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Journal de pédiatrie et de puériculture (2014) 27, 16—22 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com ARTICLE ORIGINAL Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles Relationship between neophobia and food preferences and maternal feeding practices L. Dridi , H. Oulamara, A.N. Agli Laboratoire de nutrition et de technologies alimentaires, institut de la nutrition, de l’alimentation et des technologies agro alimentaires, université de Constantine 1, route de Ain El Bey, Constantine 25000, Algérie Rec ¸u le 19 septembre 2013 ; accepté le 22 octobre 2013 MOTS CLÉS Néophobie alimentaire ; Préférences alimentaires ; Enfant ; État pondéral ; Pratiques alimentaires maternelles Résumé Introduction. Le comportement alimentaire de la plupart des enfants passe par l’étape de néophobie alimentaire. Les parents se trouvent inquiets face à ce refus. Ils appliquent des stratégies diverses pour guider l’alimentation de leurs enfants. Objectifs. Le but du présent travail est l’étude de la néophobie et des préférences alimen- taires en fonction de l’état pondéral et des pratiques alimentaires (restriction, récompense, pression) des mères chez des enfants de 6 à 10 ans à Constantine. Méthodologie. L’enquête a concerné 297 enfants (163 filles et 134 garc ¸ons) et leurs mères. Pour l’étude de la néophobie alimentaire des enfants, nous avons utilisé le Questionnaire pour enfants de néophobie alimentaire. Également, les mères ont complété le Child Feeding Ques- tionnaire pour les pratiques alimentaires parentales. Les critères d’International Obesity Task Force ont été utilisés pour évaluer le surpoids et l’obésité. Résultats. Les résultats révèlent que les enfants en surpoids sont plus néophobes que les normo pondéraux (p = 0,03). La restriction est la pratique la plus appliquée par les mères d’enfants néophobes. Une corrélation positive (r = 0,17, p = 0,01) a été trouvée entre cette pratique et le niveau de néophobie alimentaire des enfants. Les préférences alimentaires des enfants envers le groupe des produits sucrés sont corrélées négativement à une plus grande utilisation de la pression (r = 0,15, p = 0,04). Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Dridi). 0987-7983/$ see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2013.10.004

Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

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Page 1: Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

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ournal de pédiatrie et de puériculture (2014) 27, 16—22

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

RTICLE ORIGINAL

elation entre néophobie et préférenceslimentaires et pratiques alimentairesaternelles

elationship between neophobia and food preferences andaternal feeding practices

L. Dridi ∗, H. Oulamara, A.N. Agli

Laboratoire de nutrition et de technologies alimentaires, institut de la nutrition, del’alimentation et des technologies agro alimentaires, université de Constantine 1, route deAin El Bey, Constantine 25000, Algérie

Recu le 19 septembre 2013 ; accepté le 22 octobre 2013

MOTS CLÉSNéophobiealimentaire ;Préférencesalimentaires ;Enfant ;État pondéral ;Pratiquesalimentairesmaternelles

RésuméIntroduction. — Le comportement alimentaire de la plupart des enfants passe par l’étape denéophobie alimentaire. Les parents se trouvent inquiets face à ce refus. Ils appliquent desstratégies diverses pour guider l’alimentation de leurs enfants.Objectifs. — Le but du présent travail est l’étude de la néophobie et des préférences alimen-taires en fonction de l’état pondéral et des pratiques alimentaires (restriction, récompense,pression) des mères chez des enfants de 6 à 10 ans à Constantine.Méthodologie. — L’enquête a concerné 297 enfants (163 filles et 134 garcons) et leurs mères.Pour l’étude de la néophobie alimentaire des enfants, nous avons utilisé le Questionnaire pourenfants de néophobie alimentaire. Également, les mères ont complété le Child Feeding Ques-tionnaire pour les pratiques alimentaires parentales. Les critères d’International Obesity TaskForce ont été utilisés pour évaluer le surpoids et l’obésité.Résultats. — Les résultats révèlent que les enfants en surpoids sont plus néophobes que les

normo pondéraux (p = 0,03). La restriction est la pratique la plus appliquée par les mèresd’enfants néophobes. Une corrélation positive (r = 0,17, p = 0,01) a été trouvée entre cettepratique et le niveau de néophobie alimentaire des enfants. Les préférences alimentaires des enfants envers le groupe des produits sucrés sont corrélées négativement à une plus grandeutilisation de la pression (r = −0,15, p = 0,04).

