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Dossier d'accompagnement à la visite Pablo Garcia Strass et paillettes Exposition Du 28 janvier au 27 février 2011 Commissariat : Jackie-Ruth Meyer et Marie Peyrille Partenaires institutionnels permanents du Centre d'art le LAIT DRAC Midi-Pyrénées / Ministère de la Culture et de la Communication, Conseil général du Tarn, Région Midi- Pyrénées, Ville d’Albi. Autres partenaires MJC Albi Murielle Edet Médiation 06 27 40 10 86 [email protected]

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Pablo GarciaStrass et paillettes

ExpositionDu 28 janvier au 27 février 2011

Commissariat : Jackie-Ruth Meyer et Marie Peyrille

Partenaires institutionnels permanents du Centre d'art le LAITDRAC Midi-Pyrénées / Ministère de la Culture et de la Communication, Conseil général du Tarn, Région Midi-Pyrénées, Ville d’Albi.

Autres partenairesMJC Albi

Murielle EdetMédiation06 27 40 10 [email protected]

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Strass et paillettes, 2011Vue de l'installation à la MJC

© Pablo Garcia

Pablo GarciaStrass et paillettesLe travail de Pablo Garcia interroge la transmission des savoirs, met en jeu la mémoire d’événementshistoriques et questionne les utopies sociales et leurs effets. Sa démarche consiste essentiellementà prélever des éléments de la société actuelle, qu'il fait dialoguer avec des dispositifs formels,invitant à l'expérimentation physique. Les images produites sont difficilement visibles ou lisibles aupremier abord. Il ajoute aussi très souvent une composante temporelle à la révélation de ses images.

A une époque de surmédiatisation des informations et du règne de l'apparence, du montage,démontage, re-montage des images sans recul, façonnant un point de vue unique, les dispositifsimaginés par Pablo Garcia invitent à une dimension critique. Il intervient sur le rapport aux images, autemps et à la distance nécessaires pour leur compréhension, a contrario du discours médiatique,usant d'immédiateté, qui transforme les évènements en vérités inaliénables.

« Strass et paillettes », première exposition organisée conjointement par le Centre d'art Le LAIT etla MJC d'Albi, est née d'une volonté de s'associer pour présenter la création émergente. L'expositionse décline en deux temps, deux lieux, et présente deux dispositifs opposés et complémentaires.

MJCDans la salle d'exposition de la MJC, plongée dans une lumière crue, des informationsomniprésentes défilent sans cesse; les lumières saturées, le volume sonore participent à ce que levisiteur éprouve physiquement l'aveuglement qui le guette dans sa perception du monde.

Le dispositif scénographique imaginé par l'artiste laisse une place centrale à l'objet télévisuel :support technique d'une part, laissant défiler un flux incessant et entêtant d'images qui accaparentnotre attention ; objet médiatique d'autre part, pris comme média culturel à part entière (avec lamultitude d'auto-références à laquelle il renvoie). Les images qui défilent sont celles de BFM TV, unechaîne d'informations en direct. Nous sommes ici dans l'instantanéité, la répétition, la recherche de «spectaculaire » par l'énonciation de faits bruts, sans recul, présentés comme vrais, émanant d'uneréalité sans idéologie.

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Les lumières, ultra puissantes tels deséclairages de stades, sont destinées àéblouir, à brouiller l' appréhension du lieuainsi que la lecture des images diffusées;laissant le son prendre toute sa dimension.Elles renvoient au titre de l'exposition «Strass et paillettes », et à l' «éblouissement » que la société médiatiqueopère sur les individus, à l'image dumorceau de Booba auquel le titre faitdirectement référence, et qui évoque unejeunesse dépolitisée, consumériste,soumise au règne du paraître et de l'envie,véhiculée par les médias et la publicité.

Strass et paillettes, 2011Vue de l'installation à la MJC

© Pablo Garcia

Pablo invite ici à une réflexion sur les médias, notamment télévisuels ; il questionne le rapport dutéléspectateur à ce dernier, l'invitant à considérer combien son recul est minime, et combien lesprogrammes télévisuels participent d'une contexte politique et idéologique à décoder.

