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N°60 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 2011 72 POUR VOS APPELS D’OFFRE Comment éviter de dépasser le coût d’un projet de mise en œuvre d’un logiciel de gestion d’entrepôt (WMS) ? L’équation n’est pas simple à résoudre. Voici sept points sur lesquels il convient d’être attentif avant de se lancer pour éviter au maximum les surprises en matière budgétaire. WMS Sept clés pour maîtriser ses coûts ©MURIELLED-FOTOLIA U ne vieille blague circule dans le monde des con- sultants : quel est le ratio entre le coût réel d’un projet informatique et son coût estimé ? Réponse : Pi… Certes, comme toute boutade, le trait est volontairement forcé, mais des cabi- nets aussi sérieux que le Gartner font également état de statistiques peu ras- surantes. On entend ça et là qu’en moyenne, les projets informatiques coûtent environ 50 % plus cher et met- tent 50 % plus longtemps à être instal- lés que ce qui avait été prévu au départ. Ou que seuls un tiers des projets sont considérés comme une réussite totale, alors qu’un quart sont des échecs retentissants. A priori, les projets de mise en œuvre d’un WMS n’échappent pas à la règle. Raison de plus pour bien choisir son éditeur en amont afin d’évi- ter autant que possible les mauvaises surprises. Dans ce dossier, qui inclut traditionnellement un panorama de l’offre des principaux éditeurs de WMS sur le marché français, nous avons choisi d’aborder la question des coûts et de leur maîtrise. Sachant que le prix d’un projet WMS n’est évidemment pas le seul critère de choix : la réponse fonctionnelle, la technologie utilisée, la pérennité de la société et les références dans le secteur considéré sont bien évi- demment à prendre aussi en ligne de compte. De même, il faut noter que les facteurs d’échec et de dépassement de budget ne dépendent pas tous, loin s’en faut, du choix initial de l’éditeur. Il est important que l’entreprise qui souhaite mettre en place un WMS soit suffisamment impliquée dans le projet, depuis la rédaction du cahier des charges jusqu’à l’intégration, au travers des utilisateurs finaux, en passant par la gouvernance et l’accompagne- ment au changement. Nous vous proposons ci-dessous sept clés pour éviter les surprises et vous aider à faire le bon choix.

sept clés pour maîtriser ses coûts

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N°60 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 201172

POUR VOS APPELS D’OFFRE

Comment éviter de dépasser le coût d’un projet de miseen œuvre d’un logiciel de gestion d’entrepôt (WMS) ?L’équation n’est pas simple à résoudre. Voici sept points surlesquels il convient d’être attentif avant de se lancer pouréviter au maximum les surprises en matière budgétaire.

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Une vieille blague circuledans le monde des con-sultants : quel est le ratioentre le coût réel d’unprojet informatique et

son coût estimé ? Réponse : Pi… Certes,comme toute boutade, le trait estvolontairement forcé, mais des cabi-nets aussi sérieux que le Gartner fontégalement état de statistiques peu ras-surantes. On entend ça et là qu’enmoyenne, les projets informatiquescoûtent environ 50 % plus cher et met-tent 50 % plus longtemps à être instal-lés que ce qui avait été prévu au départ.Ou que seuls un tiers des projets sontconsidérés comme une réussite totale,alors qu’un quart sont des échecsretentissants. A priori, les projets demise en œuvre d’un WMS n’échappentpas à la règle. Raison de plus pour bienchoisir son éditeur en amont afin d’évi-ter autant que possible les mauvaisessurprises. Dans ce dossier, qui incluttraditionnellement un panorama de

l’offre des principaux éditeurs de WMSsur le marché français, nous avonschoisi d’aborder la question des coûtset de leur maîtrise. Sachant que le prixd’un projet WMS n’est évidemment pasle seul critère de choix : la réponsefonctionnelle, la technologie utilisée, lapérennité de la société et les référencesdans le secteur considéré sont bien évi-demment à prendre aussi en ligne decompte. De même, il faut noter que lesfacteurs d’échec et de dépassement debudget ne dépendent pas tous, loin s’en faut, du choix initial de l’éditeur. Il est important que l’entreprise quisouhaite mettre en place un WMS soitsuffisamment impliquée dans le projet,depuis la rédaction du cahier descharges jusqu’à l’intégration, au traversdes utilisateurs finaux, en passant par la gouvernance et l’accompagne-ment au changement. Nous vous proposons ci-dessous sept clés pouréviter les surprises et vous aider à fairele bon choix.

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DÉCEMBRE 2011 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°60 73

Points de vigilance■ Identifier et mettre en avant

les besoins spécifiques ■ La qualité de la réponse

de l’éditeur dépend de la qualité du cahier des chargesAstuces

■ Prioriser les fonctionnalités■ Prévoir des cases commentaires

1 Cahier des charges : poser les bonnes questions

Quand il y a dépassement de bud-get, l’origine du problème remonte

bien souvent à la définition du besoinet à la rédaction du cahier des charges,qui n’a pas été assez travaillée. La des-cription des contraintes liées au métier(pour ne pas devoir se plier après coupà celles de l’outil) doit être claire et pré-

cise. Quel résultat veut-on obtenir dansun contexte donné (type d’activité del’entreprise, volumes traités dans ledépôt, éventuelles spécificités liées auxproduits ou aux clients) ?A partir de là, le cahier des charges n’aaucune raison de ressembler à une listeau Père Noël, car généralement, plus ily a de fonctionnalités attendues, moinsbien elles seront décrites et plus l’édi-teur sera tenté d’affirmer qu’elles figu-rent dans la solution standard. Avecdes risques de développements impré-vus en perspective. « Il y a tout un tra-vail en amont pour savoir si les besoinssont plus proches du standard ou d’unesolution très spécifique, explique Syl-vie Bourden, Senior Manager chez PEAConsulting. Notre valeur ajoutée, entant que Consultants, est d’alerter notreclient sur le fait que tel ou tel besoinfonctionnel est très rare, qu’il faut exa-miner s’il n’y a pas de possibilités d’yrépondre avec des fonctionnalités stan-dards avant de l’inscrire au cahier des

charges ». Autre précaution indispen-sable pour dissiper de futurs malenten-dus : distinguer le « non négociable »du « il serait mieux que », autrement ditaffecter des priorités dans la liste desbesoins et des fonctionnalités atten-dues. Et quitte à être précis dans sesquestions, pourquoi ne pas demanderà l’éditeur de l’être aussi dans certainesde ses réponses sur des processus« exotiques », où il devra impérative-ment expliquer comment il le traite enstandard ou pourquoi il pense recourirau spécifique. ■