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Dridi).

987-7983/$ — see front matter © 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.ttp://dx.doi.org/10.1016/j.jpp.2013.10.004

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Néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles 17

Conclusion. — L’étude des pratiques alimentaires maternelle et d’autres facteurs est essentiellepour comprendre le comportement de néophobie alimentaire chez les enfants.© 2013 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDSFood neophobia;Food preferences;Child;Weight;Maternal feedingpractices

SummaryIntroduction. — The feeding behavior of most children passes through the food neophobia step.Parents are worried face to this refusal. They apply different strategies to guide their childrenfeeding.Objectives. — The purpose of this work is the study of neophobia and food preferences basedon the weight and eating habits state (restriction, reward, pressure) of mothers with childrenaged 6 to 10 years in Constantine.Methodology. — The survey involved 297 children (163 girls and 134 boys) and their mothers. Forthe study of the food neophobia children, we used the Questionnaire for Children Food neopho-bia. Also, mothers completed the Child Feeding Questionnaire for parental feeding practices.The International Obesity Task Force criteria were used to assess overweight and obesity.Results. — The results show that overweight children are more neophobic than normal weight(P = 0.03). The restriction is the practice applied by most mothers neophobic children. A positivecorrelation (r = 0.17, P = 0.01) was found between this practice and the level of food neophobiachildren. The children’s food preferences to sweet products group are negatively correlatedwith greater use of pressure (r = −0.15, P = 0.04).Conclusion. — The study of maternal feeding practices and other factors is essential for unders-tanding the behavior of children food neophobia.

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© 2013 Elsevier Masson SAS.

Introduction

La néophobie alimentaire a été définie de facon opération-nelle comme le rejet et l’évitement des aliments nouveaux[1—4] et a été conceptualisée à la fois comme un processuscomportemental et comme un trait de personnalité [4].

Bien que le maintien d’un régime alimentaire variépourrait être atteint en mangeant une variété d’alimentsfamiliers, les enfants très néophobes échouent souvent àatteindre des niveaux de consommation recommandés pourcertains nutriments [5].

Les comportements alimentaires des enfants sont appris,entre autres, à travers le modelage des comportements ali-mentaires des parents, les pratiques parentales utiliséespour contrôler le comportement alimentaire et les messagestransmis aux enfants à propos de leur poids et de leur ali-mentation [6].

Les pratiques parentales décrivent des stratégiescomportementales utilisées par les parents pour socialiserleurs enfants et/ou les surveiller [7]. Il a été démontréqu’elles ont un impact sur le comportement alimentairedes enfants [8]. La restriction alimentaire est une stratégieutilisée par le parent dans le but de limiter la consomma-tion de l’enfant, d’aliments « non nutritifs ». La restrictions’effectue en limitant l’accès à ces aliments ou en imposantdes limites quant aux quantités pouvant être consomméesainsi qu’aux moments où ces aliments peuvent être ingé-rés [9]. La pression à manger est une pratique alimentairequi désigne l’incitation, la pression, ou l’encouragementà consommer plus d’aliments sains ou en général plus denourriture, en particulier au moment des repas [10]. Selon

Berthoud [11], la récompense est peut-être considéréecomme un phénomène d’apprentissage renforcé, conduitpar des entrées de stimulus sensoriels tels que les alimentset provoque des émotions positives.

téqp

ights reserved.

Le fait d’utiliser l’aliment de facon contingente (commene récompense ou comme un moyen) est une pratiqueourante [12]. Selon Birch [13], obliger l’enfant à man-er un aliment dans l’ordre d’obtenir une récompense estonsidéré comme un contexte social négatif ; la récompenseui peut être un aliment ou l’accès à une activité sédui-ante induit une diminution des préférences. Cependant,es préférences alimentaires des enfants augmentent signi-cativement pour les aliments présentés dans un contexteocial positif comme récompense ou associés à l’attentione l’adulte.

Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à l’étudee la néophobie et des préférences alimentaires chez lesnfants âgés de 6 à 10 ans et avons exploré le lien entre laéophobie alimentaire de l’enfant, son état pondéral et lesratiques alimentaires de la mère (restriction, récompenset pression).

éthodologie

otre étude a porté sur 297 enfants âgés de 6 à 10 ans163 filles et 134 garcons) scolarisés au niveau des établisse-ents primaires, situés dans le secteur urbain d’Ali Mendjelie la commune du Khroub, wilaya de Constantine (Algérie).