Centre d'art Le LAITDans la Box des moulins au centre d'art Le LAIT, une phrase et une chambre noire exigent du temps,condition sine qua non pour découvrir l'image unique choisie par l'artiste. La phrase inscrite sur lesmurs de la Box est une citation de Hermann Göring, tirée du procès de Nuremberg (1945-1946). Elleaborde le sujet de la manipulation des masses par le discours politique. Pour pouvoir lire cettephrase, le visiteur doit cheminer, se déplacer physiquement dans l'espace jusqu'à appréhender letexte dans son intégralité.

« Bien sûr, le peuple ne veut pas la guerre. C'est naturel et on le comprend. Mais après tout, cesont les diri -geants du pays qui décident des politiques. Qu'il s’agisse d'une démocratie, d'unedictature fasciste, d'un parlement ou d'une dictature communiste, il sera toujours facile d'amener lepeuple à suivre. Qu'il ait ou non droit de parole, le peuple peut toujours être amené à pensercomme ses dirigeants. C'est facile. Il suffit de lui dire qu'il est attaqué, de dénoncer le manque depatriotisme des pacifistes et d'assurer qu'ils mettent le pays en danger. Les techniques restent lesmêmes, quel que soit le pays. »

Strass et paillettes, 2011Vue de l'installation à la MJC

© Pablo Garcia

Strass et paillettes, 2011Vue de l'installation à la MJC

© Pablo Garcia

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Dans la « box », transformée en chambre noire, une image est projetée ; elle se dévoile difficilement,le phénomène de persistance rétinienne exigeant un temps d'adaptation. L'aveuglement provoqué parce dispositif induit la nécessité d'une certaine persévérance, recherche et attente, qui sont les voiesincontournables d'un accès à la connaissance. La photographie est un cliché du Centre de RétentionAdministratif Joffre de Rivesaltes ; ce camp construit en 1938, a accueilli successivement les réfugiésespagnols qui fuyaient le régime de Franco, les juifs, espagnols et tziganes, raflés à l'époque dugouvernement de Vichy, puis les Harkis, réfugiés après la guerre d'Algérie, avant de servir jusqu'en2007 de Centre de Rétention Administratif, pour les personnes « sans-papiers » devant êtrereconduites à la frontière.

Pablo Garcia travaille et enquête sur ce site méconnu voir occulté, depuis 2008. Il convoque ici uneréflexion sur ce lieu et son histoire, qui se dévoile difficilement, par bribes et au travers detémoignages contradictoires. Au travers de ce lieu, Pablo prend la mesure de l'opacité de l'Histoire; laphrase et l'image choisies dans cette installation apparaissent dès lors comme des « lieux » où des «vérités » se répètent, perdurent et résonnent singulièrement dans l'actualité.

Dans cette exposition imaginée par Pablo Garcia, tout est jeu de paradoxes, entre trop et trop peu,lumière crue et obscurité, profusion d'informations et manque de clarté informative, saturation etminimalisme. Dans la distance qui sépare les deux dispositifs, un cheminement physique et mentals'opère.

Pablo Garcia voit en l'Histoire un héritage qui permet de comprendre le présent. Convoquant iciutopies et contre-utopies, il invite à considérer combien elles s'exercent à tous les niveaux de la viequotidienne, au travers de manifestations audio-visuelles, bureaucratiques, politiques ou encoreéconomiques. Jouant ainsi l' « éclaireur », il endosse le rôle de celui que, le rescapé des camps dansNuit et Brouillard d'Alain Resnais (1956), craint de ne voir exister: "Qui de nous veille sur cet étrangecrématoire pour nous avertir de la venue de nouveaux bourreaux... nous qui feignons de croire quetout cela est d'un seul temps et d'un seul pays, nous qui ne pensons pas à regarder autour de nous etqui n’entendons pas qu’on crie sans fin ".

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Des réalisations

De simples mots, adhésif et peinture sur mur, 380x100 cm, 2008

Réalisé pour l’exposition “on.line”, ce dessin mural reprend une citation de Joseph Goebbels, Ministre duReich à l’Education du peuple et à la Propagande (1933-1945) :“ À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, ildevrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont «cercle » et « carré » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendreméconnaissables les idées qu’ils véhiculent.”

