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1 Rencontres inter-chaires UNESCO de Galeria (Corse) 12 et 13 novembre 2013 Organisées par la chaire UNESCO- DEBATs (Développement, Biodiversité et Aménagement des Territoires) photo: A. Martin Document proposé par la promotion 2013-2014 du Master 2 DAIT, Mélanie Congretel et Florence Pinton (Agroparistech)

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    Rencontres inter-chaires UNESCO de Galeria (Corse) 12 et 13 novembre 2013

    Organises par la chaire UNESCO- DEBATs

    (Dveloppement, Biodiversit et Amnagement des Territoires)

    photo: A. Martin

    Document propos par la promotion 2013-2014 du Master 2 DAIT,

    Mlanie Congretel et Florence Pinton (Agroparistech)

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    L'vnement

    loccasion de ses 20 ans, la chaire UNESCO DEBATs (ex-DAIT) a entrepris dorganiser deux

    journes de rencontres inter-chaires, dans le cadre exceptionnel de la tour gnoise du village de

    Galria, au coeur de la Rserve de Biosphre de la valle du Fangu (Corse)1. Ces rencontres ont t

    loccasion dchanger, en contexte insulaire et mditerranen, autour de trois grandes

    thmatiques (produits de terroirs, fort, gestion de leau) et dy apporter un clairage

    pluridisciplinaire. Elles ont sign la premire collaboration scientifique des chaires UNESCO

    DEBATs, ADM (Alimentations du Monde) et SIMEV (Science des Membranes applique

    lEnvironnement)2.

    Onze intervenants venus de toute la France ont anim ces confrences-dbats,

    auxquelles a assist un public vari, ainsi que les tudiants du Master 2 DAIT

    (Dveloppement durable et Amnagement Intgr des Territoires), formation cohabilite

    par AgroParisTech (Paris), le Musum National dHistoire Naturelle (Paris) et lUniversit

    Montpellier 2. Prsents en Corse dans le cadre dun travail dtude portant sur la rgion du

    Sud de la Corse, les tudiants ont t impliqus dans le droulement du sminaire.

    lissue de chaque prsentation, le public tait invit ragir, crant une dynamique

    dchanges et permettant chacun dapporter sa contribution. Les discussions se sont

    poursuivies en soire autour dun buffet de produits de terroir corses venant illustrer la

    richesse des ressources locales et prolonger le propos du sminaire.

    Lorganisation de ces rencontres a t soutenue

    financirement par la Collectivit Territoriale de Corse (DRRT3) et la

    Casa Marina, structure daccueil du Parc Naturel Rgional de Corse.

    1 http://www.biosphere-fango.fr/ et http://mabfrance.org/fr/biosphere/reserve-de-biosphere-de-la-vallee-

    du fango/87/129/#presentation.

    2 Florence Pinton, Jean-Louis Rastoin et Gilbert Rios sont les responsables respectifs de ces 3 chaires.

    - Chaire DEBATs : http://www.chaire-unesco-dait.org/

    - Chaire ADM : http://www.chaireunesco-adm.com/

    - Chaire SIMEV : http://www.chaireunescosimev.euromemhouse.com/

    3 Dlgation rgionale la recherche et la technologie

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    Les intervenants

    Catherine CIBIEN, directrice du programme MAB France de lUNESCO ; [email protected]

    Florence PINTON, AgroParisTech, Chaire UNESCO DEBATs ; [email protected]

    Anne MEISTERSHEIM, fondatrice de lIDIM, Institut de Dveloppement Insulaire Mditerranen ; [email protected]

    Franois CASABIANCA, LRDE (Laboratoire de recherches sur le dveloppement de llevage), INRA SAD, Corse ; [email protected]

    Jean-Louis RASTOIN, professeur mrite Montpellier SupAgro, chaire UNESCO ADM ; [email protected]

    Selma TOZANLI de l'IAMM, co-fondatrice du rseau MODEL ; [email protected]

    Franck RICHARD, CEFE-CNRS, Equipe Interactions Biotique, Chaire UNESCO DEBATs, Univ. Montpellier 2 ; [email protected]

    Pierre MAGNES, responsable dveloppement des socits FIRMUS France et FIRMUS SAM, PMEs partenaires de la chaire UNESCO SIMEV ; [email protected]

    Antoine ORSINI, laboratoire dhydrobiologie, Universit de Corse ; [email protected]

    Pasquale SIMEONI, Parc Naturel Rgional de Corse ; [email protected]

    Jean-Marie SEITE, Vice-prsident du Parc et Maire de Galeria ; [email protected]

    Rsum des interventions

    Aprs louverture du sminaire (C. Cibien) et la prsentation des chaires Unesco (F. Pinton),

    les interventions (20 minutes) se sont droules sur 3 demi-journes. Nous les prsentons

    par ordre chronologique.

