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CHU Réseau www.reseau-chu.org Edito La juste valeur des CHU En 2006, l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie fixé à 3,44% par le Parlement doit être respecté mais les besoins des hôpitaux sont estimés à 4,32% ! Sous finan- cement pour les uns, contrainte nécessaire pour les autres. Ce débat soulève une question de fond : Comment évaluer le retour sur inves- tissement des sommes allouées aux CHU ? A leur production ? 3,15 millions de personnes accueillies dans les services d’urgences, 2,2 millions de personnes hospitalisées en court séjour et 1,4 million durant moins de 24 heures. A leur qualité ? 27 CHU sont accrédités - en totalité ou en partie - et un, déjà certifié. Ou encore à leur contribution au progrès scientifique ? Les 1 000 protocoles de recherche menés chaque année dans leurs laboratoires génèrent des dizaines d’innovations thérapeu- tiques. Ou bien à l'enseignement dispensé ? Les 9 406 médecins-enseignants forment chaque année 25 000 étudiants en médecine et les 276 écoles spécialisées accueillent autant de personnels hospitaliers. Qu’en est-il de leur gestion ? En 2004, les 20 milliards d’euros de budget et 90 millions d’eu- ros de déficit, ont financé 12 milliards d’euros de charges de personnels - 270 000 emplois dont 40 000 médecins, 7 milliards d’euros de dépenses hôtelières, pharmaceutiques et financières et 2,7 milliards d’euros d’investis- sement ; sommes directement réinjectées dans l’économie. Et de l’ampleur de leur restructuration ? 7 000 lits supprimés en 4 ans Quant à l'optimisation de leurs ressources ? Le livre blanc répond à cette exigence (voir p 3)… Ces données suffisent-elles à apprécier l’ap- port des CHU ? Ne faudrait-il pas aussi parler du nombre d’années d’espérance de vie conquises sur la maladie ? Des valeurs promues par leurs équipes ? Pour bien comprendre leur rôle et place, risquons-nous à imaginer une société sans les CHU : un PIB en nette régression, la perte du savoir médical et surtout plus aucun soin de recours pour le malade. Marie-Georges Fayn Directrice de la publication Comité de rédaction Président Guy Vallet, Directeur Général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille Membres Anne Boiteux, directeur des rédactions internes des revues Masson Nicolas Brun, Chargé de mission à l'Union Nationale des Associations Familiales Dr Stefan Darmoni, Webmaster du CHU de Rouen Dr Patrick Guillot, Directeur Général du CHR de Metz-Thionville Alain Hériaud, Directeur Général du CHU de Bordeaux Hélène Quancard Miel, Déléguée à la Communication du CHU de Bordeaux Marie-Claude Sudre, Déléguée à la Communication du CHU de Toulouse. Réseau CHU Domaine de Bellevue - 36290 Saint-Michel-Brenne Tél : 02 54 38 06 59 - [email protected] - www.reseau-chu.org n° 21 ISSN 1285-4018 - Mai 2006 - semestriel A télécharger sur www.reseau-chu.org

RESEAU CHU n° 21

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�Edito �La juste valeur des CHU

En 2006, l’Objectif national de dépensesd’assurance maladie fixé à 3,44% par leParlement doit être respecté mais les besoinsdes hôpitaux sont estimés à 4,32% ! Sous finan-cement pour les uns, contrainte nécessaire pourles autres. Ce débat soulève une question defond : Comment évaluer le retour sur inves-tissement des sommes allouées aux CHU ?

A leur production ? 3,15 millions de personnesaccueillies dans les services d’urgences, 2,2millions de personnes hospitalisées en courtséjour et 1,4 million durant moins de 24 heures.

A leur qualité ? 27 CHU sont accrédités - entotalité ou en partie - et un, déjà certifié.

Ou encore à leur contribution au progrèsscientifique ? Les 1 000 protocoles de recherchemenés chaque année dans leurs laboratoiresgénèrent des dizaines d’innovations thérapeu-tiques.

Ou bien à l'enseignement dispensé ? Les9 406 médecins-enseignants forment chaqueannée 25 000 étudiants en médecine et les276 écoles spécialisées accueillent autant depersonnels hospitaliers.

Qu’en est-il de leur gestion ? En 2004, les 20milliards d’euros de budget et 90 millions d’eu-ros de déficit, ont financé 12 milliards d’eurosde charges de personnels - 270 000 emploisdont 40 000 médecins, 7 milliards d’euros dedépenses hôtelières, pharmaceutiques etfinancières et 2,7 milliards d’euros d’investis-sement ; sommes directement réinjectéesdans l’économie.

Et de l’ampleur de leur restructuration ? 7 000lits supprimés en 4 ans

Quant à l'optimisation de leurs ressources ?Le livre blanc répond à cette exigence (voir p 3)…

Ces données suffisent-elles à apprécier l’ap-port des CHU ? Ne faudrait-il pas aussi parlerdu nombre d’années d’espérance de vieconquises sur la maladie ? Des valeurspromues par leurs équipes ?

Pour bien comprendre leur rôle et place,risquons-nous à imaginer une société sans lesCHU : un PIB en nette régression, la perte dusavoir médical et surtout plus aucun soin derecours pour le malade.

Marie-Georges Fayn Directrice de la publication

Comité de rédaction

Président Guy Vallet, Directeur Général de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille

Membres Anne Boiteux, directeur des rédactions internes des revues MassonNicolas Brun, Chargé de mission à l'Union Nationale des Associations FamilialesDr Stefan Darmoni, Webmaster du CHU de Rouen Dr Patrick Guillot, Directeur Général du CHR de Metz-ThionvilleAlain Hériaud, Directeur Général du CHU de BordeauxHélène Quancard Miel, Déléguée à la Communication du CHU de BordeauxMarie-Claude Sudre, Déléguée à la Communication du CHU de Toulouse.

Réseau CHUDomaine de Bellevue - 36290 Saint-Michel-BrenneTél : 02 54 38 06 59 - [email protected] - www.reseau-chu.org

n° 21

ISSN 1285-4018 - Mai 2006 - semestriel

A télécharger sur www.reseau-chu.org

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�Réseau CHU - Mai 06

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�� SociétéAccessibilité /handicap p. 4Une charte pour un hôpital accessible à tous Montpellier

Prévention-information p. 4-5Médecins des Ondes NantesPasseport santé Nice

Ethique p. 5Un espace éthique en Bretagne Occidentale Brest

� Médecine et progrès

Innovation p. 6-9Greffe partielle de visage, première mondiale Amiens,LyonCardio. 1ère implantation d'un cœur artificiel CaenVasculaire. Artérite des membres inférieurs LilleChir. pédiatrique. Séparation réussie de jumeaux joints MarseilleGériatrie.Compréhension de la Maladie d'Alzheimer RouenRadiochirurgie stéréotaxique, 1er centre européen Toulouse

Recherche p. 9-11La recherche clinique a le vent en poupe BrestCardio. L’insuffisance coronarienne au cœur de la recherche DijonNouveau CIC en biothérapie MontpellierCardio. Redonner vie à un cœur qui ne bat plus NancyLa recherche : enjeu capital ReimsUn laboratoire de sécurité L3 Saint-Etienne

Equipements High Tech p. 12-16Uro. Un Ablatherm partagé entre Bordeaux, Limoges, ToulouseUro. Un Ablatherm aux Antilles Pointe-à-PitreHépato. Le Fibroscan, pour les maladies du foie Clermont-Ferrand2e IRM Clermont-FerrandNouvel IRM et projet : « L'homme en mouvement » Grenoble1er IRM thoraco-cardio-vasculaire LilleOphtalmo. Un appareil de tomographie à cohérence optique Limoges Cardio. 1er scanner 64 barrettes PoitiersIRM3 Tesla Reims

Chronique médicale p. 17

Pneumo. 3ème poumon Fort-de-FranceSida. 10 ans de lutte contre le VIH MarseilleDyslexie : l'action du Réseau Dys 45 OrléansObésité : 11 centres de référence ParisGénétique. Centre de référence anomalies

du développement embryonnaire RennesOphtalmo. Greffe de membrane amniotique Saint-EtienneLa psychiatrie entre dans une nouvelle ère Pointe-à-Pitre

� Management

Projet d’établissement p. 203ème projet 2005-2010 voté par le CA Lyon

Ressources humaines p. 20800 contrats aidés Paris

Nouveaux CHRU p. 21Le futur hôpital innove à plus d’un titre Metz-ThionvilleUn nouvel hôpital Orléans

Nouvelles structures p. 22-25Regroupement biologie et recherche AngersPlateau technique de biologie DijonMaison de la femme, de la mère et de l’enfant Fort-de-FranceInstitut des neurosciences GrenobleCentre Simone Veil NantesL'ensemble urgences - pôle biologie Poitiers

Partenariats p. 26Première convention de services avec le Trésor Public BordeauxFrance Télécom et le CHU Nice

Qualité - Accréditation p. 27Premier CHU certifié et au meilleur niveau Angers La stérilisation centrale primée ! RouenAccréditation : 5 points forts StrasbourgInfections nosocomiales : Note A Toulouse

Systèmes d’information p. 29Passer commande sur informatique AmiensDes logiciels s'invitent dans toutes les activités Rennes

International p. 30Nouvelle visite de la délégation chinoise Nancy

�indexthématique �Conférence des Directeurs Généraux de CHRU 3

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�Conférence des

Directeurs Généraux�

Les performances des géants de la santé

Le livre blanc 2006 des CHU détaille lesperformances en matière de gestion desacteurs de santé de premier plan quesont les 31 centres hospitaliers régio-naux et universitaires. Principaux éta-blissements de soins français, ils repré-sentent le tiers de l’hospitalisationpublique et près du quart de l’ensemblede l’hospitalisation française.

On connaît déjà les instances nationalesde leurs responsables : conférences desdirecteurs généraux de CHU, conférencedes présidents de CME, conférence desdoyens de faculté de médecine, on dé-couvre aujourd’hui la force de leur union.Nouvelle gouvernance rendue indispen-sable pour relever les défis de l’amélio-ration de la qualité, de l’efficience et del’optimisation des ressources.

Des outils de travail collaboratifspour une stratégie de groupe

Etre performant dans son coin s’avèreinsuffisant. Désormais les CHUmènent en commun des actionsinnovantes et développent desoutils de pilotage stratégiques etopérationnels. Leur démarcherespecte les étapes suivantes :expérimentation de nouveauxmodèles à l’échelle d’un site oud’un nombre limité d’établisse-ments, évaluation des résultatspuis définition du processus leplus pertinent et enfin diffusion àtous les hôpitaux universitairesdans la perspective d’une harmoni-sation nationale.

La plateforme achats : achats-chu.com, site unique de dématéria-lisation du processus d’approvi-sionnement, est l’application laplus avancée de l’efficacité de leurcollaboration. Déployée fin 2004pour 27 établissements, la plate-forme gère le dépôt, l’enregistre-ment électronique des offres et lanotification des marchés aux fournis-seurs. Les achats ont été répartis enquatre grands domaines : médica-ments, dispositifs médicaux, hôtellerieet fournitures de bureaux. De l’appeld’offres au paiement, le système garan-tit la transparence et la traçabilité. Unpilotage précis évite les ressaisies et lesintermédiaires ; les gains dégagés sontréorientés au profit des activités de soins.A terme, il est prévu d’adjoindre unmodule d’enchères électroniques.

La transparence des coûts

Pour mutualiser leur gestion et compa-rer les coûts, les CHU déploient dessystèmes d’information fournissant descomptes de résultat par pôle. Ainsi, ilest possible de connaître et d’anticiperla production médicale et ses prix derevient, d’organiser les flux en tenantcompte de l’ensemble des contraintes.Ces précieux enseignements de bench-marking aident à situer les performan-ces médico-économiques des équipes.Déterminés à aller jusqu’au bout de lalogique, les responsables envisagentla publication d’un rapport annuel dela performance. D’autres secteurs sontconcernés.

Plusieurs bases de données sontd’ores et déjà disponibles : la basedes coûts par Groupe Homogène deMalades (GHM) où sont réunis, selonle modèle de l’Etude Nationale desCoûts, les coûts cliniques, médico-techniques, de logistique médicale, lescoûts généraux et de structure.

La base de données du Programmede Médicalisation du Système d’Infor-mation (PMSI) centralise les case-mixde tous les hôpitaux universitaires.Composée de 4 234 760 séjours en 2004,elle offre un panel représentatif del’activité médicale en nombre de séjourset en durée par GHM. Elle permet laréalisation d’études spécifiques encancérologie ou en pédiatrie. Ces outilssuivent l’évolution de la T2A et de laréforme budgétaire et comptable.

De nombreuses expérimentations en cours

Actuellement, les CHU conçoivent unebase de données dédiée aux projets d'in-vestissement où sont répertoriées lestypologies des espaces par grands domai-nes fonctionnels.

L’espace hospitalier est divisé en 7 pôlesqui sont autant de grands domaines fonc-tionnels : hébergements, plateau tech-nique, ambulatoire et urgences, logistiquemédicale, tertiaire, logistique non médica-le, circulations générales. Ces pôles sonteux-mêmes subdivisés. Par exemple :pôle hébergement, secteur fonctionnel1 hospitalisation traditionnelle, secteurfonctionnel 2 hospitalisation soins inten-sifs, sous-secteur fonctionnel 2.1 soinsintensifs, sous-secteur fonctionnel 2.2réanimation.

Cette typologie aide à mesurer et à com-parer les composants techniques et spa-tiaux ainsi que les coûts des opérations.

Autres applications innovantes : la comp-tabilité par activité à Strasbourg, l’ana-

lyse des prestations médicales aumoyen d’indicateurs d’activitéd’hospitalisation, de recettes et decoûts à Poitiers, la base de donnéestravaux de recherche des soi-gnants à Bordeaux, le logicieldédié au recensement, à l'évalua-tion et la valorisation des publica-tions scientifiques à Lille, la base dedonnées des compétences et desparcours professionnels des cadresà Paris, la charte d’accompagne-ment social à Lyon, la politique d’in-téressement à Rennes et à Lyon, lesinstituts de recherche et de soins àNantes…

Désormais, les CHU détiennent lesclés de l’excellence en manage-ment. S’appuyant sur la dynamiquedu partage des connaissances, ilsont su, en très peu d’années, évo-luer et se restructurer en retenantles solutions les plus performantes.

Les maîtres-mots sont anticipation col-lective, transferts de savoirs, sélectionen commun des pratiques les plus effi-cientes, conception de modèles-typesd’organisation, élaboration de référen-tiels ou de portails nationaux…

Dans le livre blanc 2006, nombreux sontles exemples qui attestent la capacité desCHU à progresser. Il est important de lespromouvoir.

Marie-Georges Fayn

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MontpellierUne charte pour un hôpitalaccessible à tous

L'accueil de tous les publics dans lesmeilleures conditions est une préoc-cupation constante des établisse-ments de santé. Pour faire vivre cegrand principe, le 23 janvier 2006, leCHRU de Montpellier et l'Institut StPierre de Palavas-les-Flots ont signéavec l'association des IngénieursHospitaliers de France la charte « unhôpital accessible à tous », en présen-ce de Monsieur Philippe BAS, Ministredélégué à la Sécurité Sociale, auxPersonnes Agées, aux PersonnesHandicapées et à la Famille. Parmi lesmesures préconisées, on retiendra ladésignation d'un référent accessibilitéau sein de l'équipe technique, pourchaque projet de travaux neufs, laconcertation avec les associations d'ai-de aux personnes handicapées, lacréation à l'accueil d'un registre dedoléances « accessibilité », le lance-ment d'un programme annuel de tra-vaux pour améliorer l'accessibilité etenfin l'affichage de la charte dans lehall d'accueil.

Un hôpitl accessible à TOUS dans unesociété qui promeut l'égalité desdroits et des chances

Le 11 février 2005, une nouvelle loi surle handicap, intitulée loi pour l'égalitédes droits et des chances, la participa-tion et la citoyenneté des PersonnesHandicapées, a vu le jour. Il est explici-tement demandé aux établissementsrecevant du public de se mettre enconformité avec des règles de construc-tion et d'aménagement sur l'accessibili-té, dans les 10 années à venir. « Lesarchitectes et ingénieurs de l'associa-tion des Ingénieurs Hospitaliers deFrance ne pouvaient qu'apporter leurconcours à ce grand élan citoyen et desolidarité. » déclare Daniel Briand, Vice-Président de l’association.

L'hôpital montrera ainsi l'exemple. Sadétermination sera affichée dans un soucid'accueil, de confort et de sécurité desmalades hospitalisés et des personnels.

Rédigée par l'association des IngénieursHospitaliers de France, cette charte estparrainée par le Professeur JacquesDomergue, chirurgien au CHRU deMontpellier. Le CHRU de Montpellier etl'Institut St Pierre de Palavas-les-Flotssont les deux premiers hôpitaux à signercette charte. D'autres établissements ontexprimé leur souhait de s'engager, et derejoindre ainsi ce grand élan national.

Les signataires de la charte engagerontleurs établissements sur les pointssuivants

1. Respecter et faire respecter la loi surles principes d'accessibilité.

2. Désigner dans l'équipe technique unréférent, véritable spécialiste desnormes techniques d'accessibilité,chargé des dossiers, travaillant encollaboration avec les institutionscompétentes. Il sera l'interlocuteurprivilégié des associations, et duCHSCT de l'établissement.

3. Organiser une formation continue surla réglementation relative à l'accessi-bilité, pour les personnels techniquesintervenants sur les opérations detravaux neufs ou de rénovation.

4. Consulter pour chaque projet de tra-vaux neufs ou de grande restructu-ration, de la conception à la réception,les associations d'aide aux personneshandicapées.

5. Ouvrir à l'accueil de l'hôpital unregistre de doléances « accessibilité »à disposition de Tous pour informerla direction technique immobilière etle chef d'établissement de tout pro-blème d'accessibilité.

6. Elaborer un programme annuel detravaux pour améliorer l'accessibilitéà l'hôpital.

7. Pour marquer la volonté d'améliorerl'accessibilité à l'hôpital, cette chartesera affichée à la vue du Public dansle hall de réception.

NantesMédecins des Ondes

Pace qu'un usager bien informé estun patient acteur de sa santé, le CHUde Nantes et France Bleue ont lancéune nouvelle émission « C'est bon àsavoir ! ». Du lundi au vendredi de 10hà 11h, les médecins du CHU viennent à laradio expliquer les messages de préven-tion, écouter et orienter les auditeurs...bref échanger autour d'un problème desanté publique. Soigner, c'est aussi infor-mer et dialoguer. Durant une heure, cha-cun peut témoigner de son expérience,confier ses inquiétudes à un expertattentif qui sera de bon conseil.

Lancée en septembre dernier, l'émis-sion rencontre un vif succès carcomme le souligne Xavier Simon, jour-naliste « C'est bon à savoir » est unlieu d'expression libre, basée sur l'é-change. Santé au quotidien, conseilspratiques, prévention et sensibilisationsont au cœur de cette émission qui seveut sans compromission.». Succèségalement reconnu auprès des profes-sionnels. « L'émission permet de fairepasser des messages forts. » confie lePr Olivier Bouchot, responsable de laclinique urologique, venu sensibiliserles auditeurs au dépistage du cancerde la prostate. « Intéressante, vivante,humaine » appuie le Pr Roger Robert,chef de service de neuro-traumatolo-gie, qui a débattu sur la souffrance dunerf pudendal.

C'est bon à savoir du lundi au vendredide 10h à 11h

Radio France Bleue Loire Océan émetsur 101.8 FM en Loire-Atlantique etVendée. La radio compte 125 000 audi-teurs par jour.

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➔ Accessibilité ➔ Prévention-Information

Médecins des Ondes Nantes

Sécurité et santédu voyageur Nice

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Programme fin mai/début juin 2006

24 mai Le diabète, Pr Bernard Charbonnel,chef de service de la clinique d'endocri-nologie

15 juin Les MST, Dr Brigitte Milpied,centre d'informations et de soins del'immunodéficience humaine

21 juin L'infarctus du myocarde,Dr Vincent Probst, clinique cardiologiqueet des maladies vasculaires

22 juin Don d’organes, Dr Michel Videcoq,anesthésie réanimation chirurgicale,Catherine Le Normand, coordinatriceprélèvement organes et tissus

23 juin L'hypertension artérielle, Dr Jean-Marc Langlard, clinique cardiologique etdes maladies vasculaires

26 juin La rétinopathie liée au diabète,Pr Michel Weber, chef de service declinique d'ophtalmologie

NicePasseport santé

Le Centre Hospitalier Universitaire deNice, à travers son pôle InnovationTechnologique, le département Health-care and LifeSciences d'IBM et une équiped'étudiants de l'école Polytech Sophia-Antipolis s'associent pour développer leprojet ETHER - Electronic Health TravelerRecord, une solution innovante permet-tant au voyageur de mieux gérer sa santéà l'étranger.

Diminuer les risques sanitaires avant,pendant et après le voyage.

Trousse médicale idéale pour le voyage,indications des traitements préventifs etdes vaccinations nécessaires avant ledépart, export des structures sanitaireset des numéros d'urgence de la régionvisitée sur son téléphone portable,export d'outils permettant de faciliter ledialogue avec un professionnel de santéà l'étranger (traduction dans la languedu pays visité du nom des médicamentsque le voyageur est susceptible d'utili-ser), remise d'un passeport santé repre-nant les informations vitales du dossiermédical du voyageur afin de faciliter uneprise en charge en urgence à l'étranger...

Les précautions sanitaires sont adap-tées au voyage et au profil médical dela personne.

Au départ et à l’arrivéeCe service sera proposé aux clientsdes agences de voyage pilotes desAlpes-Maritimes.

A l’arrivée, un centre Info-Santé au seinde l'aéroport Nice Côte d'Azur offrira lamême prestation aux touristes venant del’étranger.

Une équipe de 3 étudiants encadrés parles professionnels de santé du CHU deNice et les équipes d'IBM travaillentactuellement au développement d'unprototype, livrable en Septembre 2006,qui présentera sous forme de scénariosconcrets les applications permises parla solution ETHER.

Cette offre s'inscrit dans la dynamiqueEuropéenne de développement de lasanté en ligne, sous la forme d'un servi-ce à valeur ajoutée construit autour desfuturs Dossiers Médicaux Electroniquesdes citoyens Européens (En France, leprojet de Dossier Médical Personnel).

BrestUn espace éthique en BretagneOccidentale4ème espace éthique français aprèsceux de l’Assistance Publique-Hôpitauxde Paris, de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille et du CHUd’Amiens, l’espace éthique de Bretagneoccidentale a été inauguré le 3 novemb-re 2005 par le Professeur Jean-FrançoisMATTEI.

Né d’une convention hospitalo-univer-sitaire passée entre le CHU de Brest etla Faculté de Médecine et des Sciencesde la Santé de l’Université de BretagneOccidentale (UBO), cet espace prolongeles actions menées en parallèle par cesdeux institutions.

