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Retrospective Francis Ford Coppola 1 Organiser aujourd'hui une rétrospective Coppola relève sinon du martyrologe, du moins du crève-cœur, tant l'entreprise consiste non à présenter le panorama d'une œuvre achevée et aboutie, mais plutôt à chroniquer une carrière erra- tique sinon brisée. Et à offrir, au fil des occasions gâchées, un aperçu du chemin qu'aurait pu, qu'aurait dû, emprunter le cinéma américain. On est surpris de constater à quel point Coppola a fait peu de films et que sa stature doit presque tout à ses chefs- d'œuvre d'une décennie, les fertiles années 70. Des wonder boys, presque tous italo-améric- ains, qui à l'époque prirent Hollywood d'assaut, Coppola a été sans doute le plus doué et le plus sacrifié (après Cimino), épousant la trajectoire d'un Welles jusqu'à en prendre l'apparence physique. Le paradoxe de cet enfant prodige et prodigue vient de ce que son cas ne se réduit pas à un artiste solitaire en lutte contre l'industrie : Coppola a toujours été tout contre le système, un Hollywoodien anachronique dont le modèle À la Cinémathèque française, une rétro- spective essentielle permet de revoir l’œuvre du plus doué et du plus sacrifié des géants hollywoodiens des années 70 : Francis Ford Coppola. Une filmographie pas- sionnante, inégale, où les chefs-d’œuvre côtoient le gâchis. d'indépendance est peut-être moins un cinéaste marginal que le plus glorieux des producteurs solitaires, David O. Selznick, pur produit du studio system, selon une tradition que Coppola a tenté de raviver avec American Zoetrope, sa maison de production, rêve démiurgique et artisanal. S'il est l'aîné de la première génération de cinéastes américains formés à l'université, ses débuts dans le métier se sont faits à l'ancienne, dans l'équivalent de la série B, les exploitation-movies, avec un nudie (film érotique soft d'ailleurs absent de la rétro- spective), puis chez Roger Corman pour deux films d'horreur fauchés, Dementia 13 et l'aberrant rébus, quasi ruizien, justement intitulé en français L'Halluciné, qui compta presque plus de coréalisateurs (cinq, dont Nicholson et Monte Hellman) que de jours de tournage dont l'unique raison d'être était de rentabiliser les décors d'un autre film, voire d'en réutiliser les plans. Dans les années 60, l'activité de Coppola, plus heureux ÉVÈNEMENT comme scénariste que comme réalisateur, épouse les vicissi- tudes d'un Hollywood en crise : il signe notamment une de ces comédies musicales coûteuses et fin de race qui sévissaient alors, La Vallée du bonheur, avec Fred Astaire et Petula Clark, un projet voué à l'échec. Plus réussi, Les Gens de la pluie est un road-movie tou- chant, avec James Caan fort crédible en débile léger, dont le ton à la Bob Rafelson est démenti par la tentation du mélodrame. Mais la reconnaissance vient évidemment avec les deux volets du Parrain, immense succès public, critique et professionnel (les Oscars). Ce plébiscite fait à des films qui semblaient, reconstitution historique aidant, revenir à la tradition du film de gangsters des années 30, les accusations de complaisance envers une Mafia jamais directement nommée, feraient oublier que Le Parrain n'avait rien d'un simulacre néoclassique, mais nourrissait le projet insensé de raconter l'histoire secrète de l'Amérique au xxe siècle. D'ailleurs, la structure narrative du Parrain ii, retraçant en contrepoint, par-delà les années, l'ascension de Vito Corleone et l'apogée futile de son fils, témoigne d'une audace scénaristique qui ne rencontre- rait certainement pas aujourd'hui une telle adhésion, d'autant que le film commençait à délaisser les morceaux de bravoure qui avaient fait le succès du précédent. Mais il y eut aussi Conversation secrète, Palme d'or à Cannes et presque invisible à présent, qui excédait largement le tout- venant des fictions para- noïaques de l'époque en proposant une première variation sonore, avant Blow out de De Palma, sur le Blow up d'Antonioni. Puis vint le tournage démesuré d'Apocalypse now, apogée de l'ambition artistique et du succès public de Coppola. Un projet abondamment mythifié, dont la folie fut un argument de vente, mais aussi le signe avant-coureur d'un retour de bâton on parla d'un gouffre financier, alors que bien des superproductions de l'époque se révélèrent plus dispendieuses et moins rentables.

Retrospective Francis Ford Coppola

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Page 1: Retrospective Francis Ford Coppola

Retrospective Francis Ford Coppola 1

Organiser aujourd'hui une rétrospective Coppola relève sinon du martyrologe, du moins du crève-cœur, tant l'entreprise consiste non à présenter le panorama d'une œuvre achevée et aboutie, mais plutôt à chroniquer une carrière erra-tique sinon brisée. Et à offrir, au fil des occasions gâchées, un aperçu du chemin qu'aurait pu, qu'aurait dû, emprunter le cinéma américain.On est surpris de constater à quel point Coppola a fait peu de films et que sa stature doit presque tout à ses chefs-d'œuvre d'une décennie, les fertiles années 70. Des wonder boys, presque tous italo-améric-ains, qui à l'époque prirent Hollywood d'assaut, Coppola a été sans doute le plus doué et le plus sacrifié (après Cimino), épousant la trajectoire d'un Welles jusqu'à en prendre l'apparence physique.Le paradoxe de cet enfant prodige et prodigue vient de ce que son cas ne se réduit pas à un artiste solitaire en lutte contre l'industrie : Coppola a toujours été tout contre le système, un Hollywoodien anachronique dont le modèle