Dans notre travail, nous avons utilisé trois questionnaires.e premier étant destiné à l’étude de la néophobie alimen-aire de l’enfant, le deuxième questionnaire concerne lesréférences alimentaires et le troisième questionnaire porteur l’étude des pratiques alimentaires de la mère (restric-

ion, récompense et pression). Tous les questionnaires ontté traduits en langue francaise et en langue arabe. Lesuestions du QENA ont été posées aux enfants en languearlée (locale).
Page 3: Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

1 L. Dridi et al.

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aférence significative n’a été observée entre les scores denéophobie par âge.

Tableau 1 Score moyen de néophobie alimentaire selonle sexe et l’état pondéral.

Score moyen ± écart-type

Total 2,32 ± 0,49Filles 2,33 ± 0,49Garcons 2,29 ± 0,49Maigres 2,46 ± 0,49Normo pondéraux 2,27 ± 0,47Surpoids 2,41 ± 0,52a

8

Le Questionnaire pour enfants sur la néophobie alimen-aire (QENA) a été élaboré par Rubio et Rigal [14], il estomposé de 13 items dont 7 sont illustrés par des photo-raphies d’aliments. Tous les items sont codés avec descores allant de 1 jusqu’à 4, le score le plus élevé signifien taux de néophobie élevé. Le score moyen de néo-hobie est calculé pour chaque enfant. Selon la médianees scores de néophobie alimentaire, nous avons divisé’ensemble des enfants en deux groupes, néophobes et nonéophobes.

Le questionnaire de préférences alimentaires comprendne liste de 98 aliments. Il a été élaboré en prenant en consi-ération des différents aliments couramment consommésans la commune de Constantine. En premier lieu, l’enfantépond à la question « as-tu déjà goûté à cet aliment ? » Sia réponse est positive, il a le choix entre six propositionsllant de « j’adore » à « ca me dégoûte ». Ces réponses sontodées de manière décroissante avec des scores allant de 1 à. À partir de la liste d’aliments, nous avons procédé à unegroupement des aliments. Nous avons établi 8 catégories’aliments : fruits, légumes, laitages, viandes, poissons etufs (VPO), aliments gras, produits sucrés, assaisonnements

t féculents. La liste des aliments par groupe est indiquéen annexe.

Le Child Feeding Questionnaire (CFQ) destiné à l’étudees pratiques alimentaires des mères a été élaboré parirch et al. [15]. Ce questionnaire mesure l’usage desratiques alimentaires parentales. Ces pratiques utiliséesar le parent pour amener l’enfant à adopter un compor-ement alimentaire jugé bénéfique ou adéquat. L’étudees pratiques alimentaires est basée sur la mesure deontrôle alimentaire, l’usage de la restriction, de la récom-ense et de la pression. Le CFQ renferme 12 questions. Les2 questions sont codées avec des scores allant de 1 à 4 deanière à ce que le score le plus élevé signifie la pra-

ique la plus utilisée. La moyenne des énoncés no 1, 2, 3,, 7 et 8 mesure l’usage de la restriction, qui englobe lesratiques visant à limiter l’accès des enfants aux alimentson nutritifs. Celle des énoncés no 5 et 6 mesure l’usage dea récompense qui renseigne sur l’utilisation des alimentsomme récompense et pour mesurer l’usage de la pression

manger qui renseigne sur l’incitation et l’encouragement faire manger l’enfant ; nous avons calculé la moyenne desnoncés no 9, 10, 11 et 12. Ce questionnaire a été traduitn francais et en arabe et envoyé dans les deux langues auxarents. Le questionnaire a fait l’objet d’une pré-enquêtet est adapté à la population de Constantine. Toutes les pra-iques alimentaires citées dans le CFQ sont pratiquées pares parents constantinois.

Nous avons pris des mesures anthropométriques desnfants enquêtés. Le poids est mesuré en utilisant unealance marque Hanson d’une étendue de 140 kg et d’unerécision de 0,1 kg. La taille par une toise de marque Secaomprend une partie fixe de 130,5 cm et une autre coulis-ante de 69,5 cm et d’une précision de 0,1 cm.

Pour la classification du surpoids, et de la maigreur, nousvons utilisé respectivement les références IOTF Cole et al.16] et celles de Cole et al. [17].

