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Rentrée littéraire de septembre

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Cette année, 3 cafés littéraires vont vous permettre de découvrir nos coups de coeur, au fur et à mesure des parutions de septembre et d’octobre. Les deux premiers rendez-vous auront lieu les 24 septembre et 15 octobre à 10h30 à la médiathèque Anne Fontaine. Parallèlement à la remise des prix littéraires en novembre, nous vous présenterons une dernière sélection à la médiathèque Arthur Rimbaud le samedi 5 novembre à 10h30.

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Une première sélection parmi 650 romans !

C ette année, 3 cafés littéraires vont vous permettre de découvrir nos coups de cœur, au fur et à mesure des parutions de septembre et d’octobre.

Les deux premiers rendez-vous auront lieu les 24 septembre et 15 octobre à 10h30 à la médiathèque Anne Fontaine. Parallèlement à la remise des prix littéraires en novembre, nous vous présenterons une dernière sélection à la médiathèque Arthur Rimbaud le samedi 5 novembre à 10h30.

Comme à chaque rentrée, difficile de faire l’impasse sur les « incontournables » ! Trois titres tiennent le haut de l’affiche : un roman français, Les Souvenirs de David Foenkinos, l’auteur du célèbreLa Délicates-se et trois romans étrangers : Freedom de Jonathan Franzen, Une Femme fuyant l’annonce de David Grossman et 1Q84 de Haruki Murakami.

À côté de ces titres très médiatisés, nous avons choisi de vous faire découvrir les nouveaux opus d’auteurs confirmés tels Lydie Salvayre, Christian Oster, John Burnside et Delphine de Vigan, respectivement Prix Lire/Virgin et Prix du roman Fnac.

Lors de notre premier rendez-vous du 24 septembre, nous ferons un focus sur les romans intimistes ; beaucoup de romans abordent cette année le thème de la famille, souvent à travers le prisme des relations parents/enfants.

Enfin, découvrez de nouveaux talents : Michela Murgia, une jeune auteure sarde avec Accabadora, Maria Ernestam, jeune auteure suédoise d’un conte plein de douceur et de perversité intitulé Les Oreilles de Buster, et d’autres encore….

Bonne lecture et rendez-vous pour la prochaine sélection le 15 octobre !

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sélection 2011 les médiathèques d’Antony

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les incontournables p. 4

la presse en parle p. 6

notre blog en parle p. 9

au cœur de l’intime p. 10

nos découvertes p. 13

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Une femme fuyant l’annonce

David Grossman, Éditions du Seuil

Ora, séparée de son mari, attend la fin du service mili-taire de son fils Ofer. Le jour même, ce dernier se ré-engage pour vingt-huit jours. Ne supportant pas l’at-tente d’une possible mauvaise nouvelle, Ora quitte son domicile. Elle entreprend une randonnée en Galilée avec son ancien amant, Avram. Là, elle parle de son fils, revit des souvenirs.

David Grossman était en train d’écrire ce livre quand son fils Uri est mort à la guerre en 2006. Il aborde les thèmes de la guerre, de la torture (Avram a vécu la guerre des six jours)

David Grossman fait partie avec Amos Oz et Avraham B. Yehoshua du groupe d'intellectuels ayant fondé le mouvement La paix maintenant.

Lu par Monique

Les Souvenirs

David Foenkinos, Éditions Gallimard

Attention ! humour en maison de retraite !

Après La Délicatesse, grand succès de David Foenki-nos, nous voici au confluent des souvenirs de l’auteur avec ce nouveau roman. Souvenirs de son grand-père décédé, de sa grand-mère qui entre à regret dans une maison de retraite, de son enfance… Notre héros est un jeune écrivain en mal d’inspiration qui travaille comme veilleur de nuit dans un hôtel. Il découvre l’a-mour auprès de Louise, une jeune enseignante, et les tracas de la vie de couple lors du divorce de ses pa-rents après de longues années de mariage.

Large réflexion sur le rapport au temps, aux êtres et aux choses, ce titre nous plonge dans un monde rafraî-chissant et plein d’humour.

