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secteur de la distribution en France · le dveloppement durable: une opportunit stratgique ... D’après une récente enquête 3 du Ceren 4, l’essen-tiel du gisement de réduction

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e douzième numéro de la lettre« Stratégie & études » présente lesspécificités du secteur de la distribu-tion en France, apporte un éclairagesur les impacts environnementaux

qui lui sont liés et sur les marges de manœuvrepour les réduire.Dans le secteur tertiaire, la distribution est unecible privilégiée des politiques environnemen-tales… En effet, de par son poids économique etle rôle de relais que celle-ci peut jouer auprèsdes consommateurs, les leviers d’action en

matière de progrès environnementaux sontimportants. Les actions à mener sont de troistypes :• Actions ciblées sur la gestion environnementale

directe de l’entreprise : améliorer la gestion de sesdéchets, de ses transports, des consommationsd’énergie de ses magasins et entrepôts…• Promotion de l’achat éco-responsable : le distribu-teur va, par le référencement de produits à moin-dre impact et leur mise en valeur dans ses rayons,participer à la diffusion de la consommation res-ponsable ;

C

N° 12 - 30 mai 2008

Stratégie & études

La lettre ADEME & vous - Stratégie & études est une lettre d’information régulièredestinée aux décideurs du monde de l’environnement et de l’énergie, partenaires et contacts de l’ADEME. Chaque numéro

est consacré à la présentation d’un sujet à vocation stratégique, économique ou sociologique : recherche et études,

travaux de synthèse, propositions dans l’un des domaines de compétences de l’Agence. L’objectif est de faciliter la diffusion

de connaissances et d’initier réflexions et débats.

Le secteur de la distribution en France Des impacts environnementaux multiples et des marges de progrès bien spécifiques…

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• Diffusion des messages : les commerçants engénéral et la grande distribution en particulier,sont des relais potentiels efficaces pour orienterle grand public dans son acte d’achat et l’informersur l’utilisation et l’élimination plus respon-sables des produits achetés.Les enseignes adoptent de plus en plus un dis-cours environnemental de différenciationconcurrentielle, et peuvent donc jouer sur chacunde ces niveaux.Le Grenelle Environnement a mis en avant lanécessité de disposer d’informations fiables surl’impact environnemental des produits, aumoment de l’acte d’achat, c’est-à-dire dans lesmagasins, afin que le consommateur puisse inté-grer cette dimension dans son choix.

Une place significative de la grande distributiondans un secteur de poids

Si, depuis les années 1970, la contribution au PIBde l’activité commerciale française est significa-tive mais à peu près stable (10 %), en revanche,le secteur de la grande distribution a eu durantcette période une croissance très rapide. En 1970,l’ensemble des hypermarchés et supermarchésreprésentait à peine 13 % des ventes de produitsalimentaires; en 2005, ce pourcentage atteint 67 %.À l’inverse, les petites alimentations générales et magasins de produits surgelés ne distribuentplus aujourd’hui que 8,5 % des produits alimentai-res, contre 35 % en 1970. La grande distribution acréé, en l’espace de quarante ans, un secteur à lapuissance économique et financière d’un poidscomparable aux grands groupes industriels. Avec1400 magasins aux diverses enseignes réparties surla métropole, la France est un des pays au monde

qui a le plus d’hypermarchés par habitant.

L’environnement et le développement durable :une opportunité stratégiquede différenciation concurrentielle

Comme le montre un certain nombre d’enquêtesd’opinion, la montée des préoccupations environ-nementales et citoyennes du grand public(réchauffement climatique1, déchets, développe-ment durable…) est aujourd’hui un fait acquis.Selon une enquête récente Ethicity 2, « 83 % des

Français disent être “plutôt d’accord” ou “tout

à fait d’accord” pour considérer qu’à travers

leurs actes d’achat ils agissent au service de

leurs convictions, mais seulement 19 % disent

faire des achats responsables régulièrement ».

