BTS TOURISME SUJET SESSION 2014 U41 : TOURISME ET TERRITOIRE Code : TOU41TT Page : 1/5

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR TOURISME

ÉPREUVE E4 – Élaboration de l’offre touristique

SOUS-ÉPREUVE : U41- Tourisme et territoire

SESSION 2014

Durée: 3 heures coefficient : 2.5

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Liste des annexes Page 2a – Liste des annexes Page 2b – Libellé du sujet Page 3a – Document 1 : Dubaï, un haut lieu du tourisme mondial Page 3b – Document 2 : Sheikh Zayed Road et le centre des affaires Document 3 : Une destination qui s’affirme Page 4a et page 4b– Document 4 : photographies « un panel d’activités touristiques à Dubaï » Document 5 : graphiques « les pratiques touristiques à Dubaï» Page 5a – Document 6 : Dubaï et l’environnement Document 7 : Une réussite économique fondée sur l’exploitation de

travailleurs immigrés Page 5b – Document 8 : Dubaï en faillite ?

 

Le tourisme mondialisé, l’exemple de Dubaï

Alors que le nombre de touristes internationaux à destination de Dubaï (Emirats Arabes Unis) ne cesse d’augmenter, la clientèle touristique française s’est accrue de 12% entre 2011 et 2012.

En vous appuyant sur les documents fournis, vous analyserez :

- dans une première partie, les pratiques touristiques et les formes de tourisme de ce territoire qui s’est forgé progressivement une image forte dans le monde ;

- dans une seconde partie, les limites de ce territoire touristique.

Votre travail sera accompagné d’un schéma qui mettra en évidence :

- les pratiques touristiques à Dubaï (documents 1 et 5)

- les limites du développement touristique de Dubaï.

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Dubaï a multiplié les aménagements et les projets pharaoniques mais la crise financière et économique de 2007 – 2010 a freiné les investissements et bloqué certains projets immobiliers.

Document 1 : Dubaï, un haut lieu du tourisme mondial

Source : D’après M.Lavergne, Manuel de Terminales ES/L, éditions Magnard 2012

Document 2 : Sheikh Zayed Road et le centre des affaires de Dubaï

Document 3 : Une destination qui s’affirme

10 364 986 de visiteurs internationaux dont 9 957 161 touristes et 407 825 croisiéristes en 2012 (+9,5% par rapport à 2011).

8ème rang des villes mondiales touristiques (classement Mastercard) Origine des touristes internationaux : - Pays membres des Etats arabes du Golfe : + 25% ; - Europe : +13%. L’Europe confirme son titre de marché leader en volume de

visiteurs. La France progresse de 12% avec 170 855 visiteurs ; - Originaires d’Extrême Orient : +11%. Durée moyenne de séjour : 3,76 jours

Sources diverses

1. Grand centre commercial 2. Piste de ski à l’intérieur d’un centre commercial 3. Circuit Formule 1 4. Parc d’attraction 5. Burj Khalifa : tour la plus haute du monde Principal camp de travailleurs immigrés

4

1

2

3

5

Aéroport international

a. Quartier des affaires ; b. Sheikh Zayed Road : autoroute urbaine de 2x5voies ; c. Métro

Dubaï, lieu monumental et moderne fait de gratte-ciel le long du Sheikh Zayed Road, principale artère de Dubaï structurant un centre des affaires à l’américaine dominé par le Burj Khalifa haut de 828m (plus haut gratte-ciel du monde).

Source : Editions Hachette, manuel de Géographie Terminale L/ES

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Jumeirah plage 4X4 dans le désert golf souk Ski Dôme Affiche du festival du Shopping Dubaï Marina

Document 4 : un panel d’activités touristiques à Dubaï

Figure 1 : Motif de visite par régions d’origine

67%

22%9%

2%MICE * 

Voyage indépendant

Equipages (avion et marine)

Education et formation

Figure 3 : Tourisme d’affaires

28%

21%16%

10%

8%

4%3%

10% Vacances

Visite amis

Shopping

Plage

Escale/Transit

Découvrir Dubaï

Croisières

Autres

Source: Département du Tourisme et du Commerce, Gouvernement de Dubaï * Meetings, Incentives, Conférences et Evènementiels

