Click here to load reader
View
219
Download
1
Embed Size (px)
Citation preview
ecommandations
de I’Anaes pour
l’hypertension art&ielie
e Concours Mddical publie, avec I’autori-
sation de I’Agence nationale d’accrgdita-
tion et d’kaluation en sank4 (Anaes), des
extraits inkkessants des cc Recommandations et
rkfkrences * concernant l’hypertension art&ielle
(H TA).
La relation positive existant entre I’HTA et la sur-
venue d’affections cardiovasculaires n’est plus
discut6e. A pression artkrielle egale, en pr&
sence d’autres facteurs de risque, le risque
absolu d’accidents cardiovasculaires est forte-
ment major6 L’efficacitk du traitement de I’HTA
est dkmontree : - chez le patient Eig6 prksentant une HTA sys-
tolo-diastolique ou une HTA systolique isol6e ; - chez le patientjeune pksentant une HTA dias-
tolique ou une HTA systolo-diastolique.
LUMment essentiel avant toute dkision thbra-
peutique consiste en une mesure clinique pr&
cise et r6p6ttSe de la pression art&ielle qui doit
s’appuyer sur la mesure ambulatoire et I’autome-
sure d domicile, qui permettent de mieux cerner
I’influence de I’environnement et, en particulier,
de dhpister I’HTA de la consultation ou *HTA de
la blouse blanchem.
Avant tout traitement, il est important de deman-
der une sdrie d’examens compkmentaires pour
nbmie ferriprive :
avantage des casseroles en fer sur les casseroles en aluminium
ans les pays en voie de d&e-
loppement, la carence martiale et
I’ankmie ferriprive qui I’accom-
pagne sont Btroitement associkes
2 la malnutrition. Du fait du rBle
important du fer dans le d&e-
loppement psychique et moteur,
les conskquences de ce deficit
sont ddsastreuses.
Cette carence et les moyens d’y
rembdier preoccupent beaucoup
kaluer IGenfueJ re~~ni~e~~
facteurs de risque order d; , une cause identifiable de l’t@.
compl4menfah3s ~
nintimie, de fa
lest&ml totctl, NDL
- chez un patient de wina de Ls’o a@$
PAD est dans la fourchefb ~~-~~~~t
particulier s ‘il existe des ia&eum &. i,,~ ,;I
associ&. ‘_’ ‘,:
Dans ii suivi de tea patients, Ieg 1 la crkatinine s’imposenf wet 4eMj
de 1 il2 ans, ceux de la g&&g
lipides tous ks 3 ans si k bib ‘4
mal, les examens d%rifle itfie f&8 7:__ ~~7..
mesure de la pression ar~~r~~~‘~~~~~
mandbe, sauf exceptian, QLM
mois.
la communautk internationale et,
l’an dernier, I’OMS et I’Unicef ont
publie des directives dans ce
sens en recommandant un apport
quotidien de fer et d’acide folique
que de nombreux experts jugent
quelque peu irrbaliste.
Une rkcente publication du
Lancet apporte un eclairage nou-
veau sur ce probkme dont pour-
rait dkouler une stratbgie plus
simple et plus konomique. Cette
publication prksente les ksultats
d’une etude du r8le, dans la nutri-
tion, des conditions de cuisson
des aliments. Chypothbse de
depart s’appuyait sur le fait que le
remplacement, pour raisons Bco-
nomiques, des casseroles de
fer, utiliskes pendant des annkes
dans les pays en voie de d&e-
loppement, par des casseroles
d’aluminium pourrait expliquer
-
I’augmentation des cas d’an&
mies ferriprives.
Cette publication s’appuie, d’une
part, sur une Etude effect&e
dans le Tigrk (nord de I’cthiopie)
des effets sur les enfants d’une
alimentation prkparee dans des
casseroles d’aluminium et, d’autre
part, sur le dosage en laboratoire
du fer total et du fer bio dispo-
nible dans I’alimentation tradi-
tionnelle Bthiopienne cuite dans
des casseroles de fer, d’alumi-
nium ou d’argile.
Tant les ksultats de dosage du
fer total et du fer disponible que
ceux des effets chez les enfants
de I’alimentation en fonction du
mode de cuisson ont confirm6
I’importance de I’utilisation de
casseroles de fer comparbe a
celle de casseroles d’aluminium.
