année 2012, on a dénombré en Wal-lonie 39.882 naissances et 38.218 décès, soit unsolde naturel positif de 1.664 unités. Les mouve-ments migratoires ont également enregistré un

Démographie et ménages

4solde positif de 14.926 unités, ces mouvementscomptabilisant à la fois les migrations interrégio-nales (+6.923) et les migrations internationales(+8.003). En 2012, le nombre moyen d’enfants parfemme s’élevait à 1,86 en Wallonie. Notons que cenombre était de 1,77 en Flandre et de 1,95 àBruxelles-Capitale.

La structure de la population wallonne au 1er janvier2013 s’établissait de la manière suivante : 21,2%pour les 0-18 ans, 61,8% pour les 18-64 ans, 17%pour les 65 ans et plus. Parmi cette population, ondénombrait 47,6% de célibataires, 35,8% de per-sonnes mariées, 6,9% de veuve-f-s et 9,7% dedivorcé-e-s. Au 1er janvier 2013, la population wal-lonne âgée de 85 ans et plus s’élevait à 85.514 indi-vidus (2,4%) dont 511 centenaires, soit une aug-mentation de plus de 42% par rapport à 2003 où laproportion se situait à 1,8% de la population totale.

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 32

Les indicateurs relatifs au vieillissement de la popu-lation confirment une tendance à une structure depopulation plus âgée en Flandre par rapport auxautres régions belges. En effet, au nord du pays, letaux de vieillissement mesurant la proportion des65 ans et plus par rapport aux 0-14 ans s’élève en2013 à 116%, un taux sensiblement plus élevé qu’enWallonie (96,6%) et surtout qu’à Bruxelles (69%).Le taux de dépendance des âgés mesurant la pro-portion des 65 ans et plus par rapport aux 15-64ans, s’élevait en 2013 à 25,9% en Wallonie, à 28,9%en Flandre et à 19,9% à Bruxelles. En 2013, oncompte 3,9 personnes d’âge actif (15-64 ans) parâgé en Région wallonne, ce nombre s’élevant à 3,5en Flandre et à 5 à Bruxelles. L’espérance de vie àla naissance ne cesse d’augmenter au fil des géné-rations. En effet, en 1999, l’espérance de vie desWallons était de 72,7 ans et celle des Wallonnes de 80,1 ans. En 2013, elle s’élevait à 76,6 ans pourles hommes et à 82,5 ans pour les femmes. L’écartd’espérance de vie à la naissance entre femmes ethommes se situe aux alentours de 6 années. Notonsque l’espérance de vie moyenne pour l’ensembledu Royaume a passé le cap des 80 ans en 2010, sousla poussée de l’espérance de vie moyenne flamande(dès 2006) et bruxelloise (en 2011). La Wallonie enre-gistre toujours un écart négatif de près de 2,5 anspar rapport à la Flandre et de 1,6 ans par rapport àla moyenne nationale en termes d’espérance devie moyenne.

Les principales causes de décès en Wallonie résul-tent de maladies de l’appareil circulatoire (29,1%),de tumeurs (25,3%), de maladies de l’appareil res-piratoire (10,4%) ou digestif (4,7%). Selon une étuderéalisée par l’Observatoire wallon de la Santé surle cancer en Wallonie (1), on estime actuellement quele cancer touche environ quatre personnes sur dixà un moment de sa vie et qu’une personne sur deuxen guérit. En Wallonie, sur base des données 2010,la Fondation Registre Cancer estime que le risqued’avoir un cancer avant 74 ans est de 35% pour unhomme et de 28% pour une femme. Avec 28,2%des décès masculins en 2008, le cancer devance depeu les maladies cardiovasculaires (28%). Chez lesfemmes, le cancer représente la deuxième causede décès (22% des décès contre 33% pour les mala-dies cardiovasculaires).

Perspectives de population

Selon les dernières perspectives de population éta-blies par le Bureau fédéral du Plan pour 2013-2060(2), la population belge devrait augmenter de 12,8%entre 2012 et 2060, s’élevant à 12,5 millions à cetteéchéance. Notons que la révision à la baisse estimportante par rapport à la précédente édition des

perspectives de population qui tablait sur 13,5 mil-lions en 2060. Au niveau régional, sur la mêmepériode, on constate que l’augmentation serait plusélevée en Wallonie (16,4%) et à Bruxelles (14,3%)qu’en Flandre (10,6%). Parallèlement, l’espérance devie continuerait à progresser et passerait à 84,2 anspour les hommes et à 87 ans pour les femmes deWallonie en 2060, sans que l’écart en défaveur dela Wallonie ne se résorbe par rapport à la moyennebelge (1,7 ans plus élevée) ou flamande (2,9 ansplus élevée).

En 2060, la part des personnes âgées de 85 ans etplus va considérablement augmenter dans les troisrégions : elle s’élèvera à 5,6% de la population totaleen Wallonie (6,8% en Flandre et 3,9% à Bruxelles),enregistrant une augmentation de 63% par rapportà 2013. Pour toutes les régions, le coefficient dedépendance des âgés mesurant la proportion des65 ans et plus par rapport aux 15-64 ans va aug-menter sensiblement. C’est particulièrement le caspour la région flamande où ce coefficient passe de28,9% en 2013 à 48,3% en 2060. L’effet du vieillis-sement est légèrement moins marqué en régionwallonne avec un coefficient qui passe de 25,9% à43,2% en 2060. Dans la région de Bruxelles-Capitale,l’impact des mouvements migratoires, tant internesqu’internationaux, limite cet effet avec un coeffi-cient passant de 19,9% à 30% (3). En 2060, le nombrede personnes d’âge actif par âgé devrait se situerrespectivement aux alentours de 2,3 en Wallonie, 2,1en Flandre et 3,3 à Bruxelles, contre respectivement3,9 en Wallonie, 3,5 en Flandre et 5 à Bruxelles en2013.