Le principe de cette installation rejoue un principe fondamental de la manipulation des masses. Lamanipulation par le langage est souvent difficilement visible au premier coup d’œil et demande des’approcher au plus près des mots pour la déceler. Ici, il faut s’approcher, physiquement, essayer de lire unmur blanc, un simple mur blanc...

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Echantillons, installation, colle sur mur, livres, mobilier scolaire, 2009Parcours contemporain — Architectures transitoires, Fontenay-le-ComteProduction ville de Fontenay-le-Comte. Design des tables Pierre Charrié.

“Cette installation en deux parties propose une réflexion sur les utopies sociales, essentiellement duXIXe siècle. Un grand dessin en colle fait réapparaître le théâtre et les écoles du Familistère Godin deGuise tandis que sur les tables-bibliothèques est proposée au prêt ma bibliothèque de travail du moment.Dans les rigoles recevant les livres, il est inscrit les titres de tous les ouvrages disponibles dansl’installation.”

Pablo Garcia

« Aujourd’hui où il y a un retour à une recherche d’alternatives aux systèmes d’organisation (travail, social,écologie, architecture, éducation...), Pablo Garcia utilise l’idée de la réapparition par la poussière de cesutopies, en attente d’un “dépoussiérage”, pour en tirer les conclusions et les remettre au goût du jour. »

Stéphanie Barbon, commissaire de l’exposition

Pour découvrir d'autres œuvres de Pablo Garcia, rendez-vous sur son site : http://www.pablo-garcia.net

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Les références à l'oeuvre dans Strass et paillettes

L'allégorie de la Caverne de Platon (428-427 av. J.-C., 347-346 av. J.-C.)

L'allégorie de la caverne est une allégorie très célèbre exposée par Platon dans le Livre de La République.Elle met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine qui tournent ledos à l'entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d'objets au loin derrière eux. Elle exposeen termes imagés la pénible accession des hommes à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moinsdifficile transmission de cette connaissance.

Le camp Joffre de Rivesaltes

Le camp Joffre est un vaste ensemble militaire de plus de 600 hectares à cheval sur les communes deRivesaltes et de Salses. Il fut construit en 1938 dans le but d'en faire un camp d'instruction. Dès 1939, ilaccueille les réfugiés espagnols qui fuient le régime de Franco, puis à partir de 1941, il sert officiellementde « Centre d'hébergement de Rivesaltes » et devient un centre de regroupement familial pour les juifs,espagnols et tziganes, raflés à l'époque du gouvernement de Vichy. Très vite le site est contrôlé par lesallemands et devient "Centre National de Rassemblement des Israélites". Au total près de 20000personnes transiteront par le camp Joffre, avant pour certains d'être envoyés à Drancy, puis dans lescamps en Allemagne. En 1963, ce sont les Harkis, réfugiés après la guerre d'Algérie, qui y séjourneront;certains y resteront plus de 25 ans. Géré depuis 1970 par l'Armée (Gendarmerie), il servira de 1985 à 2007de « Centre de Rétention Administratif », pour les personnes « sans-papiers » en attente d'une reconduite àla frontière. Fermé en 2007 et racheté par le Conseil général des Pyrénées Orientales, le site est vouéaujourd'hui à accueillir un mémorial. Un nouveau « Centre de Rétention Administratif » est actuellementen construction non loin de là, près de l'aéroport de Perpignan.

Hermann Wilhem Göring (ou Goering) (1893-1946)

Aviateur et homme politique allemand de premier plan du parti nazi et du gouvernement du TroisièmeReich, commandant en chef de la Luftwaffe, il fut condamné à mort à l'issue du procès de Nuremberg enraison de son implication dans les crimes du régime nazi. Göring s'empoisonne le 15 octobre 1945, pouréchapper à l'humiliation de la pendaison.

Corpus de références de références citées par l'artiste (liste non exhaustive)

­ Booba, « Strass et Paillettes », Maxi, Label 45 Scientific, 2002

- Enzo Traverso, La violence nazie : Essai de généalogie historique, 2002, La Fabrique, Paris.

- Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Liber-Raisons d'agir, Paris, 1996

- Bibliographie de Noam Chomsky

- Normand Baillargeon, Petit cours d'autodéfense intellectuelle, éditions Lux, collection de Liberté, 2005.