2 Les coûts : ventiler pour mieux jauger

Ca y est, les réponses des éditeurssont sur votre bureau, avec des

estimations « macro » du coût du pro-jet. Au-delà de la pertinence tech-nique et métier des différentes offres,comment les départager sur le planfinancier ? En sélectionnant d’officele moins disant ? Pas si simple. A cestade, le coût global du projet ne veutpas dire grand-chose : il y a encoredes marges de négociations et d’autrescritères comme la pérennité, la noto-riété, la sincérité de l’éditeur doiventaussi entrer en ligne de compte. Une

bonne méthode pour comparer lescoûts est de les ventiler par catégorie :licence, développements spécifiques,paramétrage, interfaces, déploiement,formation utilisateurs, maintenance,etc. On peut alors comparer les diverspostes, et surtout, chercher à en com-prendre les écarts. Cela peut être trèsrévélateur. Un dossier où les deux tiersdu prix sont représentés par la licenceet le paramétrage laisse supposer quele standard est manifestement assezproche de votre besoin. Un autre où leprix de la licence ne dépasse pas 20%(contrairement aux coûts de dévelop-pement) peut amener à s’interrogersur la maturité du WMS. On peutaussi jauger le degré de sincérité del’éditeur en regardant par exemple sises effectifs affectés au développe-ment du noyau du WMS sont enphase avec ses réponses sur les coûtsde licence. « Il y a plus de sens à tra-vailler avec des gens sincères, mêmes’ils sont plus chers, parce que dansle cas contraire, vous avez toutes leschances d’exploser votre budget », pré-

vient Gilles Fleury, Fondateur deColise (voir interview page 80). Et gareaux pièges du marketing : 5000 € esti-més pour la formation, avec un coûtde la journée supplémentaire à 1.000€ n’est pas forcément moins cherqu’une estimation de 60.000 € pour60 jours de formation. Quant au bud-get annuel de maintenance, il estgénéralement compris entre 12 et 20 %du prix de la licence, mais quelles sontles tranches horaires de la hotline ?Inclut-il les montées de versions ?Quid des développements spécifiques(voir point 4) ? ■

Points de vigilances■ Le moins disant n’est pas forcément

le moins cher■ Gare aux pièges marketing

Astuces■ Demander une ventilation des coûts

(licence, spécifiques, paramétrage,déploiement)

■ Challenger les réponses des éditeursà la lumière de cette analyse

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POUR VOS APPELS D’OFFRE

3 Analyse détaillée : challenger avant de faire confiance

Les réponses aux appels d’offres nesont pas suffisantes pour pouvoir

chiffrer de manière précise ce que vacoûter le projet. Au demeurant, ilarrive que les équipes avant venten’aient même pas pu visiter le site duclient pour effectuer leur premier chif-frage. L’idéal serait donc de demanderà deux ou trois éditeurs retenus en « Short List » de maquetter les proces-sus clés après une pré-étude dans l’en-trepôt. Sauf que dans la pratique, cettephase d’analyse fonctionnelle, quipeut durer plusieurs semaines, n’esteffectuée qu’avec un seul éditeur… enl’occurrence le gagnant de l’appeld’offres. Quoi qu’il en soit, l’analysedétaillée ne doit surtout pas êtrebâclée. Outre l’aspect purement chif-frage, ce travail « avant vente » per-mettra de mesurer la qualité de larelation avec l’éditeur, son aptitude àl’accompagnement, son implication,

la souplesse du paramétrage et la faci-lité d’utilisation de son WMS. Acondition de jouer cartes sur table etde faire intervenir côté client desinterlocuteurs métiers, les fameux « Key Users ». L’éditeur doit montrerde la réactivité dans les modificationsdemandées. C’est aussi là que doitcommencer à s’instaurer un dialogueconstructif. « Le client final ne peutpas toujours tout demander à un outil,il doit accepter qu’il y ait un niveaude réponse moindre sur certainesfonctions secondaires pour rester dansson budget. Et l’éditeur doit être capa-ble de le lui dire », estime Bruno Coste,Directeur Général d’Adaméo, Cabinetd’assistance à maîtrise d’ouvrage deprojets logistiques et SI. Mais atten-tion : certains éditeurs sont aussicapables de vouloir tout remettre àplat, comme si le cahier des chargesn’avait jamais existé. D’autant quesouvent, les interlocuteurs ont changéentre la phase d’appel d’offres et cellede l’analyse fonctionnelle. D’où l’im-portance de solides référents métierscôté client. ■

Points de vigilances■ Ne pas négliger l’importance

de l’analyse détaillée■ Prévoir les ressources en interne

(Key Users)Astuces

■ Tester la réactivité aux demandes de modifications

■ Visiter des sites références, si possible sans la présence de l’éditeur

4 Développement spécifique : attention aux dommages collatéraux

Vous voici devant un chiffrage plusprécis des coûts du WMS estimés

par l’éditeur que vous avez choisi.Vous pouvez voir quelle est la part delicence pure, celle de l’adaptationautour du standard (principalementdu paramétrage) et la part de déve-loppement spécifique. Le choix durecours au développement spécifiquen’est pas neutre. Outre les heures de

développements, il faut égalementprévoir des tests supplémentaires etêtre prêt à accepter une certaine « instabilité » du WMS. Ce n’est doncpas qu’une question de prix, maisaussi de risques à assumer. Par ail-leurs, plus la solution sera proche dustandard et plus les opérations ulté-rieures de montées de version serontsimples à gérer. Il faut être vigilant sur