À la Cinémathèque française, une rétro-spective essentielle permet de revoir l’œuvre du plus doué et du plus sacrifié des géants hollywoodiens des années 70 : Francis Ford Coppola. Une filmographie pas-sionnante, inégale, où les chefs-d’œuvre côtoient le gâchis.

d'indépendance est peut-être moins un cinéaste marginal que le plus glorieux des producteurs solitaires, David O. Selznick, pur produit du studio system, selon une tradition que Coppola a tenté de raviver avec American Zoetrope, sa maison de production, rêve démiurgique et artisanal.S'il est l'aîné de la première génération de cinéastes américains formés à l'université, ses débuts dans le métier se sont faits à l'ancienne, dans l'équivalent de la série B, les exploitation-movies, avec un nudie (film érotique soft d'ailleurs absent de la rétro-spective), puis chez Roger Corman pour deux films d'horreur fauchés, Dementia 13 et l'aberrant rébus, quasi ruizien, justement intitulé en français L'Halluciné, qui compta presque plus de coréalisateurs (cinq, dont Nicholson et Monte Hellman) que de jours de tournage dont l'unique raison d'être était de rentabiliser les décors d'un autre film, voire d'en réutiliser les plans.Dans les années 60, l'activité de Coppola, plus heureux

ÉVÈNEMENT comme scénariste que comme réalisateur, épouse les vicissi-tudes d'un Hollywood en crise : il signe notamment une de ces comédies musicales coûteuses et fin de race qui sévissaient alors, La Vallée du bonheur, avec Fred Astaire et Petula Clark, un projet voué à l'échec. Plus réussi, Les Gens de la pluie est un road-movie tou-chant, avec James Caan fort crédible en débile léger, dont le ton à la Bob Rafelson est démenti par la tentation du mélodrame.Mais la reconnaissance vient évidemment avec les deux volets du Parrain, immense succès public, critique et professionnel (les Oscars). Ce plébiscite fait à des films qui semblaient, reconstitution historique aidant, revenir à la tradition du film de gangsters des années 30, les accusations de complaisance envers une Mafia jamais directement nommée, feraient oublier que Le Parrain n'avait rien d'un simulacre néoclassique, mais nourrissait le projet insensé de raconter l'histoire secrète de l'Amérique au xxe siècle. D'ailleurs, la structure narrative

du Parrain ii, retraçant en contrepoint, par-delà les années, l'ascension de Vito Corleone et l'apogée futile de son fils, témoigne d'une audace scénaristique qui ne rencontre-rait certainement pas aujourd'hui une telle adhésion, d'autant que le film commençait à délaisser les morceaux de bravoure qui avaient fait le succès du précédent. Mais il y eut aussi Conversation secrète, Palme d'or à Cannes et presque invisible à présent, qui excédait largement le tout-venant des fictions para-noïaques de l'époque en proposant une première variation sonore, avant Blow out de De Palma, sur le Blow up d'Antonioni.Puis vint le tournage démesuré d'Apocalypse now, apogée de l'ambition artistique et du succès public de Coppola. Un projet abondamment mythifié, dont la folie fut un argument de vente, mais aussi le signe avant-coureur d'un retour de bâton on parla d'un gouffre financier, alors que bien des superproductions de l'époque se révélèrent plus dispendieuses et moins rentables.

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FRANCIS FORD COPPOLA

Coppola interviewé sur le tournage de son premier film.

Introduction

Pendant le montage, réalisé à San Fran-cisco, avec l’aide du monteur associé Sean Cullen et de l’assistant au montage et spécialiste des effets visuels Kevin Bailey, Walter Murch et Francis Cop-pola ont épuré au maximum le film, ...le processus de montage a duré six mois, dont deux effectués en Roumanie avec Coppola avant le bouclage du film”. En fin de compte, l’utilisation de Final Cut Pro a constitué un avantage très significatif pour Walter Murch et son équipe, car elle leur a permis d’avoir une excellente vision du “pipeline” de post-production... Après dix années loin des caméras, Francis Ford Coppola revient avec un type de film complètement différent et une approche radicalement nouvelle de la réalisation. Adapté d’une nouvelle de l’historien des religions roumain Mircea Eliade et tourné en Roumanie avec un budget très modeste, “L’Homme sans âge” imbrique une exploration poussée des notions de temps et de conscience au sein d’un thriller original et d’une his-toire d’amour aux dimensions interna-tionales. Ceux qui attendaient un Parrain à la roumaine risquent d’être déçus. En revanche, les véritables fans ne manquer-ont pas de vibrer devant le véritable opéra visuel que nous livre à nouveau Coppola : des scènes de la vie quotidienne portées au sublime par le cadrage et l’éclairage ; une interprétation magistrale, notamment de la part de Tim Roth, alias Dominic Matei, professeur vieillissant de linguis-tique rajeuni après avoir été frappé par la foudre ; enfin, la réalisation virtuose de plans et de séquences complexes. Le tout, parfaitement orchestré avec la bande sonore. Après des décennies de travail sur commande aux seules fins de rembourser les dettes accumulées par ses ambitieux studios Zoetrope, Francis F. Coppola a trouvé le moyen de faire un film à son idée et selon ses propres choix. C’est son amie d’enfance Wendy Doniger, professeur d’études religieuses à l’Université de Chicago, qui lui a fait découvrir les travaux de Mircea Eliade. Lorsque son très ancien projet de film Megalopolis, sur une nouvelle utopie dans une New York d’un futur proche, a été anéanti par les événements bien réels du 11 septembre 2001, Coppola s’est intéressé à la nouvelle d’Eliade. “Soudain, je me suis dit : je peux en faire un film, se souvient-il. Je n’en parlerai à personne. Je vais juste m’y mettre.” Cop-pola reconnaît que, comme Dominic, le personnage principal, il était déconcerté par son incapacité à produire une nou-velle œuvre significative. Je n’avais pas fait un seul film en huit ans. Pendant le montage, réalisé à San Francisco, avec l’aide du monteur associé Sean Cullen et de l’assistant au montage et spécialiste des effets visuels Kevin Bailey, Walter Murch et Francis Coppola ont épuré au maximum le film, ...le processus de montage a duré six