II en r&ulte que, dans les pays en
voie de d&eloppement, on
devrait offrir une casserole en fer
ti chaque famille au lieu de sup-
pkmenter I’alimentation en fer. Le
coljt d’une telle strategic, estimee
a 30 000 francs pour une popu-
lation de 10 000 habitants, vaut
la peine d’6tre ktudibe d’autant
qu’elle serait culturellement mieux
acceptke, qu’elle serait plus facile
au plan logistique et sans doute
finalement moins coirteuse.
Lancet 353 (.?/02/99) 712-716
n Depuis I’introduction, il y une
quarantaine d’annees, des pro-
grammes de dbpistage de masse
du cancer du co1 de I’utkrus, les
methodes utilisbes ont relative-
ment peu changk. On s’est pour
I’essentiel attache par le contrBle
de qualitk interne a rkduire le
nombre des rksultats fausse-
ment negatifs et faussement
positifs qui leur Btait reproch&
Capparition de techniques de
dbpistage assistbe par ordinateur
reprbsente sans nul doute une
nouvelle &tape. Un groupe de
cytologistes anglais prfkiente
ainsi les rksultats d’une Etude
comparant la mbthode classique
et l’une de ces techniques : le
systkme semi-automatique PAP-
NET, produit par NSI Europe BV
(Amsterdam, Pays-Bas).
Le systbme PAPNET, initialement
con+ comme un systbme de
contrBle de quake interne, per-
mettant de r&examiner les frottis
jug& normaux ap&s un premier
examen, a pris rapidement de
I’ambition au point de se proposer
comme une mkthode substitutive
de la methode classique, du fait en
particulier de sa grande sensibilitk
qui Iui permettrait de Glectionner
des images de cellules anor-
males meme quand elles sont peu
nombreuses.
Les rkwltats de ktude pubI&
dans le Lancet sont t&s favorables
au syst&me PAPNET et, si les rkul-
tats fournis par les deux mbthodes
16 Revue Franqatse des Laboratores, septembre 1999, N” 315
sont concordants et comparables
en terme de sensibilit6, la spkifi-
cite dans i’identification des frottis
kgatifs et surtout la productivit6 de
la mkthode semi-automatique sont
jug6es bien meilleures.
Alors que le temps moyen d’exa-
men d’un frottis par la mkthode
classique est de 10,4 minutes, il
n’est que de 3,9 minutes pour le
systbme PAPNET. II apparait
aussi que I’utilisation du systbme
PAPN ET change la vie des cyto-
technologistes qui, au lieu de pas-
ser des heures $I rechercher des
cellules anormales, disposent de
plus de temps et done de confort
pour examiner les images pr&&-
lectionn6es par le systbme.
Une Etude Bconomique prenant
en compte le coDt de I’acquisition
du syst&me PAPNET par -lea-
sing n a toutefois fait apparaitre un
supplement de coQt de p&s de
20 F par frottis.
auoi qu’il en soit, ktude anglaise
met en Bvidence des qualit&
diagnostiques Bquivalentes et
devrait inciter les autorites sani-
taires & des essais contr616s du
systkme PAPNET dans la mesure
00 les difficult& commerciales
rencontkes actuellement par la
sociktk productrice seraient sur-
mont6es.
Lancet 353 (24/04/l 999)
1374-1375.X 1381-1385
les mouches et le trachome
n Le rBle joue par les mouches
domestiques, et au premier rang
d’entre elles en Afrique et en Asie
Musca sorbens, comme vecteur
de nombreux agents pathogbnes,
n’est pas discutk mais souvent
nbglig6 par les autorit6.s sanitaires.
Le rBle jo& par les mouches dans
la prolifkration des diarrhbes infan-
tiles, en particulier quand I’inocu-
lum produisant l’infection est faible
comme c’est le cas pour les Shi-
gel/a, est parfaitement reconnu
alors que la transmission de Chla-
mydia trachomatis, agent du tra-
chome, n’a pas 6tB jusqu’ici suffi-
samment prise en consid8ration.
Le trachome est pourtant la cause
principale de c&it& Bvitable dans
fiaitement
de la drdpanocytose :
le butyrate semble actif
L a morbiditk de la drhpanocytose homo-
zygote est variable selon le taux d’hdmo-
globine fastale (HbF) que prkentent les
patients. Ce fait clinique a Btr? d I’origine des
essais d’induction thkapeutique d’HbE Le pre-
mier de ces agents inducteurs est
I’hydroxyurbe, actuellement utilisie en clinique,
chez I’adulte comme chez I’enfant.