Cette montée de la sensibilité environnementale etcitoyenne du consommateur, même si elle ne se tra-duit pas encore assez dans les faits amène la distri-bution à considérer l’environnement et le dévelop-pement durable comme une opportunitéstratégiquede différentiation par rapport à la concurrence.Des structures « environnement et développementdurable » se sont mises en place progressivementau sein des grands groupes de la distribution,relayées localement par des ambassadeurs déve-loppement durable en magasins. Les initiativessont lancées et constituent une véritable préoccu-pation pour les enseignes.

Des marges de manœuvre multiples en matière de progrès environnementaux

La mise à disposition de produits aux consomma-teurs engendre de nombreux impacts sur l’envi-ronnement (graphique 1).Si l’on considère l’émission de dioxyde de car-bone totale liée à la consommation d’énergie rap-portée à un ménage (15,5 tonnes de CO2/an parménage français), la moitié de ces émissionsrésulte des impacts des produits sur l’ensemblede leur cycle de vie.

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En 2005, les hyper et supermarchésreprésentaient 67 % des ventes de produits alimentaires.“

1. Cf. lettre « Stratégie & études » n° 9.2. « Déclaratifs et comportements des Français en matière de développement durable et de consommation responsable », enquête menée en février 2008 par TNS Media Intelligence, commanditée par Ehticity et Aegis Media Expert .

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La consommation énergétique des magasins et entrepôts : un potentiel de réduction importantLa consommation d’énergie de la branche com-merce est en 2005 de 51,1 TWh, soit 24 % de la

consommation d’énergie du secteur tertiaire(dont 48 % de combustibles et 52 % d’électricité).L’énergie demeure le premier poste de dépensesde fonctionnement de la grande distribution.L’essentiel de la consommation d’énergie desmagasins et entrepôts est lié au chauffage et àl’électricité spécifique (graphique 2). Au sein dela consommation d’électricité spécifique, les

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usages éclairage, froid alimentaire et climati-sation sont majoritaires, représentant respecti-vement 35 %, 34 % et 18 % de la consommationd’électricité spécifique.D’après une récente enquête3 du Ceren4, l’essen-tiel du gisement de réduction de la consomma-tion d’électricité spécifique de la branche com-merce se trouve dans la grande distribution, etplus particulièrement au sein du grand com-merce alimentaire. La consommation d’électri-cité spécifique au mètre carré y est plus de deuxfois supérieure à la moyenne de la branchecommerce. L’étude évalue à 24 % de la consom-

mation d’éclairage le gisement d’économies liéà l’installation de lampes performantes. Deséconomies potentielles importantes existentégalement en matière de production de froid.Une autre étude5 du Ceren évalue que, dans la bran-che commerce, le renouvellement des chaudières etla généralisation des contrats d’entretien réduiraientde 24 % la consommation de chauffage du secteur.

Dans le secteur de la distribution, les marges demanœuvre en matière de réduction des impactsenvironnementaux sont multiples. La spécificitéde ce secteur permet à la fois une action directesur la gestion environnementale de l’entrepriseet une action indirecte sur les comportementsd’achat du consommateur.

Les ménages français émettenten moyenne 15,5 tonnes de CO2 par an,dont 50 % pour la fabrication et le transportde produits de services.“

”Graphique 1 – Émissions de CO2 des ménages en 2002

Graphique 2 – Répartition des consommations d’énergie de la branche commerce par usage

Source : Ceren, 2007.

En 2005, la consommationd’énergie du commerce a été de 51,1 Twh.“ ”

3. « Gisement d’économie d’énergie pour les usages spécifiques de l’électricité dans les commerces » (octobre 2007).4. Centre d’études et de recherche sur l’énergie.5. « Actualisation des économies potentielles de gaz et de fuel » (mars 2007).

Source : ADEME, d’après O.E et Ceren.