- Filmographie de Pierre Carles (1995 – 2010 ) : en particulier « Pas vu pas pris », « Enfin pris » , « Ni vieux nitraître »

- Nuit et brouillard, Alain Resnais, 1956

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Pistes pédagogiques pour le 1er degré - Par Astrid De la MotteConseillère pédagogique Déléguée au Arts Visuels

Autour de la lecture de l’œuvre, regards croisés...

Situations proposées aux cycle 3

Piste 1Avant l’expo,- Ecrire au tableau le thème « strass et paillettes »et, demander aux élèves d’écrire ce à quoi ilss’attendent (sur une bande de papier, écrire pour soi,pour poser ses pensées, ce n’est pas évalué)...Consigne : Que vous attendez-vous à voir au coursde cette exposition ? Si vous étiez un artiste et quevous nommiez votre exposition « strass et paillettes», que proposeriez-vous aux visiteurs ?Quellesseraient vos intentions ?

Visiter la première partie à la MJC puis :- Demander aux élèves si cette première partiecorrespond à ce à quoi ils s’attendaient ; demanderaux élèves d’écrire ce à quoi ils s’attendentmaintenant pour la 2ème partieAu retour en classe :- Mettre en commun les différentes hypothèses, lesvalider ou les invalider.- Proposer un débat interprétatif autour desintentions de l’auteur, de ce qu’ils ont compris,guider la discussion en s’aidant de la fiche outilsd’aide à la lecture d’images (le connoté, le dénoté,les connaissances culturelles)- Proposer un débat philosophique « faut-il toutcomprendre tout de suite ? »

Piste 2- Passer de l’explicite à l’implicite (comparer deuxœuvres littéraires dont les histoires se croisent ex : «Hansel et Gretel » et « dans la forêt profonde » : la1ère est explicite, la 2ème nécessite de connaître la1ère pour comprendre la 1ère...- Trouver deux œuvres plastiques qui fonctionnentcomme ce qui est montré ci-dessus...- Idem pour la musique...

Piste 3- Lister les expressions populaires autour du temps-Théâtraliser ces expressions au 1er degré et autemps

Compétences du socle en jeu

Pour les CE1 et les cycle 3 :Ecrire autour de l’exposition, garder une trace del’évolution de ses attentes, de ses représentations,de ses hypothèses. Ecrire pour poser ses pensées

Compétence 1 :La maîtrise de la langue française- S’exprimer à l’oral comme à l’écrit dans unvocabulaire approprié et précis ; , formuler à l’oralses hypothèses.- Prendre la parole en respectant le niveau delangue adapté ;- Répondre à une question par une phrasecomplète à l’oral comme à l’écrit ;- Rédiger un texte d’une quinzaine de lignes (récit,description, dialogue, texte poétique, compterendu) en utilisant ses connaissances envocabulaire et en grammaire ;

Compétence 4 :La maîtrise des techniques usuelles del’information et de la communication- Faire preuve d’esprit critique face à l’informationet à son traitement ;

Compétence 5 :La culture humaniste- Lire et utiliser différents langages : cartes, croquis,graphiques, chronologie, iconographie ;- Distinguer les grandes catégories de la créationartistique (littérature, musique, danse, théâtre,cinéma, dessin, peinture, sculpture, architecture) ;- Reconnaître et décrire des œuvres visuellespréalablement étudiées : savoir les situer dans letemps et dans l’espace, identifier le domaineartistique dont elles relèvent, en détailler certainséléments constitutifs en utilisant quelques termesd’un vocabulaire spécifique ;- Exprimer ses émotions et préférences face à uneœuvre d’art, en utilisant ses connaissances ;- Pratiquer le dessin et diverses formesd’expressions visuelles et plastiques (formesabstraites ou images) en se servant de différentsmatériaux, supports, instruments et techniques ;- Inventer et réaliser des textes, des œuvresplastiques, des chorégraphies ou desenchaînements, à visée artistique ou expressive.

