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L'équipe municipale s'engage à saint ouen Magazine municipal d’information locale Mars 2009 - n°75 www.ville-saintouen.fr - P. 5 ©Pascal Raynaud

saint ouen mars 2009

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magazine municipal de mars 2009

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L'équipemunicipales'engage

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Magazine municipal

d’information locale

Mars 2009 - n°75

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Vélib’ bientôt en service

Vivicittà: en course pour la paix

15Sport

Directrice de la publication Jacqueline Rouillon Directrice de la communication Monique Valageas Rédacteur en chef Alain BarbierRédactrice en chef adjointe Isabelle Terrassier Secrétaire de rédaction Pierre Desirat Rédaction Émilie Marsaud, Gwénaël le Morzellec Ont participé à ce numéro Claude Bardavid, Jeanne Folly, Céline Leclère, Sébastien Mao, Grégoire Rémund Secrétariat Sandra Buisson Dessins Dalaine Photographe Pascal Raynaud Ont participé à ce numéro Julien Millet, Jerôme Panconi, Anna RoukerConception DGC, Rédaction de À Saint-Ouen Maquette DGC: 01 48 03 50 30, Bertrand Bourn, Marie d’Ornano, Jean-Charles LardeauImpression Public Imprim (tiré à 24 000 ex.) Publicité Médias et Publicité : 01 49 46 29 46 Rédaction 6 place de la République 93406 Saint-Ouen Cedex - Téléphone: 01 49 45 67 89 - Télécopie : 01 49 45 77 08 - E-mail : [email protected]

4 À la volée • Une marionnette en spectacle à l’Espace 1789

5 Actualité • Dialogues pour la ville : le temps des engagements

• Droits des femmes

• Les travaux d’installation de Vélib’ démarrent

• Trophées de robotique

• Festival du jeu

11 Économie • Liaison + ou le conseil marketing

• Recruter en déjeunant

12 Environnement • Les produits bio font recette et débat

14 Sport • La zen attitude avec le Tai-chi-chuan

• Vivicittà, 8e édition

16 Reportage • L’atelier de réparation du métro

18 Mieux comprendre • Habitat ancien : rénovation et résorption

23 Conseil municipal • Compte rendu de la séance du 26 janvier

26 Expressions libres

28 Jeunesse • Des stagiaires chez Celio

• Nombreuses animations pour les 10 ans du Cap’J

30 À côté de chez moi • Programme des maisons de quartier

• Restaurant vietnamien à Debain-Michelet

32 Du côté des associations • Les Toqués de la cuisine

• Réunion sur la future maison de la vie associative

34 Culture • Débat sur la résistance avec Robert Guédiguian

• Vernissage de l’exposition d’Hervé Di Rosa

36 Loisirs • Livre, CD, jeu, BD

38 Agenda des seniors

39 Les Audoniens • Clyde Chabot, metteuse en scène à la maison

41 Au fil des objets • Dentelles et autres broderies

42 Au fil du mois • Hommage à André Dalzon

• Solidarité avec la mobilisation antillaise

• Conseils nutritionnels au collège Michelet

45 Infos pratiques • Inscriptions à l’école et dans les centres de loisirs

• Santé

• État civil

àsaintouen- n°75 • Mars 2009

Sommaire9Actualité

Rénovation de l’habitatancien

18Mieux comprendre

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

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Questions à… Christopher, 8 ans, marionnette

« Nous vivons à travers les rêves d’un géant »

À la volée

◗ Lu dans la presse

«Le dernier Festival international du

court métrage de Clermont-Ferrand

vient de récompenser deux des quatre

films réalisés par des cinéastes

de Seine-Saint-Denis et soutenus par

le conseil général. Le premier,

C’est plutôt Johnny Walker d’Olivier

Babinet, tourné à Saint-Ouen, a reçu

le prix spécial du jury (…)»

Le Parisien, 18 février 2009

◗ Où es-tu né ?

À la Manufacture de Nancy. Un centre dra-matique national !

◗ Tes amies les 13 marionnettes

aveugles sont aussi nées à Nancy ?

Pas du tout, elles sont nées au collège Jean-Jaurès à Saint-Ouen.

◗ Les élèves leur ont donné vie ?

Je crois que les collégiens ont plutôt regardé lesmamans des marionnettes aveugles à l’œuvre.

◗ Elles sont plusieurs ?

Oui, il y en a plein. Et on en a 4 en commun.Dont Marguerite, qui nous a dessinés, sculptéset peints. Et moi, j’ai aussi eu un superpyjama spiderman.

◗ Et vous avez un papa ?

Moi, j’en ai un. Les autres, je ne sais pas.

◗ Il est gentil ?

Ben… Il me dit de lire Kant.

◗ Le philosophe ?

Oui, mais je n’ai pas trop envie. Je préfèrelire des vieux Mickey.

◗ Pourquoi te dit-il de lire Kant ?

Parce que je me pose des questions sur lebord de l’univers, s’il y a quelque chose après et pourquoi l’univers ne se terminejamais.

◗ Étrange, étrange…

Oui, ça m’empêche même de dormir. Je medis que nous n’existons que dans les rêvesd’un géant.

◗ Ah bon !

Oui. Je me demande d’ailleurs ce qui pour-rait arriver s’il se réveillait.

◗ Les marionnettes aveugles ont les

mêmes questions ?

Elles ont des questions mais pas les mêmes.Elles se demandent surtout ce qu’il y aaprès la vie. Et s’il existe un Dieu…

◗ Pourquoi ?

Parce qu’elles sont très vieilles. Et puiselles sont toutes seules, et aveugles, per-dues dans une forêt sur une île déserte. Alors elles ont tout le temps pour penser à ces choses et au sens de leur existence.

◗ Et l’existence de marionnette, c’est

comment ?

Pas mal, pas mal… Je ne vais pas à l’école,je vais d’un théâtre à l’autre à travers toutela France. Mais parfois…

◗ Parfois quoi ?

À la fin de chaque spectacle, je me retrouvetout seul dans ma petite valise.

◗ Tu n’aimes pas être tout seul ?

Non, ça me fait trop penser ! J’espère bienne pas être rangé trop souvent dans ma vie !

Propos recueillis par Émilie Marsaud

Les aveuglesDu 12 mars au 29 mars. Vendredi, samedi et lundi à 20 h 30, jeudi à 19 h 30, dimanche à 16 heures. Tout public à partir de 15 ans.Tarifs : 11€/8€.Renseignements : 01 40 11 50 23.

L’une des marionnettes de la compagnie Trois-six-trente évoque sa vie, sesquestionnements d’enfant et présente ses amies marionnettes de la créationLes Aveugles jouée en mars à l’Espace 1789.

«Je crois qu’aucune époquen’est préférable à une autre.Nous avons connu dans lepassé de très belles choses,et des choses terribles. Je crois que l’avenir nousréserve également de trèsbelles choses, mais aussides choses terribles. Mais la chose dont je suis sûr,c’est qu’il y aura toujours descombats à mener, des motifsde se battre et de résister.»

* Réalisateur

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Robert Guédiguian*

◗ Question bizarre

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10 places à gagner !

Les premiers lecteurs qui appelleront

le 01 40 11 50 23 à partirdu lundi 9 mars à

11heures gagneront chacun 2 places pour une représentation du

spectacle Les Aveuglesentre le jeudi 12 et le

lundi 16 mars.

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

«Une expérience humainementtrès enrichissante. » C’est ainsiqu’une Audonienne a qualifié saparticipation aux Dialogues

pour Saint-Ouen démarrés en septembre.Au cours de cette expérience inédite leshabitants ont été invités, juste après les élec-tions, à énoncer eux-mêmes les prioritésqu’ils souhaiteraient dans l’action munici-pale. Ce contact direct noué avec les élus estprécieux et jugé comme tel par les 1 700Audoniens qui ont participé aux réunions,aux ateliers, à l’enquête filmée, etc.

Les centaines d’Audoniens présents le 10 février l’ont montré. La qualité d’écouteest restée constante de bout en bout d’unesoirée au cours de laquelle différents élus dela municipalité ont présenté 100 engage-ments. Des engagements directement issusdes propositions formulées par les citoyensau cours des mois précédents. La plupartviennent préciser le projet de la majoritémunicipale. Certaines n’ont pas été rete-nues par les élus. Le déroulement de la soirée, alternant film,interventions d’un panel d’Audoniens et

d’élus de la majorité, a illustré cette volontéde persévérer dans une pratique d’associa-tion des citoyens à la gestion municipale.Une volonté affirmée par les présidents desgroupes de la majorité, Yassir Fichtali(groupe socialiste et citoyen), Rémi Fargeas(Les Verts) et Hayat Dhalfa (groupecitoyen, communiste et républicain). ■

Alain Barbier

5Actualité

100 engagements

Le cap est fixéLe 10 février, 4e acte des Dialogues pour Saint-Ouen, les élus ont pris solennellement 100 engagements enréponse aux attentes prioritaires dégagées par les Audoniens. Cette façon de travailler en partenariat, demandéepar de nombreux habitants, va se poursuivre. Plusieurs engagements précisent les modalités de la transparencequi doit accompagner les mesures municipales.

(Suite en page 6)

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

6 Actualité

Parlons Saint-Ouen

Des propositions émanant des ateliers sont projetées sur l’écran. Des Audoniensles commentent. Puis les 100 engagements apparaissent à leur tour. Cette fois, lesélus prennent la parole.

◗ Une ville pour tous, ouverte,accueillante

Ce chapitre a rassemblé près de la moitiédes propositions. Il fait l’objet de 33 enga-gements.Le premier thème abordé est celui du loge-ment (16 engagements). Jean-Claude, rap-porteur des ateliers thématiques relève :« Il faut veiller à diversifier la populationdes HLM pour éviter la constitution deghettos. » Naïma lui succède pour souhai-ter que l’arrêté anti-expulsion pris à Saint-Ouen soit entendu.Tandis que sur l’écran apparaissent les pre-miers engagements, Paul Planque, le premieradjoint, déclare « que la Ville veut régulerle marché. […] D’autant que les Audo-niens ont aussi droit à habiter près ducentre de l’agglomération. » Puis il énonceles différents engagements avec solennité,commençant par une formule rituelle :« Nous nous engageons. » Il aborde diffé-rents thèmes : transparence dans les attri-butions des logements sociaux, fonds degarantie des loyers publics et privés…Une habitante du quartier Debain-Miche-let regrette : « Prendre les transports àSaint-Ouen est un calvaire. » MorganeGarnier, adjointe chargée de l’environne-ment, présente les 12 engagements visantà donner priorité aux piétons et aux circu-lations plus écologiques que la voiture.« Un observatoire de la circulation seramis en place », précise-t-elle.Chantal, participante à l’atelier théma-tique, lance : « Il faut penser à respecter lestyle de la ville, les Audoniens ont droit àce qui est beau. »L’élue cite 5 engagements sur ce thème :repenser et réaménager l’avenue GabrielPéri et le secteur place de la République-place Jean Jaurès, relancer la concertationdans le quartier des Puces entre les habi-tants, les puciers et les différents acteurstels que la mairie de Paris…

◗ Une ville pour la réussite de tous

Trente engagements concernent ce thème.Samia, qui a participé aux ateliers, suggère

de «créer un espace pour faire se rencontrerles parents». Nadia Soltani, adjointe char-gée de la jeunesse, donne lecture des propo-sitions de la municipalité : création decrèches mixtes inter-entreprises, améliorer lacapacité d’accueil des assistantes mater-nelles, poursuivre la réflexion sur un jardind’enfants, créer des assises de l’école et exi-ger des créations de postes d’enseignants.Dix engagements visent les jeunes et lemonde du travail.Anthony, 16 ans, élève au lycée Auguste-Blanqui, voudrait que « la Ville organise unforum des métiers à l’Île-des-Vannes pourpermettre aux jeunes de découvrir leurscentres d’intérêt».

Nadia Soltani : « Lepasseport réussite vaaider les jeunes àconcrétiser leur pro-jet de vie. » Et deciter les engage-ments à solliciter les entreprises pri-vées et publiquesafin qu’elles ouvrentleurs portes au publicune fois par an, à

redévelopper les centres d’information etd’orientation, à favoriser la formationd’animateurs Bafa, etc.Jean-Claude, à Saint-Ouen depuis 1986,juge qu’il « faut attirer les entreprises, pro-poser des tarifs intéressants pour leslocaux ».Brigitte Marigault lit plusieurs engage-ments : créer une « charte entreprisecitoyenne », favoriser et développer desaides pour l’implantation d’entreprises.Elle explique : « Beaucoup de petites entre-prises n’ont pas besoin de grands locaux.La pépinière d’entreprises leur permetd’avoir des locaux de 50 m2 ou moins. »Isabelle, documentariste, voudrait voir«créer un outil pour informer sur les acti-vités existantes et un cybercafé municipalainsi qu’organiser un stand d’informationsur le marché ». Dans les engagements estnotée l’organisation, au minimum une foispar an et « en direct avec votre quartier », dela consultation du personnel communal.

La majorité m u

Nadia Soltani,adjointe au maire.

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

7Actualité

◗ Une ville qui nous rapproche

Trente-sept engagements recouvrent cettepartie. Françoise Arnaud annonce desengagements sur la propreté, la place deshandicapés, des espaces publics plus acces-sibles, l’animation de la cité, l’aide à l’im-plantation de commerces…Elle poursuit sur l’environnement : transfor-mer les antennes de propreté en lieux deproximité et d’échanges, sensibiliser au trisélectif et à la réduction des déchets, etc.Julien, participant des ateliers thématiques,demande qu’une «place soit faite aux han-dicapés dans cette ville ». En réponse, laVille s’engage à renforcer les liens entre lespersonnes handicapées, leurs associationset le service public…Lætitia habite Saint-Ouen depuis 1978 : « Ilfaut prendre plus au sérieux la délinquance,

que la Ville s’organise avec lapolice nationale. »Françoise Arnaud relève que laprincipale cause de l’insécuritéest d’abord sociale. Et cite desengagements : faire respecter latranquillité de tous, empêcherla constitution de zones denon-droit, intervenir pour com-battre l’insécurité et les trafics,augmenter le nombre de média-teurs sur le terrain.Mustapha Krimat, élu chargé dela vie associative, intervient :«Chaque habitant pourra s’ins-

crire dans la réflexion sur un grand événe-ment festif ».Il lit 24 engagements pour une ville convi-viale. Organiser une consultation des habi-tants sur les espaces publics, revoirl’amplitude horaire des parcs audoniens,ouvrir la ville sur les bords de Seine, réaliserun parc de 12 ha dans le quartier des Docks,créer un marché de Noël en centre-ville,créer une maison des associations, créer lesconditions de réalisation d’une mosquée…John, participant aux ateliers thématiques,indique que « les citoyens veulent êtreécoutés, ils rêvent que soit assurée la conti-nuité de l’écoute. »Le maire présente les engagements sur cethème, notant: «Rien ne se fera de bon sansvotre écoute ou votre participation.»Elle énumère: tenir les dialogues pour Saint-Ouen tous les deux ans, organiser danschaque quartier des réunions avec les habi-tants, les associations et les élus…Puis elle rappelle qu’il y a dix ans, les Audo-niens réclamaient que se reconstruise lamixité sociale. « Cette juste aspiration aconduit Saint-Ouen à résorber l’habitatindigne.» Mais des Audoniens se demandentsi «Saint-Ouen sera toujours une ville poureux». «Oui, répond le maire, c’est le sens desengagements que nous prenons sur les loge-ments sociaux, la maîtrise du foncier, la poli-tique de préemption.»Place à l’économie. Pour que la vitalité desentreprises rejaillisse sur les habitants, desparrainages doivent se construire. Il fautcréer des passerelles pour les jeunes. «Lesadultes doivent se mobiliser pour répondre àcette attente», indique le maire.La question de la solidarité appelle aussi uneville animée, plus propre, plus paisible, dis-posant de nombreux équipements publics etirriguée par une vie associative foisonnante.

Le maire conclut sur les relations entre lesélus et les habitants. «À travers ces engage-ments, nous affirmons notre volonté detransparence.»Jacqueline Rouillon, qui avoue que «l’équipemunicipale a été bousculée parfois plusqu’elle ne le pensait» lors des Dialogues pourSaint-Ouen, estime l’expérience extrême-ment enrichissante et nécessaire pour que« s’écrive collectivement l’avenir de Saint-Ouen». ■

Photos: Pascal Raynaud, Julien Millet

Les dialogues pour Saint-OuenDepuis septembre, 5 réunions publiques,une enquête filmée auprès de centainesd’habitants et des ateliers de travail thématiques ont recueilli la parole et lespropositions d’environ 1 700 Audoniens.Les services ont analysé 380 propositionsqui ont permis aux élus d’établir100 engagements. Ceux-ci sont consultables sur le sitewww.ville-saint-ouen.fr

m unicipale s’engage

Brigitte Marigault, conseillère municipale.

Mustapha Krimat, conseiller municipal.

Françoise Arnaud, conseillère municipale.

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◗ À qui s’adresse votre dernier livre ?

Il s’adresse aux hommes et aux femmes à qui l’on demande d’en-caisser les coups sans protester, à tous ceux à qui l’on dit cettephrase que ma mère me répétait quand j’étais enfant : « C’estcomme ça, on n’y peut rien, c’est la fatalité. » Et comme par hasard,c'est un argument que l’on emploie beaucoup plus souvent avec lesfemmes qu’avec les hommes.

◗ Vous dénoncez le « processus de dénaturation du mouve-

ment féministe». C’est un discours que l’on entend peu….

Il y a, à l’évidence, des femmes qui se nourrissent du terreau desmouvements féministes pour faire une carrière politique. Et lesmédias applaudissent sur l’air de « C’est la diversité, c’est formi-dable ». Nous voilà donc sommées de nous réjouir et de les soute-nir. Pourtant, leurs actions, souvent, ne répondent en rien auxespérances des femmes. On essaie de nous enfermer dans uneforme de raisonnement biologique qui n’a rien à voir avec le fémi-nisme. L’important, c’est que les femmes en politique fassent avan-cer les idées pour lesquelles nous nous battons. Peut-être qu’ilexiste une complicité silencieuse sur cette question car on a telle-

ment peu émergé, peu été élues et décideuses, que quand l’uned’entre nous sort du lot, on finit par vouloir y croire, même si onn’est pas d’accord avec elle. C’est ce « parasitisme » du féminisme,avec son lot de nominations-dérives et de promotions-alibis, contrelequel je veux mettre en garde.

◗ Quels sont vos liens avec la Seine-Saint-Denis, qui agit pour

les droits des femmes ?

Je connais le travail exemplaire accompli par Ernestine Ronai au seinde l’Observatoire des violences faites aux femmes: l’existence de cettestructure est un vrai facteur de progrès. Mais pour moi, bien sûr, laSeine-Saint-Denis, c’est surtout le souvenir du procès de Marie-ClaireChevalier en 1972*. C’est aussi, depuis 2005, le pont qui mène au tribunal, rebaptisé « passerelle Marie-Claire » à l’occasion du 30e anniversaire de la loi Veil.

Propos recueillis par Céline Leclère

* Victime d’un viol à 16 ans, Marie-Claire Chevalier est jugée au tribunalpour enfants de Bobigny pour avortement. Le mouvement Choisir la cause des femmes, fondé par Gisèle Halimi, obtient sa relaxe en 1972. En 1975, laloi Veil autorisant l'avortement est votée.

À l’occasion du 8 mars, Sophie Jacquot-Gautun, adjointe à la petite enfance, aux droits des femmes et aux personneshandicapées, évoque l’évolution des droits des femmes depuis une dizaine d’années.

Depuis les années 1950, l’avocate n’a eu de cesse de faire changer les lois discriminatoires vis-à-vis des femmes.Dans Ne vous résignez pas (Plon), elle porte un regard rétrospectif sur les combats féministes.