REVENUS, DÉPENSES ET ÉPARGNE DES MÉNAGES WALLONS

LES REVENUS DES MÉNAGES WALLONS

Selon les statistiques fiscales

A la lecture des statistiques fiscales (revenus 2011,exercice fiscal 2012), on constate que le revenumoyen par habitant, déclaré à l’IPP pour 2011, estde 15.277 € en région wallonne et de 16.106 € pourle Royaume, le revenu moyen des Wallons étantinférieur de 5,1% par rapport à la moyenne belge.Le revenu moyen est surtout beaucoup moins élevéà Bruxelles (12.885 €), se situant 20% en dessous dela moyenne nationale. En comparaison avec lerevenu moyen par habitant en Flandre (17.146 €),l’écart wallon atteint 12,2%. Il ressort dès lors quesur une échelle où le revenu moyen belge par habi-tant équivaut à 100, celui de la région flamande sesitue à 106, celui de la région wallonne à 95 et celuide la région de Bruxelles-Capitale à 80. Notons que

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33 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

différence entre les hauts et bas revenus est la plusgrande (rapport interquartile de 4,7). Au cours decette période, l’écart du revenu moyen disponibledes ménages wallons par rapport à celui de lamoyenne du pays est en défaveur des ménageswallons (-7,1%), avec un écart très marqué dans latranche supérieure de revenus (quartile 4), moinsaccentué pour les quartiles 1 et 3 et légèrementpositif pour les revenus intermédiaires (quartile 2).

A Bruxelles, le revenu moyen disponible est encoremoins élevé que celui de la Wallonie par rapport aupays, particulièrement dans la tranche de revenuspeu élevés (- 5,6% pour le quartile 1), les Bruxelloisles plus riches échappant à ce constat puisque danscette tranche de revenus (quartile 4), la moyenne durevenu est plus élevée que pour l’ensemble du pays.

En Flandre, la situation est inversée puisque lerevenu moyen disponible est plus élevé que pourle reste du pays dans presque toutes les tranchesde revenus (quartiles 1, 3 et 4) et équivalent pourles revenus intermédiaires (quartile 2). Compte tenudes modifications méthodologiques intervenuesdans l’Enquête sur le budget des ménages concer-nant les revenus, il n’est pas possible de donnerune évolution de ceux-ci par rapport aux annéesantérieures.

pour les revenus de 2006, cet indice s’élevait à 106en région flamande, à 94 en région wallonne et à 84en région de Bruxelles-Capitale.

En examinant plus spécifiquement les données wal-lonnes en 2011, il convient de noter que les pro-vinces wallonnes présentent des situations contras-tées. Si globalement la Wallonie se situe à 95 sur une base nationale, la province du Brabant wallonse situe elle à 114, les provinces de Namur et duLuxembourg se situent à 97, la province de Liège à94 et la province du Hainaut à 88, sans compter qu’ilexiste encore de nombreuses disparités entre arron-dissements d’une même province. Nous retien-drons donc que la situation de la Wallonie est loin d’être homogène.

Les statistiques fiscales indiquent que, pour la Bel-gique, le revenu net imposable moyen par habitanta évolué de 14.763 € à 15.277 € entre 2010 et 2011.La Wallonie enregistre la hausse la plus sensible (+ 3,5%), l’augmentation étant de 2,3% à Bruxelleset de 3,3% en Flandre. Si on examine l’évolution aucours de la période 2006-2011, cette tendance estencore plus marquée. En effet, le revenu net impo-sable moyen par habitant augmente de + 14% dansle pays, le revenu moyen des Wallons augmentantle plus significativement au cours de cette période(+ 15,3%), par rapport à la Flandre (+ 14,4%) et sur-tout par rapport à Bruxelles (+ 8,1%). Il ressort deces données que l’écart de revenus entre la régionde Bruxelles-capitale et les autres régions s’accen-tue chaque année.

Selon l’Enquête sur le budget des ménages2012

En se basant sur les données issues de l’Enquête surle budget des ménages 2012, on peut relever quele revenu moyen disponible des ménages wallonss’élève à 31.517 €. Ce montant s’élève à 36.227 €pour les ménages flamands, à 29.387 € pour lesménages bruxellois, avec une moyenne belge de33.936 €.

L’Enquête sur le budget des ménages ne fournitplus de données sur les sources de revenus desménages wallons (4). Une répartition du revenumoyen disponible des ménages wallons (31.517 €)par quartiles de revenus (5) (6) en 2012 laisse appa-raître un écart important entre le revenu moyenperçu par les 25% des ménages les plus riches (quar-tile 4) soit 57.824 € et le revenu moyen des 25% desménages les plus pauvres (quartile 1) s’élevant à14.517 €. Le rapport interquartile s’élève à 4 pour lesrevenus 2012 en Wallonie, soit le moins élevé destrois régions du pays. C’est à Bruxelles que la

Précaution méthodologique : l’Enquête surle budget des ménages (EBM) a été réfor-mée en 2012 afin de produire des chiffres demeilleure qualité, plus adaptés auxdemandes de ses principaux utilisateurs etce, dans des délais plus courts après lapériode de collecte de données. Le taux deréponse des ménages contactés pour parti-ciper à l’enquête (devenue bisannuelle) aété amélioré. Le nombre de ménages parti-cipants a également considérablement aug-menté (6.581 ménages ont participé à l’en-quête 2012, pour environ 3.600 ménages lors des éditions précédentes). Enfin, lesdépenses ont été enregistrées directementselon la nomenclature européenne COICOPplutôt que selon la nomenclature INS. L’uti-lisation de cette nouvelle nomenclature apour conséquence évidente que les résul-tats de l’enquête EBM 2012 sont difficilementcomparables, à un niveau détaillé, avec lesrésultats des années précédentes.

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 34

LES DÉPENSES DES MÉNAGES

Selon l’Enquête sur le budget des ménages 2012,les dépenses des ménages wallons (34.934 € en moyenne) se répartissent entre les postes sui-vants : le logement (en ce compris les charges liéesau chauffage, à l’électricité, au gaz,…) (28,7%), lestransports et communications (16,9%), l’alimenta-tion, boissons, tabac (15,2%), les autres biens etservices (7) (11,4%), le poste culture, loisirs et for-mation (8,8%), les meubles et appareils ménagers(5,8%), les frais de restauration et Horeca (4,8%),les dépenses de santé (4,3%) et enfin les articlesd’habillement et chaussures (4%).

