2
Communications orales du lundi 14 octobre A101 Les PEO étaient absents sur 21,1 % des oreilles. Les seuils étaient normaux (90 dB) dans 91,1 % des cas. Les amplitudes des PEO étaient anormalement augmentés (84,2 ± 64,3 V) par rapport à un groupe témoins (n = 30) : p = 0,02. L’IMF (sur 69 oreilles) retrou- vait un test de conductance à 2 KHz positif dans 59,4 % des oreilles et la fréquence de résonnance était nettement abaissée avec une moyenne à 769 ± 216 Hz. Les épreuves vestibulaires retrouvaient des anomalies centrales ou périphériques le plus souvent, avec un nystagmus vertical spontané pré-calorique ou déclenché par le vibrateur. Conclusion.— Ces résultats sont en faveur d’une atteinte pression- nelle des liquides de l’oreille interne dans la maladie de Chiari. On peut émettre l’hypothèse que les anomalies pressionnelles du liquide céphalo-rachidien puissent être transmisses aux liquides de l’oreille interne via l’aqueduc cochléaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.322 256 L’admittancemétrie multifréquentielle dans le diagnostic de la maladie de Menière — étude personnelle et revue de la littérature V. Franco-vidal , D. Bonnard , O. Bellec , V. Darrouzet Service d’ORL, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France Auteur correspondant. But de la présentation.— Évaluer les modifications des tests d’impédancemétrie multifréquentielle (IMF) : fréquence de réso- nance (FR) et tympanogramme de conductance à 2 kHz, dans la maladie de Ménière. Présentation des données récentes de la littérature notamment sur les corrélations démontrées entre les résultats de l’IMF et de l’IRM 3Tesla dans la maladie de Menière pour mettre en évidence l’hydrops. Patients et méthodes.— Étude prospective monocentrique. Trois groupes d’oreilles ont été étudiés : groupe A : oreille atteinte dans une maladie de Menière (critères de l’AAOHNS) (n = 57), groupe B : oreille asymptomatique dans une maladie de Menière (n = 38), groupe C : oreille témoin sain (n = 64). Ont été recueillis dans chaque groupe la FR, le tympanogramme de conductance à 2 kHz (mesure de la largeur pic à pic en DaPa) en position assise (et en Tredenlen- burg à 20 pour les témoins). Les patients présentant une maladie de Menière ont été testés hors crise. Résultats.— La présence d’une maladie de Menière est corrélée à une diminution de la FR et à une augmentation de la largeur des complexes de conductance à 2 kHz avec une différence statistique- ment significative dans toutes les oreilles symptomatiques ou non de maladie de Menière comparée aux témoins. De plus, chez les témoins, la position de Tredelenburg à 20 augmente de fac ¸on signi- ficative la largeur du tympanogramme de G à 2 kHz (p = 0,0003), témoignant de la capacité de ce test à mettre en évidence les variations pressionnelles des liquides labyrinthiques. Conclusion.— Le test d’admittancemétrie à 2 kHz avec recueil de la FR et du tympanogramme de conductance à 2 kHz apparaît comme un test capable de mettre en évidence les modifications pression- nelles des liquides labyrinthiques, particulièrement dans la maladie de Menière. Il s’agit d’un test simple, rapide, réalisable en routine sans cabine audiométrique. Sa spécificité dans l’hydrops a d’ailleurs été a plusieurs reprises démontrée dans la littérature particulière- ment avec l’IRM 3Tesla. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.323 257 Visualisation de l’hydrops endolymphatique en IRM dans la maladie de Ménière A. Attyé a,, G. Dumas b , I. Troprés c , A. Karkas b , L. Lamalle c , S. Schmerber b , A. Krainik a a Clinique universitaire de neuroradiologie et d’IRM, Grenoble, France b Clinique universitaire d’ORL, Grenoble, France c Plate-forme d’IRM de recherche clinique, Grenoble, France Auteur correspondant. But de la présentation.— Étude de la segmentation des comparti- ments liquidiens de l’oreille interne de patients atteints de maladie de Ménière clinique à l’aide d’une séquence IRM acquise quatre heures après injection de gadolinium. Patients et méthodes.— La séquence est réalisée sur une IRM Phi- lips Achieva 3T. L’injection intraveineuse de gadolinium permet un rehaussement sélectif de la périlymphe à quatre heures. La dila- tation focale des espaces endolymphatiques appelée hydrops est appréciée de fac ¸on visuelle et semi-quantitative, le compartiment endolymphatique cochléaire étant considéré pathologique quand visible et le compartiment endolymphatique vestibulaire patholo- gique quand supérieur au 1/3 du vestibule total. Résultats.— Vingt-cinq patients avec une maladie de Ménière définie ou probable ont été explorés. Vingt-trois ont présenté un hydrops homolatéral aux symptômes dont 11 dans la cochlée et 21 dans le vestibule. La résolution spatiale de la séquence permet une locali- sation de l’hydrops vestibulaire dans le saccule ou l’utricule avec une prédominance sacculaire pour les hydrops homolatéraux. Neuf patients présentent un hydrops bilatéral dont sept dans la cochlée sans symptomatologie clinique controlatérale. Conclusion.— La séquence apparaît efficace et bien corrélée à la symptomatologie clinique et aux explorations fonctionnelles des patients suivis pour une maladie de Ménière. Elle permet d’orienter le médecin ORL vers une prise en charge thérapeutique adaptée. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.324 258 Sensibilisation de l’électrochocléographie par association à un test osmotique pour la prise en charge de la maladie de Ménière N. Bonne , M. Moradkhani , F. Gabanou , J. Lamblin-Desruelles , D. Douchement , P. Lorin , C. Vincent Service d’otologie et oto-neurologie, CHRU de Lille, Lille, France Auteur correspondant. But de la présentation.— En l’absence de possibilité de mesure objective de la pression intracochléaire, le diagnostic de mala- die de Ménière (MM) repose sur des arguments cliniques et électrophysiologiques. Parmi les tests électrophysiologiques, l’électrochocléographie (ECoG) est le test le plus utilisé dans la littérature. Afin de sensibiliser ce test nous avons évalué le bénéfice d’associer un test osmotique (Mannitol) à l’ECoG pour prédire l’évolution d’une MM probable vers une forme certaine et d’identifier le risque de bilatéralisation. Patients et méthodes.— Cent trente-cinq patients admis pour suspicion de MM ont été inclus. Des sous-groupes cliniques ont été définis en suivant les recommandations de l’AAOHNS. Cha- cun a bénéficié d’une ECoG par électrode juxtatympanique obtenu sur Centor USB (Racia, France) selon le protocole suivant : sti- mulation par click 70—90 dB HL ; polarité alternée ; 11 clicks/s ; moyennage sur 700 acquisitions ; triplicat de mesure. Le test est