Sylvie Bourden,Senior Manager chezPEA Consulting

GillesFleury, Fondateurde Colise

BrunoCoste, DirecteurGénérald’Adaméo

FlorentBoizard, ResponsableConseil & InnovationSolutionslogistiqueschez Hardis

Philippe Guillaumou,Fondateur deBestFreeChoice

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ce point en s’assurant que le contratde maintenance englobe bien leschangements de version « étendus »,c'est-à-dire intégrant les développe-ments spécifiques et les interfaces.Bien sûr, le coût annuel de la mainte-nance sera de fait plus important : cene sera plus par exemple 15 % du prixde la licence mais 15 % des coûtslicences + développements spécifiques+ interfaces, ce qui peut faire unegrosse différence. Certains des spéci-fiques dont vous avez besoin peuventsuffisamment intéresser l’éditeur pourqu’il décide de les intégrer en standarddans le « noyau » de son WMS, ce quiest très avantageux pour le client entermes de coûts et de montées de ver-sion ultérieures. Mais cette discussiondoit avoir lieu le plus tôt possible, cardans ce cas, l’éditeur développera demanière différente et cela peut luiprendre plus de temps. « L’éditeur peutaussi proposer d’intégrer la fonction-nalité dans le standard de l’année N+1ou N+2. Mais attention, la réintégra-

tion du spécifique dans le standardnécessitera aussi une action côtéclient, il y aura une montée de versionà prévoir », prévient Philippe Guillau-mou, Fondateur de BestFreeChoice,nouvelle plate-forme informatique quivise à fédérer les offres des éditeurs età permettre aux entreprises demieux cibler leur demande et sécu-riser leur choix. ■

Points de vigilances■ Le recours au spécifique n’est pas

anodin en termes de coûts et de risques

■ Vérifier que tous les développements sont réellementindispensablesAstuces

■ Voir avec l’éditeur si certains spécifiques peuvent entrer dans le standard

■ S’assurer que le contrat de maintenance englobe bien les spécifiques et les interfaces

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5 Paramétrage / récupération de données :ne pas oublier ses propres coûts

Points de vigilances■ Le coût estimé par l’éditeur ne

comprend pas les coûts internes■ La reprise de données et

la formation peuvent être consommateurs de ressourcesAstuces

■ Vérifier que l’éditeur propose une solution en matière de reprise de données

■ Prévoir une équipe projet interneavec une organisation similaire à celle de l’éditeur

Pour estimer le coût total du projetWMS, vous devez aussi y inclure

les coûts de vos propres équipes eninterne. En principe, l’éditeur donnedes éléments pour vous y aider. « Sur lafacture, l’éditeur détaille les jours pas-sés en interne et les jours passés sur leterrain avec le client. Ces jours-làdevront être budgétés par le client car ilva y passer autant de temps que nous.Mais il faut aussi prévoir du temps etdes ressources pour lire et valider lesdocuments et les développements que

nous effectuons en interne », remarqueFlorent Boizard, Responsable Conseil &Innovation - Solutions logistiques chezHardis. La question de la reprise desdonnées et des paramétrages de masseest aussi déterminante. Nécessitera-t-elle pour le client une ressaisie à lamain de milliers de références articleset clients (avec un coût associé) oul’éditeur propose-t-il un extracteurautomatique de ces données ? « Il s’agitde traiter cette phase avec minutie carles systèmes d’informations amontsont souvent propriétaires, développésen interne par des développeurs qui nesont plus dans la maison. La compé-tence ayant disparue, il devient pluscompliqué de mettre les mains dans lecambouis », insiste Bruno Coste. Celarejoint aussi la partie interfaçage, quiexige de prévoir des tests d’intégrationfonctionnels, de volumétrie, qui mobi-liseront forcément des ressources eninterne. L’implication en interne estégalement capitale pour éviter les

allers-retours inutiles, les retards devalidation, et ainsi empêcher le projetde dériver en temps et en budget. Il estsouvent recommandé par ailleurs quece soit des « Key Users » internes, for-més par l’éditeur, qui à leur touraccompagnent le reste des utilisateursdans la prise en main de l’outil WMS.Tout cela représente un coût internequi doit être budgété. ■

Thomas Descours, Directeur Supply Chain de Vente-unique.com

« Nous avons choisi de passer par un intégrateur pour des raisons de réactivité »

Pour la mise en place de notre CentreLogistique Européen (à Criquebeuf/Seine dans l’Eure), nous avions unecontrainte très forte sur les délais demise en œuvre. Notre stratégie étaitd’abord de trouver le bon entrepôt, lesbonnes infrastructures de stockage etle bon prestataire logistique. Celui-cidevait nous proposer « son » WMS,dont nous voulions être propriétaire,pour des raisons stratégiques d’indé-pendance vis-à-vis de nos éventuelschoix futurs de réinternalisation ou de

changement de prestataire, et ainsi se garantir une dyna-mique dans la démarche d’amélioration continue. Notrechoix s’est porté sur Kuehne+Nagel pour la qualité glo-bale de sa réponse. Sachant que ce dernier est un utili-sateur du WMS Infolog, et que nous étions nous-mêmeségalement utilisateurs par l’intermédiaire de notre pré-cédent prestataire logistique, nous les avons incités ànous proposer ce système [ndlr : Thomas Descours a