Le CHU disposait déjà d’un comité d’é-thique, d’un bureau et d’une commissionqualité, d’un comité de recherche cli-nique, d’un comité consultatif de protec-tion des personnes dans la recherchebiomédicale. De son côté, la Faculté deMédecine et des Sciences de la Santé del’Université de Bretagne Occidentaleproposait un diplôme d’université« Ethique et subjectivité » élaboré par

son Département de sciences humaineset sociales. La faculté possédait égale-ment une équipe de recherche reconnuepar le conseil scientifique de l’UBO« Ethique, professionnalisme et santé ».

L’Espace d’Ethique de Bretagne Occi-dentale est ouvert à tous les profession-nels de santé de Bretagne Occidentale,quels que soient leur statut et leurmode d’exercice. Il associe des philoso-phes, des psychologues, des juristes,des sociologues et des anthropologuesdans un esprit d’ouverture transdisci-plinaire. Il a pour mission de faire pro-gresser la réflexion éthique, de sensibi-liser les personnels de santé à cet enjeu,par le biais de la formation et l’organisa-tion de débats, et d’ancrer cette réflexiondans les pratiques professionnelles.

Un centre de ressources sera constituéen soutien des démarches engagéessur les sujets relevant de la bioéthique,de l’évolution des pratiques, des droitsdes patients et de la position des per-sonnes dans le système de santé (écou-te, information, prise en charge, accom-pagnement…). Il pourra également par-ticiper à l’information du grand public surles aspects éthiques des débats de santé.

L’espace éthique de Bretagne Occidentaleest co-dirigé par le Président du comitéd’éthique du CHU, le Professeur J-M. BOLES,Chef du Service de Réanimation médicaleet Urgences médicales, et par le Directeurdu Département de sciences humaineset sociales de la faculté de Médecine et desSciences de la Santé, Madame D. LEBOUL,psychologue clinicienne.

L’Espace Ethique de Bretagne occidentaleconstitue une application concrète dela récente loi bioéthique du 6 août 2004qui prévoit la création de lieux deréflexion éthique au niveau régional etinterrégional.

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➔ Ethique

Radio France Bleue Loire Océan

Emission : « Bon à savoir »

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� ➔Médecineet progrès

Amiens-LyonPremière mondiale : greffepartielle du visageDimanche 27 novembre 05, pour la pre-mière fois au monde, une femme de 38ans, mère de deux enfants, gravementdéfigurée après la morsure d’un chienau mois de mai dernier, a bénéficiéd’une greffe partielle du visage (trian-gle nez-lèvres-menton).

L’intervention qui a duré près de 15heures, a été réalisée au CHU d’Amienspar le Pr Bernard Devauchelle. Cetexploit est l’œuvre d’une collaborationexemplaire entre le CHU d’Amiens etles Hospices Civils de Lyon, les équipeschirurgicales et de coordination de pré-lèvement et l’Agence de laBiomédecine.

« La patiente a vu son visage lundimatin et nous a remerciés » a déclaré lePr Bernard Devauchelle. La morsureavait entraîné la perte complète deslèvres, du menton et de la pointe du nezavec des conséquences fonctionnellesimportantes en matière d’élocution etde mastication.

Aujourd’hui, la patiente mange, boit etparle clairement, elle a récupéré samobilité d’entraînement et sa mobilité

musculaire mais il faudra attendre 4 à 6mois pour qu’elle retrouve sa sensibilité.

Sans la greffe, la patiente aurait dû subirau moins cinq opérations pour un mau-vais résultat fonctionnel. L’allogreffe detissu composite est apparue comme letraitement le plus approprié. Pour facili-ter la prévention du rejet, les équipes detransplantation ont associé une greffede moelle osseuse de la donneuse autraitement immunosuppresseur.

Les équipes des Pr Jean-MichelDubernard et Michallet assurent le suiviimmunologique de la personne grefféeau CHU de Lyon, à l’hôpital EdouardHerriot. Si le succès de la greffe seconfirme, de telles opérations pourraientse renouveler a conclu le Pr Dubernardqui a annoncé le lancement d’un pro-gramme hospitalier de recherche cli-nique conjoint aux CHU de Lyon etd’Amiens pour développer cette tech-nique. Cette technique pourrait changerla vie des malades défigurés par degraves brûlures ou par des traumatis-mes balistiques.

Dès la prise en charge de la patiente enmai dernier, le CHU d’Amiens avaitentamé une démarche de protocolisationpour situation d’exception auprès del’Agence de la Biomédecine. Cette inter-vention entre dans le cadre de l’avisrendu en février 2004 par le ComitéConsultatif National d’Ethique. Ont éga-lement été consultés l’Agence françaisede sécurité sanitaire, l’espace éthique duCHU d’Amiens et le comité de protectiondes personnes de Picardie.

Enfin, il est également important desaluer l’acte de générosité de la famillede la donneuse et le travail des équipesde prélèvement qui ont recueilli sonaccord et ont prélevé le greffon durantplus de 5 heures.

La patiente prend la parole

Le 6 février, lors d’une conférence depresse organisée au CHU d’Amiens, lepublic découvre le nouveau visage et lavoix de la première femme ayant béné-ficié d’une greffe lèvres-nez-menton.

La patiente a accepté la stratégie théra-peutique (déroulement de l’intervention,des suites opératoires et du traitementanti-rejet) et compris les risques inhé-rents à l’acte chirurgical et au traitementimmunosuppresseur. Elle s’est engagéeà suivre le traitement tant sur le planmédical que psychologique. Totalementimpliquée, elle a pu, au fil des mois, sefaire à l’idée d’un recours au transplant.Ce cheminement n’a jamais remis encause sa conviction.

La conférence de presse organisée parle CHU d’Amiens, en présence deséquipes médicales d’Amiens et de Lyon,a permis de dresser un bilan de santésatisfaisant plus de deux mois aprèsl’intervention. Surtout, elle met fin auharcèlement médiatique subi par lapatiente et sa famille.

Voici l’intégralité de son discours « Bonjour à tous,Je ne me suis jamais exprimée enpublic et cela me parait très difficile.Mais j’ai besoin de dire certaines choses.Tout d’abord, je remercie toute l’équipemédicale et tout le personnel de l’hôpitald’Amiens qui se sont occupés de moidepuis le début. Comme vous le savez,au mois de juin, quand je suis arrivée àl’hôpital, j’étais défigurée….En effet le 27 mai, après une semainetrès perturbante, avec beaucoup de sou-cis personnels, j’ai pris des médicamentspour oublier… Ensuite J’ai fait un malaiseet je suis tombée par terre contre unmeuble. Quand je me suis réveillée, j’aiessayé d’allumer une cigarette et je necomprenais pas pourquoi elle ne tenaitpas entre mes lèvres….c’est là que j’ai vula mare de sang et le chien à côté !Je suis allée me voir dans la glace, et là,je ne pouvais croire à ce que je voyais,c’était trop horrible……

InnovationRechercheEquipements High TechChronique médicale

➔ InnovationGreffe partielle du visage, première mondiale Amiens-Lyon

Implantation d’un cœur artificiel :première en France Caen

Artérite des membres inférieurs Lille

Séparation réusssie de jumeauxjoints Marseille

Compréhension de la Maladied’Alzheimer Rouen

Radiochirurgie stereotaxique,1er centre européen Toulouse

Pour plus d’information, se reporterau dossier de pressehttp://www.chulyon.fr/internet/actu/brv11335106120.htm

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Depuis ce jour-là, ma vie a changé …A l’hôpital, pendant un mois et demi, je nesuis pas sortie de ma chambre, j’avaispeur du regard des autres. Je ne pouvaisplus manger normalement, je devaismanger mouliné car je ne pouvais plusouvrir la bouche que de 3 millimètres.A force d’exercices, de kiné et de séan-ces d’endermologie, je suis arrivée à uneouverture de 1,9 centimètre juste avantl’opération.Petit à petit, les infirmières et les méde-cins m’ont expliqué leur projet de gref-fe et m’ont redonné confiance en moi ;j’ai même réussi à rentrer chez moi.Finalement le plus pénible était d’atten-dre sans connaître le jour de l’opération…Car tous les jours, je devais affronter leregard des gens et leurs réflexions, toutçà parce que je portais un masqueJe comprends à présent toutes les per-sonnes qui ont un handicap quel qu’ilsoit. J’espère aussi que mon opérationpourra aider certaines personnes, bles-sées comme moi, à revivre.Depuis le jour de l’opération, j’ai unvisage, comme tout le monde……..Maintenant, je peux ouvrir la bouche etmanger, depuis peu je sens mes lèvres,mon nez et ma bouche. Bien sûr, je doiscontinuer à faire beaucoup de kiné et detravail personnel pour réactiver tous lesmuscles, et surtout continuer à prendrele traitement immunosuppresseur.Cela a été très difficile de partir à Lyontrois jours après l’opération, mais touts’est très bien passé. J’ai été très bienaccueillie, très bien suivie .C’était parfoislong mais je n’ai finalement jamaissouffert. Je remercie aussi toute l’équipede Lyon.Dès ma sortie, je compte reprendre mavie de famille et par la suite une activitéprofessionnelle. En fait, je veux reprend-re une vie normale.Je voulais aussi dire que rien n’aurait étépossible si il n’y avait pas eu le don. Jetiens vraiment à rendre hommage à cettefamille et m’excuser du harcèlementqu’elle a subi suite à cette première.Malgré son malheur, son deuil, elle aaccepté de donner une deuxième vie àdes personnes en détresse.

Grâce à elle, une porte sur l’avenir s’ouvreà moi et à d’autres - Merci à tous »

CaenImplantation d'un cœur artificiel :première en France

Pour la première fois en France, uncœur artificiel « Jarvik 2000 » a étéimplanté avec succès, les mardi 6 etmercredi 7 décembre 2005, chez deux

patients du CHU de Caen par l'équipedu service de Chirurgie Thoracique etCardio-Vasculaire.

Les Prs André Khayat, Gilles Grollier etles Drs Gérard Babatasi, Olivier Le Pageet Massimo Massetti ont été assistés enbloc opératoire par le Dr Robert Jarvik,cardiologue chirurgien à New York,pionnier du cœur artificiel et par sesconfrères le Dr Stephen Westaby del'hôpital John Radcliffe d'Oxford et leDr Chris Bowles de l'hôpital d'Harefield.

Le système Jarvik 2000, pas plus grandqu'un bâton de rouge à lèvres s'insère àl'intérieur du cœur affaibli et déficientpour intensifier le flux de sang dans lecorps. Cette nouvelle approche de l'as-sistance cardiaque avec des « turbines »intra cardiaques apparaît comme révolu-tionnaire. Elle ouvre des perspectivesextrêmement prometteuses dans uncertain nombre d'indications cardiolo-giques en évitant le recours à la greffecardiaque.

Un système Jarvik 2000 -qui coûte envi-ron 85 000 euros- peut être proposésuivant des indications extrêmementprécises, à des patients en attente d'unegreffe, d'une récupération de la fonctioncardiaque dans certaines maladiesaiguës (myocardite, inflammation dutissu cardiaque) ou à des malades qui nepeuvent être greffés. Cent cinquantepatients dans le monde ont bénéficié decette implantation ; le premier opéré vitavec ce type de prothèse depuis 6 ans.

Cette première en France conforte laposition du CHU de Caen parmi lescentres français les plus innovants enmatière d'assistance circulatoire.

Lille Un grand pas pour le traitementde l'artérite des membresinférieurs125 patients souffrant d'artérite desmembres inférieurs ont bénéficié desprogrès en thérapie génique réalisésdans le cadre de l'étude « TALISMAN ».Le Pr Eric Van Belle se réjouit des bonsrésultats : une diminution de plus de50 % du taux d'amputation et de décès« C'est la première fois qu'une étudemontre le succès d'une thérapie géniquedans le domaine cardiovasculaire ! »

Le 17 Décembre 2002, un premierpatient nordiste recevait une premièreinjection pour le traitement d'une arté-rite des membres inférieurs par la thé-rapie génique, dans le cadre de l'étudeTALISMAN (Thérapeutic AngiogenesisLeg Ischemia for the Management ofArthériopathy and Non-healing ulcers).

Ce protocole d'évaluation de la thérapiegénique, mené par une équipe coor-donnée par le Pr Eric Van Belle et le DrMohamad Koussa (Hôpital cardiologiquedu CHRU de Lille) visait à évaluer untraitement qui pourrait bénéficier àplusieurs milliers de personnes de larégion souffrant d'artérite des membresinférieurs, et ne pouvant bénéficier destraitements habituellement utilisés pourcette pathologie (à savoir la chirurgie parpontage, ou la dilatation des artères).

Comment ça marche ?

La thérapie génique consiste à injecterpar voie intra-musculaire un gène quipermet la fabrication locale d'un facteurpermettant une reprise de la croissancevasculaire (facteur de croissance angio-génique). Ce gène agit sur la croissancedes artères au travers de 4 cures effec-tuées à 15 jours d'intervalle.

Quels résultats ?

Pour le Pr Eric Van Belle, « c'est la pre-mière fois qu'une étude montre le suc-cès d'une thérapie génique dans ledomaine cardiovasculaire ». En effet,l'essai qui a été mené sur 125 patientsdans la région Nord et en Europe,démontre une diminution de plus de 50% du taux d'amputation et de décès.

Compte tenu des résultats extrêmementpositifs de TALISMAN, un essai de plusgrande dimension sera lancé prochaine-ment. « L'essai devrait inclure de 300 à500 patients, et démarrer fin 2006 oudébut 2007 », précise le Pr Van Belle.

Un espoir supplémentaire pour lesmalades atteints d'artérite des memb-res inférieurs.

MarseilleSéparation réussie de jumeauxjoints à l'Hôpital Nord Le 15 décembre 2005, le Dr Gabriel Lena,responsable du service de neurochirur-gie pédiatrique à l'hôpital de la Timoneenfant et le Pr Dominique CASANOVA,chirurgien plasticien à l'hôpital Nord ontpratiqué une opération sans précédentpour séparer deux jumeaux joints de 15mois à l'hôpital nord. Les deux petitsgarçons nés prématurément étaientréunis par la moelle épinière au niveaude la région lombaire. Pris successive-ment en charge dans le Service de néo-natalogie (Dr Christian PALIX) du PavillonMère-Enfant, puis dans le service de chi-rurgie pédiatrique (Pr Pierre ALESSAN-DRINI) de l'hôpital Nord depuis leur nais-sance, les enfants ont été soignés etentourés par les équipes médicales etsoignantes.

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15 mois après la naissance, préparéspour l'intervention (pose de ballon-nets d'expansion), la séparation étaitpossible.

La première étape, particulièrementdélicate, était l'anesthésie. Il a falluréaliser une anesthésie simultanée etparfaitement synchronisée des jumeaux.Les médecins n'ont rencontré aucunecomplication durant l'opération qui aduré cinq heures.

L'intervention était cependant complexe,car les deux bébés étant reliés par lacolonne vertébrale, le neurochirurgiendevait préserver leur moelle osseuseintacte pour éviter tout risque de para-plégie.

L'intervention s'est déroulée en deuxtemps : la séparation proprement dite etla reconstruction de la paroi des deuxnouveaux-nés. Les deux bébés ne pré-sentent aucune complication et vont trèsbien jusqu'à présent indique l'équipemédicale qui a mené l'opération.

Ce beau succès chirurgical est le fruitd'une parfaite collaboration entre leséquipes médicales pluridisciplinaires del'Assistance Publique - Hôpitaux deMarseille et de la compétence des équipesde soins.

RouenDécouverte importante dans lacompréhension de la Maladied'AlzheimerL'équipe du Dr. Dominique Campion etdu Pr. Didier Hannequin (InsermU614-IFRMP, Faculté de Médecine etCHU - Hôpitaux de Rouen, dirigée parle Pr. Thierry Frebourg) ont mis enévidence un lien génétique entre lamaladie d'Alzheimer et la trisomie 21.

Ces travaux ont été publiés dans NatureGenetics.

Depuis 10 ans le laboratoire de géné-tique du CHU - Hôpitaux de Rouen ana-lyse dans les familles françaises lesgènes APP et des présénilines dont lesmutations sont à l'origine de formeshéréditaires de la maladie d'Alzheimercaractérisées par un début précoce,avant 60 ans.

Les chercheurs rouennais ont étéfrappés par le fait que, dans certainesfamilles atteintes de maladie d'Alzheimerhéréditaire, aucune mutation n'étaitdétectable.

Puisque certains patients atteints de tri-somie 21 présentent après 45 ans unemaladie d'Alzheimer et que le gène APPest situé sur le chromosome 21, ils ont

émis l'hypothèse qu'un excès de copiesdu gène APP pouvait également condui-re à cette maladie.

Ils ont donc exploré des familles françai-ses atteintes de formes héréditaires demaladie d'Alzheimer, grâce à une nou-velle méthode permettant de doser lesgènes, la méthode QMPSF développéepar l'Inserm U614 et le laboratoire degénétique du CHU - Hôpitaux de Rouen.

Cette analyse a révélé effectivement,chez des patients présentant une formehéréditaire de maladie d'Alzheimerassociée à des hémorragies cérébrales,une duplication du gène APP, c'est-à-dire que les patients avaient 3 et non 2copies du gène comme dans la popula-tion générale.

En sondant par QMPSF le chromosome21 autour du gène APP, les chercheursont eu la surprise de constater que, danscertaines familles, la taille du segmentdupliqué correspondait à 15% duchromosome 21. Ces patients ont effec-tivement un chromosome 21 anormale-ment long et donc une microtrisomie 21mais ne présentent aucun signe clas-sique de la trisomie 21.

L'examen de leurs cerveaux réalisé parle Pr. Annie Laquerrière (Serviced'Anatomopathologie du CHU - Hôpitauxde Rouen) a mis en évidence une accu-mulation massive du peptide Ab dansleurs neurones et dans la paroi des vais-seaux à l'origine de la maladied'Alzheimer et des accidents vasculaires.

Ces travaux démontrent qu'une copieexcédentaire du gène APP suffit à provo-quer une maladie d'Alzheimer précoce,ce qui explique pourquoi les patientsatteints de trisomie 21 peuvent dévelop-per cette maladie.

Ils confortent l'idée que la surproductionde la protéine APP pourrait être un desfacteurs de risque de la maladied'Alzheimer de la personne âgée.

D'une façon plus générale, ces travauxconfirment que des maladies héréditai-res peuvent être dues à un surdosagegénique.

ToulousePremier centre européende radiochirurgiestereotaxique « Novalis » ®Avec l'ouverture du centre de radio-chirurgie stéréotaxique sur le site deRangueil et l'acquisition systèmeNovalis® corps entier, le CHU deToulouse s'affirme comme le premiercentre européen dédié aux neuro-sciences.

Méthode thérapeutique non invasive,dont la morbidité est extrêmementfaible, la chirurgie stéréotaxique sesubstitue à la microchirurgie dans unnombre important d'indications etcomplète la chirurgie ou la thérapeu-tique endovasculaire. Elle repose surla possibilité de cibler avec la plusgrande précision un rayonnement dehaute énergie sur une lésion. Dans sonprincipe, cette technique peut êtreétendue à d'autres parties du corpsque le cerveau et la moelle épinière,applications que développera le pôledes neurosciences.

Une avancée thérapeutique majeureintégrée au pôle des neurosciences

Première étape des grands projets mis enœuvre pour les 10 ans à venir, l'ouver-ture du centre de radiochirurgie stéréo-taxique sur le site de Rangueil position-ne le CHU de Toulouse comme premiercentre européen dédié aux neuroscienceset équipé du système Novalis® de BrainLab (comme le sont tous les autres cen-tres de radiochirurgie Gamma-knifeElekta). Il accueillera les premiers patientsdébut Avril 2006.

Les centres internationaux de référenceNovalis®

UCLA (Los Angeles), hôpital Henry Fordà Détroit et AZ-VUB à Bruxelles.Aujourd'hui, 75 sites Novalis sont instal-lés dans le monde mais seulement deuxd'entre eux dans un environnement deneurosciences et de neuro-imagerie(l'hopital universitaire de Mexico City etle CHU de Toulouse).

La convergence de plusieurs disciplinesautour de Novalis ®. La précision de cematériel de très haute technologie auto-rise le traitement de patients jusqu'alorsinopérables. L'équipe de radiochirurgiese consacre au traitement d'affections dusystème nerveux central. Elle regroupeles compétences nécessaires dans ledomaine de la Neurochirurgie, de laNeuroimagerie, de la Radiothérapie et dela Biophysique Médicale.

En neurologie, les progrès de la radio-chirurgie reposent sur l'utilisation derepères communs entre les imagesproduites par la neuroradiologie et lamachine qui délivre l'irradiation.Objectif : exploiter directement les ima-ges du cerveau pour programmer unrobot qui atteigne la lésion le plus pré-cisément possible. La méthode de repé-rage virtuel qui permet cette program-mation est comparable aux viséesélectroniques utilisées de nos jours parles militaires pour diriger un projectilesur sa cible. Elle constitue la stéréotaxie.

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Indications

La radiochirurgie est une technique inter-ventionnelle qui peut être réalisée soit enalternative à la microchirurgie, soit encomplément de la chirurgie ou d'une thé-rapeutique endovasculaire. La décisionrepose sur une démarche pluridiscipli-naire. L'expérience acquise à travers lemonde durant ces vingt dernières annéesest considérable. Elle a permis, avec unrecul suffisant, de valider les indicationsactuelles qui concernent essentiellementdes lésions de petit volume (diamètreinférieur ou égal à 3 cm).

- Malformations vasculaires cérébrales - Méningiomes de la base du crâne - Crâniopharyngiomes - Gliomes - Névralgie du trijumeau - Neurinomes de l'acoustique - Adénomes hypophysaires - Métastases cérébrales - Lésions tumorales vertébro-médullaires

Opérer le cerveau avec la plus grandeprécision sans ouvrir le crâne

La radio-neurochirurgie stéréotaxiquereprésente dans certains cas une alterna-tive confirmée à la Neurochirurgie ouverte(crâniectomie). Elle permet en effet de trai-ter en une seule séance, des lésions intra-crâniennes de dimension limitée (diamètremaximum 3 cm) d'origine soit vasculairesoit tumorale bénigne ou maligne.

Elle permet aussi de traiter efficacementet sans risque des lésions cérébralesjusque là inopérables car soit inaccessi-bles (trop profondes ou situées dans deszones critiques) soit concernant despatients à trop grand risque chirurgical(sujet âgé ou fragile, ?).

Elle peut enfin être utilisée dans unestratégie multimodale comme complé-ment d'un geste chirurgical (résidutumoral inextirpable) ou endovasculaire(malformation vasculaire résiduelleaprès embolisation).

Ce traitement neurochirurgical s'inscritdans la démarche moderne de développe-ment d'une chirurgie cérébrale de moinsen moins invasive mais de plus en plusprécise. Cela a été rendu possible par l'as-sociation d'une méthodologie stéréo-taxique et d'une irradiation puissante maisexcessivement précise guidée par l'image.

De multiples intérêts médico-économiques

Avec cette technique non invasive, substi-tutive à la microchirurgie, les durées deséjour ne dépassent pas 3 jours et lepatient peut reprendre immédiatementson activité. De plus l'intervention sedéroule sans anesthésie, sans soinsintensifs ni réanimation avec commeprincipal avantage une morbidité extrê-mement faible.