Sensibilisation de l’électrochocléographie par association à un test osmotique pour la prise en charge de la maladie de Ménière

  • Upload
    c

  • View
    215

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Sensibilisation de l’électrochocléographie par association à un test osmotique pour la prise en charge de la maladie de Ménière

Communications orales du lundi 14 octobre A101

Les PEO étaient absents sur 21,1 % des oreilles. Les seuils étaientnormaux (≥ 90 dB) dans 91,1 % des cas. Les amplitudes des PEOétaient anormalement augmentés (84,2 ± 64,3 �V) par rapport àun groupe témoins (n = 30) : p = 0,02. L’IMF (sur 69 oreilles) retrou-vait un test de conductance à 2 KHz positif dans 59,4 % des oreilleset la fréquence de résonnance était nettement abaissée avec unemoyenne à 769 ± 216 Hz. Les épreuves vestibulaires retrouvaientdes anomalies centrales ou périphériques le plus souvent, avecun nystagmus vertical spontané pré-calorique ou déclenché par levibrateur.Conclusion.— Ces résultats sont en faveur d’une atteinte pression-nelle des liquides de l’oreille interne dans la maladie de Chiari.On peut émettre l’hypothèse que les anomalies pressionnelles duliquide céphalo-rachidien puissent être transmisses aux liquides del’oreille interne via l’aqueduc cochléaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.322