Une comparaison des frais de logement à l’échelledu pays laisse apparaître que ce sont les Bruxelloisqui consacrent la plus grande part à ce poste (35%),puis les Wallons (28,7%) et enfin les Flamands(27,6%). Si l’on additionne les dépenses de toutepremière nécessité que sont le logement et l’ali-mentation (en ce compris boissons et tabac), onpeut noter que les ménages wallons y consacrent

en moyenne 15.329 € (soit 43,9% de leursdépenses, près de 2% de plus qu’en 2010). Parmiles évolutions marquantes des dépenses entre2010 et 2012, notons une baisse de 1,4% du poste«vêtements et chaussures» et de près de 3% surle cumul des rubriques «autres biens et services»et «restauration-horeca» alors que l’on constateune hausse substantielle de la rubrique «loge-ment et charges» dans les trois régions et parti-culièrement à Bruxelles (+ 6,7%). En revanche, leposte des dépenses de santé a diminué partout deplus de 1% tandis que les dépenses en matière deculture et loisirs ont connu une évolution contras-tée entre 2010 et 2012 avec une situation stable àBruxelles et en Wallonie mais une hausse de 1%en Flandre.

Revenu réel moyen par groupe de revenus des ménages selon les quartiles Belgique et régions en 2012 – par quartile de

revenus – Enquête sur le budget des ménages 2012

Belgique Wallonie Bruxelles-Capitale Flandre

En E En E Ecart par rapport En E Ecart par rapport En E Ecart par rapport

au pays en % au pays en % au pays en %

REVENUS 33.936 31.517 - 7,1% 29.387 - 13,4% 36.227 + 6,7%

DISPONIBLES

Quartile 1 14.523 14.287 - 1,6% 13.704 - 5,6% 14.976 + 3,1%

Quartile 2 23.349 23.483 + 0,6% 23.463 + 0,5% 23.246 - 0,4%

Quartile 3 35.575 35.259 - 0,9% 35.164 - 1,2% 35.816 + 0,6%

Quartile 4 62.114 57.824 - 6,9% 64.584 + 4 % 63.707 + 2,6%

Rapport

Interquartile Q4/Q1 4,2 4 4,7 4,3

Source : SPF Economie, calculs CESW

Dépenses des ménages en 2012 – Belgique et régions – Enquête sur le budget des ménages en 2012

Belgique Wallonie Bruxelles-Capitale Flandre

En e En e En e En e

CONSOMMATION TOTALE 35.429 100,0 34.934 100,00 29.295 100,0 36.948 100,0

Alimentation, boissons et tabac 5.376 15,2 5.307 15,2 - 1,3 4.433 15,1 5.606 15,2

Articles d’habillement et chaussures 1.756 4,9 1.393 4 - 20 1.267 4,3 2.062 5,6

Logement et charges (eau, gaz, électricité,…) 10.153 28,7 10.022 28 ,7 - 1,3 10.265 35 10.206 27,6

Meubles, appareils ménagers 2.250 6,3 2.036 5,8 - 9,5 1.233 4,2 2.576 7

Dépenses de santé 1.497 4,2 1.503 4,3 + 0,4 1.317 4,5 1.529 4,1

Transports et communications 5.302 15 5.919 16,9 + 11,6 3.782 12,9 5.255 14,2

Culture, loisirs et formation 3.165 8,9 3.074 8,8 - 2,9 2.500 8,5 3.351 9

Restauration et Horeca 2.084 5,9 1.694 4,8 - 18,7 1.559 5,3 2.413 6,5

Soins et services personnels* 3.847 10,9 3.987 11,4 + 3,6 2.940 10 3.951 10,7

Source : SPF Economie, calculs CESW

Ecart parrapport au pays en %

*Incluant les soins corporels, articles personnels, services financiers et assurances, etc.

%%%%

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35 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

L’ÉPARGNE DES MÉNAGES

Le comportement d’épargne détermine aussi lesfluctuations de la consommation des particuliers.Notons que le taux d’épargne des ménages semesure au départ du revenu disponible desménages. La différence entre le revenu disponibleet les dépenses de consommation nous renseignesur le flux d’épargne des ménages. Le tauxd’épargne constitue le rapport entre l’épargne et lerevenu disponible des ménages (8).

Selon les données de la Banque nationale, le tauxd’épargne de l’ensemble des Belges avait forte-ment rebondi en 2009, pour atteindre, en moyenneannuelle, un pic de 18,2% du revenu disponible.Cette augmentation était alors clairement impu-table à un gonflement de l’épargne de précaution :les perspectives étaient alors extrêmement incer-taines et les ménages craignaient l’éventualité d’uneperte d’emploi et d’un moindre revenu. Ces craintesont progressivement reflué par la suite. Le tauxd’épargne a reculé pour retomber à un plancherhistorique pour la Belgique de 14,1% du revenu dis-ponible en moyenne annuelle en 2011, sous l’effetde la nette contraction du rendement réel del’épargne. Il s’est ensuite établi à un niveau de l’ordrede 15% et est resté relativement stable au cours del’année 2012 et 2013 (9). Les Belges se caractérisent par une propension éle-vée à l’épargne si on les compare avec d’autres paysde la zone euro. Si l’on se penche sur l’évolution dutaux d’épargne au cours du temps, on constate quecet indicateur a connu des fluctuations importantesau cours des dix dernières années. Selon les donnéesEUROSTAT, l’évolution du taux d’épargne brut desménages (10) en Belgique et dans les pays limi-trophes se présente comme suit :

LA PAUVRETÉ DES MÉNAGES

LE RISQUE DE PAUVRETÉ OU D’EXCLUSION SOCIALE

Selon la dernière enquête européenne sur les reve-nus et les conditions de vie (EU-SILC 2012), plus de2,3 millions de personnes, soit 21,6 % de la popu-lation, étaient menacées de pauvreté ou d’exclu-sion sociale en Belgique, celles-ci étant confron-tées au moins à l’un des trois facteurs d’exclusionsuivants : le risque de pauvreté monétaire (15%), laprivation matérielle sévère (6,5%) et/ou l’apparte-nance à un ménage à très faible intensité de travail(14%) (11) (12).

