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34 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr le dossier côté entreprises ATTRACTIVITÉ 35 L’ancrage à l’heure de la volatilité DIAGNOSTIC 36 Photographie du tissu économique saint-quentinois GÉOGRAPHIE DES ACTIVITÉS 39 Le nouveau rôle des pôles de Trappes et Élancourt Dossier réalisé par Michel Bazan SOMMAIRE Le tissu économique de Saint-Quentin- en-Yvelines à la loupe

SQYentreprises : le tissu économique de Saint-Quentin-en-Yvelines

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Dossier du n°50 du SQY entreprises d'octobre-novembre-décembre 2007

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Page 1: SQYentreprises : le tissu économique de Saint-Quentin-en-Yvelines

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le dossiercôté entreprises

ATTRACTIVITÉ

35 L’ancrage à l’heure de la volatilité

DIAGNOSTIC

36 Photographie du tissu économique saint-quentinois

GÉOGRAPHIE DES ACTIVITÉS

39 Le nouveau rôle des pôles de Trappes et Élancourt

Dossier réalisé par Michel Bazan

SOMMAIRE

Le tissu économiquede Saint-Quentin-en-Yvelines à la loupe

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le dossier

Attractivité

À l’heure où les entreprises sont plus que jamais mobiles, les territoires entrent en compétition – mais aussi en coopération – pour développer la croissance et l’emploi. Avec ses atouts, Saint-Quentin-en-Yvelines évolue pour faire face à ces nouveaux défis.

Bénéficiant de sa proximité avecParis et totalement intégré au dyna-misme de la région Ile-de-France,l’un des tout premiers centres éco-nomiques européens, le territoire avécu des vagues successives d’im-plantation de sièges sociaux degrandes entreprises (GroupeBouygues, Sodexho, etc.). À l’oppo-sé de l’image peu attractive des ban-lieues, l’agglomération saint-quenti-noise s’est construite sur une identi-té en « vert et bleu », centrée sur laqualité de vie et le caractère

attrayant de son environnement.Une bonne desserte par les réseauxde transports, un très bon niveaud’équipement sportif et culturel,mais aussi un patrimoine historiqueet architectural, une programmationde logements neufs et une offre fon-cière adaptée ont également contri-bué à son essor.À ces atouts originels se sont pro-gressivement ajoutés des avantageséconomiques comme la disponibilitéde ressources humaines spécifiques,la qualité et la densité d’une clientè-le déjà implantée, l’existence d’untissu de donneurs d’ordre et de four-nisseurs dans un environnementproche… C’est ainsi que le territoirea également accueilli des activités dehaute technologie et plusieurs cen-tres de recherche et d’ingénierie degrands groupes internationaux(Renault, Thales, EADS…), ainsique tout un réseau de sous-traitantset de bureaux d’études, notammentdans la filière automobile.« L’ancrage d’une entreprisedépend notamment des ressourceslocales et du potentiel de synergiesinduites par la proximité d’entre-prises participant à une mêmechaîne de valeur, explique ÉlizabethRodrigues. Les activités tendentégalement à s’organiser autour decompétences, de savoir-faire et detechnologies complémentaires ettrans-sectorielles. » La mutation encours du tissu économique saint-quentinois s’oriente vers ce modèle,à l’image de l’implantation sur le ter-ritoire de six pôles de compétitivité(System@tic, Mov’eo, Ville & mobi-lité durables, Cap Digital et, dansune moindre mesure, Medicen etCosmetic Valley).

L’ancrage à l’heure de la volatilité

Les exemples ne manquentpas, à Saint-Quentin-en-Yvelines comme ailleurs :pour des raisons straté-

giques qui leur sont propres, lesentreprises bougent, vont et vien-nent, se restructurent ou se regrou-pent... L’économie d’aujourd’hui estplus que jamais mobile. Dans cecontexte, l’attractivité et la compéti-tivité d’un territoire représententdes enjeux majeurs pour le dévelop-pement. « À l’heure de l’économiemondialisée, où les interactionsspatiales deviennent de plus enplus complexes, la volatilité desentreprises et la délocalisation desactivités entraînent une concurren-ce accrue entre les territoires pourl’accueil et l’ancrage des entrepri-ses », explique Élizabeth Rodrigues,chargée de mission veille écono-mique et stratégique à la Commu-nauté d’agglomération.L’attractivité d’un territoire dépendde sa capacité à capter et à retenirles ressources économiques ethumaines permettant de stimuler etde pérenniser la croissance écono-mique locale. La stratégie deLisbonne, décidée par l’Union euro-péenne en 2000, élargit cette notionà la capacité du territoire à « amé-liorer durablement le niveau de viede ses habitants et à leur procurerun haut niveau d’emploi et de cohé-sion sociale ». Autant d’objectifs quisont également au cœur du projetde Saint-Quentin-en-Yvelines.