256L’admittancemétriemultifréquentielle dans le diagnosticde la maladie de Menière — étudepersonnelle et revue de la littératureV. Franco-vidal ∗, D. Bonnard , O. Bellec ,V. DarrouzetService d’ORL, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— Évaluer les modifications des testsd’impédancemétrie multifréquentielle (IMF) : fréquence de réso-nance (FR) et tympanogramme de conductance à 2 kHz, dans lamaladie de Ménière. Présentation des données récentes de lalittérature notamment sur les corrélations démontrées entre lesrésultats de l’IMF et de l’IRM 3 Tesla dans la maladie de Menièrepour mettre en évidence l’hydrops.Patients et méthodes.— Étude prospective monocentrique. Troisgroupes d’oreilles ont été étudiés : groupe A : oreille atteinte dansune maladie de Menière (critères de l’AAOHNS) (n = 57), groupeB : oreille asymptomatique dans une maladie de Menière (n = 38),groupe C : oreille témoin sain (n = 64). Ont été recueillis dans chaquegroupe la FR, le tympanogramme de conductance à 2 kHz (mesurede la largeur pic à pic en DaPa) en position assise (et en Tredenlen-burg à 20◦ pour les témoins). Les patients présentant une maladiede Menière ont été testés hors crise.Résultats.— La présence d’une maladie de Menière est corrélée àune diminution de la FR et à une augmentation de la largeur descomplexes de conductance à 2 kHz avec une différence statistique-ment significative dans toutes les oreilles symptomatiques ou nonde maladie de Menière comparée aux témoins. De plus, chez lestémoins, la position de Tredelenburg à 20◦ augmente de facon signi-ficative la largeur du tympanogramme de G à 2 kHz (p = 0,0003),témoignant de la capacité de ce test à mettre en évidence lesvariations pressionnelles des liquides labyrinthiques.Conclusion.— Le test d’admittancemétrie à 2 kHz avec recueil de laFR et du tympanogramme de conductance à 2 kHz apparaît commeun test capable de mettre en évidence les modifications pression-nelles des liquides labyrinthiques, particulièrement dans la maladiede Menière. Il s’agit d’un test simple, rapide, réalisable en routinesans cabine audiométrique. Sa spécificité dans l’hydrops a d’ailleursété a plusieurs reprises démontrée dans la littérature particulière-ment avec l’IRM 3 Tesla.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.323

257Visualisation de l’hydropsendolymphatique en IRM dans lamaladie de MénièreA. Attyé a,∗, G. Dumas b, I. Troprés c, A. Karkas b,L. Lamalle c, S. Schmerber b, A. Krainik a

a Clinique universitaire de neuroradiologie et d’IRM, Grenoble,Franceb Clinique universitaire d’ORL, Grenoble, Francec Plate-forme d’IRM de recherche clinique, Grenoble, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— Étude de la segmentation des comparti-ments liquidiens de l’oreille interne de patients atteints de maladiede Ménière clinique à l’aide d’une séquence IRM acquise quatreheures après injection de gadolinium.Patients et méthodes.— La séquence est réalisée sur une IRM Phi-lips Achieva 3 T. L’injection intraveineuse de gadolinium permet unrehaussement sélectif de la périlymphe à quatre heures. La dila-tation focale des espaces endolymphatiques appelée hydrops estappréciée de facon visuelle et semi-quantitative, le compartimentendolymphatique cochléaire étant considéré pathologique quandvisible et le compartiment endolymphatique vestibulaire patholo-gique quand supérieur au 1/3 du vestibule total.Résultats.— Vingt-cinq patients avec une maladie de Ménière définieou probable ont été explorés. Vingt-trois ont présenté un hydropshomolatéral aux symptômes dont 11 dans la cochlée et 21 dans levestibule. La résolution spatiale de la séquence permet une locali-sation de l’hydrops vestibulaire dans le saccule ou l’utricule avecune prédominance sacculaire pour les hydrops homolatéraux. Neufpatients présentent un hydrops bilatéral dont sept dans la cochléesans symptomatologie clinique controlatérale.Conclusion.— La séquence apparaît efficace et bien corrélée à lasymptomatologie clinique et aux explorations fonctionnelles despatients suivis pour une maladie de Ménière. Elle permet d’orienterle médecin ORL vers une prise en charge thérapeutique adaptée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.324