Le butyrate est bgalement efficace dans
diffdrents mod&les animaux. Ndanmoins, les
premiers essais chez I’homme avaient &
ddcevants en raison d’un kpuisement rapide de
I’effet observd. Son protocole, utilisb chez 11
patients, repose sur kdministration de cures de
4 joors B on tythme de I B 2 cures par mois. Le
butyrate d’arginine est don& B la dose de 250
51500 mg/kgIj# en intraveineuse lente (6 & 12
heures) par I’intermbdiaire d’un catheter central,
pour une durke d’au moins 4 mois.
Ce traitement, qui n&essite une t&s bonne
compliance des patients, est en revanche
d&W d’effet secondaire. Une rdponse
h8matologique est obtenue chez 9 des 11
patients. Pour /es patients rbpondeurs, le taux
moyen d’HbFpasse de 7,2 % d 21 % et le
taux de cellules F de 27 9/o $42 %. Le pit
d’HbF est obtenu entre 3 et 4 mois. Ces r&ul-
tats se maintiennent, sous traitement, au tours
du temps (jusqul28 mois pour un patient), ce
qui semble indiquer que I’administration
intermittente du butyrate permet d’kviter la
perte d’effet observbe avec les traitements
continus. Un effet b&Gfique clinique est Bgale-
ment not6 chez les cinq patients ayant recu au
moins 6 mois de traitement. A noter que les
deux patients non rhpondeurs Btaient les seuls
B avoir un taux d’HbF de base infkrieur B 2 %
et qu’ils avaient antbrieurement rkpondu
favorablement d I’hydroxyurke, ce qui suggkre
un mode d’action diffkent. Un deuxidme
inducteur d’HbF fait done son entrke dans le
champ des thkrapeutiques de la
drkpanocytose. Le butyrate, dont I’efficacitd
reste ZI dkmontrer sur une plus grande Bchelle,
devra aussi Qtre cornpar& en termes d’efficacitk
clinique d I’hydroxyurde qui a d# fait ses
preuves et dont le mode d’action est peut-dtre
plus large que la seule induction d’HbE Un
eff&t synergique des deux mddicaments est
possible, qui devra aussi dtre Bvaluk. Enfin, le
mode d’administration qui reste irks
contraignant, surtout chez ces patients, d’abord
veineux difficile et d risque Blev6 de thrombose
et d’infections, incite au d&eloppement rapide
de formes orales indispensables d une utilisa-
tion plus large en thkapeutique.
Blood 93 (0 1 I0411 999)
1790- 1797
le monde. Cefficacitb du traitement
par un macrolide, I’azithromycine,
a absorb6 jusqu’ici la plus grande
part des budgets disponibles et
justif& faute de moyens, une
absence d’action sur les vecteurs.
Une Btude-pilote, effect&e dans
quatre villages de Gambie, deux
en saison s&he et deux en saison
humide, s’dtait fix& comme objec-
tif d’&aluer les effets cornpar&
sur la p&valence du trachome
mais aussi des diarrhbes infantiles
de la pulvkrisation d’un insecticide
sur l’un des deux villages de
chaque paire. Les ksultats obte-
nus justifieraient que l’on p&e
encore plus d’attention 61 la lutte
contre les mouches.
Les effets positifs de la dbsinsec-
tisation ont &6 mesurf% et estim&
g 75 O/o dans les villages trait&.
Alors que la prevalence du tra-
chome Btait comparable dans les
Revue FranCake des Laboratwes, septembre 1999, No 315
quatre villages au depart de
I’dtude, on observait dans les vil-
lages trait& par pulwkisation d’in-
sectide une baisse significative du
nombre de nouveaux cas, tant en
saison s&he qu’en saison
humide. Cobservation Btait simi-
laire pour le nombre de diarrhbes
infantiles.
COMS s’est fix6 pour objectif
d’bradiquer le trachome d’ici &
I’an 2020 et s’appuie essentiel-
lement sur le traitement par I’azi-
thromycine et sur des mesures
d’hygkne aboutissant en parti-
culier B supprimer chez les jeunes
enfants les Bcoulements nasaux
et oculaires qui constituent le plus
important des rkservoirs de mat&
riel infectieux.
Une pulwkisation g&&ali&e et
syst&mati&e d’insecticide n’est
sans doute pas envisageable
mais cette Btude montre cepen-
dant I’int&& d’une action moins
cotiteuse et plus Bcologique pour
rbduire la population des vecteurs
en agissant sur tous les sites de
d6veloppement des mouches,
comme par exemple le fait de cou-
vrir les latrines.