Lu par Alexandra sélection 2011 les médiathèques d’Antony

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Freedom

Jonathan Franzen, Éditions de l’Olivier

Le livre le plus attendu de cette rentrée 2011...

Comme son précédent opus Les corrections, ce roman est centré sur les splendeurs et misères d’une famille, et plus particulièrement sur le destin d’un trio amou-reux : Patty, ex-basketteuse prometteuse devenue l’é-pouse parfaite de Walter Berglund, modèle du chic ty-pe ; en le choisissant lui, elle a renié le meilleur ami de ce dernier, Richard, le musicien looser. Ces personna-ges cherchent à faire le bien, à construire un futur heu-reux… en vain. Sur fond de crise financière et politi-que, ce roman est le « portrait indélébile de notre temps ».

Patty, qui nous livre ses mémoires, parle d’elle à la troisième personne en se disant « autobiographe ». Franzen renonce ainsi au ton burlesque et tragicomi-que qui avait fait le succès des Corrections pour adop-ter un ton beaucoup plus neutre et très sérieux, hyper-réaliste, proche de la platitude. Et cela peut décevoir…

Lu par Sylvie

1Q84

Haruki Murakami, Éditions Belfond

D'interrogation en rebondissement, de flash-back en hésitation morale, d'épisode sexuel en scène de violen-ce, histoire des aventures et des amours d'Aomamé et de Tengo vécues d'avril à septembre 1984. A moins qu'il ne s'agisse de l'année 1Q84 dans un Japon paral-lèle ? Ou bien les deux à la fois ?

(Résumé de l’éditeur)

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Scintillation (Prix Lire/Virgin)

John Burnside, Éditions Métailié

Intraville, une presqu'île dans la pluie et le brouillard : une usine chimique désaffectée, empoisonnée et inter-dite, des parents endormis, inexistants, une adminis-tration fantomatique, des enfants livrés à eux-mêmes, un étrange homme papillon....

Bientôt, des enfants sont retrouvés assassinés. Les au-torités maquillent cela en disparitions inexpliquées. Un enfant de la cité, Léonard, va faire sa propre enquête.

Un conte dérangeant, mêlant onirisme et cruauté, ap-partenant à plusieurs genres (policier, fantastique, mé-taphysique, anticipation). Un conte apocalyptique, en-tre enfer et paradis, où l’on peut basculer de l’autre cô-té du miroir. Et enfin, un conte écrit dans une magnifi-que langue de poète…

Lu par Sylvie, Catherine, Laurence et Isabelle

Hymne

Lydie Salvayre, Éditions du Seuil

Par un matin d’août 1969 à Woodstock, devant un par-terre de jeunes gens épris de liberté et animés d’un ter-rible appétit de vivre, Jimi Hendrix monte sur scène et attaque The Star Spangled Banner à la guitare électri-que ; en fait d’Hymne américain, les sons se distordent brutalement, les notes grincent et montent au ciel, Hendrix fait entendre « la dissonance du monde », cel-le d’un monde désenchanté, d’un pays secoué par la guerre du Vietnam.

C’est le cri d’un artiste sincère et très doué qui expri-me son refus d’un monde violent par la violence de sa musique qui devient d’une beauté monstrueuse. Qua-rante ans après, Lydie Salvayre est toujours sous le

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choc de cette acte audacieux et revisite la légende hendrixienne passant des mots simples et touchants à un style lyrique qui traduit élégamment son admiration débordante pour l’artiste.

Lu par Dominique

So long, Luise

Céline Minard, Éditions Denoël

Une vieille dame indigne, richissime, auteure reconnue et tricheuse patentée, fait son testament. Récit d’amour notarial, entre menaces et imprécations, entre érudition et conte de fées, cette autobiographie fictive d’une femme peu commune est d’une inventivité phénomé-nale.

Entre souvenirs truculents ou éblouissants, vieux fran-çais, vocabulaire virtuose et parfois choquant, ce court roman foisonne de digressions. Attention à n’en pas perdre le fil !