BrestLa recherche clinique brestoisea le vent en poupe

En recherche, la performance ne semesure pas à la taille d'un établisse-ment mais au dynamisme de ses équi-pes. Le CHU de Brest en est la preuve. Ilvient de recevoir notification du finance-ment de cinq Programmes Hospitaliersde Recherche Clinique dans le cadre del'appel d'offres national organisé par leMinistère de la Santé.

Le CHU de Brest se classe ainsi au 3ème

rang national des CHU, hors AssistancePublique des Hôpitaux de Paris. Ce bonrésultat vient après la reconnaissancerécente des deux unités INSERM et lalabellisation en début d'année 2005 d'unCentre d'Investigation clinique.

La recherche brestoise puise son dyna-misme dans le potentiel de ses équipeshospitalo-universitaires au rayonnementnational. Le programme 2005 consacreles travaux de plusieurs d'entre elles.

Les cinq dossiers retenus cette annéeportent sur les thématiques suivantes

La maladie thromboembolique axe derecherche d'une équipe d'accueil dirigéepar le Professeur Dominique MOTTIER,avec deux projets retenus : les projets duDocteur Grégoire LE GAL (comparaisonde deux stratégies diagnostiques face àune suspicion d'embolie pulmonaire chezles malades admis aux urgences) et duDocteur Karine LACUT (prévention de lamaladie thromboembolique veineuse enréanimation).

Les soins aux prématurés avec la pour-suite de l'important programme derecherche développé par le Départementde Pédiatrie et son Unité de RéanimationNéonatale consacré récemment par lalabellisation d'un Centre de Formation

Européen : il s'agit du projet du Profe-sseur Jacques SIZUN (impact neuro-développemental du programme NIDCAPchez les enfants nés avant terme).

La chirurgie orthopédique avec un projetdu Docteur Eric STINDEL et du ProfesseurDUBRANA sur une technique tout à faitinnovante (traitement des lésions isoléesdu cartilage fémoral par greffe de chon-drocytes autologues).

Le cancer, et plus particulièrement lecancer de la prostate au sein du servicede chirurgie urologique dirigé par leProfesseur FOURNIER, sur la base d'unprojet porté par le Professeur AntoineVALERI (étude française sur le dépis-tage du cancer de la prostate dans lesfamilles à risque : extension de l'étudeà 8 ans).

L'implication des équipes du CHU deBrest dans des protocoles nationaux ouinternationaux de recherche assure auxpatients de Bretagne Occidentale unaccès aux techniques les plus récentes,dans un cadre scientifique rigoureux,garantissant l'évaluation des nouvellespratiques, dans une logique de sécuritéet de qualité.

Elle profite aussi à son environnement :le CHU est intégré dans deux pôles decompétitivité récemment labellisés :sea-nergie et Alimentation Demain.

DijonL’insuffisance coronarienne aucœur de la recherche dijonnaise

Problème majeur de santé publique, l’in-suffisance coronarienne devient unthème de recherche récurrent pour l’é-quipe du centre de cardiologie clinique etinterventionnelle du CHU de Dijon. Lesétudes portent sur toutes les phases dela pathologie et tout particulièrement surson stade aigu. La complémentarité destravaux enrichit les connaissances scienti-fiques et ouvre des perspectives théra-peutiques. Ces contributions confortentaussi le rayonnement du centre quiespère, à terme, se structurer en équipelabellisée autonome.

Dans le domaine de l’insuffisance car-diaque, trois approches complémentairessont développées à partir des unitésfonctionnelles : expérimentations surmodèle animal, études multicentriqueset suivi des patients de Côte d’Or.

L’étude de la physiopathologie de l’athé-rome coronarien et ses complications estapprofondie sur un modèle animal, lelapin, par des chercheurs qui expéri-mentent les effets vasculaires de thé-rapeutiques tels que les stents et lesstatines.

➔ RechercheLa recherche clinique brestoisea levent en poupe Brest

L’insuffisance coronarienne au cœurde la recherche dijonnaise Dijon

Nouveau Centre d’Investigationclinique en Biothérapie CHRU Inserm

Montpellier

Redonner vie à un cœur qui ne bat plusNancy

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Les travaux sont menés en coopérationavec le LPCCE (laboratoire de physiopa-thologie et de pharmacologie cardiovas-culaire expérimentale), d’autres équipeslyonnaises et le service de radiothérapiedu Centre Leclerc.

Le centre participe également à desétudes multicentriques internationalessur de nouveaux médicaments, travauxfréquemment publiés par des journauxà forte notoriété. L’équipe anime l’Ob-servatoire des Infarctus de Côte d’Or(RICO) en coopération avec les autresétablissements publics et privés dudépartement accueillant des infarctusmyocardiques aigus : CH de Semur et CHde Beaune et clinique de Fontaine. Dansce registre sont consignés les élémentsépidémiologiques de l’infarctus en Côted’Or. Ce suivi permet d’évaluer les pra-tiques de soins et de les améliorer. Ildébouche également sur des travaux derecherche clinique en coopération avecd’autres équipes du CHU ou extérieures.L’équipe développe et évalue en coopéra-tion avec les autres équipes d’imageriedu CHU (Pr Brunotte et col. Pr Krause etcol) des nouvelles méthodes d’imageriecardiaque (IRM Scanner) appliquées àune meilleure connaissance des cardio-pathies ischémiques. Enfin, l’équipe étu-die les paramètres conduisant à l’appari-tion de l’insuffisance cardiaque d’étiolo-gie ischémique pour une meilleure priseen charge des patients notamment ausein d’une UTIC (unité de traitement del’insuffisance cardiaque).

Composition de l’équipe du Centre deCardiologie clinique et interventionnelledu CHU de Dijon : Pr Cottin et Pr Wolf(Chef de service), Dr Bonnet, Dr Eicher,Dr Gacon, Dr Laurent et Dr L’Huiller,Dr Bertaux, Dr Buffet, Dr Falcon-Eicher,Dr Soto, Dr Vincent Martin, Dr Barba,Dr Boujon, Dr Fargeot, Dr Goguey, DrMorélon, Dr Nakos, Dr Lorgis, Dr Martelet Dr Voguet.

MontpellierNouveau Centre d'InvestigationClinique (CIC) en BiothérapieCHRU-Inserm

Jeudi 30 mars 2006, Monsieur SergeBRAUN, directeur scientifique del’Association Française contre les Myo-pathies (AFM), représentant MadameLaurence TIENNOT-HERMENT, Prési-dente, Monsieur Christian BRECHOT,Directeur Général de l'Inserm, etMonsieur Alain MANVILLE, DirecteurGénéral du CHRU de Montpellier signentla création du centre d’InvestigationClinique Biothérapie de Montpellier.

Déjà reconnu pour la diversité des proto-coles thérapeutiques et pour le hautniveau d'assurance qualité de son unité dethérapie cellulaire et génique, Montpellierfranchit une seconde étape vers l'excel-lence de la recherche avec la créationdu Centre d'Investigation Clinique enBiothérapie. Coordonné par les ProfesseursBernard KLEIN et Jean-François ROSSI,le centre a pour médecin délégué leDocteur Marion BAUDARD. Il bénéficie d’unsoutien financier important de l'AssociationFrançaise contre les Myopathies.

Les missions du Centre d'InvestigationClinique en Biothérapie de Montpellier

Structurer la chaîne complète de bio-thérapie dans les établissements desoins de la Région. Ces essais nécessi-tent une organisation rigoureuse de lachaîne complète allant du prélèvement,la transformation des cellules en labo-ratoire, jusqu'à l'injection des cellulesau patient.

Faciliter le développement des proto-coles thérapeutiques en biothérapie. Lathérapie cellulaire et génique est trèsréglementée sur un plan national et euro-péen, et nécessite l’établissement de dos-siers biologiques et cliniques complexesexpertisés par le comité national de thé-rapie cellulaire et génique de l'Afssaps.Le Centre d’Investigation Clinique enbiothérapie a pour mission d'aider lesservices cliniques et biologiques à cons-truire ces dossiers d’autorisation.

Mener une veille scientifique et médicalepour stimuler le développement de nou-veaux essais thérapeutiques. Le domainedes thérapies cellulaire et génique esten pleine évolution. La mission des coor-donnateurs et du conseil scientifiqueet médical du Centre d’InvestigationClinique en Biothérapie est d’élaborerune stratégie concertée de développe-ment des biothérapies dans notre région.

L'activité de ce CIC en biothérapie seraétroitement coordonnée à celle du CICpluridisciplinaire dirigé par le ProfesseurPierre PETIT. Il a vocation à s’intégrer auréseau national des CIC et au réseaueuropéen ECRIN (European ClinicalResearch Infrastructures Network).

Un soutien financier de l'AFM, grâceau Téléthon

Grâce aux dons du Téléthon, l’AssociationFrançaise contre les Myopathies apporteson soutien financier au Centred’Investigation Clinique en Biothérapiede Montpellier, à hauteur de 46 000Euros par an pendant quatre ans. Lesrecherches qui y seront menées répon-dent en effet à la stratégie que l’AFMs’est fixée, depuis le premier Téléthon en1987, la mise au point des nouvellesthérapies issues des connaissances desgènes et des cellules.

L'Inserm

En Languedoc-Roussillon, l’Insermregroupe plus de 850 personnes dans 14laboratoires, 5 jeunes équipes Avenir, 2CIC, implantés le plus souvent au sein duCHRU ou dans les universités.

Le CHRU de Montpellier « fort chercheur »

L'activité des équipes de recherche duCHRU lui vaut une réelle reconnaissancescientifique. Elle lui procure aussi 13,5 %de son budget.

La prochaine étape sera la construction del'Institut de Recherche en Biothérapieassociant des laboratoires de recherchefondamentaux, des laboratoires derecherche de transfert du CHRU et descompagnies privées rassemblées autourde plates-formes technologiques.

NancyRedonner vie à un cœur qui nebat plus

Nancy lance un ambitieux projet derecherche clinique dans le traitement del'infarctus afin d’évaluer chez l'hommel'efficacité des cellules souches autolo-gues dans des zones nécrosées d'uninfarctus du myocarde.

Le Pr. Jean-Pierre Villemot et son équipeviennent de lancer la phase III d'uneambitieuse étude de recherche dans letraitement de l'infarctus. Trois patientsont déjà été inclus dans le protocole, dontdeux traités par injections de cellulessouches. Le but : comparer les perfor-mances d’une revascularisation isoléeavec celles d’une revascularisationassociée à la thérapie cellulaire. Lesatouts et limites respectifs de ces essaisseront analysés de manière indépendante.

Des résultats encourageants

De 2002 à 2005, la phase précliniquemenée sur un rat par l'unité de thérapiecellulaire de l'école de chirurgie (DrTran) avait montré une nette récupéra-tion de contractilité dès le premier mois.Les unités d'imagerie ont contribué à laréussite de l’étude en déterminant avecprécision les zones cardiaques à injec-ter, puis, à l’issue du traitement enaidant à apprécier la récupération fonc-tionnelle des cellules nécrosées. Pourcela, l’unité INSERM du Pr. Pierre-YvesMarie et celle d'imagerie cardiaque duPr Gilles Karcher ont combiné angioIRM,Pet Scan et tomoscintigraphie. D’aprèsleurs observations, il s’avère préférablede pratiquer de multiples injections enpériphérie de la nécrose qu’une sériecentrale.

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La phase III a été lancée dès le feu vert del’AFSSAPS début 2006. Même si lesrésultats semblent prometteurs, il faudrapoursuivre l’étude sur 80 patients avantde tirer des conclusions. « Le choix del’équipe nancéienne est de traiter despatients ayant une fraction d'éjectioncomprise entre 30 et 40 % comme l’ex-plique le Pr. Etienne Aliot qui se réjouit nede pas avoir vu jusqu’à présent apparaî-tre de troubles du rythme comme effetsecondaire de la thérapie par cellulessouches - contrairement à ce qui avaitété constaté avec les myoblastes déjàdifférenciés. » La surveillance rythmolo-gique est un point crucial de l'étude. Ellefait appel à un système implantable detélémétrie, sorte de mini Holter de lataille d’un pièce de deux euro posée lorsde l’intervention.

L'intervention associant un doublepontage à la thérapie cellulaire durecinq heures. Trois heures sont néces-saires pour traiter le prélèvement demoelle qui est lavé, filtré et séparé surgradient de densité afin d'isoler lescellules souches mésenchymateuses.Le Dr Danièle Bensoussan, précise quel'unité de thérapie cellulaire et de tissusdu CHU de Nancy ne pratique pas pourl'instant d'amplification cellulaire, maisn'exclut pas de le faire à l'avenir.

Redonner vie à un cœur qui ne bat plus,un vieux rêve en train de devenir réalité ?

En savoir plus : www.chu-nancy.fr

D’après un article du Dr BertrandDemangeon.

ReimsLa recherche : enjeu capitalpour le CHU

Les CHU de taille moyenne, comme leCHU de Reims, doivent concilier une acti-vité de soins de proximité et de recoursavec leur mission de centre de forma-tion, d'enseignement et de recherche.Conscient des risques de déséquilibreentre ces deux missions fondamentales,le CHU de Reims met en place une poli-tique volontariste de développement desa vocation universitaire, socle de salégitimité de Centre de référence. Dansun éditorial commun, Christiane Coudrier,Directeur Général et le Pr Philippe Gillery,Président de la CME, dressent le constatde la situation et définissent la démarchede valorisation de la recherche.

« Renforcer la vocation de recoursrégional et orienter l'organisation etl'activité vers une mission de diagnosticet de traitement précoces constituent lesocle des orientations stratégiques duCHU de Reims. Pour ce faire, l'établisse-

ment doit affirmer sa dimension hospitalo-universitaire au travers d'une recherchedéveloppée, structurée et dynamique. Orla place de la recherche clinique estinsuffisante au CHU de Reims. Les causesde ce déficit sont multiples : démographiemédicale, diffusion insuffisante d'unsavoir-faire, autant de facteurs qui nestimulent pas l'implication des jeunesmédecins » constatent les responsables.

Pour pallier cette faiblesse, prioritéabsolue est donnée à la recherche. Lessynergies entre les structures internesdestinées à soutenir les projets serontdéveloppées. Trois instances travaillerontétroitement ensemble et seront coor-données par un comité : la délégation àla recherche clinique (DRC), chargée dedéfinir la stratégie de recherche cliniquede l'établissement, l'unité d'aide métho-dologique (UAM), qui apporte une aidepour tous les aspects administratifs etréglementaires, et le centre de rechercheclinique (CRC) qui vient d'être créé pourfaciliter la réalisation pratique des pro-jets (recrutement de volontaires, prélè-vements, recueil de données, garantiedu respect des bonnes pratiques de laqualité et de l'éthique).

Le CHU prévoit de s'ouvrir davantageaux partenaires naturels de la rechercheque sont l'INSERM, le CNRS et le pôlesanté de l'Université, et notamment laFaculté de Médecine ou l'InstitutFédératif de Recherche 53.

Au programme : harmonisation des thè-mes et mise en commun de moyensmatériels et humains. Un comité de coor-dination de recherche en médecine santéfera le lien entre l'activité de recherchedes cliniciens et des fondamentalistes.Cette démarche bénéficie d'un contexteporteur avec le développement du cancé-ropôle Grand-Est, la création d'un centrede ressources biologiques et la transfor-mation annoncée du CRC en Centred'Investigation Clinique.

Une fois ces dispositifs mis en place, lesconditions seront réunies pour que larecherche rémoise prenne son essor.« Encore faut-il qu'il y ait suffisamment depersonnel médical pour mener à bien lesprojets d'amélioration des connaissances,des techniques et des traitements ! »tempèrent certains observateurs.

Pour la campagne 2004, le CHU de Reimsa présenté 2 protocoles ProgrammesHospitaliers de Recherche Clinique(PHRC) Nationaux et 9 protocoles PHRCrégionaux et retenu 4 protocoles dans lecadre d'appels d'offres locaux.

1 PHRC National retenu par le Ministèreen 2004 « Evaluation de la Qualité de Viechez le sujet âgé dément : validation d'uninstrument spécifique »

9 PHRC Régionaux retenus en 2004

- « Evaluation et traitement de l'inflam-mation bronchique dans la mucovisci-dose : étude de l'action du salmétérol-fluticasone sur les fonctions respira-toires et épithéliales »

- « Traitement endovasculaire des ané-vrysmes rompus de l'aorte abdominalesous-rénale. Etude TEAR »

- « Efficacité de l'administration de laCeftazidine en perfusion continue dansles pneumopathies sous ventilationmécanique »

- « Identification des facteurs profes-sionnels favorisant l'apparition desbronchopneumopathies chroniquesobstructives »

- « Etude de l'implication des cellulesépithéliales bronchiques au cours dela bronchopneumopathie chroniqueobstructive (BPCO) »

- « La procalcitonine (PCT) en pratiqueclinique en réanimation : est-elle unoutil d'aide à la stratégie diagnostiqueet thérapeutique ? »

- « Impact de l'insuffisance rénale surle Néfopam pour l'analgésie post-opératoire »

- « Comparaison de l'efficacité de deuxmodes d'administration intra-veineusedu Néfopam »

- « Détermination de la valeur prédictivedes polymorphismes de l'IL-10 dans lasurvenue de pertes fœtales spontanéesprécoces et d'échecs de fécondation invitro (FIV) »

4 appels d'offres locaux retenus

- « Analyse de l'expression immuno-histochimique de phospho-Akt dansles cancers coliques : corrélation avecles variables pronostiques et clinico-pathologiques »

- « Evaluation de l'aspect des métasta-ses de nature endocrine à l'échogra-phie de contraste (SONOVUE) et com-paraison à l'IRM »

- « Implication des papillomavirushumains (HPV) dans le cancer del'amygdale »

- « Evaluation de la protection de lafonction rénale de l'insuffisant rénalchronique non dialysé par l'acétylcys-téïne lors d'une chirurgie cardiaqueavec circulation extracorporelle »

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Saint-EtienneUn laboratoire de sécurité L3

Le CHU de Saint-Etienne disposedésormais d'un laboratoire de niveauL3 dans le secteur infectieux duPlateau de Biologie. Centre d'innova-tion et de recherche, le Plateau deBiologie a ouvert en mai dernier sur lecampus hospitalo-universitaire Nordet regroupe sur un même site l'en-semble des laboratoires du CHU.

Le laboratoire L3 vient ainsi renforcerles moyens de recherche du CHU enmatière de bactériologie et de virologie.Cet équipement de pointe permet demanipuler les cultures de germespotentiellement dangereux comme lesmyco-bactéries (tuberculose et bactériesapparentées), le HIV, la grippe aviaire...

Jusqu'à présent, seule la faculté demédecine de Saint-Etienne disposaitd'un tel laboratoire dans le cadre de sesactivités de recherche. Ce nouvel équipe-ment sera donc particulièrement utile envue d'un diagnostic ou de recherches decertains agents infectieux.

L'installation du laboratoire L3 anécessité une conception très spéci-fique. En effet, ce laboratoire est endépression, impliquant une filtrationabsolue de l'air et comportant un triplesas de sécurité. Il se distingue d'unéquipement de classe 2 par le confine-ment total des agents infectieux.

En cas d'épidémie de grippe aviaire dansle département de la Loire, ce labora-toire viendra en appui du centre lyon-nais, référent en la matière. Les analysesréalisées pour déterminer si tel patientest porteur du virus seront ainsi effec-tuées au CHU de Saint-Etienne.

Bordeaux, Limoges, ToulouseUn Ablatherm partagé

Les CHU de Bordeaux, Limoges etToulouse ont acquis ensemble unAblatherm afin que les patients dugrand Sud-Ouest bénéficient de cettenouvelle arme thérapeutique. ABordeaux, l'Ablatherm est disponibledepuis le 1er janvier 2006 au sein desdeux services d'Urologie (Tondu etTripode) qui seront réunis dans undépartement unique d'Urologie auTripode fin 2006.

Contexte de santé publique

L'adénocarcinome de la prostate est latumeur maligne la plus fréquente chezl'homme (36%), loin devant le cancer dupoumon (14%) et le cancer du côlon(10,4%).

Les chances de guérison en cas de dia-gnostic précoce d'un adénocarcinome dela prostate sont très élevées : à conditionde bénéficier d'un traitement optimal, lesspécialistes escomptent pour le patientune espérance de vie normale.

De plus en plus souvent, ce cancer estdécelé à l'occasion d'un dépistage sys-tématique. Ce dépistage est conseillé àpartir de l'âge de 50 ans.

Différents traitements curatifs peuventalors être proposés dont : la chirurgie, laradiothérapie externe, la curiethérapie etles ultrasons focalisés de haute intensité(ABLATHERM ®)

A qui s'adresse ce traitement ?

Peu invasif, le traitement par Ablatherms'adresse aux patients porteurs d'uncancer localisé de la prostate (stade 1 et2), non candidats à la chirurgie ou auxrayons et aux patients en récidive loca-le après radiothérapie externe commetraitement de « sauvetage ».

Une innovation thérapeutique : lesultrasons focalisés de haute intensité

Les ultrasons focalisés (ondes acous-tiques identiques à celles de la voix maisde fréquence ici 100 fois plus élevée) ontété développés il y a plus de 12 ans pourune application humaine. Ils présententl’avantage de détruire les tissus cancéri-gènes sans léser les organes sans rayon-nement ni effet retardé. La températuredégagée - 85° / 100°- au point de conver-gence du faisceau d'ultrasons émis parune sonde endo-rectale placée en regardde la prostate entraîne une lésion de des-truction irréversible du tissu prostatiquepar brûlure sur une longueur de 20 mmet une largeur de 1,7 mm. Grâce à uneimage précise de la prostate obtenue paréchographie et transférée à l'ordinateurqui pilote la sonde génératrice d'ultra-sons, l'ensemble de la glande peut ainsiprogressivement être détruite par la cha-leur sans que les organes voisins (vessie,rectum) ne soient lésés.

Une nécrose de coagulation se formeimmédiatement et évolue vers unerésorption cicatricielle.

Déroulement d’une séance de traitement

L'intervention se déroule sous anesthé-sie générale, dure environ 3 à 4 heures.Le traitement est effectué au bloc opéra-toire par un urologue. La sonde émettri-ce d’ultrasons est introduite au contactde la prostate repérée en échographie.Sous contrôle échographique permanentl'opérateur choisit la taille et l'organisa-tion spatiale des volumes successive-ment traités. Le traitement se déroule enune séance de 1h30 à 4h00 selon le volu-me prostatique. L’intervention peut êtrerépétée, à plusieurs mois d’intervalle. Ilest aussi possible d’appliquer ce traite-ment sur une prostate déjà irradiée siune récidive localisée est prouvée.

L'intervention nécessite une hospitalisa-tion de deux à trois jours et le port d'unesonde urinaire pendant une semaine.

Résultats cliniques

Pour les personnes souffrant d’un can-cer localisé de la prostate, traités parAblatherm® en première intention enutilisant les paramètres techniquesstandards et ayant un recul suffisant, ona observé 80.8% de patients présentanttous les critères de guérison.