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Lectures, images en réseaux :

Le tunnel, « dans la forêt profonde » de Anthony Browne : les images, le texte ne peuvent êtrecompris que si les connaissances culturelles existent (les contes)Dans « Histoire à quatre voix » (A Browne), 3 images ne peuvent être lues que si les élèvesconnaissent « Le cri » de Münch

Des pratiques plastiques

Situations proposées

Pistes autour du temps- Comment agir sur un objet, une photo, un visagepour marquer le temps qui passe ? (poussière surl’objet, usure, rides...) ex : réaliser une sculpture enterre, la prendre en photo, puis agir dessus pourl’user (avec des brindilles...) et prendre en photo ;présenter les photos dans un diptyque.- Travailler à partir de matériaux périssables issus duquotidien , créer des installations précaires quicroissent et dépérissent.- Récolter des images de traces de vieillissement,d’usure, d’évolution (ex : collecter des images devisages du plus jeune au plus vieux, des images dumême objet avec poussières, bazar accumulé, desimages d’un même objet (ex : téléphone) au cours dutemps (du plus ancien au plus récent) – idée decollection.

Pistes autour de l’apparition, disparition- Comment agir sur un mot, un dessin, un objet pouren faire apparaître ou disparaître des éléments ?- Comment cacher, mettre au secret, isoler ?

Pistes autour de l’interprétation de l’œuvre- Donner à voir autre chose que l’objet, l’élémentavec lequel l’œuvre est réalisée ; ex : photo d’unemain, n’a rien à voir avec ce qu’on veut montrer,dire... (un portrait de sa vie, ce qu’on a fait avec sesmains, travail manuel, âge, expressivité : souffrance,bonheur (position de la main...)- Ne pas tout donner à voir tout de suite : ex : créersa fiche d’identité en ne livrant que certainséléments choisis (ex : trace de sa main, photo enbuste de dos, portrait transformé, déformé ...)

Compétences du socle en jeu / Compétence 5 :La culture humaniste- Pratiquer le dessin et diverses formesd’expressions visuelles et plastiques (formesabstraites ou images) en se servant de différentsmatériaux, supports, instruments et techniques ;- Inventer et réaliser des textes, des œuvresplastiques, des chorégraphies ou desenchaînements, à visée artistique ou expressive.

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Pistes pédagogiques pour le 2nd degré - Par Béatrice Devaivre ConseillèreChargée de mission pour le 2nd degré

L'exposition peut être exploitée dans de nombreuses matières mais plus particulièrement en français(collège comme lycée) - en histoire-géographie (même chose) - en philosophie au lycée :

-> Les compétences sollicitées sont assez transversales et tournent autour de :- Exercer un regard critique/ développer un esprit critique- Savoir argumenter- Lecture et analyse de l'image (porteuse de sens, image fabriquée, contenu émotionnel...)- Initier des habitudes culturelles- Comprendre une démarche d'artiste

-> Sur les contenus :- En français : travailler l'écrit, la rédaction (écrits d'argumentation, d'invention ..), chercher à dégager laspécificité du langage de l'image.On peut peut-être centrer sur la vision de l'homme, du monde dans lequel il vit, le monde qu'il seconstruit, la vérité qu'il (re)construit et qu'il défait...

- En philosophie, il faut avant tout arriver à accéder à l'exercice, fort difficile, du jugement, à développerla réflexion personnelle, à mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain.Les notions qui peuvent être évoquées : la conscience, la perception, l'existence et le temps,l'interprétation, la vérité (cf le mythe éternel de la caverne ! -> situation des hommes par rapport à lavérité et à sa transmission !) Binômes exploitables comme illusion et manipulation - caché/dévoilé -vérité/contre-révolution...

- En histoire, on peut travailler sur les différentes temporalités (temps court (événement, rupture)/ tempslong (continuité, permanence...) ce qui induit de réfléchir sur l'événement, sa lecture, son interprétation etson utilisation, la nécessité de prendre du recul par rapport à cet événement ... On peut ainsi réfléchir surla construction de la mémoire (officielle ou non.....), sur la manipulation de l'image.Toujours dans cet optique de travailler sur le temps : on peut évoquer le temps de la découverte del'information, de l'événement (temps du regard), puis le temps de l'identification (temps de lareconnaissance), et enfin le temps du questionnement, de l'analyse, de la compréhension (temps bien pluslong de la réflexion) ! toujours cette idée des différentes temporalités....

