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Résultats. La population est composée en majorité de fem- mes (91,3 %). La répartition des atteintes est comparable aux don- nées de la littérature (rhumatologique : 92,2 % ; cutanée : 78,3 % ; rénale : 28,3 % ; sérite : 27,8 % ; thrombopénie : 15,6 % ; neuropsychiatrique : 13,9 %). Trente-quatre patients ont un syn- drome des antiphospholipides (SAPL) et 23 patients ont présenté des thromboses hors SAPL. Il nexiste pas de différence dans le type dévènement vasculaire survenant dans ces deux populations. Si on considère les facteurs de risque cardiovasculaire convention- nels, le groupe avec thrombose sans SAPL comporte plus de taba- giques que le groupe SAPL (p = 0,0008) et, surtout, il y a plus de tabagiques (p = 0,073, non significatif), plus dhypertendus (p = 0,014), des indices de masse corporelle plus élevés (p = 0,039) et des taux de cholestérol total plus élevés (p = 0,075, non significatif) que dans le groupe sans thrombose. Par ailleurs, labsence datteinte hématologique (anémie et/ou lymphopénie) semble protéger de la survenue dune thrombose en dehors du SAPL (p = 0,05 par rapport au groupe SAPL et p = 0,019 par rapport au groupe sans thrombose). De même, les patients du groupe thrombose sans SAPL ont moins souvent un test de Coombs positif que les patients SAPL (p = 0,0006) et que ceux sans thrombose (p = 0,00001). Conclusion. L analyse de notre population suggère quil existe une prépondérance des facteurs de risque cardiovasculaire conventionnels dans la population de lupiques avec thrombose, soulignant ainsi limportance de contrer ces facteurs de risque. P06 Maladie de Takayasu et grossesse : expérience dun service de médecine interne S. Zekri, S. Taharboucht, A. Hatri, F. Guermaz, M. Brouri Clinique Arezki-Kehal, hôpital Birtraria, Alger, Algérie Mots clés. Maladie de Takayasu ; Grossesse La grossesse au cours de laortoartérite inflammatoire de Takayasu peut représenter un danger tant pour le fœtus que pour la mère. À travers notre expérience et la littérature, nous avons cherché à déterminer linfluence de lartérite sur la grossesse et inverse- ment. Malades et méthodes. Le déroulement de la grossesse est analysé chez 44 patientes porteuses de la maladie de Takayasu dont 34 nous ont relaté rétrospectivement leurs grossesses et dix ont bénéficié dun suivi régulier. Les malades ont été réparties en quatre groupes selon la classi- fication dIshikawa. Résultats. Nous avons totalisé 132 grossesses avec une moyenne de trois par malade. Le déroulement de la grossesse sest fait normalement chez 32 femmes ayant mis au monde 66 enfants vivants et bien portants dont 34 avaient un poids normal à la naissance. Dix-huit accouche- ments prématurés, 21 mort-né et 27 avortements spontanés ont été enregistrés dans les autres cas. Concernant linfluence de la grossesse et de laccouchement sut lartérite de Takayasu, un coma avec hémiplégie, six cas dHTA gravidique devenue permanente et laggravation de la mala- die de Takayasu ont été notés chez neuf patientes. Conclusion. Après analyse des résultats et confrontation avec la littérature, on peut dire que la grossesse est licite en cas de maladie de Takayasu non ou peu compliquée, à la condition dune surveillance médicale stricte ayant pour objectif principal la bonne gestion de lHTA. La grossesse sera évitée, voire même interrom- pue dans les formes sévères de laortoartérite. P07 Risque cardiovasculaire et ménopause. Étude prospective dune population de 1651 femmes M. Baba-Ahmed, K. Hamidouche, F. Menzou, M. Douar, N. Ounada, M. Boudache, M. Krim Service de médecine interne, EHS Douéra, Alger, Algérie Mots clés. Ménopause ; Risque cardiovasculaire élevé Introduction. La ménopause marque un tournant évolutif de la santé des femmes. L étude Framingham a démontré une majora- tion significative du risque cardiovasculaire à cet âge. En Algérie, lespérance de vie chez la femme est de 75,8 ans dont un tiers en période ménopausique. Les femmes ménopausées représentent 7 % de la population algérienne (2,2 millions). Leur prise en charge pose de réels problèmes de santé publique, dautant plus quà cet âge, lassociation à des pathologies chroniques est fréquente. Méthodes. Il sagit dune étude descriptive transversale à visée analytique ayant concerné 1651 patientes ménopausées vues dans le service de médecine interne. Objectifs. Analyse de la distribution des facteurs de risque cardiovasculaire chez la patiente ménopausée. Analyse de la distribution des facteurs de risque cardiovascu- laire chez la patiente coronarienne ménopausée. Résultats. L âge moyen était de 63,75 ans. La moitié des patientes ont plus de 65 ans et sont de grandes multipares (nombre moyen denfants = 7,63). La contraception en période dactivité génitale a été essentiel- lement hormonale uniquement chez un tiers des femmes et de courte durée (5,97 ans). L HTA, le diabète et la dyslipidémie sont retrouvés de façon égale chez près de la moitié des femmes, lobésité chez le quart. Quatre-vingt-cinq pour cent des patientes ont au moins un fac- teur de risque cardiovasculaire (en dehors de lâge). La moitié a au moins deux facteurs de risque cardiovasculaire. La coronaropathie est retrouvée chez 227 patientes (63,8 ans). Elle est fréquente après 65 ans. Même si les femmes de plus de 65 ans ont plus de facteurs de risque cardiovasculaire, seule lobésité se démarque (p < 0,01). Conclusion. Après la ménopause, le risque cardiovasculaire saccélère du fait de la forte prévalence des facteurs de risque car- diovasculaire majeurs. La correction des facteurs de risque modi- fiables doit être la priorité du praticien. La prise en charge de la coronaropathie doit être plus agressive, pour espérer infléchir les courbes de mortalité. P08 La théorie de la superposition des bas médicaux de compression (BMC) expliquée par la mécanique des matériaux et ses applications cliniques D. Rastel a , B. Lun b a Service de médecine vasculaire, hôpital Michallon, Grenoble, France b Ganzoni France, Saint-JustSaint-Rambert, France Mots clés. Bas médicaux de compression ; Superposition L une des remarques souvent évoquées dans lusage des BMC de forte classe de compression est la difficulté denfilage. Cette pres- sion élevée est la cause des difficultés à lenfilage. Toutefois, le patient nécessite un niveau de pression distale adapté à sa patho- logie. Afin de minimiser ces difficultés demploi, une des solutions envisageables serait de baisser le niveau de la compression à lenfi- lage tout en conservant le niveau requis pour le traitement. Si la superposition de compression est séduisante dans son principe glo- bal, sa pratique nécessite néanmoins certaines précautions et une parfaite compréhension des phénomènes mis en jeu. S71 Posters

