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Stéphanie Dartigue et Sara Magloire, le duo doré / Kali par Stéphanie Pelletier et Aouchka Deepchand

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2 11 octobre 2013No 957

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

26 630FANS

Du 5 Septembre au 8 Octobre les Petits Chanteurs & L’Orchestre de Chambre Ste. Trinité ont effectué leur traditionnelle tournée sur la côte Nord-Est des Etats Unis D’Amérique en donnant plus de 30 concerts á Washing-ton DC, Maryland, Virginia, Baltimore, New York, Connec-ticut, Boston, Maine oú nous avons eu le privilège de per-former au siège des Nations Unies et au Consulat Général D’Haiti á New York, Au Musée “African Arts” du Smithso-nian et de l’Ambassade D’Haiti á Washington DC. Le point culminant de cette tournée fut Le vendredi 2 Octobre dernier at « Grace Episcopal Cathedral» á San Francisco pour le grand Gala pour la reconstruction de L’Ecole de Musique Ste. Trinité. Ce fut une soirée inoubliable oú les Petits Chanteurs, La Chorale des Fillettes et L’Orchestre de Chambre de la Ste. Trinité ont fait honneur á notre Musique, notre Culture. Les 50 membres qui ont com-posé cette delegation ont été des Ambassadeurs de la Musique Savante Haitienne avec la participation de gran-des célébrités de la Musique Classique dans le monde

ECOLE DE MUSIQUE SAINTE TRINITE

Les Petits Chanteurs & L’Orchestre de Chambre ont fait bon voyage

comme la Soprano Deborah Voigt – winner of an Opera News Award, two Grammys, and Musical America’s Vocalist of the Year – , Mezzo-soprano Susan - La soprano Kiera , La soprano Laquita Mitchell – Le Ténor Nicholas Phan is “a star in the making- Le Pianist Guggenheim Fellow Jake Heggie – a collaborative pianist acclaimed for his “virtuosic and…sensitive accompaniment” (Sara-sota Herald-Tribune) of Susan Graham and other leading lights of opera – is also the composer of such box-office sensations as the operas Dead Man Walking and Moby-Dick. Le chef d’orchestre Donato Cabrera Resident Conductor of the San Francisco Symphony Orchestra. Vous pouvez visualiser le concert sur le site: “Sing with Haiti” et de partager le link avec vos amis. Fraternelle-ment,

Père David CESAR, Docteur en ArtsDirecteur

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311 octobre 2013No 957

Artisanat en Fête à Digicel10-10-13

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4 11 octobre 2013No 957

« C’est Artisanat en fête qui nous a rendues célèbres » déclare Stéphanie Dartigue durant le point de presse sur l’organisation d’Artisanat en Fête tenu ce mercredi à IRPAH. En effet, ce week-end le duo de choc fera pour la troisième fois l’expérience de cette foire où elles se révèlent toujours chanceuses, à en juger par leurs ventes fructueuses.

Un préjugé sexiste qui a la vie dure prétend que la collaboration entre filles est impossible, vu qu’elle est souvent génératrice de querelles. Stéphanie Dar-tigue et Sara Magloire de Créations do-rées apportent un démenti formel à ce préjugé. Elles sont amies depuis 10 ans et leur entreprise aborde cette année sa troisième participation à Artisanat en Fête qui les a révélées au grand public.

Avant de passer le bac, Stéphanie Dartigue a commencé à réaliser des bracelets, des boucles d’oreille avec des grains de « madioc ». Quelques années plus tard, elle devient employée de ban-que. Le soir, pour oublier le stress des dures journées de travail, elle se détend en enfilant une à une des perles. Sara, sa jeune amie qui est encore à l’école, s’affectionne de plus en plus, elle aussi, de cette activité qui n’est pour les deux qu’un passe-temps. Après le secondaire, Sara se dirige vers l’architecture d’in-térieur sans savoir si un jour elle aurait avec Stéphanie un atelier dédié à la création.

Timidement, elles progressent dans leur art, les proches et les parents respectifs ne s’en soucient pas forcé-ment puisque ça n’a pas l’air dangereux. Stéphanie un jour a eu comme une révélation, elle dit à Sara : « Et si on mon-tait une affaire avec nos bijoux? » Sara réplique affirmativement. Leur pratique passe du coup de la fantaisie à une acti-vité lucrative.