Les analyses statistiques ont été réalisées à l’aide du logi-iel Stat View version 5 (Berkeley, États-Unis). Le seuil deignification est de 0,05.

igure 1. Distribution de la population par état pondéral et parexe.

ésultats

aractérisation de la population d’étude

otre travail a porté sur une population de 297 enfants dont63 filles et 134 garcons (54,88 % filles et 45,11 % garcons)gés de 6 à 10 ans. La moyenne d’âge est de 8,30 ans. Laréquence globale du surpoids est estimée de 26,60 %. Cellee la maigreur est de 2,70 %. Selon le sexe, il n’y a pas deifférence significative entre le pourcentage de surpoids ete la maigreur (Fig. 1).

éophobie alimentaire de l’enfant

ans notre population, le score moyen de néophobie alimen-aire est de 2,32 ± 0,49. Le Tableau 1 présente les scoresoyens de néophobie alimentaire par sexe et état pondé-

al. Chez les filles, le score moyen de la néophobie est de,33 ± 0,49 et chez les garcons il est de 2,29 ± 0,49. Il n’y aas de différence significative entre les scores de néopho-ie par sexe (p = 0,49). Les enfants en surpoids ont un niveaue néophobie alimentaire plus élevé que les enfants normoondéraux (p = 0,03).

Le Tableau 2 donne les scores moyens de néophobielimentaire en fonction de l’âge des enfants. Aucune dif-

a Différence significative entre les enfants en surpoids et lesnormo pondéraux.

Page 4: Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

Néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires

Tableau 2 Score moyen de néophobie alimentaire selonl’âge.

Âge (ans) Score moyen ± écart-type

6 2,30 ± 0,517 2,31 ± 0,538 2,27 ± 0,509 2,34 ± 0,4410 2,36 ± 0,47

Tableau 3 Score moyen de l’usage des pratiquesalimentaires parentales (restriction, pression etrécompense).

Score moyen ± écart-type

Restriction 3,12 ± 0,52Récompense 3,13 ± 0,74Pression 3,27 ± 0,56a

a Différence significative entre la pratique alimentaire pression

rspeddaols

psldptlPta

L

Ladgmma

Pa

Llt

et les autres pratiques.

Pratiques alimentaires parentales

Le Tableau 3 présente les scores moyens d’usage despratiques alimentaires des mères concernant la restric-tion, la récompense et la pression. Le score le plus élevé(3,27 ± 0,56) est celui de la pratique de pression. Cescore est significativement plus élevé comparant aux scoresmoyens de restriction (p = 0,01) et de récompense (p = 0,03).Le score moyen de la pratique alimentaire de récompensene diffère pas significativement à celui de la restriction(p = 0,79).

Pratiques alimentaires parentales et lanéophobie alimentaire de l’enfant

Le Tableau 4 présente les scores moyens de l’usage des pra-tiques alimentaires parentales des enfants néophobes et nonnéophobes. Nous observons que la pratique alimentaire de

ecpD

Tableau 4 Score moyen de l’usage des pratiques alimentaire

Enfant néophobes

Restriction 3,22 ± 0,53

Récompense 3,15 ± 0,69

Pression 3,25 ± 0,58

Degré de signification p = 0,65

Tableau 5 Corrélation entre le niveau de néophobie alimenttriction, pression et récompense).

Co

Restriction/néophobie alimentaire de l’enfant r =Récompense/néophobie alimentaire de l’enfant r =Pression/néophobie alimentaire de l’enfant r =

maternelles 19

estriction est plus appliquée sur les enfants néophobes queur les enfants non néophobes (3,22 ± 0,53 vs 3,04 ± 0,50,

= 0,03). Néanmoins, il n’y pas de différence significativentre les scores de l’utilisation de la pression (p = 0,62) ete la récompense (p = 0,77) entre ces deux groupes. Aucuneifférence significative entre l’usage des trois pratiqueslimentaires (restriction, récompense et pression) n’a étébservée chez les enfants néophobes (p = 0,65). Néanmoins,es mères des enfants non néophobes appliquent plus la pres-ion que la restriction et la récompense (p = 0,01).

