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Stick à lèvres Dermophil® : ce n’est pas le Pérou !

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Page 1: Stick à lèvres Dermophil® : ce n’est pas le Pérou !

S440 JDP 2013

Conclusion.— C’est à notre connaissance, le premier cas d’allergieau lauryl glucoside rapporté à un pansement. Pour faciliterl’enquête allergologique, nous proposons de le rajouter à la batterieulcère de jambe car la composition exacte des dispositifs médicauxest souvent difficile à obtenir. Il est alors plus simple d’interrogersur la présence de l’allergène détecté dans le produit en cause.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.180

P012Stick à lèvres Dermophil® : ce n’estpas le Pérou !M.-E. Sarre a,∗, M. Guerin-Moreau a, J.-P. Lepoittevin b, L. Martin a,M. Avenel-Audran a

a Dermatologie, CHU d’Angers, Angers, Franceb Laboratoire de dermatochimie, Strasbourg, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Chéilite ; Dermophil® ; Parsol SLXIntroduction.— La chéilite allergique aux sticks labiaux est connueen particulier avec le baume du Pérou du Dermophil Indien®. Nousrapportons 2 cas d’eczéma à un stick Dermophil® causé non pas parcet allergène classique mais par un filtre solaire, le Parsol SLX®,inconnu jusqu’à présent comme allergène.Observations.— Deux patients, une fille atopique de 14 ans et unhomme de 83 ans sans antécédents d’eczéma, présentaient, aprèsplusieurs jours d’utilisation pluriquotidienne d’un stick Dermophil®,une chéïlite débordant sur le pourtour péri buccal et avec eczémade tout le visage chez le patient. Les patchtests (PT) avec la bat-terie standard et les produits utilisés, montraient à j3 et j4 chez lesdeux patients une forte positivité pour le stick (+++/+++) et chez lajeune fille une polysensibilisation (fragrance mix ++/++, nickel ++de pertinence ancienne). Les PT avec les composants du stick four-nis par le fabricant montraient chez tous deux une forte positivitépour le Parsol SLX® (+++/+++) et chez la jeune fille un PT posi-tif pour le bisabolol (+/+). Craignant une confusion avec le ParsolMCX® ou éthylhexylméthoxycinnamate, lui allergène connu, véri-fication était demandée au fabricant et un deuxième échantillonenvoyé. Une troisième série de PT était effectuée avec le deuxièmeParsol SLX® et la batterie photoprotecteurs Chemotechnique® dontl’éthylhexylméthoxycinnamate. Seul le PT au Parsol SLX était posi-tif.Discussion.— Nous rapportons 2 cas, à notre connaissance les pre-miers, d’eczéma de contact au Parsol® SLX ou polysilicone-15 (INCI),filtre UVB, inconnu jusqu’à présent comme allergène. Cette oligo-mère comporte une chaîne composée d’une répétition de siloxanessur lesquels sont fixés des chromophores. Aucune donnée dans la lit-térature ne mentionne son risque sensibilisant. Il est surprenant qued’autres cas n’aient pas été rapportés car le stick Dermophil® estvendu à des millions d’exemplaires, mais le détail des ingrédientsn’est pas toujours testé en cas d’allergie à un cosmétique. Cetteallergie est aussi surprenante car le polysilicone-15 est une macro-molécule qui ne pénètre pas dans l’épiderme. Des cas d’allergieont été rapportés avec d’autres polymères particulièrement descopolymères aussi utilisés en cosmétique. Il est supposé dans cescas qu’une impureté pourrait être l’allergène responsable. Est-ilest possible dans le cas du polysilicone-15 que l’allergène en causesoit un des chromophores de la chaîne principale ? Le bisabolol estun alcool sesquiterpènique extrait de la camomille allemande uti-lisé en cosmétique pour ses propriétés anti-irritantes. De rares casd’allergie ont été rapportés dont un avec un stick labial en conte-nant.Conclusion.— Ceci confirme l’intérêt de tester les produits utili-sés par le patient et tous les composants quand un est positif afind’identifier le responsable.Déclaration d’intérêt.— Aucun.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.181