➔ EquipementHigh Tech

Un ABLATHERM partagé entreBordeaux-Limoges-Toulouse

Un Ablatherm aux AntillesPointe-à-Pitre

Le Fibroscan, un progrès pour les maladies du foie

Clermont-Ferrand

Nouvel IRM et projet : « L’homme en mouvement » Grenoble

1er IRM Thoraco-cardio-vasculaireLille

Un appareil de tomographieà cohérence optique Limoges

Le premier scanner 64 barrettes àvisée cardiologique Poitiers

IRM3 Tesla Reims

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Un traitement offrant de nombreuxavantages pour le patient :

- La destruction du tissu cancéreux avecun risque minime de lésion des organesde voisinage

- L'absence d'irradiation

- Il ne nécessite qu'une brève hospi-talisation

- Des effets secondaires limités

- Le traitement peut être répété en casde résultat incomplet

- D'autres alternatives thérapeutiquespeuvent être envisagées en cas derésultat incomplet

- Il peut être également utilisé pour lesrécidives locales après radiothérapie.

Coût de l'équipement

L'Ablatherm fait l'objet d'une conventionentre les CHU de Bordeaux, Limoges etToulouse qui prévoit les modalités sui-vantes : Acquisition pour un montant de657 800 euros TTC : le CHU de Toulouse aassuré l'achat et la facturation de l'équi-pement, mais les CHU de Toulouse,Bordeaux et Limoges sont co-propriétai-res de l'équipement ABLATHERM pen-dant toute la durée de la convention. LesCHU co-acheteurs (CHU de Bordeaux etCHU de Limoges) apportent leur partici-pation. Ces participations se montentpour chaque CHU co-acheteur au tiersde la valeur globale de l'équipement :chaque CHU co-acheteur budgète lemontant correspondant à sa part et paiesa participation au CHU acheteur.

Partage de l'appareil

Chaque CHU bénéficie donc d'une mise àdisposition du matériel dans ses locaux etpaie pour cela une redevance destinée àparticiper aux dépenses de transport, demaintenance de l'équipement et de ges-tion. Cette redevance trismestrielle forfai-taire sur une durée de 5 ans est calculéepour chacun des CHU utilisateurs : rede-vance trimestrielle de 3 139,50 euros pourla première année, où l'appareil est cou-vert par la garantie du constructeur ; puis,à partir de la seconde année et à l'issue del'année de garantie, redevance trimes-trielle de 10 527,79 euros (base 2005)

Chaque CHU achète directement aufournisseur les consommables néces-saires à son activité propre.

A Limoges où les traitements ont débutédans de parfaites conditions le 22 février2006, l’appareil est présent un mois partrimestre.

Pointe-à-PitreUn Ablatherm aux AntillesEn décembre 2004 le CHU avait loué unAblatherm pour évaluer les possibilitésd’implantation de cet appareil de façondéfinitive. 20 patients avaient pu bénéfi-cier avec succès du traitement par ultra-sons focalisés de haute intensité.L’acquisition de l’Ablatherm, validée parles instances en mai 2005 et avec le sou-tien de l’ARH, s'est concrétisée en sep-tembre 2005. Les premiers traitementsont débuté, le 20 septembre 2005, sousla responsabilité du Pr. Blanchet, chefde service en Urologie au CHU dePointe-à-Pitre. Ce traitement innovantlimite la morbidité sans obérer lecontrôle de la maladie tumorale. Il enri-chit considérablement l'offre de soinsaux Antilles Guyane et dans la Caraïbepour le cancer de la prostate, premièrecause de décès par cancer dans larégion.

Epidémiologie du cancer de la prostate

En Guadeloupe et en Martinique, le can-cer de la prostate est la pathologie tumo-rale la plus fréquente et la premièrecause de mortalité par cancer. LaGuadeloupe comme la Martinique pré-sentent l’une des incidences les plus éle-vées au monde de cancer de la prostateen liaison vraisemblable avec les originesafricaines de la population. En 2004, 427nouveaux cas de cancer de la prostateont été diagnostiqués dans le départe-ment. Cela représente une incidence(standardisée à l’âge de la populationmondiale) de 169 pour 100 000. En 2004,100 patients sont décédés d’un cancer dela prostate soit une surmortalité doublede celle des autres régions françaises.

Le vieillissement de la population ainsique le développement du diagnostic pré-coce contribuent à l’augmentation de l’in-cidence observée depuis plusieursdécennies dans l’ensemble des pays dumonde.

L’incidence du cancer de la prostate pré-sente une grande variabilité, d’un facteurde 1 à 30, en fonction des zones géogra-phiques et des caractéristiques ethniquesdes populations. C’est ainsi que l’inci-dence la plus élevée est retrouvée chezles populations noires-américaines etcaribéennes et la plus faible chez lespopulations asiatiques. Les populationsblanches-américaines, européennes etsud-américaines se situant en positionintermédiaire.

Cette forte disparité géographique et eth-nique dans l’incidence soutient la présen-ce de facteurs génétiques, idée renforcéepar l’existence de formes familiales ouhéréditaires. Cependant, des modifica-

tions significatives de l’incidence lors desflux migratoires, comme par exemplel’augmentation de l’incidence chez lespopulations asiatiques récemment émi-grées aux USA, suggèrent fortement laprésence de facteurs environnementaux.

Les principaux facteurs de risque sontl’âge (rare avant l’âge de 45 ans, le cancerde la prostate voit son incidence augmen-ter rapidement à partir de la 6ème décen-nie.), l’origine ethnique et les antécé-dents familiaux

L’espérance de vie augmentant, unerecrudescence du nombre de cancer dela prostate est attendue. Suite auxrecommandations de l'association fran-çaise d'urologie, l’âge au diagnostic estde plus en plus jeune et le stade au dia-gnostic se modifie avec plus de 70% detumeurs révélées à un stade précoce(localisé curable, ou localement avancé).

Les systèmes de santé sont dès mainte-nant confrontés à un afflux de patients.Des hommes jeunes qui attendent untraitement à la fois curateur sur le longterme avec une moindre morbidité.

Une population vieillissante dont l'espé-rance de vie reste non négligeable et pourlaquelle les traitements de référenceactuels présentent également des risquesde complications trop importants mais quicependant n’acceptent plus une simplesurveillance de leur pathologie. Le dépis-tage du cancer de la prostate permet uneprise en charge thérapeutique efficaceavec des traitements de référence.

A ce jour, ces traitements de référencedu cancer de la prostate au stade localisésont la prostatectomie radicale incision-nelle ou cœlioscopique, et la radiothé-rapie externe. Un traitement optionnelest la curiethérapie. Les complicationsde ces traitements de référence sontconnues, et acceptées en regard dubénéfice attendu pour les patients. Lesétudes de qualité de vie des patientsentre prostatectomie, radiothérapie etcuriethérapie montrent des impacts dif-férents mais des résultats globalementidentiques en terme de qualité de vie.

Les études médico-économiques indi-quent que la prise en charge pour un trai-tement par ultrasons focalisés de hauteintensité semble s’effectuer à un coûtmoindre que celui des autres optionsthérapeutiques.

D’après un article du Pr Pascal Blanchet,Chef de service d’Urologie.

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Le Fibroscan, un progrès pourles maladies du foie

Le Centre d’Hépato-Gastro-Entérologie(CHGE) du CHU de Clermont-Ferrand afait l’acquisition d’un nouvel équipementqui constitue un réel progrès dans lediagnostic des pathologies du foie : leFIBROSCAN. Seuls cinq CHU bénéficientde cette technologie à ce jour en France.

Lorsque le foie est attaqué par l’alcool oupar des virus ses cellules se transfor-ment en tissus fibreux (fibrose) présen-tant une moindre élasticité. La mesurede l’élasticité des tissus hépatiques estun élément diagnostic essentiel pourévaluer les atteintes hépatiques ainsi quel’efficacité de leur traitement. Jusque là,seule une biopsie hépatique permettaitce type de mesures. La biopsie est unexamen délicat, pratiqué sous anesthésielocale, qui consiste en un prélèvementd’un minuscule échantillon des tissushépatiques à l’aide d’une aiguille.Elle entraîne une hospitalisation de 10 à24 heures

Le FIBROSCAN constitue une véritablealternative à la biopsie grâce à l’utilisa-tion d’ultrasons appliqués à la surface dela peau et dont l’appareil va mesurer lavitesse de propagation dans les tissus.L’examen est totalement indolore et nedure que quelques minutes. Cette nou-velle technologie appelée « élastométrieimpulsionnelle » ouvre de nouvelles per-spectives diagnostiques et apporte unréel confort pour les patients. Sa facilitéd’emploi la destine aussi au diagnosticprécoce et à la prévention.

Comme toute innovation médicale, leFIBROSCAN fait l’objet de nombreusesséries d’évaluations sur différents typesde pathologies. D’ores et déjà utiliséedans le cadre de l’hépatite C, cette tech-nique est donc appelée à être étendue àd’autres pathologies.

Au CHU de Clermont-Ferrand, la tech-nique du IBROSCAN est mise en œuvredans le service du Professeur BOMME-LAER par le Docteur Armand ABERGEL.Son acquisition a pu être finalisée dansle cadre d’un contrat interne entre laDirection du CHU et le service lui–mêmeconcrétisant ainsi de nouveaux modesde gestion hospitalière.

2e IRM

Le CHU de Clermont-Ferrand vient d’ac-quérir son deuxième IRM, AVANTO 1.5Tesla Siemens.

Le choix du fournisseur a été effectué, encollaboration avec les Centres Hospitaliersde MOULINS et de VICHY, avec lesquels leC.H.U. était lié par un Groupement decommande.

Ce choix unanime a pu être effectuégrâce à un groupe d’étude, constitué avecnos partenaires des 2 autres hôpitauxauvergnats, qui a travaillé pendant plu-sieurs mois, sur site et sur dossier, pourdonner un avis médical et technique surles 3 machines proposées par GénéralElectric, Philips et Siemens.

L’IRM finalement retenue par tous : AVANTOSIEMENS, est celle qui a été classée n°1 parles médecins et les ingénieurs.

Cette IRM 1,5 Tesla de dernière généra-tion, dotée d’une chaîne Radio Fréquencedisposant de 18 canaux de réception, degradients dont l’amplitude et le temps demontée sont les plus élevés du marché,autorise une imagerie rapide et de gran-de qualité particulièrement dans lesapplications neurologiques et cardiolo-giques, imagerie à la fois morphologiqueet fonctionnelle. Les antennes de surfacepermettent une exploration du corpsentier en une seule séquence (acquisi-tions par paliers successifs avec « recol-lage » des images) avec une excellentequalité image.

Un matériel d’oncologie cofinancé par laLigue contre le cancer vient complétercet équipement de haut niveau.

En doublant la capacité d’activité, la 2e

IRM entraîne une diminution de la duréemoyenne de séjour (actuellement l’activitéest de 6000 patients par an sur une machi-ne avec des listes d'attente de 3 à 10semaines) et une réduction importantedes listes d'attente (10 à 15 jours).

Grâce à elle de meilleures performances,seront obtenues en imagerie ostéo-articu-laire, en neuroradiologie (et en particulierimagerie fonctionnelle), en radiologieabdominale, pelvienne, sénologique, car-diaque et vasculaire .

Les radiologues du Centre Jean-Perrinl’utiliseront.

En 2009, une 3e IRM sera installée auNouvel Hôpital d’Estaing.

FinancementCoût Total de l’opération : 2 121 666 €

Dont 92 000 € pris en charge par laLigue Contre le Cancer pour des optionsliées à l’oncologie.Travaux d’aménagement : 400 000 €

GrenobleNouvel IRM et ambitieux projet :« L'homme en mouvement »

Un nouvel imageur par résonancemagnétique a été inauguré à l'hôpitalSud, site dédié à la pathologie de l'appa-reil locomoteur. La dimension universitai-re s'inscrit dans un projet de rechercheambitieux dit de « L'homme en mouve-ment » où l'étude de l'homme sain ousportif débouchera sur des applications àl'homme malade.

Le service central de radiologie et d'ima-gerie médicale de l'hôpital Sud a bénéfi-cié d'une rénovation complète de seséquipements avec l'installation du nouvelimageur par résonance magnétique, dedeux nouvelles salles de radiologienumérisée, et d'un échographe haut degamme équipé de sondes hautes fré-quences adaptées à l'échographie ostéo-articulaire et musculaire.

Dédié à l'imagerie des articulations, desos et des muscles, l'équipement de« spectroscopie phosphore » de l'IRM de1.5 Tesla réalise de manière non invasivel'approche du métabolisme musculaire.

Cet ensemble technologique très spéci-fique consacré à l'étude de l'exercicemusculaire est un des seuls installés enEurope. L'objectif de cet IRM est égale-ment de favoriser l'accueil des patients enconsultations externes afin de déchargerle site de l'hôpital Nord dont l'orientationvers l'accueil des patients hospitalisés estrenforcée. L'IRM est également co-utilisépar moitié entre le secteur hospitalier(CHU de Grenoble, CH de Voiron etd'Uriage) et 40 radiologues libéraux.

Ce projet ambitieux qui rassemble lesdisciplines en charge de l'appareillocomoteur et de sa pathologie dusport à l'hôpital Sud, lui fait retrouversa vocation initiale dédiée aux JeuxOlympiques de 1968. L'arrivée en 2005du service de rhumatologie et de cetIRM, puis dans un futur proche duservice de rééducation du CMC LesPetites Roches, donne à ce projet unecohérence remarquable et place leCHU de Grenoble dans une positiond'exception.

Le plateau technique comportera, outredes unités d'hospitalisation de plus de 24heures de traumatologie, de chirurgieorthopédique, de rhumatologie et derééducation, une unité d'hospitalisationde jour médico-chirurgicale centrée surl'appareil locomoteur et un service d'ac-cueil des urgences spécialisé dans latraumatologie sportive, domestique oude loisirs de l'appareil locomoteur.

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Des consultations spécialisées et multi-disciplinaires autour de l'appareil loco-moteur permettront une optimisation dela prise en charge du patient. La proximi-té de l'école de kinésithérapie et sesrelations privilégiées avec l'IUP Santé-Kinésithérapie-Sport, son appartenanceau CHU de Grenoble et la vocation hospi-talo-universitaire des différents protago-nistes permettront de développer un pôled'excellence de soins, enseignement etrecherche autour de « L'homme en mou-vement » sain et pathologique.

Limoges Un appareil de tomographie àcohérence optique (OCT) Mis en service le 6 septembre 2005 auCHU, l'appareil de tomographie à cohé-rence optique (OCT) apporte un net pro-grès dans les 3 champs d'intervention quesont l'exploration des maladies de la réti-ne, le diagnostic et le traitement du méla-nome choroïdien, le diagnostic et le suividu traitement du glaucome chronique.

Fondé sur le principe de la cohérenceoptique, le tomographe OCT délivre desimages de la rétine de la papille, in vivo,avec une précision inégalée et une réso-lution axiale de 10 mm. Le médecin oph-talmologiste mesure les couches inter-nes rétiniennes selon une méthodequantitative non invasive, sans aucuncontact avec l'œil du patient et sansaucune anesthésie. On peut ainsi com-parer l’OCT à un échographe de trèshaute précision.

L'exploration des maladies de la réti-ne et en particulier de la macula.

Grâce à cet appareil, le médecin connaîtla nature d'un trou ou d'un faux troumaculaire avant une intervention. Ilmesure l'épaisseur de la macula et ladiminution d'un œdème maculaireaprès un traitement par injection chezun diabétique ou après une occlusionveineuse. Enfin, cet appareil permet dediagnostiquer et de suivre l'évolutiondes néovaisseaux choroïdiens si redou-tés dans la dégénérescence maculaireliée à l'âge, maladie répandue enLimousin. Cette pathologie sera traitéepar photothérapie dynamique qui associele laser à une injection en intra-veineuse.

L’appareil est aussi utile dans le dia-gnostic et le traitement du mélanomechoroïdien. Tumeur maligne, autrefoistraitée par énucléation, elle est actuelle-ment soignée soit par rayonnementsexternes par protons à Paris, soit par desplaques collées, d'iode radioactif. Lemélanome choroïdien ne pouvant êtrebiopsié facilement, les explorations fonc-tionnelles très précises vont aider au dia-

gnostic. Quant au suivi de l'aplatissementde la tumeur, l'OCT l’effectue avec unegrande précision.

Autre indication : le diagnostic et le suividu traitement du glaucome chronique,maladie très fréquente en particulierchez le sujet âgé. Jusqu'alors, le suivi desanomalies s'effectuait par l'examen del'excavation papillaire et par le relevé duchamp visuel. Avec l'OCT, la mesure del'épaisseur des couches de fibres ner-veuses est d’une grande précision. Ledépistage est plus précoce et le suivi bienmeilleur.

En 2004, le service d'ophtalmologie duCHU de Limoges a réalisé, plus de 2 100interventions chirurgicales, environ 20 000consultations externes et 4 500 consul-tations internes.

LilleAcquisition du 1er IRM Thoraco-cardio-vasculaire Le CHRU de Lille vient de se doter d'un1er IRM Thoraco-cardio-vasculaire der-nière génération (de marque Philips 1.5Tesla Achieva). En dotant son plateautechnique d'imagerie en coupe des tou-tes dernières innovations technolo-giques, le CHRU réalise une des prioritésdu Projet d'Etablissement 2004-2008.

Opérationnel depuis le 24 octobre, cetéquipement répond pleinement au rôlede recours, de recherche et d'enseigne-ment du CHRU de Lille.

En effet, le CHRU dispose d'un serviced'urgence cardio-vasculaire, et de 40 litsde réanimation en cardiologie qui sont lesseuls reconnus au niveau régional.L'installation de ce nouveau matériel, etultérieurement d'un scanner, à l'hôpitalCardiologique, permettra ainsi une dimi-nution des délais de prise en charge, laréalisation d'examens plus adaptés à l'é-tat du patient, et une diminution derecours au SAMU.

Cet appareil réalise des explorations ducœur en trois dimensions, des vaisseauxet des plaques athéromateuses actives

Il sera partagé entre plusieurs spéciali-tés d'organes (essentiellement cardio-vasculaire et cancérologie), et ouvert àdeux partenaires extérieurs : le CentreOscar Lambret et l'Institut Pasteur de Lille.

Quelques chiffres

L'investissement total pour ce nouveléquipement s'élève à 2,2 millions d'euros.

Environ 4 500 patients par an pourrontbénéficier de cette technique (70 % d'ex-ternes et 30 % d'hospitalisés).

PoitiersLe premier scanner 64 barrettesà visée cardiologique en France

Surprenant, exceptionnel… les super-latifs ne manquent pas pour qualifier cescanner de dernière génération appeléscanner 64 barrettes parce qu’il effectue64 coupes en rotation. Cet équipement estle 1er en France à visée cardiologique.Ses images en 3D de très haute défini-tion, délivrées en moins de 10 secondessont un atout appréciable surtout pour unorgane mobile comme le cœur. Cet équi-pement de pointe marque une véritablerévolution dans l’imagerie coronaire etdans les applications diagnostiques etthérapeutiques de la radiologie.

Avec le support de l’imagerie, la cardio-logie actuelle devient moins invasive, unavantage précieux pour les patientsquand il s’agit de faire le bilan d’une dou-leur thoracique atypique, de détecter enphase pré-opératoire des lésions coronai-res chez des patients asymptomatiques,de visualiser et de caractériser uneplaque ou une sténose coronaire, d’ob-server l’anatomie des coronaires et derechercher en particulier une anomaliecongénitale des coronaires. Grâce à cescanner, il est désormais possible d’amé-liorer le dépistage de la maladie coronai-re et d’assurer le suivi d’un patient coro-narien (contrôle de pontages, contrôle dela perméabilité d’un sent) et d’étudier lamorphologie des cavités cardiaques.

Les applications en cardiologie sontpotentiellement nombreuses.

« Avancée technologique déterminanteen termes de qualité, de résolution d’ima-ge et de vitesse d'acquisition, le nouveauscanner 64 barrettes conforte la positionet le rayonnement régional du CHU entant que centre de référence en cardio-logie. Ambition inscrite comme axeprioritaire du projet d’établissement 2001-2005. » souligne Jean-Pierre Dewitte,Directeur Général de l’établissement.

Mis en service depuis janvier 2006,inauguré le mercredi 8 février 2006 ausein du pôle cœur-poumon du CHU dePoitiers, en présence de JacquesSantrot, président du conseil d’adminis-tration, de Jean-Pierre Dewitte, direc-teur général, du professeur JosephAllal, coordonnateur du pôle cœur-pou-mon et du docteur Jacques Drouineau,coordonnateur du pôle d’imagerie.

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sReimsIRM3 Tesla, le CHU investit dansla haute technologie

En l'espace de quelques mois le plateaud'imagerie du CHU de Reims vient d'êtreéquipé de deux appareils extrêmementinnovants : une IRM 3 Tesla et une salled'angiographie biplan capteurs plans.

Ces installations s'inscrivent dans lecadre du projet d'établissement duCHU, qui a notamment souligné le rôlede recours du CHU au sein de la régionChampagne Ardenne et sa vocation àrenforcer l'activité de recherche, enparticulier dans le domaine de la neuro-imagerie.

Les IRM 3 Tesla sont pour l'instant trèspeu nombreuses au sein des établisse-ments hospitaliers français. Le CHU deReims est le cinquième établissementaprès l'Hôpital du Val de Grâce, les CHUde Besançon, Rennes et Dijon à se doterd'un tel équipement. L'augmentation depuissance du champ magnétique quipasse de 1,5 à 3 Tesla, permet d'obtenirune augmentation du rapport signal/bruitet donc d'améliorer la résolution spatialeet/ou temporelle des images obtenues.Ce gain permet d'améliorer les perfor-mances des séquences anatomiques del'IRM, des séquences angiographiques etdes applications avancées comme l'ima-gerie fonctionnelle du cerveau ou la spec-troscopie par exemple, et ouvre des per-spectives à l'IRM cardiaque.

L'installation d'une IRM 3 Tesla répondau double objectif de mettre à la dispo-sition de la population champarden-naise un équipement de haute perfor-mance permettant les diagnostics lesplus précis et de renforcer l'activitéde recherche au sein du CHU de Reims.L'acquisition de cet appareil s'estd'ailleurs faite avec le soutien du ConseilRégional de Champagne-Ardenne,accordée au titre de la recherche. Unejournée par semaine est consacréeexclusivement à ce domaine, principa-lement sur les pathologies neurolo-giques et psychiatriques mais égale-ment dans les applications corps entier.

La salle d'angiographie biplan estessentiellement dédiée à l'activité deradiologie interventionnelle, principale-ment la Neuroradiologie Interventionnelle. La Neuroradiologie Interventionnelle, aumême titre que la Neurochirurgie esttypiquement une activité pour laquelle leCHU est l'établissement de recours pourla Champagne Ardenne. Le traitementdes malformations vasculaires cérébra-les, en particulier des anévrismes intra-crâniens rompus ou non rompus, maiségalement des malformations artériovei-neuses cérébrales, des fistules duraleset autres lésions vasculaires, fait de plusen plus appel aux techniques deNeuroradiologie Interventionnelle. Cestechniques nécessitent un repérageextrêmement précis afin d'améliorer lesrésultats cliniques. A ce titre, un repéra-ge dans deux plans de l'espace est deplus en plus nécessaire.

