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cocytes, neutrophiles) et du LCR (protéinorachie, glycorachie, leu- cocytes, neutrophiles) à larrivée aux urgences, denfants atteints de méningites virales et bactériennes. Le caractère discriminant de ces marqueurs a été évalué par une comparaison des courbes ROC. Puis leurs sensibilités et spécificités ont été calculées avec les seuils utilisés en routine aux urgences. Résultats. Cent quatre-vingt-dix-huit patients étaient inclus, dont 96 avaient une méningite bactérienne. La coloration de gram sur le LCR avait une sensibilité de 68 %. L aire sous la courbe ROC de la PCT (0,98 ; IC 95 % : 0,950,99) était supérieure statistique- ment (p < 0,05) à celle de tous les autres prédicteurs (CRP : 0,89 ; protéinorachie : 0,88, neutrophiles dans le LCR : 0,87 ; autres marqueurs < 0,85). Au seuil de 0,5 ng/ml, la PCT avait les meilleu- res sensibilités (99 % ; IC 95 % : 94100) et spécificité (83 % ; IC 95 % : 7490). Conclusion. Cette étude multicentrique montre que la PCT, au seuil de 0,5 ng/ml, est le meilleur examen complémentaire pour distinguer aux urgences les enfants avec des méningites bac- tériennes et virales, avec une sensibilité proche de 100 % pour les méningites bactériennes. Remerciements. Aux Drs Aygun (Firat, Turquie), Casado-Flores (Madrid, Espagne), Korczowski (Rzeszow, Pologne), Prat (Badalone, Espagne), Rodrigo (Badalone, Espagne) du groupe PREMEN, à la DRC, APHP (CRC 03154), au Fond détude et de recherche du corps médical des hôpitaux de Paris et à la fondation Bayer Santé. 103 Sédation et analgésie lors des intubations endotrachéales réalisées chez les nouveau-nés par les équipes des SMUR pédiatriques J.-L. Chabernaud, A. Ayachi, K. Kessous, V. Larzul, P. Cimerman, D. Annequin, R. Carbajal Groupe EPIPPAIN ; SMUR pédiatriques dÎle-de-France, CNRD, hôpital Trousseau, Paris, France Mots clés. Intubation ; Nouveau-né ; Sédation Introduction. Aucune recommandation claire sur la sédationanalgésie (SA) pour lintubation du nouveau-né na été à ce jour publiée. But. Décrire les pratiques de SA pour les intubations réalisées chez les nouveau-nés lors des transports par les SMUR pédiatriques. Méthodes. Nous avons recueilli prospectivement, pendant deux mois, des données sur toutes les intubations réalisées chez les nouveau-nés par les cinq SMUR de la région Île-de-France. Résultats. Parmi les 478 nouveau-nés transportés, 94 ont été intubés par les SMUR. Quatre-vingt-un (86 %) dentre eux ont été oxygénés pour lintubation. Une SA avant lintubation a été admi- nistrée à 60 (63,8 %) nouveau-nés. Les moyennes (DS) pour lâge gestationnel, le poids de naissance et le score dAPGAR à cinq minutes pour les nouveau-nés prémédiqués et non prémédiqués ont été respectivement de : 36,2 semaines (3,7) et 32,7 semaines (3,8), p inférieur à 0,0001 ; 2718 g (836) et 1865 g (700), p infé- rieur à 0,0001 ; 9,2 (1,8) et 7,9 (2,1), p égal à 0,004. La médiane (IQ) pour lâge au moment de lintervention du SMUR pour les nouveau-nés prémédiqués et non prémédiqués a été respective- ment de : 4,7 heures (2,4194,0) et 0,6 heure (03,6), p inférieur à 0,0001. Les médicaments utilisés ont été : sufentanil seul (n = 1, 1,1 %), sufentanil + midazolam (n = 22, 23,4 %), midazolam seul (n = 32, 34 %), midazolam + morphine (n = 1, 1,1 %), midazolam + nalbuphine (n = 1, 1,1 %), morphine seule (n = 2, 2,1 %), et diazépam seul (n = 1, 1,1 %). Une prémédication a été utilisée chez 8 sur 26 nouveau-nés (30,8 %) de moins de 33 semaines dâge gestationnel, chez 20 sur 30 nouveau-nés (66,7 %) de 33 à 36 semaines, et chez 33 sur 38 nouveau-nés (86,8 %) de plus de 36 semaines. Conclusion. Soixante-trois pour cent des nouveau-nés ont reçu un sédatif et/ou un analgésique avant une intubation par les SMUR. Les nouveau-nés prémédiqués ont un âge gestationnel, un poids de naissance et des scores dAPGAR plus élevés et sont plus âgés au moment de lintubation que les nouveau-nés non prémédi- qués. La prémédication la plus fréquente a été ladministration du midazolam seul, ce qui nest pas considéré, dans la littérature, comme le meilleur choix. S44 Abstracts

Sédation et analgésie lors des intubations endotrachéales réalisées chez les nouveau-nés par les équipes des SMUR pédiatriques

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cocytes, neutrophiles) et du LCR (protéinorachie, glycorachie, leu-cocytes, neutrophiles) à l’arrivée aux urgences, d’enfants atteintsde méningites virales et bactériennes. Le caractère discriminantde ces marqueurs a été évalué par une comparaison des courbesROC. Puis leurs sensibilités et spécificités ont été calculées avecles seuils utilisés en routine aux urgences.