Depuis cette année d’enquête 2012, nous ne dis-posons plus de données ventilées par régions. Néan-moins, les enquêtes précédentes montrent d’im-portantes différences entre les entités du pays. Ainsi,au cours de ces dernières années, si 21 à 22% de lapopulation belge se trouvait en risque de pauvretéou d’exclusion sociale, ce taux approchait les 26%en Wallonie pour environ 15% en Flandre (13). Lesdonnées figurant dans le graphique de la page sui-vante montrent une très légère augmentation duphénomène de pauvreté ou d’exclusion depuis2009, à l’échelon belge. Il semble que celle-ci soitessentiellement due à la hausse du taux de per-sonnes vivant dans un ménage à très faible inten-sité de travail et, dans une moindre mesure, à l’aug-mentation du taux de personnes en situation deprivation matérielle sévère ; le taux de risque depauvreté étant lui relativement stable au fil des ans.

On peut s’étonner du fait que le phénomène depauvreté, qui selon d’autres sources, s’accentuedepuis le début de la crise, ne se marque pas davan-tage dans les chiffres émanant de cette enquête.

Taux d’épargne brut des ménages (en %)

Année 1995 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Belgique 20,35 16,77 17,87 17,46 16,73 15,31 14,87 15,59 16,36 16,60 18,19 15,24 14,06 15,24

Allemagne 16,63 15,10 15,21 15,71 15,98 16,12 16,28 16,39 16,84 17,37 16,97 16,89 16,43 16,44

France 15,56 14,10 14,75 16,01 15,00 15,44 14,39 14,61 15,11 15,26 16,05 15,56 15,61 15,20

Pays-Bas 18,83 12,11 14,69 13,9 13,10 13,05 12,27 12,19 13,04 12,15 12,35 10,48 11,57 10,74

Source : Eurostat – Mise à jour 19.03.2014

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 36

Parmi les explications possibles (14), citons la naturemême de l’indicateur de pauvreté monétaire. Leseuil de pauvreté est en effet calculé sur base durevenu médian, celui-ci étant susceptible de varieren fonction de la situation économique. Une périodede prospérité peut ainsi faire augmenter le revenumédian et partant, faire tomber davantage deménages sous le seuil de pauvreté sans que leursituation ait changé. A l’inverse, une période decrise peut mener à une stagnation du revenu médianet donc du taux de pauvreté. On peut dès lors per-cevoir l’intérêt d’avoir élargi le set d’indicateurseuropéens par des données non monétaires, et ce,afin de multiplier les angles d’approche des phé-nomènes de pauvreté et d’exclusion. Enfin, il n’estpas inutile de rappeler que la réduction du nombrede personnes confrontées à la pauvreté ou à l’ex-clusion constitue l’un des cinq objectifs clés de lastratégie UE 2020. Il semble bien que la Belgique,comme beaucoup d’autres Etats membres, peine àprogresser dans cette voie.

Une comparaison européenne montre toutefoisque notre pays, avec un taux de pauvreté ou d‘exclu-sion sociale de 21,6%, se classe moins bien que sesproches voisins (Allemagne : 19,6%, France : 19,1%,Luxembourg : 18,4% et Pays-Bas : 15%) mais légè-rement mieux que la moyenne UE27 qui est de24,7%. On notera encore que les pays européens lesplus exposés à la pauvreté ou à l’exclusion socialesont la Bulgarie (49,3%), la Roumanie (41,7%), laLettonie (36,2%) ou encore la Grèce (34,6%).

Le premier des trois indicateurs composant cet indi-cateur global de risque de pauvreté ou d’exclusionsociale porte sur le risque de pauvreté monétaire.Il est utilisé depuis de nombreuses années pourmesurer la part de la population vivant sous le seuilde pauvreté (60% du revenu médian). Pour l’annéed’enquête 2012 (revenus 2011), il apparait que 15%de la population belge vivait sous le seuil de pau-vreté, c’est-à-dire que ces personnes disposaientd’un revenu net inférieur à 1.003 € par mois pour unisolé et à 2.106 € par mois pour un ménage composéde deux adultes et deux enfants. Ici non plus, nousne disposons plus de données régionales. Néan-moins, à la lecture de l’enquête précédente (UE-SILC 2011 - Revenus 2010), on constate que le tauxde risque de pauvreté wallon (19,2%) était nette-ment supérieur au taux flamand (9,8%), pour unemoyenne nationale de 15,3%. Malgré de légèresvariations au fil des ans, l’écart entre les deux régionsdemeure très important.

Si l’on examine les données de l’enquête 2012 sousl’angle des caractéristiques individuelles (âge,niveau d’études,…) ou liées au ménage des per-sonnes concernées (type de ménage, intensité detravail au sein du ménage, …), on constate que cer-tains profils risquent davantage d’être confrontésà la pauvreté. Citons notamment :• les familles monoparentales dont 33,2% se situent

sous le seuil de pauvreté ; • les chômeurs (34,1%), contre 4,6% pour les per-

sonnes ayant un emploi ;

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,-./012- 34..560- 7.4689-

RISQUE DE PAUVRETÉ OU D’EXCLUSION SOCIALE EN WALLONIE, FLANDRE ET BELGIQUE, 2007-2012

Source : EUROSTAT - Enquêtes UE-SILC 2007-2012

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37 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

• les personnes appartenant à un ménage avecenfants dépendants où l’intensité de travail estnulle (71,2%) ou faible (43,7%) ;

• les personnes ayant un faible niveau d’éducation(23,8%) qui présentent un risque trois fois plusélevé que les diplômés du supérieur (7,1%) ;

• les locataires (33,3%), contre 8,4% chez les pro-priétaires.