été Chef de projet Infolog entre 1998 et 2000]. Cechoix de la continuité nous permettait de sécuriser lechantier IT compte-tenu du délai extrêmement agressif(deux mois entre le début du design et le démarrage).Ainsi, pour privilégier la rapidité du déménagement, lesdéveloppements ont été réduits au strict minimum,quitte à devoir apporter des retouches à nos processuspour se conformer aux standards du WMS. Afin de ren-forcer cette sécurisation, nous avons fait le choix de pas-ser par une société intermédiaire, l’intégrateur ACSEP,qui nous proposait une offre clef en main : licence, inté-gration, infogérance et maintenance. Leur équipe a uneparfaite expertise d’Infolog et sa réactivité sur nosbesoins fonctionnels était un facteur clé de succèscompte tenu des contraintes de démarrage dans le délairéduit que l’on s’était fixé. Cela s’est d’ailleurs vérifiédepuis un an que le WMS est opérationnel, que ce soitpour des besoins fonctionnels nécessitant de petitsdéveloppements ou des requêtes d’indicateurs de per-formances. Dans trois cas sur cinq, ACSEP est capabled’y répondre sans même avoir à solliciter l’éditeur. ■

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7 Mode hébergé et Saas : savoir lire entre les lignes

Aécouter certains éditeurs, le WMSen mode à la demande, ou Saas

(Software as a service), a tout pourplaire : aisément paramétrable, rapide àmettre en œuvre, évolutif, facturé enfonction de l'utilisation. Pas d’infra-structure ni d’applicatif à gérer puisquel’infrastructure est mutualisée. Le toutsans investissement préalable, avec undélai de déploiement de quelquessemaines, pour un abonnement men-suel de l’ordre de grandeur de la cen-taine d’Euros HT/utilisateur/mois. Cequ’ils oublient souvent de dire, c’est que

cette vision idéalisée du Saas ne s’ap-plique généralement qu’à de petitesentreprises, dans le cas où les process degestion de l’entrepôt sont plutôt simpleset standards (avec quelques personnali-sations) et le nombre d’utilisateurs limi-tés. C’est encore mieux si l’activité duclient nécessite un démarrage trèsrapide ou présente une variabilité forte.Si pour les plus grandes entreprises, laphilosophie du WMS vendu comme unservice peut rester la même, il faudratout de même ajouter des coûts d’inter-façage et de paramétrages, voire dedéveloppement si certains modules sontdédiés. Et l’abonnement peut aussivarier en conséquence : si vous avez150 utilisateurs avec plusieurs centainesde milliers de lignes de préparation, lafacture mensuelle peut parfois dépasserles 20.000 € ! Cela dit, le calcul pure-ment financier doit prendre en comptele fait que ce coût inclut le service infor-matique (serveurs et ressources humai -nes), la maintenance et les montées de

version automatiques. Avant de s’enga-ger, il faut s’assurer que le contrat pré-voit une clause de sortie, avec récupé-ration de ses données. Certains éditeursprévoient également une clause deréversibilité, à savoir la possibilité pourle client, s’il le souhaite, de se porteracquéreur de la licence (s’il veut inter-naliser l’application ou changer d’hé-bergeur par exemple). ■

Points de vigilance■ Vérifier que le progiciel a bien été

optimisé pour une utilisationen mode web

■ Les coûts de développement et d’interfaçage ne sont pas inclusdans l’abonnementAstuces

■ Prendre en compte les coûts informatiques dans la comparaisonavec le mode licence

■ S’assurer que le contrat prévoit une clause de sortie du mode Saas

6 Sur quoi peut-on négocier ? Que peut-on exiger ?

La France étant un pays latin, lanégociation y joue un rôle très

important. Généralement, c’est sur lalicence que les remises peuvent être lesplus intéressantes. D’ailleurs, certainséditeurs le savent bien et gonflent par-fois leurs prix pour mieux pouvoir lesbaisser, alors que d’autres, avec unmodèle davantage tourné vers l’intégra-tion, proposent au contraire des licencesà des prix défiant toute concurrence.

Tout dépend aussi du périmètre. Il estévident que la marge de négociationpour déployer un WMS sur 10 sites seraplus importante que pour un. On peutparfois négocier un accord cadre avecl’éditeur, quel que soit le nombre d’uti-lisateurs ou de sites, ou encore se faire « surclasser » en obtenant la licence « Full » (pour un nombre illimité d’utili-sateurs, qui peut commencer par exem-ple au-delà de 50 utilisateurs) en nepayant que le prix de la licence pour 40 utilisateurs. Attention tout de mêmeà ne pas trop jouer avec le feu : les reve-nus de licences financent le pôle éditionet donc la capacité future de l’éditeur àpouvoir suivre et faire évoluer la « Roadmap » du WMS. La marge denégociation sur les coûts de mainte-nance est plus réduite car, sauf accordparticulier, le prix reste un pourcentage(entre 12 et 20 %, selon le niveau deservice) non pas du prix négocié maisdu prix « catalogue » de la licence WMS,auquel il faudra ajouter le prix des spé-cifiques (voir point 4). Reste aussi lapossibilité de négocier avec l’éditeur

pour qu’il prenne une partie des spéci-fiques à sa charge, en les intégrant dansun standard. On peut également tenter de« marchander » des rabais de 10 à 15 %sur le taux journalier moyen en fonc-tion des profils (Chef de projet, Déve-loppeur, Analyste métier, technique)surtout si vous optez pour une mise enœuvre en régie plutôt qu’au forfait.D’autant que dans un projet, c’est par-fois la même personne qui sera Chef deprojet (jusqu’à 1.500 € par jour) et For-mateur (plutôt 900 € la journée). ■

Points de vigilances■ Ne pas aller trop loin dans

le discount de la licence ■ Le forfait (un nombre de jours fixé)

paraît avantageux, mais peut êtreplus cher et moins soupleAstuces

■ Etudier la régie « plafonnée », avec des comités de pilotage pouréviter les dérapages

■ Discuter les taux journaliers moyens pour chaque profil

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Pierre-Henri Brasselet, Directeur informatique de Setralog, logisticien interne de France Loisirs