Les résultats de la corrélation entre le niveau de néo-hobie alimentaire de l’enfant et les pratiques parentalesont représentés dans le Tableau 5. Il n’existe pas de corré-ation significative entre le niveau de néophobie alimentairee l’enfant et les pratiques de récompense (p = 0,58) et deression (p = 0,97). Néanmoins, il y a une corrélation posi-ive entre le niveau de néophobie alimentaire de l’enfant et’usage de la pratique alimentaire de restriction (p = 0,01).lus la mère utilise la restriction comme pratique alimen-aire, plus le niveau de néophobie alimentaire de son enfantugmente.

es préférences alimentaires

e Tableau 6 présente les scores moyens des préférenceslimentaires des différents groupes d’aliments. Les scorese préférences alimentaires les plus élevés concernent lesroupes des produits sucrés et des féculents, respective-ent 3,26 ± 0,36 et 3,24 ± 0,28. Cependant, les enfants ontoins de préférence pour les légumes et assaisonnements

vec des scores de 2,97 ± 0,36 et 2,32 ± 0,51.

références alimentaires et les pratiqueslimentaires parentales

e Tableau 7 présente les résultats de la corrélation entrees différents groupes d’aliments et les pratiques alimen-aires parentales. La préférence alimentaire des enfants

nvers le groupe des produits gras (r = 0,22, p = 0,003) etelui des assaisonnements (r = 0,15, p = 0,05) est corréléeositivement à la pratique parentale de la restriction.’un autre côté, nos résultats révèlent que les préférences

s parentales des enfants néophobes et non néophobes.

Enfant non néophobes Degré de signification

3,04 ± 0,50 p = 0,033,12 ± 0,78 p = 0,773,29 ± 0,56 p = 0,62p = 0,01

aire de l’enfant et l’usage des pratiques parentales (res-

efficient de corrélation Degré de signification

0,17 p = 0,01 0,04 p = 0,58 −0,003 p = 0,97

Page 5: Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

20

Tableau 6 Score moyen des préférences alimentairesdes enfants âgés de 6 à 10 ans.

Score moyen ± écart-type

Fruit 3,17 ± 0,28Légumes 2,97 ± 0,36Laitages 3,13 ± 0,41VPO 3,21 ± 0,31Gras 3,14 ± 0,38Sucrés 3,26 ± 0,36Assaisonnements 2,32 ± 0,51Féculents 3,24 ± 0,28

VPO : viandes, poissons et œufs.

asl

D

Sp2pé2ese2[ert4

mndnmé

ledlsltedp[edKsetc9lp

oeltnepdidé1dNptvdepveaux [30].

limentaires des enfants envers le groupe des produitsucrés sont corrélées négativement à une plus grande uti-isation de la pression (r = −0,15, p = 0,04).

iscussion

elon la référence de l’IOTF, nos résultats indiquent desourcentages de surpoids et de maigreur respectivement de6,93 % et de 2,7 %. La fréquence de surpoids dans notreopulation est plus élevée que celle observée dans d’autrestudes alors que la maigreur est beaucoup plus faible. En005, à Tebessa, chez les écoliers de 5 à 8 ans, le surpoids eststimé à 5,81 % [18]. En 2006, chez des enfants de 6—10 anscolarisés dans trois régions de l’est algérien, Oulamarat al. [19] indiquent un pourcentage de surpoids de 9,5 % et4,5 % de maigreur. Entre 2005/2007, à Tébessa, Taleb et al.20] ont estimé une fréquence de surpoids de 8,49 % pour lesnfants âgés de 4 à 13 ans. À Constantine, lors d’une enquêteéalisée en 2008/2009, auprès d’écoliers de 5 à 10 ans, unaux de surpoids de 25 % et une fréquence de maigreur de,3 % [21].

Dans notre population, le score moyen de néophobie ali-entaire est de 2,32 ± 0,49. Considérant qu’un score de

éophobie égal à 4 représente un score élevé, nous pouvons

ire que les enfants de notre étude sont peu à moyennementéophobes. Dans cette étude, les filles et les garcons ont leême score de néophobie alimentaire. Les études qui ont

té réalisées sur le niveau de néophobie alimentaire selonp[

Tableau 7 Corrélation entre les préférences alimentaires et

Restriction

Fruits r = −0,10 ; p = 0,18

Légumes r = −0,01 ; p = 0,87

Laitages r = −0,12 ; p = 0,10

VPO r = 0,05 ; p = 0,48

Gras r = 0,22 ; p = 0,003

Sucrés r = 0,01 ; p = 0,83

Assaisonnements r = 0,15 ; p = 0,05

Féculents r = −0,08 ; p = 0,25

VPO : viandes, poissons et œufs.

