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B. G. ESCHER Universit4 de Leiden. Sur le rapport entre le mdoanisme de la formation des fossds teetoniques et le volcanism (Avec z fig.) Discours du Prdsident de l'Association Internationate de Volcanologie d la Neu~idme Assemblde gdndrale d Bruxelles, le ez Aoat I95 z. .qelon I'usage le prtsident ale devoir de faire une conf~- fence d'ouverture des sessions de l'Association Internationale de Volcanologie. Ici, dans cette belle ville de Bruxelles, capitale ho- spitalib.re de la Belgique, le choix d'un sujet pour ma conftrence n'a pas ~t,~ difficile. Tant de savants Beiges ayant travaillt~s sur la gtologie de la Province Orientale du Congo Beige et sur celle de la Rouanda et de ia Ouganda. plusieurs d'eux ayant exart;int ~ le volcanisme r4cent au Nord du Lac Kivu, il s'impose de vous entretenlr quelques moments sur le rapport entre le volcauisme qui est 1i6 aux graben et le m~canlsme de la formation des fosst:s tectoniques. Bien entendu, ie n'entrerai pas dans les dttails, qui sont si bien connus par nos confr,~res Beiges et que j'esp,~re en- tendre discuter par eux dans les stSances de notre association. Ici je me propose seulement de donner un aper£.u sur les flltories essentielles, qui essayent d'expliquer la formation des fossts tec- toniques et ~',~claircir |e rapport entre les dislocations et le vol- canisme. Je commence par vous rappeler ce que EDUARD SUESS, ie maitre Viennois, a 6crit sur cette grande zone de fractures de I'Afrique Orientale, qui s'~tend de 150 Sud sur une Iongueur de 6000 km jusqu'~ 37" Nord, iusqu'~ la Masse Taurique en Asie Mineure : :¢ Un phtnom~ne qui se manlfeste sur plus de 520 de latitude dolt trouver sa raison d'~-tre dans la constitution m~me de la pla-

Sur le rapport entre le mécanisme de la formation des fossés tectoniques et le volcanisme

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B. G. ESCHER

Universit4 de Leiden.

Sur le rapport entre le mdoanisme de la formation des fossds teetoniques et le volcanism

(Avec z fig.)

Discours du Prdsident de l'Association Internationate de Volcanologie d la Neu~idme Assemblde gdndrale d Bruxelles,

le ez Aoat I95 z.

.qelon I'usage le prtsident a l e devoir de faire une conf~- fence d'ouverture des sessions de l'Association Internationale de Volcanologie. Ici, dans cette belle ville de Bruxelles, capitale ho- spitalib.re de la Belgique, le choix d'un sujet pour ma conftrence n'a pas ~t,~ difficile. Tant de savants Beiges ayant travaillt~s sur la gtologie de la Province Orientale du Congo Beige et sur celle de la Rouanda et de ia Ouganda. plusieurs d'eux ayant exart;int ~ le volcanisme r4cent au Nord du Lac Kivu, il s'impose de vous entretenlr quelques moments sur le rapport entre le volcauisme qui est 1i6 aux graben et le m~canlsme de la formation des fosst:s tectoniques. Bien entendu, ie n'entrerai pas dans les dttails, qui sont si bien connus par nos confr,~res Beiges et que j'esp,~re en- tendre discuter par eux dans les stSances de notre association. Ici je me propose seulement de donner un aper£.u sur les flltories essentielles, qui essayent d'expliquer la formation des fossts tec- toniques et ~',~claircir |e rapport entre les dislocations et le vol- canisme.

Je commence par vous rappeler ce que EDUARD SUESS, ie maitre Viennois, a 6crit sur cette grande zone de fractures de I'Afrique Orientale, qui s'~tend de 150 Sud sur une Iongueur de 6000 km jusqu'~ 37" Nord, iusqu'~ la Masse Taurique en Asie Mineure :

:¢ Un phtnom~ne qui se manlfeste sur plus de 520 de latitude dolt trouver sa raison d'~-tre dans la constitution m~me de la pla-

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n~te. Dans cette ~norme r~glon nous sommes amends ~ concevoir des tensions, se produisant dans l'enveloppe ext~rleure de la sphere terrestre; ces tensions se sont d~velopp~es perpendlcu- lairement ~ la direction des fractures, perpendiculairement au m6ridien, dans l'exemple qui nous occupe , . (La Face de la Terre. T. LII. 3 pattie, p. 984-985, Paris, 1913; traduction par PAUL LEMOINE et EMM. MARCERIE).

Ii me sem]~e que ce t~moignage garde sa va|eur, bien que nous ne pourrons plus ~tre d'accord avec l'alin~a qui y fait suite:

~ I1 y a eu d6ohirure par contraction, et les fentes se sont ou- vertes de haut en bas , . Nous voilg en pleine lutte sur le mode de formation des foss6s tectoniques. Ayant renonc6 ~ la th6orle de la contraction, il nous taut trouver une autre solution pour ce probl~me. J 'en nomme trois, qui ont ~t(~ mis en cause, soit pour l'explication des foss6s tectoniques de rAfrique Orientale, soit pour celle du loss6 tectonlque de la Met Morte, soit pour celle du foss~ Rh6nan entre Vosges et For~t Noire.