    Une histoire des recherches insulaires, de Corse au colloque Joxe

    Anne MEISTERSHEIM, Institut de dveloppement Insulaire Mditerranen (IDIM)

    Quest-ce que linsularit? La rponse cette question nest peut-tre pas si vidente quil ny

    parat. Daprs Edgar Morin, lle est un objet ambivalent et minemment complexe qui doit tre

    observ depuis son intrieur. On ne peut lapprhender quen croisant une pluralit de disciplines.

    Dans lapproche des les, trois notions distinctes peuvent nous clairer : linsularit, linsularisme et

    lilit. Linsularit dsigne ce qui relve de la gographie et de lconomie, cest ce que lon peut

    aborder partir de mesures et de chiffres. Linsularisme nous renvoie au comportement politique

    spcifique des socits insulaires. Il peut tre illustr par lexpression dAbraham Moles :

    Lexistence des les est en soi attentatoire lautorit de lEtat . Une tude des les la lumire du

    vcu des insulaires rvle que lhistoire de la relation de lle au continent est une relation de

    dominants domins. Le concept dilit regroupe quant lui tout ce qui concerne limaginaire, la

    culture, la littrature, lanthropologie et la philosophie en contexte insulaire.

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    Enfin, il existerait une culture insulaire commune travers tous les espaces insulaires, au-

    del de toutes les diffrences fortes. Ainsi, on observerait dans toutes les les des phnomnes

    comparables, dtermins par la petite taille de lespace, sa fermeture, et par la dimension rduite de

    la socit, quel que soit lenvironnement dans lequel elle se trouve.

    Le concept polysmique de terroir

    Franois CASABIANCA, Laboratoire de recherches sur le dveloppement de llevage, INRA

    SAD, Corse

    Quest-ce que le terroir ? Il sagit l dun terme que lon ctoie en permanence, notamment au

    travers des appellations. Toutefois, le terroir est associ une multitude de dfinitions variant

    souvent selon les disciplines. Quand certains affirment une vision strictement pdoclimatique,

    dautres prfrent faire rfrence lintervention technique et aux savoir-faire, ou la rpartition

    des ressources. Toujours est-il que ce terme sinscrit dans une approche systmique o certaines

    drives peuvent avoir lieu : une drive naturaliste qui tendrait affirmer que lon trouve un terroir

    chaque endroit, ou une drive ethniciste pour laquelle le terroir se dfinirait exclusivement par les

    activits de lhomme prsentes sur un territoire. Une dfinition propose par une rflexion

    terminologique collective met dsormais laccent sur les interactions localises entre activits

    humaines et milieux spcifiques. Dautres problmatiques mergent lorsque lon parle du terroir. Ce

    terme vit en effet souvent grce aux produits qui lui sont associs. Il arrive alors que le terroir

    disparaisse derrire un produit et que les produits phares occultent lexistence dautres fabrications

    de qualit.

    La Corse est un exemple remarquable de ce type de situation extrmement complexe. De

    nombreuses confusions ont pu exister quant certains produits du terroir corse, comme lillustre le

    cas du Brocciu, produit phare la fois emblmatique de la tradition pastorale et largement investi

    par les industries laitires, et qui fait parfois oublier le reste du remarquable savoir corse sur les

    produits carns.

    Le dispositif europen des IG, outil stratgique des entreprises de terroir

    Jean-Louis RASTOIN, Directeur de la chaire UNESCO AdM, Montpellier SupAgro

    J-L. Rastoin, prsente les bases du systme de protection des indications dorigine (AOP

    IGP - STG) de lUnion europenne, en montrant que celui-ci sinscrit dans un projet de

    dveloppement dune nouvelle conomie agricole et agroalimentaire tourne vers la qualit des

    produits et le lien aux territoires. Cette dmarche implique de repenser en profondeur nos systmes

    alimentaires, avec pour objectif fondamental, lalimentation durable de socits marques par leur

    urbanit, leur industrialisation et leur marchandisation.