Histoire d’un développementCréée ex nihilo il y a trente-cinq ans,la ville nouvelle est devenue ledeuxième pôle économique del’ouest parisien, après La Défense.

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À l’opposé de l’image peu attractive des banlieues,l’agglomérationsaint-quentinoises’est construite sur une identité en « vert et bleu »,centrée sur la qualitéde vie et le caractèreattrayant de sonenvironnement.

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Diagnostic

Sièges sociaux, centres de R&D, entreprises high-tech, etc. Automobile, construction, TIC,ingénierie… À l’heure des technologies trans-sectorielles, la diversité sectorielle du territoire estun atout, tout comme son implication dans plusieurs pôles de compétitivité.

merce (8400 emplois), la construc-tion (6700 emplois), les servicesaux entreprises (5200 emplois), lafinance, banque, assurance (5100emplois), l’ingénierie et les bureauxd’étude (4900 emplois), l’industriede machines et d’équipements (4 300 emplois), l’hôtellerie-restau-ration (2900 emplois) et lestransports-logistique (2400 emplois).

Automobile, construction, TIC et ingénierieHistoriquement, de grandes entre-prises ont implanté et développéleurs centres de décision stra-tégiques à Saint-Quentin en Yve-lines. Sur 25 établissements deplus de 500 salariés, on compteainsi 10 sièges sociaux. Et au total,toutes tailles d’entreprises confon-dues, on dénombre près de 4 400sièges sociaux sur 6 100 établisse-ments.La filière automobile (constructeurset équipementiers) étant très pré-sente, de grands groupes commeRenault ou Valeo ont installé sur leterritoire des centres de R&D et ontainsi entraîné dans leur sillage denombreuses sociétés d’ingénierie etun cortège de sous-traitants.L’industrie de matériel de transportrayonne notamment autour duTechnocentre Renault, mais aussid’équipementiers aéronautiques(avec deux entreprises, dontSnecma, et 1 000 emplois) et de plu-sieurs sièges sociaux de construc-teurs automobiles (Nissan, Fiat,BMW, Matra Automobile Engi-neering-Pininfarina…)

Deux secteurs totalisent le plusgrand nombre d’établissements. Ils’agit, d’une part, des entreprises deservices : 1 337 commerces, 955 éta-blissements de services aux entre-prises, 668 organismes et servicesde santé, 440 établissements d’hô-tellerie et restauration… D’autrepart, des activités innovantes et àhaute valeur ajoutée : 480 établisse-ments dans les technologies de l’in-formation et de la communication(TIC), 419 établissements dans laconstruction, dont les sièges deBouygues Construction et Saipem…En effectifs, les secteurs d’activitédominants sont les TIC (14300emplois), l’industrie du matériel detransport (11500 emplois), le com-

Saint-Quentin enquelques chiffres

• 147573 habitants (Insee 1999, recensementcomplémentaire 2003)

• 6088 établissements(Sirene 2005 - Insee, traitement Cabinet E.C.s)

dont 4396 sièges sociauxd’entreprise

• 94065 salariés(Clap 2004 - Insee)

• 75184 actifs(Insee 1999)

Photographie du tissu économique saint-quentinois

Le niveau des compétenceséconomiques et humainesconcentrées à Saint-Quentin-en-Yvelines, ainsi que la qua-

lité de son environnement, font del’agglomération l’un des principauxcentres du développement de l’Ile-de-France. « Au sein du tissu écono-mique saint-quentinois, le secteurtertiaire prédomine largement sur laproduction industrielle », explique-t-on à la Communauté d’aggloméra-tion. « Les entreprises classées dansl’industrie selon la nomenclatured’activités de l’Insee sont essentiel-lement présentes à travers des siè-ges sociaux ou des centres de R&D,l’exemple le plus significatif étantcelui du Technocentre Renault. »

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le dossier

tions et représentent 60 % desemplois. Les 25 établissements deplus de 500 salariés fournissentmême à eux seuls presque 40 % deseffectifs. Le territoire compte 42 éta-blissements de plus de 250 salariés,25 établissements de plus de 500salariés et 9 établissements de plusde 1 000 salariés.Les entreprises de taille moyenne(50 à 249 salariés) sont le plus sou-vent spécialisées dans les servicesaux entreprises, les TIC, le commer-ce, l’ingénierie, l’industrie de machi-nes et d’équipements. Elles repré-sentent environ 20 % des emplois.Quant aux TPE (0 à 9 salariés) etaux petites entreprises (10 à 49 sala-riés), elles sont plutôt spécialiséesdans des activités économiques detype résidentiel et de services auxentreprises. Elles représentent plusde neuf entreprises sur dix etpresque 20 % des emplois.