Document 5 : Les pratiques touristiques à Dubaï

Figure 2 : Tourisme de loisirs

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Document 6 : Dubaï et l’environnement

Soucieuse d’attirer une clientèle mondiale, Dubaï ne peut pas faire l’impasse sur une image de ville respectueuse de l’environnement. Toujours en quête d’idées originales, elle fait grand cas de résultats honorables dans ce domaine. Certes, on peut créditer la ville d’avoir résolu les problèmes de gestion des déchets, d’évacuation et de traitement des eaux usées, dans un environnement très fragile. La propreté des espaces publics est maintenue par une armée de balayeurs parcourant les trottoirs et les bordures d’autoroutes, de jour comme de nuit, à l’affût du moindre mégot. Il n’empêche que la consommation d’énergie y est dévorante, et la pollution atmosphérique en croissance exponentielle, en rapport avec le nombre d’automobiles en particulier, même si les vents dispersent l’air vicié au-dessus de l’environnement désertique ou marin. Plus que les atteintes faites au niveau global par la croissance des villes du Golfe, ce sont les dégradations faites à l’environnement même qui inquiètent. Les perturbations au milieu marin et côtier causées par la construction d’extensions urbaines insulaires ou péninsulaires, et la durcification du littoral, entraînent la disparition d’un écosystème riche, avec leur flore et leur faune unique et vulnérable. La production d’eau douce grâce au dessalement entraîne de son côté une sursalinisation de l’eau de mer et contribue par là à la stérilisation de la flore et de la faune marines… D’après Marc Lavergne, « Dubaï, utile ou facile ? Portrait d’une ville rêvée à l’heure de la crise », Hérodote, juin 2009

Comme les émirats voisins, Dubaï a atteint la perfection dans l’art d’exploiter les travailleurs. Dans un pays qui n’a aboli l’esclavage qu’en 1963, les syndicats, les grèves et les agitateurs sont généralement hors la loi, et 99 % des salariés du secteur privé sont des étrangers expulsables sur-le-champ. La grande masse de la population y est constituée de travailleurs sous contrat venus d’Asie du Sud, étroitement dépendants d’un unique employeur et soumis à un contrôle social de type totalitaire. Une myriade de domestiques philippines, sri-lankaises et indiennes veille au bien-être fastueux des élites, tandis que le boom immobilier (qui emploie un quart de la main-d’œuvre) repose sur une armée de Pakistanais et d’Indiens sous-payés – le plus gros contingent vient du Kerala- travaillant douze heures par jour, six jours et demi par semaine, par des températures infernales. La presse locale ne peut rien publier sur l’exploitation des travailleurs migrants ni sur la prostitution. De même, « les travailleurs asiatiques n’ont pas accès aux rutilants centres commerciaux, aux terrains de golf flambant neufs et aux restaurants chics ». Et les sordides baraquements de la périphérie où ils s’entassent à six, huit, voire douze dans une seule pièce, souvent sans climatisation ni toilettes décentes, sont inconnus des circuits touristiques officiels, qui vantent une oasis de luxe, sans pauvreté ni bidonvilles.

D’après Mike Davis, « Le stade Dubaï du capitalisme » édition les Prairies ordinaires, 2007

Document 7 : Une réussite économique fondée sur l’exploitation de travailleurs immigrés

Document 8 : Dubaï en faillite ?

Dubaï se remet peu à peu de la crise financière et économique qui l’a frappée il y a un peu plus d’un an, mais tout n’est pas réglé. L’immobilier reste sinistré, la dette, astronomique : 120 milliards de dollars (90 milliards d’euros), soit 120 % du produit intérieur brut. Dubaï a-t-elle perdu sa capacité d’attraction ? Personne ne le pense, sauf les commerçants de la cité-Etat, dont beaucoup ont vu cette année leurs recettes chuter de 30% à 50%. Les années folles de la spéculation immobilière et de l’endettement sans fin sont-elles désormais terminées ? Les responsables de l’émirat assurent que c’est le cas. La prudence est désormais leur crédo. « Dubaï revient à ses fondamentaux : le commerce, le transport, la logistique, le tourisme, les services, tout ce qu’il sait bien faire », déclare Sultan Sooud Al-Qassemi, une figure des Emirats arabes unis. Source : F. Beaugé, « Un an après son naufrage, Dubaï apprend la prudence », le Monde, 21 décembre 2010