Chacun des moyens utilis6s a ses
avantages et ses inconknients.
Si I’on n’a pas observe jusqu’ici
de resistance de Chlamydia tra-
chomatis A I’azithromycine, I’utili-
sation d’antibiotique a large
Bchelle peut conduire a une
sklection de souches d’autres
bactbries ksistantes, comme
cela a Bt6 le cas en Australie avec
la sklection de souches de
Streptococcus pneumoniae r&is-
tantes aux macrolides.
Lancet 353 (24/04/1999)
1376-1377 & 1401-1403
17
Responsabilit6
du biologiste en cas
de transmission d ‘examen
u
n r¢ arr& de la Cow d’appel apporte
un tklairage nouveau sw les limites de
I’obligation de rksultats et le devoir
d'in formation du biologiste.
L’histoire se passe en 1988 ef concerne le
dkpistage d’une infection & VIH dans lequel sont
impliqu6s deux laboratoires. Le premier, le
labora’atoire A, avait transmis le s&urn du patient
qu’ilavaitpr6lev6 au laboratoire B. Le rksultat de
cet examen, positif, avait Bt-6 W/ivr&, sans
commentaires, et la stkopositivik? avait &t+ infirm&e
au tours des mois suivants par plusieurs examens
de contr6le effect&s dans des laboratoires
differents par un patient mortellement inquiet.
Cinq ans plus tard, ce patient dkcide d’assigner le
directeur du laboratoire A qui tout naturellement
appela en cause, pour sa ddfense, son confr&re,
le directeur du laboratoire B. Le Tribunal de
grande instance, par un jugement en date du 7
mars 1995, jugea le directeur du laboratoire B
seul et unique responsable, dkision qui euf pour
effet de pousser le patient victime de cette erreur
de laboratoire B interjeter appel de cejugement
II estimaii que le directeur du laboratoire A ne
pouvait &tre mis hors de cause et faisait valoir
qu’il avait une relation contractuelle avec lui et
dtait de ce fait soumis d une obligation de
rksultat. II reprochait au direcfeur du laboratoire
A de luiavoir cache que cet examen avait &
R&stance ii I’infection VIH et systhme immunitaire
I est bien connu que certains
sujets sont rksistants B I’infection
par le VIH. Ces sujets restent non
infect& malgrb des expositions
r&p&es au virus, principalement
par voie sexuelle. Plusieurs expli-
cations peuvent &re donnbes &
cette situation : - il est bien Btabli que les indivi-
dus homozygotes pour une muta-
tion sur le gene CCR5 (de&ion
A 32), qui code un co-rkcepteur
du virus sur les monocytes et les
lymphocytes T, sont rksistants B
18
-
sowtrait4 et d&f& ma
I’annonce d’un r&u
await d# Bfre vt
L’arr& renduparlaC&d.
1998, est ins~~u~~
directeur do labon
pour avoir sous-&tit&
pnSjudke rn~~~~~~~
communiquant swa
error& d’un exanwi d&i]
qua/S de prak&nti
limit&e. Le directew du h
revanche acquil
I’& t d we se& a41 _
pour dtre mise Bn c&iu*e.& d’une faute q”i re&&8 ~~* ,+.y$$~
En conclusions oet a&t&
I’obligation de r&ultasqw’8
examens bi&g@e@
faisaient pas pat&, au--j-y
de d&p&age de ~~~
faits, d’ex&ution et d’intw~
fiabilit6 limit& do
Cette notion * d’~~
reste t0utefa.s ef~wm q
infect&. Les virus isoks chez les
partenaires utilisaient CCR5
comme co-rkepteur. On ne peut
done pas Bvoquer I’exposition & une
faible quantitb de virus ou a un virus
utilisant des co-rkcepteurs non
usuels pour expliquer I’absence de
transmission.
Dans les deux Etudes, il n’a pas BtB
observk de reponse T cytotoxique
spkifique du VIH chez des sujets
contrbles non exposks au VIH.
Ces deux Etudes indiquent que
chez les sujets prkentant une r&is-
tance naturelle & I’infection VIH, la
fkquence d’une immunitk cellulaire
contre le virus est beaucoup plus
&levee que la frbquence de muta-
tions protectrices sur CCRS.