« Ne pas choisir un logiciel surdimensionné »Je pense que le plus important pour bien maîtriser sonbudget WMS, c’est d’abord de savoir choisir le progi-ciel le plus adapté à son besoin et de ne pas prendreun produit « surdimensionné », à moins bien sûr quevous n’envisagiez à moyen terme de très forts taux decroissance ou d’importantes évolutions d’activité. Carau delà du prix plus élevé de la licence, le nombred’éléments supplémentaires à paramétrer peut tuer leprojet. Si vous n’avez par exemple que 20 zones à rem-plir dans une fiche article et que le WMS en prévoit200, il faudra bien quand même les passer en revue etcela représente du temps de paramétrage. Plus le pro-giciel est complet, plus il est difficile à mettre en place,à maintenir et à faire évoluer. Pour équiper nos deuxentrepôts de Noyelles et Ficheux (environ 12.000 réfé-rences) début 2009, je savais très bien qu’il nous suffi-sait d’une version « light » de WMS pour ne gérerqu’une partie des process (réception, stockage, appro-

visionnements et suivi des mouvements destock), pas la préparation, ni les expéditions.Et je savais aussi que si la proposition étaitsurdimensionnée, il y aurait un coût supplé-mentaire dans la mise en place et le proto-typage. Nous étions partis sur un budgettotal maximal de 180.000 €. Finalement,nous avons pu négocier avec BK Systèmesun coût pour la licence, les modifications, lesinterfaces et la maintenance de 110.000 €,auquel j’avais ajouté une couverture d’envi-ron 40.000 € pour les développements imprévus. Etnous sommes tombés juste, c’est aussi l’avantaged’avoir une expertise informatique en interne. Il a fallunotamment développer des interfaces spécifiques pourla partie retours client, avec des modifications à effec-tuer sur le SI existant. Cela fait partie de ce que j’ap-pelle « les dommages collatéraux ». ■

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Interview de Gilles Fleury,Fondateur de Colise

« Attention aux surprises dansla phase de paramétrage »Gilles Fleury est un pionnier des progiciels

de gestion d’entrepôt. Après avoir travailléde nombreuses années dans l’informatique

industrielle, il a successivement exercé les métiersd’intégrateur, puis d’éditeur. Il est notamment l’undes pères du WMS Alice (renommé Bext WMS)d’Infflux. En 2002, il crée la société de conseil enlogistique Colise, spécialisée dans les missionsd’assistance à maîtrise d’ouvrage. Il nous fait par-tager sa double expérience d’éditeur et de maîtred’ouvrage en termes de maîtrise des coûts d’unprojet WMS.

SCMag : Une fois l’appel d’offre lancé et laShort List constituée, comment faire la part deschoses au niveau budgétaire ? Doit-on systéma-tiquement privilégier le moins disant ?Gilles Fleury : Tout d’abord, rien ne sert de s’en-fermer dans un budget dès le départ. Très honnê-tement, entre une solution à 100.000 € et unesolution à 1 M€, il n’y a pas 10 fois plus de fonc-tionnalités, ni de performances, ni de sécurité.Après, c’est une question de stratégie ou plus sim-plement, de tactique. Acheter de grosses solutions,

c’est aussi acheter de la notoriété et de la tran-quillité dans le sens où on ne pourra pas vous lereprocher, même en cas de naufrage. Mais atten-tion, plus la solution est grosse, plus les possibi-lités de configuration et de paramétrage sontétendues et plus il faudra y passer du temps soi-même pour la mettre en service. Et cela se rajouteau coût. Il y a une sorte d’effet d’emballement.

SCMag : Quels sont les coûts cachés d’un projetWMS ? Gilles Fleury : En principe, il a été demandé àl’éditeur lors de l’appel d’offres d’estimer les coûtsde la phase de paramétrage mais il arrive souventqu’il y ait des surprises dans ce domaine. Celapeut varier énormément d’un système à l’autre. Ilfaut toujours poser la question du paramétrage demasse (données articles et stocks notamment) carc’est un élément qui peut ne pas être du toutnégligeable sur le plan budgétaire. La partie inter-faces est également à regarder de très près. En fait,à partir du chiffrage détaillé des éditeurs, il est trèsintéressant de regarder la structure tarifaire desoffres, avec les pourcentages de coûts de licence,

de développement spéci-fique, d’adaptation/para-métrage, et de mise enœuvre et formation. Quand,dans une offre, les deuxtiers des coûts représententceux de la licence, del’adaptation et du paramé-trage, cela veut dire que lesbesoins sont très prochesdu « package », ce qui estplutôt rassurant. Une autreoù vous avez seulement 8 % de coûts de licencesignifie manifestementque l’éditeur vous fait par-ticiper à ses investissementsde développement. Maisaprès tout, cela dépend dece que vous recherchez,est-ce une solution trèsproche du standard ou un©

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progiciel d’un jeuneéditeur qui va pou-voir, s’il est suffisam-ment réactif, évolueravec votre activité ?En revanche, ce quipeut être inquiétant,c’est quand la partdes coûts d’installa-tion est trop impor-tante, car cela indiqueque l’éditeur prévoitde finir le projet à la

mise en service. Ou bien encore, si le coût du spé-cifique est supérieur à celui de la licence car, dansce cas, on peut se demander si l’éditeur ne se

contente pas de vous vendre un concept et desheures de développement. Ce n’est pas forcémentrédhibitoire mais mieux vaut le savoir avant.Notamment pour estimer les coûts de mainte-nance ! Pour résumer, cette démarche est trèsrévélatrice. Bien sûr, il faut un peu vérifier leschiffrages, les recouper grâce aux informationsdont vous disposez sur les éditeurs, comme lenombre de projets qu’ils réalisent par an et leurseffectifs de développeurs par exemple. D’ailleurs,le « degré de sincérité » de l’éditeur doit faire par-tie de la grille de décision. Une offre chère d’unéditeur sincère a beaucoup plus de sens que l’in-verse parce que dans ce dernier cas, vous aveztoutes les chances de dépasser allègrement lecoût estimé.