mois, dont deux effectués en Roumanie avec Coppola avant le bouclage du film”. En fin de compte, l’utilisation de Final Cut Pro a constitué un avantage très signifi-catif pour Walter Murch et son équipe, car elle leur a permis d’avoir une excellente vision du “pipeline” de post-production... Après dix années loin des caméras, Francis Ford Coppola revient avec un type de film complètement différent et une approche radicalement nouvelle de la réalisation. Adapté d’une nouvelle de l’historien des religions roumain Mircea Eliade et tourné en Roumanie avec un budget très modeste, “L’Homme sans âge” imbrique une exploration poussée des notions de temps et de conscience au sein d’un thriller original et d’une his-toire d’amour aux dimensions internation-ales. Ceux qui attendaient un Parrain à la roumaine risquent d’être déçus. En revanche, les véritables fans ne manquer-ont pas de vibrer devant le véritable opéra visuel que nous livre à nouveau Coppola : des scènes de la vie quotidienne portées au sublime par le cadrage et l’éclairage ; une interprétation magistrale, notamment de la part de Tim Roth, alias Dominic Matei, professeur vieillissant de linguis-tique rajeuni après avoir été frappé par la foudre ; enfin, la réalisation virtuose de plans et de séquences complexes. Le tout, parfaitement orchestré avec la bande sonore.Après des décennies de travail sur com-mande aux seules fins de rembourser les dettes accumulées par ses ambitieux studios Zoetrope, Francis F. Coppola a trouvé le moyen de faire un film à son idée et selon ses propres choix. C’est son amie d’enfance Wendy Doniger, profes-seur d’études religieuses à l’Université de Chicago, qui lui a fait découvrir les travaux de Mircea Eliade. Lorsque son très ancien projet de film Megalopolis, sur une nouvelle utopie dans une New York d’un futur proche, a été anéanti par les événements bien réels du 11 septembre 2001, Coppola s’est intéressé à la nou-velle d’Eliade. “Soudain, je me suis dit : je peux en faire un film, se souvient-il. Je n’en parlerai à personne. Je vais juste m’y mettre.” Coppola reconnaît que, comme Dominic, le personnage principal, il était déconcerté par son incapacité à produire une nouvelle œuvre significative. Je n’avais pas fait un seul film en huit ans. Pendant le montage, réalisé à San Francisco, avec l’aide du monteur associé Sean Cullen et de l’assistant au montage et spécialiste des effets visuels Kevin Bailey, Walter Murch et Francis Cop-pola ont épuré au maximum le film, ...le processus de montage a duré six mois, dont deux effectués en Roumanie avec Coppola avant le bouclage du film”. En fin de compte, l’utilisation de Final Cut Pro a constitué un avantage très significatif pour Walter Murch et son équipe, car elle leur a permis d’avoir une excellente vision du “pipeline” de post-production...

Après dix années loin des caméras, Francis Ford Coppola revient avec un type de film complètement différent et une approche radicalement nouvelle de la réalisation. Adapté d’une nouvelle de l’historien des religions roumain Mircea Eliade et tourné en Roumanie avec un budget très modeste, “L’Homme sans âge” imbrique une exploration poussée des notions de temps et de conscience au sein d’un thriller original et d’une his-toire d’amour aux dimensions internation-ales. Ceux qui attendaient un Parrain à la roumaine risquent d’être déçus. En revanche, les véritables fans ne manquer-ont pas de vibrer devant le véritable opéra visuel que nous livre à nouveau Coppola : des scènes de la vie quotidienne portées au sublime par le cadrage et l’éclairage ; une interprétation magistrale, notamment de la part de Tim Roth, alias Dominic Matei, professeur vieillissant de linguis-tique rajeuni après avoir été frappé par la foudre ; enfin, la réalisation virtuose de plans et de séquences complexes. Le tout, parfaitement orchestré avec la bande sonore. Après des décennies de travail sur commande aux seules fins de rembourser les dettes accumulées par ses ambitieux studios Zoetrope, Francis F. Coppola a trouvé le moyen de faire un film à son idée et selon ses propres choix.