Filières prioritaires et secteurs porteursAu-delà de cette photographie, sil’on regarde l’avenir, le tissu écono-mique de Saint-Quentin-en-Yvelinesse distingue par un certain nombrede technologies clés et de secteursporteurs. Si l’on considère les filiè-res prioritaires identifiées par laRégion Ile-de-France (optique et sys-tèmes complexes, sciences de la vie,transports et mobilité, industrie decréation, services à la personne, ser-

vices financiers, tourisme et loisirs,éco-activités), on constate que surtrois de ces filières (optique et systè-mes complexes, transports et mobi-lité, services financiers), Saint-Quentin constitue déjà un poidsimportant dans les Yvelines et enIle-de-France.Au plan national, si l’on regarde lesactivités identifiées comme straté-giques par le ministère de l’Industrieet de la Recherche (TIC, matériaux-chimie, bâtiment, énergie-environ-nement, transports, santé-agroali-mentaire, distribution, technologieset méthodes de production), onnote que le territoire joue un rôlesignificatif dans les cinq premières.Ces technologies clés font l’objet definancements particuliers, issus dedifférents organismes comme OséoAnvar, l’ANR (Agence nationale de larecherche), le Fonds de compétitivitédes entreprises ou l’Agence de l’inno-vation industrielle (A2I)). Dans cecadre, les pôles de compétitivité

Le secteur de la construction estégalement bien représenté : la con-struction d’infrastructures ou debâtiments représente ainsi 141 éta-blissements et environ 5 770emplois (dont 3 000 pour Bouygueset 1 800 pour Saipem), auxquels s’a-joutent ceux liés à la préparation desites (10 établissements et 415emplois) et aux travaux de finitionet d’installation (286 établissementset 489 emplois)On constate depuis quelques annéesl’émergence d’autres types de spé-cialisation du territoire, notammentdans le domaine des TIC et de l’électronique. Dans ces secteurs, lesactivités pourvoyeuses d’emploissont les télécommunications (13entreprises et 4 300 emplois), lafabrication d’équipements d’aide àla navigation (3 entreprises, dontThales et 3 880 emplois), la fabrica-tion d’ordinateurs et autres équipe-ments informatiques (5 établisse-ments et 2 500 emplois) et le traite-ment de données (21 établissementspour 960 emplois). L’ingénierie etles bureaux d’études constituentégalement un secteur d’activitéimportant, représentant au totalprès de 5 000 salariés.

25 entreprises pour 40 % des emploisLes grandes entreprises (de plus de250 salariés) modèlent donc le tissuéconomique par leurs spécialisa-

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Les groupes étrangers à Saint-Quentin Selon les chiffres 2006 de l’Insee, 216 établissements de l’agglomération dépendentd’un groupe étranger, pour un effectif total de 19 100 emplois. Ce qui confirme l’attrac-tivité du territoire. Les pays les plus représentés sont les États-Unis (23 %), le Royaume-Uni(18 %), l’Allemagne (15 %), l’Italie (10 %), les Pays-Bas (9 %) et la Suisse (7 %).Ces entreprises sont essentiellement des entreprises de services (services aux entrepri-ses et aux particuliers, commerces) et dans une moindre mesure des industries de bienset d’équipements. Saint-Quentin bénéficie notamment de sa proximité avec Paris et del’attractivité de l’Ile-de-France, qui captent l’essentiel des filiales étrangères des firmesmultinationales.

L’ingénierie et lesbureaux d’études,les technologies de la communicationet l’électronique fontpartie des secteursqui se développent à Saint-Quentin-en-Yvelines.

