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Sauvetage en espace clos - IRSST - Institut de … 2010 Prévention au travail 5 Photo : Denis Bernier Cherchez l’erreur Simulation Sauvetage en espace clos Ce jour-là, des employés

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5Prévention au travailAutomne 2010

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Cherchez l ’erreur

Simulation

Sauvetage en espace closCe jour-là, des employés municipaux font des travaux d’entretien dans les égouts.

Les choses tournent mal et les pompiers sont appelés à la rescousse. Des curieux sont

déjà attroupés sur le lieu de l’accident. Le temps presse… Pour les besoins de notre

démonstration, des membres de l’équipe du Service de sécurité incendie ont accepté de

jouer les imprudents. Pouvez-vous trouver les erreurs qu’ils ont commises ?

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6 Prévention au travail Automne 2010

Aucun poste de commandement n’a été installé. Ça sent l’improvisation à plein nez…

Le périmètre de sécurité n’est pas fait selon les règles de l’art, pas plus qu’il n’est respecté.

Aucune détection de gaz nocifs. Aucune ventilation. La qualité de l’atmosphère n’est contrôlée ni à l’ex-térieur ni à l’intérieur de l’espace clos.

1 Tous ces badauds penchés au-dessus de l’accès. Peut-être y aura-t-il une personne de plus à secourir…

L’échelle dépasse à peine l’ouverture. Le pompier qui s’apprête à descendre ne porte pas de harnais. Témérité, quand tu nous tiens !

Même si on est pompier, on ne s’im-provise pas sauveteur en espace clos.

Cordes, outils, fils... Les lieux ne sont pas exempts de tout obstacle.Les erreurs

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Les correctionsLorsque les premiers pompiers arrivent à la rescousse, ils doivent d’abord sécu-riser rapidement les lieux pendant qu’un officier prend le commandement de l’intervention et fait l’analyse de la situation.

Ils établissent un périmètre de sécu-rité comportant trois zones. La zone dite chaude à accès limité, la zone tiède où le poste de commandement est ins-tallé et la zone froide, à l’extérieur de laquelle des policiers tiennent les ba-dauds à l’écart.

Comme le sauvetage ne peut être fait de l’extérieur de l’espace clos, on appelle en renfort l’équipe spécialisée. Ces pom-piers ont reçu la formation et l’entraî-nement obligatoires pour devenir sauveteurs techniques. Ils possèdent des équipements ainsi qu’une tenue qui les distinguent des autres intervenants.

À son arrivée, le responsable de l’équipe spécialisée se rend au poste de commandement. Une première équipe de sauveteurs lance les opérations pen-dant qu’une deuxième équipe se tient prête à intervenir. Les sauveteurs qui descendent et ceux qui demeurent près

de l’espace clos portent un harnais de sécurité relié chacun à une ligne de vie. Ils portent aussi un appareil de protec-tion respiratoire à adduction d’air, une lampe intégrée au casque, une radio portative ainsi qu’un détecteur multi-gaz.

Une pompière de l’équipe perma-nente surveille la capacité des cylindres d’air comprimé tandis que des collègues s’occupent de la seconde corde d’assu-rance.

Du début à la fin des opérations de sauvetage, on maintient une analyse de l’atmosphère autour et dans l’espace clos. À l’aide d’un matériel antidéfla-grant, on assure une ventilation appro-priée qui tient compte du sens du vent, de la température, des infrastructures et de la nature des gaz présents.

Comme l’opération est très bien pla-nifiée, tout l’équipement de sauvetage a été déployé sur une bâche à proximité. S’y trouvent donc une civière de sauve-tage souple, une trousse de premiers soins, un coffre à outils, un éclairage d’appoint, des bouteilles d’air comprimé de réserve, etc.

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À noter que pour les villes qui possèdent une échelle aérienne, le point d’ancrage certifié situé à la tête de celle-ci peut être utilisé au lieu d’un trépied.

Pour un sauvetage réussi, place au travail d’équipe et exit l’impro-visation !

Julie Mélançon

Nous remercions Élaine Guénette de l’APSAM, Michel Sabourin de l’École nationale des pompiers du Québec, le Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe ainsi que le district de la Montérégie de la Sûreté du Québec pour leur collabora-tion.

Les pompiers : Jocelyn Demers, chef de la division soutien technique, Raynald Demers, chef à la formation, Gilles Savoie, lieutenant, Amélie Racine, François Brunelle,

Jonathan Dozois, Martin Levasseur, Michel Guimond, Patrick Archambault et Simon Garant. Les policiers : Josée Hamel et Ronald Mc Innis.

Nos personnes-ressources : Michel Bilodeau, inspecteur expert en espace clos de la Direction régionale de la Capitale-Nationale, Marie-Hélène Blouin et Serge Huard, inspecteurs à la Direction régionale de la Yamaska et Denis Leblanc, ing., conseiller à la Direction générale de la prévention-inspection et du partenariat, tous de la CSST.

Coordination : Louise Girard, CSST

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Pour en savoir plusIFSTA. Manuel de lutte contre l’incendie et d’intervention en matières dangereuses. 5e édition. 2009.National Fire Protection Association. Codes et normes. Édition la plus récente des normes # 472, 1001, 1006, 1500, 1600, 1670.SARGENT, Chase. Confined Space Rescue. 1st edition. Fire Engineering Publisher. 2000.QUÉBEC. Ministère de la Sécurité publique. Guide des opérations à l’intention des services de sécurité incendie. 2000. Édition révisée 2007. Partie IV.École nationale des pompiers du Québec. Ministère de la Sécurité publique. 2007. Officier non urbain. Séminaire 1. Gestion d’une intervention. Ateliers 1-2-4.www.apsam.com : Espace clos et sauvetages techniques spécialisés.