Risque cardiovasculaire et ménopause. Étude prospective d'une population de 1651 femmes

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Page 1: Risque cardiovasculaire et ménopause. Étude prospective d'une population de 1651 femmes

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Résultats. — La population est composée en majorité de fem-mes (91,3 %). La répartition des atteintes est comparable aux don-nées de la littérature (rhumatologique : 92,2 % ; cutanée : 78,3 % ;rénale : 28,3 % ; sérite : 27,8 % ; thrombopénie : 15,6 % ;neuropsychiatrique : 13,9 %). Trente-quatre patients ont un syn-drome des antiphospholipides (SAPL) et 23 patients ont présentédes thromboses hors SAPL. Il n’existe pas de différence dans letype d’évènement vasculaire survenant dans ces deux populations.Si on considère les facteurs de risque cardiovasculaire convention-nels, le groupe avec thrombose sans SAPL comporte plus de taba-giques que le groupe SAPL (p = 0,0008) et, surtout, il y a plus detabagiques (p = 0,073, non significatif), plus d’hypertendus(p = 0,014), des indices de masse corporelle plus élevés(p = 0,039) et des taux de cholestérol total plus élevés (p = 0,075,non significatif) que dans le groupe sans thrombose. Par ailleurs,l’absence d’atteinte hématologique (anémie et/ou lymphopénie)semble protéger de la survenue d’une thrombose en dehors duSAPL (p = 0,05 par rapport au groupe SAPL et p = 0,019 par rapportau groupe sans thrombose). De même, les patients du groupethrombose sans SAPL ont moins souvent un test de Coombs positifque les patients SAPL (p = 0,0006) et que ceux sans thrombose(p = 0,00001).

Conclusion. — L’analyse de notre population suggère qu’ilexiste une prépondérance des facteurs de risque cardiovasculaireconventionnels dans la population de lupiques avec thrombose,soulignant ainsi l’importance de contrer ces facteurs de risque.

P06Maladie de Takayasu et grossesse : expérience d’un servicede médecine interne

S. Zekri, S. Taharboucht, A. Hatri, F. Guermaz, M. Brouri

Clinique Arezki-Kehal, hôpital Birtraria, Alger, Algérie

Mots clés. — Maladie de Takayasu ; Grossesse

La grossesse au cours de l’aortoartérite inflammatoire deTakayasu peut représenter un danger tant pour le fœtus que pourla mère.

À travers notre expérience et la littérature, nous avons cherchéà déterminer l’influence de l’artérite sur la grossesse et inverse-ment.