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Retrospective Francis Ford Coppola 7Retrospective Francis Ford Coppola 3

Après dix années loin des camé-ras, Francis Ford Coppola revient avec un type de film complète-ment différent et une approche radicalement nouvelle de la réalisation. Adapté d'une nou-velle de l'historien des religions roumain Mircea Eliade et tourné en Roumanie avec un budget très modeste, "L'Homme sans âge" imbrique une exploration poussée des notions de temps

et de conscience au sein d'un thriller original et d'une histoire d'amour aux dimensions inter-nationales.Ceux qui attendaient un Parrain à la roumaine ("laisse tomber le revolver et dégaine ton gogoşi") risquent d'être déçus. En revanche, les véritables fans ne manqueront pas de vibrer devant le véritable opéra visuel que nous livre à nouveau Cop-pola : des scènes de la vie quo-tidienne portées au sublime par le cadrage et l'éclairage ; une interprétation magistrale, notam-ment de la part de Tim Roth, alias Dominic Matei, professeur vieillissant de linguistique rajeuni

après avoir été frappé par la foudre ; enfin, la réalisation vir-tuose de plans et de séquences complexes. Le tout, parfaite-ment orchestré avec la bande sonore. Tim Roth1 et le réalisa-teur Francis Ford Coppola.Après des décennies de tra-vail sur commande aux seules fins de rembourser les dettes accumulées par ses ambitieux studios Zoetrope, Francis F. Coppola a trouvé le moyen de faire un film à son idée et selon ses propres choix. C'est son amie d'enfance Wendy Doniger, professeur d'études religieuses

FILMOGRAPHIETWIXT

TETRO

L’HOMME SANS ÂGE

SUPERNOVA

L’IDÉALISTE

JACK

DRACULA

LE PARRAIN 3

NEW YORK STORIES

TUCKER

JARDINS DE PIERRE

CAPTAIN EO

COTTON CLUB

RUSTY JAMES

OUTSIDERS

COUP DE COEUR

APOCALYPSE NOW

LE PARRAIN 2

CONVERSATION SECRÈTE

LA PARRAIN

LES GENS DE LA PLUIE

LA VALLÉE DU BONHEUR

BIG BOY

DEMENTIA 13

L’HALLUCINÉ

TONIGHT FOR SURE

THE BELLBOY AND THE PLAYGIRL

NEBO ZOVYOT

2011

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2007

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Direction Hollywood

JEUNESSE “ L’HOMME LE PLUS RICHE EST CELUI QUI A LES AMIS LES PLUS PUISSANTS. ”

à l'Université de Chicago, qui lui a fait découvrir les travaux de Mircea Eliade. Lorsque son très ancien projet de film Mega-lopolis, sur une nouvelle utopie dans une New York d'un futur proche, a été anéanti par les événements bien réels du 11 septembre 2001, Coppola s'est intéressé à la nouvelle d'Eliade. "Soudain, je me suis dit : je peux en faire un film, se souvient-il. Je n'en parlerai à personne. Je vais juste m'y mettre.Coppola reconnaît que, comme Dominic2, le personnage princi-pal, il était déconcerté par son incapacité à produire une nou-velle œuvre significative. "À 66 ans, j'étais frustré, se rappelle-t-il. Je n'avais pas fait un seul film en huit ans. Mes affaires pros-péraient, mais ma vie créative était insatisfaite."

Rusty James (Matt Dillon)

Matt Dillon dans Rusty James, accompagné de ses copains

Matt Dillon dans la tourmente

LA FUITE DU TEMPS DANS RUSTY JAMES

Le film est truffé de plans et de symboles qui rappelle constamment le facteur temps, et ce qu’il implique de vertigineux, d’angoissant pour l’homme : le passage des nuages filmé en accéléré, les pendules et horloges que l’on retrouve dans de nombreuses scènes du film en arrière plan, ou parfois même largement mises en valeur, comme dans cette scène ou Rusty James, le Motorcy-cle Boy et un policier menaçant (personnage hautement symbol-ique dans le film) discutent, adossés à une énorme horloge.

Rusty James est un film aussi poétique et symbolique dans sa forme que profond et fascinant dans son propos

Direction San FranciscoSon projet une fois prêt, Cop-pola a également décidé de revenir à un cinéma personnel auto-financé, à petit budget, le type d'engagement qu'il avait brièvement connu avant que l'incroyable succès du Parrain ne bouleverse le cours de sa carrière. Il a donc repéré des lieux de tournage en Roumanie3, a engagé une distribution et une équipe technique en grande partie roumaines, dont le jeune cinéaste Mihai Malaimare Jr., et a fait équiper pour la technique un van Dodge Sprinter de deux caméras numériques Sony, d'objectifs et d'autres équipe-

ments nécessaires à la création d'un véritable studio roulant.Le tournage a débuté en octo-bre 2005 et a duré 85 jours. "J'ai toujours eu le sentiment, explique Francis Coppola, que si l'on travaille sur un film dont les thèmes vous intéressent, le sim-ple fait de le faire vous permet d'apprendre. Coppola a trouvé le moyen de faire un film à son idée et selon ses propres choix4.

1 Coppola interviewé sur le tournage de son premier film.

4 Conspiration : le cinéaste entouré de la troupe de Zoetrope.

3 Michael jackson entourré de ses 2 réalisateurs.

2 Sous l’ombrelle, Petula Clark; en short, un cinéaste en herbe.

5 Bill Murray, un americain perdu au beau milieu de Tokyo.

Non, j’aime me plonger dans les restes du passé. Pour moi, c’était une grande joie de travailler à Londres parce que nous n’avons rien de semblable à Los Angeles. Or, j’ai toujours adoré l’art et les livres anciens, j’aime particulièrement la

ça va ensemble. Quand quelque chose m’intéresse de façon per-sonnelle, ça a tendance à transpar-aître dans mon travail, et c’est ce qui le rend honnête. Exprimer des choses qui sont réellement impor-tantes pour moi ajoute de la sincé-rité à mes interprétations.