L’observation de ces rbponses
cytoxiques spkifiques du VIH
chez des sujets en contact avec le
virus et non infect& suggbre forte-
ment que ces sujets ont une immu-
nit& protectrice. Ces rbponses doi-
vent &tre analysbes de mankre plus
d&ailke afin d’identifier des
rbponses immunes protectrices
qui pourraient etre mises & profit
pour le d&eloppement d’un vaccin.
J. Infect. Dis. 179 (03199)
538-547 & 548-557
“‘A “i:‘\).. “#+q
:. ,, 1 ,’ ? “: ‘+
” (,*,I .*_.,,
: / ._ < ‘.
, >
I’infection, celui-ci ne pouvant
pkn&rer dans les cellules ; - une rbponse immunitaire parti-
culikrement active chez certains
sujets pourrait expliquer cette
resistance ; - la non infection chez ces sujets
pourrait rksulter d’une exposition
a des quantit& trop faibles de
virus ou B un virus ayant une
infectiositk att&w&e.
Les rksultats de deux Bquipes
rapport& dans le m&me numbro
du Journal of Infectious Diseases
montrent que la rksistance d’ori-
gine immunologique est retrouvee
avec une frbquence BlevBe.
Dans une Btude canadienne por-
tant sur 19 sujets exposks non
infect&, aucun sujet ne p&en-
tait de mutation sur le gene
CCR5 alors que 7 (41 ‘J/o) avaient
des lymphocytes T cytotoxiques
spkifiques du VIH. Ces
rbponses persistaient jusqu’g 34
mois apr&s la derni&e exposition.
Dans une Btude amkricaine, 37
sujets exposes non infect& ont
BtB suivis de mankre prospective
pour determiner les facteurs de
protection. Un seul patient Btait
homozygote pour la mutation D
32 sur le gene CCR5, alors que
plus d’un tiers (13/36) des
patients avec un genotype CCR5
non mute prbsentait une rbponse
T cytotoxique spkcifique du VIH.
La charge virale chez les parte-
naires sexuels des patients expo-
ses non infect& n’&ait pas sta-
tistiquement diffbrente de celle
d’un groupe contr8le de sujets
q On sait depuis 1966, a la suite
de la publication dans le m&me
num&o du Lancet de deux
articles dkcrivant la survenue
d’une anernie hbmolytique auto-
immune (AHA) au tours d’un trai-
tement hypotenseur au long
tours par I’a-m&hyldopa
(Aldomet), que cettains mbdica-
ments peuvent dklencher une
auto-immunit6 antkkythrocytes.
Au tours de ce type d’AHA, I’in-
duction d’auto-anticorps anti-&y
throcytes est Btroitement Ii&e
aux mbdicaments ou B leurs d&i-
v& et la connaissance de leur
structure chimique pourrait per-
mettre de mieux connaitre la phy
siopathologie de ces anbmies
mais aussi de I’anbmie hbmolytique
auto-immune idiopathique au cows
Revue Franyse des Laboratoires, septembre 1999, No 315
de laquelle les auto-anticorps ont
des caracteres identiques.
Plusieurs hypotheses ont et6 envi-
sagees pour expliquer I’apparition
de ces auto-anticorps secondaire
a la prise de rnedicaments : - une reaction croisee, peu pro-
bable, entre le medicament et
I’auto antigene erythrocytaire ; - une fixation du medicament sur
la structure de I’organisme qui
deviendra I’auto antigene comme
cela s’observe dans certaines
anemies hemolytiques immu-
noallergiques : cette hypothese
n’a pu Btre confirmee jusqu’ici ; - des modifications du systeme
immunitaire avec levee de I’im-
munosuppression vis-a-vis de
certains auto-antigenes.
Les AHA liees a I’cc-methyldopa
sont rarement observees et
depuis 1966 on a signale dans la
litterature une trentaine de medi-
caments responsables d’AHA.
Parmi ces medicaments, on doit en
retenir cinq : la levodopa qui agit
sur I’akinesie et la rigidite de la
maladie de Parkinson ; I’acide
mefenamique (Ponstyl), anti-inflam-
matoire non stero’idien utilise
comme antalgique ; I’interferon c1
utilise dans le traitement des hepa-
tites virales chroniques ainsi que
selon toute vraisemblance I’inter-
f&on j3, la ciclosporine (Sand-
immun), immunosuppresseur qui a
permis d’ameliorer considerable-
ment les resultats des allogreffes ; la fludarabine (Fludara), antimeta-
bolite provoquant une apoptose
des lymphocytes et utilise dans le
traitement des leucemies lym-
pho’ides chroniques.
