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S334 Communications orales / La Revue de médecine interne 29S (2008) S294–S336 1 à 2 jours après la perfusion de RTX. Deux patients ont développé des réactions typiques de maladie sérique 7 et 9 jours après la première perfusion de RTX (1 g), avec une évolution spontanément favorable. B) Ces 6 patients, comparés à ceux n’ayant pas présenté de réaction systémique après RTX, avaient des taux sériques de CM plus élevés (1,4 ± 0,8 g/l vs 0,7 ± 0,8 g/l ; p = 0,048), un C4 plus bas (0,02 ± 0,006 g/l vs 0,073 ± 0,07 g/l ; p = 0,02) et plus fréquemment rec ¸u le protocole R-1000 (50 % vs 6,25 % ; p = 0,046). Le suivi des taux de CM a montré un effondrement des taux 24 heures après la perfusion de RTX (0,93 ± 0,7 g/l vs 0,18 ± 0,15 g/l ; p = 0,04), ce qui suggère la formation rapide de complexes immuns entre le RTX et la CM. C) In vitro, seuls les sérums contenant une IgM avec une activité facteur rhumatoïde pouvaient entraîner la formation de com- plexes avec le RTX. L’addition du RTX dans le sérum de patients ayant une CM de type II IgM était associée à : 1) une accélération manifeste de la cryopré- cipitation ; 2) la formation d’une galette solide au fond des tubes après 8 jours d’incubation à 4 C ; 3) une augmentation des taux de cryoglobulines après dis- solution de la galette. Ces phénomènes immunochimiques étaient dépendants des taux de CM et de la dose de RTX. Conclusion.– 1) Des réactions systémiques potentiellement sévères peuvent sur- venir après perfusion de RTX chez près de 25 % des patients VHC+ ayant une vascularite cryoglobulinémique. 2) Elles sont expliquées par la formation accé- lérée de complexes immuns entre le RTX et la CM, favorisée par des taux élevés de CM FR+ et des doses élevées de RTX. 3) Ces nouvelles données ne remettent pas en cause l’intérêt du RTX dans le traitement des vascularites cryoglobulinémiques mais justifient une certaine prudence en privilégiant le pro- tocole hématologique et en associant des échanges plasmatiques avant le RTX en présence de taux sériques de CM élevés (> 1 g/l). doi:10.1016/j.revmed.2008.10.125 CO103 Étiologie et profil évolutif des hépatites granulomateuses révélées par des anomalies du bilan biologique hépatique : étude monocentrique de 21 cas consécutifs G. Martin-Blondel a , B. Camara a , M.-A. Robic a , S. Thebault a , J. Selves b , L. Alric a a Service de médecine interne, CHU de Toulouse-Purpan, Toulouse, France b Service d’anatomopathologie, CHU de Toulouse-Purpan, Toulouse, France Introduction.– L’incidence et l’étiologie des hépatites granulomateuses varient selon la population étudiée. Notre travail décrit l’étiologie et le profil évolutif des patients pour lesquels un diagnostic d’hépatite granulomateuse a été porté dans un service de médecine interne. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective recensant au sein d’un même service entre 2000 et 2008 les patients présentant une hépatite granuloma- teuse révélée par des anomalies biologiques. Les investigations comprennent, outre l’anamnèse et l’examen clinique, des explorations immunologiques, microbiologiques, iconographiques et anatomopathologiques exhaustives. Résultats.– Vingt et un cas consécutifs (16 femmes [76 %] et 5 hommes d’âge moyen 41 ± 12 ans) ont été recensés. Quatorze (66 %) sont caucasiens. Dans 18 cas (85,7 %), une étiologie a été identifiée. Onze (52,3 %) étaient de cause dysimmunitaire, dont 5 (23,8 %) cirrhoses biliaires primitives, 2 (9,5 %) cholan- gites sclérosantes primitives, 2 (9,5 %) déficits immunitaires communs variables, 1 (4,7 %) maladie de Gougerot et 1 (4,7 %) maladie de Behcet. Deux (9,5 %) étaient des sarcoïdoses. Trois (14,4 %) étaient d’origine infectieuse (1 tubercu- lose, 1 bilharziose et 1 hépatite virale C). Deux (9,5 %) étaient de cause tumorale (1 maladie de Hodgkin et 1 adénome hépatocellulaire). Trois (14,2 %) patients n’avaient pas d’étiologie déterminée. Dix (76,9 %) patients sur 13 d’hépatites granulomateuses de cause dysimmunitaires ou sarcoïdosiques ont rec ¸u de l’acide ursodésoxycholique et 3 patients sur 3 de cause indéterminée, permettant une normalisation des paramètres hépatiques dans 7 cas sur 13 (53,8 %). Avec une durée moyenne de suivi de 38 ± 29 mois, 1 patient (4,7 %) atteint de DICV est décédé d’une cryptococcose et 4 (19 %, 2 patients atteints de DICV et 2 de sarcoï- dose) ont présenté une hypertension portale responsable d’hémorragie digestive haute. Discussion.