PANORAMA DES WMS SUR LE MARCHÉ FRANÇAISEditeur Solution

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2011 Principaux secteurs d'activités

de la base installée

1 ACSEP IzyPro 2011 Aix-en-Provence 1,5 / NA NC NC 15 Pure-players e-commerce, Prestataires logistiques,distribution textile

2 ACTEOS Acteos WMS 1998 Roubaix 6,2 / 10,2 ~60 % ~5 % 55 Distribution, e-commerce, agroalimentaire, pharmacie,cosmétiques, industrie, chimie, équip. de la maison...

3 AGROSTAR Agrostar WMS 1995 Paris 49 / NA 16 % NC 200 Agroalimentaire

4 ALDATA Solution G.O.L.D Stock 1988 Helsinki (Finlande) 23,4 / 73,1 10 % NA 234 Santé, grande distribution, distribution spécialisée, industrie agroalimentaire, prestataires logistiques

5 APRISO WMS FOR 1992 Long Beach NC 35% NA 28 Automobile, équipement industriel et complexeManufacturing (Californie) manufacturing, aéronautique et défense,

équipements médicaux, CPG

6 A-SIS LM7 1990 Saint-Etienne 18 / 24,5 64 0 220 Pièces détachées, VAD, fournitures industrielles, agro.,prestataires logistiques, fourniture de bureau, santé, textile, livres et produits culturels, parfums/cosmétiques

7 A-SIS Logys 1985 Saint-Etienne 18 / 24,5 64 0 220 Pièces détachées et outillage, agro., santé, grande distrib., parfums/cosmétiques, articles de loisirs, textile

8 A-SIS Magistor 1999 Saint-Etienne 18/24,5 64 0 220 e-commerce, prestataires logistique, distribution

9 ATOS Sislog WMS 1989 Paris 6 <1% <1% NC Distribution, opérateurs logistiques et fabricants

10 BK Systèmes Speed WMS 2002 Saint-Quentin- 1/1,2 25 % 5 % 18 Distribution, prestataire, industrieFallavier

11 CJM International OpenWMS 2006 La Ferté Macé 1 NC NC 13 Frigorifique, PLV, alimentaire, industriel auto

12 CREASOFT51 Stocknet 2003 Reims 0,16 / 0,18 80 % 100 % 10 Entrepositaires, maintenance pièces détachées

13 CYLANDE Cyrus WMS 1992 Roubaix 35 NC NA 410 Grande distribution, bricolage

14 DEMATIC France WES DC Director 1992 Bussy St Georges 4,8 / 55 10 % 0% 45 Pharmacie, retail, agroalimentaire, habillement, industrie

15 DSIA Logistar 1995 Nantes 26,3 / 29,8 NA 100 % 130 Grande distribution, industriels produits de grandeconsommation, Téléphonie / High-tech

16 EFFISYS Effitrace 2005 Roubaix NC 0 % 100 % 6 Tous secteurs

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DÉCEMBRE 2011 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°60 83

SCMag : Le marché du WMS semble mature, lesoffres paraissent de plus en plus packagées.Cela signifie-t-il que la part de développementspécifique est de plus en plus réduite ?

Gilles Fleury : C’est eneffet ce que l’on devraitconstater, mais à monniveau de consultantindépendant, ce n’est passi flagrant que cela. Je mesouviens que sur uneaffaire, l’éditeur m’avaitgaranti que son WMSsavait gérer les dates depéremption et leur priseen compte dans des pro-

blématiques complexes de préparation de com-mande (en tenant compte du temps de transportpar exemple). Sauf qu’il s’agissait d’un spécifiquedéveloppé pour un autre client. Quand le noyaustandard de mon produit a été livré, cette fonctionn’y était pas. Nous nous sommes finalement arran-gés commercialement. Une autre fois, j’avais faitdévelopper à un éditeur une fonction de pickingbanalisé, qu’on utilise beaucoup dans la prépara-tion de commandes détail sur étagère. Deux ansaprès, sur une autre affaire, j’ai découvert que lepicking banalisé n’était toujours pas dans le stan-dard du produit (la partie licence) alors que logi-quement, il aurait dû s’y trouver car il est de plusen plus demandé par les clients. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-LUC ROGNON

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Veolog 4 5.000 m² 1.400 €/utilisateur 100 €/utilisateur 7.000 € Acsep 4 Voixtreme est intégrateur (Nomadvance)

NC NC 2.000 à Modules à partir 1000 € 50.000 € Réseau ~10 Compatibilité avec100.000 m² de 20.000 € de partenaires l’ensemble des

(version PME) intégrateurs solutions vocales dumarché + moduledédié Acteos Voice

STEF-TFE, Auchan 30 10.000 m² NC NC NC Non NC Vocollect(produits frais), Bonduelle

Casino – Express, 275 10.000 m² à NC NC NC HP, IBM 6 Cipam, Jam France, Norcod, Relais d'Or, Système U 20.000 m² Timcod, Intermec, LXE,

Motorola, Zebra, Honeywell, Toshiba tec, e-dentic,

Id-service, Karelis GroupePrisme, Solutys

Safran , Thales Optronique (A&D), 40 NC NC NC NC Capgemini, Hermes NC NCL’Occitane (cosmétique) Reply, Euriware,

Lodestone

Kermené, 300 20.000 m² 70.000 € NC 200.000 € NC 7 VocollectDarty, Auchan.fr (licence +

prestation)

Big Ben Interactives, VST (chauffage, 140 10.000 m² à 40.000 € NC 130.000 à Non 7 Vocollectsanitaire, salle de bain), Otis 20.000 m² 160.000 €

(licence et prestations d’intégration)

Auchan, Fashion Shopping, 70 4.000 m² 15.000 € NC 50.000 € NC 7 VocollectDoyen Auto (licence et prestations d’intégration)

NC 3 12.000 m² 20.000 € 1.500 € 50.000 € Non 6 Vocollect(300+ à l'étranger)

M&M Maroc, LX France, 150 15.000 m² 4.000 € pour 125 € 10.000 € BK Systèmes 3 NCexpertissim.com licence (tarif dégressif) est intégrateur

NC 3 5.000 palettes 3.000 € HT 100 € HT 3.000 € HT Non 6 NC(hors matériel)

Geoparts (groupe SNCF), 50 1.000 6.500 € 65 € 1.000 € / an NC 1 NonThessco (fondeur), Cpor (conseil) emplacements

Bricostore (bricolage), NC 8.000 m2 NC NC NC Non 3 PsionGuyenne & Gascogne (aliment.)