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jouent le rôle capital de mise en réseau descentres de recherche, des entreprises et desstructures d’enseignement supérieur.L’avantage de Saint-Quentin-en-Yvelines d’êt-re impliqué dans six pôles de compétitivitédoit donc jouer un rôle moteur dans l’innova-tion.« De plus en plus d’innovations et denouveaux débouchés relèvent de la com-plémentarité entre marchés et technolo-gies différenciées (articulation automobileet TIC par exemple). De ce point de vue,on peut remarquer que les entreprises deSaint-Quentin-en-Yvelines constituent untissu économique diversifié », souligne Éli-zabeth Rodrigues, de la Communauté d’ag-glomération. « Dans ce contexte, l’avan-tage compétitif de notre tissu économique

réside dans sa pluri-spécialisation et dansle caractère transversal des technologiesdéveloppées ». Parmi les technologies clés et les secteursporteurs identifiés figurent l’ingénierie dessystèmes embarqués, la chimie des maté-riaux, les processeurs et systèmes, le sto-ckage et le traitement de données, lesrecherches en génie civil et en particulier lessystèmes d’enveloppe des matériaux et lesmatériaux composites pour la construction.Le traitement des déchets et le traitement del’eau, notamment l’automatisation du trides déchets et le traitement des odeurs nonconfinées, constituent des atouts dans lessecteurs de l’environnement et de l’énergie.Enfin, dans les transports, les technologiesidentifiées au sein de la R&D déjà existante

à Saint-Quentin représentent des secteurs àfort potentiel pour le développement local :infrastructures routières intelligentes, maté-riaux, sécurité active et architecture électro-nique des véhicules.

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Établissement Commune Effectif Secteur d’activitéRenault Guyancourt 9 908 Industrie automobileBouygues Construction Guyancourt 3 000 ConstructionThales Systèmes Aéroportés Élancourt 2 880 TICCrédit Agricole (CAsa) Guyancourt 2 800 Finance, banque, assuranceEADS Défense & Sécurité Élancourt 2 500 TICFrance Télécom Montigny 2 500 TICSaipem Montigny 1 800 ConstructionThales Optronique Guyancourt 1 000 TICGroupe Malakoff Guyancourt 1 000 Administration publiqueHilti France Magny 900 CommerceGroupe Egis Guyancourt 895 Ingénierie, bureau d’étudesValeo Systèmes d’essuyage Montigny 850 Equipement automobileEuriware Guyancourt 850 TICSnecma Services Magny 800 Industrie des transportsCalyon Guyancourt 645 Finance, banque, assuranceSodexho France Montigny 628 Hôtellerie - RestaurationInstitut national Marcel-Rivière La Verrière 540 SantéHôpital privé de l’ouest parisien Trappes 500 SantéLa Poste Montigny 500 Transports - LogistiqueValeo Électronique et Systèmes de liaison Montigny 500 Equipement automobileFrance Télécom Montigny 500 TICFrance Télécom Guyancourt 500 TICNortel Networks Guyancourt 500 TICCarrefour Montigny 500 CommerceTyco Fire & Integrated Solutions Trappes 500 Machines et équipementsTOTAL 37 496

Secteurs Effectifs (emplois)

Technologies de l’information et de la communication 14 300Industrie automobile et de matériel de transport 11 500Commerce 8 400Construction 6 700Services aux entreprises 5 200Finance, banque, assurance 5 100Ingénierie et bureaux d’étude 4 900Industrie de machine et d’équipement 4 300Hôtellerie-restauration 2 900Transports-logistique 2 400

Pôles de compétitivité

Grandes entreprises

PME et TPE

Centres de recherche publics

System@tic Paris-Région

Caisse d’Épargne EADS

Renault / ThalesValeo

Snecma Services TDF

Atermes / BertinTechnologies /

Elapse / Estereltechnologies /

Sestream / Sof-team / Virtual Logix

UVSQ (Université

de Versailles-Saint-Quentin)

Mov’eoCaisse d’ÉpargneColas / RenaultThales / Valeo

Snecma Services

AssystemEmitech

Filtrauto / Isis

UVSQ / LNE (Laboratoire

national d’essais) /LROP (Laboratoirerégional de l’ouest

parisien)

Ville et mobilitésdurables

Bouygues Construction/ Egis Dryade

UVSQ / LNE / IPSL(Institut Pierre-Simon-Laplace)

Cap Digital EADS Intuigo / Nemoptic -Medicen - Spi Bio UVSQ

� Les 10 principaux secteurs en termes d’effectifs

� Groupes, PME et centres de recherche publics de Saint-Quentin adhérents des pôles de compétitivité

� Les 25 établissements de plus de 500 salariés

Sources : Veille Economique et Stratégique de la CA, répertoire Sirene 2005 - Insee, traitement Cabinet E.C.s