8 Actualité

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

«Le combat pour les droits desfemmes continue, il ne faut pasbaisser les bras, l’égalité est unevéritable course de fond », affirme

Sophie Jacquot-Gautun. Elle évoque lecontexte actuel de la crise économique. «Lescrises de ce type font toujours régresser lesfemmes dans leur rapport à l’emploi, on peutcraindre un recul dans ce domaine, il va fal-loir rester vigilant», prévient-elle. Actuelle-ment, 80 % des femmes en Francetravaillent. « C’est une avancée », estimel’élue, même si seulement 10% d’entre ellesaccèdent aux postes d’encadrement et dedirection. «Il y en avait 8% il y a une dizained’années, la progression est donc très lente»,remarque-t-elle. Concernant l’orientationscolaire et professionnelle des jeunes, « lamixité est difficile à réaliser», détaille SophieJacquot-Gautun. Les jeunes filles s’oriententtoujours très peu vers les métiers techniquesd’ingénieur par exemple, ainsi que les

métiers du bâtiment et des travaux publics.Les femmes médecins sont en revanche plusnombreuses à s’installer que les hommes.«Mais globalement, les femmes restent can-tonnées dans des filières qui débouchentmoins facilement sur l’emploi», estime l’élueaux droits des femmes.«Concernant le partage des temps de vie, laprogression vers l’égalité hommes femmesest, elle aussi, assez lente, poursuit SophieJacquot-Gautun. Les femmes passent dixheures par semaine de plus que les hommesaux tâches domestiques et à la garde desenfants. C’est une demi-heure de moins enmoyenne qu’il y a dix ans. “Lutte et persé-vérance viennent à bout de tout”, énonceun proverbe…» En attendant, théâtre, expo-sitions et débats aborderont de multiplesaspects de la vie et des droits des femmesentre le 4 et le 13 mars à l’occasion de leurjournée (programme détaillé dans l’agendaculturel). Émilie Marsaud

Journée internationale des droits des femmes

« Le combat continue »

◗ Entretien avec Gisèle Halimi

« Ne vous résignez jamais »

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Avec l’extension du réseau Vélib’jusqu’à 1,5 km du périphériqueextérieur, Saint-Ouen s’équipegratuitement de 11 stations sur

son territoire. Parvenant à en obtenir 6 deplus que lors des prévisions initiales, laVille a signé fin 2008 une convention avecParis qui porte sur 300 vélos. L’équipe-ment réjouira les amateurs de plein air etd’exercices, d’abord les salariés qui pour-ront se rendre au travail en vélo, mais aussiles habitants qui en profiteront pendantleur temps de loisirs. En contrepoint, lesVélib’ amputeront de 36 places les empla-cements réservés aux voitures…

25 vélos par station en moyenneLes chantiers – de trois à six semaines parstation pour l’implantation des plots, lebranchement électrique et la réfection del’asphalte – neutraliseront quelques placesde stationnement et nécessiteront une cir-culation alternée dans certaines rues à lalivraison du gros matériel. Chaque stationcomportera en moyenne 25 bornes à vélo,exceptée celle de la mairie qui enaccueillera 50.En mars débutent les chantiers dans lesrues Fructidor, Lesesne, Péri, Michelet,

Garibaldi et Diderot ainsi que Voltaire,Neuve-Pierre Curie, Dora Maar, AlbertDhalenne et Blanqui. Le maillage des quar-tiers (voir carte) devrait être finalisé d’ici lafin du printemps. Pour accompagner l’arri-vée des deux-roues, le Ville envisage desaménagements cyclables. ■

Gwénaël le MorzellecPhotos : Pascal Raynaud

9Actualité

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Circulation douce

Les Vélib’ arriventDe mars à mai, 300 bornes de stationnement Vélib’ vont être implantées dans une dizaine de rues. Les travauxnécessiteront un aménagement de la circulation, sans toutefois l’arrêter.

Vélib’ mode d’emploi• Première demi-heure gratuite, puis 1 à 4 euros

la demi-heure.• Abonnement un an : 29 euros (abonnementplus court et accès carte Navigo possible).• Plus d’informations sur www.velib.fr

◗ Rémi Fargeas*

« Donner plus de place au véloen ville »«Il y a beaucoup à fairepour améliorer la présencedes cyclistes en ville, sou-ligne Rémi Fargeas, adjointau plan de déplacementurbain. Dès la mise enroute du système Vélib’,nous souhaitons pouvoirtracer au sol une voie cyclable provisoire sur lapartie départementale de l’avenue Gabriel Péri,entre la porte de Saint-Ouen et la mairie. Nous avons fait une demande dans ce sens auconseil général. Son financement, assumé parles deux collectivités, devrait rester modeste.Nous réfléchissons aussi à des aménagementssur quelques voies communales. Élargir les trot-toirs de certaines zones 30 pour limiter la vitessedes voitures pourrait être une autre solution. Les parcours de délestage des grandes voiespour les vélos réalisés à Clichy et à Pantin nousintéressent aussi. Cependant, plus que ces solu-tions techniques pas toujours transposables, un système de voies partagées où la circulationdes vélos se ferait à contresens est à envisager.C’est en tout cas ce que préconise le nouveaucollectif créé à Saint-Ouen, Mouvement pour la défense de la bicyclette, avec lequel nouscomptons échanger sur le sujet.»

Propos recueillis par Gw. M.

* Adjoint au maire chargé du plan de déplacement.

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Une soixantaine d’équipes de jeunesFranciliens âgés de 8 à 18 ans va seretrouver les 14 et 15 mars à l’Île-des-Vannes pour la finale régionale

des Trophées de robotique. Organisés dansle cadre de structures diverses – clubsd’établissements scolaires, maisons dejeunes, centres sociaux, associations, mai-sons de quartier, clubs d’amis, sans oublierl’Atlas, le centre de culture scientifique deSaint-Ouen –, ces scientifiques en herbeont passé plusieurs mois à fabriquer desrobots capables de relever le défi de cetteannée : aider les astronomes à améliorerleur observation du ciel, gênée notammentpar les lumières artificielles.Trois équipes d’enfants et d’adolescentsaudoniens participent à cette opérationqui permettra à un large public de rencon-trer des jeunes passionnés de robotique et

de découvrir un événement scientifique et technique de manière festive. Les sériesde matchs entre robots téléguidés par leurscréateurs seront entrecoupées d’anima-tions, notamment des expérimentationsen robotique appliquées à l’art avec le« centre de ressources art sensitif » deMains d’Œuvres. Un bon week-end en perspective pour les adeptes d’inventionsingénieuses… ■

Isabelle TerrassierPhoto : Jérôme Panconi

Actualité

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Trophées scientifiques

Ouverture aupublic

Samedi 14 mars de 13 heures à 16 heures,dimanche 15 mars de10 heures à 16 heures.

Complexe sportif del’Île-des-Vannes, nef

Lucien-Belloni.Entrée libre.

Renseignementsauprès de l’Atlas –

Tél. : 01 49 18 10 40ou www.atlas93.com

Un peu d’histoireCréés en 1993 par l’association Planète sciences et

le producteur de l’émission E = M6, les concours de

robotique ont pour objectifs de proposer, aux niveaux

régional, national et européen, un événement fédéra-

teur sur cette thématique ; d’inciter les jeunes à

construire des robots variés et optimisés à partir

d’un défi à réaliser ; d’offrir la possibilité aux jeunes

étudiants en sciences et techniques de mettre en

pratique leurs connaissances théoriques ; de faire

connaître cette activité auprès du grand public.

◗ 19e Festival du jeu

Laissez-vous transporter !

Les 14 et 15 mars se dérouleront à l’Île-des-Vannes les Trophées derobotique d’Île-de-France. L’occasiond’encourager les jeunes et leursrobots à relever le défi de cette 16e édition.

L’Île-des-Vannes va de nouveau se transformer en un vrai palais du jeu et des enfants du 6 au 19 avril.

Les robots à l’affût desétoiles

Chaque année, l’Île-des-Vannes accueille la finalerégionale des Trophées de robotique.

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Phare, fusée, barque, petit train et – tournicoti, tournicotons! –manège à pédales: «Transportez-vous!» scanderont cetteannée les affiches du Festival du jeu mis en scène par le plas-ticien Éric Brossier. Spécialiste de la récupération de maté-riaux de toutes sortes, il a concocté un décor original pour cette19e édition qui se déroulera du 6 au 19 avril. À l’intérieur desinventions géantes disposées dans la nef, 300 jeux seront à ladisposition des enfants. Pour l’heure, ils ne sont pas encoretous choisis: les animateurs du service municipal de l’enfancesont en train de les tester – et jouer, c’est un vrai travail ! Ils passent ainsi une journée entière à essayer tous les jeux et,surtout, à comprendre, à simplifier et à apprendre des règlesqui ne sont pas toujours traduites en français. Chacun des 50 animateurs présents sur le festival apprend 35 à 40 règles

pour aider les enfants… La majorité des jeux sont des jeux deplateau, mais il y aura aussi un espace informatique dédié auxjeux vidéo ainsi que des jeux anciens à découvrir.

Week-end gratuit pour le grand publicLe festival sera accessible gratuitement au grand public lessamedi 18 et dimanche 19 avril de 14 heures à 18 heures. Lesautres jours de la semaine sont réservés aux jeunes descentres de loisirs mais – nouveauté – une ou deux soirées dansla semaine seront ouvertes au grand public – les dates ne sontpas fixées pour l’instant. Comme les années précédentes, unenavette du festival traversera Saint-Ouen les 18 et 19 avril pourtransporter les piétons jusqu’à l’Île-des-Vannes.

Émilie Marsaud

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11Économie

Liaison +

El Hadj Barry et Jean-Marie Deutcho ont créé voilà peu une société qui pro-pose des prestations variées en matière de marketing direct et opérationnel.

Il y a moins de deux ans, ils étaient encoreenquêteurs en intérim pour Objectif ter-rain et disaient « en avoir assez desemplois précaires », « rêvaient de se

mettre à leur propre compte». Du coup, mal-gré leurs dix-huit ans d’écart, Jean-MarieDeutcho, 44 ans, juriste de formation, et ElHadj Barry, 26 ans, ancien étudiant en masterfinance et gestion, n’ont pas hésité à unirleurs forces pour créer voilà un an Liaison +,société de marketing direct et opérationnel.« Nous nous étions rendu compte que lasociété pour laquelle nous travaillions avaitbesoin de personnes sur le terrain pour enca-drer les enquêteurs, explique Jean-MarieDeutcho. Nous avons donc décidé de monternotre propre structure et d’aller proposer nosservices. La gérante a apprécié…» Depuis, lasociété immatriculée à Créteil s’est installée àSaint-Ouen, d’où El Hadj Barry est originaire,embarquant dans l’aventure un jeune étu-diant en école de commerce, Vincent Ham-moudi, lui aussi audonien.«Notre objectif aujourd’hui est de nous déve-lopper en proposant nos services aux entre-

prises audoniennes, explique Vincent Ham-moudi, actuellement en contrat de qualifica-tion. En plus du marketing opérationnel quiregroupe tout ce qui concerne le recueil d’in-formations, le comptage, les sondages et lesenquêtes de satisfaction, nous proposonségalement nos services en marketing direct.Nous aidons les entreprises dans la diffusiondes moyens de communication, impriméspublicitaires, brochures, catalogues… etnous réalisons des enquêtes préalables pourtrouver la solution la plus adaptée.» S’il estdifficile de faire un premier bilan au boutd’un an d’existence, et alors que les deuxassociés avouent « ne pas être totalementsatisfaits», Jean-Marie Deutcho se veut posi-tif : «Nous avons des difficultés pour trouverde nouveaux contrats, mais nous avons faitdu chemin et il reste encore beaucoup dechoses à faire. Malgré la crise, les signes sontprometteurs. Il faut rester optimiste. » Letemps peut-être que les entreprises audo-niennes découvrent cette nouvelle société? ■

V.B.Photo : Jérôme Panconi

Liaison +32 rue du Docteur BauerTél. : 01 40 11 61 48 – Web : www.liaisonplus.com

◗ Emploi

64 profils sur sets de table

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Les recruteurs potentiels qui recherchent un commis de cuisine, un peintre, unecaissière ou encore un agent de sur-veillance trouveront-ils leur bonheur àl’heure du déjeuner ? L’opportunité leur en

sera donnée lors de l’opération « CV sursets de table» organisée par le Plie (Planlocal pour l’insertion et l’emploi) du 30 mars au 5 avril. Durant sept jours,14 000 sets de table en papier sur lesquelsfigureront des CV anonymes de demandeursd’emploi seront installés sous les assiettesde 25 restaurants audoniens* partenaires.Au total, 64 CV ont été sélectionnés par lesconseillers emploi du PLIE dans les struc-tures partenaires : Pôle emploi, Missionlocale, Service insertion de Saint-Ouen.L’opération, qui est reconduite pour la 3e année consécutive, vise surtout lespetites et moyennes entreprises ne dispo-sant pas forcément d’un service res-sources humaines. Le Plie leur proposeainsi des candidats qualifiés, présélection-nés et disponibles immédiatement, pou-

vant être directement reçus en entretien etrecrutés. Pour le candidat, cette action estun gage de réussite supplémentaire dansson parcours vers l’emploi. Car même s’iln’est pas recruté tout de suite après l’opé-ration, son profil peut déjà être repéré parun futur employeur qui, en fonction de sesbesoins, pourra ensuite contacter le Pliepour le rencontrer.

I.T.* La Fontaine (Holiday Inn ), Le Mayflower

(Manhattan), Le Club (Sovereign), Le Paul-Bert,

le Coq de la Maison blanche, La Puce, La Paix,

L’Euro, Fabric’café, L’Oasis, Le Paparazzi,

Chez Serge, L’Escale Gourmande, pizzeria

Arena, Epicure, Bar de l’industrie, Le Palais

indien, Le Petit Bar, La Rotonde, Le Fort de

l’eau, Café Loom, Le Soleil, Le Petit Landais,

Le café des Sports, L’Atlantic.

Renseignements: Sylvaine Planque, chargée des relationsentreprises du Plie. Tél.: 01 49 18 14 52 (ou 97 87)

Le marketing au service des entreprises

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(38 km de Saint-Ouen). « C’est faire lechoix d’une consommation alimentaire rai-sonnée et d’être solidaire des agriculteurs»,expliquent Jérôme et Diane, membres del’Amapuces.

Écolo et équitable« On dit stop au capitalisme et à la mal-bouffe », analyse Antoine, autre membre del’association. Les critères écologiques etéquitables du contrat entre l’Amapuces etl’agriculteur sont, à quelques détails près,identiques à ceux établis par les 53 autresAmap d’Île-de-France. Les légumes provien-nent d’une petite exploitation locale, ils sontde saison et biologiques dans la mesure dupossible. Les « Amapiens » s’engagent àpayer l’agriculteur même si des intempériesou autres causes naturelles limitent sa pro-duction et que le contenu du panier d’unesemaine se voit réduit de moitié. Ils paientd’avance pour un an et participent, à tourde rôle, à l’installation des cagettes amenéespar l’agriculteur, à la pesée de chaquepanier et au rangement pendant et après ladistribution. Ils ont aussi accepté de visiteret d’aider les agriculteurs deux fois l’an.L’engagement ne semble pas déranger lesadhérents : l’Amapuces, déjà complète, amême une longue liste d’attente d’Audo-niens souhaitant intégrer l’association.« Nous ne pouvons maintenant qu’inciter

d’autres Audoniens à créer une deuxièmeAmap », explique Corinne Jehanno, prési-dente de l’Amapuces.Quelques réunions ont suffi après celle ini-tiée en septembre pour monter l’associationet réunir les intéressés. «La tâche la plus dif-ficile est de trouver un maraîcher, il y a unevéritable pénurie en Île-de-France», regretteCorinne. Ainsi, certaines Amap parisiennesn’ont pas encore trouvé d’agriculteur. L’Ama-puces, pour sa part, a eu de la chance. MichelKrajcovic, ex-agent de services techniques, acontacté l’association nouvellement crééealors qu’il suivait une formation sur l’agri-culture biologique à Brie-Comte-Robert.Suite à quoi il s’est associé à Jean-MichelGarsztka, maraîcher déjà installé mais seulsur son exploitation depuis plusieurs mois.Si les terrains sont difficiles à trouver enrégion parisienne, les personnes compé-tentes en maraîchage biologique le sontaussi. Mais le Grenelle de l’environnementprojette le développement des terres agri-coles biologiques ainsi que la création d’em-plois pour le développement de l’agriculturebiologique d’ici 2012. De quoi éveiller denouvelles vocations, peut-être. ■

Émilie MarsaudPhotos : Anna Rouker

Amapuceswww.amapuces.org

Environnement

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Consommation solidaire

Amapuces en vaut deux !L’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne, créée en décembre, est victime de son succès. Avec 77 familles adhérentes, elle affiche déjà complet ! De quoi se lancer dans la création d’une deuxième Amap.

Pommes de terre, carottes, betteraves,courges, poireaux et mâche dans lepanier des «Amapiens» cette semaine.Chaque mercredi soir depuis la fin

janvier, l’association Amapuces, géréedepuis sa création par 7 bénévoles, réaliseson « auto-distribution » de légumes de sai-son dans les locaux de Mains d’Œuvres, quil’héberge gracieusement. Soixante-dix-septfamilles adhérentes se sont en effet engagéesà prendre, chaque semaine, un petit panierde légumes à 10 euros ou un grand panier à15 euros fournis directement par Jean-Michel Garsztka et Michel Krajcovic, maraî-chers associés établis à Asnières-sur-Oise

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13Environnement

Le samedi 4 avril de 10 h 30 à 17 heures, le Syndicat intercom-munal de traitement des ordures ménagères (Syctom) de l’agglo-mération parisienne ouvre au public son usine de traitement desdéchets de Nanterre. Au programme, exposition sur la préventionet la valorisation des déchets ménagers suivie d’une visite guidéede l’installation.

Syctom de Nanterre : ZAC des Guilleraies – 16 rue Lavoisier – Tél. : 01 40 13 17 29

◗ Collecte sélective

Portes ouvertes au SyctomL'association du Rucher audonien pédagogique organise un débatconférence sur les menaces qui pèsent sur l'abeille et la biodiversité,en présence de Claude Cohen, président de l’Association pour ledéveloppement de l'apiculture en Île-de-France. Samedi 28 mars à 16 h 30 à l’Espace 1789 (2-4 rue A. Bachelet). Entrée libre

Renseignements : Anne-Marie Cokson ou Amel El MorhiTél. : 01 41 66 36 20 ou 06 15 83 44 46 - Email : [email protected]

◗ Conférence

Abeilles et biodiversité

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Cantine scolaire

Le bio enflamme les débatsLa projection du documentaire Nos enfants nous accuseront, de Jean-Paul Jaud, a fait salle comble le 9 février àl’Espace 1789 et donné lieu à de nombreuses interrogations sur les cantines scolaires.

«Tous les jours, les gamins mangentdes molécules de synthèse nocivespour la santé, à commencer peut-être dans le pain», explique Jean-

Paul Jaud, réalisateur du documentaire trèsécologique Nos enfants nous accuseront. Augré d’un portrait très idyllique de l’école élé-mentaire publique du village de Barjac dansles Cévennes – où le maire communiste ainstauré « la cantine bio » –, le réalisateurlivre des analyses et des chiffres troublantsliés à l’agriculture non bio et à l’industrieagroalimentaire : 40% des cancers seraientdus à l’alimentation, selon un chercheurfilmé lors d’une conférence sur les liens entrel’environnement, l’alimentation et la santéau siège de l’Unesco à Paris ; par ailleurs, pes-ticides, engrais, désherbants chimiques etconservateurs sont les premiers responsablesde la malbouffe.

Légumerie«Qu’en est-il de l’alimentation dans les can-tines en Île-de-France et à Saint-Ouen ? »intervient une femme quand le débat s’en-gage. Nicole Amédro, adjointe chargée del’enfance et de l’enseignement, expliqueque la future cantine commune entre Gen-nevilliers et Saint-Ouen proposera une ali-mentation de qualité. La nouvelle cantineconstruite selon les normes de haute qua-lité environnementale (HQE) utilisera unsystème de cuisson à basse température etune légumerie sera réintroduite. « Un effortimportant, selon un membre du Gab Île-de-France*. La légumerie sert à éplucher leslégumes, ce qui signifie qu’il s’agit de pro-duits frais et non surgelés. » Pour Jean-Pierre Jaud, « en guerre contre l’industrieagroalimentaire», il faut aller plus loin, eninsérant entre autres des aliments bio dans

toutes les cantines et en consacrant les sub-ventions d’État et européennes – aujour-d’hui « données aux pollueurs » – audéveloppement de l’agriculture biologique.D’autres spectateurs sont restés cependant

sceptiques quant à la possibilité de nourrirtoute la planète avec des produits bio… ■

Émilie Marsaud

* Groupement des agriculteurs biologiques d’Île-de-France.

Où trouver des produits bio ?À Saint-Ouen, en dehors de quelques gammes de produits bio assez chers dans les supermarchés, aucun commerce

bio n’est installé. Quelques adresses néanmoins à proximité.