Principalement parce que c’est une vraie collaboration. La ten-sion est là, on ne sait pas grand chose du timing ni du planning, mais la spontanéité y gagne. J’aime être dans des vieux édi-fices, quand vous aimez être sous pression, c’est tout simplement le travail idéal. Principalement parce que c’est une vraie collaboration. La tension est là, on ne sait pas grand chose du timing ni du plan-ning, mais la spontanéité y gagne.

Si je devais le mettre dans une ca-tégorie, ce serait à mi-chemin en-tre l’homme honnête et le crimi-nel glorifié. En fait, je crois qu’il adore ces deux facettes. Il faut aussi tenir compte du fait que son grand-père l’avait fait chevalier quand il était enfant. Si je devais le mettre dans une catégorie, ce serait à mi-chemin entre l’homme

Portrait d’un réalisateurcontroversé

Est-ce compliqué d’avoir Francis Ford Coppola dans sa famille ?

Vous intéressiez vous à l’histoire avant de faire le film ?

Quelle est sa trajectoire dans le film ?

Page 3: Retrospective Francis Ford Coppola
Page 4: Retrospective Francis Ford Coppola

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MATURITE

CALENDRIER RÉTROSPECTIVE DU 20 MARS AU 23 JUIN 2012

De Coup de coeur à TuckerL’utopie de Zoetrope

Un talent familial

Francis Ford Coppola est un ré-alisateur, producteur et scénar-iste américain né le 7 avril 1939.Il a été cinq fois récompensé aux Oscars et a remporté deux fois la Palme d’or au Festival de Cannes. En dehors du monde du spectacle, Coppola est aussi vigneron, éditeur de magazine et hôtelier. Il est titulaire d’un diplôme de l’Université Hofstra où il a étudié le théâtre et a ob-tenu un MFA en réalisation ci-nématographique à l’UCLA Film

Non, j’aime me plonger dans les restes du passé. Pour moi, c’était une grande joie de travailler à Londres parce que nous n’avons rien de semblable à Los Angeles. Or, j’ai toujours adoré l’art et les livres anciens, j’aime particulièrement la manière dont ils étaient faits.

ça va ensemble. Quand quelque chose m’intéresse de façon per-sonnelle, ça a tendance à transpar-aître dans mon travail, et c’est ce qui le rend honnête. Exprimer des choses qui sont réellement impor-tantes pour moi ajoute de la sincé-rité à mes interprétations.

Principalement parce que c’est une vraie collaboration. La ten-sion est là, on ne sait pas grand chose du timing ni du planning, mais la spontanéité y gagne. Quand vous aimez être sous pres-sion, c’est tout simplement le tra-vail idéal.

Principalement parce que c’est une vraie collaboration. La ten-sion est là, on ne sait pas grand chose du timing ni du planning, mais la spontanéité y gagne. J’aime être dans des vieux édi-fices, quand vous aimez être sous pression, c’est tout simplement le travail idéal. Principalement parce que c’est une vraie collaboration. La tension est là, on ne sait pas grand chose du timing ni du plan-ning, mais la spontanéité y gagne. Quand vous aimez être sous pres-sion, c’est tout simplement le tra-vail idéal.

Propos recueillis par Tamaire Anchorte

À vrai dire, en ce moment, je m’intéresse beaucoup à la civi-lisation celtique et à toute cette époque où société chrétienne et païenne coexistaient… Je trouve cet échange fascinant.

Si je devais le mettre dans une ca-tégorie, ce serait à mi-chemin en-tre l’homme honnête et le crimi-nel glorifié. En fait, je crois qu’il adore ces deux facettes. Il faut aussi tenir compte du fait que son grand-père l’avait fait chevalier quand il était enfant. Si je devais le mettre dans une catégorie, ce serait à mi-chemin entre l’homme honnête et le criminel glorifié. En fait, je crois qu’il adore ces deux facettes. Si je devais le met-tre dans une catégorie, ce serait à mi-chemin entre l’homme hon-nête et le criminel glorifié. Il faut aussi tenir compte du fait que son grand-père l’avait fait chevalier Bill Murray, un americain perdu au beau milieu de Tokyo

Nicolas Cage fume un cigar en touchant sa cravate

Francis Ford Coppola revoit les rush de la journée sur le tournage du “ Parrain “ Devant l’entrée de son studio à Los Angeles, F.F Coppola, au sommet de sa gloire s’apprête à ouvrir la porte.

Johnny Depp sur le tournage de Dracula

School. Il est surtout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apoca-lypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.Il est le père des réalisateurs Sofia et Roman Coppola, le frère de Talia Shire et l’oncle des deux acteurs Nicolas Cage et Jason Schwartzman. Fran-cis Ford Coppola est le fils de Carmine Coppola, originaire de Bernalda dans la région de Ba-silicate, le premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de Dé-troit, et d’Italia son épouse. Il est le cadet de leurs trois enfants. Deux ans après sa naissance, Carmine devient premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de la NBC et emménage avec sa famille à Long Island. C’est là

Il est surtout connu pour la Trilo-gie Le Parrain et Apocalypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.Il est le père des réalisateurs

School. Il est surtout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apoca-lypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.Il est le père des réalisateurs So-fia et Roman Coppola, le frère de Talia Shire et l’oncle des deux acteurs Nicolas Cage et Ja-

En 1966, dans la petite ville de Tulsa en Oklahoma. Ponyboy, Sodapop et Darrel appartien-nent à la bande des Greasers, des jeunes délinquants issus des quartiers défavorisés. Leurs rivaux sont les Socs, des fils de bourgeois. Suite à une bagarre violente, Johnny tente d’échapper à la police.