Lu par Isabelle

Rouler

Christian Oster, Éditions de l’Olivier

Un jour, le narrateur décide de partir en voiture pour la campagne. Au fur et à mesure de sa route, il va faire des rencontres, vivre des situations inattendues. Il ne se passe pas grand chose dans ce livre mais l’écriture nous tient et puis parfois, dans le comportement du narrateur, on sent comme une étrange fraternité, on au-rait pu avoir la même réaction que lui quand il retrou-ve un ancien camarade de classe qui l’invite chez lui.

Né à Paris en 1949, Christian Oster a reçu le prix Mé-dicis en 1999 pour Mon grand appartement.

Lu par Monique

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Muse

Joseph O’Connor, Éditions Phébus

Ce roman irlandais relate les amours de l’écrivain John Millington Synge et de l’actrice Molly Algood . Ils se sont rencontrés sur les planches, à Dublin en 1907 lors de la création de la pièce la plus célèbre de l’écri-vain, Le Baladin du monde occidental. Molly a 19 ans, Synge en a 37, elle sait que c’est le grand Amour. Il est bizarre, nerveux, atteint de maladie, ses poèmes sont des hurlements de douleur, il l’appelle « mon en-chanteresse ». Leur relation sera très difficile et clan-destine.

L’auteur, ami de Colm Toibin, a pris toutes les libertés avec la biographie de Synge et de ses amis écrivains Yeats et Sean 0’Casey. Avec beaucoup d’habileté, il re-construit une histoire dramatique et sentimentale où les deux protagonistes s’attirent et se déchirent avec des mots issus de deux niveaux de langue très distincts car ils viennent de milieux que tout oppose. Un plaisir de lecture assuré !

Lu par Dominique

J’apprends l’hébreu

Denis Lachaud, Éditions Actes sud

Frédéric est un adolescent qui a vécu dans plusieurs pays. Il traverse une phase difficile où les mots se dé-robent. Il emménage à Tel-Aviv avec ses parents. L’ap-prentissage de l’hébreu et l’exploration du territoire qui l’entoure lui offrent de nouvelles perspectives.

Denis Lachaud revient sur ses thèmes favoris, l’identi-té, la famille. Il interroge aussi l’identité d’Israël.

Denis Lachaud est un homme de théâtre. Il a fondé la compagnie Téatralala. Il a publié son premier roman chez Actes sud en 1998 J’apprends l’allemand.

Lu par Monique

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Désolations

David Vann, Éditions Gallmeister

De l’impossibilité d’une île…

Après Sukkwan Island, voici Caribou Island, titre ori-ginal du dernier roman de David Vann traduit en Fran-ce sous le titre de Désolations.

Je n’avais personnellement pas aimé Sukkwan Island.Mais là, je dois dire que j’ai lu d’une traite ce roman qui nous parle de la solitude des êtres.

L’histoire se déroule en Alaska, dans une contrée assez isolée. On y vit surtout de la pêche. On suit plusieurs personnages, certains ont des liens familiaux, parfois distendus. Et puis il y a les rencontres du hasard, qui peuvent faire mal ou éclairer sur ce que l’on veut faire de notre vie.

On rencontre Irène et Gary, qui ont deux enfants, déjà des adultes. Rhoda, la fille qui a emménagé chez Jim, un dentiste. Le garçon, c’est Mark qui vit de la pêche et dont le style de vie n’est pas apprécié de son père. Et puis, il y a Carl et Monique, venus faire du touris-me. La tempête a ralenti la construction de la cabane que Gary et Irène souhaitent construite sur l’île Cari-bou, située en face de leur grande maison à l’embou-chure de la Kenai River. Ou plutôt, la cabane voulue par Gary, le mari impatient.

Trente ans qu’il aurait dû faire ça. Mais il y avait les enfants, il fallait travailler, gagner de l’argent. Des re-grets, il y en a dans ce roman. De l’espoir aussi. Celui d’une vie où tout est encore possible (…)

Lu par Barbara

Retrouvez l’intégralité de cette chronique sur

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U n thème récurrent dans cette rentrée littéraire : les relations filiales. Revenir sur l’histoire mé-connue de ses parents, affronter la mort d’une

mère, les erreurs d’un père ou la maladie d’un en-fant… Ces romans évitent avec brio le misérabilisme en jouant la carte de la subtilité et de la pudeur.

