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8 OptionBio | Mercredi 19 novembre 2014 | n° 516 actualités | santé publique © Gelpi © VILevi Selon une étude suédoise on line dans Neurology (8/10/2014), 5  préceptes de vie saine permettent aux femmes de réduire d’au moins 50 % le risque d’accident vasculaire cérébral, d’après Susan Larsson et coll. (Institut Karolinska, Stockholm), qui suit des femmes depuis 10 ans et publie ses conclusions avec un confrère américain. Quels préceptes ? Alimentation saine, consommation modérée d’alcool, jamais de tabac, poursuite d’activités physiques, éviter l’excès de poids. Conclusion : réduction statistique de 54 % du risque d’AVC par rapport aux femmes ne les observant pas. Sur le plan épidé- miologique, il est important de tenir compte des 5 préceptes, alors que nombre d’études ne se sont intéres- sées qu’à un seul facteur de risque, très peu prenant en compte les 5 à la fois. Ainsi pourrait-on dire que le risque d’AVC décroît à mesure que les femmes ajoutent un précepte après l’autre. L’équipe de Susan Larsson a suivi près de 32 000 femmes suédoises (âge moyen 60 ans) qui avaient décrit leur mode de vie, un score étant attribué selon la consommation de fruits, légumes, laitages écrémés, d’alcool (3 à 9 verres/semaine). Les femmes étaient classées physiquement actives si elles marchaient ou fai- saient du vélo au moins 40 minutes/ jour et avaient une activité physique vigoureuse au moins une fois par semaine. Le poids sain était défini selon un BMI (rapport poids/taille) inférieur à 25. Durant l’étude 1 554 AVC sont survenus. Constat : plus les femmes observaient de bonnes habitudes de vie, moins elles avaient la probabilité de subir un AVC. Sur un groupe de 2 089 femmes, 589 observaient les cinq préceptes du Dr Larsson. Il n’est jamais trop tard pour adopter cette hygiène de vie, même après 50 ans, elle protège contre le risque d’AVC ischémique (et d’infarctus), mais non contre la forme hémorra- gique, selon l’équipe suédoise. L’étude n’a inclus que des femmes. Sur le même thème, une étude chez des hommes sera engagée. | Y.-M. D. source HealthDay Reporter. Lien : http://www.strokeassociation.org/STRO- KEORG/WarningSigns/Stroke-Warning-Signs-and- Symptoms_UCM_308528_SubHomePage.jsp loisirs et santé Risque de leptospirose et activités de plein-air Les personnes qui pratiquent des activités de plein air en eau douce tels canoë, kayak, rafting, natation courent le risque potentiel de leptospirose, avertissent les CDC, qui ont aussi pour tâche de prévenir les Américains des risques pour leur santé. La leptospirose est une mala- die bactérienne. Le vecteur des bactéries est le système urinaire d’animaux qui ont l’habitude d’uri- ner dans l’eau douce des lacs, rivières, torrents ou sur le sol. Les leptospires peuvent survivre des semaines, voire des mois. Le risque de contamination serait plus élevé après une tempête, une forte pluie, une inondation. Pour contracter la leptospirose, il suffit d’un contact avec l’eau douce ou avec le sol humide au cours d’activités de plein air. Ainsi au cours d’une baignade en avalant ou en inhalant accidentellement de l’eau, ou par contact d’une petite plaie cutanée avec le sol humide au cours d’un trekking. Autre porte d’entrée des bactéries : les yeux. Les symptômes peuvent apparaître entre 2 jours et 4 semaines après l’exposition aux leptospires. Cela débute comme un syndrome grip- pal modéré, avec frissons, vomisse- ments, diarrhée, douleur gastrique et rash, mais il y a des leptospiroses circulatoire Mesdames, éviter l’AVC, c’est facile ! asymptomatiques. Dans les cas les plus sévères, l’infection peut évoluer en atteintes rénales, hépa- tiques, neurologiques, respiratoires et cardiaques. Prévention : port de vêtements et de chaussures suffisamment protec- teurs ; protéger éraflures et coupures cutanées, et éviter de les mettre en contact avec l’eau douce ou le sol humide… ou attendre que les plaies guérissent ; éviter les plongées ou l’ingestion accidentelle d’eau douce en lac, rivière, étang. Pour la santé en voyage ou en excur- sion, les CDC éditent tous les 2 ans le CDC Health Information for Inter- national Travel, appelé familièrement le Livre Jaune 1 . | Y.-M. D. source http://wwwnc.cdc.gov/travel/page/yel wbook-home-2014

Risque de leptospirose et activités de plein-air

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8 OptionBio | Mercredi 19 novembre 2014 | n° 516

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Selon une étude suédoise on line dans Neurology (8/10/2014), 5  préceptes de vie saine permettent aux femmes de réduire d’au moins 50 % le risque d’accident vasculaire cérébral, d’après Susan Larsson et coll. (Institut Karolinska, Stockholm), qui suit des femmes depuis 10 ans et publie ses conclusions avec un confrère américain.