– Nos résultats sont en termes de répartition des étiologies superpo- sables à ceux des séries européennes récentes [1,2] avec une prépondérance des causes dysimmunitaires, à l’inverse des séries moyen-orientales qui retrouvent une nette prédominance des causes infectieuses [3]. Le pourcentage d’hépatite granulomateuse de cause indéterminé est comparable aux données de la littéra- ture. Les hépatites granulomateuses liées à une sarcoïdose ou un DICV semblent être à risque de développer une hypertension portale. Conclusion.– Les causes dysimmunitaires d’hépatite granulomateuse sont pré- dominantes dans notre série. Le risque de développement d’une hypertension portale lorsque l’étiologie est sarcoïdosique ou liée à un DICV est à souligner. Pour en savoir plus [1] Dourakis SP, Saramadou R, Alexopoulou A, Kafiri G, Deutsch M, Koskinas J, Archimandritis AJ. Hepatic granulomas: a 6-year experience in a single center in Greece. Eur J Gastroenterol Hepatol 2007;19:101–4. [2] Drebber U, Kasper HU, Ratering J, Wedemeyer I, Schirmacher P, Dienes HP, Odenthal M. Hepatic granulomas: histological and molecular patho- logical approach to differential diagnosis–a study of 442 cases. Liver Int 2008;28:828–34. [3] Sanai FM, Ashraf S, Abdo AA, Satti MB, Batwa F, Al-Husseini H, Saleh AM, et al. Hepatic granuloma: decreasing trend in a high-incidence area. Liver Int 2008. doi:10.1016/j.revmed.2008.10.126 CO104 Atteinte hépatique de la sarcoïdose : une série de 43 cas N. Gambier a , S. Abad a , U. Warzocha a , D. Roulot b , M. Ziol c , D. Valeyre d , R. Dhôte a a Service de médecine interne, hôpital Avicenne, Bobigny, France b Unité d’hépatologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France c Service d’anatomopathologie, hôpital Jean-Verdier, Bondy, France d Service de pneumologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France Introduction.– L’atteinte hépatique de la sarcoïdose, présente dans 7 à 22% des cas, est habituellement asymptomatique et bénigne. Mais dans 1 à 5 % des cas, l’évolution peut se faire vers la cirrhose avec hypertension portale et/ou syndrome hépatopulmonaire. Quelles sont les caractéristiques cliniques et biologiques de la maladie hépatique ? La gravité de l’atteinte pulmonaire conditionne-t-elle l’atteinte hépatique ? Patients et méthodes.– Étude observationnelle rétrospective. Patients recrutés à partir de la mise en évidence d’une atteinte sarcoïdosique sur la biopsie hépatique dans les services d’anatomopathologie des hôpitaux Avicenne et Jean-Verdier en Seine-Saint-Denis. Les données biologiques ont été recueillies sur un an après la biopsie hépatique. Résultats.– Quarante-trois patients inclus, sex-ratio 1/1, âge moyen au diag- nostic 45 ± 11 ans. Les éléments cliniques et biologiques sont les suivants (moyenne + écart-type) : ictère 4 %, prurit 12 %, hépatomégalie 10 %, ASAT 1,7 ± 1N, ALAT 1,9 ± 1,3N, Gamma GT 9 ± 13N, phosphatases alcalines 3 ± 3,1N (N = fois la normale). Aucune forme grave (hypertension portale, insuffisance hépatocellulaire), aucun décès pendant la période n’a été constaté. Trente-six patients ont été traités, 13 pour l’atteinte hépatique, 15 pour l’atteinte médiastinopulmonaire avec en première intention des corticoïdes dans 90 % des cas, en deuxième intention hydroxychloroquine et azathioprine (30 % respec- tivement) puis méthothrexate et corticoïdes. Neuf patients ont fait une rechute hépatique avec un délai moyen de 2 ans. Il n’a pas été mis en évidence de lien entre l’atteinte hépatique et l’atteinte pulmonaire sur les données biologiques et d’imagerie. L’enzyme de conversion de l’angiotensine est bien corrélé à la gravité de l’atteinte pulmonaire à travers la TLCO (p = 0,013). Conclusion.– Les formes graves d’atteinte hépatique de sarcoïdose restent exceptionnelles. On ne retrouve pas de lien entre les paramètres de l’atteinte pulmonaire et ceux de l’atteinte hépatique. Pour en savoir plus [1] Ianuzzi MC et al. N Engl J Med 2007;357:2153–65. [2] Kennedy P et al. Eur J Gastroenterol Hepatol 2006;18:721–6. [3] Judson M et al. Am J Med Sci 2008;335:26–33. doi:10.1016/j.revmed.2008.10.127 CO105 Rôle des lymphocytes T régulateurs (CD4+FoxP3+) dans la pérennisation des granulomes et dans l’extension des lésions de fibrose au cours de la sarcoïdose