Tetro est un homme sans passé. Il y a dix ans, il a rom-pu tout lien avec sa famille pour s’exiler en Argentine.A l’aube de ses 18 ans, Ben-nie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires.Entre les deux frères, l’ombre d’un père despotique, illustre chef d’orchestre.t continue de

Bernard Chanticleer, jeune garçon naif de 19 ans, est employé comme manuten-tionnaire à la New York Public Library. Le père de Bernard, conservateur dans cette meme bibliothéque, juge que son fils doit passer à l’age adulte et l’invite à prendre une chambre dans la pension.

En 1492, le prince Vlad Dra-cul, revenant de combattre les armées turques, trouve sa fiancée suicidée. Fou de douleur, il défie Dieu, et devient le comte Dracula, vampire de son état. Quatre cents ans plus tard, désireux de quitter la Transylvanie pour s’établir en Angleterre.

Cloîtré dans une chambre d’hôtel de Saïgon, le jeune capitaine Willardse voit con-fier une mission qui doit rester secrète : éliminer le colonel Kurtz, un militaire aux méthodes quelque peu ex-péditives et qui sévit au-delà de la frontière cambodgienne.

En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone, “parrain” de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, parrain de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse.

que le jeune Francis passe le reste de son enfance. Souffrant de poliomyélite, il passe une grande partie de sa jeunesse alité, ce qui favorise son imagi-nation avec l’improvisation.

Francis Ford vu par son neveu, Nicolas Cage

Est-ce compliqué d’avoir Francis Ford Coppola dans sa famille ?

Y a-t-il une époque qui vous intéresse plus par-ticulièrement ?

Qu’est-ce qui vous pousse à travailler avec lui ?

Vous intéressiez vous à l’histoire avant de faire le film ?

Quelle est sa trajectoire dans le film ?

OUTSIDERS TETROBIG BOY DRACULAAPOCALYPSE NOW LE PARRAIN Sam 26 Avril, 19h45 Dim 27 Avril - 20hMer 23 Avril - 20h Lun 28 Avril - 20h30Ven 25 Avril - 20h30Jeu 24 Avril - 20h

son Schwartzman. Francis Ford Coppola est le fils de Carmine Coppola, originaire de Bernalda dans la région de Basilicate, le premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de Détroit, et d’Italia son épouse. Il est le cadet de leurs trois en-fants. Deux ans après sa nais-sance, Carmine devient preCop-pola, originaire de Bernalda dans la région de Basilicate, le premier flûtiste de l’Orchestre sympho-nique de Détroit, et d’Italia son épouse. Il est le cadet de leurs trmier flûtiste de l’Orchestre symphonique de la NBC et em-ménage avec sa famille à Long Island. C’est l School. Il est sur-tout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apocalypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.

Retrospective Francis Ford Coppola 5

nation avec l’improvisation, à la maison, de spectacles de mari-onnettes. En utilisant la caméra 8 mm de son père, il fait ses tout premiers films en amateur à l’âge de 10 ans. Après le lycée, il part étudier le théâtre à l’Université Hofstra avant d’aller à la MFA en réalisation de l’école UCLA Film School où il rencontre Jim Mor-rison dont la musique, comme

d’autres morceaux embléma-tiques de l’époque, sera plus tard intégrée à la bande originale du célèbre Apocalypse Now.Il a été cinq fois récompensé aux Oscars et a remporté deux fois la Palme d’or au Festival de Cannes. En dehors du monde du spectacle, Coppola est aussi vigneron, éditeur de magazine et hôtelier. Il est titulaire d’un diplôme de l’Université Hofstra où il a étudié le théâtre et a ob-tenu un MFA en réalisation ci-nématographique à l’UCLA Film School. Il est surtout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apoca-lypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.

Il est le père des réalisateurs So-fia et Roman Coppola, le frère de Talia Shire et l’oncle des deux acteurs Nicolas Cage et Jason Schwartzman. Francis Ford Cop-pola est le fils de Carmine Cop-pola, originaire de Bernalda dans

BILE NOIRE HOMMAGE À MICHAEL JACKSON : CAPTAIN EOGénéalogie du mal

Captain EO est une attraction des parcs Disney présentant un film futuriste en 3D avec en vedette Michael Jackson.

Réconciliés

Ocre noir

Francis Ford Coppola est un ré-alisateur, producteur et scénar-iste américain né le 7 avril 1939.Il a été cinq fois récompensé aux Oscars et a remporté deux fois la Palme d’or au Festival de Cannes. En dehors du monde du spectacle, Coppola est aussi vigneron, éditeur de magazine et hôtelier. Il est titulaire d’un diplôme de l’Université Hofstra où il a étudié le théâtre et a ob-tenu un MFA en réalisation ci-nématographique à l’UCLA Film School. Il est surtout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apoca-lypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.Il est le père des réalisateurs Sofia et Roman Coppola, le frère de Talia Shire et l’oncle des deux acteurs Nicolas Cage et Jason Schwartzman. Fran-cis Ford Coppola est le fils de Carmine Coppola, originaire de Bernalda dans la région de Ba-silicate, le premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de Dé-troit, et d’Italia son épouse. Il est le cadet de leurs trois enfants. Deux ans après sa naissance, Carmine devient premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de la NBC et emménage avec sa famille à Long Island. C’est là que le jeune Francis passe le reste de son enfance. Souffrant de poliomyélite, il passe une grande partie de sa jeunesse alité, ce qui favorise son imagi-