258Sensibilisation del’électrochocléographie parassociation à un test osmotique pourla prise en charge de la maladie deMénièreN. Bonne ∗, M. Moradkhani , F. Gabanou ,J. Lamblin-Desruelles , D. Douchement , P. Lorin ,C. VincentService d’otologie et oto-neurologie, CHRU de Lille, Lille, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— En l’absence de possibilité de mesureobjective de la pression intracochléaire, le diagnostic de mala-die de Ménière (MM) repose sur des arguments cliniqueset électrophysiologiques. Parmi les tests électrophysiologiques,l’électrochocléographie (ECoG) est le test le plus utilisé dansla littérature. Afin de sensibiliser ce test nous avons évalué lebénéfice d’associer un test osmotique (Mannitol) à l’ECoG pourprédire l’évolution d’une MM probable vers une forme certaine etd’identifier le risque de bilatéralisation.Patients et méthodes.— Cent trente-cinq patients admis poursuspicion de MM ont été inclus. Des sous-groupes cliniques ontété définis en suivant les recommandations de l’AAOHNS. Cha-cun a bénéficié d’une ECoG par électrode juxtatympanique obtenusur Centor USB (Racia, France) selon le protocole suivant : sti-mulation par click 70—90 dB HL ; polarité alternée ; 11 clicks/s ;moyennage sur 700 acquisitions ; triplicat de mesure. Le test est

Page 2: Sensibilisation de l’électrochocléographie par association à un test osmotique pour la prise en charge de la maladie de Ménière

A102

ensuite répété après administration de 500 mL de Mannitol 10 %perfusé sur quatre heures en intraveineuse après contrôle dela kaliémie et de l’électrocardiogramme. Un ratio SP/AP supé-rieur à 0,35 a été retenu comme critère reflétant l’hydropsendolymphatique.Résultats.— Le test au Mannitol associé à l’ECoG était plus sen-sible qu’associé à l’audiogramme seul. La différence était présentepour tous les groupes de MM (définite : 88 vs 28 % ; probable : 75 vs19 % ; possible : 62 vs 7 %). 81 % des patients ont évolués vers uneMM certaine après un suivi moyen de quatre ans. Tous avaient untest ECoG perturbé initialement. Soixante-quatre pour cent despatients ont évolué d’une MM possible à définie après 26 mois desuivi moyen ; 69 % avaient un ratio SP/AP anormal initialement.Douze patients (22 %) qui présentaient une MM « definite » ontdéveloppé une forme bilatérale dans un délai moyen de 19 mois.Un ECoG anormal était présent au test de l’oreille non atteintechez 11 des 12 patients. Le test osmotique était positif pour huitd’entre eux.Conclusion.— Les résultats des tests ECoG avec perfusion de Manni-tol chez les patients atteints de MM pourrait permettre le diagnosticà un stade réversible. Ce faisant, le test ECoG-Mannitol est plus sen-sible que le Mannitol seul. Ainsi, l’ECoG juxtatympanique est unetechnique valable pour le diagnostic des formes atypiques de MMafin de prédire l’évolution des formes probables et possibles de MMvers une forme confirmée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.325

259Chute brutale et maladie de Menière.Prise en chargeP. Bertholon a,∗, A. Oletski a, R. Peyron b,J. Prades a, C. Martin a

a Service d’ORL, hôpital Nord, Saint-Étienne, Franceb Service de neurologie, hôpital Nord, Saint-Étienne, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— Tumarkin, en 1936, décrit trois patientssouffrant de chutes brutales, survenant en pleine conscience, qu’ilrapporte à une atteinte otolithique (utricule ou saccule). Il les diffé-rencie des vertiges rotatoires d’origine canalaire. Nous rapportonsune étude rétrospective de 12 patients permettant de préciser cer-taines caractéristiques de ces chutes et leur prise en charge dansla maladie de Menière.Patients et méthodes.— Les critères d’inclusion associaient :— d’une part, une ou plusieurs chutes, sans perte de connaissanceou sémiologie neurologique ;— d’autre part, une maladie de Menière avérée avec :◦ au moins deux épisodes de vertiges spontanés durant plus de20 minutes,◦ une surdité objectivée en audiométrie au moins une fois,◦ des acouphènes ou plénitude de l’oreille atteinte.Une exclusion d’autres causes.Résultats.— Douze patients ont présenté des chutes dans le cadred’une maladie de Menière unilatérale (n = 11) ou bilatérale (n = 1).Le nombre de chutes variait entre 1 et maximum 20. Elles surve-naient en position debout ou assise, y compris au volant de la voiture(n = 1). Elles étaient imprévisibles, brutales, le patient rapportantparfois le sentiment d’avoir été poussé ou que le sol se dérobait.Trois patients décrivaient une sensation extrêmement brève, avantla chute, à type de bascule de l’environnement (n = 2) ou rota-toire (n = 1). Les chutes survenaient latéralement (du côté de lamaladie de Menière ou du côté opposé), parfois en avant, plusrarement en arrière. Certains patients (n = 7) se sont plaints, immé-diatement après la chute, de vertige, avec, chez l’un d’eux, ayantfait une chute en salle d’attente, l’enregistrement d’un nystagmusen vidéonystagmoscopie. Les chutes ont entraîné un traumatismecrânien sévère (n = 1) ou diverses fractures (nez, poignet. . .) (n = 4).