Rôle des lymphocytes T régulateurs (CD4+FoxP3+) dans la pérennisation des granulomes et dans l’extension des lésions de fibrose au cours de la sarcoïdose

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à 2 jours après la perfusion de RTX. Deux patients ont développé des réactionsypiques de maladie sérique 7 et 9 jours après la première perfusion de RTX1 g), avec une évolution spontanément favorable. B) Ces 6 patients, comparésceux n’ayant pas présenté de réaction systémique après RTX, avaient des taux

ériques de CM plus élevés (1,4 ± 0,8 g/l vs 0,7 ± 0,8 g/l ; p = 0,048), un C4 plusas (0,02 ± 0,006 g/l vs 0,073 ± 0,07 g/l ; p = 0,02) et plus fréquemment recu lerotocole R-1000 (50 % vs 6,25 % ; p = 0,046). Le suivi des taux de CM a montrén effondrement des taux 24 heures après la perfusion de RTX (0,93 ± 0,7 g/ls 0,18 ± 0,15 g/l ; p = 0,04), ce qui suggère la formation rapide de complexesmmuns entre le RTX et la CM. C) In vitro, seuls les sérums contenant une IgM�

vec une activité facteur rhumatoïde pouvaient entraîner la formation de com-lexes avec le RTX. L’addition du RTX dans le sérum de patients ayant une CMe type II IgM� était associée à : 1) une accélération manifeste de la cryopré-ipitation ; 2) la formation d’une galette solide au fond des tubes après 8 jours’incubation à 4 ◦C ; 3) une augmentation des taux de cryoglobulines après dis-olution de la galette. Ces phénomènes immunochimiques étaient dépendantses taux de CM et de la dose de RTX.onclusion.– 1) Des réactions systémiques potentiellement sévères peuvent sur-enir après perfusion de RTX chez près de 25 % des patients VHC+ ayant uneascularite cryoglobulinémique. 2) Elles sont expliquées par la formation accé-érée de complexes immuns entre le RTX et la CM, favorisée par des tauxlevés de CM FR+ et des doses élevées de RTX. 3) Ces nouvelles donnéese remettent pas en cause l’intérêt du RTX dans le traitement des vascularitesryoglobulinémiques mais justifient une certaine prudence en privilégiant le pro-ocole hématologique et en associant des échanges plasmatiques avant le RTXn présence de taux sériques de CM élevés (> 1 g/l).

