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EHESS Rome et le Christianisme dans la région rhénane Review by: M. M. Archives de sociologie des religions, 8e Année, No. 16 (Jul. - Dec., 1963), pp. 195-196 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30127625 . Accessed: 14/06/2014 12:40 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.58 on Sat, 14 Jun 2014 12:40:57 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Rome et le Christianisme dans la région rhénane

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Rome et le Christianisme dans la région rhénaneReview by: M. M.Archives de sociologie des religions, 8e Année, No. 16 (Jul. - Dec., 1963), pp. 195-196Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30127625 .

Accessed: 14/06/2014 12:40

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BULLETIN DES OUVRAGES

phone, la M~re et la Fille, d'autre part aux rapports d'Apollon et d'Hermbs, le 16gitime et le b~tard, I'ainb et le puin6. Tout en suivant fiddlement le texte des Hymnes hom6riques i

Ddmeter et t Hermis, Mile Ramnoux en propose une interpr6tation originale, fortement structurde, qui jette une lumibre neuve sur le theme du rapt de Persiphone et sur la figure, si inigmatique et si attachante, du dieu 1Hermbs. Dans sa conclusion, Mile Ramnoux note que la religion grecque n'a pas c~dd@ la tentation dualiste qu'elle a pourtant d'une certaine fagon connue. Jamais les dieux grecs n'ont ddpouill6 entibrement leur aspect d'ambivalence.

J.-P. V.

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Rome et le Christianisme dans la region rh~nane. Paris, P.U.F., 1963, 137 p. (Biblio- thbque des Centres d'Etudes sp~cialisds. Travaux du Centre d'Etudes sup~rieur d'His- toire des Religions de l'Universith de Stras- bourg).

Les trouvailles arch~ologiques qui se sont multipli~es dans la region rh~nane depuis vingt ans, la publication d'inventaires monu- mentaux, d'enqu~tes (pigraphiques, l'orienta- tion plus sociologique prise par les recherches sur les origines chritiennes, tout justifiait le th~me de ce colloque. I1 s'agit, au fond, de confronter la clkbre phrase d'Irdnbe (Adversus haereses, I, 10, 2), sur ((les Eglises fondbes en Germanie

,, avec les t moignages fournis par

l'archnologie et l'histoire. Cette simple men- tion suffit-elle pour que l'on puisse admettre l'existence d'tv~ch~s rhanans d~s la fin du

IIe sicle ? A celhs se sont efforcts de rspondre les splcialistes r6unis par les soins diligents de J.J. Hatt.

De quand date la christianisation de cette region rhnnane ? Quels milieux ont at6 tou- chns ? Par quelle m~thode et quel personnel sp~cialisa ? Les raponses varient, selon les r6gions, mais de cette somme prdcieuse de renseignements sirs, quelques constantes se d~gagent. D'abord l'absolue n~cessit6, pour qui veut retracer la vie de ces communautis chr6tiennes, de faire converger plusieurs techniques : I'historien doit, ici plus qu'ailleurs, 6tre aussi archnologue, liturgiste, 6pigraphiste, et dolt sans cesse contrbler les renseignements fournis par I'une de ces disciplines par I'apport, ou la lacune, des autres (la communication de M. Himly, sur les Origines chritiennes en Alsace, est, ? ce plan m6thodologique si important pour I'6tude des origines religieuses,

tout ? fait juste). Ensuite, I'intbrit de ce bilan rdgional est de justifier, en leur fournissant des arguments solides, les vues plus synth6ti- ques, parfois cavalires, sur I'histoire g6ndrale de la Gaule chrdtienne. Ainsi se trouve con- firm6 par l'exemple rhdnan le fait tant de fois affirm6 que le christianisme s'est diveloppb, en Gaule, parallhlement s la romanisation et qu'il est d'abord un phlnombne urbain. Le cas de l'Alsace en est la meilleure preuve a contrario : en dehors des grands axes culturels, I'cart I'cart du trafic militaire et politique, l'Alsace, comme le Palatinat bavarois et le Wurtemberg, ne fournit aucun indice chritien avant la fin du IVe sidcle, sauf i Strasbourg. Par contre le r61e moteur joud dans la christia- nisatioIn par des centres urbains, politiques, comme Lyon (expos6 de Mlle Demougeot), comme Tr~ves, Cologne (6tudids par J.J. Hatt), voire Metz (Chanoine Morhain), est ind&- niable. Dans ces cites, la presence de colonies orientales, de fiddles de cultes t mystcre rdpandus depuis les confins asiatiques de l'Empire, a certainement constitud un milieu religieux favorable A l'expansion du christia- nisme. Mais, et ce n'est pas 1l le moindre des apports de ce colloque, la plus grande r sistance au d~veloppement de la foi chrdtienne n'est pas venue de ces cultes de Cybeile, d'Isis ou de Mithra. Dans les campagnes, qui jusqu'au VIIIe siIcle rest rent profond6ment spaien- nes e, cc sont les cultes celtiques, d'origine locale, qui demeurent vivaces : dajs ils avaient supporte victorieusement la vague d'invasion des dieux romains; ils ne c~dbrent au chris- tianisme que lentement (communication de M. Schleiermacher). Dans cette lutte entre le christianisme et les religions antiques, le paganisme gr~co-romain se d~fendit aussi vigoureusement, mais le r61e predominant joui par certains milieux sociaux accentua sa ruine: la protection impdriale accordde au christianisme d6veloppa une vague de conver- sions dont certaines furent peut-4tre plus politiques que religieuses. L'6pigraphie montre bien qu'd Trives, r6sidence impbriale, le milieu des fonctionnaires de la Cour est plus vite christianis6 que celui des potentes des cites environnantes. A leur tour, en se convertissant, les grands propri6taires terriens hAtbrent la christianisation officielle des campagnes. Mais le t~moignage des monnaies trouv~es dans les ruines des temples paiens atteste la continuitb de ces divers cultes jusqu'au debut du Ve si~cle. Encore faut-il soigneusement distinguer entre l'abandon d'un temple et la survie de pratiques et de croyances enracindes dans une mentalit6 populaire: une preuve assez signi- ficative peut Stre allkgube dans ces pierres aux quatre divinitds celtiques, que les chr6tiens