A la lecture de l’enquête UE-SILC 2011 qui fournis-sait des données régionales, on constate que lesgroupes à risque sont les mêmes en Wallonie qu’àl’échelon national, si ce n’est que les taux de risquede pauvreté pour chacune de ces catégories étaientplus élevés encore au sud du pays. Ainsi, plus d’unefamille monoparentale wallonne sur deux (54,3%)était en risque de pauvreté (38,5% au niveau belge).Ce taux était de 45,7% pour les chômeurs (37,8%au niveau belge), de 82,3% pour les personnesappartenant à un ménage avec enfants dépendantsoù l’intensité de travail est nulle (77,9% au niveaubelge), de 29,9% pour les personnes faiblementqualifiées (25,4% au niveau belge) et de 42,3% chezles locataires (33,1% au niveau belge). Enfin, onrelèvera que les enfants (0-17 ans) sont nettementplus touchés par la pauvreté en Wallonie qu’enFlandre. Selon ces dernières données régionales, ondénombrait en effet près d’un enfant sur quatrevivant sous le seuil de pauvreté en Wallonie, contreun sur dix en Flandre.

Selon l’indicateur de privation matérielle sévère,6,5% de la population belge connaissait, en 2012,des difficultés pour accéder aux biens et servicesconsidérés communément comme souhaitables,voire nécessaires pour avoir un niveau de vie accep-table. Ainsi, par manque de ressources, les per-sonnes en situation de privation matérielle sévèresont incapables de couvrir les dépenses liées à aumoins 4 des 9 items figurant dans le tableau ci-contre. On peut ainsi constater que 25,4% des Belgessont dans l’incapacité à faire face à une dépenseimprévue et que 27,6% ne peuvent s’offrir unesemaine de vacances chaque année. Un nombrenon négligeable de personnes ont également desdifficultés à honorer des dépenses essentielles tellesque chauffer convenablement son logement (6,6%).En outre, selon ces données, 8,6% des Belges pré-sentent des arriérés de paiement concernant leloyer, un emprunt hypothécaire ou des facturesd’eau, de gaz ou d’électricité.

Une déclinaison par régions montre que la situationest ici aussi plus critique en Wallonie qu’en Flandre.Ainsi, selon les données de l’enquête 2011, la Wal-lonie comptait 7,4% de sa population en situation deprivation matérielle sévère alors qu’ils étaient 2,9%en Flandre, pour une moyenne nationale de 5,7%.

Enfin, le troisième indicateur participant à l’indica-teur global de risque de pauvreté ou d’exclusionsociale porte sur la part de la population vivant dansun ménage à très faible intensité de travail (14). EnBelgique, en 2012, 14% de la population de moinsde 60 ans vivait dans un ménage où les adultes duménage avaient travaillé moins de 20% de leurtemps potentiel de travail (15).

LES BÉNÉFICIAIRES DU REVENU D’INTÉGRATION

SOCIALE (RIS)

En 2013, la Wallonie comptait en moyenne (16)45.848 bénéficiaires du revenu d’intégration sociale(RIS) chaque mois. Cela représente 46,6% du totaldes bénéficiaires belges (24,3% étant domiciliés enFlandre et 29,1% à Bruxelles). C’est en province duHainaut que le nombre de bénéficiaires est le plusimportant (19.231 personnes, soit 41,9% des béné-ficiaires wallons), suivie de la Province de Liège(17.177 personnes – 37,5%), puis de la Province deNamur (5.392 personnes – 11,8%) et enfin des Pro-vinces de Brabant wallon (2.029 personnes – 4,4%)et de Luxembourg (2.019 personnes – 4,4%).

Entre 2012 et 2013, le nombre de bénéficiaires a crû,en Wallonie, d’environ 2,5%. La progression a étéde 2,8% en Flandre et de 4,8% à Bruxelles. Par ailleurs, un regard sur l’évolution depuis 2008montre que le nombre de bénéficiaires wallons aaugmenté d’environ 23% au cours de ces cinq der-nières années. Avec 45.848 bénéficiaires, la Wallo-nie compte en effet en 2013, 8.619 bénéficiaires de

Indicateurs de privation matérielle, Belgique, 2012

2012

Paiement d'un loyer et de factures courantes 8,6%

S'offrir une semaine de vacances

en dehors du domicile 27,6%

Consommer un repas composé de

protéines tous les deux jours 5,4%

Faire face à une dépense imprévue 25,4%

Posséder un téléphone 0,2%

Posséder un téléviseur couleur 0,6%

Posséder un lave-linge 1,7%

P osséder une voiture 7,0%

Pouvoir chauffer correctement son domicile 6,6%

Source : SPF Economie (DGSIE) – UE-SILC 2012

Page 38: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 38

plus en moyenne chaque mois qu’en 2008 (37.229)(17). On peut relever que l’accroissement a été par-ticulièrement marqué en 2009 et 2010, période quicoïncide avec les premières retombées de la criseéconomique, ce facteur venant toutefois s’ajouterà d’autres éléments d’ordre structurel (précarisa-tion croissante des groupes à risque, transferts versles CPAS des exclus du chômage, depuis peu allon-gement de la durée du stage d’insertion,…), quicontribuent à une augmentation régulière dunombre de bénéficiaires du RIS. Enfin, notons quesur cette période 2008-2013, l’augmentation àBruxelles (+23,3%) s’est faite dans les mêmes pro-portions qu’en Wallonie, alors qu’elle a été pluslimitée en Flandre (+7,5%), la moyenne belge étantpar ailleurs de 19%.