Biocoop : Supermarché biologique de 1900 m2, 153 rue Legendre, 75017 Paris. Métro : La Fourche ou Guy-Môquet. Bus

54 ou 74. Renseignements : www.biocoop.fr.

Campanier: Vente de «sacs» (petit à 8 euros, grand à 12 euros) de fruits et légumes bio par Internet, à récupérer dans

des points relais. Les fruits ou légumes ne sont pas issus d’exploitations locales comme dans les Amap. Pas d’engagement

sur la durée. Site: www.campanier.com

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«Les gens ont un tas d’idées reçuessur le tai-chi-chuan. La plupart nesavent même pas que c’est un artmartial à part entière et ont ten-

dance à l’associer uniquement à une gymnas-tique douce », semble regretter MartialMorceau, président de la section tai-chi-chuan à l’Usma. À Saint-Ouen, ce sport existedepuis bon nombre d’années mais n’a jamaisfait florès. À l’heure actuelle, la sectioncompte 17 adhérents, l’objectif étant d’enattirer une vingtaine chaque année. «Voireplus, quand on aura réussi à créer une école pour les enfants», précise le dirigeant.Évoquant une danse lente ou un combat au

ralenti – une « boxe avec l’ombre», selon latraduction littérale des idéogrammes chi-nois –, le tai-chi-chuan est accessible auplus grand nombre. Il n’est nul besoin d’êtreun athlète accompli et on peut pratiquer àn’importe quel âge. De plus, il possède unemyriade de vertus. Il permet par exemplede « prendre conscience de chaque partie deson corps, détaille Martial Morceau. Il faitdu bien au cœur, aux poumons, à lacolonne vertébrale… Et les enchaînements,tout en mouvements, développent à la foissouplesse, coordination et dynamisme. Ils favorisent aussi la relaxation en faisanttravailler la respiration ».

La cotisation annuelle est trop élevée augoût de Martial qui juge le tarif actuel peuattrayant et conseille de le revoir. Autre défipour le président de la section : multiplierles séances. Car pour l’heure, seulement uncours par semaine est dispensé, le mardi de20 heures à 21 h 45 au gymnase de l’Al-liance. ■

Grégoire RemundPhoto : Anna Rouker

Contact :Martial Morceau, président de la sectionTél. : 06 27 15 57 73

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Tai-chi-chuan

Sortir de l’ombre

Coachés par Gaëtan Micaleff, qui vient desouffler ses 80 bougies, Cyril Thomas,Jérôme Thomas et Guillaume Frénois,frères dans la vie, ont tous trois participé

au gala de Saint-Quentin, ville dont ils sontoriginaires, le 14 février. Le point d’orguede cette soirée a été le combat de Cyril, 32 ans, l’aîné de la fratrie, opposé pour letitre mondial IBF des poids plume auMexicain Cristobal Cruz, détenteur de laceinture. Malheureusement, le Français aconcédé sa troisième défaite (aux points)en 39 combats. «C’est une petite décep-tion, avoue Micaleff. Il a tenu la dragéehaute à un adversaire qui était à sa portéemais qui a cherché par tous les moyens àgagner du temps. Un vrai truqueur. Cecidit, Cyril n’est pas abattu, il va se remettreau travail.»Pour son deuxième rendez-vous profes-sionnel en poids coq, Jérôme, 30 ans,double médaillé olympique, a disposé aux

points de Youcef Agbour lors d’un combatde préparation qui pourrait lui permettrede disputer d’ici à la fin de l’année leschampionnats de France. « Il est sur labonne voie, commente l’entraîneur audo-nien, il aborde sa nouvelle carrière avecbeaucoup de sérénité.» Enfin, Guillaume,25 ans, a ravi le titre de champion deFrance des poids plume à Osman Aktas ens’imposant aux points. Une victoire qui nesouffre d’aucune contestation selonGaëtan Micaleff : « Il faisait face à un boxeurtrès expérimenté qu’il a dominé de bout enbout. Pour lui, l’avenir s’annonce radieux.»De quoi envisager d’excitantes perspec-tives au niveau international…

Grégoire RemundPhoto : Jérôme Panconi

Peu connu du grand public, l’art martial chinois tente cahin-caha de s’imposer au sein de l’Union sportive multi-sections audonienne (Usma).

Gaëtan Micaleff, l’entraîneur du RSOA boxe anglaise, avait préparé trois membres de la famille Thomas-Frénoispour la réunion de Saint-Quentin du 14 février.

◗ Boxe

Trois frères sur le ring

Sport

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15Sport

Vivicittà

■ EscaladeLes grimpeurs à l’épreuveLe désormais traditionnel challenged’escalade organisé par l’Usma aura lieu le dimanche 15 mars de 9 hà 19 h au gymnase Joliot-Curie. Cette rencontre amicale est ouverteaux grimpeurs audoniens ainsi qu’àceux issus d’autres clubs en FSGTou affiliés à la Fédération françaised’escalade.

■ ÉchecsOpen des moins de 18 ansLes jeunes adeptes d’échec et matont rendez-vous le samedi 28 marsà la salle Barbara pour disputerl’Open des moins de 18 ans orga-nisé chaque année par l’UsmaÉchecs sous la férule de CarmeloCurcio. Les rencontres qui donne-ront lieu ensuite à un classement et à une remise de récompensesauront lieu de 13 h 30 à 18 heures.Inscriptions à partir de 12 h 30 surplace.

■ Red Star FC 93Éfforts à fournirAprès deux matchs nuls (0-0) contreVitré et Plabennec, le club audonienpointait à la 15e place du classement,le 23 février. Les prochains matchs à domicile auront lieu les 14 et 21 mars contre Rouen puis Villemonble. Deux rencontres quis’annoncent difficiles au vu desrésultats de ces équipes qui occu-paient respectivement la 1ère et la 4e place au 23 février.

La vie des clubs

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Plusieurs parcours1. Pour les sportifs : 12 km, avec classement

national et international. Accessible à tous les

coureurs nés en 1991 ou avant. Certificat médical

ou licence sportive obligatoire.

2. Pour les «coureurs du dimanche» et les mar-

cheurs : 4 km.

3. Pour les enfants nés après 1995: 1 km.

4. Pour les groupes ou les familles: relais sur un

parcours de 3 x 4 km.

5. Pour les adeptes du roller: le parcours de 12 km.

Les courses de 4 km et 12 km partiront à 10h30,

celle des enfants à 10h15. Le retrait des dossards

est prévu à 9 heures au parc Abel-Mézières. Toutes

les courses sont ouvertes aux athlètes handisport.

RenseignementsOMS 3 rue Ampère – Tél.: 01 40 11 32 86

Usma athlétisme 92 rue du Docteur Bauer

Tél.: 01 42 43 17 41 – Web: viviccita.free.fr

FSGT Tél.: 01 48 31 12 59 – Email: [email protected]

Née en Italie, la Vivicittà a étéconçue par le Comité sportifinternational du travail (CSIT).Elle se déroule le même jour dans

plus de 80 pays et sept villes françaises.À Saint-Ouen, la course est organiséepar l’Usma, l’OMS, le comité FSGT 93 etla Ville.L’an passé, la Vivicittà avait accueilli 517 participants à Saint-Ouen. Cetteannée, les organisateurs souhaiteraientdépasser la barre des 600. Parmi les invi-tés étrangers, des Anglais, des Russes,des Bulgares et des Italiens venus respec-tivement de Salford, Podolsk, Roussé et

Terni, villes jumelées avec Saint-Ouendepuis les années 1960.Une délégation de jeunes femmes palesti-niennes, pour la plupart étudiantes enéducation physique, devrait égalementêtre présente pour la première fois.

Tracés adaptésComme d’habitude, les parcours serontadaptés à tous les publics : 1 km pour lesenfants, relais 3 x 4 km pour les familleset les amis, distance raisonnable pour lesmarcheurs et les épicuriens (4 km), ettracé plus exigeant pour les sportifs. «Sur12 km, on fonde de gros espoirs sur Méla-

nie Robillard (quadruple vainqueur del’épreuve) et Johan Gourville (doublevainqueur), précise Malik Rachidi, secré-taire général de l’Usma athlétisme. Avecun tel palmarès, ils partent favoris.» Syl-vie Rachidi loue de son côté l’effort departicipation des membres du club.«70% des licenciés se sont inscrits, sanscompter les bénévoles qui contribuent àl’organisation de cet événement. Tout lemonde à l’Usma s’est senti concerné.»Car avant d’être une compétition sportive,la Vivicittà se veut une course chaleureuseet conviviale. Tout au long du parcours,des groupes musicaux (DJ, percussion-nistes) vont chauffer l’ambiance. Une foisla course terminée, des associationslocales feront découvrir des spécialitésculinaires du monde entier, alors que lesenfants pourront s’initier à l’escalade, à laproduction gymnique et artistique (PGA)ainsi qu’à l’athlétisme. Bref, la journée pro-met d’être chargée! ■

Grégoire Remund

Le bulletin d’inscription est téléchargeable avant le 20 mars sur le site de la Ville.Le compte rendu en images et le classement serontégalement sur le site à l’issue de la compétition.

www.ville-saintouen.fr

Arch

ives

Sportifs aguerris et coureurs occasionnels se donnent rendez-vous dimanche 29 mars dans les rues de Saint-Ouen pour la 8e édition consécutive de la course pédestre en faveur de la paix et de la solidarité.

À vos marques, prêts ?

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Le rail débouchant du tunnel sombreadossé à Paris amène régulièrementles rames jusqu’au vaste espacedégagé au pied du périphérique, le

long de l’avenue Michelet. Spécialisé dansla maintenance depuis 1910, le site cou-vert de hangars est en cours de rénovation.Les mécaniciens, électriciens, électroni-ciens s’affairent malgré tout autour desgrues, transbordeurs, postes de soudure,systèmes informatiques de suivi de qua-lité, du matériel électronique embarquéet… des rames. Ici viennent se requinquercelles à roulement de fer des lignes 7, 8,13, et pneumatiques de la ligne 4.À l’atelier de maintenance de la ligne 4,une rame MP59 *, à quai au-dessus de lafosse, subit sept heures d’inspection et deréparations. Ce passage obligé – tous lesquinze jours environ, après 2 500 km –mobilise plusieurs équipes qui travaillenten deux-huit. Sur le train, une croix jauneau crayon gras signale les éléments déjàcontrôlés sur les bogies, les moteurs, lessystèmes de traction… Pour l’instant, les bras en l’air, Franck,mécanicien, vérifie le seuil d’une porte

mécanique. Son cadet Philippe, courbéavec une lampe à la main, change les char-bons d’un moteur. Assis à côté de sonposte radio, Gérald, opérateur de mainte-nance, dépoussière au pinceau la timone-rie à proximité des freins. « Si on laisses’accumuler trop de poussière, elle peutprendre feu », explique-t-il.

Surprenant strip-teaseSur d’autres voies, des MF77 entament lagrande révision des 800000 km au sein del’« atelier de maintenance patrimoniale ».Essentielle à la pérennité du matériel Alstomqui doit accomplir quarante ans de service,la réparation prend la forme d’un surprenantstrip-tease. En aval, les réparations minu-tieuses nécessitent de désosser le train, par-fois pièce par pièce. Un pont transbordeurcommence par l’emmener à l’unité dedécrassage. Une mission d’importance pourJean-Yves qui manie le système de lavage àhaute pression. «J’aime que la rame ressortenickel, souligne-t-il au moment de sa pausecigarette, le visage éclaboussé de boue. C’estimportant pour les autres agents qui vonttravailler dessus.»

Puis, bogie moteur et porteur sont séparés,les éléments détachés. Des centaines depoints de réparation sont répertoriés, du railde porte automatique au moteur. Guy,ouvrier qualifié, gère à cet usage un millierde pièces dans son magasin voué à l’électri-cité qui renferme cosses, fusibles, fichesmâles et femelles, silentblocs, etc. Les rouesd’acier forgé, elles, subissent une révision detrès haute précision. Au poste de tournage,Alain se penche justement sur un spécimen«mi-usé : la roue n’appuie sur le rail que sur1 cm2. Alors, je vérifie les écarts et je travailleau centième de millimètre. Car il est déjàarrivé que des roues usées prématurémentfassent dérailler un train ». Au final de lacure de jouvence, la rame passera au bancd’essai avant de regagner le flux souterrain.Métro, boulot, mécanos… ■

Gwénaël le MorzellecPhotos : Pascal Raynaud

* Matériel pneumatique de 1959, année de commande. La ligne 13 utilise des MF77, matérielferroviaire de 1977.

Reportage

Le site RATP de maintenance du métro de Saint-Ouen rassemble 500 salariés. Les mécaniciens inspectent et entretiennent les véhicules de quatre lignes. Un incroyable atelier géant de deux hectares à découvrir avec le comité départemental du tourisme.

Visite inédite

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Et voilà le travail !

Visite des ateliers du métro mercredi 18 mars à 8 h30 –

prévoir la matinée –dans le cadre de

« Et voilà le travail »,programme de visites

industrielles déve-loppé par le comité

départemental dutourisme 93.Inscriptions

par Internet –www.tourisme93.com

rubrique « Et voilà le travail ! » – ou par

téléphone au01 49 15 98 98.

Dans le ventre

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À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Reportage

du métro

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18 Mieux comprendre

Rénovation de l’habitat: l

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

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19Mieux comprendre

la Ville donne l’exemple

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Les couvreurs perchés sur les tuiles dis-jointes mettent le toit, vieux de 50 ans,hors d’atteinte de l’eau. Au 31 rueVilla Biron, c’est le troisième chantier

de réhabilitation en dix ans. Avant le rava-lement côté cour, il va falloir renforcer lesstructures. Derrière les échafaudages, lemur de pierres et de briques creusess’étiole : trou béant, linteaux de bois ver-moulus, plaque de métal qui s’émiette, bal-con aux assises cassées. Sans oublier lesconduites d’eaux usées et de pluie bran-chées ensemble. « J’avais honte de l’endroitoù j’habitais, avoue Stéphane, propriétairedepuis dix-sept ans d’un 65 m2. Il y avaitbeaucoup d’humidité, mais on ne peut paslaisser son bien décrépir. » Des aides del’Agence nationale d’amélioration de l’habi-tat (Anah) et de la Ville lui ont permis de nedépenser que 8 000 euros pour le ravale-ment côté rue et la réfection des communs.Dans la commune, la moitié des bâtimentsdate d’avant 1949. Souvent des petits meu-blés ouvriers, ou des garnis... Un véritabletrésor pour les amoureux de l’habitatancien, qui donne une ambiance urbaine

attirante ! Mais si seule une poignée d’im-meubles ressemble à un décor de Zola,beaucoup résistent difficilement auxoutrages du temps. En 2001, Saint-Ouen est l’une des toutespremières communes a engager avec l’Étatun protocole d’éradication de l’habitatindigne, à l’œuvre jusqu’en 2007. Elle pour-suit alors les incitations et les aides aux propriétaires tout en insistant sur l’obliga-tion de réaliser les travaux d’office – le plussouvent, la réfection des parties communes.

Un savoir-faire reconnuEn vingt-cinq ans d’actions contre l’habitatinsalubre, la Ville a développé un savoir-faire reconnu qui suppose une connais-sance fine de plusieurs réglementations,du partenariat État-Région, des dispositifsd’aide aux financements pour les proprié-taires ainsi que la prise en charge socialedes résidents, parfois très marginalisés.La troisième opération démarre cette annéeavec le nouveau protocole 2009-2013, qui

◗ Protocoles

Le troisième acte d’unepolitique déterminée

792 logements réhabilités, 217 familles relogées,

les deux tiers des façades programmées : l’action

municipale pour améliorer l’habitat ancien porte ses

fruits. La Ville s’apprête à signer avec l’État un nouveau

protocole de coopération de lutte contre l’habitat indigne.

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doit être signé avec l’État au printemps. Il vise à intervenir davantage à l’intérieurdes logements. « Avec ce protocole, la Villeutilise toute la panoplie possible d’outilsincitatifs et coercitifs », estime RichardFraszczak, responsable du pôle d’interven-tion en habitat privé à la direction départe-mentale de l’équipement (DDE).Parmi les outils nouveaux figurent le Péri-mètre de restauration immobilière, nécessi-tant une bonne assise financière des villesafin qu’elles puissent acquérir des biensdélabrés à réhabiliter ; la Maîtrise d’œuvreurbaine et sociale-insalubrité, qui faciliteles réhabilitations lourdes. Une opérationqui va également tester jusqu’en avril 2010l’aide aux réhabilitations visant la hautequalité environnementale. Ou encore, lalutte contre les marchands de sommeil et lacandidature au PNRQAD (1), qui devrait

retenir deux quartiers anciens du départe-ment à rénover. Parmi les outils renouvelés,citons les OPAH-RU (2), qui facilitent notam-ment les isolations de façade ainsi que l’ex-tension de préfinancement de travaux. LaZPPAUP (3) étendue d’ici 2010 ouvrira droit,par ailleurs, à des défiscalisations qui favo-riseront la réalisation de travaux impor-tants.En tout cas, Richard Fraszczak entrevoit desrésultats prometteurs au vu des réalisationsprécédentes. « La commune, qui dispose duparc privé “potentiellement indigne” le pluslourd du département – 34,84 % des habita-tions, qui concernaient en 2005 10 270 per-sonnes –, a obtenu les meilleurs résultatsdu 93 à la suite du protocole de 2001, grâceà son pilotage très fort. Les consommationsde crédits les plus élevés y ont été enregis-trées, permettant de mettre sur le marché

des logements au loyer conventionné, infé-rieur de 20 % à la moyenne. » ■

(1) Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés.

(2) Opération programmée de l’amélioration del’habitat-renouvellement urbain.

(3) Zone de protection du patrimoine architecturalurbain et paysager.

Claude Quentin, l’un des quatre proprié-taires du petit immeuble de trois étagesdu 3 rue Mathieu, est satisfait. Les partiesextérieures et communes de l’immeublesont réhabilitées. Une longue histoire précède l’agréablerésultat. En 2002, Claude Quentin reprendbénévolement la gestion de l’immeuble àla suite d’un syndic professionnel douteux.« Il nous avait laissés dans un “foutoir”sans pareil. Plusieurs appartementsétaient abandonnés, d’autres à moitiésquattés. Le syndic ne payait pas l’avocat,les procès n’ont jamais abouti et l’argentque nous versions au titre de chargesn’était pas utilisé à la ligne budgétaireprévue », explique le copropriétaire.Pendant ce temps, l’immeuble daté de la fin du XIXe siècle se dégrade. Au rez-de-chaussée, les caves commencent às’effondrer.Claude Quentin multiplie les démarches,lance une assemblée générale des copro-priétaires – sauf que plusieurs sont diffi-cilement identifiables. Trois seulementrépondent à l’appel parmi lesquels laVille, elle-même propriétaire de quelquesappartements.En 2002, le service municipal hygiènehabitat lance une Opération programméede l’amélioration de l’habitat (OPAH) jus-qu’en 2005, puis une OPAH-RU de 2005 à2008 dans le quartier, comprenant entre

autres une campagne de ravalement de larue Mathieu.Au même moment, un arrêté de péril nonimminent est signé par le maire en raisonde la dégradation du plancher haut decave de l’immeuble.Les deux opérations permettent d’accélé-rer sa réhabilitation, d’abord parce qu’elledevient obligatoire, mais surtout parcequ’elles entraînent le déblocage d’aidesfinancières pour les propriétaires.Pour réaliser les travaux nécessaires dansl’immeuble, 380000 euros sont à débour-ser. C’est le Pact Arim 93* qui se charged’analyser l’ensemble des aides attri-buables à chacun des propriétaires. Pourle 3 rue Mathieu, la Ville et le Départementpréfinancent 10 % des travaux, l’Agencenationale pour l’habitat verse 15 % ; laRégion alloue pour sa part une sommeindividualisée en fonction des ressourcesdes propriétaires. Enfin, les propriétairesont la possibilité de contracter un prêtrelais sans intérêts auprès de la Caisse desdépôts et consignations – qu’ils n’ont pourleur part presque pas utilisé. Au total,Claude Quentin a obtenu un financementde 35 % des 122 792 euros qu’il avait àverser pour la réhabilitation. Il aura fallusix ans pour mener à bien l’opération.

Émilie Marsaud

* Bureau d’étude d’ingénierie financière ettechnique missionné par la Ville.

◗ Réhabilitation 3 rue Mathieu

De multiples aides financières Avec l’aide de la Ville et du Pact Arim 93, Claude Quentin, propriétaire etsyndic bénévole, a mené à bien la réhabilitation des parties communes desa copropriété.