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

r6employrent, dans le sud du Luxembourg et en pays tr6vire, comme pierre d'autel et oh la pi~t6 populaire mdi6vale lut la repr6sen- tation des Quatre Couronn6s et des Quatre Fils Aymon. Tandis qu'ailleurs la d~esse celtique Nantosvelta fut honoree comme l'image d'un saint barbu !

C'est par de tels bilans r~gionaux, et par la patiente confrontation des apports de diverses disciplines historiques que l'on par- viendra ? pouvoir 6crire un jour une histoire de la Gaule chr~tienne qui fasse la part grande & la sociologie religieuse et & la comprehension de la psychologie religieuse collective.

M. M.

187 SCHREUDER (0.).

Kirche im Vorort. Soziologische Erkun- dung einer Pfarrei. (L'Eglise en banlieue. Etude sociologique d'une paroisse). Fri- bourg-en-Brisgau Herder, 1962, 512 p.

GrAce A son effort thborique et technique, ce gros ouvrage fait avancer la recherche socio- religieuse catholique. En partant du groupe des pratiquants, O. S. entreprend d'analyser les structures d'une paroisse anonymis~e situde dans une localit6 industrielle de I'Allemagne Occidentale. Les moyens d'enqubte utilisbe sont: la documentation morphologique, I'ob- servation directe et I'interview d'un &chantil- Ion de 100 couples pratiquants et 100 couples non-pratiquants. L'intention exprimbe par I'A. d'dlaborer une thborie sociologique de la communaut6 paroissiale A partir des donnmes de son enqubte confure A celle-ci un intbr~t particulier. Adoptant le syst~me thborique de r~f~rence de Talcott-Parsons, O. S. volt dans la paroisse un systhme social dont la structure se definit par les r6les sociaux d~terminds des divers individus qui en sont membres. D'aprbs lui, la definition de ces r6les fonctionnels au sein de la paroisse dolt stre 6tablie compte tenu des intentions de l'Eglise, car la paroisse ne repr~sente qu'un organe de l'institution tout entibre. Par consequent, sa structure et ses fonctions sont fix~es d'en haut s (p. 12). Une telle attitude, qui tend A 6riger en norme le point de vue canonique, r6duit la thborie de la paroisse propos~e par O. S. A n'Ctre qu'une thbologie pastorale exprimbe en termes sociologi- ques. Cela ne manque pas de susciter des contradictions avec les faits rels observes au cours de l'enqu~te et l'A. lui-m~me, face au partage des paroissiens en messalisants et non-messalisants, en arrive A s'interroger sur le concept du systeme social (p. 310). IIl tente de rbsoudre la contradiction entre la structure normative des r6les et le comporte-

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ment rbel de la communaut6, polaris6 dans la pratique religieuse, en se demandant si cette polarisation a bien lieu dans le cadre de la paroisse. I1 apparait ainsi que la categorie conceptuelle de ssysteme social ne peut Stre employ6e pour saisir la rbalitR qu'A la condition de ne pas n~gliger les tensions institutionnelles.

L'expos6 des r6sultats de l'enqubte dabute par la description de la morphologie socio- iconomique de la paroisse. L'analyse quan- titative de la pratique dominicale montre que 50 % des paroissiens n'assistent pas A la messe du dimanche, tout en se consid6rant subjectivement comme rattach6s A l'Eglise. N~anmoins, le fait qu'ils n'observent pas les normes ecclksiastiques conduit A un affai- blissement des structures paroissiales. Les differences de comportement des paroissiens a l'kgard de l'assistance A la messe ont 6ta mises en rapport par I'A. avec les divers modales de comportements des groupes correspondants. L'6tude socio-psychologique de la differen- ciation de groupe (messalisants et non-messa- lisants) occupe de ce fait une grande place dans l'enqubte. La passivit6 religieuse d'une partie des catholiques est interpr~t~e comme le r~sultat d'un m~canisme de socialisation par l'bducation familiale et I'influence du groupe, qui refl~te la socibt6 de classes. Recherchant les facteurs responsables de I'abandon de la pratique dominicale, O. S. analyse plus sp~cialement I'6loignement des classes popu- laires de l'Eglise, l'influence des migrations, les r6les sociaux diff~rents des sexes, et le problme des mariages mixtes. A la fin de son ouvrage, I'A. fait preuve de scepticisme a I'6gard des possibilitbs missionnaires dans la paroisse 6tudi~e.

Cet ouvrage se caractsrise ainsi par ses ana- lyses extr~mement dataillhes et la discussion du systeme thborique qu'il utilise. Au-delA des r~sultats obtenus, il pose le problbme de l'utilisation d'un systeme normatif de r~f&- rence dans une enqu&te sociologique appro- fondie. D'autre part, il nous invite A nous demander dans quelle mesure les changements du comportement reel arrivent A modifier la signification et I'aspect social du systeme normatif lui-mime.

F. F.

188 SIBFEBR (Gregor). La Mission des pr(tres-ouvriers. Les faits et les cons6quences. Paris, Ed. de l'Epi, 1963, 435 p., 1 carte.

Traduction frangaise d'un ouvrage alle- mand, antbrieurement recens6 dans sa version originale (cf. Arch., 12, n0 164).

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