Nombre de bénéficiaires du RIS en moyenne mensuelle, Wallonie, 2008-2013 (18)

Nombre Taux de croissance (%)

2008 37.424

2009 40.907 9,3

2010 43.018 5,2

2011 43.727 1,6

2012 44.756 2,4

2013 45.848 2,5

Source : SPP Intégration sociale – Calculs CESW

RÉPARTITION DES BÉNÉFICIAIRES DU RIS EN WALLONIE SELON LE SEXE, LA CLASSE D’ÂGE, LA CATÉGORIE DE MÉNAGE ET LA NATIONALITÉ (ANNÉE 2013)

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Source : SPP Intégration sociale – Calculs CESW

Page 39: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

39 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

(11) Le nombre total de personnes en risque de pauvreté ou d’exclusion

sociale est inférieur à la somme des personnes reprises dans chacune des

trois catégories car certaines personnes sont confrontées à plusieurs de

ces situations.

(12) Un individu en situation de très faible intensité de travail est une

personne âgée de 0 à 59 ans vivant dans un ménage dans lequel les

personnes d’âge actif (18-59 ans) ont travaillé moins de 20% de leur temps

durant l’année de référence.

(13) La taille de l’échantillon ne permet pas de donner des données fiables

pour la Région de Bruxelles-Capitale.

(14) Pour plus de détails sur cet aspect, voir la note de l’IDD « Pauvreté

des populations, pauvreté des statistiques », Ph. DEFEYT, décembre 2013.

(15) Pour cet indicateur, les données ventilées par régions issues de SILC

2011 dont nous disposons ne couvrent pas exactement les mêmes

catégories d’individus. Nous ne ferons dès lors pas de comparaison avec

la région wallonne pour cet indicateur.

(16) Cette moyenne mensuelle a été calculée sur base des données

relatives aux 10 premiers mois de l’année 2013.

(17) Les variations en pourcentage par rapport à 2008 et à 2012 ont été

calculées par rapport aux données relatives aux 10 premiers mois de ces

années.

(18) Pour les années 2008 à 2012, le calcul du nombre de bénéficiaires du

RIS en moyenne mensuelle a été réalisé sur base de l’année complète.

Pour 2013, la moyenne a été calculée sur les 10 premiers mois de l’année.

Le taux de croissance entre 2012 et 2013 se base toutefois sur les 10

premiers mois de ces deux années.

Si l’on examine le profil des bénéficiaires wallons,on peut relever que les femmes sont surreprésen-tées (55,7%) par rapport à leur part dans la popu-lation wallonne (51,3% au 1er janvier 2013). On noteraégalement la part importante des jeunes de moinsde 25 ans parmi les bénéficiaires (32,4%) ainsi quecelle des personnes isolées (40,9%). Enfin, signalonsque 80,5% des bénéficiaires wallons sont de natio-nalité belge.

Pour conclure, il n’est pas inutile de rappeler que lesmontants du RIS se situent toujours sous le seuil depauvreté. Ceux-ci ont été actualisés pour la dernière fois en septembre 2013 et s’élèvent à 544,91 € par mois pour un cohabitant, à 817,36 €pour un isolé et à 1.089,82 € pour une personneavec charge de famille.

(1) Brochure « Cancer en Wallonie » publiée dans la collection « Wallonie

en Santé, publications partagées » par l’Observatoire wallon de la Santé,

n°4, 2013.

(2) Perspectives démographiques 2013-2060, Bureau fédéral du Plan et

SPF Economie DGSIE, mars 2014.

(3) Extrait de « Perspectives de population 2012-2060 », Bureau fédéral du

Plan et Direction générale Statistique et Information économique, mai

2013, p. 19-21.

(4) Précision méthodologique : les revenus ne sont plus analysés selon

leur composition. De plus, il sera difficile de comparer les dépenses et les

revenus sur base des moyennes fournies car les méthodes de collecte des

dépenses et des revenus ne sont plus du tout semblables. (Dépenses : sur

base d’un carnet journalier - Revenus : sur base d’une seule question dans

le questionnaire). La collecte des revenus ainsi effectuée donne des

montants de revenus moins élevés car moins exhaustifs. Ils s’avèrent

inférieurs aux montants des dépenses. Pour le volet « dépenses », il n’a

donc pas été possible d’effectuer une comparaison avec les années

précédentes bien que selon les calculs effectués, les totaux des rubriques

concernées se rapprochent.

(5) Tous les revenus ne sont pas utilisés dans le calcul des quartiles. Une

série de revenus fictifs ne sont pas pris en compte.

(6) Les quartiles de revenus divisent la population des ménages en quatre

groupes égaux en fonction de leur revenu, chaque groupe représentant

25% de la distribution des revenus, du quartile inférieur au quartile

supérieur (1 à 4).

(7) Cette rubrique recouvre des postes tels que les soins corporels, les

articles personnels, les assurances et services financiers,...

(8) Cf. « Le Belge face à l’épargne – 1/2 », Philippe Ledent, in Focus on the

Belgian economy – Economic Research, ING, Novembre 2009.

(9) Cf. « Développements économiques et financiers », BNB, Rapport 2013,

p.106.

(10) Le taux d’épargne brut correspond à l’épargne brute divisée par le

revenu disponible brut des ménages. Celui-ci étant ajusté de la variation

des droits des ménages sur les fonds de pension. L’épargne brute est la

partie du revenu disponible brut qui n’est pas dépensée sous forme de

consommation finale.

Page 40: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 40

LA BELGIQUE

La trajectoire budgétaire inscrite dans le programmede stabilité 2013-2016 prévoit que le déficit de l’en-semble des administrations publiques (1) du paysdevrait se chiffrer à 2,5% du PIB en 2013, 2% en2014, 0,5% en 2015. Un surplus de 0,4% serait dégagéà partir de 2016 pour l’ensemble des administra-tions publiques. Par rapport au précédent pro-gramme de stabilité, le Gouvernement fédéralintègre donc dans les prévisions le ralentissementconjoncturel observé et repousse ainsi d’un an leretour à l’équilibre nominal du budget de l’État.

Le déficit structurel correspond au déficit nominalcorrigé des variations conjoncturelles, déductionfaite des mesures ponctuelles et temporaires («one-shots»). Cette approche permet de tenir compte del’effet du manque de croissance sur le budget, touten soulignant la dimension structurelle des cor-rections budgétaires.