Si elles reconnaissent avoir exposé pour la première fois au salon des ca-deaux en 2009, où elles ont tout vendu, elles affirment par contre qu’Artisanat en Fête en 2011 est le principal événement qui a déclenché leur envol. Elles ont participé à la deuxième édition de Haïti Fashion Week en septembre.

Dès lors, elles ne se limitent pas à la

fabrication bracelets. La ligne s’agrandit. Créations Dorées se déclinent ensuite en sandales, serre-tête, porte-clés, bagues… Les affaires devenues importantes, elles font déménager l’atelier de chez Stépha-nie vers un local en plein cœur de Pétion-Ville en arrière plan de leur magasin. Elles embauchent quelques employés, dont 8 femmes qui enfilent les perles, des cor-donniers… La matière première elle aussi se diversifie. On passe de perles à l’os de bœuf, la corne, les pierres semi-précieu-ses, etc. Stéphanie abandonne son travail à la banque pour s’occuper totalement de leur entreprise.

Elles connaissent un franc succès auprès des jeunes. C’est dû au fait que chacune de leur pièces associe l’esprit jeune et la qualité. « Nos produits sont destinés à tout le monde, nos produits ne sont pas destinés à un âge particu-lier », nous a fait remarquer Sara. Toutes les deux souhaitent que chaque être humain sur la planète puisse porter une pièce de Créations Dorées comme c’est le cas pour Converse ou Adidas et autres grandes marques.

Puisqu’elles sont des accessoiristes, el-les reconnaissent la nécessité de pouvoir allier leurs produits et ceux d’autres créa-teurs. Parmi leurs favoris, elles comptent Rapadou de Marie-Thérèse Fouchard qui, selon elles, se rapproche du bohème élégant dont elles se réclament et aussi Jean-Yves Marchand pour la couleur vive qui caractérise ses œuvres.

Pour la gent masculine elles n’ont pas beaucoup de produits, sinon des porte-clés et des bracelets. Sara fait la moue en disant que c’est culturel; « Les hommes priorisent la simplicité » même s’ils sont nombreux à s’acheter leurs produits pour offrir en cadeau à des femmes.

A Créations Dorées, Il n’y a pas de dic-tature. Chacune peut émettre une idée sur laquelle elles discutent. Elles font le croquis et elles le soumettent à leurs employés qu’elles supervisent. C’est un univers où la nouveauté est permanente. Selon les deux créatrices, tous les trois mois elles ont une nouvelle collection.

Sara a pour modèle Alexander Mc Queen et sa coéquipière. Stéphanie dit vénérer Salvatore Feragamo, Roberto

Cavali, Guiseppe Zanotti. Nos deux créatrices ambitionnent de

se perfectionner dans d’autres activités connexes comme la confection d’autres articles afin d’agrandir la gammes de leurs produits, se faire connaître à l’étran-ger, diversifier davantage leur produc-tion.

Elles comptent à court terme agrandir leur atelier. Continuer à satisfaire leur clientèle en maintenant le renouvelle-ment permanent de leurs produits.

A Artisanat en Fête, ce week-end, elles exposeront des sandales, des acces-soires des bijoux en crochet.

Chancy [email protected]

Le duo doré

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511 octobre 2013No 957

Stéphanie Pelletier, 24 ans et céliba-taire, est revenue travailler et vivre dans son pays après avoir étudié les ressources humaines. En 2010, elle invite son amie Anouchka à visiter Haïti. Cette dernière tombe amoureuse du pays de son futur mari. « Je suis entrée pour un été après le tremblement de terre mais depuis lors je ne suis jamais repartie », précise la jolie Mauricienne au sourire facile. En effet, Anouchka Deepchand, 26 ans, sera d’ici juillet 2014, Anouchka Pelletier devien-dra la belle-sœur de sa bonne amie.