Eric Van Der Brutskenitsvitchus

“ La création est une victoire sur la peur. C’est notre vraie destinée. “

Francis Ford Coppola sur le tournage d’Apocalypse Now

Coppola avance fièrement, la tête droite, sur la route du succès Michaël et Francis se protègent des rayons aveuglant du soleil Californien. George, lui, est resté du côté obscure le la pièce

1 Coppola interviewé sur le tournage de son premier film.

4 Conspiration : le cinéaste entouré de la troupe de Zoetrope.

6 Sur le tournage de dracula, le réalisateur donne ses consignes aux acteurs.

3 Michael jackson entourré de ses 2 réalisateurs.

2 Sous l’ombrelle, Petula Clark; en short, un cinéaste en herbe.

nation avec l’improvisation, à la maison, de spectacles de mari-onnettes. En utilisant la caméra 8 mm de son père, il fait ses tout premiers films en amateur à l’âge de 10 ans. Après le lycée, il part étudier le théâtre à l’Université Hofstra avant d’aller à la MFA en réalisation de l’école UCLA Film School où il rencontre Jim Mor-rison dont la musique, comme

d’autres morceaux embléma-tiques de l’époque, sera plus tard intégrée à la bande originale du célèbre Apocalypse Now.Il a été cinq fois récompensé aux Oscars et a remporté deux fois la Palme d’or au Festival de Cannes. En dehors du monde du spectacle, Coppola est aussi vigneron, éditeur de magazine et hôtelier. Il est titulaire d’un diplôme de l’Université Hofstra où il a étudié le théâtre et a ob-tenu un MFA en réalisation ci-nématographique à l’UCLA Film School. Il est surtout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apoca-lypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam. Il est le père des réalisateurs Sofia et Roman Coppola, le frère de Talia Shire et l’oncle des deux acteurs Nicolas Cage et Ja-son Schwartzman. Francis Ford Coppola est le fils de Carmine Coppola, originaire de Bernalda dans la région de Basilicate, le premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de Détroit, et

En utilisant la caméra 8 mm de son père, il fait ses tout premiers films en amateur à l’âge de 10 ans. Après le lycée, il part étudier le théâtre à l’Université Hofstra avant d’aller à la MFA en réalisation de l’école UCLA Film School où il rencontre Jim Morrison dont la mu-sique, comme d’autres morceaux emblématiques de l’époque, sera plus tard intégrée à la bande originale du célèbre Apocalypse Now.Il a été cinq fois récompensé aux Oscars et a remporté deux fois la Palme d’or au Festival de Cannes. Editeur de magazine et hôtelier.

5 Bill Murray, un americain perdu au beau milieu de Tokyo.

“ UN HOMME QUI NE PASSE PAS DE TEMPS AVEC SA FAMILLE N’EST PAS VRAIMENT UN HOMME. “

Page 5: Retrospective Francis Ford Coppola

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Par Helene Kirikoptus

Il est venu en tout six ou sept fois sur le tournage. Il m’a poussé à aborder cette histoire d’une manière libre et personnelle.

Peu après mon premier film «Vir-gin Suicides», le décorateur Dean Tavoularis, qui a beaucoup tra-vaillé avec mon père, m’a parlé de cette reine de France. J’ai été sur-prise d’apprendre qu’elle n’avait que 14 ans lors de son arrivée à Versailles.

Je me suis inspirée de certaines chansons durant l’écriture du scé-nario. Elles m’ont aidé à trouver le ton des scènes. Les morceaux des Sex Pistols, The Cure ou encore du groupe Bow Wow Wow.

Depuis toute petite, je fréquente les plateaux de tournages avec mon frère. Mon père nous avait offert une caméra et nous nous amusions à filmer. Le cinéma m’a toujours intéressé, même si dans mes cours j’ai abordé différents domaines artistiques. D’un point de vue humain, je me suis un peu identifiée à cette reine, même si dans son cas, elle est plongée dans une réalité extrême. Je suis

Sofia Coppola : sur les traces de son père ?

Votre père, producteur exécutif de ce film, vous a-t-il conseillé ?

Avez-vous l’impression que le besoin de raconter des histoires est dans vos gênes ?

Le film est très américain, ne serait-ce que par son casting…

Qu’est-ce qui vous a at-tiré dans la vie de Marie-Antoinette ?

A quel stade de votre travail le choix de la mu-sique est-il intervenu ?

C’est une vraie collaboration. La tension est là, on ne sait pas grand chose du timing ni du plan-ning, mais la spontanéité y gagne. J’aime être dans des vieux édifices, quand vous aimez être sous pres-sion, c’est tout simplement le tra-vail idéal. Principalement parce C’est une vraie collaboration. Je suis Américaine. Mes films sont tous tournés en anglais parce que c’est ma langue maternelle. Je n’allais pas aborder les dialogues en français du XVIIIe siècle! De plus je voulais travailler avec Kirsten Dunst.