Laboratoire Gilbert (pharmacie), > 100 20.000 m² 50.000 € NC NC Non 3 VocollectMLC (agro), Eurocopter

Carrefour Drive, Danone, 150 10.000 m² NA 3.000 € 50.000 € Non 12 Zetes, Vocollect, Auchan Russie Motorola (Symbol), LXE

Castaluna (REDCATS), Atylia, 20 8.000 m² 30.000 € 200 € 2.000 € Non 2 NCFruit Rouge, Rougier Plé par site

NB : Les informations figurant dans ce tableau nous ont été fournies par les éditeurs que nous avons sollicités et qui nous ont répondu dans le temps imparti. Les fiches détaillées de chaque solution sont consultables sur notre site www. SupplyChainMagazine.fr, Rubrique POUR VOS APPELS D’OFFRE, WMS 5e édition.

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2011 Principaux secteurs d'activités

de la base installée

N°60 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - DÉCEMBRE 201184

17 ELEA Elea-WMS 1999 Lyon 0,2 100 % 0 % 15 Prestation logistique, distribution

18 GENERIX Group GCS WMS 1990 Villeneuve d’Ascq 55 / 67 25 % 15 % 520 Retail, prestation logistique, manufacturing

19 HARDIS Reflex WMS 1994 Seyssinet 47 NC NC 610 Prestataire Log, agroalimentaire, textile & habillement, pièces de rechange, entrepôts Seveso, distributionspécialisée, VAD & e-commerce

20 IFS France Locus 1982 Mulhouse 13,5 / 294 NC NC 60 Production, négoce, retail, opérateurs logistiques

21 INCONSO inconsoWMS 2002 Bad Nauheim NC / 37 NC NC 10 Industrie, grande distribution, prestataires logistiques,(Allemagne) pharmaceutique

22 INFFLUX Bext WS 1996 Vincennes 3 34 % 8 % 40 Distribution spécialisée, e-commerce, prestataire logistique, secteurs réglementés (agro, chimie, alcool…)

23 INFOR Infor10 SCE 1980 Atlanta NC / 1345 NC NC 573 Prestataires logistiques, distribution, industrie (agro., textile, pharmaceutique, chimique, automobile, électronique, Aérospatiale & Défense, High-Tech…)

24 ITEM Informatique Item Stock 1997 Lingolsheim NC NC NC NC Stockeurs et industriels

25 JUNGHEINRICH Jungheinrich WMS 1998 Hambourg 220 / NC NC NC 939 NC

26 KLS Logistic Systems Gildas 2000 Meylan 2,1 / 3 25 % 5% 31 Médical, agro., industrie, distribution, horlogerie

27 KNAPP AG KiSoft WMS 1999 Hart bei Graz 12 / 272 NC NC NC Secteur pharmaceutique, retail, prestataire logistique, (Autriche) agroalimentaire, grande distribution, secteur textile,

quincaillerie

28 LISA Logitrack WMS 2004 Orsay 1,3 / 1,4 80 % NC 16 Tous secteurs

29 MANHATTAN WMOS 1990 Neuilly-sur-Seine NC / 297 NC NC 50 Distribution, agro., VAD, prestation logistique, industrie, piècesAssociates France de rechange, pharmacie, luxe, textile, édition et média

30 MATRIX SAS Matrix 2000 Boulogne-Billancourt 1 NC NC 8 Prestataire, industrie, logisticien & e-commerçants

31 MECALUX France EasyWMS 2006 Paris 48 / 480 3 % 0 % 120 Tous secteurs

32 MOBILE IT Mobilestock 2005 Limoges 0,6 20 % 5 % 7 Aéronautique, distribution, agroalimentaire, pharmacie, automobile, transport

33 NEGSYS Spidy 2000 Magny-Les-Hameaux 1,6 NA 35 % 10 Industriels, distributeurs, prestataires logistiques

34 NITICA Nilo 1999 Livinhac Le Haut 8 20 % 5% 40 VPC, médical, retail, industrie

35 NOVALDI NovaFlux 2001 Bidart 0,5 20 % NC 10 Spécialistes de la logistique, entrepôts dédiés

36 ORACLE Oracle WMS 2011 Redwood Shores (USA) NA NC NC NA Tous secteurs

37 PENTA S.A. Penta WMS 1997 Sophia Antipolis 0,72 / 8,5 NC NC NC Agroalimentaire, pharmaceutique, retail, distribution, logistique, sidérurgie, VPC

38 PIXAO Galatée, Icare, 1986 Coignères 0,37 10 % 12 % 4 Automobile, grande distributionF@cilog

39 PIXI Soft Pixi Pro 1999 Paris 0,68 40 % 0 % 8 E-commerce, distribution, logistique, agroalimentaire,industrie, santé

40 REDPRAIRIE Warehouse 1992 Alpharetta (USA) NC / 257 NC NC NC Prestataires logistiques, distribution, agroalimentaire, Management santé et chimie, automobile, high tech et PGC

41 SAGE Geode 1980 Paris 315 / 1.650 NC NC 2.400 Négoce, industrie

42 SAGE Sage Entrepôts NC Paris 315 / 1.650 NC NC 2.400 Transport national et international, agro., e-commerce

43 SAP France Extended Warehouse 2005 Paris 698 / 12.460 NC NC 1.600 Tous secteursManagement (EWM)

44 SHELLY Shelly 1999 Angers NC NC NC <20 Agroalimentaire, transports, outillage, industries, Global Solutions laboratoires

45 SIGMA Tess 2000 La Chapelle sur Erdre 54 NC NA 680 Logisticiens, industriels et grossistes

46 SITACI EGO (Entrepôt Géré 1987 Carquefou 1,3 40 % NC 12 Agroalimentaire, pharmacie, industrie, éditique, par Ordinateur) prestataires logistiques