Transport des marchandises2,7 t/ménage

Industriemanufacturière,agriculture (hors chauffage)3,6 t/ménage

Chauffage, ECS et électricité spécifique au travail1,4 t/ménage

Déplacement des personnes 4,2 t/ménage

Chauffage des logements2,9 t/ménage

Eau chaude, électricité spécifiquedomestique0,7 t/ménage

Chauffage

Eau chaude

Cuisson

Climatisation

Électricité spécifique

Autres

17 %

28 %

24 %

9 %

29 %

13 %

43 %

2 %7 %

6 %

4 %

18 %

Fabrication et transport des produits et services

7,7 tonnes/ménage

Usage privé de l’énergie7,8 tonnes/ménage15,5 t CO2/ménage

“Le gisement d’économieslié à l’installation de lampesperformantes représente 24 % de la consommationd’éclairage.

“Le renouvellement des chaudières et la généralisation des contratsd’entretien réduiraient de 24 % la consommation de chauffage.

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La gestion des déchets en surface de distribution : améliorer la prévention, le tri sélectif et la valorisationParmi les déchets générés par la distribution, lesdéchets d’emballage : cartons, plastiques, filmsétirables, cagettes, palettes… représentent unposte majeur avec 52 % des déchets produits,dont 67 % de papiers-cartons.

Malgré une politique de prévention et de réduc-tion des déchets à la source, la gestion des déchetsen surface de distribution peut être améliorée surles trois aspects que constituent la prévention, letri sélectif et la valorisation.Pour ce qui concerne la prévention, des études

sont en cours par exemple, pour remplacer des palettes jetables par des palettes réutilisables,pour remplacer le polystyrène qui ne se recyclepas par d’autres matériaux… Le tri des cartonsest déjà effectué dans les magasins, mais ceux-cise retrouvent souvent mélangés avec des produitsdivers. De grandes marges de progrès subsistent.De gros efforts sont également à mettre en œuvresur les déchets alimentaires (produits avariés,etc.) et la mise en place de composteurs.Au-delà des emballages propres à la distribution(conditionnement, transport…), les distributeursont un impact sur les déchets d’emballage des pro-duits de leur marque. Actuellement, l’action de ladistribution est centrée sur des actions de réduc-tion à la source des déchets d’emballage de ces pro-duits (réduction du packaging, recherche de nou-velles matières ayant moins d’impacts négatifs surl’environnement…). Des distributeurs organisentparfois des campagnes de sensibilisation desconsommateurs au sur-emballage en mettant enavant des produits peu emballés. Ce type d’opéra-tion est également une incitation aux autres pro-ducteurs à la réduction des emballages.Les grandes surfaces spécialisées génèrent desdéchets bien spécifiques liés à leur activité.Pour les magasins de bricolage, il s’agit parexemple de gérer les articles endommagés : potsde peinture abîmés, lustres cassés…Une part de ces déchets est classée dangereuse(6 % des déchets du commerce de détail), leurcollecte et leur valorisation sont parfois diffici-les et la réglementation respectée a minima.

De moins en moins de sacs de caisseEn France, la consommation de sacs plastique adiminué de 70 %, passant de 10,5 milliards d’uni-tés distribuées en 2002 à 3,1 milliards en 2006. Demanière récurrente, au nom de la protection de

l’environnement, les magasins proposent deréduire le nombre de sacs distribués, voire d’ensupprimer l’usage.

Optimiser le transport de marchandiseset le déplacement des clients

Intermédiaire entre les industriels et les consom-mateurs, la grande distribution est un acteurmajeur des transports et de la logistique.

Au sein du transport de marchandises, le trans-port routier est le mode le plus utilisé (70 % dutransport de marchandises).La grande distribution peut agir pour réduirel’impact environnemental de son transport demarchandises : recourir aux modes alternatifs àla route lorsque c’est possible, optimiser les fluxde marchandises notamment par la mutualisa-tion multi-fournisseurs et/ou multi-distribu-teurs, mesurer la performance environnementaledes chaînes logistiques

Il est également intéressant de noter que la loca-lisation de la grande surface (en périphérie ou encentre-ville) et le mode d’approvisionnement desclients (livraison à domicile ou courses en maga-sin) a un impact notable sur les consommationsd’énergie et les émissions de CO2 du transport.L’utilisation de la voiture particulière afin queles ménages de banlieue puissent effectuer leurscourses hebdomadaires génèrent des émissionspolluantes, une consommation d’espace et unepollution sonore sans commune mesure avec lasituation d’un approvisionnement dans un super-marché de proximité, où de petites courses sonteffectuées régulièrement par les ménages : uneconsommation d’énergie 30 fois plus élevée et deséémissions de CO2 70 fois plus importantes6.