La principale caractéristique de l'appa-reil SIEMENS installé au CHU de Reimsest de disposer de capteurs-plans, doncd'une chaîne d'imagerie entièrementnumérique. Ceci permet grâce à des logi-ciels informatiques, d'obtenir en salled'angiographie, des images scannogra-phiques de contrôle per-opératoire extrê-mement utiles en particulier en cas decomplications et également des imagesde scopie 3D permettant le traitementextrêmement fin de lésions qui sont fré-quemment de petite taille (quelquesmillimètres). Cette amélioration du repé-rage per-opératoire, permet d'envisagerune amélioration de la qualité des résul-tats des interventions de NeuroradiologieInterventionnelle, ainsi que la possibilitéd'élargir le champ des indications de laNeuroradiologie Interventionnelle.

L'installation sur un même site hospi-talier d'une IRM 3 Tesla et d'un Biplancapteurs plans représente une premièreeuropéenne. Le CHU de Reims s'efforcede se doter d'un plateau techniqued'imagerie de haut niveau. « Cette poli-tique se poursuivra dans les prochainesannées par le renouvellement de l'IRM1.5 Tesla et des scanners. D'importantsefforts financiers seront consentis préci-sent Christiane Coudrier, DirecteurGénéral et le Professeur Laurent Pierot,de la Fédération d'imagerie. Mais cela nesuffit pas, le développement de ces tech-niques dépend aussi de deux autresparamètres : la valorisation de l'activitéde radiologie dans le cadre de la T2A et ladémographie du personnel médical etparamédical en radiologie. »

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Fort-de-France3ème poumon : l'exploit deséquipes chirurgicales du CHU

Deux patients en détresse respiratoireaiguë admis en réanimation au CHU deFort-de-France ont pu être sauvésgrâce à une assistance extra-corporel-le prolongée sorte de troisième pou-mon externe. Cette technique délicateest utilisée quand les traitementshabituels n'apportent pas suffisam-ment d'oxygène à l'organisme pourmaintenir le patient en vie. Peu d'équi-pes françaises maîtrisent ce protocole.

Le premier patient a été mis sousassistance respiratoire extra-corporelledurant 12 jours et le second pendant 18jours. La machine a pu être retiréelorsque les poumons ont de nouveaufonctionné correctement. Actuellement,les patients encore convalescents sontdans un état satisfaisant.

Il s'agit d'une réussite multidisciplinairepour laquelle les équipes du Dr H.Médahoui, chef de service en réanima-tion et celle du Professeur F. Roques,chef de service de chirurgie thoracique etcardiaque (anesthésistes et chirurgiens)ont uni leurs efforts. Sollicitée 24h/24,leur mobilisation a permis de sauver lesdeux vies alors qu'en règle générale leseffets secondaires limitent les taux deréussite à 50%.

Cette technique n'est pas en soi uneméthode révolutionnaire. Les essais ten-tés dans les années 1980 avaient montréun taux d'échec et de mortalité beaucouptrop importants conduisant les équipesmédicales à la délaisser au profit detechniques plus traditionnelles.

Depuis, le progrès technique a proposéun matériel plus fiable et miniaturisérelançant ainsi l'engouement des pro-fessionnels.

Selon le Pr F. Roques, aujourd'hui, denouvelles applications sont envisagées :autres pathologies cardiaques, chocstoxiques voire greffe cardiaque. Lesrecherches se poursuivent...

MARSEILLE10 ans de lutte contre le VIH

A l'occasion du SIDACTION, le Centred'Information et de Soins d'Immuno-déficience Humaine (CISIH) de l'hôpitalde la Conception, dirigé par le Pr HervéGALLAIS relate les énormes progrèsréalisés ces dix dernières années grâceà une stratégie thérapeutique innovan-te. Son approche repose principalementsur la prise en charge médicale multi-disciplinaire, l'utilisation des traite-ments dernière génération et la collabo-ration avec les associations.

Le CISIH de la Conception est l'un desservices hospitaliers français les plusactifs, qui suit chaque année plus de 1500patients contaminés par le VIH. Depuis 10ans, les traitements et la stratégie privi-légiés par le service ont entraîné uneimportante augmentation du nombre depatients ayant restauré leur immunité :en 1993, 35% des patients présentaientaprès le traitement une immuno-dépres-sion, en 2005 ils ne sont plus que 13%.

Comme le démontrent ces chiffres, leschoix du CISIH de la Conception ont unretentissement direct sur la santé despatients grâce notamment à l'adapta-tion des traitements et à la participationdu service à de nombreux protocolesthérapeutiques de l'Agence Nationalede Recherche sur le SIDA (ANRS) et del'industrie pharmaceutique. Une appro-che qui a permis de sauver certainspatients grâce à l'obtention de molécu-les innovantes parfois un an avant leurcommercialisation.

Aujourd'hui, l'espérance et la qualité devie des patients se sont considérable-ment améliorées.

La prise en charge humaine s'appuie surune équipe pluridisciplinaire (médecins,psychologue, assistante sociale, infirmiè-re) regroupée dans un même lieu. Leréseau ville-hôpital intègre la dimensionsociale.

Contact : Dr Isabelle RAVAUX -04.91.72.26.28 et 06.61.87.47.33

OrléansRepérage et prise en chargede la Dyslexie : l'action duRéseau Dys 45

Au moins un enfant par classe souffrede dyslexie mais faute de dépistage,tous ne bénéficieront pas d'un soutienadapté. Le réseau Dys 45 du CHRd'Orléans s'est donné pour mission dediagnostiquer avec précision les diffi-cultés de l'enfant, d'en comprendre lescauses et de proposer la thérapeutiquela mieux adaptée. Parallèlement, ilsensibilise enseignants du primaire,médecins scolaires et réseaux d'aide(R A S E D) à l'intérêt d'une prise encharge précoce des élèves en difficulté.

« Les enfants dyslexiques sont desenfants intelligents mais ayant untrouble spécifique dans l'apprentissagede la lecture explique le Dr ChristineBoisseau, pédiatre. Leurs problèmes dedyslexie n'apparaissent qu'avec la sco-larité. A notre consultation d'évaluationpluridisciplinaire, les neuro-pédiatre,pédiatre, ORL ; orthophoniste, psycho-logue tentent de reconstituer le parcoursde l'enfant et l'invitent à effectuer diffé-rents tests afin de comprendre la naturede ses difficultés, en instaurant un climatde confiance avec l'enfant et sa famille.Sont appréciées notamment l'audition etla vue, la compréhension, la mémoire, lalogique, l'aptitude à lire et à écrire, àappréhender les consignes ».

Les enfants qui consultent le RéseauDys 45 souffrent de dyphasie : difficul-tés pour parler , de dyslexie-dysortho-graphie : difficultés pour lire et écrire ,de dyscalculie : difficultés à calculer , dedyspraxie : difficultés à faire certains ges-tes, de Thada : difficultés à se concentrer.

Il arrive que la conjugaison de plusieursproblèmes majore le handicap scolaire,c'est pourquoi le bilan final se veut le plusglobal possible. Le réseau Dys 45 pro-posera ensuite une prise en charge adap-tée à la situation du jeune patient. Celapeut aller d'une rééducation orthopho-nique régulière à une prise en chargepluridisciplinaire plus globale associant àl'orthophonie une aide psychothérapique,en psychomotricité, éducative...

L'équipe du Réseau DYS 45

Dr Marie-Anne Barthez, neuro-pédiatre,Dr Christine Boisseau, pédiatre, DrAurélia Manceau, ORL, Sabine Pétillon etAurélie Dérouet, orthophonistes, NadineWeber, psychologue.

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➔ Chroniquemédicale

3ème poumon Fort-de-France

10 ans de lutte contre le VIH Marseille

Dyslexie : l’action du RéseauDys 45 Orléans

Obésité : 11 centres de référenceParis

Centre de référence anomaliesdu développement embryonnaire

Rennes

Greffe de membrane amniotiqueen ophtalmologie Saint-Etinne

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Historique du Réseau DYS 45

En 2002, le rapport Ringard s'accompa-gne d'un plan d'action gouvernemental( circulaire n° 2002-024 du 31 01 2002 )en faveur d'une prise en charge desenfants atteints d'un trouble spécifiquedu langage oral ou écrit. Il préconise lacréation de centres de références. Lecentre de référence pour le Loiret est auCHR d'Orléans. C'est en octobre 2004que ce centre de dépistage de la dyslexiea été officiellement ouvert.

ParisObésité : 11 centres de référence

Pour mieux prévenir et soigner l’obési-té sévère de l’adulte et de l’enfant,l’AP-HP se dote de 11 centres de réfé-rence labellisés dans le cadre d'unappel à projet innovant.

L'obésité : un fléau mondial

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS), plus de 320 000 personnes meu-rent prématurément, chaque année, desconséquences de l'obésité en Europe.La France compte aujourd'hui plus de5,3 millions de personnes adultes obèseset 14,4 millions de personnes en surpoids.L'obésité infantile est également concer-née : 12% des enfants entre 5 et 12 ans ensont affectés. Au rythme actuel, la Francepourrait compter 20% d'obèses en 2020.

Cette pathologie, dont les causes sontmultiples, génétiques, comportementales,culturelles et psychologiques, constitueun phénomène épidémique d'une ampleurpréoccupante, d'autant qu'une fois instal-lée, l'obésité est très difficile à combattrepar des traitements classiques associantrégime alimentaire et activité physique.

Les différentes techniques chirurgica-les proposées par les équipes del'Assistance Publique - Hôpitaux deParis (AP-HP) depuis 10 ans ont fait leurpreuve. Qu’il s’agisse de la chirurgie dite« bariatrique » (destinée à réduire lesapports énergétiques par une chirurgiedigestive appropriée) pour le traitementde l'obésité sévère ou morbide ou de lachirurgie restrictive ou malabsorptive.Cependant, leur utilisation, qui n'est passans risque, exige toutefois un encadre-ment spécifique réalisé par des équipespluridisciplinaires réunissant chirurgiensde l'appareil digestif, médecins, nutri-tionnistes, psychologues.

Les centres de référence se caractéri-sent par une approche interdisciplinaireréunissant différentes spécialités : nutri-tion ou endocrinologie-métabolisme,explorations fonctionnelles adaptées,

consultations en obésité médicale etchirurgicale, psychiatrie ou psycholo-gie, service de chirurgie digestive prati-quant des interventions et une unitéd'anesthésie réanimation. Engagéesdans des missions de prévention, d'en-seignement et de formation des per-sonnels, les équipes s’investissentégalement dans la recherche cliniqueet, pour.certaines, fondamentale.

Les associations de patients ont pris partà la création de 6 centres pour adultes(Avicenne, Bichat, l'Hôtel Dieu, l'HEGP,Jean Verdier, Louis Mourier) et de 5 pourenfants (Armand-Trousseau, Jean-Verdier, Necker-Enfants-malades,Robert Debré, Saint-Vincent de Paul).

A noter que l’AP-HP a consacré les 7èmes

Matinées Médicales de l'AP-HP aux diffé-rents enjeux et les perspectives de laprise en charge de l'obésité adulte etinfantile.

RENNES Labellisation du centre de réfé-rence anomalies du développe-ment embryonnaire d'originegénétique ADEG Ouest

Coordonné par Mme le Pr Sylvie Odent(génétique médicale, département demédecine de l'enfant et de l'adolescent),ce centre de référence s'adresse auxanomalies du développement embryon-naire d'origine génétique (ADEG). Il s'agitde syndromes dysmorphiques et/ou mal-formatifs, avec ou sans retard mental. Cegroupe de maladies rares est globalementimportant (plus de 3 000 maladies) ; maisces maladies peuvent être exceptionnellesprises une par une, leur prévalence allantde 1/10 000 à 1/1 000 000. Malgré leurrareté individuelle, les anomalies du déve-loppement embryonnaire représentent unproblème majeur de santé publique : 12000 à 24 000 naissances par an sontconcernées en France.

Ces syndromes sont caractérisés par

- une anomalie du développement phy-sique : dysmorphie, malformation(s) ;

- une anomalie du développementneurologique : retard psycho-moteur etdéficience mentale inconstants maisfréquents ;

- des troubles du comportement, parfoisde type autistique ;

- une atteinte souvent multiple qu'il fautsavoir repérer pour optimiser une priseen charge multidisciplinaire la plusadaptée au patient.

Les patients atteints d'une anomaliegénétique au sens large, génétique ouchromosomique nécessitent une experti-se clinique avant la mise en route d'étu-des cytogénétiques et/ou moléculaires.

L'identification spécifique d'une ADEGpermet d'apporter une explication auxfamilles, de préciser le conseil géné-tique et le risque de récidive dans lafamille, de préciser le pronostic et deguider au mieux la prise en charge afind'éviter le sur-handicap

- prise en charge socio-éducative, médi-cale et paramédicale (nutrition, neuro-logie, ophtalmologie, ORL, cardiologie,endocrinologie, rééducation…) ;

- surveillance des complications connuesspécifiquement dans un syndrome tel lerisque tumoral dans certaines maladiescomme le Syndrome de Beckwith-Wiedemann ou de Sotos, diabète insipidedans l'holoprosencéphalie, ou l'obésitédans le syndrome de Prader-Willi.

Quels sont les moyens thérapeutiquespour prendre en charge ces patients ?

Actuellement, il n'existe pas de théra-peutique curative dans ce groupe demaladies génétiques (ADEG). Seule lamise en place d'une prise en chargemultidisciplinaire permet d'améliorer lebien-être, de diminuer la morbidité et lamortalité de ces patients et de leursfamilles. Du fait de la rareté de cespathologies, celles-ci devraient êtrecoordonnées par des centres de réfé-rence dépassant le cadre des régionsadministratives et réparties sur le terri-toire français. Le regroupement despatients permet en outre une améliora-tion des connaissances sur l'épidémio-logie, la clinique et son évolution, lesmécanismes physiopathologiques et lagénétique de ces anomalies de dévelop-pement embryonnaire d'origine géné-tique en vue du développement de nou-velles stratégies thérapeutiques.

A quand les traitements curatifs ?

Etant donné la rareté et les différentsmécanismes de la plupart de ces anoma-lies, on ne s'attend pas à la mise au pointde traitements curatifs comme la théra-pie génique dans les cinq ans à venir.

La seule exception notable à prévoir est ledéveloppement des enzymothérapiessubstitutives dans plusieurs maladiesmétaboliques. En revanche, l'évolutiondes techniques de génétique moléculaireva probablement permettre une meilleu-re détection de l'anomalie biologique.

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Un centre de référence au profit desmalades et de leur famille

Le rôle des associations de patients estmajeur pour soutenir et partager lesexpériences des familles confrontées à laméconnaissance du grand public et de laplupart des professionnels de santé. Undes objectifs du centre de référence estaussi de devenir un média performantpour la formation des acteurs de santé deproximité.

Un centre de référence regroupant plu-sieurs CHU (Rennes, Brest, Angers,Nantes, Tours, Poitiers) et le centrehospitalier de Vannes dans le grandOuest (quatre régions administratives) sejustifie par la collaboration et la complé-mentarité qui existent depuis de nom-breuses années entre tous les praticiensconcernés des six CHU.

Saint-EtienneGreffe de membrane amniotiqueen ophtalmologie

En cas de brûlures oculaires graves,d'ulcérations ou d'œdèmes de cornées,le pansement de membrane amniotiqueva favoriser la repousse des cellules lesplus superficielles de la cornée. Cettetechnique utilise les propriétés cicatri-santes de la membrane amniotique quientoure le fœtus à la naissance.

La membrane amniotique, qui protègele fœtus et contient la « poche deseaux », est un tissu particulier. La partiela plus superficielle qui est utilisée estuniquement composée d'une couche decellules épithéliales reposant sur unemembrane basale solide faite de colla-gène. Elle est prélevée au cours d'unecésarienne programmée, après avoirobtenu l'accord de la future maman.Après sa préparation, la membrane estconservée plusieurs mois en quarantai-ne. La négativité des contrôles sérolo-giques permet de délivrer les membra-nes sans risque de transmission depathologies infectieuses.

La très grande surface d'une seule mem-brane amniotique (plusieurs centaines decm2) permet de préparer de très nomb-reux « gros confettis » de membrane,déposés soigneusement sur un supportcarton d'environ 5 cm2. Chaque fragmentpeut ensuite être conservé pendant 12mois, congelé à - 80°C. Á chaque inter-vention, seuls quelques mm2 sont utilessi bien que la préparation d'un seulplacenta permet de réaliser plusieursdizaines de greffes.

La greffe de membrane amniotique neremplace pas la greffe de cornée.Celle-ci permet une restauration de lavision du patient, alors que la mem-brane n'a qu'un effet trophique. Lamembrane amniotique agit donccomme une sorte de pansement quifavorise la repousse des cellules lesplus superficielles de la cornée.

Les patients concernés sont ceux pourlesquels la cicatrisation de lésions dela surface oculaire, de la cornée ou dela conjonctive est nécessaire. Parexemple, brûlures oculaires graves,ulcération de cornées chroniques necicatrisant pas, œdèmes de cornéessuperficiels douloureux compliquant àlong terme certaines chirurgies decataracte des années 85-90, syndromede Lyell...

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�LyonLe 3ème projet d’établissement2005-2010 voté par le CA

Le lundi 26 septembre 2005, le Conseild’administration a voté le 3ème projet d’é-tablissement des HCL. Ce projet confor-te la place essentielle des HCL au plannational et dans le tissu local. Il organi-se son activité autour de ses trois mis-sions phares : son rôle de recours et deréférence, son offre de proximité et sadynamique de recherche et d’innova-tion. 2ème CHU de France, les HCL regrou-pent la moitié des lits du Grand Lyon.L’établissement assure les 2/3 de l’acti-vité des CHU en Rhône-Alpes, 50% desprises en charge d’obstétrique sur ledépartement et 17% des actes de can-cérologie sur la région.

Les 3 axes stratégiques du projetmédical

Le CHU va renforcer le rôle de recourset de référence que lui confère la qua-lité de ses équipes médicales - en par-ticulier pour les pathologies suivantes :le cancer (ex : ouverture d’un institutd’hématologie et oncologie pédiatriqueen commun avec le centre Léon Bérard),la transplantation (création d’un centreunique de transplantation multi-orga-nes, hors greffes cœur poumons, à l’hô-pital Edouard Herriot), les maladiesrares (labellisation de centres de réfé-rence), l’obstétrique et la pédiatrie,l’onco gériatrie.

L’établissement va aussi conforter sesplateaux techniques et d’imagerie dehaute technologie.

Il lui revient également de développerles missions spécifiques « sécurité » ousanté publique en cas d’épizootie, derisques nucléaires, radioactifs, biolo-giques, chimiques mais aussi pour lessoins aux détenus….

Poursuivre sa mission de proximité auservice de la population

L’accent est mis sur les secteurs cor-respondant à des besoins forts et récur-rents de la population : les urgences,le cancer, la gériatrie, les maladieschroniques…

Cela implique une amélioration de lagestion des flux (accueil, unité post-urgences, soins de suite médicalisés),mais aussi une intégration de compé-tences permettant de rendre plus fluidele parcours du patient (unité mobile degériatrie, avis spécialisés, présence demédecins « délégués » par les grandesspécialités).

Autres objectifs à poursuivre : le dévelop-pement de l’activité ambulatoire et lacréation de plateaux techniques optimisés(regroupement des blocs opératoires, pla-teau technique lourd en endoscopiedigestive et pulmonaire, fonction imageriemodernisée... ).

Premier opérateur d’urgences, le CHUlyonnais oriente 10 000 patients dansles établissements de soins de suite dela région. Il est aussi le plus importantopérateur en gériatrie du département.

Une dynamique dans la recherche etles innovations dans trois domainesprioritaires : cancérologie et hémato-oncologie, nutrition et métabolisme etenfin, neurosciences et handicap.

Enfin, pour assurer ces trois missions, lesHCL souhaitent un renforcement très netdes coopérations avec l’environnementsanitaire de l’établissement. Le projetde gestion pour mobiliser les ressour-ces. La bonne réalisation du projet médi-cal s’appuie sur un projet de gestionorienté vers des objectifs de qualité, desécurité et d’optimisation des ressources.

Le projet de gestion doit accompagnerplusieurs défis :

- la réforme financière (T2A), l’introduc-tion d’outils de gestion de proximité

- la gouvernance et la création de pôlesd’activités pour décloisonner et rappro-cher les équipes médicales, paramédi-

cales et la direction, tout en responsabi-lisant les acteurs,

- la volonté de réaliser des économies surla logistique (restauration, transports…)et l’achat public

- la montée en puissance des systèmes d’in-formation (dossier patient notamment),

- un projet social pour une plus grandecohérence au sein de la communautéhospitalière et garantir la compétencedes professionnels.

Ambitieux et volontariste, tel est l’esprit dece troisième projet. Pour soutenir cetteévolution, les HCL ont engagé de vastesprogrammes immobiliers.

Trois hôpitaux vont sortir de terre : l'hô-pital Femme Mère Enfant (2007) à l'Est, lepavillon médical au Sud (2008) et lebâtiment clinique au Nord (2009). Enfin,un plan de modernisation est prévu pourl’hôpital Edouard Herriot, de 2008 à 2013.

Paris800 contrats aidés déjà recrutésdans les hôpitaux franciliensL’Assistance Publique – Hôpitaux deParis (AP-HP) a recruté en contrat aidé800 personnes pour ses établissementsfranciliens. L’ANPE et L’AFPA accompa-gnent l’employeur public dans ce recru-tement

En Ile-de-France, le doublement de l’offred’insertion dans la sphère non mar-chande est, en 2006, un objectif prioritairedu service public de l’emploi. Dans cecadre, les établissements publics desanté ont vocation à jouer un rôleimportant dans le processus d’insertion.Conformément à la loi de programmationpour la cohésion sociale, le projet socialet professionnel de l’AP-HP prévoit le

�� ➔ManagementManagement Projet d’établissementRessources HumainesNouveaux CHRUNouvelle structuresPartenariatsQualité - AccréditationSystèmes d’informationInternational➔ Projet

d’établissement

➔ RessourcesHumaines

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recrutement de personnes rencontrantdes difficultés particulières d’accès àl’emploi, notamment les personnes deplus de 50 ans au chômage, pour lesContrats d’Accompagnement dans l’Emploi(CAE) et les titulaires de minima sociauxpour le Contrat d’Avenir (CA).

L’AP-HP s’est engagée à accompagner1200 personnes. 800 d’entre elles ontd’ores déjà été recrutées par ses éta-blissements et 400 le seront avant la fin2006. Ces recrutements, qui s’ajoutentaux effectifs présents concernent,notamment, les domaines de la sécuri-té des personnes et des biens, de lamédiation, de l’entretien, de la restau-ration, des espaces verts et l’animationauprès des personnes âgées.