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tiologie et profil évolutif des hépatites granulomateusesévélées par des anomalies du bilan biologique hépatique :tude monocentrique de 21 cas consécutifs. Martin-Blondel a, B. Camara a, M.-A. Robic a, S. Thebault a, J. Selves b,. Alric a

Service de médecine interne, CHU de Toulouse-Purpan, Toulouse, FranceService d’anatomopathologie, CHU de Toulouse-Purpan, Toulouse, France

ntroduction.– L’incidence et l’étiologie des hépatites granulomateuses varientelon la population étudiée. Notre travail décrit l’étiologie et le profil évolutifes patients pour lesquels un diagnostic d’hépatite granulomateuse a été portéans un service de médecine interne.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective recensant au sein d’unême service entre 2000 et 2008 les patients présentant une hépatite granuloma-

euse révélée par des anomalies biologiques. Les investigations comprennent,utre l’anamnèse et l’examen clinique, des explorations immunologiques,icrobiologiques, iconographiques et anatomopathologiques exhaustives.ésultats.– Vingt et un cas consécutifs (16 femmes [76 %] et 5 hommes d’âgeoyen 41 ± 12 ans) ont été recensés. Quatorze (66 %) sont caucasiens. Dans

8 cas (85,7 %), une étiologie a été identifiée. Onze (52,3 %) étaient de causeysimmunitaire, dont 5 (23,8 %) cirrhoses biliaires primitives, 2 (9,5 %) cholan-ites sclérosantes primitives, 2 (9,5 %) déficits immunitaires communs variables,(4,7 %) maladie de Gougerot et 1 (4,7 %) maladie de Behcet. Deux (9,5 %)

taient des sarcoïdoses. Trois (14,4 %) étaient d’origine infectieuse (1 tubercu-ose, 1 bilharziose et 1 hépatite virale C). Deux (9,5 %) étaient de cause tumorale1 maladie de Hodgkin et 1 adénome hépatocellulaire). Trois (14,2 %) patients’avaient pas d’étiologie déterminée. Dix (76,9 %) patients sur 13 d’hépatitesranulomateuses de cause dysimmunitaires ou sarcoïdosiques ont recu de l’acidersodésoxycholique et 3 patients sur 3 de cause indéterminée, permettant uneormalisation des paramètres hépatiques dans 7 cas sur 13 (53,8 %). Avec uneurée moyenne de suivi de 38 ± 29 mois, 1 patient (4,7 %) atteint de DICV estécédé d’une cryptococcose et 4 (19 %, 2 patients atteints de DICV et 2 de sarcoï-ose) ont présenté une hypertension portale responsable d’hémorragie digestive

aute.iscussion.– Nos résultats sont en termes de répartition des étiologies superpo-

ables à ceux des séries européennes récentes [1,2] avec une prépondérance desauses dysimmunitaires, à l’inverse des séries moyen-orientales qui retrouventne nette prédominance des causes infectieuses [3]. Le pourcentage d’hépatite

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ranulomateuse de cause indéterminé est comparable aux données de la littéra-ure. Les hépatites granulomateuses liées à une sarcoïdose ou un DICV semblenttre à risque de développer une hypertension portale.onclusion.– Les causes dysimmunitaires d’hépatite granulomateuse sont pré-ominantes dans notre série. Le risque de développement d’une hypertensionortale lorsque l’étiologie est sarcoïdosique ou liée à un DICV est à souligner.our en savoir plus

[1] Dourakis SP, Saramadou R, Alexopoulou A, Kafiri G, Deutsch M, KoskinasJ, Archimandritis AJ. Hepatic granulomas: a 6-year experience in a singlecenter in Greece. Eur J Gastroenterol Hepatol 2007;19:101–4.

[2] Drebber U, Kasper HU, Ratering J, Wedemeyer I, Schirmacher P, DienesHP, Odenthal M. Hepatic granulomas: histological and molecular patho-logical approach to differential diagnosis–a study of 442 cases. Liver Int2008;28:828–34.

[3] Sanai FM, Ashraf S, Abdo AA, Satti MB, Batwa F, Al-Husseini H, SalehAM, et al. Hepatic granuloma: decreasing trend in a high-incidence area.Liver Int 2008.