    Aprs un bref retour sur lhistorique des appellations dorigine, pointant notamment les

    discussions de lOMC (Organisation mondiale du commerce) portant sur leur compatibilit avec

    lconomie librale, J-L. Rastoin en dresse un panorama gographique. La rgion mditerranenne

    apparait clairement en tte, avec 70% des IG (hors vin). Les IG constituent un enjeu socital majeur,

    non seulement en Europe, mais partout dans le monde. Dans une rgion mditerranenne en proie

    des crises politiques, conomiques et environnementales proccupantes, le dveloppement de

    filires agroalimentaires pourvoyeuses demplois et territorialises, constitue une alternative

    porteuse au modle agroindustriel dominant. Ses produits, de grande qualit organoleptique et

    culturelle, permettent en effet de reconqurir les marchs domestiques et douvrir des marchs

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    lexportation, sans tre dlocalisables. Les entreprises de terroir constituent ainsi le socle de

    systmes alimentaires durables et responsables. Elles concilient lancrage historique et la post-

    modernit et, ce titre, sont profondment innovantes.

    Les produits de terroir mditerranens, facteur de dveloppement local

    durable

    Selma TOZANLI, Chercheuse lInstitut Agronomique Mditerranen de Montpellier

    Lintervention de Selma Tozanli, sociologue et chercheuse lInstitut Agronomique

    Mditerranen de Montpellier, a port sur le thme de la valorisation des produits de terroir dans

    lespace mditerranen. Aprs un bref tat des lieux de la situation autour du bassin mditerranen,

    S. Tozanli sest attache comparer deux types de stratgies existantes en matire dindications

    gographiques. Ainsi, la dotation de labels dans la rgion Nord manerait principalement dune

    volont locale des producteurs. En revanche, il semble que les pays du Sud misent davantage sur

    une stratgie lchelle nationale, o lautorit administrative met en place et impose aux

    producteurs des indications gographiques (exemple des raisins Sultana en Turquie). Ces labels

    sont ncessaires dans les pays du Sud et de lEst de la Mditerrane pour protger les savoir-faire

    traditionnels menacs par lexode rural. Ils permettent notamment de retranscrire les techniques

    culturales et savoir-faire lis la production dans des cahiers des charges et de constituer un

    vritable levier pour le dveloppement local. Cependant, S. Tozanli insiste sur la ncessaire

    coordination des filires locales par les acteurs pour concevoir et appliquer un systme de contrle

    interne efficace, laquelle est pour le moment manquante dans plusieurs pays du Sud et de lEst de la

    Mditerrane. Pour conclure, S. Tozanli a prsent le rseau MODEL, qui permet notamment de

    renforcer les cooprations locales dans les pays du Sud pour une meilleure mise en pratique des

    indications gographiques. Ce Rseau est essentiellement anim par lUniversit dAntalya et lInstitut

    Agronomique Mditerranen de Montpellier (IAMM).

    Quels enjeux et perspectives pour la recherche forestire en espaces

    protgs ? Lexemple de lcologie forestire dans la Rserve de

    Biosphre du Fangu

    Franck RICHARD, cologue, Chaire UNESCO DEBATs, Universit Montpellier 2

    Aprs avoir caractris les recherches qui ont t conduites dans la valle du Fangu

    (approche cosystmique, place des diffrentes espces, analyse dune fort ancienne, labellisation

    MAB, approches diachroniques, Franck Richard sest intress la lisibilit de ces travaux sur le

    plan international, en comparant notamment les citations darticles produits sur la rserve avec

    celles relatives diffrentes rserves mythiques, dont Fontainebleau, Bialowieza, et Yellowstone.

    Par exemple, une simple recherche sur le moteur Web of science renvoie 31 articles sur la

    rserve MAB du Fangu, contre 101 sur Fontainebleau et 716 sur Yellowstone. Ensuite, de manire

    prospective, il a list les dfis majeurs auxquels les recherches de demain devront tenter dapporter

    des rponses, parmi lesquels, le changement climatique en Corse et lintgration de lhomme dans la

    rserve MAB.