Dans la perspective de favoriser desdébouchés professionnels durables,chaque personne recrutée en contrataidé bénéficie d’un correspondant char-gé du suivi de son parcours profession-nel. De même, pour faciliter son inser-tion dans l’environnement profession-nel de l’AP-HP, il est suivi par un tuteurdans son service.

Les psychologues de l’AFPA et lesconseillers ANPE aident le nouvelemployé à construire son projet de for-mation, puis son projet professionnel, ledispositif visant à construire un véritableparcours d’insertion pouvant aboutir àl’obtention d’un Certificat de CompétencesProfessionnelles (CCP).

Ce partenariat, qui fait l’objet d’uneconvention tripartite, se traduit par lesengagements réciproques : L’AP-HPveille à la mise en place d’un tutorat etd’un accompagnement professionnelpermettant l’acquisition de compétencesprofessionnelles par les personnesrecrutées, l’ANPE recherche, sélectionneles candidats correspondants aux profilsde poste définis par l’AP-HP puis lesaccompagne en fin de contrat pour lesaider à trouver un débouché. Quant àl’AFPA, elle permet aux personnes souscontrat aidé de bénéficier de formationqualifiante.

MetzLe futur hôpital innove à plusd’un titre

L’annonce de l’attribution du marché deconception-réalisation du nouvel hôpitalde Metz a eu lieu lors d’une conférencede presse, le 16 décembre dernier.L’occasion de rappeler les caractéris-tiques du CHR Metz-Thionville, établisse-ment au mode de fonctionnement uniquedu fait de sa bipolarité, et d’expliquerles enjeux de la nouvelle construction.Novateur dans son architecture commedans son mode d’exécution, le nouvelhôpital estimé à 150 millions d’eurosH.T.* sera édifié selon la procédure deconception réalisation, sur une parcellede onze hectares, à l’Est de la ville. La findes travaux est prévue pour 2009.

Le CHR assure l’ensemble des discipli-nes spécialisées pour les 500 000 habi-tants de la Moselle installés sur l’axeMetz-Thionville. Le site actuel de l’hôpi-tal de Bon Secours à Metz ne pouvantêtre réorganisé du fait de l’exiguïtéextrême de sa parcelle et de l’hétérogé-néité de ses bâtiments, le CHR a optépour une reconstruction sur 11 ha d’unétablissement de 640 lits et places, surle site du château de Mercy, en périphé-rie du technopole, le long de la RD 955.

Un concept novateur : l’hôpital plots

Entre l’hôpital monobloc et l’hôpitalpavillonnaire, l’hôpital plots regroupetout en singularisant les quatre ensem-bles majeurs : le bâtiment médico-technique central, le bâtiment chirurgi-cal, le bâtiment neurologie et cardio-vasculaire et le bâtiment dédié aux acti-vités d’hématologie, d’oncologie et depneumologie. Les plateaux d’héberge-ment satisfont aux principes de la flexi-bilité (modules de 11 à 12 lits) et demodularité en fonction de l’activité.

La construction du nouvel hôpital deMetz se fait dans le cadre d’une procé-dure novatrice appelée « conception-réalisation ».

Le maître d’ouvrage (ici le CHR Metz-Thionville) choisit simultanément ungroupement entrepreneur-concepteuret conclut avec ce groupement un marché

unique. Le groupement se voit confier parcontrat l’entière responsabilité de conce-voir, réaliser, et de mettre en service lebâtiment destiné à répondre au besoinexprimé par le maître d’ouvrage.

Parmi les 4 candidats, le jury a désigné lelauréat : le groupement Pertuy Cons-truction, Quille, Etip, Aart-Farah, archi-tectes associés, Thales Engineering etConsulting, AC Ingénierie Lorraine.

Leur projet a été apprécié pour sa fonc-tionnalité : disposition centrale desplateaux médicaux techniques limitantles déplacements, l’organisation ration-nelle le long des axes de liaison d’urgence,le positionnement des urgences et leregroupement du bloc opératoire, desréanimations et des soins intensifs surun même niveau. L’innovation techniqueest aussi un des points forts du futurhôpital avec un positionnement deslocaux techniques en terrasse (horssecteur de soins), distribution des fluidesvia 7 gaines verticales réparties dans levolume. Cette solution originale permetde réaliser les opérations d’entretiensans interférer avec les secteurs d’hospi-talisation ou médicaux techniques.

Un comité de suivi pluridisciplinaireveillera au bon déroulement de ce pro-jet d’envergure. Il est composé de 20membres, - représentants des activités desoins (7 médecins et 5 soignants), élusmédicaux de l’établissement (présidentet vice président de la CommissionMédicale d’Etablissement et de l’Assem-blée Médicale Locale de Metz), représen-tants de la direction (5 directeurs du CHR).

La construction du nouvel hôpital deMetz figure dans le projet d’établisse-ment du CHR approuvé en Conseild’Administration le 6 mars 2002 et dansle Contrat d’Objectifs et de Moyens duCHR signé le 25 avril 2003, il a étéinscrit en septembre 2003 dans le planHôpital 2007.

En 2005, le CHR Metz-Thionville regroupe7 établissements :

- à Thionville : l’hôpital Bel Air, l’hôpitalBeauregard et le Pavillon Dim Saillet

- à Metz : l’hôpital Bon Secours, l’hôpitalFélix Maréchal, la maison de retraite leParc, la maison de retraite St Jean

Aujourd’hui, le CHR de Metz-Thionvilleaccueille 78 073 urgences par an, prenden charge 56 288 personnes en courtséjour et en alternative à l’hospitalisa-tion. Il emploie, 4 210 agents et disposede 1 794 lits et places. Son budget s’élè-ve à 312 millions d’euros en 2004. Le sitede Metz assure 55 % de l’activité du CHR.

* travaux et honoraires maître d’œuvre.

➔ NouveauxCHRU

Le futur hôpital innoveà plus d’un titre Metz

Un nouvel hôpital pour Orléans

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Historique du CHR

En 1976, les Conseils d ‘Administrationdu CH de Metz et du CH de Thionvilledécident de fusionner leurs établisse-ments en un établissement hospitalierinter-communal. Le 3 Mai 1977, MadameSimone VEIL, Ministre de la Santé et de laFamille érige cette structure, composéede 9 établissements distincts en CHR.

OrléansUn nouvel hôpital pour Orléans

Le nouvel hôpital ouvrira ses portes en2014, à 10 km au Sud d’Orléans. Lefutur établissement réunira l’ensem-ble des spécialités médicales et chi-rurgicales des sites de la PorteMadeleine et de la Source. La réalisa-tion de cet ambitieux projet, d’un mon-tant global de 410 millions d’eurostoutes dépenses confondues, a débutéen mars 2006 par l’adoption du pro-gramme des besoins. Prochaine étapeen novembre 2006 avec la sélection dumaître d’œuvre parmi une vingtained’équipes candidates.

Genèse

Situé au cœur de la ville, l’Hôpital PorteMadeleine, site historique, possède desbâtiments datant du XVIIème siècle (HôpitalGénéral) et du XIXème siècle (Hôtel Dieu),qui ne sont plus adaptés à une activitémédicale de pointe du fait de la vétusté etde l’exiguïté des locaux.

L’Hôpital de la Source , ouvert en octobre1975, a vieilli prématurément et nerépond plus aux normes de sécurité etde confort actuelles. De plus, sa struc-ture « tout béton » ne permet pas sa res-tructuration. La dispersion de ces éta-blissements de court séjour entraîne denombreuses difficultés en matière delogistique notamment en transports interhospitaliers.

A la suite d’une étude réalisée par uncabinet d’architectes en 2002, l’idée d’unregroupement des plateaux techniqueset des équipes sur un site unique a priscorps. Cette option présente en effetde nombreux avantages : une meilleurequalité et sécurité de la prise en chargetout en optimisant les ressourcesdisponibles.

Conduite du projet

Des sociétés prestataires : Un conduc-teur d’opération et un programmisteont été choisis. Une entreprise spéciali-sée a élaboré le projet logistique ethôtelier. Le CHRO s’est attaché les ser-vices d’un assistant HQE (Haute QualitéEnvironnementale).

Un comité de pilotage présidé par ledirecteur général se réunit à chacunedes grandes étapes du projet. Chargéd’entendre la synthèse des travaux encours, il procède aux arbitrages néces-saires entre les différents scénarios pro-posés. Une cellule de coordination, uneéquipe projet et des groupes de travailthématiques complètent ce comité.

Avancement

Le programme des besoins a été adoptépar les instances en mars 2006 avec leconcours des 15 groupes de travailréunissant des personnels de toutesprofessions : directeurs, médecins, cadres,soignants...

Auparavant un état des lieux de l’exis-tant a été réalisé avec la société HYGEEet les groupes d’utilisateurs par pôle.Une étude des documents d’urbanismefait apparaître qu’il sera nécessaire demodifier le Plan d’Occupation des Solsen PLU (plan local d’urbanisme) pouraugmenter la hauteur maximale deconstruction autorisée sur le site.

Une procédure de choix du maître d’œu-vre a été lancée : 20 équipes candida-tes ont déposé un dossier. En date du28 février 2006, le CHRO a retenu 3 cabi-nets d’architectes pour la constructionde son nouvel hôpital, tous présententde sérieuses références hospitalières.Le choix définitif afin d’attribuer lecontrat de maîtrise d’œuvre se fera ennovembre prochain.

Calendrier Choix du maître d’œuvre : novembre 2006 Avant-projet sommaire : juin 2007 Lancement des consultations d’entreprise :décembre 2007 Début des travaux : fin 2008 Durée des travaux : 5 ans Coût des travaux : 410 millions d’euros TDC

Ouverture en 2014, d’un hôpital moder-ne de 1184 lits et places sur une surfacede 152 000 m2.

AngersRegroupement des activités debiologie hospitalières et derecherche

L’un des objectifs stratégiques du CHUest de regrouper ses activités de bio-logie avec les activités de recherchede l’Université Ce dessein, sur lequelil travaille depuis plusieurs annéesen collaboration avec l’Université, seconcrétisera fin 2008 avec l’ouverture d’unnouveau bâtiment. Celui-ci accueilleraà la fois le Plateau Biologique Hospitalier(PBH) du CHU d’Angers et l’Institut deRecherche et d’Ingénierie de la Santé(IRIS) de l’Université.

Emblématique de la dimension hospita-lo-universitaire du CHU, le regroupe-ment géographique d’activités hospita-lières et de recherche permettra d’a-méliorer la qualité des actes biolo-giques au profit des patients et de déve-lopper des synergies fortes entre lesactivités biologiques et les activitésrecherche. Enfin l’optimisation des res-sources humaines et des moyens maté-riels affectés au domaine de biologiesera très largement renforcée.

Le nouveau bâtiment réunira plus de 500personnes (360 au titre du CHU et 250au titre de la faculté) qui, à ce jour,sont réparties sur différents sites.Actuellement, les 11 laboratoires du pôlebiologique du CHU sont implantés sur 7sites distants. C’est dire si l’ouverture dece bâtiment va induire des changementsprofonds dans l’organisation des activitésde biologie et de recherche. La notion depôle d’activité, imposée par les ordonnan-ces récentes relatives à la gouvernancehospitalière, trouvera là une applicationcaractéristique.

➔ Nouvellesstructures

Regroupement biologique et recherche Angers

Plateau Technique de biologieDijon

Maison de la femme, de la mèreet de l’enfant Fort-de-France

Institut des NeuroscienceGrenoble

Centre Simone Veil Nantes

La psychiatrie entre dans unenouvelle ère Pointe-à-Pitre

L’ensemble urgences - pôle biologiePoitiers

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Après plusieurs années de réflexioncommune pour établir un programmetechnique détaillé, le CHU et l’Universitéont lancé un concours d’architecture enjuin 2004. Le projet du cabinet « AIA -CERA. » de Nantes a été retenu. L’avant-projet sommaire a été validé en septem-bre de cette année. Le coût des travaux(PBH + IRIS), en valeur janvier 2004, estglobalement de 28.800.000 € hors taxepour une surface à construire - sur 4niveaux - de 20.440 m2 dont environ 58 %pour les activités hospitalières, (CHU), et42 % pour les activités de recherche,(Université).

Le budget alloué à la construction et lamise en service du bâtiment s’élèvera,toutes dépenses confondues et en valeurfinale fin 2008, à 29,2 millions d’euros auseul titre des activités biologiques.

DijonPlateau Technique de Biologie :les travaux ont commencé

La construction du futur PlateauTechnique de Biologie du CHU de Dijon adébuté en janvier 2006. Ce pôle réunirasur un même site l’ensemble des 15laboratoires de l’établissement aujour-d’hui dispersés et installés dans deslocaux obsolètes ainsi que les deux labo-ratoires du Centre anticancéreuxGeorges François Leclerc et les activitésmédico-techniques de l’antenne bour-guignonne de l’Etablissement Françaisdu Sang. Un effort tout particulier a étéporté sur la mise en commun des moyenset l’automatisation des activités. D’unesuperficie de 13 077m2, ce nouveau bâti-ment représente un investissement de28,5 millions d’euros.

Cette opération s’inscrit dans le cadreplus général du regroupement sur unlieu unique des activités MCO et du pla-teau technique du CHU. Les bénéficesattendus allient l’amélioration et l’effi-cience de l’organisation à la qualité desprestations, dans le respect du Guide deBonne Exécution des Analyses.

« Le plateau de biologie ne se limite à pasune simple juxtaposition géographiquedes services actuels précise Alain Lalié,Secrétaire Général. Les processus ontété entièrement repensés selon les prin-cipes de mutualisation des moyens etd’automatisation des activités. » Ainsi, lanouvelle organisation du travail se traduitdans la distribution des activités parta-gées en espaces communs et en unitésspécifiques dédiées aux actes spéciali-sés. Les espaces communs comprennentdes zones techniques, logistiques et

administratives, un secteur préanaly-tique, un plateau technique automatisé etde garde, des « atelier » médico-tech-niques communs, le plateau de microbio-logie, etc..... Parmi les unités spéciali-sées on retrouvera : l’anatomie patholo-gie, la génétique moléculaire, la bacté-riologie, la biochimie, les explorationsfonctionnelles, l’hématologie biologique,l’immunologie, la virologie-sérologie, lapharmacologie, la parasitologie...

Des gains de productivité sont attendusgrâce à la rationalisation des structu-res, des processus de production et à lamise en commun des moyens : équipe-ments, locaux et personnel. La diminu-tion des effectifs affectés aux activitésconcernées a été estimée à près de15%. Le futur plateau technique de bio-logie favorisera également le dévelop-pement des activités de pointe répon-dant ainsi à la vocation et aux missionsd’un établissement hospitalo-universi-taire. L’innovation et la recherche serontmenées en lien avec le plateau derecherche de l’Université et les structu-res INSERM.

Le Plateau Technique de Biologie enchiffres

La surface totale à construire est de l’or-dre de 13 077 m2, dont 10 122 m2 pour lapartie intéressant les activités regrou-pées du CHU et du Centre anticancéreuxGeorges François Leclerc et 2 955 m2

pour les activités de l’EtablissementFrançais du Sang.

Le coût prévisionnel d’investissementest de 28 577 000 euros (valeur « fin dechantier », toutes dépenses confondues).

La société AIA « atelier de la Rize »assu-re la maîtrise d’œuvre de ce projet qui apar ailleurs bénéficié d’un soutien finan-cier au titre du plan « Hôpital 2007 ».

La fin des travaux est prévue pourJanvier 2008.

Fort-de-FranceMaison de la femme, de la mèreet de l’enfant : le point sur lestravaux

Les travaux de la nouvelle Maison de laFemme, de la Mère et de l’Enfant (MFME)ont débuté en mars 2003 pour une duréede 31 mois. Aujourd’hui les murs bétonsont tous montés, les bâtiments sont cou-verts et fermés. Reste le montage descloisons internes, la climatisation, lesréseaux, les faux-plafonds, les revête-ments de sols... Les deux niveaux de lapasserelle reliant la MFME à l’Hôpital P.

ZOBDA-QUITMAN sont montés et lesventelles qui assureront sa fermeturebientôt posées. Cependant le calendrierprévisionnel n’a pu être tenu. Différentsincidents ont perturbé le chantier etprovoqué des retards conséquents. Lalivraison des bâtiments est donc repor-tée à fin 2006.

Un chantier confronté aux intempériesmais aussi aux défaillances et retardsdes entreprises

Des intempéries tout à fait inhabituellesen 2003, 2004 et 2005 ont entraîné plusde 100 journées d’arrêt de travail alorsque le planning n’en prévoyait que 30. Ila aussi fallu pallier aux trois dépôts debilan et résiliation de l’un des marchésde second œuvre. Enfin, les sociétés ontété confrontées à des problèmes d’ap-provisionnements, d’organisation sur lechantier, de recrutement de personnelqualifié.

En revanche, les travaux préparatoirespour l’organisation future sont bienavancés

Le Projet Médical a été élaboré dès fin2003. Le groupe de travail s’est réuni pen-dant plus d’un an. Il a rencontré les diffé-rents acteurs de l’Hôpital Victor FOUCHEet du service de Chirurgie Infantile, (méde-cins, paramédicaux, sages-femmes, médi-co-techniques, administratifs), afin demettre au point une organisation des soinsperformante. Le projet d’organisation aété validé par la Direction Générale enavril 2005 et présenté à la Direction del’Agence Régionale d’Hospitalisation dèsjuin 2005. Les besoins en effectifs médi-caux et non médicaux de la MFME ont étédétaillés. L’inventaire des équipementsmédicaux, travail préparatoire avant letransfert de l’Hôpital V. FOUCHE et duservice de Chirurgie Infantile vers laMFME, est achevé et les appels d’offrespour remplacer les équipements tropvétustes sont en cours.

Enfin, un groupe de volontaires recher-che mécènes et sponsors pour financerune partie de la décoration de la nouvellematernité.

Avec 12 lits de réanimation néonataleet pédiatrique et autant de soins inten-sifs, la future Maison de la Femme, dela Mère et de l’Enfant sera la seulematernité de niveau III de la Martiniqueet à ce titre elle joue un rôle pivot dansle dispositif « Périnatalité ». Les mèreset les enfants bénéficieront entre autresd’un service spécialisé d’accueil desurgences gynécologiques et pédia-triques, de locaux de consultation éten-dus, de chambres individuelles engrand nombre, desservies par un blocopératoire doté de 5 salles d’opération.

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Le Conseil d’Administration a visité lechantier le 31 janvier. Cette manifestationa été largement médiatisée. L’objectifétant de permettre aux Martiniquais dedécouvrir leur future maternité, de l’as-socier au CHU et de bien la situer dansl’environnement immédiat de l’Hôpital P.ZOBDA-QUITMAN.

Le coût de la maternité, estimé pré-alablement à 48 millions d’euros a dûêtre réévalué à 55 millions d’euros afinde prendre en compte les dernièresévolutions de la réglementation, et derespecter au mieux les contraintes enmatière de sécurité et d’hygiène. LeCHU de Fort-de-France remercie l’en-semble des financeurs qui l’ont soutenutout au long de cette opération et l’ontrendu possible : L’Europe qui a classé laMFME dans ses « grands projets » eta accepté d’augmenter la subventionFEDER (39,27 %), la Région qui a éga-lement revalorisé sa participation (8%),mais aussi le Département (6,87%),l’Etat (1,29%) et la Ville de Fort de France(3,71%). La municipalité a égalementmis à disposition le foncier d’une valeurde 457 347 euros. L’ensemble de cessubventions couvre près de 60% du coûtl’opération (59,15%). Le reste du finan-cement provient de l’emprunt Hôpital2007 à hauteur de 5,87%, du CHU 34,98%et de la vente de l’actuelle maternité13,30%. La participation nette du CHUaprès mise en service est estimée 21,68%.

D’après un article de Françoise TANIC

GrenoblePremière pierre de l’Institutdes Neurosciences

Pour mieux comprendre et soigner lecerveau, un nouveau bâtiment dédiéaux neurosciences s’érigera à Grenoble,en 2007, dans l’enceinte du CentreHospitalier Universitaire de Grenoble.Il abritera un nouveau centre de recherche« Grenoble - Institut des Neurosciences ».La première pierre de ce bâtiment aété posée lundi 12 décembre 2005 parl’Université Joseph Fourier, maître d’ou-vrage, et par l’INSERM, principal parte-naire scientifique du projet. Cette opé-ration s’inscrit dans le cadre du XIIème

contrat de plan Etat-Région.

Le nouveau centre de recherche« Grenoble Institut des Neurosciences »relèvera l’un des défis majeurs de larecherche médicale : mieux comprendrele cerveau pour mieux soigner lesmalades qu’il affecte « introduit lefondateur du projet, Claude Feuerstein,neurophysiologiste, Professeur UJF-CHU,Président de l’UJF de 1997 à 2002, futurdirecteur de l’Institut ».

Situé sur le campus santé, ce nouveaubâtiment verra le jour dans l’enceintedu Centre Hospitalier Universitaire, àproximité immédiate des équipes derecherche clinique. Construit parl’Université Joseph Fourier, dans lecadre du XIIème contrat de plan Etat-Région, en partenariat avec l’INSERM,il regroupera en 2007, environ 200chercheurs sur 6 000 m2 de laboratoi-res, bureaux et plateaux techniques.

« Grenoble Institut des Neurosciences »facilitera ainsi la recherche pluridisci-plinaire, la coopération et le partaged’outils et de compétences entre lesdifférents acteurs de la recherche gre-nobloise impliqués dans les neuro-sciences : Universités, Inserm, CNRS,CEA, CHU, CRSSA.

Au cours des dernières années, lesneurosciences ont pris un essor considé-rable à Grenoble : une dizaine d’équipesde recherche cohabitent désormais sur lesite. Elles étudient le fonctionnement ducerveau au cours de son développementet de son vieillissement et élaborent denouvelles techniques d’imagerie céré-brale. En collaboration avec des équipescliniques, médicales et chirurgicales, leséquipes de recherche grenobloises tra-vaillent sur des pathologies telles que lesmaladies du mouvement, les épilepsies,les tumeurs cérébrales, les maladiesneurodégénératives et les accidentsvasculaires cérébraux sans oublier cer-taines maladies mentales et maladiesdes muscles. Autant de pathologiesgraves qui méritent que les meilleursefforts de recherche soient consentis.

NantesLe Centre de planification,d’éducation familiale etd’interruption volontaire degrossesse devient le CentreSimone Veil

Au CHU de NANTES, la journée inter-nationale de la femme du 8 mars a étémarquée par la présence de MadameSimone Veil, ancien Ministre d’Etat,venue inaugurer le Centre de planifi-cation, d’éducation familiale et d’inter-ruption volontaire de grossesse quidésormais porte son nom.

Lors de cet événement, Jean-MarcAyrault, Député-Maire de Nantes etPrésident du Conseil d’administration duCHU, n’a pas manqué de souligner com-bien la présence et le nom de MadameVeil « sont une immense reconnaissancepour tous ceux qui à Nantes se sont

mobilisés afin que la législation sur l’a-vortement devienne une réalité médicale,quotidienne et accessible. »

En 1975 à Nantes, le premier centre d’in-terruption volontaire de grossesse ouvreses portes peu après l’approbation de laloi Veil du 17 janvier 1975 autorisant l’IVGà « toute femme qui s’estime en situationde détresse provoquée par la survenued’une grossesse non désirée. »

Il sera reconnu comme Centre de planifi-cation et d’éducation familiale en 1978.