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tteinte hépatique de la sarcoïdose : une série de 43 cas. Gambier a, S. Abad a, U. Warzocha a, D. Roulot b, M. Ziol c, D. Valeyre d,. Dhôte a

Service de médecine interne, hôpital Avicenne, Bobigny, FranceUnité d’hépatologie, hôpital Avicenne, Bobigny, FranceService d’anatomopathologie, hôpital Jean-Verdier, Bondy, FranceService de pneumologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France

ntroduction.– L’atteinte hépatique de la sarcoïdose, présente dans 7 à 22 %es cas, est habituellement asymptomatique et bénigne. Mais dans 1 à 5 %es cas, l’évolution peut se faire vers la cirrhose avec hypertension portalet/ou syndrome hépatopulmonaire. Quelles sont les caractéristiques cliniquest biologiques de la maladie hépatique ? La gravité de l’atteinte pulmonaireonditionne-t-elle l’atteinte hépatique ?atients et méthodes.– Étude observationnelle rétrospective. Patients recrutés àartir de la mise en évidence d’une atteinte sarcoïdosique sur la biopsie hépatiqueans les services d’anatomopathologie des hôpitaux Avicenne et Jean-Verdier eneine-Saint-Denis. Les données biologiques ont été recueillies sur un an après

a biopsie hépatique.ésultats.– Quarante-trois patients inclus, sex-ratio 1/1, âge moyen au diag-ostic 45 ± 11 ans. Les éléments cliniques et biologiques sont les suivantsmoyenne + écart-type) : ictère 4 %, prurit 12 %, hépatomégalie 10 %, ASAT,7 ± 1N, ALAT 1,9 ± 1,3N, Gamma GT 9 ± 13N, phosphatases alcalines± 3,1N (N = fois la normale). Aucune forme grave (hypertension portale,

nsuffisance hépatocellulaire), aucun décès pendant la période n’a été constaté.rente-six patients ont été traités, 13 pour l’atteinte hépatique, 15 pour l’atteinteédiastinopulmonaire avec en première intention des corticoïdes dans 90 % des

as, en deuxième intention hydroxychloroquine et azathioprine (30 % respec-ivement) puis méthothrexate et corticoïdes. Neuf patients ont fait une rechuteépatique avec un délai moyen de 2 ans. Il n’a pas été mis en évidence de lienntre l’atteinte hépatique et l’atteinte pulmonaire sur les données biologiquest d’imagerie. L’enzyme de conversion de l’angiotensine est bien corrélé à laravité de l’atteinte pulmonaire à travers la TLCO (p = 0,013).onclusion.– Les formes graves d’atteinte hépatique de sarcoïdose restentxceptionnelles. On ne retrouve pas de lien entre les paramètres de l’atteinteulmonaire et ceux de l’atteinte hépatique.our en savoir plus1] Ianuzzi MC et al. N Engl J Med 2007;357:2153–65.2] Kennedy P et al. Eur J Gastroenterol Hepatol 2006;18:721–6.3] Judson M et al. Am J Med Sci 2008;335:26–33.

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ôle des lymphocytes T régulateurs (CD4+FoxP3+) dans laérennisation des granulomes et dans l’extension des

ésions de fibrose au cours de la sarcoïdose

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Communications orales / La Revue de

. Miyara a, C. Taflin b, D. Nochy c, C. Badoual c, J. Haroche a,. Chapelon-Abric a, A. Mathian a, F. Altare d, D. Valeyre e, G. Hill c,. Gorochov b, Z. Amoura a

Service de médecine interne, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris,ranceInserm U543, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, FranceService d’anatomopathologique, hôpital Européen Georges-Pompidou, Paris,ranceDépartement des mécanismes moléculaires des infections mycobactériennes,

nstitut de pharmacologie et de biologie structurale, Toulouse, FranceService de pneumologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France

ntroduction.– La sarcoïdose est caractérisée par une réponse immunologiqueH1 granulomateuse dans les organes atteints. Nous avons récemment mon-

ré que la maladie est associée à une expansion de lymphocytes T régulateursLTregs) dans le sang et dans les tissus lésés. Nous avons étudié le rôle des LTregsans la formation de granulomes, la corrélation entre leur nombre et l’étenduees lésions actives et fibreuses.atients et méthodes.– Soixante-neuf patients ayant une sarcoïdose définie selon