L. Dridi et al.

e sexe ont rapporté des résultats contradictoires. Selon unenquête transversale réalisée à Constantine sur un groupe’enfants âgés de 5 à 10 ans, les filles et les garcons onte même score de néophobie alimentaire [21]. Selon Rus-ell et al. [22], aucune association n’a été trouvée entree sexe et la néophobie alimentaire chez les enfants aus-raliens âgés de 2 à 5 ans. Également à Londres, dans unenquête sur la néophobie alimentaire auprès d’enfants âgése 4 à 5 ans, Cooke et al. [1] n’ont trouvé aucune différencear sexe. Chez l’adulte, l’étude de Fernandez-Ruiz et al.23] sur la néophobie alimentaire chez les consommateursspagnols âgés de 25 ans à plus de 70 ans, montre que l’effetu sexe sur la néophobie alimentaire n’était pas significatif.oivistro-Hursti et Sjöden [24] ont rapporté dans leur étudeur la ressemblance familiale dans les familles suédoises desnfants âgés de 7 à 17 ans, que la seule différence significa-ive entre les filles et les garcons (p < 0,05) a été observéehez les enfants de 9 ans. Ils ont trouvé que les garcons de

ans étaient plus néophobes que les filles du même âge. Éga-ement, les hommes finlandais (16—80 ans) ont été trouvéslus néophobes que les femmes [25].

Plusieurs études attestent que la néophobie alimentaireu période des rejets est minimale durant la petite enfance,lle croît rapidement lors de l’enfance et décline lorsquee modèle adulte commence à apparaître [26]. Nos résul-ats montrent que les enfants ont significativement le mêmeiveau de néophobie quel que soit l’âge. Nos résultats sontn accord avec ceux de Russell et al. [22], qui ont rap-orté qu’il n’y a pas de relation entre l’âge et la néophobiees enfants âgés de 2 à 5 ans. De même, Cooke et al. [27]ndiquent que la néophobie alimentaire chez les enfantse 4 à 5 ans ne varie pas selon l’âge. Cependant, dans unetude, à Constantine, portant sur des enfants âgés de 5 à0 ans, Dridi et al. [21] ont observé que les enfants âgése 5 ans sont moins néophobes que ceux âgés de 8—10 ans.os résultats nous amènent à penser que d’autres facteurseuvent influer sur l’intensité de la néophobie alimen-aire. En effet, l’exposition antérieure aux saveurs dans laie utérine et dans le lait maternel peut être un facteur’atténuation de la néophobie alimentaire dans la petitenfance [28,29]. Également, l’exposition au lait materneleut induire une meilleure acceptation aux aliments nou-

Dans notre étude, les enfants en surpoids sont plus néo-hobes que les enfants normo pondéraux. Raudenbush et al.31] ont proposé que le poids corporel, entre d’autres

l’usage des pratiques alimentaires parentales.

Récompense Pression

r = 0,03 ; p = 0,64 r = 0,005 ; p = 0,95r = 0,08 ; p = 0,27 r = 0,04 ; p = 0,57r = −0,01 ; p = 0,89 r = −0,07 ; p = 0,35r = 0,08 ; p = 0,27 r = −0,006 ; p = 0,93r = 0,10 ; p = 0,18 r = −0,003 ; p = 0,97r = 0,04 ; p = 0,54 r = −0,15 ; p = 0,04r = 0,34 ; p = 0,65 r = −0,008 ; p = 0,91r = −0,02 ; p = 0,71 r = −0,07 ; p = 0,35

Page 6: Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

aires

A

F

G

haricotsec

Néophobie et préférences alimentaires et pratiques aliment

facteurs physiologiques, peut être lié à la néophobie ali-mentaire. Cependant, Rigal [32] et Dridi al. [21] ont trouvéque le niveau de néophobie alimentaire semble être indé-pendant de l’excès pondéral.

Concernant les résultats des pratiques alimentaires, lesmères utilisent plus la pression comme pratique pour fairemanger leurs enfants. Selon Lannoti et al. [33], l’usage despratiques alimentaires varie en fonction du contexte cultu-rel. En effet, Dulude et Marquis [34], dans une étude menéesur des enfants québécois de 3 à 5 ans, indiquent que lesmères utilisent plus la restriction pour guider l’alimentationdes enfants. Wardle et al. [35] ont constaté que la néopho-bie alimentaire des enfants est liée à l’usage parental despratiques de contrôle alimentaires. Cependant, ils n’ont pasdistingué entre la pression et la restriction.