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Adresses utilesPact Arim 93 : ouvert au public lesmardis et jeudis et le mercredi matin.13 rue Raspail. Tél.: 01 40 12 24 56.www.pactarim.orgAdil 93 : informations sur le logement,les 1er et 3e jeudis après-midi du mois.13 rue Raspail. Tél. : 01 49 45 68 75.

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François Giunta*

«Des mesurescontre les marchandsde sommeil»

Une «cellule habitat indigne» départe-mentale s’est mise en place voilà un an etdemi. Coordonnant la justice, la gendar-merie, la Direction des affaires sanitairessociales (Dass) et les services fiscaux, ellefacilite les procédures pénales contre lesmarchands de sommeil. La Ville, notam-ment, a poursuivi l’un d’eux qui conti-nuait de percevoir des loyers après qu’unarrêté d’insalubrité a été prononcé pour

multiplier les poursuites. Par la signature du nouveauprotocole contre la résorption de l’habitat indigne, elle asignalé sa volonté d’y recourir davantage.«Contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil,nous prenons des mesures coercitives», explique Fran-çois Giunta, adjoint au maire chargé du logement.Celles-ci s’étendent de la mise en demeure de réaliserdes travaux à l’arrêté d’insalubrité, en cas de danger pourla santé, ou de péril, en cas de chute de matériel, jus-qu’aux travaux d’office – avancés par la Ville puis dus parle propriétaire. Enfin, si l’insalubrité est classée irrémé-diable – quand le coût de réhabilitation de l’ensemble del’immeuble dépasse celui d’une construction neuve –,l’expropriation peut être prononcée.«Nous n’accordons notre aide que dans le cadre d’unconventionnement du loyer “maîtrisé” que propose lepropriétaire à un éventuel locataire, indique l’élu. On nepeut laisser utiliser l’argent public sans demander descontreparties. Les propriétaires indélicats n’ont qu’unechose en tête : gagner le plus d’argent possible. Pour pla-cer leurs logements insalubres qui atteignent des loyersexorbitants, ils recherchent des familles fragiles aux res-sources irrégulières ou sans papiers, qui ont du mal àtrouver un logement, et ils les mettent dans des posi-tions inadmissibles. Ce qui pose la question délicate durelogement. Nous ne sommes pas insensibles à leursituation, mais nous ne pouvons pas laisser subsister cespuits sans fond, car le marchand de sommeil se metimmédiatement en quête de nouveaux candidats.«En 2004, après avoir procédé au relogement des plusde 60 ménages qui l’habitaient, l’équipe municipale aprocédé à l’expropriation du 10 rue Glarner – démolipuis reconstruit en logements sociaux – où des mar-chands de sommeil avaient été identifiés. L’action a coûtécher à la Ville. En additionnant les frais notariés, de pro-cédure, de dépollution, les portes blindées, le gardien-nage, la démolition, le relogement, la Ville a engagé 1,6 million d’euros, auxquels s’ajoutent 900000 eurosde l’État. Aujourd’hui, une bonne dizaine d’adresses estrepérée par le service municipal de l’hygiène et de l’ha-bitat.»

Propos recueillis par Gwénaël le Morzellec

* Adjoint au maire chargé du logement.

◗ Micro-trottoir

ChantalOui, quand on est sur la place de la mairie. Moi qui aime beaucoup lire, je suisassez contente de voir la nouvelle médiathèque. Je vois aussi beaucoup deconstructions, les immeubles me paraissent pas mal. Par contre, je trouve que les trottoirs et les rues sont assez sales. Pour la beauté de la ville, la propreté,c’est primordial.

AngeJe trouve que c’est assez épuré, la place de la mairie, par exemple, est assez espacée.D’une manière générale, c’est moins étriqué qu’à Paris, même si par certains côtés je trouve que certains quartiers de Saint-Ouen ressemblent au XVIIIe arrondissement.Je n’aime pas trop la médiathèque, elle est trop blanche et jure un peu par rapport aux bâtiments plus anciens qui l’entourent. J’aime la brique des bâtiments d’origine.Pour que ce soit vraiment beau, il faudrait qu’il n’y ait plus de voitures!

StéphanieJe ne suis pas d’ici, je passe juste de temps en temps voir mon frère, mais je trouveque Saint-Ouen a changé en mieux. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi. C’est juste un sentiment. Je ne connais pas toute la ville, mais j’ai beaucoup plus de plaisir maintenant à faire les trajets entre le stade Bauer, la mairie et le parcAbel-Mézières.

JacquesC’est mieux qu’il y a quelques années. J’habite ici depuis que je suis petit. J’ai vu laville changer, plutôt en bien. Bon, la patinoire est affreuse! Je trouve la nouvellemédiathèque originale, l’aménagement prévu pour les Docks me paraît pas mal nonplus. Il faudrait faire quelque chose pour le stade Bauer. Je trouve aussi que lesentrées de Saint-Ouen se sont améliorées, avant il y avait beaucoup de bâtimentsinsalubres et moches. Enfin, dans tous les cas, je suis attaché à Saint-Ouen, c’estmon pays !

La rénovation des immeublesembellit-elle la ville ?

Propos recueillis par Émilie Marsaud – Photos : Pascal Raynaud

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23Conseil municipal

Adopté à la majorité, tôt dans l’an-née pour mieux correspondre à laréalité, le budget primitif s’équi-libre à 142, 8 millions d’euros.

L’autofinancement, c’est-à-dire l’écartentre les dépenses et les recettes, s’élève à5 ,7 millions d’euros. Les taux des troisimpôts locaux (taxe sur le foncier bâti,taxe sur le foncier non bâti, taxe d’habita-tion), principalement dus par les ménages,progressent de 3,2 %. Soit des taux de10,87 % pour la taxe d’habitation, de11,67 % pour le foncier bâti et de 11,10 %pour le foncier non bâti. Quant à la taxeprofessionnelle, elle augmente de 4,8 %.

L’ensemble des taxes apportera près de 57 millions d’euros à la Ville (+ 6,64 %).La taxe d’enlèvement des ordures ména-gères n’augmente pas. Par ailleurs, lesbudgets annexes de la restauration(194 000 euros) et de l’assainissement(633 988 euros) ont également été votés.« Ce budget prévisionnel est marqué par lacrise et le désengagement de l’État quibaisse ses dotations, déclare Paul Planque,premier adjoint. Cependant, nous pour-suivons nos engagements. » Il se réjouitdes démarches des maires de différentessensibilités politiques qui ont permis demaintenir la Dotation de solidarité urbaine

(DSU), dont le gouvernement envisageaitde revoir le calcul, ce qui aurait fait perdre3,6 millions d’euros à la Ville. Relevons que par rapport aux dépensesprévisionnelles des services, les arbitragesdes élus ont conduit à une réduction de2,9 millions sur les dépenses de fonction-nement et de 4,3 millions sur les dépensesd’investissement.

La propreté en questionWahiba Zedouti (SOTL) critique le poidsdes dépenses de fonctionnement et de ladette ; elle épingle aussi la propreté de laville, notamment l’avenue Michelet

Budget 2009 et plan locald’urbanisme

Séance du 26 janvier

Malgré un contexte de crise et une baisse des contributions de l’État, le budget adopté par les élus maintient le capdes services à la population. Le plan local d’urbanisme des Docks a été aussi débattu.

Wahiba Zedouti

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« transformée en FarWest défraîchi ledimanche ». MorganeGarnier (SC) répondque l’égalité de traite-ment est de mise dansles quartiers etinforme le conseil surune « action de pré-vention pour stimulerle civisme des habi-tants ». Élisabeth Auerba-cher (SC) s’inquiète,de son côté, de labaisse des droits demutation.Yassir Fichtali, prési-dent du groupe SC,estime qu’il faut « seréapproprier le bud-get en programmantdavantage les nou-veaux équipements et la maintenance.L’endettement resteimportant, il ne doitpas devenir inquié-tant. Les élus socia-listes, vigilants quantà l’exécution du bud-get, appellent à voterpour ». William Delannoy(SOTL) et LiasKemache (ASOEA) seprononcent contre lebudget.Mamadou Keita(ESO) déplore lahausse du coût d’en-trée à la piscine,demande des actions

pour la gratuité de lacantine scolaire, pourles jeunes, pour lagarde des enfants,pour « un agenda 21 »et l’amélioration de lapropreté. « Ce budgetn’est pas en faveur deshabitants », déclare-t-il. Nicole Amédro(CCR) souligne quele budget « est explicitement tourné versl’action éducative », mais estime que « lagratuité de la cantine scolaire serait déma-gogique dans le contexte actuel ». Tout ensignalant que 75 % des jeunes élèves ydéjeunent, elle indique qu’une étude surla gratuité et sur les repas bio est envisa-gée. Le maire remarque que « cette gra-tuité se réaliserait au détriment d’un autreservice » et s’interroge sur la prise encharge par les collectivités seules de ser-vices comme les crèches, dont le coût defonctionnement est considérable.

Docks : concertation, tours et rejetsLe bilan de la concertation et l’arrêt duprojet du plan local d’urbanisme (PLU)des Docks, la hauteur des bâtiments neufsfavorisant leur performance énergétiquesuscitent ensuite un débat animé.À propos du PLU, les habitants ont donnéleur avis dans des registres, lors de deuxdébats publics réunissant 350 personneset au cours des réunions du pôle citoyencréé en 2006. Ils seront de nouveauconsultés pour le parc de 12 hectares, la déviation et l’aménagement des voiessur berge ainsi que la charte de dévelop-pement durable. Le conseil se prononcerasur le rapport du commissaire enquêteurdu PLU en fin d’année.« Le quartier des Docks sera labellisé éco-

quartier selon unprincipe qui pourraêtre étendu par lasuite au reste de laville, explique Mor-gane Garnier. Cerésultat de plusieursannées de travail et dedébats correspondaux principes du PSde mixité sociale et dedéveloppement durable.» Elle insiste aussisur la vigilance dont font preuve les élus àpropos de la présence de l’usine de traite-ment des ordures ménagères et de l’usinede production de chaleur.

Brigitte Marigault(Verts) juge pour sapart la concertation« déficitaire ». Elles’oppose aux construc-tions de 17 étages.« Elles mettent encause la notion d’éco-quartier », estime-t-elle en demandant uneréunion prochaine sur

le parc paysager et une information sur ladépollution en cours. Élisabeth Auerbacherémet des craintes sur « les logements qui sedégradent dans des bâtiments élevés ». Unehypothèse cependant rendue nécessaire,selon François Giunta(CCR), « par le projetde mixité sociale et par la nécessité derépondre aux 3 500demandeurs de loge-ments dans la ville ».« Pour ces logementsdenses, la questionn’est pas la forme,mais plutôt l’occupa-

24 Conseil municipal

Morgane Garnier

Les groupespolitiques

Majorité

CCR: Citoyen, commu-niste et républicain

(présidente HayatDhalfa).

SC: Socialiste etcitoyen (président

Yassir Fichtali).

Les Verts (présidentRémi Fargeas).

Opposition

SOTL : Saint-Ouen entoute liberté

(président WilliamDelannoy).

ASOEA: À Saint-Ouenensemble autrement

(président Lias Kemache).

UDF-MoDem(président Albert

Kalaydjian).

ESO: Ensemble pourSaint-Ouen (président

Mamadou Keita).

Élisabeth Auerbacher

William Delannoy

Mamadou Keita François Giunta

Brigitte Marigault

Yassir Fichtali

Nicole Amédro

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

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Est aussi décidée l’acquisition auprès de laSidec d’une parcelle au 50 rue Arago, envue de construire une « maison de l’en-fance » de 120 places – l’actuelle étanthébergée dans l’école Victor-Hugo –moyennant 267 640 euros. Afin de contri-buer à des voyages d’échanges intercultu-rels, une subvention de 2 500 euros àl’association Guyan’Nou Peï et une de2 000 euros à la Maison de l’Algérie sontvotées. Enfin, le marché pour la fourni-ture, la pose et le raccordement de fibresoptiques dans le but d’étendre le réseaudes bâtiments communaux est acté. ■

Gwénaël le Morzellec et Alain Barbier

Photos : Jérôme Panconi

25Conseil municipal

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

tion et la gestion, considère Paul Planque.La Ville a déposé une candidature de sitepilote auprès de la Région : le maire a sou-haité resituer Saint-Ouen dans son environ-nement actuel dense où nous choisissonsde réaliser un éco-quartier. Avec de petitesmaisons, il serait impossible d’envisager unparc de 12 hectares, avec des constructionsen hauteur on peut atteindre un meilleur

niveau de qualité delogement. »Lias Kemache etTiziana Zumbo-Vital(SOTL) interviennenttour à tour :« Il ne doity avoir aucun risquesanitaire sous prétextequ’il faut loger les gensau plus vite », dit lepremier tandis que la

seconde réclame une étude épidémiolo-gique sur les sols et une étude d’impact surl’usine de traitement des déchets. « Il estimpossible de laisser croire que nousconstruisons sur des zones impropres »,déclare le maire qui souligne l’existence derègles et de contrôles par l’État. Nicole Amé-dro précise que l’étude menée pour le parcpaysager débutera par l’analyse des sols.« Constatant des interrogations com-munes hors du clivage droite-gauche »,Mamadou Keita demande de repousser ladécision après la tenue d’une nouvelleconcertation.

Autres décisionsLes droits d’entrée à la ludothèque sontfixés à 1 euro, à 2 euros pour les familles,à 3 euros pour les non Audoniens. Ilsseront gratuits pour les groupes.

Lias Kemache

Prenez dateLes prochains conseilsmunicipaux auront lieules lundis 2 et 30 mars à 20 heures à l’hôtel de ville.

◗ Dans le budget 2009, les investissements diminuent…

En effet, nous n’avons pas de gros équipements à construire cetteannée. Ce seront surtout des travaux d’entretien, de rénovation.

◗ Réservez-vous les réalisations spectaculaires aux années

d’élection?

Pas vraiment. Nous avons inauguré l’école Nelson-Mandela et lamédiathèque Persépolis après les élections. Il est vrai que le début demandat est propice à la programmation d’équipements. L’achèvementde certains travaux peut logiquement coïncider avec la fin du mandat.

◗ Selon l’opposition, la Ville a une dette trop importante…

Une Ville s’endette pour investir et pour répartir le rembourse-ment sur plusieurs générations par esprit de justice. Pourconstruire une école, il faut emprunter. Même si nous disposonsde l’épargne, il ne serait pas juste de faire payer à une seule géné-ration un équipement qui sera utilisé pendant trente ans.

◗ Les emprunts sont-ils trop coû-

teux ?

Le taux d’intérêt de nos emprunts nedépasse pas 4 %. En revanche, il estvrai que les collectivités locales réali-sent 73 % de l’investissement publicdans notre pays. Il serait juste qu’ellesbénéficient d’emprunts à taux réduits,et même à taux zéro. D’autant que làoù le privé n’investit pas car il ne trouve pas de rentabilité suffi-sante, c’est souvent à la puissance publique de se substituer à lui. Jeplaide aussi pour qu’une TVA écologique à 5,5 % soit appliquée auxcommunes qui construisent en haute qualité environnementale.

◗ Vous augmentez la fiscalité.

Malgré une hausse légère, la fiscalité reste à Saint-Ouen une des plusbasses du département. Lorsque des habitants voient augmenter leurtaxe locale, c’est parce que l’État a revu les bases d’imposition.

◗ Le Président annonce que la TP sera supprimée en 2010.

La taxe professionnelle doit être revue car elle pénalise les entreprisesqui investissent. Il faudrait prendre en compte les profits pour qu’ellesoit plus juste. Mais la supprimer va pénaliser les villes dynamiquescomme Saint-Ouen, qui travaillent pour faire venir des entreprises.D’autre part, la compensation envisagée sur les dépenses de l’Étatserait payée par l’ensemble des contribuables et non plus par lesentreprises, ce qui me semble socialement très injuste.

Propos recueillis par Alain BarbierPhoto : Jérôme Panconi

* Premier adjoint au maire, chargé des finances

◗ Paul Planque*

« Supprimer la TP pénaliserait les villes dynamiques »

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26 Expressions libres

Dans la justice sociale réside l’efficacité économique

Les groupes de la majorité municipale

L’annonce de la suppression de la taxe professionnelle (TP) parNicolas Sarkozy est gravissime!Cette décision et l’insuffisance des «réponses» formulées aux syn-dicats appellent une mobilisation.Car la TP est un outil de redistribution de la richesse au travers du financement des collectivités territoriales qui assurent 75 % de l’équipement du territoire. Pour Saint-Ouen, cela représente36% du budget.Mais qui donc a fabriqué la crise sinon ces politiques qui ont en dixans transféré 10% de la richesse du travail vers le capital au détri-ment de l’investissement pour des activités utiles et des moyens devie décents pour les populations?Pas touche aux dividendes des actionnaires qui parasitent l’écono-mie réelle en alimentant les bulles financières ! C’est ce qu’a

défendu le 18 février L. Parisot, et N. Sarkozy de lui emboîter le pas.Certes, les plus fragiles trouveront un réconfort momentané dansles mesures annoncées (primes et suppression ou baisse d’impôts)mais c’est au prix de l’appauvrissement de l’État, donc de la collec-tivité. Ces mesures, de même veine que le bouclier fiscal, confir-ment le sens de cette politique d’injustice érigée en principe!Illustration : bénéfice 2008 de Total, + 14 milliards d’euros ; voletsocial du plan de relance, 2,6 milliards!C’est pourtant dans la justice sociale que réside l’efficacité écono-mique. Les syndicats ont donc raison de se battre pour la revalori-sation des salaires: elle est nécessaire pour les gens qui n’ont queleur travail pour vivre et pour remettre l’économie sur ses pieds. Le19 mars, nous serons à leurs côtés pour manifester ces exigences…

Paul Planque, Hayat Dhalfa

Groupe citoyen, communiste, républicain

Depuis deux mois, un mouvement social d'une rare ampleur touche laGuadeloupe et s'étend à toutes les Antilles et à la Réunion. Les socia-listes de Saint-Ouen, où résident de nombreux domiens, apportent leursoutien aux justes revendications portées par les habitants de laGuadeloupe, de la Martinique et de la Réunion.La situation est d’autant plus tendue que la crise n’est pas apparue cesderniers jours. Elle doit beaucoup au désengagement de l’État mais aussià l’inertie du gouvernement qui porte une lourde responsabilité dans l’en-lisement de ce conflit et la radicalisation de certains manifestants. Ledécès d’un syndicaliste démontre qu’il faut agir face à cette crise.Nous appelons de nos vœux des négociations sur les besoins et les nou-velles relations entre la métropole et l’outre-mer. La situation des DOM,confrontés à l’explosion des prix, la stagnation des salaires et des inéga-lités économiques et sociales criantes, justifie une intervention de l’État

afin de garantir l’égalité sociale sur tous les territoires de la République. Nous mettons en garde le gouvernement face à la tentation de diaboliserce mouvement social qui exprime une exigence de dignité et de respect.C’est pourquoi nous adressons un message de solidarité à nos compa-triotes ultra-marins en difficulté afin que le gouvernement entendeleurs revendications.Les socialistes de Saint-Ouen souhaitent que la municipalité de Saint-Ouen ne se contente pas d’un communiqué mais porte une initiative desolidarité avec nos compatriotes des DOM. Les revendications en termes de pouvoir d’achat, de hausse des salaires,des retraites, des minima sociaux et de réduction des inégalités sont desrevendications justes et justifiées pour les ménages aux ressourcesmodestes, en métropole comme en outre-mer.

Sophie Jacquot-Gautun

Groupe socialiste et citoyen

Les crises économiques et écologiques agissent comme des révéla-teurs d’un mode de société à bout de souffle. Dans le nouveau mondequi se prépare, il est impératif de repenser l’essentiel.Réconcilier l’homme, la ville et la nature fait partie de cet essentiel.L’homme est un élément d’une chaîne de vie qu’il est en train de bri-ser: la faune et la flore sont en danger, donc nous sommes en danger!Cet éco-système qu’est la ville doit voir réapparaître la nature: c’estune demande sociale forte et une nécessité absolue face à l’urgenceécologique. Afin de lutter contre la perte de la biodiversité, il nous fautdonc verdir Saint-Ouen de manière plus importante et significative en:- menant des inventaires faune /flore; - créant de nouveaux squares; - assurant la plantation d’arbres et d’espèces végétales; - redonnant la présence de l’eau possible quelle que soit sa forme;

- gérant de manière écologique les espaces verts;- développant les jardins pédagogiques, partagés, d’ornement,

éphémères;- co-gérant les vignes avec des éco citoyens;- transformant la friche située derrière le RER en une «trame verte». Vous pouvez devenir des acteurs décisifs en rejoignant notammentle groupe de travail sur la biodiversité qui se réunit chaque mois([email protected]) mais aussi en assistant à la conférence -débatorganisé par le Rucher samedi 28 mars à 16h30 à l’Espace 1789 surle thème «Menaces sur l’abeille et sur la biodiversité». Info: mardi 24 mars - Salle Saint-Denis. Réunion pour la création d’unComité Saint-Ouen ligne 13. Contact : [email protected] oupar tél. au 01 40 12 42 47.