Ce que l’on peut lire dans l’air

Dinaw Mengestu, Éditions Albin Michel

Le deuxième roman de l’auteur américain d’origine éthiopienne, remarqué en 2007 pour Les belles choses que portent le ciel, est une magnifique fresque intime, sans fioriture, d’une pudeur et d’une vérité incroyable. A la mort de son père, éthiopien émigré aux Etats-Unis avant sa naissance, Jonas va partir à la quête de ses origines, quitte à remplir les vides par de la fiction. Il se reconstruit une identité, celle qu’il n’a jamais eu.

Ne vous imaginez pas un roman social sur l’immigra-tion, c’est bien plus que cela. Mengestu atteint l’uni-versel lorsqu’il nous parle des rapports parents-enfants, de la solitude, du deuil, de l’identité.

Lu par Sylvie

Rien ne s’oppose à la nuit (Prix du Roman

Fnac)

Delphine de Vigan, Éditions JC Lattès Auteure du succès No et moi, Delphine de Vigan nous livre ici le portrait poignant de sa mère, maniaco-dépressive, qui s’est suicidée à l’âge de 60 ans. Une plongée au cœur de la souffrance, mais aussi le magni-fique portrait d’une femme qui « voulait mourir vivan-te ».

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L’auteure ne tombe jamais dans le misérabilisme ou dans le trash et pour cause : ce roman est d’abord une réflexion sur l’écriture, une interrogation sur le fait d’arriver à dire la ou une vérité. C’est une mise en abî-me, un livre en train de s’écrire, à partir d’interviews, d’écrits, de souvenirs matériels et aussi de citations d’écrivains de l’autofiction tels Christine Angot, Lio-nel Duroy ou Gérard Garouste.

Lu par Sylvie et Marianne

Eux sur la photo (Premier roman)

Hélène Gestern, Éditions Arléa

Hélène, célibataire sans enfant, vit tant bien que mal la mort inexpliquée de Natalia, sa mère, disparue alors qu'elle n'avait que 3 ans. Suite au décès de son père, elle tombe par hasard sur une photo de groupe... Qui sont ces jeunes gens entourant l'absente ? Comme on jette une bouteille à la mer, elle fait passer une annon-ce dans le journal. Stéphane lui répond : il a reconnu son propre père.

Ce premier roman très réussi est la transcription des lettres qui déroulent peu à peu l'histoire des parents, héros d’un drame des temps anciens. L’auteure s'en-tend à merveille pour jouer avec Hélène et Stéphane. Secrets de famille, absurdités des conventions, retom-bées des époques de guerre, les deux quadragénaires encaissent, on n'est pas détective sans peine.

Le lecteur, quant à lui, se plaît, lui aussi, à guetter le facteur … On l'aura deviné, ce roman épistolaire se lit d'une traite.

Lu par Véronique de Culture et Bibliothèque pour

tous

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Et rester vivant

Jean-Philippe Blondel, Éditions Buchet Chastel

Jean-Philippe Blondel revient sur deux drames surve-nus à quelques années d’intervalle : la mort de sa mère et de son frère, puis celle de son père. Le constat qu’il en tire donne le ton du récit : « Ca n’arrive jamais, ce genre de choses. Même dans les romans. Il y a une li-

mite à l’indécence quand même. » Orphelin à 22 ans, le jeune homme entraîne ses deux meilleurs amis dans un voyage improvisé à travers l’Ouest américain où le but qu’il s’est fixé, Morro Bay, se trouve sans cesse re-poussé au gré des rencontres et de ses états d’âme, les-quels oscillent entre désespoir et nécessité de « rester vivant ».

On ne lâche pas ce roman qui nous émeut grâce à la justesse du ton et à la puissance d’évocation d’un style à la fois poétique et décapant.