Soyez sympas avec Sofia, elle est enceinte», nous souffle le producteur. Sur le pas de la por-te, les journalistes s’arrêtent net. Truffaut révèle avec «Les 400 coups», un cinéaste complet et vrai. Ce film a un succès prodi-gieux dans le monde entier.Mais quel est exactement le travail du réalisateur, nouvelle vague? Comme un général il développe une stratégie , il sait quelle histoire il doit conter, il connaît les interprètes, les dé-cors. Un moment d’hésitation. Faut-il vite envoyer une dépêche annonçant cette future mater-nité? Ou assister tranquillement à la conférence de presse en se

MATURITEPATTONMeilleur scénario original

LE PARRAINMeilleur scénario adapté

LE PARRAINMeilleur réalisateur

LE PARRAIN 2Meilleur scénario adapté

CONVERSATION SECRÈTEMeilleur scénario original

APOCALYPSE NOWMeilleur scénario adapté

APOCALYPSE NOWMeilleur réalisateur

LE PARRAIN 3Meilleur réalisateur

Le cinéma dans le rétroThis is the end

C’est la “ longue marche “ de Coppola : 238 jours de tournage, 250 heures de pellicule, un budget initial de 17 millions de dollars passé à 30, un typhon, deux ou trois rébellions, des accès de fièvre, des flots d’alcool et un vent de folie. Vingt ans après, de cette entreprise insensée que fut le tournage d’” Apocalypse Now “, il reste un chef-d’oeuvre boiteux, et une armée de naufragés Vingt ans plus tard, le film est avalé par sa légende. Il reste un chef-d’oeuvre boiteux, fascinant. Il reste des naufragés : Brando n’a plus jamais tourné de bon film. Martin Sheen est devenu un acteur de série B. John Milius s’est reconverti dans la réalisation, sans conviction. Les Philippines ne ressemblent pas au Vietnam. Coppola, qui s’imaginait que le reste du monde fonctionne comme aux Etats-Unis, est stupéfait.

APOCALYPSE NOW

RÉCOMPENSES

Captain EO est une attraction des parcs Disney présentant un film futuriste en 3D avec en vedette

née dans une famille de ciné-astes mais je n’ai pas pour autant l’impression d’avoir grandi dans une bulle.

concentrant sur les enjeux es-thétiques de ce troisième long métrage? Malgré son contexte historique, « Marie-Antoinette » développe un univers visuel, musical et vestimentaire as-sez contemporain. Avec une touche très rock: on y recon-naît la sulfureuse Asia Argento dans le rôle de la comtesse du Barry, et plusieurs groupes des années 80 dans la bande-son: Gang Of Four, Siouxsie And The Banshees, Adam And The Ants, Bow Wow Wow, sans ou-blier « Ceremony » de New Order et deux titres de The Cure Et comme si cela ne suffisait pas, les deux groupes versaillais Air et Phoenix (dont le chanteur est le compagnon de la réalisatrice) apparaissent brièvement dans le film. C’était un défi que de pou-voir tourner un film en costume en préservant mon style.

LES AVENTURES AVEC GEORGE LUCAS

IL ÉTAIT UNE FOIS HOLLYWOOD, DIRIGÉ PAR DES PRODUCTEURS TOUT-PUISSANTS, EN 1969, UNE AUTRE RÉVOLUTION SE PROFILE :SCORSESE, LUCAS, COPPOLA, FILMENT DE NIRO, AL PACINO ET NICHOLSON. SEX, DRUGS, ROCK’N’ROLL ET CAMÉRAS : LE NOUVEL HOLLYWOOD EST NÉ.

Les «réalisateurs» n’étaient souvent présents que pour s’assurer que les acteurs respectaient bien leurs marques et que la caméra tournait. Ils sortaient du circuit dès que les prises de vues étaient terminées et étaient à peine pris plus en considération que les scénaristes.Les réalisateurs n’étaient même pas admis dans les bureaux. Le «producteur», salarié d’un studio , était la seule personne à suivre la réalisation d’un film du début à la fin. La Nouvelle Vague française , elle, est un groupe de jeunes critiques réunis au-tour d’André Bazin qui décide de passer à la réalisation en 1956. Petits budgets, utilisa-

tion d’extérieurs et de décors réels, liberté des techniques et des moeurs. Mais l’essentiel, c’est le respect du sujet, la liberté totale du cinéaste et l’impératif de l’image.Truffaut révèle avec «Les 400 coups», un cinéaste complet et vrai. Ce film a un succès prodi-gieux dans le monde entier.Mais quel est exactement le travail du réalisateur, nouvelle vague? Comme un général il développe une stratégie , il sait quelle histoire il doit con-ter, il connaît les interprètes, les décors. Tout est prêt, mais tout doit commencer. L’important c’est de traduire sa vision du sujet, transposer ce qu’il a dans son imaginaire

vers le concret. Et ce par les instructions données, les cadrages choisis, l’utilisation des décors. Les bons réali-sateurs deviennent des «AU-TEURS», avec leur style, leur personnalité,etc.. Ce qui con-duit à la politique des auteurs.Ces processus étaient totale-ment étouffés aux Etats-Unis par la politique des grands studios, les hiérarchies sclé-rosantes, la toute-puissance des directeurs, souvent âgés, de ces majors! L’auteur, Pe-ter Biskind nous raconte la naissance,la vie trépidante de la génération de réalisateurs américains ayant révolutionné le cinéma durant les années 60 et 70, mais aussi leur déclin au

début des années 80.Le «producteur», salarié d’un studio , était la seule personne à suivre la réalisation d’un film du début à la fin. Cette époque de libération des moeurs, des mouvements hip-pies, de la guerre du Vietnam, de l’explosion de la consom-mation des drogues douces et dures sont évoqués par le style d’écriture nerveux, même «rock’n roll» de Peter Biskind. Ils comprennent qu’il faut faire des concessions et donner accès à une «nou-velle» vague Les vieux studios doivent faire des concessions.

Le nouvel Hollywood, par Virginia de Colombani

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