Brigitte Marigault, Rémi Fargeas

Groupe Les Verts

Hayat Dhalfa,Jacqueline Rouillon,

Paul Planque, Nicole Amédro, Nadia Soltani,

Karim Bouamrane,François Giunta,

Monique Tesseyre,Hakim Hallouch,

Françoise Arnaud, Gnamé Bagayoko,

Roger Guérin, Bruce Clarke,

Gilbert Haustant,

Ndeye Fatou Kébé, Nour-Eddine Senhadji

Yassir Fichtali,Abdelhak Kachouri,

Morgane Garnier,Sophie Jacquot-Gautun,

Dominique Garcia-Durocher,

Mustapha Krimat, Henri Lelorrain,

Paul Macedo, Jean-Claude Le Ny,

Élisabeth Auerbacher,Élise Boscherel,

Estelle Villard

Brigitte Marigault,

Rémi Fargeas

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Les diverses sensibilités du conseil municipal ont toutes

la possibilité de s’exprimer ici sur les thèmes de leur choix.

Les contributions publiées dans ces colonnes n’engagent pas

la rédaction du journal À Saint-Ouen.

Elles sont publiées sous la responsabilité de leurs auteurs.

Verdir Saint-Ouen

Solidarité avec les salariés des DOM

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Une équité d’exercice des cultes dans notre ville

27Expressions libres

Tout vient à point… !

Aménagement des Docks: «Une question de santé publique passée sous silence»

Les groupes de l'opposition municipale

Groupe Saint-Ouen en toute liberté

Groupe Union centriste-UDF-Modem

Un événement notable vient émailler ce début d'année ! Les deuxélus Verts de Saint-Ouen, jusqu'ici plus attachés à la défense decauses nationales ou internationales, se souviennent qu'ils ont étéélus pour veiller au sort des Audoniens !Sortant d'un long sommeil, ils proposent, dans la chronique de janvier, le bio à l’école ! Bravo ! Dommage d’avoir voté la créa-tion d'un consortium de restauration scolaire avec Gennevilliers,dans le projet duquel le bio ne semble pas être la préoccupationpremière !Même si ça s'appelle raccrocher les wagons ou prendre le train enmarche, on se réjouit en espérant qu’il ne s’agit pas d’un bref sur-saut et qu’ils sauront faire entendre leurs voix quand il faudra voter des propositions concrètes au conseil municipal !

On a des doutes : pourquoi maintenant, alors qu’associationscitoyennes, parents d'élèves et élus dans leur programme fontcette proposition depuis bien longtemps sans trouver d'échoauprès des élus Verts de l'ancienne ou de l’actuelle mandature ?À moins que les récents événements vécus au conseil municipal,relatifs à Paris Métropole, leur donnent l’envie d’affirmer leursconvictions.S’ils le font, oseront-ils aussi aborder le mois prochain la questionde l'incinérateur et du vote du PLU, sur lequel nous restons atten-tifs et force de proposition depuis plusieurs années déjà ?Nous continuerons de nous faire l'écho de toutes les attentes desAudoniens qui nous ont déjà sollicités dans les récents rassemble-ments sur la ville.

Association Saint-Ouen ensemble autrement La gauche indépendante

Ensemble pour Saint-OuenAutre sensibilité du conseil municipal

William Delannoy,Tiziana Zumbo-Vital,

Marina Venturini,Wahiba Zedouti

Albert Kalaydjian,Brigitte Zucchiatti

Lias Kemache

Cyrille Plomb

Mamadou Keita

Pour la majorité municipale, l’aménagement des Docks représente unenjeu décisif, les logements sociaux représentant 40% de l’habitatprévu. Si le projet initial voulu par le maire dans un style «faubourien»a été balayé avec la construction programmée de plusieurs tours, il y aplus grave cependant: les conditions dans lesquelles seront amenés àvivre les nouveaux habitants. Les Docks, en effet, s’étendent sur 100 hadangereusement pollués par l’installation de sites industriels. On trouveaujourd’hui en activité la CPCU productrice de chauffage urbain et sur-tout l’usine d’incinération. Or, l’installation d’habitations aux alentoursd’un incinérateur pose des problèmes de santé publique, des corréla-tions ayant été observées avec l’augmentation significative de cancerssur les populations environnantes. Soucieuse de la santé de ses conci-toyens, l’opposition municipale a invité le 3 février dernier le professeur

D. Belpomme, internationalement reconnu pour son combat en faveurde l’environnement et de la santé. Cancérologue à l’hôpital européenGeorges-Pompidou et professeur des universités, il est le président fon-dateur de l’ARTAC et l’initiateur de l’Appel de Paris 2004 sur les dangersde la pollution chimique. Lors de son intervention publique salleBarbara, le professeur Belpomme a clairement expliqué en quoi le projet de la mairie était une hérésie en soulignant l’absurdité que repré-sentaient les 88 millions d’euros prévus pour la dépollution des terrains.Selon cet éminent spécialiste, le principe de précaution doit donc l’em-porter sur un projet qui risque de mettre à mal la santé des Audoniens.C’est un engagement élémentaire que doit tenir la municipalité vis-à-vis de ses administrés, un engagement politique au sens noble duterme, c’est-à-dire soucieux de l’intérêt commun. Tiziana Zumbo-Vital

Saint-Ouen en danger

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

La reconnaissance et l’équité d’exercice des cultes doivent êtreglobales et respectueuses de toutes les représentativités. Attentifsaux règles de laïcité, nous proposons de mettre en place une «commission des cultes à Saint-Ouen » composée de représen-tants des cultes religieux, des citoyens portant un intérêt aux pra-tiques cultuelles, des élus. Ses missions principales seront défi-nies par ses membres et elle pourrait engager immédiatement untravail consistant à recenser l’ensemble des pratiques cultuelles,l’exercice des cultes et les difficultés qui y sont inhérentes dansnotre ville.

Après l’installation de la synagogue qui est en fonction depuis desmois, le projet de la future mosquée est annoncé dans les 100 nou-veaux engagements du maire. Il doit être réalisé en totale transpa-rence avec la commission des cultes et pas entre quelques-uns etles promoteurs. Nous proposons de le mettre à plat et de le parta-ger par et avec tous, principalement avec l’ensemble des musul-mans audoniens. Travailler au-delà des satisfactions de besoinsmatériels, évoquer les projets des communautés religieuses et lesfaire connaître aux Audonien-ne-s.

Le 20 janvier dernier, un éminent cancérologue de réputation internatio-nale, le professeur Belpomme, est venu à l’invitation des élus de l’oppo-sition prononcer une conférence. Ce scientifique a expliqué auxAudoniens, statistiques à l’appui, les risques aggravés de cancer rencon-trés par les voisins immédiats d’une usine d’incinération d’ordures.Le tableau des maladies recensées est édifiant : de 600 mètres à 1 500 mètres de l’usine, les risques de myélome, de sarcome, de leu-cémie, de cas d’infertilité masculine ou d’ovulation prématurée sontnombreux et étalonnés numériquement. Le problème de l’usine deSaint-Ouen est donc posé. La pose de filtres pour justifier une probléma-tique mise aux normes est comparable, selon le professeur, à celle descigarettes. Or, des mesures de santé publique ont été prises contre letabagisme, filtres ou pas, afin de lutter contre le tabagisme passif.Dans ces circonstances, le dernier rapport de l’Institut de veille sanitaire

paru à la mi-février est venu corroborer les inquiétudes du professeurBelpomme. Les risques de cancer autour de l’usine d’incinération d’or-dures sont désormais avérés. Le plan local d’urbanisme voté par la majo-rité municipale mal informée doit être rapporté. Il prévoit la constructiond’une école, l’édification de tours d’habitation, l’aménagement d’unezone urbaine autour des Docks. Ce n’est pas seulement une erreur tra-gique de la part du maire. Mais une méconnaissance des impératifs desanté publique tels qu’ils ont été définis par le professeur Belpomme. Ledevoir de tous les élus du conseil municipal est de préserver la santé desAudoniens. Au-delà des opinions politiques de chacun, le Mouvementdémocrate en appelle solennellement à l’esprit de responsabilité de tous.Il faut suspendre le projet d’aménagement des Docks et prendre dansl’urgence les mesures qui s’imposent.

Albert Kalaydjian – Reçoit sur rendez-vous 06 77 52 38 70

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Kerry, Bilel, Didier, Goran, âgés de 18 à21 ans, sont assis devant un posteinformatique sur le vaste plateau dudépartement « comptabilité France,

Espagne, Belgique, Italie» de Celio, rue Blan-qui. En costume cravate pour leur dernierjour de stage, ces terminales du lycée Blanqui

en bac pro comptabilité semblent ravis parleur découverte de six semaines au cœur del’enseigne française de mode masculine,ouverte régulièrement aux stagiaires et dis-posant de 700 points de vente dans le monde.«Je ne m’attendais pas à une telle ambiance.On s’est senti intégrés tout de suite», noteBilel.« J’ai pu découvrir un nouveau logiciel decomptabilité, explique Goran, et j’ai eu lesentiment d’approfondir les éléments vus encours. Notamment le rapprochement ban-caire, la facturation et le cycle du chèquecadeau, moyen de paiement très utilisé en find’année et pendant les soldes.»

Exigence et méthodologieLeur tuteur Jacques Noël, jeune responsablecomptabilité-banque de la cellule chèquecadeau de Celio, se montre satisfait de ses stagiaires. « Il y a beaucoup de choses àapprendre, détaille-t-il : l’utilisation du fax, labureautique, le relationnel avec les magasins.Nous sommes exigeants, ils doivent être opé-rationnels sur des tâches qui réclament de larigueur, car ils apportent un soutien à l’entre-

prise. Dans le même temps, ils en sortentavec une connaissance du classement et uneméthodologie qu’ils pourront appliquer.» Ducoup, deux d’entre eux souhaitent pour-suivre un BTS et un troisième se réorienterdans le commercial.Cette entrée sur le terrain n’allait pourtantpas de soi. «J’ai envoyé une quarantaine delettres spontanées sans pouvoir décrocherune réponse positive pour le stage», raconteKerry. La direction du lycée s’est alors rap-prochée du Comité de bassin d’emploi, où lesservices de la Ville sont actifs pour rappro-cher les jeunes du monde du travail, notam-ment par la charte écoles-entreprises signéepar quatre-vingt-onze sociétés dont Celio.Plus d’une cinquantaine d’élèves avaient ainsipu trouver un stage en 2008. ■

Gwénaël le MorzellecPhoto : Pascal Raynaud

Renseignements

Jacqueline Gomes à la mission emploi.Email : [email protected] Pour les emplois dans la commune, Diana Ruer.Email : [email protected]

Stage

Jeunesse

Une poignée de lycéens de Blanqui, en dernière année de bac pro, découvre le service comptabilité de l’entre-prise de mode masculine.

Jallal Hami, étudiant de Sciences-Po en stage autour du globe, fait un point à mi-parcours.

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À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Des terminales chez Celio

«Voilà quatre mois et demi que nous avons quitté la douce protec-tion du cocon familial pour partir autour du monde et accomplir,en quelque sorte, un voyage initiatique qui fait de nous, chaquejour un peu plus, des hommes, des citoyens.« Étrangement, je constate que ce ne sont pas nos objectifs –visiter les sites du patrimoine mondial ou le travail développéavec les élèves français – qui m’ont le plus appris, mais les ren-contres avec les jeunes, si différents. Cela nous a instruits sur euxet sur nous-mêmes. Parler du Tibet avec un Chinois, de l’implan-tation israélienne en Cisjordanie à un ancien soldat de Tsahal, desUSA avec le petit-fils d’un rescapé du bombardementd’Hiroshima… voilà le plus enrichissant !«Bien loin de l’instruction nécessairement lyophilisée de l’Éduca-tion nationale, les rencontres forment l’esprit critique, enseignentla diplomatie et la patience. Aujourd'hui, nous, jeunes du monde detoutes confessions et de toutes nations, nous voyageons et nouséchangeons. C’est un vecteur essentiel de la culture de paix.»

Pour en savoir plus sur le voyage de Jallal Hami : http://surlescheminsdupatrimoine.blogspot.com

◗ L’école du tour du monde

Rencontres avant tout

D.R.

Takuya, notre compagnon de route japonais, Pierre et moi-même (au fond) faisant lesymbole de la paix au sommet du mont Huangshan (Chine).

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29Jeunesse

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Le Cap’J profite de son dixième anniversaire pour rassemblerprofessionnels et amateurs afin de créer un spectacle musi-cal. Depuis février et jusqu’en mars, le collectif KheperankhStreet, animé par la chorégraphe Max-Laure Bourjolly, orga-

nise un « master class hip-hop » destinée à sensibiliser sur les cul-tures urbaines – danse hip-hop, chant, rap, slam.Du mardi 14 au dimanche 19 avril, à Prémanon dans le Jura, unséjour « création chorégraphique » permettra de monter le spec-tacle final qui sera présenté en juin.Cette démarche s’inscrit dans la suite de l’expérience menée l’an-née passée, qui avait abouti à la réalisation d’une comédie musi-cale présentée notamment à la Fête de la ville. Certains des jeunesqui avaient participé au spectacle l’ont ensuite joué par deux foisen Guyane. ■

Renseignements et inscription au Cap’J42 avenue Gabriel Péri – Tél. : 01 49 21 20 40

Les 10 ans du Cap’J

Un master class hip-hop

Le samedi 21 mars à partir de 16 heures au Cap’J, une slam session organisée en par-tenariat avec l’association The Gang Production marquera la Journée de lutte pourl’élimination de la discrimination raciale. Plusieurs intervenants et animateurs serontconviés à déclamer des textes sur ce thème, après une animation D’jaying.La veille, vendredi 20 mars, se déroulera une « soirée thématique » autour de la soli-darité internationale. Au cours de cette rencontre, il sera possible de dialoguer avecGnamé Bagayoko, l’élue chargée de cette question.

Cap’J – 42 avenue Gabriel Péri – Tél. : 01 49 21 20 40

Les Audoniens de 18 à 25 ans porteurs d’unprojet solidaire ou citoyen – action humani-taire, préservation de l’environnement, cul-ture, sport, échanges internationaux, vielocale, lutte contre les discriminations, etc.– sont invités à prendre contact avec le service Initiatives jeunes pour y retirer undossier d’inscription.Ce dossier, s’il est retenu, permet d’obte-nir une aide financière pour mener à bienle projet présenté.Chaque année, 7 à 8 projets sont ainsifinancés. En 2008, les associations D-Brouy jeunesse, Armes de construc-tions massives et Événement ciel ont étéretenues pour réaliser une pièce dethéâtre, une comédie musicale et unconcert de rock.Jallal Hami, lui, réalise un travail sur l’en-vironnement. Ce jeune Audonien boursier,élève du lycée Blanqui puis de l’IEP Paris,a pu monter son projet qui le conduit àfaire le tour du monde, dont le journal sefait l’écho (voir page ci-contre).Quant à Marcel Mendy, Florentine Grellieret Sylvain Adam, eux aussi aidés, ilsmènent à bien des projets culturels.

Initiatives jeunes42 avenue Gabriel PériTél. : 01 49 48 14 32 (Initiatives jeunes)

◗ Contre la discrimination raciale

Slam session

Une première à Saint-Ouen ! Une après-midi consacrée aux séjours de vacances se dérou-lera le samedi 14 mars de 14 heures à 18 heures au Cap’J. Il s’adresse aux jeunes de 6 à17 ans. Le service de l’enfance, le service municipal de la jeunesse et l’office vacances loisirs (OVL) tiendront des stands où les jeunes et leur famille pourront découvrir lespossibilités de séjours longs, courts, en France ou à l’étranger, ainsi que la politique tari-faire préférentielle pour les Audoniens.

Informations au Cap’J – 42 avenue Gabriel Péri – Tél. : 01 49 21 20 40

◗ Vacances

Un forum des séjours

◗ 18-25 ans

Bourse pourprojets citoyens

Le 6 mars au Cap’J se déroulera, à 18 heures, le vernissage d’une expositionintitulée Histoire de femme.Après les interventions des élus présents sera projeté un film – De mères enfilles – réalisé à partir d’entretiens avec des femmes et des jeunes filles deSaint-Ouen.

Le film sera suivi d’un débat en présence d’une infirmière du Planning familial.

◗ Droits des femmes

Exposition

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Inscriptions dans les maisons de quartier

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Marie Phébidias, peintre autodidacteà la vocation tardive (voir À Saint-Ouen d’août 2008) quihabite le quartier Ottino, poursuit

sa production avec fougue «tous les jours ettoute la journée », explique-t-elle. Elleexpose ses premières toiles ainsi que 20 nouvelles œuvres jusqu’au 30 mars à l’office de tourisme, 30 avenue Gabriel Péri– vernissage le samedi 21 mars à 15h30 – etdu 6 mars au 2 avril à l’espace accueil de l’office de tourisme du marché aux Puces,7 impasse Simon. Quatre expositions sontmême prévues aux Antilles! ■

À côté de chez moi

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

PROGRAMME DES MAISONS DE QUARTIER

Maison de quartier du Landy – 37/39 rue du Landy (01 49 45 77 73)

Antenne Debain – 92 avenue Michelet (01 40 12 97 45)

Antenne Cordon – 12 rue Émile Cordon ( 01 49 48 08 89) Maison de quartier Pasteur – 6 rue Pasteur (01 41 66 36 20)

À la maison du Landy◗ Exposition au centre culturel Jacques-Prévert (Gagny). Dansle cadre de la Journée internationale des droits des femmes.Samedi 8 mars. Rdv à 13 h à la maison de quartier. 7 places.Inscription et paiement à partir du mardi 3 mars.

◗ Musée Pierre-Cardin. Mercredi 18 mars. Rdv à 14 h devant le musée, 33 boulevard Victor Hugo. Tarif : 3,40 €. 11 places.Inscription et paiement à partir du mardi 10 mars.

◗ Les Filles de Babayaga (théâtre). Un spectacle qui mêle chansons, humour et lyrisme. Samedi 21 mars. Rdv à 15 h placede la République. Tarif : 2,50 €. 16 places. Inscription et paiement à partir du mardi 10 mars.

◗ Goûter. Organisé et animé par les habitants. Mercredi 11 marsà partir de 15 h. Entrée libre. Apporter boissons, gâteaux…Inscription à compter du mardi 3 mars.

◗ Le bien-être, suite. Café culturel en partenariat avec l’associa-tion Shen. Vendredi 27 mars à partir de 18 h 30. Entrée libre.

LES ATELIERS◗ Cuisine. Le samedi 7 mars à 9 h 30. 10 places.

◗ Café jeux. Pour adultes et enfants. Le vendredi 6 mars de de 17 h à 19 h 30. Entrée libre. Apporter de quoi partager ungoûter.

◗ Grand jeu en famille sur le multimédia. Le vendredi 20 mars de17 h à 19 h 30. Entrée libre. Apporter de quoi partager un goûter.

◗ Art déco. Les samedis 14 et 28 mars, de 14 h à 16 h : la tech-nique du serviettage dans la confection et la décoration d’objets.

Participer aux ateliers et sorties nécessite de s’inscrire : se munir du livret de famille et d’un justificatif de domicile.

Ottino-Vaillant

◗ Et aussi. Espace d’accès public à Internet (EAPI), gym douce.Renseignements à la maison de quartier.

PERMANENCES◗ Écrivain public. Pour vous aider dans vos démarches adminis-tratives, les mardis de 14 h à 16 h 30.

◗ Droits des femmes et des familles. Permanence juridique avecle Centre d’information sur les droits des femmes et des familles(CIDFF), les mardis de 9 h à 12 h.

À la maison Pasteur◗ Musée du textile. Samedi 14 mars. Renseignements à la maisonde quartier.

◗ Égalité, Laïcité, Mixité. Exposition réalisée dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes. Du lundi 2 auvendredi 6 mars à la maison de quartier.