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Pablo GARCIANé en 1983. Vit et travaille à Montpellierhttp://www.pablo-garcia.net / [email protected]

Parcours artistique

2011- Hétérotopie, Musée Régionale d’Art Contemporain, Sérignan

2010- Que nuages... Regards et propos d’artistes sur l’Histoire, exposition collective, Musée d’Histoire JeanGarcin – L’Appel de la Liberté, Fontaine-de-Vaucluse- Participation à l’Ecole Mobile de Sarkis, rencontre avec Sarkis à l’Atelier Brancusi, Centre Pompidou, Paris- Eyjafjallajökull, exposition collective, galerie Iconoscope, Montpellier- Résidence-Atelier, Aldébaran en partenariat avec L’Atelier, Aldebaran, Castries- Incipit, exposition collective/résidence, association L’Atelier, Montpellier

2009- Salon du dessin contemporain, exposition collective, galerie Iconoscope, Montpellier- Parcours Contemporain – Architecture Transitoire, exposition collective, Fontenay-le-Comte

2008- on.line, exposition collective, Angle Art Contemporain, St-Paul-Trois-Châteaux- Un pingouin dans la forêt Lacandone, exposition personnelle, Aperto, Montpellier- Biennale des Jeunes Créateurs d’Europe et de la Méditerranée (BJCEM), exposition collective, Bari, Italie- BJCEM, exposition collective, Marseille- Quoi de neuf ?, exposition collective, Cloître Saint Louis, Avignon

2007- Intervention au ninESAdrome, Ecole d’Art de Perpignan, atelier avec une classe de CE1, Perpignan- Mulhouse 007, exposition collective, Mulhouse- Münzstrasse 10, résidence dans le cadre du réseau ADOR, Berlin- BJCEM, exposition collective, La Panacée, Montpellier

2006- DNSEP avec Mention, Ecole Supérieure des Beaux Arts de Montpellier Agglomération

2005- Les arts d’un secret, exposition collective, La Réserve, Montpellier2004- Participation au projet I m here on Business d’Agnieszka Kalinowska, Ujazdowski Castle, Varsovie,Pologne- Participation à Un Banquet, film d’Alain Lapierre, Montpellier

2003- Commande publique pour le rafraîchissement du site de la DRAC Languedoc-Roussillon- DNAP, Ecole Supérieure des Beaux Arts de Montpellier Agglomération

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Bourse et Acquisition

- Désobéissance Civile, 2010, installation in-situ, Musée d’Histoire Jean Garcin, Fontaine-de-Vaucluse- Bourse individuelle d’aide à la création, 2010, Région Languedoc-Roussillon- Bourse individuelle d’aide à la création, 2010, DRAC Languedoc-Roussillon

Bibliographie

- Que nuages... Regards et propos d’artistes sur l’Histoire, catalogue d’exposition, Musée d’Histoire JeanGarcin, Fontaine-de-Vaucluse- de(s)générations #10 – ligne de tir 2, entretien avec Jean-Marc Cérino

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Pablo GarciaStrass et paillettesCommissariat : Jackie-Ruth Meyer (Centre d'art Le LAIT) et Marie Peyrille (MJC Albi)

Informations pratiques

Exposition du 28 janvier au 27 février 2011Vernissage le vendredi 28 janvier à 18h30 à la MJC et 19h30 aux MoulinsLieux d'expositionBox des Moulins – 41 rue Porta – 81000 AlbiDu mercredi au dimanche de 13h à 18hRenseignements :05 63 38 35 9105 63 47 14 [email protected]

MJC Albi13 rue de la République - 81000 AlbiDu lundi au vendredi de 9h à 12h etde 14h à 18hRenseignements : 05 63 54 20 67www.mjcalbi.

Contact médiationMurielle EdetMédiation06 27 40 10 [email protected]

Les partenaires institutionnels du Centre d'art le LAITDirection Régionale des Affaires Culturelles / Ministère de la Culture et de la Communication, Région Midi-Pyrénées, Conseil général du Tarn et la Ville d'Albi.

Autres partenairesMJC Albi