Les auto-anticorps anti-erythro-
cytes deceles par test de Coombs
direct au tours de I’AHA provo-
quee par la prise d’a-methyldopa
qui constitue dans ce domaine la
reference apparaissent entre 6e et
le 1 2e mois de traitement et ne sont
pas differents des auto-anticorps
de I’anemie hemolytique auto-
immune primitive (auto-anticorps
chauds IgG anti-Rh). La seule dif-
ference appreciable entre ces
deux anemies hemolytiques auto-
immunes tient a la discretion de
I’hemolyse au regard de I’intensite
du test de Coombs et du titre des
auto-anticorps libres dans I’AHA
induite par I’cc-methyldopa.
Carret du traitement diminue I’he-
molyse et negative le test de
Coombs en 6 a 12 mois. En I’ab-
sence d’hemolyse, sauf pour la
fludarabine, la poursuite du trai-
tement est possible.
Presse M8d. 28 (03fO4199)
703-708
Cytombgalovirus et grossesse
W Le cytomegalovirus (CMV) est
un des virus les plus repandus et
les infections qu’il provoque chez
I’homme sont tres communes, le
plus souvent benignes voire inap-
parentes. Apres primo-infection,
le CMV persiste dans I’organisme
pendant toute la vie. Fragile, il
necessite pour sa transmission
des contacts tres etroits.
La primo-infection de la femme
enceinte est particulierement
grave car la transmission au
fcetus constitue I’infection conge-
nitale la plus frequente. Les
atteintes f&ales peuvent surve-
nir a l’occasion de reactivation
d’une infection ancienne ou de
reinfections mais sont alors
exceptionnellement &v&es.
On estime le risque de primo-
infection a 1 O/o chez les femmes
seronegatives (environ 50 %) et
le risque de transmission trans-
placentaire a 30-40 O/o. Dans 65
a 90 ‘J/o des cas, I’infection f&ale
est silencieuse mais 10 a 15 O/o
des nouveau-nes asymptoma-
tiques peuvent presenter des
sequelles neuro-sensorielles.
Quand I’infection fcetale est symp-
tomatique a la naissance, le taux de
mortalite est de I’ordre de 10 % et
le taux de sequelles neuro-sen-
sorielles est de 90 %.
Seule une seroconversion objecti-
vee par l’examen sur deux preleve-
ments successifs permet d’affirmer
la primo-infection chez la mere. La
presence d’anticorps de type IgM,
du fait de leur persistance habi-
tuellement longue, n’a pas de
valeur formelle mais quand ils sont
presents dans le premier preleve-
ment, la mesure de I’avidite des anti-
corps de type IgG pour I’antigene
viral permet de preciser les chases.
C’est la presence de CMV dans le
liquide amniotique qui permet d’af-
firmer I’infection f&ale. On y
retrouve toujours du virus (par cul-
Revue Fran&e des Labotatores, septembre 1999, N” 315
Cigarettes, cigares, iabac
c’est toujours du tabac
et c’est dangereux pour la sank!
epuis qu’en 1964 un rapport celebre du Departement
de la sant& americain a stigmatise le danger que repre-
sentait le tabac pour la Sante et ouvert la voie aux
Eta&Unis B un combat sans merci entre /es fabricants de ciga-
rettes et fe Gong& : il a fallu sans cesse adapter la loi pour en
supprimer les failles qui permettaient de la contourner. C’est
ainsi, par exempe, que pendant un certain temps, les cigares,
par&s que few embalfage les distinguait des cigarettes, ont pu
faire Ct la tefivision de la publicite alors qu’elle etait interdite aux
Dans le m&me temps, I’idee que I’absence de papier conferait aux
cigares une relative innocuite a fait son chemin et entre 1993 et
1998 la vente de cigares a augmente de 50 % aux Etats-Unis,
atoms que de nombreux rapports avaient montre que /es cigares
comme le tabac a priser et les cigarettes etaient cancerigenes et
responsables de bronchopneumopathies obstructives. Tout per-
mettaft de penser que, comme les cigarettes, les cigares n’etaient
pas sans risque pour le cceur et les vaisseaux mais cette relation
r-&sit pu &tre jusqu’ici clairement etablie.
Ckst maintenant chose faite apres une etude americaine qui a
p&e sur 17 774 hommes, qui n’avaient jamais fume ni de ciga-
rettes ni la pipe, initialement ages de 30 a 85 ans. Ces hommes,
parmi lesquefs 1 546 fumaient le cigare, ont ete suivis pendant 25
ansdpartkde 1971.