L’évolution en a été favorable spontanément dans quatre cas, aprèslabyrinthectomie chimique dans cinq cas ou neurotomie vestibulairedans un cas ; le suivi a été insuffisant chez deux patients.Conclusion.— La survenue d’une chute brutale dans la maladie deMenière est un phénomène impressionnant qui survient en toutecirconstance et s’associe à un risque traumatique élevé. Ce risqueincite à un traitement destructeur de l’oreille interne par laby-rinthectomie chimique ou une neurotomie vestibulaire même sil’évolution spontanée peut être favorable. On notera que certaineschutes peuvent s’accompagner immédiatement d’un vertige, mon-trant des formes de passage entre chute par dysfonctionnementotolithique et vertige par dysfonctionnement canalaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.326

260Effets de la supplémentation haptiquesur la stabilité posturale de patientsaprès neurotomie vestibulaireunilatéraleL. Bernard-Demanze a,∗, M. Elziere a,I. Albertsen b, F. Retornaz c, J. Temprado b,J. Lavieille a,d, A. Deveze a,d

a Service d’ORL, CHU Nord, Marseille, Franceb UMR CNRS 7287, institut des sciences du mouvement, faculté desSciences de Luminy, Marseille, Francec Centre gérontologique départemental, Marseille, Franced LBA IFSTTAR UMR T24, Marseille, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— L’effet stabilisateur de la supplémen-tation haptique (SH) délivrée par un support fixe ou mobile surle contrôle de la posture est bien décrit dans la littérature. Aucours de cette expérience, nous avons étudié l’effet de la SHsur le contrôle postural chez des patients après neurotomie ves-tibulaire unilatérale. Les effets observés ont été comparés à ceuxobtenus chez des participants âgés sans pathologie vestibulaire ouneurologique.Patients et méthodes.— Douze participants âgés (M âge = 69 ans)et dix patients (M âge = 67 ans) ont été testés debout sur une pla-teforme de force. Les informations haptiques étaient manipuléesgrâce au grip léger (< 1,6 N) d’une canne inclinée :— fixe (grip léger : GL) ;— mobile sur surface lisse (canne bloquée : CB, canne libre lisse :CLL) ;— rugueuse (canne libre rugueuse : CLR) ;— sans SH (quiet standing : QS).Les propriétés spatiales (amplitude, variabilité, longueur de la tra-jectoire) et temporelles (analyse fréquentielle) des déplacementsdu centre des pressions (CoP) on été analysées.Résultats.— Les résultats montrent que la SH a un rôle stabilisateurdans la direction antéro-postérieure (AP) pour les deux popula-tions (p < 0,0001). Cet effet stabilisateur est indépendant de lanature du support fixe (GL : p < 0,0001 âgés ; p < 0,01 patients) oumobile (CB : p < 0,001 âgés ; p < 0,01 patients et CLR : p < 0,05 âgés ;p < 0,01 patients). Dans le cas du support mobile (CB et CLR) :lorsque les forces de résistance à l’extrémité de la canne appliquéesen direction opposée au déplacement du corps sont suffisantes, ellesstabilisent les sujets. Ce n’est pas le cas pour la condition CLL oùles forces sont quasi-nulles. Enfin, la SH n’a pas de rôle stabilisa-teur dans la direction médio-latérale (ML) pour les deux populations(p > 0,05).Conclusion.— Les résultats confirment qu’il est possible de compen-ser, grâce à la pondération des informations sensorielles, un déficitvestibulaire par une SH. Un tel résultat permet d’envisager desapplications potentielles vers les assistances haptiques à la marche.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.327