La trajectoire 2014-2017 prévoit qu’en 2014, le défi-cit structurel s’élèverait à 1,4%. L’équilibre structu-rel du budget de l’État devrait être atteint en 2016et un surplus de 0,75% serait attendu en 2017.

LA RÉGION WALLONNE ET LAFÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES

Dans une structure institutionnelle telle que celle dela Belgique, l’effort d’assainissement budgétaireest réparti entre les Entités I et II.

En juillet dernier, l’Entité I et l’Entité II se sont accor-dées sur les objectifs budgétaires 2014 du pays.Pendant que l’Entité I s’est engagée à limiter son défi-cit, il a été décidé que l’Entité II dégagerait un légersurplus en 2014, sans que cela n’implique pour uneou des Régions ou Communautés d’être en sur-plus.

Finances publiques

5

Page 41: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

(1) A savoir l’Entité I : l’Etat fédéral et la Sécurité sociale et l’Entité II : les

Communautés, les Régions et les pouvoirs locaux.

41 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Fin septembre 2013, grâce notamment à une maî-trise de la croissance des dépenses primaires et àune optimalisation de recouvrement de certainesrecettes, le Gouvernement wallon a présenté unbudget 2014 dégageant un boni de 86 millions €.

Les importants efforts budgétaires entrepris dansla confection du budget wallon 2014 n’ont parailleurs pas compromis le financement des mesuresdu Plan Marshall 2.vert. Entre 2010 et 2014, lesmoyens dévolus aux Plans Marshall se sont élevésà 1,78 milliards €.

Pour sa part, le budget initial 2014 de la Communautéfrançaise présente un déficit qui s’élève à un peu plusde 92 millions €, en forte diminution par rapport àl’année 2013 (-228 millions €).

La Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles semblent ainsi avoir anticipé le retour àl’équilibre budgétaire puisqu’ensemble, les deuxentités ont limité leur déficit à 5,7 millions € en 2014(-338 millions € en 2013).

L’accord institutionnel pour la 6ème réforme de l’Étatd’octobre 2011 prévoit de profondes modificationsde la loi spéciale de financement des Communau-tés et des Régions. Afin de mieux appréhender lesenjeux financiers découlant de la réforme de l’État,le CESW a mis à jour son simulateur budgétairerégional en y intégrant les composantes de la nou-velle loi spéciale de financement, en ce compris lesaccords de la Sainte Emilie.

Pour se convaincre de l’ampleur de la progressiondes moyens financiers de la Wallonie induite par laréforme de l’État, il suffira de constater que lesrecettes budgétaires wallonnes passeront d’envi-ron 7,5 milliards € aujourd’hui à un peu plus de 13milliards € dès 2015. Rappelons toutefois que denombreuses compétences transférées le serontsans la totalité des moyens y afférents et que lanouvelle loi spéciale de financement fait explicite-ment mention des efforts d’assainissement bud-gétaire que devront réaliser les entités fédérées.L’exercice du maintien de l’équilibre budgétaireconstituera donc un véritable défi pour le prochainGouvernement wallon.

Page 42: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 42

Page 43: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

43 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

OBSERVATOIRE WALLON DE LA SANTÉ«Cancer en Wallonie», collection «Wallo-nie en Santé, publications partagées»,n°4, 2013.http://socialsante.wallonie.be/?q=sante/observatoire-wallon-de-la-sante/

OFFICE NATIONAL DE L’EMPLOI(ONEM)http://www.onem.be

OFFICE NATIONAL DE LA SÉCURITÉSOCIALE (ONSS) http://www.onss.be

SOCIETE PUBLIQUE DE GESTIONDE L’EAU (SPGE)Rapport d’activités 2012

SPF ECONOMIE, PME, CLASSESMOYENNES ET ENERGIE – DGSIE- Données démographiques- Enquête sur le budget des ménages,1999 à 2012- Enquêtes EU-SILC, 2007 à 2012(enquête européenne sur les revenus et les conditions de vie)http://statbel.fgov.be

SPP INTÉGRATION SOCIALE- Données sur les bénéficiaires duRevenu d’intégration sociale, 2008 à 2013- Bulletin statistique n°6, décembre2013.http://www.mi-is.be

SPW-DGARNE-DEMNA-DEE Les Indicateurs Clés de l’Environnementwallon (ICEW 2012)

Bibliographie

AQUAWALStatistiques de l'eau potable et de l'assainissement des eaux usées enWallonie - Rapport 2013

AGENCE WALLONNE DE L’AIR ET DU CLIMAT (AWAC)- Emissions de Gaz à effet de serre enWallonie, soumission 2014- Emissions substances acidifiantes etparticules en Wallonie, soumission 2014

AGENCE WALLONNE À L’EXPORTATIONET AUX INVESTISSEMENTSÉTRANGERS (AWEX)Données 2012

BANQUE NATIONALE DE BELGIQUE BNB - Rapport 2013 – Développementéconomiques et financiershttp://www.nbb.be

BELGOSTATDonnées statistiqueshttp://www.nbb.be/belgostat/

BUREAU FEDERAL DU PLAN - Perspectives économiques 2012-2017 :principaux résultats macroéconomiques- « Les charges administratives en Belgique pour l’année 2012 », PlanningPaper 114, Février 2014.

BUREAU FEDERAL DU PLAN & DGSIEPerspectives de population 2012-2060,mai 2013http://www.plan.be

COUR DES COMPTES«La stratégie de simplification adminis-trative en Région wallonne», Rapporttransmis au Parlement wallon,Bruxelles, février 2014.

CWaPEhttp://www.cwape.be

DYNAMhttp://www.dynam-belgium.be

EUROSTATDonnées de comptabilité nationale –Taux d’épargne brut des ménages, Mars 2014http://epp.eurostat.ec.europa.eu

FOREMhttp://www.leforem.be

INSTITUT DES COMPTES NATIONAUX(ICN)http://www.inr-icn.fgov.be

INASTIhttp://www.rsvz-inasti.fgov.be

ING BELGIQUEPh. LEDENT, «Le Belge face àl’épargne», Economic Research,Novembre 2009.