Les r&uftats de cette etude montrent que, compares aux non-
fumeurs, fes fumeurs de cigares ont un risque plus eleve de mala-
die coronaire, de bronchopneumopathie obstructive et de cancers
des voies a&o-digestives sup&ieures et des poumons. Ce risque
est manifestement Btroitement lie a I’importance du tabagisme.
Ces &&tats viennent conforter les adversaires du tabac qui
mpartent de plus belle en campagne contre le tabagisme qui
constitue B feurs yeux un risque pas seulement pour ceux qui
fument mais aussi pour la so&t& Ils estiment que les Eta&-Unis
ant aujourd’hui la possibifti de se debarrasser definitivement de la
cause princr’pafe de maladies Bvitables et de morts prematurees.
N, Engl. J. Med. 340 (1OlO6lQQ) 1773-l 780 et 1829-183 1
ture ou PCR) quand il existe des
lesions echographiques mais en
leur absence un examen negatif
peut etre faussement rassurant du
fait que l’on ne connait pas avec
exactitude le moment 00 le CMV
franchit la barriere placentaire (entre
deux et douze semaines).
Chez le nouveau&, la presence,
inconstante, d’anticorps anti-CMV
de type IgM a une forte valeur
diagnostique mais le diagnostic
repose sur I’isolement du virus dans
les urines ou la salive au tours des
deux premieres semaines.
En resume, la systematisation du
depistage en debut de grossesse
et le suivi des femmes enceintes
seronegatives est sujet a contro-
verse et ses detracteurs insistent
sur son caractere inutilement
anxiogene.
Contours MBd. 121-122
(05106fQ9) 1679- 1682
21
limiter le risque de transm
m&e-enfant de i~n~ec~;u~
/“\ n estime qu4 travers le monde plus da iii
) femmes s&opositives mettent des ti
W Dans /es pays
tement antiretroviral une t transmission verticale de
Cette transmission peut se prod&e au coura da Li
ou apres la grossesse, par l’allaitement en ~~~,~
dans pres de 70 % des c
I’accoucbement.
II est logique dans ces conditions de supposer qye’?$,,l
encore limiter la transmission mere-&ant an B
obstetricaux par I’utilisation dune c&arienna m
le declenchement du travail et la rupture des
de confirmer cette hypothese, le groupe in
l’infection VIH perinatale (International Perin&& H&i
pro&de d une m&a-analyse des donnees cono@&$
couples mere-enfant de 15 cohortes prospeotfws. _” ,I
Parmi les couples mere-enfant ayant recu
viral au tours de la grossesse, les taux de
de l’infection VIH- 1 Btaient de 2,O % pour
beneficie dune cesarienne
les 1 255 meres qui avaien
daccouchement.
Les resultats de cette etude, qui a port6 sur un no&&&
tionnel de patientes enceintes, skopositives,
de la cdsarienne programmee pour rkfuire una
verticale de I’infection a VIH au cows de la ~~~~~~~~
ces femmes.
Les auteurs de cette etude concluent qu’on me aa+
conseiller de I’associer au traitement
vudine et dans la mesure du
ment maternel pour ameliore
risque de contamination de I’enfant par sa m&m. ‘.
N. Engl. J. Med. 340 (01/04/99) 9?7-QBW1’ .‘ ’ _,11 .$z, “r ,)
) ‘“0:
Prkvention du sida par le suivi
eaucoupdegenspensentque
les maladies sexuellement trans-
missibles (MST) favorisent I’infec-
tion a VIH. Une etude effect&e en
Tanzanie avait conclu a un effet
positif dans la prevention du sida
d’un suivi et d’un traitement des
MST.
En vue de confirmer cette hypo-
these, une etude du mdme type a
et@ effect&e en Ouganda. Cette
etude a ete effect&e sur 10
groupes de sujets volontaires de
15 a 59 ans au sein desquels la
seroprevalence pour le VIH etait de
15,9 %. De man&e aleatoire,
6 602 d’entre eux, tous seronega-
tifs, furent affect& a un groupe dit
d’intervention et 6 124 egalement
seronegatifs a un groupe controle.
Apres un suivi de 20 mois, des
sujets des deux groupes, parmi les-
quels la prevalence des MST etait
identique, les prevalences de la
syphilis et de la trichomonase
etaient significativement plus
basses, particulierement parmi les
femmes enceintes, dans le groupe
d’intervention, suite aux traite-
ments, que dans le groupe controle
mais I’incidence de I’infection VIH
etait identique dans les deux
groupes (1,5 %).