Installé depuis septembre 2004 au 1erétage du nouvel hôpital mère et enfant, leCentre de planification, d’éducation fami-liale et d’interruption volontaire de gros-sesse du CHU de Nantes est composéd’une équipe pluridisciplinaire dont lerôle est autant d’informer sur les ques-tions de sexualité et de contraception quede dépister les infections sexuellementtransmissibles ou de pratiquer les inter-ruptions volontaires de grossesse.

Avec le soutien du Conseil général deLoire-Atlantique, le Centre Simone Veilaccueille chaque année plusieursmilliers de femmes, des couples et denombreux adolescents dans le cadre deconsultations médicales, d’entretiens etd’actions d’information et de prévention.

Ce 8 mars, lors de la visite du Centre,Madame Simone Veil a pu échangerlonguement avec l’équipe du service pourqui cette rencontre fut un moment privi-légié très attendu.

A l’issue d’une conférence de presse, laplaque d’inauguration de CentreSimone Veil fut dévoilée devant de nom-breux invités.

Pointe-à-Pitre Guadeloupe : la psychiatrieentre dans une nouvelle ère

En ce début d’année 2006, un complexed’hospitalisation de 75 lits de psychiatrierépartis sur trois bâtiments vient d’êtreinauguré sur le site du CentreHospitalier Universitaire de Pointe-à-Pitre/Abymes. Ce nouveau pôle réunitles trois secteurs de Grande-Terre (G04,G05 et G06) et s’inscrit dans le cadrede la restructuration du CHU et duCentre Hospitalier de Montéran. Lesdeux établissements ont réalisé conjoin-tement les travaux : le CHU en mettant lefoncier à disposition et le CH en assu-rant la maîtrise d’ouvrage. Coût de l’o-pération 12.874.125 euros financés à65% de l’emprunt et à 35% des fondsstructurels européens (FEDER),

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Un pôle intersectoriel pour une psy-chiatrie de proximité

Le projet médical a été élaboré dans lesouci de faciliter la réintégration despersonnes dans leur milieu de vie, d’or-ganiser de façon efficiente les urgencespsychiatriques et d’adapter les prises encharge au besoin des personnes. Ainsi,l’unité fonctionnelle de Réhabilitationmédico-psycho-sociale propose troismodes de prise en charge :

Le Pôle Psychosocial, composé de 2sites distincts, un pour l’intra-hospita-lier, un autre pour l’extrahospitalier(Villa Lembert). La finalité de ce pôleest d’éviter la ré-hospitalisation desusagers et de leur permettre de vivredans la communauté avec un maxi-mum d’autonomie.

L’atelier thérapeutique de Doubs : crééeen 1992, cette structure a pour vocationla prise en charge de personnes en soinsde réadaptation sociale et profession-nelle. L’agriculture en est le médiateurde soins essentiel, en raison de sa situa-tion en zone rurale.

L’accueil familial thérapeutique (AFT) :d’une capacité de 18 places, cettestructure alternative à l’hospitalisationcomplète sera dédiée aux usagersadultes relevant des populations dessecteurs psychiatriques et nécessitantun traitement en milieu familial. Sonobjectif est de favoriser la réadaptationde l’usager et de faciliter, lorsque celaest possible, sa réinsertion.

Une structure d’hospitalisation à domi-cile a été créée ; service d’autant plusnécessaire que les capacités d’hospitali-sation à temps plein ont été réduites.

La réponse à l’hospitalisation au long cours

Resocialiser les patients « chroniques »hospitalisés depuis de nombreusesannées requiert la conception d’un pro-jet individualisé. Un travail thérapeu-tique adapté sera mené dans une struc-ture du type foyer de vie (15 places)avant d’envisager le placement enfamille d’accueil thérapeutique, en mai-son d’accueil spécialisée ou le retourdans la famille etc...

L’urgence et la Psychiatrie de liaison

La mission est vaste, il s’agit de mettreen place des conditions d’accueil régle-mentaires au Service d’Accueil desUrgences pour les patients relevant dela psychiatrie (création d’une véritableunité fonctionnelle, création de litsportes, de chambres d’isolement, etc.),d’améliorer la couverture dans lesdifférents services du CHU et de déve-lopper les prises en charge transver-sales (addictologie, alcoologie, soinspalliatifs etc.)

Ces projets s’appuient sur le dévelop-pement des unités existantes (l’unitéd’hospitalisation temps plein ; les CentresMédico-Psychologiques de consultation ;l’unité d’accueil thérapeutique à tempspartiel.) et la création de nouvelles struc-tures (l’hospitalisation de nuit, les appar-tements thérapeutiques associatifs, la« maison de vie »).

PoitiersL’ensemble urgences - pôlebiologie : beau et fonctionnel

Telle une balise dans la nuit, le bandeaubleu fluo des urgences guide blessés etmalades vers les premiers secours.Inauguré vendredi 27 janvier 2006 parun aréopage prestigieux cet ensemblede 18 000m2, satellite de l’hôpital de laMilétrie, réunit les compétences, lestransports et les techniques de pointede la chaîne des urgences régionales,du Centre 15 aux salles d’urgence vita-le, en passant par le SAMU et le SMUR.En présence de 400 visiteurs, les per-sonnalités : Jean Castex, Directeur del’hospitalisation des soins et de l’orga-nisation en santé, Christian Cahut,Directeur de l’Agence régionale del’hospitalisation, Bernard Prévost préfetde région, Ségolène Royal, Présidentede la région Poitou-Charentes, JacquesSantrot, Maire de Poitiers, Gérard Vincent,délégué général de la Fédération Hos-pitalière de France... ont admiré la réus-site architecturale, la qualité du travaildes entreprises, rappelé la performanceet le dévouement des équipes et vantél’organisation et la gestion d’un établis-sement exemplaire.

Jean-Pierre Dewitte, Directeur Général,et le Pr Michel Carretier, Président de laCME ont exprimé leur fierté de disposerd’un outil ultramoderne au service d’uneorganisation nouvelle offrant une réacti-vité maximale et garantissant le meilleursoin à la population.

Pour Jacques Santrot l’égalité, l’accessi-bilité, la continuité du service publicimposent des contraintes particulièresd’adaptation à la demande courante maisaussi aux besoins exceptionnels etrequièrent des moyens supplémentaires.Il a rappelé que le CHU de Poitiers a sumobiliser efficacement son personnellors de deux derniers plans blancs*.

Les nouvelles urgences proposent unaccueil séparé pour les adultes et lesenfants. Au total 5 salles d’accueil d’ur-gences vitales au lieu de 2 sur l’anciensite, 16 boxes d’examen équipés d’unmoniteur de surveillance cardiaque aulieu de sept, une infirmière d’accueil et

d’orientation à plein temps et une pièceréservée à l’accueil des familles éprou-vées. Une attention particulière a été por-tée à la décoration des urgences pédia-triques qui rappelle celle des crèchesfamilières aux tout-petits. Enfin, en prévi-sion d’un nouvel afflux massif de blessésou de malades, le garage de 500 m2 peutêtre transformé en salle de soins.

Ainsi aménagées, les urgences sontprêtes à accueillir 50 000 personnesdont 7 000 enfants dans les meilleuresconditions et le centre 15 à recevoir 300000 appels.

Effectif total des urgences : 177 personnels

Effectif SAMU, SMUR et Centre 15 : 69personnels dont 14 médecins, 2 coor-donnateurs, 15 infirmières, 2 pilotesd’hélicoptère, 19 ambulanciers, 15 per-manenciers de régulation, 2 secrétaires

Effectif urgences adultes : 85 personnelsdont 10 médecins, 1 cadre supérieur desanté, 4 cadres de santé, 35 infirmières,23 aides-soignants, 3 agents de servicehospitalier, 9 agents administratifs.

Effectif aux urgences pédiatriques : 23personnels dont 3 pédiatres, 1 cadre supé-rieur puéricultrice, 1 cadre puéricultri-ce, 10 puéricultrices, 8 auxiliaires de pué-riculture.

* Les deux derniers plans blancs

5 novembre 2002, un carambolage s’estproduit sur l’autoroute A10. 8 person-nes sont décédées. 26 blessés ont étéhospitalisés et 53 personnes ont étéprises en charge par la cellule médico-psychologique.

22 juin 2004, un accident d’autocar estsurvenu sur la nationale 10. 11 personnessont décédées. 39 autres ont été prisesen charge.

Le pôle biologie

Première application concrète de lanouvelle gouvernance, le pôle de biologiea vu son fonctionnement repensé pardes responsables soucieux d’optimiserses ressources et de stimuler la recher-che. 15 programmes de recherche sontlancés par autant d’équipes suscepti-bles d’être labellisées. Dans ce domaine,le CHU peut compter sur le soutien duConseil Régional.

Activité du pôle de biologie

Le pôle de biologie intervient principale-ment à la demande des services hospita-liers qui comptent 1 192 lits et places. Ilréunit 7 laboratoires : bactériologie ethygiène, biochimie, génétique médicale,hématologie et oncologie biologique,parasitologie et mycologie médicale,

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toxicologie et pharmacocinétique, viro-logie et mycobactériologie et réaliseprès de 10 000 actes par jour. 242 per-sonnels y travaillent dont 64 biologistes,22 internes, 106 techniciens de labora-toire, 1 cadre supérieur de santé, 6 cadresde santé, 7 ingénieurs, 24 agents admi-nistratifs et 12 autres agents.

Coût de l’opération : 40 millions d’euros

Mode de financement : 64% par emprunt,26% par auto-financement, 10% par dessubventions.

Calendrier Concours de maîtrise d’œuvre : 2001 Début des travaux : mai 2003 Livraison : novembre 2005 Ouverture : février 2006

BordeauxPremière convention de servi-ces avec le Trésor PublicLe 21 décembre 2005, la premièreconvention de services comptable etfinancier liant un établissement public desanté universitaire et le Trésor Public aété signée par le Directeur Généraldu Centre Hospitalier Universitaire(C.H.U.) de Bordeaux, Alain HERIAUD, leTrésorier-Payeur Général de la régionAquitaine et de la Gironde, Patrick GATINet le Trésorier Principal BernardEICHENE, en présence de la Directriceadjointe de la comptabilité publiqueFabienne DUFAY.

Ce partenariat intervient dans uncontexte général de dématérialisationet d’augmentation du volume de trans-actions, notamment de factures (effetde la tarification à l’activité).

Déjà déployée dans le secteur des collec-tivités territoriales, cette coopérationrépond à une évolution et à une moderni-sation des relations entre ordonnateurset comptables publics. Ainsi, la conven-tion prévoit la mise en œuvre d’actionsconduites conjointement, visant à rap-procher les services gestionnaires etcomptables, reconfigurer les chaînesadministratives de la dépense et durecouvrement et mettre en place desmécanismes spécifiques garantissantdes comptes de qualité.

A titre d’exemple, grâce à cette conven-tion, le CHU pourra bénéficier d’uneinformation financière enrichie, s’ap-puyer sur des procédures plus formali-sées (liquidation et mandatement, régies,etc.). Il bénéficiera de la carte d’achat etde la carte affaires, ainsi que du télé-péage autoroutier. A la diversificationdes moyens de recouvrement (bornes depaiement, paiement sur internet), s’ajou-tera le développement d’une plateformede consultation de l’état des factures ensouffrance par les fournisseurs.

De son côté le comptable disposerad’un contrôle partenarial de la dépenseau terme d’un audit de procédure com-mun entre le Trésor et les directionsliquidatrices. Les flux de documents(paie, pièces justificatives de marchés,mandatement) seront dématérialisés.Le Trésor participera aux réflexions surl’évolution des logiciels de gestion duCHU.

Au total, cette convention prévoit laréalisation de 17 actions sur la période2006-2008. Elle fera l’objet d’un suiviannuel et d’un bilan d’exécution auterme des trois années.

Ce nouvel outil doit contribuer à modifieren profondeur les relations entre ordon-nateur et comptable, avec comme objectifcommun une meilleure efficacité de l’ac-tion administrative au service des usa-gers. C’est pourquoi il a été inscritcomme une des actions prioritaires duprojet d’établissement du CHU deBordeaux, voté par le conseil d’adminis-tration le 14 décembre dernier.

NiceFrance Télécom et le CHUannoncent un partenariat

France Télécom et le Centre HospitalierUniversitaire de Nice ont signé uneconvention de partenariat portant sur ledéveloppement des NTIC (NouvellesTechnologies de l’information et de laCommunication) dans le domaine de lasanté. Le partage et la circulation del’information favorisera les échangesentre les professionnels de santé. Lecontact avec le patient sera maintenu entoutes circonstances, même à distance.

La signature de la convention a eu lieu enprésence de Monsieur Jean-JacquesRomatet, Directeur Général du CHU deNice et de Pascal Viginier, DirecteurExécutif de France Télécom, en chargede la R&D, dans les locaux de la R&D àIssy-les-Moulineaux.

Avec ce partenariat, France Télécompoursuit son engagement dans le domai-ne de la santé. Désormais, les chercheurs

du Groupe disposeront d’un riche terri-toire d’expérimentation des technologiesde l’information et de la communicationappliquées au domaine de la santé. Ilspourront ainsi définir les conditionstechniques et financières à prendre encompte dans la perspective d’une diffu-sion commerciale des technologies.

Quatre champs d’applications

Echange et partage des données rela-tives aux patients entre établissementsde soins (Dossier Patient Partagé ou« DPP »). Elles seront d’abord testéesdans le cadre de la réalisation duréseau de greffe PACA Est pour amé-liorer l’animation du réseau des don-neurs, le suivi des greffés et la maîtrisedes soins en matière de risques et degestes thérapeutiques, selon les préco-nisations de l’Agence de Bio-Médecine(ABM). Ces services pourraient servirde modèle et préfigurer le futur réseaunational de la greffe.

Technologies et services innovants àdestination des professionnels de lasanté ou des patients, afin de dévelop-per la prévention en matière de santépublique, en informant, éduquant etdonc en ayant pour objectif la responsa-bilisation du patient.

Objets communicants pour la gestiondes ressources biologiques dans le butde favoriser le développement et leséchanges avec la recherche clinique touten améliorant la qualité et la traçabilité.

Solutions pour la gestion de crise,déclenchement et gestion d’alerte,accompagnement et prise en chargeoptimisés des patients en situationd’urgence.

Cette collaboration vient compléter lepartenariat existant entre Orange et leCHU de Nice, mis en place depuisnovembre 2002. Il vise à développer etexpérimenter des services mobiles inno-vants dans le domaine de la santépublique, comme SMSoleil, le premierservice d’information et de conseil dansles risques d’exposition au soleil, testécet été à Nice. Ces actions s’inscriventdans le programme « Orange Care » dontl’objectif est de mettre l’innovation auservice de la santé et du bien-être.

➔ PartenariatsPremière convention de servicesavec le Trésor Public Bordeaux

France Télécom et le CHU Nice

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RouenLa stérilisation centrale primée !

De la pré-désinfection à l’utilisation, lastérilisation centrale du CHU de Roueninnove dans la traçabilité à l’instru-ment grâce à un code barre miniatureapposé sur chaque matériel. Un vec-teur de qualité au service du patient !

Nominé aux victoires de la médecinedans la catégorie « technologie médi-cale », primé par le Centre d’études etde formation hospitalières (CEFH)dans la catégorie « Hygiène - stérili-sation », le service de stérilisationcentrale du CHU de Rouen est à l’hon-neur. Et pour cause... Pour la premiè-re fois en France, l’équipe du servicede stérilisation centrale utilise un sys-tème de traçabilité à l’instrument. Uncode barre miniature apposé surchaque instrument permet de suivre, àtravers l’informatisation, tout le che-minement de l’instrument - prédesin-fection, lavage, stérilisation, utilisa-tion - et de le tracer conformément àla circulaire relative au risqueCreutzfeldt-Jakob : un instrumentayant été utilisé sur un patient identi-fié à risque pourra être retrouvé ainsique les patients ayant été en contactpar la suite avec ce même instrument.

Cette démarche, unique en Francepour le moment, a été initiée par leDr Bernard Dieu, Chef du départe-ment Pharmacie du CHU de Rouen et leDr Aude Coquard, pharmacien respon-sable de la stérilisation.

AngersPremier CHU certifié et aumeilleur niveau

Le Centre Hospitalier Universitaired’Angers avait été, en 2000, le premierCHU à être accrédité. En 2005, il est lepremier CHU à être certifié. Cettesituation de précurseur, fruit d’uneculture qualité profondément ancrée,est un motif de satisfaction d’autant quele CHU d’Angers est certifié au meilleurniveau , avec 75 % des critères d’ap-préciation cotés « A ».

Une certification de niveau 1 pour 4 ansavec des cotations très satisfaisantes

Le rapport de 105 pages, de la HauteAutorité en Santé (HAS), reprend un àun les quelques 212 critères examinéspar ses experts lors de leur visite dansl’établissement angevin en juin dernier.Avec 97 % de critères satisfaits, ousatisfaits en grande partie, le CHUd’Angers estime bénéficier d’un résultatremarquable.

Sur les 212 critères, seuls 3 ont fait l’ob-jet d’une décision (recommandation) dela HAS.

Un 3e projet d’établissement dans lesillage de la certification

Pour la Direction du CHU et les représen-tants du corps médical, cette seconde cer-tification s’inscrit dans la dynamique pro-jet qui anime l’élaboration en cours du 3eprojet d’établissement. Ce projet, qui meten son centre le patient, se trouve vérita-blement conforté par les remarquablesrésultats de la certification. Améliorationcontinue de la qualité, auto-évaluation,certification, intégration dans le nouveauschéma régional d’organisation sanitairesont autant de démarches qui confortentle projet d’établissement 2006-2010. Parailleurs, la certification 2005 encourage leCHU à poursuivre l’évaluation de ses pra-tiques professionnelles.

Définition

La nature de la certification a été élar-gie par rapport à celle de l’accrédita-tion, son champ d’application en a étélégèrement modifié. La certificationévalue, entre autres, la qualité du servi-ce médical et soignant rendu au patienten lien avec l’évaluation des pratiquesprofessionnelles. A noter que le mot « accréditation » estdésormais réservé aux professionnels(accréditation des professionnels desanté). En conséquence, les accréditationsVersion 2 deviennent des certifications.

StrasbourgAccréditation : 5 points forts, 2recommandationsAvec fierté, les HUS publient les résul-tats du rapport d’accréditation qui cré-dite l’établissement de 5 points fortsdans des domaines majeurs et émetseulement 2 recommandations. Lescore de Strasbourg figure avec celuid’Amiens parmi les meilleures perfor-mances des 27 CHU ayant satisfait à laprocédure d’accréditation. La HauteAutorité de Santé a notamment souli-gné la formidable dynamique collectivede l’établissement dans le domaine del’amélioration constante de la qualité.Cet excellent résultat est le fruit d’uneimplication sans faille de l’ensemble dupersonnel médical, non médical, admi-nistratif, logistique et technique.

5 points forts

Qualité et prévention

1.Le Forum des vigilances et la gestiondes risques

2.Le programme de lutte contre lesrisques infectieux avec des profession-nels compétents.

3.La gestion documentaire institutionnelle

Management et gestion

4.La mise en place du « service client »(secteurs logistiques)

5.Le processus managérial du suivi etde l’évaluation des ressources dessecteurs d’activité (tableaux de bord)

Ce résultat est le fruit d’une démarched’amélioration de la qualité, initiée depuis1993 aux HUS. L’amélioration continue dela qualité constitue l’un des axes majeursde la stratégie de l’établissement.

2 recommandations Dans son compte-rendu l’HAS n’a rele-vé aucune réserve sur l’établissementet a formulé deux recommandations :

1. Systématiser la traçabilité duconsentement du patient et de laréflexion bénéfices/risques.

2. Renforcer la sécurité du circuit dulinge et des déchets.

Dans ces domaines des actions d’amé-lioration sont d’ores et déjà engagées.

Les atouts des Hôpitaux Universitairesde Strasbourg reconnus par l’HAS

Qualité et prévention

Le Forum des vigilances et de la gestiondes risques, instance mise en place en2001 par la CME pour coordonner lesactions de vigilances sanitaires (hémovi-gilance, pharmacovigilance, matériovigi-lance, toxicovigilance, infectiovigilance,

➔ Qualité - Accréditation

Premier CHU certifié at au meilleurniveau Angers

La stérilisation centrale primée ! Rouen

Accréditation : 5 points fortsStrasbourg

Infections Nosocomiales, A pourToulouse

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réactovigilance, biovigilance) a généréune dynamique au sein des vigilances,les plus récentes bénéficiant de l’expé-rience des autres. Le Forum regroupedes experts et professionnels de tous lessecteurs à risques de l’hôpital. Il initieune démarche globale d’identification etde prévention des risques.

Le programme de lutte contre lesrisques infectieux avec des profession-nels compétents

Depuis 2003, le Comité de lutte contreles infections nosocomiales (CLIN) et del’Équipe opérationnelle d’hygiène sesont dotés d’un programme pluriannueld’activités. Il comporte des actions deprévention, des systèmes de surveillan-ce et de communication des résultats,ainsi que des plans de formation et desmesures d’évaluation.

Management et gestion

Le « service client » des secteurs logis-tiques recense les dysfonctionnements etapporte les solutions appropriées. Ilcontribue à améliorer les relations entreles utilisateurs et les fournisseurs inter-nes et la qualité des prestations fournies.

L’établissement dispose d’outils depilotage de sa gestion. Il communiqueaux secteurs cliniques et médico-tech-niques des tableaux de bord qui leurpermettent de suivre un certain nombrede dépenses ; ces outils sont en traind’évoluer pour permettre aux futurspôles de suivre leurs coûts au regard deleurs ressources. C’est tout l’enjeu de ladéconcentration de gestion qui est enpréparation.

Deux recommandations

Des actions d’amélioration sont d’oreset déjà engagées pour permettre à l’é-tablissement de progresser dans lesdomaines suivants ;

Systématiser la traçabilité du consen-tement du patient et de la réflexionbénéfices/risques

La Haute Autorité de Santé a considéréque si la traçabilité (dans le dossier dupatient) de la réflexion bénéfice-risquedes actes diagnostiques ou thérapeu-tiques envisagés n’était pas encoreexhaustive, la relation de confianceentre le médecin et son patient assuraitcependant une information claire. Elle arelevé aussi que le recueil du consente-ment pour certains examens à risqueétait effectif. Mais qu’il convenait à l’a-venir que la trace de ce recueil figureplus systématiquement dans le dossierdu patient.

Actions d’améliorations engagées Avecle soutien de la Commission Médicaled’Etablissement, un groupe de travail

(médecins, soignants, juristes) va enga-ger une réflexion sur l’amélioration dela traçabilité de l’évaluation du rapportbénéfices/risques et de l’informationdonnée au patient. Ce travail conduiraensuite à des actions de formationauprès des médecins et à l’homogé-néisation des documents servant àrecueillir ce consentement.