Amoureuses du beau, les deux jeunes femmes lancent en 2012 Kali, leur en-

Kali, par Stéphanie et AnouchkaStéphanie et Anouchka se rencontrent à l’université, au Canada, en 2006. Elles deviennent amies, partagent des secrets, de bons moments et même une passion : la décoration. Bien vite la petite maison qu’elles partagent devient leur seule vitrine. À chaque saison ou à chaque oc-casion, elles changent son look et leurs amis sont émerveillés de leur talent inné.

treprise de décoration et de fabrication d’objets d’art. « On a commencé à décorer des bureaux, des maisons mais ça ne nous rapportait pas vraiment. Même si on n’a pas étudier l’art ou pris des cours spé-cialisés, nous utilisons notre talent pour créer des boîtes à bijoux par exemple, des bougeoirs ou des vases décorateurs », raconte Stéphanie, timide mais les yeux brillants, heureuse de parler de sa pas-sion. « Jusqu’à présent nous travaillons à l’instinct. Anouchka fait des dessins grâce à ses origines et crée les designs. Moi, je gère. Nous avons un artisan avec nous, il éxécute nos modèles. C’est une petite entreprise que nous espérons voir grandir

très bientôt », ajoute la jeune femme.Histoire d’harmoniser avec l’essence

des filles, Kali, déesse indienne de la destruction et de la construction, est leur symbole et leur inspire le nom de leur petite affaire. « C’est une femme forte. Comme nous », lâche dans un glous-sement Stéphanie suivie d’Anouchka. Artisanat en fête est leur deuxième vraie praticipation à une grande foire. « La première expérience n’était pas extra. On n’avait pas trop vendu, on ne savait pas comment approcher les gens. Mais on s’est améliorées entre-temps et on veut que samedi et dimanche les gens se rap-pellent de nous », continue Stéphanie.

Surtout habituées à produire pour leurs amis ou leur cercle direct, les deux jeunes femmes espèrent que ce week-end la grande foule apprendra à les connaître, commandera certains de leurs articles et achètera tout leur stock. « Venez en foule supporter les artisans haïtiens. Venez nous supporter. On a hâte d’être à samedi ! », concluent les deux jeunes femmes.

Gaëlle C. Alexis

Le duo doré

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Vendredi 11 octobre 20136

SELECTION NATIONALE / mArAThON

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Quel recours peut avoir un club victime quand il ne se trouve pas dans l’aire de jeu, sous le regard du commissaire au terrain? C’est la question que se posent les obser-vateurs qui ont regardé les images publiées par les responsables du Victory et entendu les arguments avancés de part et d’autres. Il est vrai que les responsables du Vic-tory auraient pu publier au moins une photo de la foule hostile qui les a accueillis. Ils auraient pu ajouter une autre du bus fracassé pour l’édification de tous. Cependant, au-delà de ces limites communica-tionnelles, reprogrammer le match au même endroit sans avoir mené la moindre enquête semble une aberration.

En fait, il y a deux scénarios possibles : 1) Le Victory a triché, ayant monté une scène à la Ro-berto Rojas (le gardien chilien qui s’est blessé lui-même en 1989 pour responsabiliser le Brésil et tenter de gagner une qualification pour la Coupe du Monde 1990 sur tapis vert) et, dans ce cas, tous les responsables de cette scène maca-bre auraient du être suspendus.

2) Il y a eu effectivement agres-

sion et, dans ce contexte-là, les responsables du Cavaly devraient répondre du fait que l’équipe visiteuse a été agressée sur leur territoire et dans leur ville.

Arguer que le chauffeur du bus a essayé de foncer sur la foule n’est pas un argument recevable, car, si une telle menace il y avait, cela sous-entendrait que la foule l’empêchait de passer et donc le menaçait. Et puis, qui avait-il heurté pour provoquer la blessure des joueurs?

Avancer que le Valencia aurait soutenu le Victory pour pousser le Cavaly vers la D2 n’est pas non plus un argument recevable. Si c’était le cas, cela ne justifierait pas une attitude belliqueuse envers l’équipe visiteuse qu’on est chargé de protéger en tant que hôte. Et puis, si le Victory s’était rendu chez l’ennemi juré du cavaly, ne serait-ce pas parce que celui-ci avait pas rempli son rôle de club hôte.

La COCON dans sa décision de faire rejouer la rencontre, re-connaît qu’il y avait un problème au niveau de l’hospitalité : “Consi-dérant qu’il y a eu des menaces de mort affichées visiblement sur des pancartes à l’entrée du parc et que le public local a fait montre d’une agressivité excessive sous les yeux des forces de l’ordre. Les règles d’hospitalité n’ont pas été respectées”.