LES ATELIERS◗ Les jeudis du bien-être. Jeudi 5 mars de 14 h à 16 h, atelierexceptionnel avec intervenants spécialisés en maquillage, massage,coiffure…

◗ Cuisine. Vendredi 27 mars de 9 h 30 à 11 h 30. Présence àconfirmer le mercredi précédant l’atelier.

◗ Accueil « jeunes majeurs du quartier». Mardi et vendredi de18 h à 20 h.

◗ Rencontre avec l’élu du quartier. Un mercredi par mois, de 17 h 30 à 19 h 30. Se renseigner auprès de la maison de quartier.

◗ Et aussi. Couture, culture du cœur, gym douce, jeux enfants-parents.

Pinceaux à cœur

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31À côté de chez moi

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Situé 123 rue du Docteur Bauer, enface de l’église, le restaurant de Phi-lippe et Anne N’Guyen ne paie pas demine. Pas de falbalas ni de décoration

exotique ; seule une grande baie vitréelaisse entrer le soleil sur la salle très simpledu restaurant. À l’extérieur, la pancarte dis-posée chaque jour sur le trottoir indique :«Chez Philippe, cuisine traditionnelle viet-namienne diététique et familiale ». Attirant.À l’intérieur, seule une petite vitrine réfri-gérée héberge une quarantaine de platsqu’Anne et Philippe prennent parfois letemps de présenter au visiteur qu’ils n’ontjamais vu. Anne les concocte tous la veilleou le matin même pour ouvrir à midi. « Jecuisine comme si j’étais à la maison »,indique-t-elle.

Produits sélectionnésChaque jour, 4 soupes – au poulet, au vermicelle, phô bô… – sont inscrites enplat du jour pour 6 euros. Le menu à 7,50 euros permet de déguster entrée, platet dessert ; la formule rapide à 5,50 eurospropose un plat plus riz ou nouilles. Lesaliments sont simples – poulet aux noix decajou ou au curry, poisson à la saucetomate, bœuf aux oignons –, mais biencuisinés. « J’utilise très peu de matièresgrasses et je sélectionne de bons pro-duits », explique Anne. Ainsi, le poulet

dans les soupes est fermier. Et on trouvetoujours de quoi se faire un menu sansporc ou végétarien.Anne n’est pas une cuisinière profession-nelle, elle fait la cuisine comme on lui aappris dans sa famille laotienne. Le couple

tient le restaurant depuis vingt ans et envi-sage d’arrêter dans deux ans. Il est doncgrand temps de profiter de leur cuisinesympathique. ■

Émilie MarsaudPhoto : Pascal Raynaud

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Debain-Michelet

Phô familial et diététique

Rosiers/Les Puces

Chez Philippe, une brasserie française ? Non, un restaurant familial vietnamien ! Une chouette petite adresse pastrop chère.

Chez Philippe 123 rue du Docteur Bauer – Tél.: 01 40 11 74 00Ouvert tous les jours sauf le dimanche de midi à 18 heures.

Une colonne de verre enterrée a été installée le 17 févrierdans l’impasse Simon qui a par ailleurs fait l’objet detravaux importants ces derniers mois. Au total, la villecompte désormais 6 colonnes de ce type sur son terri-toire ainsi que 55 colonnes vertes extérieures où leshabitants peuvent déposer bouteilles, pots et autresrécipients en verre en vue de leur recyclage.En 2008, 433 tonnes de verre ont été collectées sur l’ensemble de la commune, contre 398 tonnes en 2007.Actuellement, le ratio est d’environ 10 kg à 11 kg parhabitant et par an.

Nouvelle colonne de verre

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Françoise-Anne Bachelier est élégante,volubile, passionnée, mais complète-ment toquée. Antiquaire réputée desPuces, son stand du marché Paul-Bert

est l’un des plus courus depuis vingt-cinqans. C’est un antre consacré à Taillevent etBacchus, empli d’ustensiles de cuisine et decave, consacré au travail qui donne du plai-sir. On raconte qu’y rôdent des fantômes deTantes Marie à tablier et de maquignons cou-perosés. Office prodigue, le stand 17 fait tou-jours recette, mais c’est maintenant l’un desfils qui est aux manettes. Bel héritage.

Recettes partagéesLa transmission, justement, voilà qui inté-resse hautement, Madame Bachelier. Et plusparticulièrement le passage de relais dans lescuisines. «Depuis des siècles, les recettes, lestours de main, le savoir-faire à manger, brefla culture culinaire familiale, se transmet-taient de mères en filles. Jusqu’à la rupturedes décennies 1960-1970. Les femmes decette génération ont eu autre chose à faire :conquérir l’égalité et gagner leur liberté dans

Familles de toqués

◗ Restos du cœur

Ilan for me formidable

À partir du 7 mars, l’Association démocratique franco-congolaise(ADFC) animera un atelier calligraphie tous les samedis à la mai-son de quartier du Landy. Cette activité qui s’adresse aux enfants,aux jeunes et aux adultes se déroulera de 14 heures à 15 heures.

Informations sur place ou par téléphone auprès de Lambert N’Simba, présidentde l’association ; tél. : 06 27 31 54 82.

◗ ADFC

Atelier calligraphie

En février, les adhérentsaudoniens du Mouvementde la paix ont effectué un

voyage en Normandiedurant lequel ils ont visité

le Mémorial de Caen et les plages

du débarquement.

◗ Mouvement de la paix

Voyage au Mémorial de Caen

Samedi 21 mars à 15 h 30, David Ilan chantera les plus grands suc-cès de Charles Aznavour à la salle Barbara. La recette du concertdu chanteur audonien sera reversée aux Restos du cœur audo-niens dirigés par Freddy Meyer. Tarif : 10 euros – et pour une placeachetée, une offerte!

Réservations auprès des Restos du cœur 115 boulevard Victor Hugo, tél. : 06 11 11 05 69, ou au café Le Bauer, 9 rue du Dr Bauer.

Une croisade de bon goût

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Du côté des associations

L’association créée par Françoise-Anne Bachelier entend préserver le patrimoine gastronomique de lacuisine familiale. Un combat gustatifmené avec des chefs prestigieux.

un monde qui les réduisait à la popote et auxcouches-culottes depuis Mathusalem!»Françoise-Anne Bachelier admire le combat,mais constate les dommages collatéraux.«Elles ont un peu jeté le tablier avec l’eau dubain-marie. La cuisine de maman, c’était rin-gard. Les marchands de plats cuisinés ontadoré cette émancipation-là.» Sur le sujet, ladame ne cuit pas à feu doux, la pressionmonte. «Trop de recettes disparaissent avec

leurs cuisinières ou leurs cuisiniers. Il n’enreste qu’un souvenir qui met l’eau à labouche mais qu’on ne sait plus faire revivre.Il faut retrouver, préserver et transmettre lepatrimoine gastronomique familial.»Il y a un an, encouragée par le succès duconcours de terrines qu’elle a lancé en 1995,Françoise-Anne Bachelier fonde l’associationFamilles de toqués, en compagnie de chefsfameux. Les meilleures recettes de terrinesavaient été recueillies dans un livre aux pho-tos appétissantes, vite épuisé*. Sur le mêmeprincipe, Familles de toqués ambitionne decollecter les recettes de « cuisine dudimanche» menacées par l’oubli et de mettrece fonds goûteux à disposition de tous lesgourmands. Présidée par Philippe Legendre,anciennement aux fourneaux du Georges V,vice-présidée par Michel Roth du Ritz, l’asso-ciation est truffée de fines gueules, toque entête et cuiller en bois. «Il n’y a pas que deschefs, mais il n’y a que des passionnés. Desamateurs de produits simples qui mitonnentde la convivialité. » Prochaine étape deFrançoise-Anne Bachelier : faire pétiller lespapilles des marmitons en herbe lors de laSemaine du goût. Avant de s’attaquer à laconfection d’une terrine de 800 kg et 3 m delong. Toquée, on vous dit! ■

François Toulat-Brisson* Toqués de terrines, éditions du Mécène

www.famillesdetoques.fr

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En guise de préambule, MustaphaKrimat, conseiller municipal déléguéà la vie associative, fait part de soninquiétude ainsi que celui du tissu

associatif national sur le désengagement del’État. Il pointe « une remise en cause dufinancement du tissu associatif, notammentdans les secteurs de l’éducation populaire,les actions éducatives scolaires et périsco-laires ». L’élu indique ensuite que le mode d’attribu-tion des subventions aux associations serarationnalisé ; la création d’une commissiond’élus permettra un examen collégial desdemandes et plus de précision dans le pro-cessus d’attribution. « Un référentiel seramis en place permettant à l’administration,aux élus et aux associations de travailler et aux personnes décisionnaires d’évaluer le montant de la subvention. » Il évoque lacréation de « moments structurants où lesassociations pourraient se retrouver ».Parmi les propositions, l’organisation à lami-mai d’une université d’été des associa-tions autour d’une problématique à définirensemble, un repas et un moment festif

avec un concert. Quant au « café associatifet citoyen », il donnera la possibilité de ren-contrer un invité sur un thème autour d’unverre.

27 avenue Gabriel PériMustapha Krimat rappelle que cette Maisonde la vie associative sera inscrite dans lecœur de la ville : « Ce sera un espace struc-turant de la vie locale. Elle sera un lieud’initiatives, de soutien et d’accompagne-ment, un lieu vivant où l’on ait envie de serendre, un lieu tourné sur la vie citoyenneet donc ouvert à chacun. » Le choix s’estfinalement porté sur l’ancienne maison deretraite située 27 avenue Gabriel Péri. Cebâtiment a été choisi avec l’ambition defaire de l’avenue Gabriel Péri un espace tou-jours plus vivant et dynamique : un véri-table cheminement de services publics avecla médiathèque, la Maison de la vie associa-tive, le Cap’J, l’Espace 89. L’aménagementdu lieu sera conforme aux besoins entermes d’espace et de fonctionnalité.Le processus administratif est sur les railsavec un appel d’offres pour engager un

«programmiste ». Une fois désigné celui-cimènera avec l’ensemble des partenaires laphase capitale de la concertation, afin dedéterminer les besoins de chacun. À l’issuede ces consultations, un cahier des chargessera élaboré. En attendant une livraisonprévue pour début 2013, un lieu de préfi-guration provisoire est recherché en centre-ville afin de permettre aux associations depouvoir en prendre possession prochaine-ment.Le débat s’est ensuite engagé entre repré-sentants de la municipalité et acteurs dumonde associatif tant sur le lieu choisi quesur les délais ou les financements en cestemps de crise. « Travailler ensemble », telleest la leçon tirée de cette soirée où il a étédécidé de visiter des équipements réalisésdans d’autres communes. Optimiste,Mustapha Krimat clôture la soirée en rap-pelant que « cette maison sera un lieu vraiment à la hauteur de ce que souhaitentles associations ». ■

Claude BardavidPhoto : Jérôme Panconi

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Rencontre

La maison de la vie associative sur les rails

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Les représentants du monde associatif étaient nombreux à venir débattre le 6 février en mairie de la future Maison de la vieassociative et du citoyen.

Du côté des associations

Mustapha Krimat, élu délégué à la vieassociative et lesacteurs du monde associatif ont débattu de ce que pourrait être la future Maison.

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Robert Guédiguian est venu évoquerson prochain film en compagnie deson acteur principal, Simon Abka-rian, le samedi 14 février à l’Espace

1789. L’Armée du crime, qui sortira en sep-tembre, retrace l’histoire d’un groupe derésistants de la MOI-FTP réunis autour deMissak Manouchian, jeune immigré armé-nien. Comme l’a fait remarquer GeorgesAbbachi, ancien résistant audonien, l’hé-roïsme de ces 23 résistants, exécutés enfévrier 1944, se prêtait idéalement à uneadaptation au cinéma. Ce qu’a reconnu le

réalisateur de Marius et Jeannette : « Manou-chian et ses camarades sont des person-nages magnifiques : éclatants de jeunesse etde beauté, ils sont des héros parfaits ! Jevoulais faire une vraie fresque. Cela impli-quait une reconstitution historique soi-gnée, avec de nombreux figurants, desattentats, des coups de feu, bref de l’action!»

TransmissionLa discussion qui précédait la projection dufilm de Franck Cassenti, L’Affiche rouge, réa-lisé en 1976, a sorti de l’oubli un pan de

l’histoire de la Résistance. En effet, l’his-toire du groupe Manouchian semble ignoréedu grand public. Ce que confirme RobertGuédiguian : «Né d’une mère allemande etd’un père arménien, et dans une famillecommuniste, j’ai bu cette histoire avec monbiberon. Mais quand, en écrivant le scénarioavec Gilles Taurant et Serge Le Péron, j’aicommencé à en parler autour de moi, la plu-part des gens ne voyaient pas de quoi je par-lais. La question de la transmission s’estalors trouvée au centre de mon travail. »Simon Abkarian, qui interprète le rôle deManouchian, a confié que participer à laperpétuation de cette mémoire lui avaitdonné le sentiment d’être utile en tant quecomédien.À une spectatrice qui l’interrogeait, RobertGuédiguian a indiqué que le sujet pouvaitencore faire sens aujourd’hui. « Mon filmparle de gens indignés, qui ne supportaientpas ce qu’ils voyaient, ce qui arrivait à leursparents ou à leurs voisins. Citer en exemplecette capacité d’indignation me semble ungeste assez approprié à notre époque. L’autreaspect important du film, c’est de rappelerque des étrangers ont aussi contribué à sau-ver la France de la dictature ! Enfin, dernieraspect du film, c’est cette utopie internatio-naliste qui animait les résistants. Ceshommes étaient arméniens, polonais, hon-grois, italiens ou espagnols, mais ils nerêvaient que de bâtir ensemble l’internatio-nale communiste. On est très loin d’unelogique communautariste.» ■

Céline LeclèrePhoto : Jérôme Panconi

34

Cinéma

Culture

Le théâtre du XVIIIe arrondissement a crééune « carte voisin-voisine » qui permetaux Audoniens de bénéficier d’avantagessur plusieurs événements : invitations,lectures, expositions, soirées spéciales…Gratuite, elle permet aussi d’obtenir desréductions sur la danse et le théâtre : 10 euros au lieu de 14 euros. Pour l’obte-nir, il suffit de demander un formulaire authéâtre.

À l’affiche ce mois-ci: Homme pour Hommede Bertolt Brecht, du 3 au 14 mars, quinous fait suivre les tribulations d’unhomme perdu dans l’histoire avec un grandH, dans une œuvre épique et polyphonique.Puis, du 17 mars au 4 avril, Minetti deThomas Bernhard qui nous fait vivre l’éga-rement intérieur d’un acteur, hommeperdu lui aussi, sous une forme de quasi-monologue. L’occasion de découvrir ou de

redécouvrir le travail de deux hommes quiont marqué et transformé durablement lethéâtre de langue allemande – et le théâtrecontemporain tout court. À noter qu’il est possible d’acheter unpass à 18 euros pour les deux spectacles.

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Guédiguian toujours en résistance

◗ Étoile du nord

Réductions pour les Audoniens

Organisé par l’association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis, le festival La Résistance au cinéma avait placé sa 4e édition sous le parrainage de Robert Guédiguian, qui a rencontré lesspectateurs audoniens le 14 février.

Théâtre Étoile du nord 16 rue Georgette Agutte75018 Paris - Tél.: 01 42 26 47 47www.etoiledunord-theatre.com

Le réalisateur Robert Guédiguian et Simon Abkarian, acteurprincipal de L’Armée du crime qui sortira en septembre.

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« J’apprécie beaucoup, avance Florence,invitée d’un soir. Les personnages ont tous quelque chose qui brille dans l’œil,peut-être un clin d’œil à la société… »Quant à une autre des fans d’Hervé DiRosa qui le suit depuis les années 1980,outre les sculptures faites au Cameroun,elle avoue un faible pour les Robots : « Ilsont une pêche incroyable ! » ■

Claude BardavidPhotos : Jérôme Panconi

Hervé Di Rosa / Foumban - Saint-OuenJusqu’au 15 mars à l’Espace 17892/4 rue Alexandre Bachelet

Accueillir Hervé Di Rosa à Saint-Ouen, quoi de plus naturel ?« C’est partager une vision de lasociété et du monde assise sur des

valeurs de confiance et d’optimisme quicroient avant tout en l’homme », déclaraitJacqueline Rouillon dans son allocution debienvenue, aux côtés d’Hayat Dhalfa,adjointe à la culture, lors du vernissage del’exposition consacrée à l’artiste le 3février à l’Espace 1789. On se presse àl’étage pour découvrir les maquettes descolonnes de trois mètres de haut quiseront bientôt exposées dans le quartierVictor-Hugo. Tout autour, une expositionde photos réalisées par Jean Seisser, quisuit l’artiste depuis de nombreuses années,donne à voir le processus de création.« Ces colonnes sont comme des gens,explique Hervé Di Rosa, elles ont desvisages un peu occidentaux parce que c’estmoi qui les ai dessinées, mais en mêmetemps elles ont une matérialité – ellesviennent d’Afrique. Je pense qu’ellesreprésentent bien cette mixité qu’il peut yavoir dans les villes de banlieue. »

Effet miroirCe qui intéresse le peintre et sculpteur,comme il l’a prouvé lors de ses multipleshaltes autour du monde, c’est d’aller cher-cher chez l’autre ce qui est différent de lui,ce qui le bouscule et parfois le dérange.Effet miroir évident et « écho formidable-ment vivant de ce que nous essayons d’im-pulser à Saint-Ouen, de ce qu’est la villedans beaucoup de ses rapports sociaux »,complétait le maire.L’installation prochaine des bronzesd’Hervé Di Rosa s’inscrit dans la démarcheArt dans la ville initiée avec Tolérance,l’œuvre de Guy Ferrer. Rencontrer audétour d’une rue ou d’une place une œuvred’art, la partager avec ses voisins, les passants, embellir la ville et la vie desAudoniens, telle est la volonté expriméepar la municipalité. On pourra ainsi admi-rer à l’Espace 1789 deux immenses toilesde Di Rosa réalisées spécialement pourcette exposition, Le grand peuple René aucomplet et les Robots imperiums.

35Culture

Exposition Hervé Di Rosa

Bientôt se dresseront dans le quartier Victor-Hugo quatre colonnes-têtesréalisées par Hervé Di Rosa et les fondeurs de Foumban au Cameroun. Unavant-goût en est donné à l’Espace 1789 avec une exposition de sculptures,peintures et photos de l’aventure.

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Salut le monde!

« Debout les objets de la terre… »Si vous passez par Sète, ne manquez pas le MIAM (Musée international des artsmodestes) qu’Hervé Di Rosa a installé dans sa ville natale. On peut y admirer toutes sortes d’œuvres, peintures, sculptures, objets improbables glanés ici et là, ainsique les fameuses « caravanes » abritant les collections de l’artiste. Vous y ferez laconnaissance, comme le clame l’hymne du MIAM composé par Pascal Comelade et leGénéral Alcazar, des « militaires en uniforme, femmes à barbe, moules marinières,toréadors, nains de jardin, ténors italiens, salauds de jeunes, voleurs de chevaux… »

Le maire aux côtésde Hayat Dhalfa,

adjointe à la culture, et de l’artiste

Hervé Di Rosa.

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36 Loisirs

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

Les contes du cimetière :gobelins, fantômes et espritsDe Martin Waddell, illustrations de Tony Ross Éditions Gautier-Languereau, 2007

Voici quatorze contes irlandais entendus par l’au-teur dans sa jeunesse. Des histoires où se mêlentdes récits de peur Jouan le froid, Le fantôme dubois des Goules ou des écrits malicieux et mer-veilleux La maligne petite Dora, Bonnet de joncs.Mais aussi des histoires de frissons et des his-toires d’amour où interviennent gobelins, lutins,farfadets et esprits pour lesquels Martin Waddellet Tony Ross ont trouvé les bons mots et la bonnepalette…Disponible en bibliothèque.

Jusqu’à l’ouverture de la médiathèque, les disques sont le choix

de la rédaction.

Mod’vakance Sayon BambaDans un mélange de traditions guinéenneset de cosmopolitisme marseillais, particu-lièrement rythmé et joyeux, Sayon Bambacélèbre la femme capable de prendre leschoses en main dans ses ambitions artistiques comme aufoyer et de parler librement de son pays. Tout est possible, etpas seulement dans l’intimité retrouvée entre femmes, sou-vent évoquée par Sayon. Pas de discours militant, seulement lajoie retrouvée : désir, amour et plaisir ne sont ni tabous, niinterdits. Elle est en « mod’vakance » et donne libre cours àson envie de liberté, accompagnée d’instruments venus dumonde entier. Laissez-vous aller à une transe douce et dyna-mique, sensuelle et tribale.