Ces resultats sont en contradiction
avec ceux de l’etude tanzanienne
de 1995 qui montraient une diffe-
rence significative de I’incidence de
I’infection VIH entre les deux
groupes et les auteurs de l’etude
ont essaye, en vain, de trouver une
explication precise a cette diffe-
rence. Ils estiment que la grande
difference entre les deux popula-
tions etudiees tient essentiellement
a la prevalence tres differente que
l’on observe pour le VIH entre ces
deux populations puisqu’elle etait
de 15,9 O/o en Ouganda avec une
incidence observee de 1,5 O/o par
personne-an&e contre respecti-
vement 4,i % et 0,6/0,9. On est en
droit de penser que du fait de la
forte diffusion du virus en Ouganda,
de nombreuses contaminations
se produisent independamment de
toute MST.
Pour autant, il ne faudrait pas
renoncer au suivi et au traitement
des MST qui doivent rester une
priorite de Sante publique.
Lancet 353 (7 3/02/99) 525-535)
n Le carcinome hepatocellulaire est
une affection maligne endemique
dans le sud-est asiatique et I’Afrique
et il est relativement peu frequent
dans les pays industriels bien que
l’on ait observe un accroissement
substantiel de ce cancer au Japon et
moindre dans des pays comme la
France et le Royaume-Uni. On esti-
mait jusqu’ici que I’incidence du can-
cer du foie etait relativement stable
aux Etats-Unis bien que certains
indices permettaient de penser que
cette affection etait en progression,
Une etude publiee par le New
England Journal of Medicine
confirme que I’incidence de I’hepa-
tocarcinome a effectivement aug-
mente au tours de la periode 1976-
1995 puisque le nombre de cancers
du foie est pass&s de 1,4 p.100 000
entre 1976 et 1980 a 1,6
p.100 000 entre 1981 et 1985, a
1,9 p.100 000 entre 1986 et 1990 et
a 2,4 p.100 000 entre 1991 et 1995.
Cette augmentation de I’incidence
est plus importante chez les
hommes americains, qu’ils soient
Noirs (+ 52,5 % entre les periodes
1976-1980 et 1991-1995) ou
Blancs (+ 64,7 % pour les memes
periodes) que chez les femmes. Les
taux de mortalite lice au carcinome
hepatique ont evolue dans des
proportions comparables (+ 41 o/o).
Enfin, cette etude fait apparaitre
qu’au tours de la periode 1991-
1995, de plus en plus de sujets de
40 a 60 ans ont ete touches par
cette affection.
Mise a part la cirrhose alcoolique
dont I’influence a tendance a dimi-
nuer, les facteurs de risque majeurs
sont aujourd’hui aux Etats-Unis,
comme chez nous, les infections par
le VHC et le VHB et I’incidence du
carcinome hepatique devrait encore
progresser dans les prochaines
annees. Pour I’avenir, le traitement
par I’interferon des infections par le
VHC et la vaccination contre I’he-
patite B permettent d’esperer un
renversement de la tendance.
Ce constat s’inscrit douloureuse-
ment dans le contexte francais oti
la recente suspension des cam-
pagnes scolaires de vaccination a
entraine un gel de la vaccination
contre I’hepatite B du fait des
rumeurs de dangerosite du vac-
tin... alors que tout permet de pen-
ser qu’une strategie de vaccination
universelle aurait eu des effets
benefiques, comme semblent le
confirmer les premiers resultats de
la mise en ceuvre de cette strate-
gie outre-Atlantique.
Des voix s’elevent de plus en plus
contre la decision prise de sus-
pendre la vaccination. Car, comme
le dit le Pr Goudeau (Tours), dans un
entretien recent avec le Contours
Medical, on a pris le risque, pour evi-
ter le risque * dans une cohorte de
800 000 enfants de 1 a 2 cas d’af-
fections demyelinisantes *, dont on
n’a pas aujourd’hui la preuve qu’elles
soient liees a la vaccination, 1~ d’ob-
server dans la meme cohorte 3 cas
d’hepatites fulminantes, 60 a 150
affections chroniques cirrhogenes
aboutissant a 12 a 30 cancers
du foie * [Contours Med. 121
(06/03/l 999) 635-6361
N. Engl. J. Med. 340 (I 1103199)
745-750
22 Revue Fran$aise des Laboratoires. septembre 1999, N” 315