Lu par Catherine

Sur le même thème, vous aimerez aussi…

La confusion des peines Laurence Tardieu, Éditions Stock

Laurence Tardieu dédie cette lettre d'amour à son père, condamné pour corruption en 2000, année où sa mère meurt. Afin de briser le silence, elle propose à cet homme pudique d'écrire un livre qui lui serait consa-cré. Il refuse. La romancière transgresse…

Pas d’inquiétude

Brigitte Giraud, Éditions Stock

Un homme, confronté à la maladie de son fils, est obli-gé de prendre un long congé pour s’occuper de lui. Contraint de devenir homme au foyer malgré lui, le père est déstabilisé. Quittant la sphère sociale, il s’in-terroge sur la valeur du don et de la solidarité.

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Les oreilles de Buster Maria Ernestam, Éditions Gaïa

"J'avais sept ans quand j'ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j'ai finalement mis mon projet à

exécution. " Une phrase coup de poing qui vous met tout de suite dans l'ambiance ! Eva, retraitée, nous li-vre ses souvenirs dans une atmosphère "conte au coin du feu", dans un petit village suédois. Un cadre en-chanteur pour nous dévoiler peu à peu les secrets d'une petite fille souffrant aux côtés d'une mère égoïste et fantasque. Il aura été question de dire l’inavouable aux oreilles de Buster, de rêver du roi de pique qui lui in-suffle sa noirceur, de cultiver des roses...

Laissez-vous emporter par les confidences nocturnes d'Eva, à la lumière de sa lampe de bureau, buvant un cognac. C'est délicieusement pervers...

Lu par Sylvie

Feu de camp

Julia Franck , Éditions Flammarion

Nelly Senff est passée à l’Ouest de Berlin, comme on disait en 1979. Le roman commence par son interroga-toire par la CIA, une fois le passage effectué. Elle a auprès d’elle ses deux enfants, un garçon et une fille. Si elle n’a jamais rien cédé à la Sécurité d’Etat à l’Est, elle ne se livre pas plus aux autorités de l’Ouest qui soupçonnent son compagnon défunt d’avoir été un agent double.

Désillusion et promiscuité pour cette femme scientifi-que obligée de vivre sans travail, en communauté, dans un camp de transit, avec un mur autour et de composer avec le climat de suspicion permanente éma-nant aussi bien des Services Secrets de l’Ouest que de la Stasi. Ce roman très bien écrit traduit parfaitement le trouble de cette période située dix ans avant la chute du Mur et l’effondrement du monde communiste.

Lu par Dominique

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Accabadora

Michela Murgia, Éditions du Seuil

Bonaria, vieille couturière stérile, a recueilli Maria, la quatrième fille de la famille Listru, comme le veut la tradition dans la Sardaigne rurale et pauvre. Cette der-nière lui donne une éducation très moderne pour l'épo-que, la faisant aller par exemple à l'école. Mais parfois, certaines nuits, la vieille femme s'absente. La petite fil-le va peu à peu découvrir le secret de la vieille fem-me....

Une écriture très sobre, tout en nuances, qui nous transporte dans la Sardaigne des années 50. On est avec ces villageois, sur le pas de leur porte ou éclairé à la lumière de la chandelle. On frôle les silhouettes fan-tomatiques des morts… Une belle histoire intimiste qui nous permet de découvrir une jeune auteure sarde.

Lu par Laurence, Marie-Pierre, Raphaël et Sylvie

Le pied mécanique

Joshua Ferris, Éditions Jean-Claude Lattès

L’auteur reprend les thèmes chers aux plumes améri-caines contemporaines tels McInerney ou Franzen qui peignent le déclin et l'échec de la classe dominante américaine… tout en renouvelant le genre, en l’abor-dant sous l’angle psychanalytique. Le narrateur, jeune avocat new-yorkais ambitieux, est atteint de marche compulsive. D'un instant à l'autre, il quitte tout, se dé-barrasse de la plupart de ses vêtements, et marche, marche, jusqu'à épuisement. Du jour au lendemain, son quotidien bascule. Ses attaches sociales et intimes vont se désintégrer.