L’Italienne à Alger RossiniL’Italienne à Alger (1813) ouvre la grandepériode des créations bouffes de Rossini.Elle fut composée dans l’urgence, enmoins de trente jours : voilà qui explique lafolie complète et absolue de cette œuvre àl’intrigue extravagante, soumise à unrythme effréné. La musique déborded’énergie et d’humour contagieux, auservice d’une histoire compliquée d’amouret de trahisons. Mustafa, le bey d’Alger, lassé de son épouse,désire connaître les charmes d’une jeune Italienne qui lemènera par le bout du nez – et qui, en plus, est aimée par deuxautres prétendants. Bien sûr, l’amour véritable triomphera. Le tout porté par des solos, des duos, un accompagnementd’une ébouriffante gaieté : Stendhal écrivait ainsi que « Rossinifait oublier toute la tristesse du monde » !

DixitDe Jean-Louis Roubira – Éditions LibelludQuatre-vingt-quatre cartes superbement illustrées, dumatériel de très belle facture, un concept unique… la boitede cet ovni ludique serait complète s’il ne manquait l’es-sentiel : la poésie apportée par chacun des participants !Tout l’onirisme de Dixit tient étonnamment dans ses règlesaussi contraignantes qu’ingénieuses. L’un des joueurs,appelé « conteur », débutera la manche en posant, à sontour et face cachée, l’une des six cartes qu’il a en main. Ildevra ensuite énoncer une courte phrase de son choix –citation, histoire improvisée, onomatopée, etc. – corres-pondant à l’illustration de cette carte cachée au milieud’autres. Mais attention, la description ne doit pas être tropexplicite : si tous les joueurs viennent à trouver au premiercoup d’œil la bonne carte, le conteur ne remporte aucunpoint. Pour en marquer, il est nécessaire qu’un petitnombre de joueurs fasse l’erreur de choisir une autrecarte… Subtilité, poésie, sens de la description seront ainsiau programme de cet excellent jeu qui vient de remporterle prestigieux prix de l’As d’or-Jeu de l’année 2009 !

Public visé : enfants à partir de 8 ans,

familles.

Nombre de joueurs : 3 à 6.

Durée approximative des parties :

45 minutes.

Où se le procurer ?

Boutiques spécialisées,

Internet.

Prix constaté : 28 euros.

Lire

Écouter

Jouer

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

37Loisirs

Brèves de Saint-Ouen

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38 Agenda des seniors

◗ Jeux divers (cartes…)Au restaurant Dhalenne – 41 rue Albert Dhalenne – les mardis de 14 h à 17 h. Inscriptions sur place.

◗ Peinture sur soie et décorationAu restaurant Dhalenne, les lundis et mardis de 14 h 30 à 18 h.Participation : 5,50 € soit 36,08 F par séance (matériel fourni).Inscriptions et paiement sur place.

◗ CuisineAu 14 rue de l’Alliance, un mercredi sur deux de 8 h 30 à 14 h 30.Inscriptions au Point accueil retraités.

Service de transport spécialisé municipalDestiné à faciliter les déplacements des personnes âgéesà mobilité réduite pour des démarches de soins, adminis-tratives ou personnelles, ce transport est assuré du lundiau vendredi de 9h à 17h. Réservation 48 heures à l’avancepar téléphone ou sur place.Tarif du trajet: 1,50 €, soit 9,83 F; 2,50 €, soit 16,39 F (pour les déplacements dans les hôpitaux périphériques).S’adresser au service de transport spécialisé :Centre communal d’action sociale1 rue des Châteaux - Tél.: 01 49 21 12 97

Programmation et modalités

d’inscription pourles sorties

Les inscriptions sont prises encompte après

la parution du journal À Saint-Ouen. Le paiementdevra être effectué

une semaine avant la sortie.

Jours et horairesdes permanences

Les lundis et mercredis de 9h30 à 12h et de 13h30

à 17h, les vendredisde 13h30 à 16h.

Tél. : 01 49 45 77 01.

Autres permanences au

centre administratifFernand-LefortCaisse nationale

d’assurancevieillesse :

les mercredis de 8h30 à 12h

et de 13h30 à 17h.

Caisses de retraitecomplémentairesVous devez appeler

le 08 20 20 07 01pour que la caisse

de retraite vousenvoie un dossier

et convenir d’un rendez-vous.

JEUX, COURS, ATELIERS

Mercredi 25 mars à 14h

Goûters anniversaires à la salle des fêtes BarbaraLe service des retraités souhaite un joyeux anniversaireaux seniors nés aux mois de février et mars. Il vous pro-pose de le fêter en sa compagnie. Pour participer, il estimpératif de s’inscrire soit en communiquant votre datede naissance, soit en confirmant votre présence en ren-voyant le bulletin d’inscription «goûter anniversaire».Vos petits-enfants seront les bienvenus. Et quel meilleursouvenir que celui de fêter son anniversaire en famille etentre amis? Vous soufflerez vos bougies et recevrez uncadeau. La présence d’un orchestre vous permettra dedanser autour d’un répertoire de chansons.

Nombre de places : 120. Participation : 10,50 €, soit 68,87 F pour les conjoint(e)s,ami(e)s ou voisin(e)s (personnes retraitées et résidant à Saint-Ouen). Gratuit pour les personnes fêtant leur anniversaireainsi que pour leurs petits-enfants.Inscriptions et paiement : Point accueil retraités pour tous lesparticipants. Aller et retour en car assuré pour les personnesqui en font la demande.

Jeudi 16 avril à 14h

Loto à la salle des fêtes BarbaraVous ne gagnerez pas à chaque partie, mais une bonneambiance est assurée. Partie suivie d’un goûter.

Nombre de participants : 50.Participation : 10 € (soit 65.59 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

Lundi 23 mars

Muséum nationald’histoire naturelleVenez découvrir librement la Grande Galerie de l’Évolution.

Nombre de participants : 58.Participation : 6 € (soit 39,35 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

• Angle rues Émile Zola/Cap Glarner(crèche Monmousseau) : 9 h 30

• Garibaldi (église) : 9 h 35 • Angle rues des Rosiers/

Paul Bert: 9 h 40

• Debain : 9 h 50• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 9 h 55• Place d’Armes : 10 h 05• Mairie : 10 h 10

• Angle rues Émile Zola/Cap Glarner(crèche Monmousseau) : 13 h 20

• Garibaldi (église) : 13 h 25 • Angle rues des Rosiers/

Paul Bert: 13 h30

• Debain : 13 h 40• Angle rues du Docteur

Bauer / Michelet : 13 h 45• Place d’Armes : 13 h 55• Mairie : 14 h

Jeudi 19 mars

Le P’tit Baltar

Cabaret. Déjeuner spectacle, musique celtique, chants,danses au son de la cornemuse sont de rigueur.

Nombre de places : 58.Participation : 47 € (soit 308,29 F).Inscriptions et paiement : Point accueil retraités.

LIEUX ET HORAIRES DE RENDEZ-VOUS :

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Photos du Banquet des seniorsElles peuvent être consultées et commandées jusqu’aulundi 23 mars au Point accueil retraités, les lundis etmercredis de 9h à 12h et de 13h30 à 17h, les vendredisde 13h30 à 16h.

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La jeune femme réside à Mainsd’Œuvres. Bientôt, elle investira lesappartements audoniens. Clyde Cha-bot met en scène Médée, l’héroïne tra-

gique grecque, chez ceux qui souhaiterontrecevoir sa création dans leur appartement.« C’est comme si Médée venait raconterson histoire d’amour déchue avec Jason à latable des gens », imagine-t-elle. Médéesera-t-elle aussi prolifique en paroles queClyde Chabot ? Cette femme-enfant de 42ans parle aussi vite qu’elle pense. Commeun flux intellectuel et sensible qui trouveson apaisement et se sublime dans l’écri-ture.« En écrivant, je me suis réapproprié l’histoire de Médée ainsi que ma propre histoire ; toutes les deux, je les ai transfor-mées.» Médée et Clyde Chabot ont toutesdeux été trahies par un homme, toutesdeux ont douté un jour quant à l’amourporté à leur enfant, fruit d’un amour déchu.Et toutes deux ont été revitalisées dans2009 Médée(s), version contemporaine dela tragédie écrite par Clyde Chabot. Lapièce devient une tragi-comédie où les

enfants, tués dans la version antique, setransforment en héros malicieux d’unesavante reconquête de leur mère.La metteuse en scène a fait un détour en sep-tembre par le lycée Marcel-Cachin, grâce àl’active participation de Fabrice Tafanel, l’undes CPE du lycée, pour monter une versionde Médée(s) avec des élèves de secondegénérale. Cette création, jouée fin février à lasalle Cipriani, est le fruit de quatre mois detravail avec les élèves, qui ont choisi les pas-sages de la tragédie qui les touchaient.

Théâtre collectifSi les créations théâtrales de Clyde Chabotparlent de l’intime et touchent plutôt à desdomaines psychologiques, elle est aussimarquée par l’envie de faire du théâtre col-lectif. Depuis une dizaine d’années, elleimplique les spectateurs dans ses créations.« Je leur ai donné des rôles, je les ai invitésà écrire, à se mettre en scène, j’imagine toutle temps une fabrique théâtrale au présentoù tout le monde peut être acteur s’il lesouhaite. » Belle métaphore d’une utopiquedémocratie !

En 2007 et 2008, Clyde Chabot a organiséle festival Off Limits-Public en jeu à Mainsd’Œuvres, à l’Espace 1789 et dans d’autreslieux d’Île-de-France, où les spectateursétaient accueillis dans des dispositifsconçus pour eux, comme s’ils devenaientinterprètes. Dans 2009 Médée(s), le specta-teur est ainsi invité à écrire le 10e épiloguede la pièce, que la Communauté inavouablejouera le lendemain.En 2003, Clyde Chabot s’était installée dansle théâtre de Fribourg-en-Brisgau (Alle-magne). Les visiteurs du Musée du théâtrequ’elle y avait installé étaient invités à choi-sir un mot parmi plusieurs mis à dispositionainsi qu’une photographie représentant unmoment de l’histoire du XXe siècle. L’idéeétait de les prendre en photo, mot choisi enmain, photographie historique en arrière-plan. Une initiative qu’elle compte recon-duire en Inde et dans d’autres régions dumonde après ses expériences théâtrales dansles foyers audoniens. ■

Émilie MarsaudPhotos : Pascal Raynaud

Clyde Chabot

Elle s’invite dans les foyersÉcrivaine, metteuse en scène, comédienne, Clyde Chabot expérimente de multiples actions théâtrales. Avec son équipe, la Communauté inavouable, elle présente 2009 Médée(s) à Saint-Ouen. Plus précisément, chez les Audoniens.

39Les Audoniens

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Un artiste à la maisonInvitez vos voisins,votre famille et vosamis à voir un spectacle chez vous.Jusqu’en juin 2009.Renseignements :Espace 1789, tél. : 01 40 11 55 99, ou Mains d’œuvres,tél. : 01 40 11 25 25.

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lienne parce que la cour de Louis XIVdépensait trop pour s’en procurer.Grâce à des ouvrières vénitiennes « immi-grées» pour l’occasion, et malgré la colère duSénat vénitien, les dentellières alençonnaisesmaîtrisèrent rapidement la technique ita-lienne – rebaptisée «point de France». Peu àpeu, elles s’affranchirent du modèle dedépart et développèrent leur style propre,qui aboutit, vers 1700, à la mise au point despetites mailles bouclées presque rondes,caractéristiques de la dentelle d’Alençon.

À la modeQuinze années d’apprentissage sont néces-saires pour former une dentellière expéri-mentée. Avec l’industrialisation qui aremplacé la fabrication à la main à partir dudébut du XIXe siècle, le risque était grand devoir le savoir-faire s’éteindre complètement.

La boutique de Francine, au marchéVernaison, est un tremplin idéal pourplonger dans un univers de raffine-ment au charme suranné. Née de la

combinaison experte de fils de soie, de linou de nylon, la dentelle se fabrique auxfuseaux, à l’aiguille, au crochet ou à lanavette. Chaque technique a donné le jourà une ou plusieurs sortes de dentelle. Pas-sionnée de mode et de textiles, Francineconnaît chacune des régions qui, en Franceet en Flandres, se sont spécialisées dans lafabrication d’une forme spécifique. Àl’écouter, on voyage de Bayeux à Chantilly,du Queyras à Sedan. Aujourd’hui associée àl’élégance féminine, qui sait encore que ladentelle a longtemps été réservée au vête-ment de cour… masculin ? « L’histoire de ladentelle est passionnante, confie Francine.Avec elle, on revisite l’histoire de France. Ladentelle d’Alençon, par exemple, la pluscélèbre de France, est née en 1665, quandColbert décida d’établir une manufactureroyale dans la ville pour imiter le point deVenise.» En effet, le contrôleur des financesavait interdit l’importation de dentelle ita-

Francine Dentelles

On me dit née à Venise mais mes berceaux les plus célèbres sont Alençon, Le Puy ou Bayeux. Depuis le XVIe siècle,des ouvrières me confectionnent de leurs mains agiles, et pendant des siècles, hommes et femmes ont orné leursmanches, leurs cols ou leurs mouchoirs de ma blancheur délicate.

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Francine DentellesMarché VernaisonAllée 7, stands 121/123Tél. : 01 49 48 75 70

Mais en Belgique et dans le nord de laFrance, où la culture de la dentelle estencore vivace, des amateurs passionnés ontouvert des musées et des conservatoires ; ilsorganisent régulièrement des expositions.Conscientes de l'attrait grandissant pourune technique ancienne, de nombreusesvilles productrices de cet artisanat propo-sent aussi des cours ou des stages. Et pour seconvaincre de l’attrait que la dentelle exercetoujours chez les créateurs contemporains,il suffit de voir les jeunes stylistes oumodistes des Abbesses ou du Marais se pres-ser chez Francine à la recherche d’une idée,d’une inspiration venue du passé. Car dansl’univers de la mode, c’est connu, rien ne seperd, formes, matières et styles connaissentun recyclage permanent. ■

Céline LeclèrePhotos : Pascal Raynaud

Au fil des objets

Vaporeuses broderies

À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

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42 Au fil du mois

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

En mémoire des victimes de l’Holocauste

Commémoration

Àl’occasion de la Journée de mémoire de l’Holocauste, le 27 janvier, Claude Sarfati a pris la parole au nom de l’asso-ciation israélite de Saint-Ouen, en présence du rabbin, dereprésentants des anciens déportés, du maire et d’élus (Élisa-

beth Auerbacher, Gilbert Haustant, Paul Macedo, Roger Guérin). Ila indiqué que, «à l’initiative de Jacqueline Rouillon, nos trois com-munautés, juive, catholique et musulmane, ont dernièrement signéavec la mairie un appel pour que le conflit israélo-palestinien ne soitpas transposé dans notre ville». Il a aussi indiqué qu’il avait portéson soutien à la communauté juive de Villeneuve-Saint-Georges quia été agressée, en compagnie de l’ancien curé de Saint-Ouen, le pèreÉric Récopé : « Avec le rabbin de Villeneuve-Saint-Georges, ils sesont promis de rencontrer prochainement l’imam de la ville pouressayer de recréer notre belle expérience audonienne.» «Une chose est pire qu’Auschwitz, c’est si le monde oublie que celaa existé», a conclu Claude Sarfati. ■

Photo : Pascal Raynaud

◗ Pétition

Contre la pauvretésilencieuse

Comment signer?Pour découvrir l’intégralité de la pétition et la signer,contacter :

Georges ArnoldTél. : 01 40 12 39 93 – Email : [email protected] GeorgesTél. : 01 42 54 52 11 – Email : [email protected] site de la Ville : www.ville-saintouen.fr

«Nous refusons le silence imposé aux pauvres». Le titre du texteenvoyé par une vingtaine d’intellectuels, journalistes et personnalitésreligieuses françaises aux médias en janvier donne le ton du mes-sage qu’ils entendent délivrer. «Au nord comme au Sud, autour dechacun de nous en France, cette pauvreté innombrable et multiformeest un scandale face aux richesses produites, aux fortunes étalées etaux moyens scientifiques et techniques qui pourraient permettre lemieux-être. (…) Nous avons en commun le souci de la libérationhumaine et de la défense des victimes de l’intégrisme financier. Nousrefusons le silence imposé aux pauvres. C’est pourquoi nous lançons,plus qu’un cri d’alarme, un appel à la mobilisation populaire.»L’objectif des cosignataires – parmi lesquels figure Georges Arnold,prêtre de Saint-Ouen – est, pour l’heure, de recueillir d’autres signa-tures approuvant ce texte et son message.

Disparition

«André Dalzon (né en 1942) nous a quittés au terme d’une longueet cruelle maladie. Conseiller municipal de Saint-Ouen entre1995 et 2001, il avait à l’époque mené la liste d’union de l’opposi-tion UDF-RPR aux élections municipales. Il était venu à cette occa-sion de la société civile pour apporter son expérience de chefd’entreprise au service de ses convictions politiques.«Entrepreneur passionné par son métier, le nettoiement industriel,il avait pendant un temps présidé aux destinées du Groupementinter-entreprises de Saint-Ouen (Giso). Il était, au plus profond delui-même, un homme de contacts et au contact des autres. C’est àson initiative que William Delannoy et moi-même avons pris ladécision de nous engager à ses côtés au service des Audoniens.Membre du Parti radical, André Dalzon était un homme qui aimaitla vie et les gens. Et tous ses amis le lui rendaient bien. Il attirait lasympathie autour d’un repas amical et toujours chaleureux. Tou-jours à la recherche d’un consensus que la politique rendait parfoisdifficile. Il prit alors la décision de s’en éloigner au profit de mis-sions philanthropiques en Afrique, sa nouvelle passion. Il suivaittoujours avec intérêt le débat politique à Saint-Ouen en hommed’union qu’il était envers et contre tout. Je conserve au fond de moile souvenir de ces déjeuners à l’impromptu, des réunions au seindes instances départementales de l’UDF, nocturnes et joyeuses. Lavie politique nous avait séparés. Donc je garde à l’esprit ce vers dupoète Léo Ferré : “Rien ne remplacera jamais le trésor caché desmoments passés ensemble”. Qu’il repose en paix.»

Albert Kalaydjian, conseiller municipal, rend hommageà André Dalzon, décédé le 29 janvier.

Claude Sarfati a délivré un message de paix entre les communautés religieusesdevant le Mémorial de la déportation au square Marmottan.

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

43Au fil du mois

Dans une lettre adressée le 17 février aux ressortissants martiniquais et guadeloupéens de Saint-Ouen, le maireet Gilbert Haustant, conseiller municipal, expriment leur soutien au mouvement social exceptionnel dans les Antilles.En voici de larges extraits.

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Plusieurs Audoniens ont participé à la manifestationunitaire du 29 janvier à Paris. La mobilisation s’organisepour faire encore mieux le jeudi 19 mars et obtenirnotamment une revalorisation du pouvoir d’achat.

Solidarité avec la mobilisationd’outre-mer

Lettre à la population

«Les départements d’outre-mer, lesAntilles mais aussi la Réunion etla Guyane sont aujourd’hui lesterritoires les plus pauvres de

l’Union européenne. La situation de leurspopulations est insupportable et génère unsentiment de profonde injustice et d’exas-pération.20% des populations martiniquaise et gua-deloupéenne vivent aujourd’hui en dessousdu seuil de pauvreté, pourtant fixé à seule-ment 584 euros.Le chômage y touche près de 30 % de lapopulation active et un tiers des salariés sontpayés au Smic. Quant aux retraites, elles sontd’une faiblesse scandaleuse.Dans ces conditions, la question de la « viechère » et des prix exorbitants des produitsde première nécessité comme les carbu-rants, les matières premières ou l’alimenta-

tion, cristallise légitimement la colère despopulations ultra-marines.La faiblesse du pouvoir d’achat et la duretédes conditions de vie qui leur sont impo-sées par le gouvernement français et lepatronat s’inscrivent totalement dans lapolitique néocoloniale libérale que ceux-ciimposent à tous les départements et terri-toires d’outre-mer.Autant dire que nous considérons commepleinement légitime la volonté des peuplesguadeloupéen et martiniquais de voir mettreun terme à toutes les discriminations qui lesfrappe pour accéder enfin à un véritabledéveloppement des droits humains dans cesdeux territoires.Nous sommes d’autant plus sensibles à cettedouble exigence qu’elle est aussi au cœur del’identité audonienne, au cœur de notreengagement et de celui de la municipalité.