Malades et méthodes. — Le déroulement de la grossesse estanalysé chez 44 patientes porteuses de la maladie de Takayasudont 34 nous ont relaté rétrospectivement leurs grossesses et dixont bénéficié d’un suivi régulier.

Les malades ont été réparties en quatre groupes selon la classi-fication d’Ishikawa.

Résultats. — Nous avons totalisé 132 grossesses avec unemoyenne de trois par malade.

Le déroulement de la grossesse s’est fait normalement chez 32femmes ayant mis au monde 66 enfants vivants et bien portantsdont 34 avaient un poids normal à la naissance. Dix-huit accouche-ments prématurés, 21 mort-né et 27 avortements spontanés ontété enregistrés dans les autres cas.

Concernant l’influence de la grossesse et de l’accouchementsut l’artérite de Takayasu, un coma avec hémiplégie, six casd’HTA gravidique devenue permanente et l’aggravation de la mala-die de Takayasu ont été notés chez neuf patientes.

Conclusion. — Après analyse des résultats et confrontation avecla littérature, on peut dire que la grossesse est licite en cas demaladie de Takayasu non ou peu compliquée, à la condition d’unesurveillance médicale stricte ayant pour objectif principal la bonnegestion de l’HTA. La grossesse sera évitée, voire même interrom-pue dans les formes sévères de l’aortoartérite.

P07Risque cardiovasculaire et ménopause. Étude prospective d’unepopulation de 1651 femmesM. Baba-Ahmed, K. Hamidouche, F. Menzou, M. Douar, N. Ounada,M. Boudache, M. KrimService de médecine interne, EHS Douéra, Alger, Algérie

Mots clés. — Ménopause ; Risque cardiovasculaire élevé

Introduction. — La ménopause marque un tournant évolutif dela santé des femmes. L’étude Framingham a démontré une majora-tion significative du risque cardiovasculaire à cet âge. En Algérie,l’espérance de vie chez la femme est de 75,8 ans dont un tiers enpériode ménopausique. Les femmes ménopausées représentent 7 %de la population algérienne (2,2 millions). Leur prise en chargepose de réels problèmes de santé publique, d’autant plus qu’àcet âge, l’association à des pathologies chroniques est fréquente.

Méthodes. — Il s’agit d’une étude descriptive transversale àvisée analytique ayant concerné 1651 patientes ménopauséesvues dans le service de médecine interne.

Objectifs. — Analyse de la distribution des facteurs de risquecardiovasculaire chez la patiente ménopausée.

Analyse de la distribution des facteurs de risque cardiovascu-laire chez la patiente coronarienne ménopausée.

Résultats. — L’âge moyen était de 63,75 ans. La moitié despatientes ont plus de 65 ans et sont de grandes multipares (nombremoyen d’enfants = 7,63).

La contraception en période d’activité génitale a été essentiel-lement hormonale uniquement chez un tiers des femmes et decourte durée (5,97 ans).

L’HTA, le diabète et la dyslipidémie sont retrouvés de façonégale chez près de la moitié des femmes, l’obésité chez le quart.

Quatre-vingt-cinq pour cent des patientes ont au moins un fac-teur de risque cardiovasculaire (en dehors de l’âge). La moitié a aumoins deux facteurs de risque cardiovasculaire.

La coronaropathie est retrouvée chez 227 patientes (63,8 ans).Elle est fréquente après 65 ans. Même si les femmes de plus de65 ans ont plus de facteurs de risque cardiovasculaire, seulel’obésité se démarque (p < 0,01).

Conclusion. — Après la ménopause, le risque cardiovasculaires’accélère du fait de la forte prévalence des facteurs de risque car-diovasculaire majeurs. La correction des facteurs de risque modi-fiables doit être la priorité du praticien. La prise en charge de lacoronaropathie doit être plus agressive, pour espérer infléchir lescourbes de mortalité.

P08La théorie de la superposition des bas médicaux de compression(BMC) expliquée par la mécanique des matériauxet ses applications cliniquesD. Rastela, B. Lunba Service de médecine vasculaire, hôpital Michallon, Grenoble,FrancebGanzoni France, Saint-Just–Saint-Rambert, France

Mots clés. — Bas médicaux de compression ; Superposition

L’une des remarques souvent évoquées dans l’usage des BMC deforte classe de compression est la difficulté d’enfilage. Cette pres-sion élevée est la cause des difficultés à l’enfilage. Toutefois, lepatient nécessite un niveau de pression distale adapté à sa patho-logie. Afin de minimiser ces difficultés d’emploi, une des solutionsenvisageables serait de baisser le niveau de la compression à l’enfi-lage tout en conservant le niveau requis pour le traitement. Si lasuperposition de compression est séduisante dans son principe glo-bal, sa pratique nécessite néanmoins certaines précautions et uneparfaite compréhension des phénomènes mis en jeu.