Autrement dit: Si la COCON ne va pas jusqu’à reconnaître les coups et blessures infligés aux joueurs du Victory, tel que le montrent les photos publiées par le club, elle reconnaît au moins des manquements aux règles de l’hos-pitalité. Un dysfonctionnement qui exigerait de chercher à en savoir

plus, sur la situation des joueurs dits victimes, sur ce qui s’est passé réellement pour éventuellement sévir afin que plus jamais cela ne se répète. La question alors: com-ment reprogrammer un tel match au même endroit avec les mêmes enjeux sans tenir compte des problèmes qui ont donné lieu aux incidents sans aucune enquête?

“Enquêter,n’est pas dans la ma-nière de procéder de la COCON. Quand nous dépêchons un com-missaire et des arbitres pour une rencontre, c’est un mandat qui leur est confié et c’est leur rapport qui compte”, explique le président de la COCON joint par téléphone ce jeudi.

Interrogé sur la nécessité d’une enquête pour établir la véracité des faits vu que ni le commissaire ni les arbitres n’étaient sur les lieux de l’incident selon les images publiées par les responsables du Victory, le premier responsable de la COCON signale : “Il est impossible de nous en tenir aux images publiées par un club pour décider ou statuer sur un fait. Les images peuvent révéler la vérité ou non. De toute façon il n’appartient plus à la COCON mais à la commission de recours de statuer sur la question. La COCON attend tout simplement la décision qui lui sera communiquée pour la rendre publique”.

La commission de recours devrait rendre sa décision dans la soirée du 10 octobre ou dans la matinée du vendredi 11 octobre.

Enock Néré [email protected]

[email protected] twitter:@nenock

ChAmpIONNAT NATIONAL “DIgICEL” DE D1: phASE 2/grOupE rELégAbLES/10E ET DErNIèrE jOurNéE

Cavaly-Victory : une sagaà ne pas prendre à la légère

La police intervient pour ramener le calme après les jets de pierres du public à l’issue du match Valencia-AS mirebalais (photo : Enock Néré

Y a-t-il un pilote dans l’avion?

Une fin de championnat sous haute tension et des palabres à n’en plus finir.

L’insécurité dépasse le cadre du terrain de jeu. La violence s’installe dans les esprits. Tout cela est digne d’une conjoncture dégradante pour la morale sportive.

L’autonomie des fédérations se retrouve largement discréditée par les politiques qui vont loin dans leurs déclarations maladroites.

Le scandale du Comité olympi-que haïtien ne semble point concer-ner les hautes instances sportives.

On est tous enfermé dans le cocon de l’indifférence. Vive nos dérives à tout jamais ridicules.

Plus près de nous, l’affaire Ca-valy-Victory risque de mettre le feu aux poudres. Elle semble dépasser le cadre d’une simple commission de recours.

Y-a-t-il un pilote dans l’a-vion?

Calendrier de la première journée de D2

Dimanche 13 octobre 2013Parc Roland Abdallah 4h p.m.Racine FC (Gros-Morne) – US

Dufort:Stade Sylvio Cator 6h p.m.Police nationale d’Haïti – AS

Verrettes:Parc Saint-Victor 6 h p.m.: AS

Capoise – La Relève (Jérémie)

Visages tuméfiés de joueurs tabassés, images de joueurs hospitalisés, témoignages de l’équipe sur le fait qu’ils ont été accueillis par des fans enragés, rien n’a été pris en considération. La Commission d’ organisation des compétitions nationales (COCON) a tout simplement décidé de reprogrammer le match 72 heures après les incidents comme si rien ne s’était passé.

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Jeudi 10 octobre 2013 7

Avec un 5 majeur formé au départ de Bennett Anthony, Tilus Michael, Gédéon Evens, Cola Rodney et Paul Brisly, on s’attendait à ce que Ma-che Ti Tony pour sa première sortie face à Bongu dans le cadre de la LSB prenne très tôt le dessus aux dépens de Bongu.

Assoiffé de revanche depuis sa mésaventure enregistrée face à la bande d’Anthony Bennett à l’occasion de la coupe Boyer, les protégés de l’entraîneur Jacky Philémon essayè-rent de prendre par surprise leurs adversaires question de marquer leur avance au score.