Cependant, dans le cas du supermarché de cen-tre-ville, lorsque les ménages se font livrer àdomicile, le bilan s’alourdit, et l’écart avec l’hy-permarché de banlieue se réduit : 7 fois moins deconsommation d’énergie, et 10 fois moins d’émis-sions de CO2 que l’hypermarché6.

“ ”52 % des déchets

de la distribution sont des emballages.

“ ”La distribution de sacs

plastique a diminué de 70 % entre 2002 et 2006.

6. Source : ADEME. 200 ménages. Hypermarché de périphérie : 1 caddie de30 kg par ménage, distance domicile-courses : 10 km, mode de déplace-ment : voiture, hors transport de marchandises. Supermarché de proxi-mité : 5 caddies de 6 kg par ménage, distance domicile courses : 500 m,mode de déplacement : piéton, prise en compte de la livraison au super-marché au départ des entrepôts d’approvisionnement en périphérie surune distance de 10 km, 6 tonnes hebdomadaires par camion urbain de12 t de CU.

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ment sur un marché plus haut de gamme. La dif-fusion de produits à moindres impacts sous cou-vert de marques distributeurs aide à la baisse deprix.

Vers un étiquetage des produits Afin d’intégrer à la consommation la probléma-tique environnementale, le Grenelle Environne-ment a proposé de développer un étiquetage desproduits qui reflète leurs impacts sur l’environ-nement : impact sur les ressources naturelles,toxicité, émission de CO2, etc. Le projet de loiGrenelle 1 propose explicitement de développerl’étiquetage environnemental, avec pour objectifde donner une indication du prix écologique pourde premières catégories de produits d’ici fin 2010.L’affichage des impacts environnementaux d’unproduit sur son emballage, dans les rayons,devrait avoir un double effet :• Une information du producteur. L’étiquetage duproduit aura un effet didactique sur son produc-teur en lui faisant prendre conscience de sesimpacts. Par ailleurs, tous les producteurs effec-tuant l’exercice, cela permettra à chacun de sesituer par rapport à la profession et aidera ainsià identifier les pistes de progrès. La baisse desimpacts environnementaux étant souvent liée àla baisse de consommations de flux, et donc à deséconomies (en matières premières, en énergie, eneau, etc.), cela devrait avoir un effet incitatif.De plus, le fait d’afficher des impacts environne-mentaux peut devenir un élément concurrentiel, etdonc inciter également à la réduction des impacts.• Une information du consommateur. Les citoyensannoncent de plus en plus vouloir mettre en cohé-rence leurs convictions, notamment sur l’envi-ronnement, avec leurs comportements en généralet leurs achats en particulier.Aujourd’hui, ils butent sur le peu d’informationsdont ils disposent. Ils sont confrontés à un choixbinaire : l’excellence environnementale (écola-bels officiels, labels agriculture biologique) ourien. Il est important de les aider à éclairer leurschoix en leur donnant des informations quipourraient progressivement orienter les actesd’achat.L’information est un élément clé de l’orientationdes comportements de production aussi bien quede consommation. Elle peut également servir desupport à des outils de nature incitative, commepar exemple le dispositif de bonus-malus quiapporte un différentiel de prix et confère auxproduits vertueux un avantage compétitif.

7. MDD : marque de distributeur.

Les grands distributeurs éco-concepteurs de leur MDD L’un des symboles de la puissance économiquecroissante des grands distributeurs est leur capa-cité à imposer leurs marques propres auxconsommateurs. Les MDD7, apparues fin desannées 70-début des années 1980, portent soitexplicitement le nom du distributeur sur l’embal-lage, soit une « marque-ombrelle » distincte maisassociée à l’enseigne.Les MDD sont particulièrement développées dansles enseignes de « hard discount » et chez lesgrands distributeurs, qui commercialisent entre30 et 40 % de produits à marque de distributeur.