Nous vivons ce thriller psychologique de l'intérieur, le narrateur tente en vain de lutter contre ce corps étran-ger. Une métaphore originale de l'inconscient névrosé américain.

Lu par Catherine, Thoéni et Sylvie sélection 2011 les médiathèques d’Antony

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La tristesse des anges

Jon Kalman Stefansson, Éditions Gallimard

Un facteur fait sa tournée, il est parfois le seul lien avec le reste du monde. Un gamin va être chargé de l’accompagner. Nous sommes en Islande et le prin-temps tarde à venir.

Entre conditions atmosphériques plus qu’abominables, misère des hommes, chagrins et deuils, ce roman dis-tille malgré tout tendresse et poésie. En deux phrases, nous grelottons, la neige nous étouffe et nous nous frottons les mains. De froid et d’enthousiasme !

Lu par Isabelle et Marianne

Vomito negro

Pavel Hak, Éditions Verdier

Dans une île des Caraïbes, un frère et une sœur ; le frè-re fait du business qui tourne mal, sa sœur est enlevée par un réseau de prostitution. On part dans les bas fonds de la capitale vers une clinique privée qui fait du trafic d’organes pour finir dans une brigade de sécurité très spéciale.

Avec cette trame, l’auteur nous entraîne dans un thril-ler qui nous montre les dessous de la mondialisation. C’est cru, dur, mais très percutant. Né en 1964 dans le sud de la Bohême, issu d’un milieu modeste, l’auteur s’installe en France où il étudie la philosophie à la Sor-bonne. Il écrit aussi pour le théâtre.

Lu par Monique

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Brut (Premier roman)

de Dalibor Frioux, Éditions du Seuil

Dans un monde où l’énergie est devenue rare, où le ba-ril de pétrole est à 310 dollars, la Norvège est un royaume privilégié. Pour compenser cette richesse, la Norvège décide de faire des placements éthiques. Les élections approchent et remettent en question cela. Un philosophe, président de la commission éthique, un fi-nancier et un ancien mannequin sont les protagonistes de cette fable qui aborde tous les thèmes d’actualité, la pénurie d’énergie, la finance, la politique.

Ce premier roman se lit comme un thriller malgré quelques faiblesses stylistiques.

Dalibor Frioux a 41 ans. Ancien élève de l'Ecole nor-male supérieure, il enseigne la philosophie.

Lu par Monique et Isabelle

Oliver VII

Antal Szerb, Éditions Viviane Hamy

Avec le royaume d’Alturie qui est en très mauvaise posture financière, le jeune roi Oliver VII n’a pas très envie d’assumer les charges induites par son rang. Sa solution pour éviter les ennuis va se révéler plutôt ori-ginale… Les personnages courent, les portes claquent, on se croirait chez Pirandello ou Shakespeare. Le der-nier roman d’Antal Szerb, auteur hongrois d’origine juive, battu à mort au camp de Balf en 1945, est enfin traduit en français.

Ce court roman, mêlant beau style et érudition, a mê-me certains échos dans notre actualité.

Lu par Isabelle

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La répétition (Premier roman)

Eleanor Catton, Éditions Denoël & d’ailleurs

L’Institut d’Art Dramatique va s’emparer d’un scanda-le dans le lycée de filles d’à côté : une élève aurait eu des relations coupables avec un professeur. Une année de transformations dans la vie de jeunes gens, entre ré-alité et fiction.

Découpées magistralement, les scènes nous permettent de plonger au cœur des émotions de personnages ex-trêmement bien construits. Un premier roman passion-nant d’une jeune Néo-Zélandaise qui promet !

Lu par Isabelle

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et, prochainement lors de café littéraire

du 15 octobre….

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Limonov d'Emmanuel Carrère

L'art français de la guerre d'Alexis Jenni

Des vies d'oiseau de Véronique Ovaldé (…)

Le Turquetto de Metin Arditi

Le système Victoria d’Eric Reinhardt

L’accordeur de silences de Mia Couto

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