Au niveau du public, on s’atten-dait à un sérieux face à face de la part de ces deux formations avec d’une part Mache Ti Tony qui accentuait la pression pour acculer Bongu sur ses bases et d’autre part, cette équipe de Bongu exploitant à merveille les erreurs de l’adversaire.

Après le deuxième quart temps,les partenaires de Kélo ont mené au score. Bongu, à force de jouer avec le feu, finit par se brûler dans les deux derniers. A la fois PDG, manager et joueur de la formation aux couleurs « rouge et noir », Anthony Bennett après avoir investi dans l’achat de nouveaux joueurs pour consolider son effectif, procéda à l’étalage de toute leur classe pour finalement venir à bout de Bongu 60-65.

A un moment donné du dernier quart temps, Bongu semblait remon-ter au score mais comme c’était le cas à la place Boyer, cette équipe alla récidiver dans ses erreurs ce dont en

profitèrent les joueurs de Mache Ti Tony pour mettre la pression et basculer finalement le résultat en leur faveur.

Satisfait de la performance de ses joueurs, Anthony Bennett après la rencontre déclare qu’il reste beau-coup à faire dans le cadre de la LSB mais se dit optimiste sur les chances de Mache Ti Tony de remporter l’édition.

« Cette saison demeure l’oc-cawsion pour Mache Ti Tony de prouver qu’il n’a pas d’égal à travers les championnats et tournois de basket-ball organisés dans la région métropolitaine », dixit Ti Tony.

Très bons débuts également de la Police Nationale d’Haïti (PNH) face à Winners 82-74. Coach Jackson avait bien raison dans ses déclarations faisant état que son équipe réservera bien des surprises dans la LSB et ne soyez pas du tout étonné de retrou-ver la PNH jouer les tous premiers rôles à travers cette compétition de grande envergure.

UNASMOH dans le match d’ouverture de la LSB déroulé le ven-dredi 4 octobre a eu raison d’ASBA sur un score très serré 52-54 pendant que Titan triomphe de Zèklè 89-74.

Au programme ce week-end dans le cadre de la LSB :

11 octobre : UNASMOH-BON-GU

PNH-Zèklè12 octobre : Titans-WinnersMache Ti Tony-ASBA

Emmanuel Bellevue [email protected]

bASkET-bALL / LSb

Mache Ti Tonydémarre très bien La saison régulière ayant pris fin,

et ce, depuis plus de trois semaines, place à présent à la phase finale du championnat national de deuxième division. Sur la ligne de départ, six (6) équipes. Ce sont respectivement : l’AS Capoise et le Racine de Gros-Morne (groupe 1), l’AS Verrettes et la Police nationale d’Haïti (groupe 2) et la Relève de Jérémie et l’US Dufort (groupe 3). Elles ont l’objectif de com-poster l’un des deux billets donnant accès à l’élite du football national l’année prochaine. Tout compte fait, les choses sérieuses débuteront ce dimanche 13 octobre 2013. A suivre particulièrement, la longue traversée du désert de la Relève de Jérémie au parc Saint-Victor du Cap-Haïtien pour y jouer l’AS Capoise.

En effet, deux (2) places sont disponibles pour avoir accès en D1 l’an prochain, mais, au départ, six (6) protagonistes croiseront le fer dès le dimanche 13 octobre. Pour l’oc-casion, la Relève de Jérémie n’aura certainement pas la partie facile au Cap-Haïtien puisqu’elle se rendra au parc Saint-Victor pour rencontrer l’AS Capoise. Cette dernière reste l’unique équipe ayant fait l’expérience de la D1.

Ce sera une bataille entre un adversaire expérimenté (ASC), face à un autre qui est en train de faire ses premières armes dans la phase finale du championnat national. Ce-pendant, on se souvient de ce vieux dicton : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». C’est une façon de dire que les Jérémiens ne vont pas dans la cité christophienne en victime expiatoire. Au contraire, ils comptent vendre chèrement leur peau là-bas. C’est pourquoi ils ont pris pas mal de dis-positions en vue de livrer une grosse résistance à l’équipe locale assoiffée de faire son come-back en D1.