Résultats. – Cent quatre-vingt-dix-huit patients étaient inclus,dont 96 avaient une méningite bactérienne. La coloration de gramsur le LCR avait une sensibilité de 68 %. L’aire sous la courbe ROCde la PCT (0,98 ; IC 95 % : 0,95–0,99) était supérieure statistique-ment (p < 0,05) à celle de tous les autres prédicteurs (CRP : 0,89 ;protéinorachie : 0,88, neutrophiles dans le LCR : 0,87 ; autresmarqueurs < 0,85). Au seuil de 0,5 ng/ml, la PCT avait les meilleu-res sensibilités (99 % ; IC 95 % : 94–100) et spécificité (83 % ; IC95 % : 74–90).

Conclusion. – Cette étude multicentrique montre que la PCT,au seuil de 0,5 ng/ml, est le meilleur examen complémentairepour distinguer aux urgences les enfants avec des méningites bac-tériennes et virales, avec une sensibilité proche de 100 % pour lesméningites bactériennes.

Remerciements. – Aux Drs Aygun (Firat, Turquie), Casado-Flores(Madrid, Espagne), Korczowski (Rzeszow, Pologne), Prat (Badalone,Espagne), Rodrigo (Badalone, Espagne) du groupe PREMEN, à laDRC, APHP (CRC 03154), au Fond d’étude et de recherche ducorps médical des hôpitaux de Paris et à la fondation Bayer Santé.

103Sédation et analgésie lors des intubations endotrachéalesréalisées chez les nouveau-nés par les équipes des SMURpédiatriquesJ.-L. Chabernaud, A. Ayachi, K. Kessous, V. Larzul, P. Cimerman,D. Annequin, R. CarbajalGroupe EPIPPAIN ; SMUR pédiatriques d’Île-de-France, CNRD,hôpital Trousseau, Paris, France

Mots clés. – Intubation ; Nouveau-né ; Sédation

Introduction. – Aucune recommandation claire sur la sédation–analgésie (SA) pour l’intubation du nouveau-né n’a été à ce jourpubliée.

But. – Décrire les pratiques de SA pour les intubations réaliséeschez les nouveau-nés lors des transports par les SMUR pédiatriques.

Méthodes. – Nous avons recueilli prospectivement, pendantdeux mois, des données sur toutes les intubations réalisées chez lesnouveau-nés par les cinq SMUR de la région Île-de-France.

Résultats. – Parmi les 478 nouveau-nés transportés, 94 ont étéintubés par les SMUR. Quatre-vingt-un (86 %) d’entre eux ont étéoxygénés pour l’intubation. Une SA avant l’intubation a été admi-nistrée à 60 (63,8 %) nouveau-nés. Les moyennes (DS) pour l’âgegestationnel, le poids de naissance et le score d’APGAR à cinqminutes pour les nouveau-nés prémédiqués et non prémédiquésont été respectivement de : 36,2 semaines (3,7) et 32,7 semaines(3,8), p inférieur à 0,0001 ; 2718 g (836) et 1865 g (700), p infé-rieur à 0,0001 ; 9,2 (1,8) et 7,9 (2,1), p égal à 0,004. La médiane(IQ) pour l’âge au moment de l’intervention du SMUR pour lesnouveau-nés prémédiqués et non prémédiqués a été respective-ment de : 4,7 heures (2,4–194,0) et 0,6 heure (0–3,6), p inférieurà 0,0001. Les médicaments utilisés ont été : sufentanil seul (n = 1,1,1 %), sufentanil + midazolam (n = 22, 23,4 %), midazolam seul(n = 32, 34 %), midazolam + morphine (n = 1, 1,1 %),midazolam + nalbuphine (n = 1, 1,1 %), morphine seule (n = 2,2,1 %), et diazépam seul (n = 1, 1,1 %). Une prémédication a étéutilisée chez 8 sur 26 nouveau-nés (30,8 %) de moins de 33 semainesd’âge gestationnel, chez 20 sur 30 nouveau-nés (66,7 %) de 33 à36 semaines, et chez 33 sur 38 nouveau-nés (86,8 %) de plus de36 semaines.

Conclusion. – Soixante-trois pour cent des nouveau-nés ontreçu un sédatif et/ou un analgésique avant une intubation par lesSMUR. Les nouveau-nés prémédiqués ont un âge gestationnel, unpoids de naissance et des scores d’APGAR plus élevés et sont plusâgés au moment de l’intubation que les nouveau-nés non prémédi-qués. La prémédication la plus fréquente a été l’administration dumidazolam seul, ce qui n’est pas considéré, dans la littérature,comme le meilleur choix.