Nos résultats indiquent que la restriction est la pratiquealimentaire la plus appliquée sur les enfants néophobescomparés aux enfants non néophobes (p = 0,03). Aussi, nousavons trouvé une corrélation positive entre le niveau denéophobie alimentaire de l’enfant et l’usage de la pratiquealimentaire de restriction (r = 0,17, p = 0,01). Plus la mèreutilise la restriction comme pratique alimentaire, plus leniveau de néophobie alimentaire de son enfant augmente.Tan et Holub [36] ont montré que la néophobie alimentairede l’enfant est corrélée positivement à une plus grande uti-lisation de la restriction pour la santé, mais elle n’est pasliée à la pression ou la restriction pour le poids.

D’après nos résultats sur les préférences alimentaires,les enfants âgés de 6 à 10 ans sont des mangeurs diversifiés,présentant des attitudes particulièrement positives pour lamajorité des groupes d’aliments. Les enfants de notre étudepréfèrent plus les produits sucrés et les féculents. SelonRigal [26], l’enfant présente tout au long de son développe-ment une attirance marquée pour les produits alimentairesà forte densité énergétique, notamment s’ils sont gras et/ousucrés.

Les préférences alimentaires des enfants envers legroupe des produits gras (r = 0,22, p = 0,003) et les assai-sonnements (r = 0,15, p = 0,05) sont corrélées positivementà la pratique parentale de restriction. Il est probable quela restriction attire l’attention de l’enfant sur l’aliment« interdit » en augmentant ainsi son désir de le consommer[37]. D’un autre côté, nos résultats révèlent que les pré-férences alimentaires des enfants envers le groupe sucrésont corrélées négativement à une plus grande utilisationde la pression (r = −0,15, p = 0,04). Des résultats de corré-lation entre l’usage de la pression et la consommation dedivers aliments ont été signalés. L’usage de la pression surles enfants pour manger des aliments plus sains a été asso-cié à une faible consommation des fruits [38,39] et légumes[38], et avec une consommation plus élevée d’aliments nonnutritifs [39,40].

Notre étude révèle que la néophobie est plus impor-tante chez les enfants en surpoids. Également, la restrictionest une stratégie plus utilisée par les mères d’enfants néo-phobes. Plus la mère limite l’accès à certains aliments, plusla néophobie de l’enfant augmente. Toutefois, ce résultatn’est pas suffisant pour pouvoir établir la relation entre lanéophobie alimentaire de l’enfant et la pratique de restric-tion utilisée pour contrôler le poids et celle utilisée poursurveiller la santé. Il apparaît essentiel de préciser la nature

de la stratégie suivie par la mère.

maternelles 21

nnexe. Liste des aliments par groupe.

ruits Légumes Laitages Viande,pouletet œufs

Pomme,cerise,coing,grenade,orange,pample-mousse,figue,manda-rine,prune,raisinsec,abricot,pèche,ananas,datte,melon,banane,nèfle,citron,poire,pas-tèque,pru-neaux,raisin

Bette-rave,tomate,épinard,citrouille,navet,saladeverte,cour-gette,auber-gine,poivron,carotte,concom-bre,arti-chaut,fenouil,nèfle,petitpois,choux,haricotvert,chou-fleur

Fromage,yaourt, leben,crème dessert,petit suisse,gruyère,camembert, lait

Viandehachée,cre-vette,abats,sardine,thon,pou-let/dinde,saucis-son,poisson,viandebouillie,œufs,viandegrillée,viandefrittée,merguez

ras Sucrés Assaisonnements FéculentsAmande,huiled’olive,mayon-naise,olive,ara-chide,noix,beurre

Biscuit,jus defruit,choco-lat,crêpes,miel,boissongazeuse,Nutella,confi-ture,crèmeglacé,viennoi-serie,pâtisse-rie

Huile d’olive,mayonnaise,ketchup,harissa,moutarde

Riz,pain/galette,chips,poischiche,hambur-ger,cous-cous,frites,maïs,pizza,pommede terre,chekh-chou-kha,lentilles,fève,patealimen-taire,popcorn,

Page 7: Relation entre néophobie et préférences alimentaires et pratiques alimentaires maternelles

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