La phase finale de la D2

Les promoteurs Jasson Valbrun et Bony Jean-Denis ont procédé le vendredi

4 octobre à Quiskeya Christian School au démarrage du tournoi de la

Ligue Senior de Basket-Ball (SBL) avec un bon départ de Mache Ti Tony, qui

très tôt, affiche ses prétentions de remporter l’édition.

L’équipe de mache Ti Tony. Au centre : son manager et joueur Anthony bennet

Dans les autres matches, la Police nationale disputera sa rencontre face à l’AS Verrettes au stade Sylvio Cator. « C’est au stade que l’on va devoir recevoir l’équipe de l’AS Verrettes. Pour ceux et celles qui veulent y as-sister, nous les attendons, car ils ou elles ne vont rien payer pour prendre d’assaut les gradins du stade. Ils ou elles n’auront qu’à payer cent (100) gourdes pour prendre place dans les tribunes », a précisé Peterson Louis, membre de l’encadrement technique de l’équipe de la Police nationale.

Pour rappel, ces deux équipes jouaient dans le groupe 2 et terminent la saison régulière avec le même total de points (42). Cependant, ce sont les Artibonitiens qui avaient pris la première place du groupe à la faveur de leur meilleur goal average.

Pour finir, l’US Dufort se rendra à Gros-Morne pour y jouer le Racine FC. Comme ce fut le cas pour la Police nationale et l’AS Verrettes, ce sera un match entre deux équipes qui n’ont toujours pas fait l’expérience de jouer en D1. Il faut attendre qu’elles se don-nent à fond pour jouer l’an prochain en première division.

Signalons que le compteur de chaque équipe est mis à zéro. Pour composter les deux seuls billets donnant droit à l’équipe du football national, chaque équipe disputera dix (10) rencontres. Cinq (5) à domi-cile pour autant en déplacement. Au final, ce sont les deux premières qui accéderont en première division. Bien qu’elles soient au nombre de six (6), on aura droit à une ou deux nouvelles équipes l’an prochain en D1, car seule l’AS Capoise (championne nationale en 1996, deux fois vainqueur du Su-per-Huit), avait fait l’expérience de la D1.

Légupeterson Alexandre/[email protected]

En prévision du FEI Wolrd Jumping Challenge devant se dérouler du 12 au 17 novembre 2013 à l’Athlétique Club Centre Equestre (ACCE), deux journées de concours de sauts d’obs-tacles sont annoncées les samedi 12 et samedi 19 octobre par la Fédération équestre haïtienne (FEH) à compter de 9h01 a.m.

Cavaliers et cavalières ont rendez-vous à partir de 8h30 sur la carrière de l’ACCE pour la reconnaissance du parcours de ce challenge qui verra les épreuves se dérouler dans les caté-gories 1m 20 open, 1m open, 80 cm open, Pathfinder et Caprilli.

Les catégories se disputeront selon le barème A, et l’article 238 .2.1 des règlements de la FEI (épreuve au chro-nomètre). Les concurrents à égalité de pénalités, à quelque place que ce soit, sont classés d’après le temps mis pour effectuer le parcours. En cas d’égalité de points de pénalité et de temps pour la première place, il y aura un barrage au chronomètre.

Ces deux journées de concours de sauts d’obstacles prévues pour les samedi 12 et samedi 19 octobre 2013 à l’Athlétique Club Centre Equestre (ACCE) sont organisées grâce au support de Batimat / Ser-vimat et Office Star.

Emmanuel Bellevue

EquITATION / SAuTS D’ObSTACLES

Cavaliers, en selle !

une cavalière au concours de sauts d’obstacles de l’ACCE

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artisanat en fête8 11 octobre 2013No 957

Tamouseulsculte ses rêves

Né à Chambellan, dans la Grand-Anse, Kedor Tamouseul a pratiquement grandi à Camp-Perrin, cette ville du dé-partement du Sud qui lui offre toutes les matières premières qui lui sont nécessai-res. Très tôt il s’est épris de la sculpture.

« Cela fait environ 12 ans que je travaille la pierre », nous précise celui qui vient d’être retenu comme finaliste de l’actuel-le édition du concours « Digicel Entre-preneur de l’année » pour la région sud, grâce à la petite entreprise qu’il dirige.