Sources : Veille Economique et Stratégique de la CA, systematic-paris-region.org, pole-moveo.org,pole-vmd.org, capdigital.com

Sources : Répertoire Sirene 2005 - Insee, traitement Cabinet E.C.s Réactualisation des chiffres : Veille Economique et Stratégique de la CA

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le dossier

Géographie des activités

tes entreprises, principalementprésentes dans les TIC, l’industriedes matériels de transport et l’in-dustrie des machines et d’équipe-ments. Les cœurs d’activité desentreprises de Magny-les-Hameauxet La Verrière se rapprochent deceux des autres communes, mais

comptent moins d’entreprises etd’emplois.

À l’ouest, du nouveauÉlancourt et Trappes semblentaujourd’hui se positionner commedes territoires particulièrementattractifs. Ces communes apparais-

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Le développement des cœurs d'activités de Guyancourt et de Montigny-le-Bretonneux s'accompagne d'un rééquilibrage vers Trappes et Elancourt, qui s'affirment comme des pôleséconomiques en devenir.

Le nouveau rôle des pôles de Trappes et Élancourt

Economiquement, Guyan-court et Montigny-le-Bretonneux constituentensemble le cœur d’activité

de Saint-Quentin-en-Yvelines. Lesdeux communes concentrent lamajorité des emplois et des entrepri-ses dans les activités de pointe(Renault Technocentre, FranceTélécom, Thales, Nortel Networks –administrativement rattaché à Châ-teaufort –, Bouygues Construction,Saipem, Assystem…). Ainsi, 18 des25 établissements de plus de 500salariés sont situés sur ces deuxcommunes (2 autres à Élancourt, 2 àTrappes, 2 à Magny-les-Hameaux, 1 à La Verrière).À Trappes, une grande part desemplois et un nombre importantd’entreprises restent essentiellementliés aux métiers de manutention oude production industrielle, soumis àune forte concurrence externe. Dansce contexte des entreprises commecelles du Groupe Legendre fontpreuve d’une croissance soutenue.Mais la tendance actuelle contribueà la requalification progressive del’espace économique de Trappes, quicapte aujourd’hui des entreprises àhaute valeur ajoutée, grâce aux acti-vités de recherche (LNE, LROP), etdans des secteurs innovants (TIC) etdes PME de services, essentielles audéveloppement de Saint-Quentin-en-Yvelines.Élancourt et Voisins-le-Bretonneuxaccueillent, à côté de Thales, EADS(Élancourt), Game Ingénierie etISS Abilis France (Voisins-le-Bretonneux), une majorité de peti-

L’implantationrécente d’EADSDéfense & Sécuritétémoigne du développement du pôle d’Élancourt.

Complémentarité avec les territoires voisinsLes complémentarités et les interactions qui se nouent entre Saint-Quentin-en-Yvelines et son environnementproche (Versailles, Saclay, Vélizy, Jouy-en-Josas…) sont essentielles au dynamisme de l’innovation et de l’éco-nomie locale. Collaboration entre recherche publique, enseignement supérieur et entreprises, rencontre detechnologies et de secteurs d’application, coopération entre TPE et PME fournisseurs des technologies – les « technoproviders » – et grands groupes « intégrateurs », partenariat entre entreprises situées à des niveaux différents de la même chaîne de valeur… Prenant tout leur sens dans le cadre des pôles de compétitivité, cescomplémentarités contribuent à l’attractivité économique du territoire, au renouvellement de ses avantages spécifiques et à son rayonnement régional, national et international.

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le dossiercôté entreprises

sent comme des zones économiquesen devenir, susceptibles de soutenirle développement économique saint-quentinois. Avec des espaces écono-miques arrivés à maturation à l’est del’agglomération, l’hypothèse d’unrenouvellement de l’attractivité éco-nomique du territoire vers son flancouest pourrait se confirmer. On voitcroître la spécialisation « haute tech-nologie », centres de recherche etgrands sièges sociaux vers l’ouest,notamment à Élancourt et Trappes.