es critères de l’ATS/ERS/WASOG ont été inclus. Le nombre de LTregs et leuraractère proliférant ont été évalués au sein des lésions par immunohistochimieur 19 ganglions pathologiques et 20 biopsies rénales. Ces échantillons ont étéomparés à des prélèvements contrôles (ganglions sans atteinte tumorale niranulomateuse (n = 6) et des biopsies rénales avec néphropathie interstitielleans granulomes (n = 9). La formation de granulome in vitro a été étudiée à’aide de billes de sépharose recouvertes d’extraits protéiques de BCG, avec ouans cellules régulatrices de 6 patients ayant une sarcoïdose et de 11 sujets sains.ésultats.– Il existe une accumulation des LTregs dans les granulomes pré-ents dans les ganglions au cours de la sarcoïdose (21,6 ± 10,03 % parmi lesellules T CD4+, n = 19 vs 2,7 ± 1,25 % dans les ganglions contrôles, n = 6,= 0,0004 ; comparaison par test non paramétrique de Mann-Whitney). L’étudee l’expression de Ki-67 montre que ces LTregs prolifèrent au sein des granu-omes (17,55 ± 8,05 % vs 6,76 ± 5,11 % dans les ganglions contrôles, p = 0,01).hez les sujets sains, l’élimination des LTregs accélère la formation des granu-

omes in vitro (114 ± 4,54 granulomes/puits vs 33,50 ± 6,19 granulomes/puitsprès déplétion des LTregs, p = 0,02) mais pas chez les patients atteints de sar-oïdose (41,25 ± 7,5 granulomes/puits vs 49,75 ± 8,65 granulomes/puits, NS).’amplitude de l’expansion des LTregs parmi les T CD4+ circulant n’est pasorrélée avec l’extension systémique de la maladie (r = −0,01 ; p = 0,95 ; test deorrélation de Spearman). De plus, la proportion des LTregs parmi les cellulesD4+ dans les granulomes rénaux n’est pas corrélée à la sévérité de l’atteinte

nflammatoire granulomateuse (r = −0,07 ; p = 0,74). En revanche, il existe uneorrélation positive entre la présence de LTregs dans les granulomes rénaux et’extension de la fibrose interstitielle (r = 0,46 ; p = 0,03 ; test de corrélation deearson).onclusion.– Contrairement à ce qui est observé chez le sujet sain, les LTregsD4+FoxP3+ n’inhibent pas les étapes précoces de formation des granulomes auours de la sarcoïdose. En revanche, les LTregs pourraient participer à l’extensiones lésions de fibrose. Nos résultats indiquent qu’une action thérapeutiqueisant les LTregs pourrait prévenir l’extension de la fibrose au cours de laarcoïdose.

oi:10.1016/j.revmed.2008.10.128

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es hépatites E aiguës en Midi-Pyrénées de 2003 à 2007.-M. Mansuy a, G. Martin-Blondel b, F. Abravanel a, C. Mengelle a,

. Miédougé a, C. Merviel a, M. Dubois a, N. Kamar c, L. Rostaing c,.-M. Peron d, L. Alric b, J. Izopet a

Laboratoire de virologie, CHU Toulouse-Purpan, Toulouse, FranceService de médecine interne, fédération digestive, CHU Toulouse-Purpan,oulouse, FranceService de néphrologie, CHU Toulouse-Rangueil, Toulouse, France

Service d’hépatogastroentérologie, CHU Toulouse-Purpan, Toulouse, France

ntroduction.– L’hépatite E est une entité de plus en plus décrite dans lesays industrialisés chez des sujets sans antécédent récent de séjour en zonendémique. L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéristiques démo-