INSTITUT POUR UN DÉVELOPPEMENTDURABLE «Pauvreté des populations, pauvretédes statistiques», Ph. DEFEYT, décembre2013.http://www.iddweb.be

INSTITUT WALLON DE L’EVALUATION,DE LA PROSPECTIVE ET DE LA STATISTIQUE (IWEPS)«Regards sur la pauvreté et les inégali-tés en Wallonie», AC GUIOT et C. MAHY,septembre 2013.http://www.iweps.be

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 44

Glossaire

APEAides à la Promotion d’Emploi

AWIPHAgence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées

BFPBureau Fédéral du Plan

BITBureau International du Travail

BNBBanque Nationale de Belgique

CCEConseil Central de l’Economie

CCIChômeurs Complets Indemnisés

CCPCentrale des crédits aux particuliers

CEPCongé-Education Payé

CISCommunity Innovation Survey

CSFConseil Supérieur des Finances

CPRDCrédits Publics de Recherche-Développement

CSJCentre de Soins de Jour

CWaPECommission wallonne pour l’Energie

DEDemandeurs d’Emploi

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45 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

DEDADemandeurs d’Allocations

DEIDemandeurs d’Emploi Indemnisés

ETPEquivalent Temps Plein

EUROSTATOffice statistique des Communautés européennes

FOREM Office régional de la Formation professionnelle et de l’Emploi

FWBFédération Wallonie-Bruxelles

GESGaz à Effet de Serre

GRDGestionnaires de Réseaux de Distribution

HTHigh Tech

ICNInstitut des Comptes Nationaux

IDEIntercommunales de Développement Economique

INASTIInstitut National d’Assurances Socialespour Travailleurs Indépendants

ISBLInstitutions sans but lucratif

LSFLoi Spéciale de Financement

SPWService Public de Wallonie

DGO1Direction Générale Opérationnelle Routes et Bâtiments

DGO2Direction Générale Opérationnelle Mobilité et Voies hydrauliques

DGO3Direction Générale Opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement

DGO4Direction Générale Opérationnelle Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Energie

DGO5Direction Générale Opérationnelle Pouvoirs locaux, Action sociale et Santé

DGO6Direction Générale Opérationnelle Economie, Emploi et Recherche

DGO7Direction Générale Opérationnelle Fiscalité

MHTMedium High Tech

OEBOffice Européen des Brevets

ONEMOffice National de l’Emploi

ONSSOffice National de Sécurité Sociale

PCRDProgramme-Cadre de Recherche-`Développement

PIBProduit Intérieur Brut

PTPProgramme de Transition Professionnelle

R&DRecherche et Développement

RETIRégion de Tradition Industrielle

SBASmall Business Act

SCMStandard Cost Model

SPFService Public Fédéral

TICTechnologies de l’Information et de la Communication

UEUnion Européenne

ZAEZone d’Activité Economique

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CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 46

Page 47: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

47 CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014

Table des matièresAvant propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . .2

1. Economie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4Contexte européen . . . . . . . . . . . . . . . .4Activité économique . . . . . . . . . . . . . . .6Eléments économiques de l’activité wallonne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

2. Emploi et formation . . . . . . . . . . . .17Le marché de l’emploi . . . . . . . . . . . . .17L’éducation et la formation . . . . . . . . .21

3. Environnement . . . . . . . . . . . . . . . .24L’environnement en Wallonie . . . . . . .24Les prix de l’énergie . . . . . . . . . . . . . .26

4. Dé mographie et ménages . . . . . . .31Démographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .31Revenus, dépenses et épargne desménages wallons . . . . . . . . . . . . . . . .32La pauvreté des ménages . . . . . . . . . .35

5. Finances publiques . . . . . . . . . . . . .40La Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .40La Région wallonne et la FédérationWallonie-Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . .40

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . .43

Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .44

Table des matières . . . . . . . . . . . . .47

Page 48: Regards sur la wallonie 2014 - CESW

CESW Regards sur la Wallonie - Edition 2014 48

Regards sur la Wallonie - Edition 2014est une publication du Conseil économique et social de Wallonie.

Editeur responsableJean Pierre DAWANCE

CESWRue du Vertbois 13CB-4000 LiègeTél. {04} 232 98 11Fax {04} 232 98 [email protected]://www.cesw.be

Conception graphiqueAgence à proposRue Grandgagnage, 30B-4000 LiègeTél. {04} 266 52 [email protected]

Impression UNIJEPAvenue Georges Truffaut, 474020 Liège

Photographies© Fotolia

Ce rapport a été élaboré par

Philippe BoverouxRudi ClaudotJean Pierre DawanceAnne DebrasFrédérique DebruleNathalie DelbrassinneFabienne DidebergClaude GontierDominique GraitsonBernard JockinVéronique KaiserLuc SimarSéverine Uhoda

Remerciements

Les auteurs remercient toutes lespersonnes ayant contribué, par leursconseils et leur aide, à la réalisation deRegards sur la Wallonie 2014 etnotamment :

• M. Frédéric DEGBOMONT, Directiongénérale opérationnelle de l’Agriculture,des Ressources naturelles et del’Environnement (DGO3), Département del’Environnement et de l’Eau, Directiondes Outils financiers ;• M. André GUNS, Agence wallonne del’Air et du Climat ;• Mme Isabelle HIGUET, Agence wallonnede l’Air et du Climat ;• Mme Christine MAINGUET, IWEPS ;• Mme Sophie ROLAND, Attachée à laDGO6-Recherche ;• Mmes Nathalie HOUNJE et CoralieRIGO pour la réalisation des graphiqueset la relecture ;• Mme Nathalie BLANCHART,Responsable Communication, pour lacoordination et l’édition.

Sans oublier toutes les personnes qui nesont pas citées ici, mais sans lesquellesce rapport n’aurait pas pu paraître.

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