Quels préceptes ? Alimentation saine, consommation modérée d’alcool, jamais de tabac, poursuite d’activités physiques, éviter l’excès de poids. Conclusion : réduction statistique de 54 % du risque d’AVC par rapport aux femmes ne les observant pas. Sur le plan épidé-miologique, il est important de tenir compte des 5 préceptes, alors que nombre d’études ne se sont intéres-

sées qu’à un seul facteur de risque, très peu prenant en compte les 5 à la fois.Ainsi pourrait-on dire que le risque d’AVC décroît à mesure que les femmes ajoutent un précepte après l’autre. L’équipe de Susan Larsson a suivi près de 32 000 femmes suédoises (âge moyen 60 ans) qui avaient décrit leur mode de vie, un score étant attribué selon la consommation de fruits, légumes, laitages écrémés, d’alcool (3 à 9 verres/semaine). Les femmes étaient classées physiquement actives si elles marchaient ou fai-saient du vélo au moins 40 minutes/jour et avaient une activité physique vigoureuse au moins une fois par semaine. Le poids sain était défini selon un BMI (rapport poids/taille) inférieur à 25.

Durant l’étude 1 554 AVC sont survenus. Constat : plus les femmes observaient de bonnes habitudes de vie, moins elles avaient la probabilité de subir un AVC. Sur un groupe de 2 089 femmes, 589 observaient les cinq préceptes du Dr Larsson.Il n’est jamais trop tard pour adopter cette hygiène de vie, même après 50 ans, elle protège contre le risque

d’AVC ischémique (et d’infarctus), mais non contre la forme hémorra-gique, selon l’équipe suédoise.L’étude n’a inclus que des femmes. Sur le même thème, une étude chez des hommes sera engagée. | Y.-M. D.

sourceHealthDay Reporter.Lien : http://www.strokeassociation.org/STRO-KEORG/WarningSigns/Stroke-Warning-Signs-and-Symptoms_UCM_308528_SubHomePage.jsp

loisirs et santé

Risque de leptospirose et activités de plein-air Les personnes qui pratiquent des activités de plein air en eau douce tels canoë, kayak, rafting, natation courent le risque potentiel de leptospirose, avertissent les CDC, qui ont aussi pour tâche de prévenir les Américains des risques pour leur santé.

La leptospirose est une mala-die bactérienne. Le vecteur des bactéries est le système urinaire d’animaux qui ont l’habitude d’uri-ner dans l’eau douce des lacs, rivières, torrents ou sur le sol. Les leptospires peuvent survivre des semaines, voire des mois. Le risque de contamination serait plus élevé après une tempête, une forte pluie, une inondation.Pour contracter la leptospirose, il suffit d’un contact avec l’eau douce ou avec le sol humide au cours

d’activités de plein air. Ainsi au cours d’une baignade en avalant ou en inhalant accidentellement de l’eau, ou par contact d’une petite plaie cutanée avec le sol humide au cours d’un trekking. Autre porte d’entrée des bactéries : les yeux.

Les symptômes peuvent apparaître entre 2 jours et 4 semaines après l’exposition aux leptospires. Cela débute comme un syndrome grip-pal modéré, avec frissons, vomisse-ments, diarrhée, douleur gastrique et rash, mais il y a des leptospiroses

circulatoire

Mesdames, éviter l’AVC, c’est facile !

asymptomatiques. Dans les cas les plus sévères, l’infection peut évoluer en atteintes rénales, hépa-tiques, neurologiques, respiratoires et cardiaques.Prévention : port de vêtements et de chaussures suffisamment protec-teurs ; protéger éraflures et coupures cutanées, et éviter de les mettre en contact avec l’eau douce ou le sol humide… ou attendre que les plaies guérissent ; éviter les plongées ou l’ingestion accidentelle d’eau douce en lac, rivière, étang.Pour la santé en voyage ou en excur-sion, les CDC éditent tous les 2 ans le CDC Health Information for Inter-national Travel, appelé familièrement le Livre Jaune1. | Y.-M. D.

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