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    Protger et produire ; prsentation des chartes dengagement des

    rserves de biosphre

    Catherine CIBIEN, directrice du programme MAB France de lUnesco

    Une rserve de biosphre est la fois un territoire dsign par lUnesco pour combiner la

    prservation des ressources et le dveloppement, notamment par la production de biens et services.

    Les populations locales sont ncessairement impliques dans son fonctionnement. Comment, et

    grce quels outils, valoriser lengagement des diffrentes parties prenantes ? Les acteurs locaux

    souhaitent valoriser leurs activits et produits en profitant de limage positive vhicule par

    lUnesco. Or, le dveloppement dindications gographiques ou de marques rserve de biosphre

    implique des contraintes techniques et financires qui rendent ces systmes difficiles mettre en

    place.

    Llaboration dune charte dengagement peut tre une solution plus adapte au contexte

    des Rserves : elle permet de palier aux problmes cits plus haut et denglober un plus grand

    nombre dacteurs grce une approche tablissement et non produit . Cette charte est

    construite de faon collective afin de renforcer le bien commun que reprsente la Rserve de

    biosphre. Chaque charte est constitue dune partie rappelant les enjeux majeurs des Rserves de

    biosphre (dfinis par lUNESCO) et dune partie spcifique la rserve concerne. Les engagements

    pris par chaque acteur en termes de prservation de lenvironnement et de dveloppement durable

    sinscrivent dans ces principes. Les signataires dterminent ainsi des objectifs pour deux trois ans.

    Cependant, si la mise en place dun tel systme a le potentiel ncessaire pour permettre de

    protger et produire , des questions perdurent, notamment sur les acteurs intgrer, les moyens

    danimation mettre en uvre pour sassurer de la motivation des signataires et de la ralisabilit

    des engagements, ou encore sur les possibilits de renforcement de la dmarche.

    Traitement deau et deffluents par techniques membranaires,

    application au traitement des lixiviats en Corse

    Pierre MAGNES, Responsable dveloppement des socits FIRMUS France et FirMUS SAM,

    PMEs partenaires de la chaire UNESCO SIMEV

    Firmus est une socit franaise spcialise dans le traitement de leau par des techniques

    membranaires. Elle a pour objectifs de traiter, purifier, sparer, recycler leau et les effluents grce

    des techniques de pointe telles que la microfiltration, lultrafiltration, la nanofiltration et losmose

    inverse (entre autres). Partenaire de la chaire UNESCO SIMEV depuis septembre 2012, elle possde

    galement des laboratoires et effectue des formations. Ses activits sortent donc du cadre

    strictement technique pour souvrir lchange et au partage de comptences. Firmus intervient

    diffrents niveaux tels que lanalyse des besoins, ltude de faisabilit, le dveloppement de

    procds, lexpertise dinstallation ou le diagnostic. Les techniques membranaires de purification de

    leau employes sont trs pousses et leurs applications multiples : la socit intervient ainsi aussi

    bien dans le domaine industriel, que dans celui de lagro-alimentaire ou auprs dinstitutions

    publiques, afin dassurer le retraitement des eaux pollues ou de renforcer laccessibilit leau

    potable (une action a ainsi t mene rcemment Kenitra au Maroc, en partenariat avec SIMEV).

    Un projet de traitement des lixiviats par techniques membranaires est en train de voir le

    jour au Sud de la Corse. Ce type de projet reprsente une avance relle sur un territoire insulaire

    o les lixiviats, ou jus de dcharge , constituent un facteur majeur de pollution des cours deau et

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    donc un risque pour lenvironnement comme pour les populations locales qui dpendent de cette

    eau au quotidien.

    Leau, facteur primordial dans le dveloppement des les

    mditerranennes

    Antoine ORSINI, laboratoire dhydrobiologie, Universit de Corse

    Leau est llment fondamental des cosystmes et un bien vital pour les populations et

    leurs activits. Le statut de leau est ambigu, sujet de multiples interprtations et volutions : de

    patrimoine naturel, leau est devenue bien commun, un marchandise ainsi que source de conflit

    conomique et politique. Leau engendre en effet un sentiment didentit individuelle qui constitue

    une source de conflits potentiels : entre classes sociales, entre domaines demploi (on citera les

    conflits rcurrents entre agriculture et tourisme), et entre nations. De fait, elle est un facteur

    primordial de dveloppement, notamment en milieu insulaire, comme lillustre le cas des les