Mais qu’est-ce qui a bien pu lui insuf-fler cet amour ? « Cela s’est fait comme par hasard, personne dans ma famille n’est artisan, mais tout petit j’étais très calé en dessin. J’obtenais toujours 10 sur 10 pour les devoirs. C’est d’ailleurs grâce à un devoir que je me suis découvert ce talent. Je me rappelle que quand je fus en septième année fondamentale, le professeur d’histoire nous avait demandé de réaliser une œuvre avec n’importe quelle pierre calcaire. Ce que je fis. Puis, je continuai. Mes toutes premières œuvres, une soucoupe et un pot à fleur, furent vendues pour pouvoir offrir un cadeau original à ma mère. Par la suite j’ai persisté. Les gens de mon entourage achetaient mes œuvres pour m’encoura-ger. Certes, je n’avais pas encore cette ha-bileté qui fait le succès de mes créations aujourd’hui mais mon travail était déjà très apprécié.»

Tamouseul, qui nous montre avec fierté ses réalisations, est un grand autodidacte. Il n’a été à aucune école, il a tout réalisé de par son amour pour le domaine. Il fouine sur le net, consulte différents ouvrages, participe à de nombreux séminaires pour se former. S’il a commencé sur de la pierre calcaire et s’y est tenu pendant près de dix ans, il fait un grand pas en se tournant vers le marbre en 2010. : « J’ai toujours su que je travaillerais le marbre un jour. Cela me fascinait. Les plus grands sculpteurs de tous les temps ont façonné cette pierre, je voulais aussi laisser mon empreinte de ce côté. Après le tremblement de terre, je me suis dit que c’était le moment de m’y mettre. Vu que les gens devraient reconstruire, je me suis mis à réaliser des lavabos, des éviers et d’autres articles de très bonne qualité pour les maisons.» Ac-tuellement, les commandes proviennent un d’un peu partout à travers le pays, de Port-au-Prince particulièrement. Une clientèle de connaisseurs, aux goûts dé-licats et raffinés se discutent ses articles qui témoignent de son sens de créativité, de sa patience et de sa ténacité.

Outre son talent, Tamouseul peut aussi compter sur ses aptitudes entrepre-neuriales. Grâce à ses études en sciences administratives à l’Université Publique du Sud aux Cayes (UPSAC), il possède le ba-gage nécessaire pour guider d’une main de maître sa petite industrie. En 2012, il sort lauréat du concours MEMA, puis gagne le concours « A la Découverte des Jeunes Entrepreneurs » organisé par la Fondation Etre Ayisyen. Le montant des primes qui lui sont attribuées, lui permettent monter sa petite entreprise à Camp-Perrin: Standard Atelier d’Artisanat d’Haïti (SAADH) qui embauche présen-tement une quinzaine d’employés. Sa sœur Anne Mendjie Carmikelle Auguste et son père Pasteur Francis Auguste, son mentor Marcel Deny font partie de son équipe. Leurs réticences ont fondu comme du beurre au soleil à la vue de la grandeur de son talent.

Avec ses rêves grands comme le ciel, un brillant avenir se déroule sous les pieds d’Auguste Kedor Tamouseul. Il est révolu, le temps où il voulait bos-ser pour les autres comme un simple

employé. Désormais, il est à son propre compte. Il n’a pas encore les millions qui rendraient sa petite industrie florissante à l’échelle inter-nationale, mais il les espère. Pas une once de peur ne pointe à son hori-zon, nous confie-t-il. Si le marbre se plie à sa volonté, au bout de quel obstacle ne viendrait-il pas ? A son stand, pour cette nouvelle édition d’Artisanat en fête, Tamouseul sera tout heureux de vous montrer ses très beaux articles.

Winnie Hugot Gabriel [email protected]

Auguste Kedor Tamouseul, on l’espérait médecin mais aujourd’hui il est artisan. Il sculpte le marbre, une pierr extrêmement dure, solide, et très difficile à tailler. De ses mains agiles, des articles tels que lava-bos, éviers, baignoires, pots à fleurs, cache-pots, bijoux prennent forme. L’espace d’une heure, Ke-dor nous convainc de son immense talent et de ses grandes ambitions d’arti-san averti.