P013Méthylisothiazolinone : une épidémiede sensibilisation de contact.Expérience francaise�

S. Hosteing ∗, N. Meyer , F. Giordano-Labadie , REVIDAL-GERDADermatologie, hôpital Larrey, université Paul-Sabatier, CHU deToulouse, Toulouse, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Conservateur ; Eczéma de contact ; France ;Méthylchloroisothiazolinone ; Méthylisothiazolinone ;REVIDAL-GERDA ; SensibilisationIntroduction.— La méthylisothiazolinone (MI) est un conservateurqui était auparavant toujours utilisé en association avec la Méthyl-chloroisothiazolinone (MCI) dans le mélange MCI/MI (Kathon CG®).En raison d’une épidémie d’allergie de contact à la MCI/MI, la MIest utilisée seule depuis les années 2000 car réputée moins allergi-sante. La constatation de nombreux cas d’allergies de contact à laMI l’ont fait intégrer dans la batterie d’ajout systématique de testsdu groupe REseau de Vigilance en Dermato ALlergologie-Grouped’Étude et de Recherche en Dermato-Allergologie (REVIDAL/GERDA)depuis 2010.Matériel et méthodes.— Il s’agissait d’une étude multicentrique,rétrospective, déclarative réalisée à partir d’une cohorte de soinscourants du réseau REVIDAL-GERDA, de janvier 2010 à décembre2012. L’objectif principal était de calculer l’incidence des testspositifs à la MI en France et son évolution de 2010 à 2012. L’objectifsecondaire était de quantifier la proportion de cas faux négatifs àla MCI/MI parmi les cas MI positifs.Résultats.— Seize centres francais (7874 patients testés) ontparticipé à l’étude. Les tests avec la MI étaient effectués majo-ritairement à 200 ppm. L’incidence de la sensibilisation à la MIaugmentait significativement dans le temps avec 1,50 % en 2010,3,26 % en 2011 et 5,56 % en 2012 (p < 0,0001). Parmi les patientspositifs à la MI, un tiers présentait un test faux-négatif au mélangeMCI/MI.Discussion.— Nous rapportons une incidence actuelle élevée detests positifs à la MI en France, avec une augmentation significa-tive depuis 3 ans. Les mêmes constatations ont été documentéesdans 3 autres pays européens : 1,5 % au Danemark entre 2006 et2010, 1,54 % en Allemagne entre 2005 et 2009 et 1,4 % en Finlandeentre 2006 et 2008. Cette épidémie pourrait être expliquée parl’utilisation croissante de la MI à concentration élevée dans les pro-duits de la vie courante en remplacement d’autres conservateursactuellement abandonnés. L’ajout systématique du test à la MI pour-rait être un biais d’interprétation, mais l’augmentation significativedu taux de tests positifs sur 3 ans est en faveur d’une majora-tion réelle des sensibilisations à la MI. À l’opposé, l’utilisation deconcentrations de tests à 200 ppm (concentration optimale en coursde validation, mais vraisemblablement ≥ 500 ppm), minore vraisem-blablement l’incidence exacte de la sensibilisation.Conclusion.— La MI est un allergène émergent dont l’incidence desensibilisation augmente de facon significative en France depuis3 ans. Le même phénomène est constaté dans d’autres pays euro-péens. Au vu de cette épidémie de sensibilisation de contact, cetallergène devrait être intégré rapidement dans la batterie stan-dard européenne. Enfin, il nous semble indispensable de revoir auniveau européen le seuil de concentration maximal autorisé afin deprévenir de nouveaux cas de sensibilisation.Déclaration d’intérêt.— S. Hosteing : aucun, N. Meyer : aucun,F. Giordano-Labadie : subvention de : Laboratoires Pierre Fabre.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.182