Les produits ont tous des impacts plus ou moinsmarqués, tout au long de leur cycle de vie (extrac-tion des matières, fabrication, transport sur lelieu de vente et distribution, utilisation, fin de vie).Mais certains d’entre eux sont plus respectueux del’environnement tout en conservant leurs qualités.Agir en tant qu’éco-concepteur de leur MDD estun axe de réflexion pour les distributeurs de lamême façon qu’ils peuvent jouer un rôle de pres-cripteurs vis-à-vis de leurs fournisseurs de mar-ques nationales.Il est cependant regrettable que les produits àmoindres impacts sur l'environnement prennentencore trop peu de place dans les linéaires. Lesconsommateurs, bien que sensibilisés, sontencore à convaincre pour passer à l'action. Un desfreins à un changement d'échelle dans la diffu-sion des produits de moindre impact sur l'envi-ronnement reste la vision couramment répanduequ'ils coûtent nécessairement plus cher que lesautres. Or ce n'est plus vrai. Un produit plus res-ponsable environnementalement n’est pas néces-sairement plus cher. Faire de l’éco-conception,c’est faire des économies de matière, des écono-mies d’énergie, des économies d’eau… et donc, infine, des économies. Sur 6 produits éco-conçusdont l’ADEME a soutenu la R&D lors d’un appeld’offres de 2004, seul un produit affichait un sur-coût. Il l’assumait d'ailleurs par son positionne-

“”

Les marques dedistributeur représentent 30 à 40 % des produits distribuéspar les grandes surfaces.

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Et pour conclure…

L’activité de la grande distribution comporte desenjeux environnementaux et énergétiques signifi-catifs. Les entreprises s’engagent dans la réduc-tion de leurs impacts. Elles y ont un intérêt directbien compris: réduire les consommations d’éner-gie de leurs bâtiments et optimiser leur logistiqueleur permettront de faire des économies. De lamême manière, l’amélioration du tri des déchetspermet d’en améliorer la valorisation avec unretour économique lors de la vente des matériaux.La distribution a également un défi d’imagepermanent à relever. Les enseignes sont enconcurrence entre elles et cherchent à fournir denouveaux services à leurs clients pour les fidéli-ser. Or la sensibilité affichée des clients à l’envi-ronnement, bien qu’encore timide dans les actes,a déclenché des stratégies plus écologiques dedéveloppement de gammes portant la marque dudistributeur. Sur ces gammes, les distributeurs

Cette lettre est diffusée gratuitement par voie électronique. Pour vous abonner, merci d’envoyer un mail à [email protected] net : www.ademe.fr – rubrique Recherche Développement et Innovation/Stratégie et OrientationADEME & Vous - BP 90406 - 49004 Angers Cedex 01 • Directeur de la publication : François Moisan •Rédacteur en chef : Matthieu Orphelin • Rédactrice en chef adjointe : Anne Chêne-Pezot([email protected]) • – www.specifique.comN° ISSN : 1954-3794

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Stratégie & études

VÉRONIQUE BÉNONY

Département Éco-conception et Consommation durable

contact

engagent leur nom et cherchent donc à être exem-plaires. Ils servent alors à emmener leurs fournis-seurs vers l’éco-conception.Par ailleurs, l’importance des parts de marchécouvertes par la grande distribution en fait unvecteur de communication tout à fait essentielpour guider les actes d’achat des consomma-teurs vers des produits plus responsables. Cetteinformation peut prendre différents vecteurs :des opérations promotionnelles ciblées, desflyers, des stop-rayons, des mises en valeur enmagasin, et aujourd’hui une information envi-ronnementale sur les impacts des produits.Forte de ces constats, l’ADEME a engagé uneaction ciblée avec ce secteur depuis quelquesannées. L’objectif est d’accompagner les entre-prises dans leurs premières opérations afin dedéclencher des effets d’échelle. Dans cette mêmelogique, en janvier 2008, la Fédération du com-merce et de la distribution et le MEEDDAT ontsigné une convention qui reprend l’ensemble deces enjeux.