C’est ce que symbolise la décision de donnerle nom d’Aimé Césaire à l’une des nouvellesrues de notre ville. […]« Le succès des luttes menées par les popu-lations guadeloupéenne et martiniquaisene manquerait donc pas de constituer unpuissant encouragement pour la mobilisa-tion en France, et en particulier pour laréussite de la grande journée d’action du19 mars prochain […]. » ■

◗ Gilbert Haustant*

«Les Antillais se sentent mis à l’écart»«J’ai signé cette lettre diffusée à la population et j’irai manifesterparce que je suis d’accord avec les Antillais. Ils protestent à causede la crise, de la vie chère – l’été dernier par exemple, le pack de 6 litres d’eau valait 5,80 euros, soit plus du double qu’en Francemétropolitaine! Ils se sentent aussi délaissés: le seuil de pauvretéest fixé à 200 euros de moins que dans la métropole alors que lechômage y est plus important. De plus, il faut attendre 30 jours degrève – dont on a peu parlé ici – et surtout la mort d’un syndicalistepour que le président de la République s’exprime et accepte lanégociation. Et encore, il nous a fait sentir que nous ne faisions paspartie de la Nation en nous interpellant comme “compatriotesd’outre-mer” et non comme Français. Ces propositions, elles ne

me paraissent pas toutes satisfaisantes. En ce qui concerne la prime de 200 euros pourles salariés, elle reste provisoire. Pour les 580 millions dégagés pour l’outre-mer, je suisdans l’expectative: je veux voir comment cela se mettra en place. Quant au projet deconsultation pour le changement de statut des collectivités d’outre-mer, je sais que denombreuses personnes sont opposées à l’autonomie. En Polynésie française, les chan-gements ne conviennent pas du tout, à mon sens. Enfin, j’espère que tout ceci n’est pasqu’un coup médiatique pour arrêter le conflit…»

Propos recueillis par Gwénaël le Morzellec

* Conseiller municipal, président des associations Tours Vallès et ES Antilles.

◗ Mouvement social

Nouvelle grèvele 19 mars

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44 Au fil du mois

À Saint-Ouen n°75 • Mars 2009

Conseils pour être en formeÉducation

«On va revoir ensemble ce qu’estune alimentation équilibrée »,annonce la diététicienne Méla-nie Limouse à la cinquième B

du collège Michelet. « Si je suis parmi vous,c’est pour vous faire part de mon vécu etvous montrer combien il est important dese dépenser et d’avoir une bonne hygiènede vie », enchaîne John M’Bumba, boxeur,champion de France et 5e aux Jeux olym-piques de Pékin (2008). Car « mieux man-ger et mieux bouger » constitue le challenge

que se sont fixé les élèves. Un défi qui s’ins-crit dans le cadre d’une action de sensibili-sation sur l’équilibre alimentaire et l’activitéphysique intitulée « Ça marche pour moi »et pilotée par la Caisse primaire d’assurancemaladie de Seine-Saint-Denis, avec leconcours du comité départemental olym-pique et sportif. Les deux intervenants dis-tillent une rafale de bons conseils. « Lesféculents comme les céréales, les pommesde terre ou les lentilles sont essentiels car ilsapportent beaucoup d’énergie, assure la

diététicienne. On en a besoin à chaquerepas, notamment pour éviter le grignotagequi engendre la prise de poids. » Toutcomme les cinq fruits et légumes – mini-mum – qu’il faut consommer tous les jourspour garder l’équilibre. « Plutôt que du RedBull ou du Powerade, buvez de l’eau aprèsl’effort et après avoir beaucoup transpirécar le muscle doit se réhydrater, conseille leboxeur. Un litre minimum par jour !»

Aie aie aie soda !La viande (pas plus de 5 % de matièregrasse), le poisson et les œufs sont toutautant recommandés. Riches en fer, ces ali-ments permettent d’oxygéner les muscles.En revanche, les saucisses sont à consommeravec modération car elles contiennent 20 à25 % de matière grasse. Quid de la canette desoda? Elle favorise le surpoids et équivaut à7 morceaux de sucre. Stupeur dans la salle declasse! «Aujourd’hui, on compte en Francecinq fois plus d’enfants en surpoids qu’il y acinquante ans », révèle Mélanie Limouse.L’arrivée des fast-foods, les bonbons et autresviennoiseries vendus en boulangerie ainsique les parties de foot sur consoles plutôtqu’en plein air en sont les causes principales.«D’une manière générale, les gens se dépla-cent de moins en moins en ville. Les bus, lesmétros, les escalators ou les ascenseurs faci-litent la vie mais favorisent la prise depoids», conclut la diététicienne. ■

Grégoire RemundPhoto : Anna Rouker

L’ambassadeur de Roumanie (à gauche) s’est rendu le 11 février au village d’insertion mis à disposition

d’une vingtaine de familles roms dans le quartierVictor-Hugo. Il était accompagné de Jacqueline

Rouillon et de son premier adjoint, Paul Planque.

Photo : Julien Millet

◗ Village d’insertion

L’ambassadeurde Roumanieen visite

John M’Bumba, champion de France

de boxe, a montré aux collégiens

de Michelet quelques exercices à effectuer

quotidiennement.

Mélanie Limouse, diététicienne, et le boxeur John M’Bumba sont venusporter la saine parole au collège Michelet.

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

45Infos pratiques

Écoles, centres de loisirs

Inscriptions mode d’emploi

Accueil des enfantshandicapés Les centres de loisirs maternels etles espaces enfant accueillent régu-lièrement des enfants en situation dehandicap. L’intégration dans cesstructures non spécialisées peut êtreenvisagée après examen des besoinspropres à chaque enfant. Aussi, adressez une demande écriteau service municipal de l’enfanceavant toute inscription.

Les centres de loisirs maternels et les espaces enfant accueillent les petits avant et après la classe, le mercredi etpendant les vacances. En mars, les inscriptions pour les activités lors des vacances et pour l’année scolaire 2009-2010démarrent pour les premières années de maternelle et de CP. Les inscriptions aux activités périscolaires des grands se dérouleront en mai et juin.

Les centres de loisirs maternels (3-6 ans)Attenant à chaque école maternelle, ces centressont ouverts à tous les enfants scolarisés. Lespetits fréquentent donc l’un des 10 centresmunicipaux correspondant à leur secteur sco-laire.

*Mercredi et vacancesAccueil à partir de 7h30 et jusqu’à 18h30.Un repas est assuré le midi et un goûter estservi. Tarifs : pour les mercredis, choix entreun forfait de 25 ou 35 journées annuel et lafréquentation exceptionnelle ; pour lesvacances, forfait hebdomadaire ou fréquen-tation exceptionnelle. Un coupon détermi-nant le mode de fréquentation choisi est àremettre au directeur du centre avantchaque période de vacances.

*PériscolaireAvant la classe : de 7 h 30 à 8 h 15 ; après laclasse : de 16 heures à 18 h 30. L’équipe ducentre vient chercher les enfants après laclasse. Le goûter est compris. Tarifs : forfaitmensuel ou à la fréquentation.

Pièces à fournir pour l’inscription aux activités payantes◗ Pièce d’identité du père

et de la mère ;◗ livret de famille ou extrait d’acte

de naissance datant de moins de 3 mois ;

◗ carnet de santé de l’enfant mentionnant ses vaccins ;

◗ justificatif de domicile ;◗ attestation de carte Vitale ;◗ jugement de divorce ou

ordonnance de non conciliation si vous êtes séparé ou divorcé ;

◗ 3 derniers bulletins de salaire ou Assedic des 2 parents ;

◗ avis d’imposition 2007 ;◗ taxe d’habitation 2008 ;◗ relevé des allocations familiales

datant de moins de 3 mois ;◗ certificat médical en cas d’allergie ;◗ RIB si vous optez pour

le prélèvement automatique.

RenseignementsService municipal de l’enfance 50 avenue Gabriel PeriTél. : 01 49 18 96 96

InscriptionsCentre administratifClaude-Monet17 rue Claude MonetTél. : 01 49 45 88 94

Les espaces enfant (6-12 ans)Il existe un espace enfant dans chaque quartierde Saint-Ouen.

*Mercredi et vacancesAccueil à partir de 8 h 20 et jusqu’à18 heures. Possibilité de fréquenter lesespaces pour une journée entière, unematinée ou une après-midi selon sonenvie et le choix des parents. Pendant cer-taines périodes de vacances, des espacespeuvent être fermés, les enfants sont alorsaccueillis dans une autre structure. Tarifs :au nombre de fréquentations effectuéesdans le mois (journée, demi-journée avecou sans repas).

*PériscolaireLes enfants peuvent être accueillis dans leslocaux contigus à leur école entre 7 h 30 et8 h 15. Après l’école, ils sont accueillis àpartir de 16 heures ou après l’étude jusque18 h 30. L’équipe du centre vient chercherles enfants après la classe ou l’étude. Tarifs :au nombre de fréquentations effectuéesdans le mois.

Les écoles*RestaurationUn service de restauration scolaire est assurédans toutes les écoles. En maternelle, lesenfants sont servis à table tandis qu’en élé-mentaire, ils bénéficient du self-service.Tarifs : forfait mensuel à partir de 5 repas parmois ; à la consommation jusque 4 repasdans le mois.

*Les études surveillées (élémentaire)Les enfants ont la possibilité d’effectuerleur travail scolaire dans le cadre des étudessurveillées, de 16 heures à 17 h 30. Ils sontencadrés par les enseignants. Le goûter doitêtre apporté par les enfants.Tarifs : forfait mensuel en fonction dunombre de séances (forfait complet : plusde la moitié des jours scolaires ; demi-forfait : moins de la moitié des jours sco-laires).

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L’agriculture biologique est un modede production qui garantit unequalité attachée à un mode de pro-duction respectueux de l'environ-

nement et du bien-être animal. Ainsi, ellelimite au maximum la présence de résiduschimiques de synthèse (engrais, pesti-cides…) dans les plantes et interdit l’utilisa-tion d’organismes génétiquement modifiés(OGM) afin de s’affranchir de tout risque depollution génétique. Les animaux élevésselon ce mode de production sont nourris àplus de 90 % avec des aliments biologiques,ont un accès à des surfaces en plein air etsont soignés en priorité à l’aide de thérapiesdouces.En limitant au maximum la présence derésidus chimiques dans les plantes ainsique les additifs divers ajoutés aux denrées

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

lors de leur transformation, les opérateursde la filière agrobiologique entendent pro-poser au consommateur des alimentssains.

Logo certifiéLa réglementation de la production biolo-gique est inscrite dans les cahiers descharges établis par les professionnels quisont homologués par l’État français et/oupar l’Union Européenne. Le contrôle – auminimum une fois par an – de ces règlesest assuré par des organismes certifica-teurs indépendants (Ecocert par exemple)et agréés par l'Institut national des appel-lations d’origine (Inao).

Les produits issus de l’agriculture biolo-gique sont composés à plus de 95 % d’in-grédients biologiques. Le logo AB garantitau consommateur que le produit acheté aété élaboré dans le strict respect du cahierdes charges.Loin d'être un retour au passé, l'agricul-ture biologique se situe au cœur de lamodernité agronomique. À Saint-Ouen,une Association pour le maintien d’uneagriculture paysanne (Amap) vient de secréer. Pour plus de renseignements,consulter le site www.amapuces.org (lireaussi page 12). ■

Mélanie Limouse, diététicienne au CMS Henri Barbusse

Infos pratiques

Santé

Le b.a.-ba du bio

◗ Nutrition

Nouvelle spécialiste au LandyDepuis mi-janvier, une spécialiste en diététique et nutrition s’est installée à laclinique du Landy. Madame Gouyot, diplô-mée de l’université Paris-XII, spécialiséeen néphrologie, cancérologie et médecineadolescents nutrition, consulte les ven-dredis et samedis de 9 heures à 19 heures.

Pour prendre rendez-vous, s’adresser au01 49 45 84 84 (service des consulta-tions).

Pour tout complément d’informations,envoyer un mail à [email protected].

L’AB en France (2007)• 2 % de la surface agricole utilisée(SAU) était consacrée à l'agriculturebiologique.• Le marché des produits alimentairesissus de l'AB était évalué à 1,9 milliardd'euros, soit 1,2 % du marché alimen-taire total.• Plus de 4 Français sur 10 consom-maient des produits bio au moins unefois par mois.

Les produits issus de l’agriculture biologique (AB) connaissent un succès croissant en France. Revue de détail.

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À Saint-Ouen n˚75 • Mars 2009

47Infos pratiques

◗ Copropriété

Comment faire appliquer la loi?Madame le maire, conseillère généraleJacqueline Rouillon

Les adjointsPaul Planque : 1er adjoint, finances, urba-nisme, administration générale, patri-moine et travauxAbdelhak Kachouri : prévention, sécuritéMorgane Garnier : environnement, cadrede vie, propretéNicole Amédro : ressources humaines,enfance, enseignementNadia Soltani : jeunesse, vacancesHayat Dhalfa : culture, animation de la citéRémi Fargeas: plan de déplacement urbain,transports, circulation, stationnementYassir Fichtali : action sociale, politique d'insertion, CCASKarim Bouamrane : développement économiqueSophie Jacquot-Gautun : petite enfance,droits des femmes, handicapFrançois Giunta : logement, cultes

Les conseillers municipaux déléguésMonique Tesseyre : prévention, santéHakim Hallouch : réussite de la jeunesseFrançoise Arnaud: retraités, préventiondes expulsions locativesGnamé Bagayoko: relations internationalesDominique Garcia-Durocher : tourisme,promotion de la villeRoger Guérin : histoire locale, mémoire,culture de paixMustapha Krimat : vie associativeHenri Lelorrain : politique sportivePaul Macedo : commerce, artisanat, déve-loppement économique des PucesJean-Claude Le Ny : popularisation du projet de ville

Les autres conseillers municipaux de la majoritéBrigitte Marigault, Gilbert Haustant, Estelle Villard, Elisabeth Auerbacher,Bruce Clarke, Élise Boscherel, Nour-Eddine Senhadji, Ndeye Fatou Kébé

Les conseillers municipaux de l’oppositionVivre et s’épanouir à Saint-OuenWilliam Delannoy, Brigitte Bachelier, Albert Kalaydjian, Marina Venturini, Lias Kemache, Tiziana Zumbo-Vital, Cyrille Plomb, Wahiba ZedoutiEnsemble pour Saint-OuenMamadou Keita

PermanencesMadame le maire, conseillère générale : les mardis matin sur rendez-vous. Demandeexclusivement par courrier en mairie.

Bruno Le Roux, député, sur rendez-vous enmairie le vendredi matin. Tél. : 01 40 63 68 58

Mathieu Hanotin, conseiller général, lundiaprès-midi à partir de 16 h, sur rendez-vousau 01 43 93 93 30.

Saint-Ouen ensemble autrement, le 3e jeudi dechaque mois de 20 h à 22 h, salle municipale, 69 rue des Rosiers. Email : [email protected]

Horaires des services municipauxTous les jours (sauf le jeudi matin) de 8h30à 12h30 et de 13h30 à 18 h. Le samedi,seuls sont ouverts l’état civil et les affairesgénérales (cartes d’identité, passeport…) de 8h30 à 12 h.

Mairie : 01494567896 place de la République

Pharmacie de gardeTous les dimanchesPharmacie Charbit-Bismuth85, avenue Gabriel PériSaint-Ouen01 40 11 02 52

SOS Médecin 0147077777

Pompiers89 rue du Docteur Bauer 0140111256 ou le 18

SAMU 0148311515 ou le 15

Centre anti-poison 0140370404

Centres de santéBarbusse62 avenue Gabriel Péri01 49 45 68 90

Bauer147 rue du Docteur Bauer01 49 45 69 53

Saint-Denis56 rue Saint-Denis01 49 18 92 10

PMIPMI Barbusse4 rue Henri Barbusse0149456955

PMI Bauer147 rue du Docteur Bauer0149456952

PMI Saint-Denis56 rue Saint-Denis0149456957

VétérinaireFrédérique Reboulot2 rue Édouard Vaillant0140118064

Commissariat15 rue Dieumegard 0141662700

Police municipale01 49 45 77 02

Gendarmerie St-Ouen/St-Denis2 avenue Jean Moulin93200 Saint-Denis0148296438

Préfecture de Seine-Saint-Denis1 esplanade Jean Moulin à Bobigny – 0141606060

Accueil Sans-Abri 0800306306

Allô Enfance maltraitée 0800054141

Sida info service 0800840800

Alcooliques anonymes0143257500 (24 heures/24)

Permanences d’accueil,d’écoute et de médiationenfants-familles (AADEF médiations) Tous les jeudis sur rendez-vousde 13h30 à 19h30 au centre administratif Fernand-Lefort,0149456789.

Toute la semaine, vous pouvez aussi téléphoner au0148302121.

Numéros utilesResponsabilités électives

État civilNaissances : El-Kastawy Sabrine ■ Durand Camille ■ Belmellat Houcine ■ BenYedder Ilyes ■ Richefeu Luna ■ Engelhardt Basile ■ Heurtebis Malo ■ MeyerMila ■ Tortuel Tom ■ Iurcovschi Daniel ■ Afonso Garcia Eduardo ■ Dromer-Tadokoro Yuna ■ Ayari Wedjen ■ Lehiouil Motassem ■ Haddouche Shems-Edine ■ Cangy Kewels ■ Doucoure Abibou ■ Diagne Balder ■ Ma Tony ■ BrightAllan ■ Aknou Ada ■ Kouyaté Fatoumata ■ Aissaoui Naël ■ IthurraldeRobinson ■ Lebejof Bryana ■ El Ghanam Mostafa ■ Coulibaly Idrissa ■ AitOuabbas Dounia ■ Nguelebanga Maélis ■ Delfau-Lagraulet Lys ■ Verin-Pescrilli Djanelson ■ Leclercq Sacha ■ Mariages : Selim Hoti et NesreteHajdari ■ Jawad Moustafid et Adeline Hénon ■ Nabil Errahbi et MeriamChoukairi ■ Omar Meziani et Fatima Boclet ■ Olivier Renaud et Cherifa Ichou■ Djamel Laguel et Lynda Hamaoui ■ Juan Campos et Anna Miers ■ AhmedZeddour Brahim et Ainouna Bouamama ■ Ahmed Billad et Hakima Aicheraa ■David Oliveira Da Silva et Maria Da Silva ■ Hamid Fekkar et Mina Zaouiri ■

Eliodoro Rodrigues et Yamina Abderrahmane ■ Yacine Zaiou et Dalila Berdouk■ Benaouada Slimane et Chainez Beneddra ■ Décès : Prévost Suzanne vveBinet ■ Vilatte Irène vve Bellanger ■ Philippy Marie vve Noiran ■ Hanine Hniaep Charaf ■ Demon Antoinette ■ Niel Marcel ■ Maret Georges ■ NatcheyanCharles ■ Melbouci Moula ■ Praneuf Hélène vve Knezek ■ Gameiro Macedo DaSilva Mario ■ Labouthiere Louis ■ Lefebvre Juliette ■ D'hahier Jean-Lucien ■

Mehroug Rabah ■ Borovina Branko ■ Roupert Joseph ■ Retrou Jean-Pierre ■

Badier Roland ■ Molvinger André ■ Bouzida Zineb vve Boukari ■ MarasStanislawa ■ Toia Carmelo ■ Joliet Jean ■ Geai Jean ■ Philisot André ■ LacroixJean-Pierre ■ Pilarski Francis ■ Blusztejn Chaïm ■

L’association CSPC (Chambre syndicale des propriétaires et des copropriétaires)apporte renseignements, conseils et aide aux personnes rencontrant des problèmesimmobiliers et de copropriété. Une équipe de juristes spécialisés et bénévoles estau service des adhérents de l’association. Pour elle, « l’important n’est pas de savoirce qu’est la loi, mais comment la faire appliquer».Permanence sans rendez-vous tous les mardis de 14 h à 17 h à la Maison des asso-ciations, 181 avenue Daumesnil, 75 012 Paris.Tél. : 01 58 88 08 08 – Site : www.cspc.asso.fr

◗ Tribunal

Horaires d’ouvertureLe tribunal d’instance de Saint-Ouen situé 4 rue Diderot est ouvert du lundi auvendredi de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 16 h. Le service nationalité est toutefoisuniquement ouvert au public (sur rendez-vous) les lundis, mercredis et jeudis de9h à 12 h 15. Une permanence téléphonique est assurée ces mêmes jours de 14 hà 16 h. Tél. : 01 40 12 82 10 ou 82 11.

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