Exemple de ce rééquilibrage de ladynamique de polarisation écono-mique de Saint-Quentin en Yvelines,Élancourt constitue un pôle de déve-loppement intermédiaire, caractérisépar une certaine mixité économique.Quant à la commune de Trappes, elleévolue, progressivement mais avecune constance certaine, vers le statutde pôle économique renouvelé.Saint-Quentin-en-Yvelines apparaîtégalement comme un territoire trèsdynamique en termes de créations

d’établissements pures. Sur 621 créa-tions d’entreprise en 2005, 205 l’ont étéà Montigny, 121 à Trappes, 95 àGuyancourt, 86 à Élancourt, 58 àVoisins-le-Bretonneux, 35 à Magny-les-Hameaux et 21 à La Verrière. On con-state aussi un rééquilibrage entre lescréations « endogènes », réalisées parles acteurs économiques présents sur leterritoire, et les phénomènes de « cap-tation » (on vient à Saint-Quentin pourcréer son entreprise). Un nouvel indicede la dynamique saint-quentinoise.

La recherche à Saint-Quentin-en-YvelinesDouze centres de recherche publics et privés sont implantés sur le territoire. Cinq, pourl’essentiel publics comme le LNE (Laboratoire national d’essais) ou le LROP (Laboratoirerégional de l’Ouest parisien), sont implantés sur la commune de Trappes, qui confirmeainsi son nouveau statut de centre d’innovation, propice à la revitalisation de son éco-nomie. Quatre, dont l’université de Versailles – Saint-Quentin (UVSQ) et des centres privés,sont installés à Montigny-le-Bretonneux qui, avec Guyancourt (deux centres), rassem-blent les trois quarts des salariés affectés à l’effort de recherche et au développement.En phase avec sa spécialisation « haute technologie », le parc de Montigny-Guyancourtconstitue le cœur dynamique de la recherche à Saint-Quentin.Les technologies de l’informatique, de l’électronique et de l’instrumentation constituentles cœurs de compétence de la recherche sur le territoire. Par ailleurs, la recherche agitau sein de filières ou de pôles de compétences porteurs, toujours selon les Technologiesclés 2010 établies par le ministère de l’Industrie en France (TIC, matériaux-chimie, bâti-ment, énergie-environnement, transport, santé-agroalimentaire, distribution-consommation,technologies et méthodes de production).

À l’image du LNE(Laboratoire nationald’essais) de Trappes,douze centres derecherche publics etprivés sont implantéssur le territoire.

Habitants et salariés à Saint-Quentin Saint-Quentin-en-Yvelines compte plus d’emplois sala-riés que d’actifs résidents. Selon les données (DADS 2004,Insee), les actifs qui habitent à Saint-Quentin occupentun quart des emplois salariés de l’agglomération. Les ca-dres habitant à Saint-Quentin-en-Yvelines représentent16,5 % des emplois cadres de Saint-Quentin-en-Yveli-nes. Pour les professions intermédiaires cette proportionest de 25 %, elle passe à 40 % et 50 % pour les employéset ouvriers.Le recensement général 1999 de l’Insee compte, parmiles actifs résidant dans l’agglomération, 30 % d’employés,28 % de professions intermédiaires et 26,6 % de cadres.La part des cadres et des professions intellectuelles supé-rieures est celle qui a le plus augmenté, passant de 13 % en 1982 à 22 % en 1999.

Sur 60 200 actifs habitant Saint-Quentin :• 36 % travaillent à Saint-Quentin • 30 % ailleurs dans les Yvelines• 14 % dans les Hauts-de-Seine• 11 % à Paris• 4 % dans l’Essonne• 2 % dans le Val-de-Marne

Sur 90 600 actifs salariés à Saint-Quentin :• 24 % habitent Saint-Quentin • 32 % ailleurs dans les Yvelines• 15 % en province• 9 % dans les Hauts-de-Seine• 6 % à Paris• 5 % dans l’Essonne• 3 % dans le Val-d’Oise• 2 % dans le Val-de-MarneSources : Données DADS 2004Insee, traitement Cabinet E.C.s

� Pour en savoir plus :Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines Direction du DéveloppementVeille économique et stratégiqueÉlizabeth RodriguesTel : +33 (0)1 39 44 82 [email protected]

Le cabinet E.C.s a réalisé une étude pour la Com-munauté d’agglomération en décembre 2006, “Letissu économique et l’emploi à Saint-Quentin-en-Yvelines. Analyse pour un socle de connaissances.État des lieux des entreprises et de l’emploi”, ainsiqu’un rapport de synthèse en février 2007 “Le tissuéconomique et l’emploi de Saint-Quentin en Yveli-nes. Attractivité et compétitivité du territoire”.

Cabinet E.C.s125 rue de Montreuil75011 PARISTél : +33 (0)1 44 64 22 [email protected]