    mditerranennes de Chypre et de Corse. Si le manque deau est davantage un problme Chypre

    quen Corse, cette dernire fait face actuellement une diminution consquente de la qualit de ses

    eaux souterraines et un risque de salinisation des nappes. Ainsi, 50% de ses eaux souterraines

    sont menaces. Les milieux aquatiques y sont faibles, et les espces endmiques en danger. Dans

    cette situation, les dmarches adoptes sur lle de Chypre pour faire face au manque deau

    pourraient constituer un exemple suivre pour la Corse. Parmi celles-ci, citons le comptage deau,

    les campagnes dconomie deau et dducation, les subventions, le traitement des eaux uses, la

    dsalinisation deau de mer et limportation deau de la Grce et de Turquie. Pour A. Orsini, leau

    devrait devenir un facteur de solidarit et de cohsion sociale plutt quun facteur de

    dveloppement.

    Le Contrat de rivire Fangu

    Pasquale SIMEONI, Parc Naturel Rgional de Corse

    Le contrat de rivire de la valle du Fango est une dmarche territoriale lchelle du bassin

    versant. Le primtre du territoire de lunit hydrologique stend sur 235 km et comprend trois

    communes disperses le long des 25 km que parcourt le Fango avant de se jeter dans la mer, Galria,

    Manso et Calenzane. Les acteurs impliqus dans ce processus de concertation regroupent les lus

    locaux, maires des trois communes, les usagers de la ressource (pcheurs et Office de lquipement

    hydraulique de Corse - OEHC) ainsi que les partenaires institutionnels et financiers (CTC, DREAL,

    OEC, Conseil Rgional de Haute Corse, Agence de leau).

    La signature de ce contrat en 2012 a engag les parties prenantes atteindre les objectifs

    formuls dans le plan daction, ceci sur une priode de 5 ans. Daprs les informations apportes par

    M. Simeoni, le montant estim pour la ralisation des actions sans inclure le volet gestion des

    risques lis aux crues est de prs de deux millions dEuros. Pour linstant, seule la moiti de ce

    montant ncessaire a t finance. Pourra-t-on assurer la mise en uvre de toutes les actions

    prvues dans le contrat si tous les moyens financiers ncessaires ne sont pas avancs ?

    Prsentation du PADDUC et clture du sminaire

    Jean-Marie SEITE, Vice-prsident du Parc et Maire de Galria

    Pour comprendre lenjeu du PADDUC plan damnagement et de dveloppement durable

    de la Corse- et lespoir quil suscite aujourdhui, il faut interroger les programmes et politiques

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    damnagement qui se sont succds en Corse, avant son laboration. En effet, de nombreux

    programmes et politique damnagement nont pas eu le succs escompt (Trait de Rome, DATAR,

    Schma damnagement et de dveloppement de la Corse). Mais, la diffrence des autres

    programmes, le PADDUC nest pas simplement un outil durbanisme et de planification car il tient

    compte des dimensions socio-conomiques, politiques et environnementales de la Corse. Il devient

    ds lors un instrument de dveloppement durable, construit dans une approche participative en

    tenant compte de tous les acteurs, de la spcificit corse et de ses ralits. Ralis par des acteurs du

    territoire, le PADDUC est laboutissement dun long processus. On peut ainsi citer le statut de 1982,

    le statut Joxe de 1991 et le statut de 2002 du processus de Matignon. Le matre duvre du PADDUC

    est lAgence damnagement durable, de planification et durbanisme de la Corse. Son rle consiste

    galement assister la matrise douvrage dans les communes, observer lvolution du foncier et

    de limmobilier et assurer lamnagement oprationnel.

    Pour comprendre lintrt du PADDUC, il est important de rappeler les enjeux qui motivent

    son laboration, parmi lesquels une dmographie inquitante, un espace ingalement occup, une

    forte attractivit touristique, une conomie rsidentielle trs dveloppe et un espace urbain

    spcifique. Dans le futur PADDUC, il sagira de limiter la dpendance du territoire vis--vis de

    lextrieur, de grer durablement les ressources naturelles, de mettre les ressources culturelles,

    identitaires et patrimoniales au service du projet de dveloppement, de rduire les fractures

    sociales et territoriales et dencourager les initiatives prives comme les activits productives pour

    le dveloppement de lemploi.