àDf–

ecine interne 29S (2008) S294–S336 S335

raphiques, cliniques, épidémiologiques et virologiques des cas d’hépatite Eecensés en Midi-Pyrénées de 2003 à 2007.atients et méthodes.– Soixante-deux cas d’hépatite aiguë ont été identifiés sur

a base de tests sérologiques et moléculaires. Une analyse phylogénétique desouches virales a été réalisée.ésultats.– L’incidence annuelle de l’hépatite E est régulière sur cette périodet aucune variation saisonnière n’a été identifiée. Les patients sont des hommessex-ratio = 1,95) âgés de 58 ans, vivant en zone urbaine ou rurale. Les mani-estations cliniques observées sont très variables allant de l’absence de touteymptomatologie à des hépatopathies sévères. Soixante patients (96,8 %) neéclarent aucun séjour à l’étranger dans les six mois précédant le diagnostic.e génotypage réalisé sur 55 échantillons a montré que les virus isolés dans lesrélèvements issus des patients sans antécédent de séjour à l’étranger appar-enaient au même génotype. Les analyses phylogénétiques réalisées indiquenta prédominance du sous-type 3f et une proximité génétique avec des souchesorcines.onclusion.– L’incidence de l’hépatite E en Midi-Pyrénées a été stable de 2003 à007. Près de 97 % des cas étaient autochtones. L’infection a touché préférentiel-ement les hommes âgés. La majorité des souches virales isolées appartenaientu sous-type 3f. Les modes précis de contamination dans cette région sont enours d’investigation.

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eroderma pigmentosum chez le sujet à peau noire :escription de 21 cas à Mayotte. Martzolff a, J.-C. Hebert b, B. Cribier c

Médecine 1, centre hospitalier Saint-Morand, Altkirch, FranceService de pédiatrie, centre hospitalier de Mayotte, Mamoudzou, MayotteService de dermatologie, hôpital Civil, Strasbourg, France

ntroduction.– Le xeroderma pigmentosum (XP) est une dermatose génétiqueare caractérisée par un défaut de réparation de l’ADN. Ce diagnostic a été portéhez 21 enfants mélanodermes à Mayotte entre 1990 et 2005. L’objectif de ceravail est de mettre en relief les particularités de cette pathologie à Mayotte.atients et méthodes.– Toutes les données médicales exploitables ont étéecueillies au centre hospitalier de Mayotte (âge de diagnostic, nombre etype de tumeurs développées, évolution...). Parallèlement, nous avons rencontrées familles à leur domicile pour collecter des informations généalogiques etociales.ésultats.– L’incidence du XP à Mayotte est estimée à 1/10 000. Une telle

ncidence n’est rapportée que dans les pays d’Afrique du Nord où le XP estarticulièrement fréquent. Or, le XP est rare sur peau noire. En Afrique subsa-arienne, seuls 66 cas de XP sur peau noire ont été décrits entre 1990 et 2005dont 5 cas appartiennent à notre série) [1] dans une dizaine de pays. Toutefois,l est difficile d’avoir une estimation exacte de l’incidence du XP en Afriqueubsaharienne.e diagnostic de XP à Mayotte est uniquement clinique. L’atteinte oculaire esténéralement révélatrice avec photophobie et larmoiement. L’atteinte cutanéerécoce est plus discrète chez le sujet mélanoderme. L’âge moyen de diagnosticnettement baissé du fait d’une meilleure connaissance de la maladie : il est

assé de 8 ans dans les années 1990 à 1 an dans les années 2000. Sur l’ensemblee notre série, l’âge moyen de diagnostic est de 4 ans et demi. Chez les enfantsour lesquels le diagnostic a été porté après l’âge de 8 ans, l’évolution a étéapidement défavorable avec décès précoce.a maladie se caractérise par une prédisposition à développer des tumeurs dans

es zones exposées aux ultraviolets. Les tumeurs cutanées sont les plus fréquentes106 cancers cutanés recensés dans notre série) avec une large majorité de car-inomes spinocellulaires (90 %). Des carcinomes basocellulaires, des sarcomesutanés et des mélanomes ont également été observés. Les autres localisationsréférentielles sont la pointe de la langue, quasi spécifique du XP, et l’œil. L’âgeoyen de survenue du premier cancer est de 8 ans dans notre série, âge équivalent

ce qui est décrit dans la littérature.iscussion.– L’incidence et la gravité du XP à Mayotte dépendent de plusieurs

acteurs :l’existence vraisemblable d’un gène fondateur, originaire du Moyen-Orient,explique la présence d’un seul type de XP sur l’île ;