Renforcer la sécurité du circuit du lingeet des déchets

La Haute Autorité de Santé a relevé quel’inadaptation de certains bâtiments(notamment bâtiments anciens del’Hôpital Civil) et de certains équipe-ments était à l’origine de croisements decircuits « propres » et « sales » (linge,déchets). Elle a noté par contre que lesservices maîtrisent les protocoles degestion des déchets et que le dépôt ter-minal répond aux exigences de la régle-mentation. Dans ce contexte elle deman-de aux HUS de généraliser la sécurisa-tion du circuit du linge et des déchets.

Actions d’améliorations engagées Ungroupe de travail « Circuit linge etdéchets » a été mis en place pour menerune analyse des circuits « propre » et« sale » avec l’Équipe opérationnelle d’hy-giène. Cette analyse permettra d’iden-tifier les risques de ces circuits dansl’ensemble de l’établissement et dedémarrer un plan d’action d’améliora-tion dès le premier semestre 2006.

A Strasbourg l’évaluation a donné lieu àune mobilisation à grande échelle 10groupes réunissant 626 personnes sesont directement mobilisés. Au total cesont probablement plusieurs milliers depersonnes, qui ont participé de près oude loin à cette démarche, dont une forteproportion de médecins. Les groupesd’auto-évaluation se sont réunis 201 fois,le comité de pilotage 27 fois, le journalinterne a consacré 2 numéro spéciaux.

Le compte-rendu d’accréditation est enligne depuis le 16 décembre 2005 surleur site internet www.has-sante.fr. Ilest aussi disponible sur le site desHôpitaux Universitaires de Strasbourgwww.chu-strasbourgf.fr .

Les Hôpitaux Universitaires de Stras-bourg seront accrédités selon cettenouvelle procédure en 2009.

ToulouseLutte contre les InfectionsNosocomiales : Toulouse en tête

Au tableau de bord des infections nosoco-miales publié par le Ministère de la Santéet des Solidarités, les CHU de Toulouse etBrest arrivent en tête. Toulouse est classédans la catégorie A avec une note de 100sur 100 concernant l’indicateur compositedes activités de lutte contre les infectionsnosocomiales « ICALIN ».

Ce résultat est à mettre au crédit dudispositif efficace dans la lutte contre lesinfections nosocomiales mis en place delongue date par le CHU de Toulouse.

Le CLIN assure le suivi et la maîtrise desinfections, notamment par le biais d’au-dits, de formulation de réglementation(protocoles) et de suivi de problèmesponctuels comme les travaux.

Des équipes opérationnelles d’hygièneconstituées de médecins, d’infirmièreset de cadres soignants sont présentessur chaque site hospitalier.

Parallèlement à cette organisation, desindicateurs en matière d’infections sontrégulièrement suivis, notamment dansle cadre du COM (Contrat d’Objectifs etde Moyens) et du programme de luttecontre les Infections Nosocomiales telqu’il résulte de la circulaire du 13décembre 2004.

Le CHU travaille également en liaisonavec la tutelle l’ARH (remontée d’infor-mations), et avec la structure inter-régionale du Centre de coordination de lalutte contre les infections nosocomiales(C-CLIN):

Tableau de bord des infections noso-comiales

Désormais, dans le cadre du suivi desinfections, la Direction de l’Hospitalisation(DHOS) propose un indicateur pour lesInfections Nosocomiales ICALIN (indica-teur composite des activités de luttecontre les infections nosocomiales) quiclasse les établissements hospitaliersfrançais. Ce classement est calculé surla base des rapports d’activité adresséspar les hôpitaux. Il comporte 5 classesde A à E et une échelle sur 100 points.

Cet indicateur est le premier d’une sériede 5 qui compose le tableau de bord desuivi des infections nosocomiales prévupar le plan national 2005-2008.

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AmiensPasser commande surinformatique

Fort du succès rencontré depuis deuxannées, par la commande en lignedes fournitures de bureau, le CHUd’Amiens s’est engagé, auprès de 17autres CHU, dans un projet commund’e.procurement : une plate-formedématérialisée d’approvisionnementen ligne.

Dès 2003, l’établissement élabore unprogramme fonctionnel détaillé, uneconsultation est ensuite lancée sous laforme d’un appel d’offres sur performan-ce. Sur les 5 candidats sélectionnés, 4sont retenus et un seul est choisi enjuillet 2004 : le groupement solidaire EDSAchatpro. EDS, mandataire du groupe-ment, est un intégrateur reconnu inter-nationalement et, Achatpro, fournisseurde solution d’e.procurement, est uneplace de marché diversifiée. Parmi sesclients, on retrouve de grands groupestels que : Norauto, Faurécia, Areva,Auchan, Galeries Lafayette, UGAP,Casino, Hachette, Alstom ou Legrand.

Depuis, 3 sites pilotes ont mis au pointla solution, en l’adaptant au contextedes CHU, et en se répartissant lesgrands domaines d’achat :

• Le CHRU de Lille : les fournitures delaboratoire

• Le CHU de Nantes : la pharmacie etles dispositifs médicaux

• Le CHU d’Amiens : les fournitures delaboratoire et d’hôtellerie.

Plusieurs versions ont été testées.Aujourd’hui, toutes les fonctionnalitéssouhaitées de la demande de service àl’expédition de la commande sontdisponibles, ainsi que les outils liés àla réception, au traitement de la facture,au suivi du budget et au reporting.

Au CHU d’Amiens, le déploiement pro-gressif de l’e-procurement débute parune formation réalisée sur site, qui per-mettra à chacun d’utiliser ce systèmesimple et convivial. A terme, les CHU

disposeront d’un outil unique et partagé.Les demandes exprimées depuis les ser-vices de soins, seront instruites dans lesservices en charge des achats. Les bonsde commandes créés et signés électroni-quement, seront transmis sous cetteforme aux fournisseurs (fax, mail, échan-ges de données informatisées (EDI)). Cesderniers renseigneront électronique-ment la disponibilité et la date d’expédi-tion sur le portail achatpro. Enfin, les pro-duits livrés seront réceptionnés dans lesmagasins puis dans chaque service.

D’après un article de Thierry Plantard,Directeur-Adjoint, Pôle Investissements etLogistique - Services Economiques (CHUAmiens)

RennesDes logiciels s’invitent danstoutes les activités

Comme toutes les institutions, le CHU deRennes a commencé par informatiserses traitements administratifs (la paie,la comptabilité, la facturation). Puis, peuà peu, l’informatique s’est étendue auxdomaines techniques liés aux équipe-ments biomédicaux (l’imagerie, leslaboratoires...), jusqu’au cœur dumétier : les soins. En 2004, le CHU deRennes a initié une démarche d’infor-matisation aux urgences pédiatriquesde l’Hôpital-Sud et au service d’accueilet de traitement des urgences adultesde l’Hôpital Pontchaillou avec le logicielRésurgences en 2005. Aujourd’hui Rennesdresse un premier bilan encourageantet positif : 100% des dossiers ont étéinformatisés, et la qualité de leurs conte-nus contribue à garantir aux patients unemeilleure qualité des soins.

Résurgences a permis notamment derépondre à différents enjeux majeurs

Pratique, elle propose, entre autres, lalocalisation des patients, leur histo-rique, la structuration du dossier desoins, l’accès partout à son intégralité,les éditions des différents documentsde sortie conformément au standardqualité défini ;

L’application fournit une traçabilité etune sécurité des informations sur lespatients. Son intégration avec le systè-me d’information hospitalier autoriseune communication avec les différentesapplications (le serveur de résultats deslaboratoires, l’historique Susie, applica-tion permettant d’accéder aux informa-tions médicales des hospitalisationsantérieures du patient...). Enfin, par sonexhaustivité, Résurgences constitueune base de données précieuse notam-ment pour la recherche clinique.

Cet outil doit encore évoluer pour s’in-tégrer parfaitement à l’organisation dessoins des équipes soignantes, avecnotamment la mise en place au coursde l’année de la planification individuel-le et collective des soins, de différentsguides de prescription et de protocolesde soins adaptés au patient, d’améliora-tions dans le dossier de soins « papier »transmis dans les unités de soins, desprescriptions en lien avec le Vidal.

Tout ceci n’aurait été possible sans laforte implication de l’ensemble du per-sonnel qui, malgré le bouleversementdes habitudes de travail et des modesd’organisation, a contribué au succèsdu déploiement de l’application.L’introduction du logiciel Résurgencesdans l’hôpital représente la premièrebrique du système d’information orien-té « patient » que le CHU de Rennes vamettre en place dans le cadre du projetSYNAPSE 2006-2010.

Logiciel de gestion des transports

Afin de remédier à l’obsolescence tech-nique du logiciel de gestion des transports« PTAH » et d’améliorer l’interface propo-sée au personnel des unités de soins, leCHU a décidé en 2005, au terme d’unappel d’offres, d’acquérir la nouvelle ver-sion de ce logiciel. Un groupe projet tra-vaille depuis quelques mois afin de mettreen place ce logiciel qui devrait permettreune meilleure traçabilité des transportsdes patients, une sécurité accrue lors dela saisie des demandes et une améliora-tion lors de la recherche des services dedestination. Cette nouvelle version de« PTAH » sera installée dans les servicesle 30 janvier 2006 à l’issue de la période deformation des utilisateurs concernés.

Historique Susie

Depuis l’été 2005, l’application intranet« Historique Susie », développée par lesingénieurs du DEFSI, est déployée auCHU afin de satisfaire les besoins deconsultation des comptes-rendus et cour-riers médicaux des patients.« L’HistoriqueSusie » est une interface sécurisée,accessible depuis l’ensemble des postesinformatiques du CHU, permettant d’ef-fectuer des recherches au sein des basesde données SUSIE installées dans lessecrétariats médicaux.Cet outil déployé aujourd’hui aux urgen-ces de l’Hôpital Pontchaillou, aux urgen-ces pédiatriques, et dans les différentsservices de court séjour a pour objectifde faciliter le partage d’informationsentre services lors de la prise en charged’un patient. Depuis sa mise en service,200 dossiers sont en moyenne consultéspar jour via « l’Historique Susie ».Les fonctionnalités de cette applicationseront très prochainement étenduesafin de prendre en compte d’autresinformations médicales issues de diverslogiciels du CHU.

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➔ Systèmesd’information

Passer commande sur informatique Amiens

Des logiciels s’invitent dans toutesles activités Rennes

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NancyNouvelle visite de la délégationchinoise

Depuis bientôt 20 ans, la province de Hubeïet la Lorraine ont signé des accords decoopération économique, comportant unimportant volet consacré à l’enseigne-ment. Une Ecole de Médecine Françaises’est créée en Chine, plus tournée vers lesprincipes de la médecine occidentale à lafrançaise qu’à l’américaine.

Du 8 au 11 janvier 2006, une importantedélégation de médecins et directeurshospitaliers de la province chinoise deWuhan, à l’ouest de Shanghai, étaitprésente dans la cité ducale. Au program-me de la semaine, visite des servicesd’urgence, d’ophtalmologie, de gastroentérologie, maladie respiratoire, depédiatrie... Sans oublier l’inévitablevisite du robot Da Vinci, avec le Pr Hubert,l’un des artisans de cette coopérationfranco-chinoise. Les nouvelles techno-logies intéressent au plus haut point lesChinois, soulignait-il à l’occasion d’uneprécédente visite. Si le retard qu’accusaitla Chine en terme d’équipements et de

matériels était estimé à une dizained’années, Jacques Hubert prévoyait enmême temps à 4 ou 5 ans le temps qu’ilfaudrait pour atteindre le niveau de lamédecine française. Avec une croissan-ce de 17% cette année, personne nedoute désormais en Europe que ce soitréalisable.

La coopération entre la Chine et laLorraine remonte à 1987, date de lasignature d’un protocole d’accord écono-mique entre la province de Hubeï et laRégion Lorraine, réactivée par GérardLonguet et Jiang Zhuping, le dignitairechinois de l’époque. Peut-être est-ilutile de préciser que tout reste à l’é-chelle de l’empire du Milieu, la provincede Hubeï représente environ à elle touteseule une France entière, en terme depopulation comme de superficie. Lacoopération s’étendait à l’époque à troissecteurs cruciaux pour cette province,l’eau, le bois, et l’enseignement.

Aujourd’hui, les échanges fructueuxentre Wuhan et Nancy se poursuiventdans le domaine sanitaire à raisond’une à deux visites bilatérales annuel-les. Au fil des ans, une véritable Ecolede Médecine Française en Chine s’estcréée. Une trentaine des 450 étudiantsde la Faculté de Médecine Chinoise sui-vent un enseignement en langue fran-çaise, en partie dispensé par des ensei-gnants nancéiens dépêchés sur place.

Pas étonnant dans ce cas, que les huitdirecteurs et médecins présents à Nancyaient également visité les nouveauxlocaux de l’école de manipulateurs radio,tour Marcel Brot, signé une conventionavec le CHU de Nancy, et une autre avecl’Université Henri Poincaré et la Facultéde Médecine. Une convention qui vise àintensifier la formation médicale en lan-gue française ainsi que la recherche. Elleprévoit notamment la mise en place denouveaux modules d’enseignements,l’accueil d’étudiants chinois en stages de4 à 5 mois, et même le projet de créerdes diplômes d’université spécialiséscommuns.

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��coordonnées Réseau CHU n°21 - Mai 2006En gras, les CHU qui adhérent à Réseau CHU.

Amiens VViirrggiinniiee VVEERRSSCCHHUUEERREECCHHUU dd''AAmmiieennss PPllaaccee VViiccttoorr PPaauucchheett 8800000000 AAmmiieennss TTééll :: 0033 2222 6666 8800 1122FFaaxx :: 0033 2222 6666 8800 1199 vveerrsscchhuueerree..vviirrggiinniiee@@cchhuu--aammiieennss..ffrr

AngersAAnniittaa RREENNIIEERR CCHHUU dd’’AAnnggeerrss 44,, rruuee LLaarreeyy 4499003333 AAnnggeerrss cceeddeexx TTééll :: 0022 4411 3355 5533 3333FFaaxx :: 0022 4411 3355 5533 5555 aannrreenniieerr@@cchhuu--aannggeerrss..ffrr

BesançonSSoopphhiiee MMUURRAACCCCIIOOLLIICCHHUU BBeessaannççoonn22,, ppllaaccee SSaaiinntt JJaaccqquueess2233003300 BBeessaannççoonn CCeeddeexx TTééll :: 0033 8811 2211 8866 2266FFaaxx :: 0033 8811 2211 8877 1155ssmmuurraacccciioollii@@cchhuu--bbeessaannccoonn..ffrr

BordeauxFFrrééddéérriiqquuee AALLBBEERRTTOONNIICCHHUU BBoorrddeeaauuxx1122 rruuee DDuubbeerrnnaatt 3333440044 TTaalleennccee CCeeddeexxTTééll.. 0055 5566 7799 5533 4422 FFaaxx 0055 5566 7799 4488 8855 ffrreeddeerriiqquuee..aallbbeerrttoonnii@@cchhuu--bboorrddeeaauuxx..ffrr

BrestIIssaabbeellllee GGOOUURRMMEELLEENN CCHHUU BBrreesstt 55,, aavv FFoocchh2299660099 BBrreesstt cceeddeexx TTééll :: 0022 9988 2222 3399 3355FFaaxx :: 0022 9988 2222 3344 9988 iissaabbeellllee..ggoouurrmmeelleenn@@cchhuu--bbrreesstt..ffrr

CaenEEvveellyynnee HHAAMMOONN--PPHHIILLIIPPPPEECCHHUU CCaaeennAAvv,, CCôôttee ddee NNaaccrree1144003333 CCaaeenn cceeddeexxTTééll :: 0022 3311 0066 5522 6633FFaaxx :: 0022 3311 0066 4499 6622hhaammoonnpphhiilliippppee--ee@@cchhuu--ccaaeenn..ffrr

Clermont-FerrandDDoommiinniiqquuee MMAARRCCHHEESSSSEEAAUUCCHHUU CClleerrmmoonntt--FFeerrrraanndd5588 rruuee MMoonnttaalleemmbbeerrtt6633000033 CClleerrmmoonntt--FFeerrrraanndd cceeddeexx 11TTééll :: 0044 7733 7755 1100 8877FFaaxx :: 0044 7733 7755 1100 9922 ddmmaarrcchheesssseeaauu@@cchhuu--cclleerrmmoonnttffeerrrraanndd..ffrr

DijonAAllaaiinn LLAALLIIEECCHHUU ddee DDiijjoonn11,, BBdd JJeeaannnnee dd''AArrccBBPP115544222211003344 DDiijjoonn CCeeddeexxTTééll :: 0033 8800 2299 3366 2288FFaaxx :: 0033 8800 2299 3344 2211 aallaaiinn..llaalliiee@@cchhuu--ddiijjoonn..ffrr

Fort-de-FranceYYoollèènnee PPEERRRROONNNNEETTTTEE--DDAAVVIILLAACCHHUU FFoorrtt--ddee--FFrraanncceeBBPP 6633229977226611 FFoorrtt ddee FFrraannccee cceeddeexx TTééll :: 0055 9966 5555 2222 3300FFaaxx :: 0055 9966 7755 8844 0022yyoolleennnnee..ppeerrrroonnnneettttee--ddaavviillaa@@

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GrenobleSSttéépphhaanniiee PPIIOOCCHHEECCHHUU GGrreennoobbllee3388770000 LLaa TTrroonncchhee TTééll :: 0044 7766 7766 5500 9988

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LilleSSaannddrriinnee DDEELLAABBYYCCHHRRUU ddee LLiillllee22,, aavv OOssccaarr LLaammbbrreett5599003377 LLiillllee cceeddeexx TTééll :: 0033 2200 4444 4499 1122FFaaxx :: 0033 2200 4444 5522 7711 ss--ddeellaabbyy@@cchhrruu--lliillllee..ffrr

LLiimmooggeessFFlloorreennccee KKWWAARRTTNNIIKKCCHHUU ddee LLiimmooggeess22,, AAvv MMaarrttiinn LLuutthheerr--KKiinngg8877004422 LLiimmooggeess CCeeddeexxTTééll :: 0055 5555 0055 6666 9944FFaaxx :: 0055 5555 0055 66666677fflloorreennccee..kkwwaarrttnniikk@@cchhuu--lliimmooggeess..ffrr

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MarseilleDDeenniiss BBUURRGGAARREELLLLAAAAssssiissttaannccee PPuubblliiqquuee -- HHôôppiittaauuxx ddee MMaarrsseeiillllee8800.. rruuee BBrroocchhiieerr1133335544 MMaarrsseeiillllee cceeddeexx 55 TTééll :: 0044 9911 3388 2200 2200FFaaxx :: 0044 9911 3388 2200 0022 DDeenniiss..BBuurrggaarreellllaa@@mmaaiill..aapp--hhmm..ffrr

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NiceMMaarriiee GGAABBOORRIITTCCHHUU NNiiccee44 aavveennuuee RReeiinnee VViiccttoorriiaa 0066000000 NNiicceeTTééll :: 0044 9922 0033 4455 1144FFaaxx 0044 9922 0033 4411..0066ggaabboorriitt..mm@@cchhuu--nniiccee..ffrr

NîmesSimone CLEMENTCHU de NîmesPlace de Pr. Robert Debré30029 NIMES Cédex 9Tel. 04 66 68 30 01Fax. 04 66 68 34 [email protected]

OrléansAAlliiccee LLEESSAAGGEECCHHUU dd’’OOrrllééaannss11,, rruuee PPoorrttee MMaaddeelleeiinnee BBPP 22443399 --4455003322 OOrrllééaannss cceeddeexx 11TTééll :: 0022 3388 7744 4444 0033FFaaxx :: 0022 3388 7744 4411 5511aalliiccee..lleessaaggee@@cchhrr--oorrlleeaannss..ffrr

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Pointe-à-Pitre MMaarriiee--CChhrriissttiinnee BBEELLTTAANNCCHHUU ddee PPooiinnttee--àà--PPiittrreeAAbbyymmeess9977115599 PPooiinnttee--àà--PPiittrree CCeeddeexxTTééll :: 0055 9900 8899 1100 2288FFaaxx :: 0055 9900 8800 1111 1199mmaarriiee--cchhrriissttiinnee..bbeellttaann@@cchhuu--gguuaaddeelloouuppee..ffrr

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RennesCChhaannttaall RROOUUSSSSEEAAUUCCHHUU ddee RReennnneess22 rruuee HHeennrrii LLee GGuuiilllloouuxx3355003333 RReennnneess CCeeddeexx 99TTééll :: 0022 9999 2288 2244 7722 FFaaxx :: 0022 9999 2288 4433 3366cchhaannttaall..rroouusssseeaauu@@cchhuu--rreennnneess..ffrr

RouenRRéémmii HHEEYYMMCCHHUU ddee RRoouueenn 11 rruuee ddee GGeerrmmoonntt7766003311 RRoouueenn cceeddeexxTTééll :: 0022 3322 8888 8855 2200 FFaaxx :: 0022 3322 8888 8800 6655rreemmii..hheeyymm@@cchhuu--rroouueenn..ffrr

Saint-EtienneIIssaabbeellllee ZZEEDDDDAA DDiirreeccttiioonn GGéénnéérraalleeCCHHUU SSaaiinntt--EEttiieennnnee 4422005555 SSaaiinntt--EEttiieennnnee cceeddeexx 22TTééll :: 0044 7777 1122 7700 1133 FFaaxx :: 0044 7777 4422 7700 4488 ddiirreeccttiioonn..ggeenneerraallee..aagg@@cchhuu--sstt--eettiieennnnee..ffrr

Strasbourg BBééaattrriiccee FFRRAANNCCEESSCCHHUU ddee SSttrraassbboouurrgg11,, ppll ddee ll’’hhôôppiittaall -- BBPP 4422666677009911 SSttrraassbboouurrgg cceeddeexx TTééll :: 0033 8888 1111 6633 5544 FFaaxx :: 0033 8888 1111 5533 8833 bbeeaattrriiccee..ffrraanncceess@@cchhrruu--ssttrraassbboouurrgg..ffrr

ToulouseMMaarriiee--CCllaauuddee SSUUDDRREECCHHUU TToouulloouussee22,, rruuee VViigguueerriiee3311005522 TToouulloouussee cceeddeexx TTééll :: 0055 6611 7777 8833 4499FFaaxx :: 0055 6611 7777 8855 2211 ssuuddrree..mmcc@@cchhuu--ttoouulloouussee..ffrr

ToursPatrick FAUGEROLASCHRU Tours37044 TOURS cedex 1 Tél : 02 47 47 37 57Fax : 02 47 47 84 31 [email protected]

Coordination de la commissioncommunication :SSaannddrriinnee DDEELLAAGGEECCHHUU ddee RReennnneess HHôôppiittaall SSuudd 1166 bbdd ddee BBuullggaarriiee BBPP 9900334477 3355220033 RReennnneess cceeddeexx 22 TTééll :: 0022 9999 2266 7711 0000 ssaannddrriinnee..ddeellaaggee@@cchhuu--rreennnneess..ffrr

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�Réseau CHU - Mai 06

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