47 SSI SCHAEFER Wamas 1979 Yutz (Moselle) NC NC NC 50 Grande distribution, alimentaire, industrie, France pharmaceutique, 3PL, industries du papier, meubles

48 STOCK IT Stock IT 2000 Montmelian 0,47 60 % 40 % 7 Société de transport/logistique, importateur de produits (VPC), industriels, web marchand

49 SYDEL Sydel Univers WMS 1994 Lorient 31 10 % NC 207 Agroalimentaire, pharmacie, cosmétiques, fournitures industrielles, prestataires logistiques,VAD

50 WEXLOG WexVS WMS 2008 Paris 1,5 / 2,1 10 % 5 % 12 Vins & spiritueux, électroménager, mobilier & équipement de la maison

POUR VOS APPELS D’OFFRE

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DÉCEMBRE 2011 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°60 85

Alpandis (distribution), 15 10.000 m² 2.000 € 200 € 35.000 € Non 2 NCAEL, DJTransports

Gefco Espagne, Ferrero 700 15.000 m² à 20.000 € 1.000 € 20.000 € NC 10 Zetes, Psion, IER,France, SLS-GCI 20.000 m² Nomadvance,

Vocollect/Intermec

GL Events, Transalliance, 600 5.000 à NC NC NC Non 25 Psion, VocollectRoyal Canin 20.000 m²

NC NC NC NC NC NC Centric ou IFS Retail NC NC

Schenker, Groupe Alainé, ~20 10 à 20 utilisateurs, 20.000 € NC 100.000 € Non 5 Plusieurs choix, dont Stabilo environ 10.000 m² Vocollect

MK Direct, Deblex, Monbana 120 10.000 m² NC NC NC GFI et Hub Télécom 3 Hub Telecom

Lava Logistics (3PL) NC 20.000 m² NC NC NC Bull et Anteor NC VocollectSymington’s (Alimentaire)

Transports TYM, 100 15.000 m2 900 € NC 10.000 € Non 2 NCMichaux International, Berto

Henkel, Fliegl, Ferrero > 100 NC 30.000 € NC 60.000 € Non NC Vocollect

CH Aulnay, Louis Lang, SMACL 300 10.000 m² NC NC NC Non 4 Vocollect

MultiPharma, Schenker, NC 5.000 à NC NC 150.000 € Non 20 VocollectRewe Group 15.000 m², de

30 à 200 employés

Novomed, Metalor, Thalès 60 7.000 m² 23.000 € NC 55.000 € Non 4 Nuance , Vocollect(intègre le coût licence)

Bolloré Logistique, Heineken/ NC 20.000 m² NC NC NC Non ~20 Vocollect France Boissons, Picwic (intégré au WMS)

Adrexo, Unilep, Eceelot 30 3.000 m² Inclus dans la location 500 € 10.000 € Non 1 NC

Agra, Dani, Serebis 14 3.000 m² NC NC NC NC NC Zetes, Vocollect

Ahlstrom, Transports Doumen, 17 5.000 m² 15.000 € 500 € / mois NC Non 2 Vocollect, NuanceTransports Primasfirst (logiciel, matériel, hébergement)

PKM, Digit Access, Verotrade 57 8.000 m² 15.000 € 500 € / mois NC Non 3 Vocollect(logiciel, matériel, hébergement, évolution, nouvelles versions)

Réaumur Optique, Presto, 21 4.000 m² 15.000 € 665 € 20.000 € Tahitian 4 ItworksTir Groupé

Coulon, RLM, SCLI NC NC 1.500 € 250 € /utilisateur 5.000 € Non 3 NC(mode ASP)

DCNS, DairyGold, NC 10.000 m² NC NC NC Logica, Cap Gemini, NC VocollectMessier Dowty CSC, IBM, etc

Life Pharma, Godart Logisitique, 20 10.000 à 15.000 m² 20.000 € 500 € 50.000 € Non 3 NCUD Flammarion

ventealapropriete.com 18 20.000 m² 2.500 € 12 €/heure de connexion 4.500 € Non 2 Vocollect(dégressif)

La Trinitaine, Cristoni, Valeo 50 5.000 à 10.000 m² 4.995 € 300 € 10.000 € Mobi Wan Nord, Atscan, 4 À l'étudeACT Syst, Logisseo, Kouka

Asos.com, BSL A/S, Ceva NC NC NC NC NC NC 30 Compatible avec toutes les solutions du marché sans couche middleware

Michelin (Canada), CERP, Logic NC 30.000 m2 NC NC NC NC NC LXE / CEMI

De Rijke (Pays-Bas), VIR Transport, NC 10.000 m2 3.000 € 200 €/ utilisateur 8.000 € Non 5 NCLa Chaise Longue

Daimler, Unilever, Lego >10 2005 NC 75.000 € NC NC >10 Psion, Vocollect, Spee

Laboratoires Unither, Pernod, >30 NC NC NC NC Non NC Psion TeklogixLindt&Sprüngli France

Vernet, Sol Mo Pro, 22 5.000 à 10.000 m² 10.000 € 1.000 € 40.000 € Non 7 Psion TeklogixSchenker-Joyau (licence + prestations)

Eurapharma, OBS, MPO 170 7.000 m2 / 15.000 € NC 25.000 € Non 2 NC15 personnes

Spar, Unilever, Head NC 50 utilisateurs NC NC 150.000 € Non NC Vocollect

Lepape, Lahaye, Eurea 150 15.000 m² 9.500 € 450 € 10.000 € Non 3 Jam France

Euralis, Herta, CHU de Poitiers 21 30 utilisateurs 15.000 € NC 150.000 € Non 5 Vocollect

InterEuropa (Slovénie), 2 5.000 m2 NC 490 € / utilisateur. NC HP 2 NCShipleader (France), Gori (Italie) Saas : à partir de

16,9 € / utilisateur