J'ai en rue la formation de foss6s tectoniques par compression ou par extension horizontales ou bien par dilatation en sens ver- tical. La derni~re explication est due g BAILEY WILLIS (1936) et est combin~e par lui avec sa notion d'asth~nolithe. II me semble que nous pourrons abandouner cette derni~re th6orie, qul ne sau- rait expliquer la morphoiogie du champ de fractures afrlcain.

Les deux autres efforts d'explication, celul par compression et eelui par extension lat6rale, sont tous deux d~j~ anclens.

S'il seralt touiours possible de mesttrer l'inclinaison des failles principales bordant un loss6 tectonique, le probl6me serait plus ou moins r6solu. W. SALOMON ,(1911, 1927) s'est donn6 beaucoup de peine g mesurer et ~ faire mesurer par ses 61byes l'inclinaison des failles du graben Rh6nan. H. CLOOS (1932) a d~montr~, aussi bien par des mesures dans le terrain que par des exp6riences, que chaque faille g grand reiet est accompagn/[e d'une multitude de failles, dont une pattie a une inclinaison dans le m~me sens que la faille principale et l'autre poss~de une inclinaisou oppos~e et qu'il a nomm6s failles synth6tiques et antith~tiques. La faille prin- clpale bordant ie massif de la For~t Noire vers l'Ouest, a 6t/[ trouv~e dam le tunnel du Lorettoberg et elle plonge dans la direc-

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tion du graben avee une incllnaison de 55 n (BRILL, 1933). La largeur de la zone de broyage de cette faille principah mesure 15 m.

La grande question est si les failles prineipales aux deux cot~s d'un loss6 tectonique convergent ou divergent au-dessous du graben. C'est remarquable que BAILEY WILLIS (193'~) dans soil grand ouvrage sur les Rift Valleys Africains ne parle nulle parte de l'inclinaison des failles bordi~res. Et pourtant ii est 6vident que la formation d'un foss6 tectonique par compression devrait r6sultet en deux failles bordibres divergentes, tandis que la for- mation par extension r6sulte en deux failles convergentes vers le [).as.

Les mesures de l'inclinaison des failles principales faisant d~faut, on a cru pouvoir r~soudre la question par des mesures de I'intensit~ de la pesanteur. E. C. BULLARD ¢1936) a ex6cut~ ces mesures en travers des losses tectoniques du Lac Albert, du Lac Tanganijika, de la Rukwa et du Magadi, e t a trouv~ une ano- malie negative ~t i'endroit de ces graben. Du reste dEjh E. KOHL- SCt~'t'TCR (v. KRENg£L, '1925. Tar. XVII, p. 240) l'avait d~- montrE pour les graben du Lac Njassa, du Lac Tanganijika et du fosse h l'est du Lac Victoria. Or, BULLARD et A. HOLMES (193~7) ont tire une conclusion sur cette observation, bien entendu, que le foss~ tectonique devrait donc ~tre formE par effort de com- pression latErale. Mais il y a des g~ophysiciens e. a. M. GOCUEL (1949) et M. F. A. VENINC M~.INESZ (1950), qul contestew~t cette conclusion. II est fort bien possible d'interDrEter une anomalie negative de la pesanteur, mesur~e dans un graben qui a Et~ form~ par extension.

Ici je dois signaler unfa i t ~tabli de haute importance pour notre probl~me, Les mesures gravimEtriques dans la partie S.E. des Pays-Bas ont dEmontrEs que le fosse de la vall~e de la Roer, aussi nommE Fosse Central, (L. U. DE SITTER et W. J. VAN RILL, 1949) prEsente une anomalie negative de la pesanteur, pendant que l'examen minutieux de la tectonique du carbonif~re dans les mines Hollandaises a dEmontrE que la zone ~ failles qul d~limite ce foss~ vers le Sud-Ouest montre une inclinalson de 50 ~ 65" vers le Nord-Est, ~:a veut dire vers le milieu du graben (Fig.).

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Avec raide de determinations de la balance de torsion, l'incli- naison de la faille du Peel, qui borde le m~me graben vers le Nord- Est, a EtE trouv6e 50 n vers le Sud-Ouest, ~a veut dire vers le milieu du graben. En plus on a rencontre cette m~me faille dans la mine Sophia Jacoba en Allemagne olt son inclinaison est aussi de 50 o vers le Sud-Ouest (L. U. DE SITTER, t1949, p. 65-79 et 282-286). Ce foss~ tectonique a une largeur de 30 km etest le prolongement vers le Nord-Ouest du foss~ Rh~nan. Or, voile, prouv~ avec une certitude absolue que le raisonnement de M. BUt.LARD et de M. HOLMES ne tient pas.

Vous savez que BAILEY WILUS (1928) a introdult dans son ~tude sur la Met Morte l'id~e des ct ramp valleys >>, qu'il a op- pos~ au ~c rift valleys ~ de GREGORY, ce qui rendrait la formation de losses tectoniques par compression lat~rale moins invraisembla- ble, parce qu'il falt se recourber en profondeur les failles prlnci- pales dlvergentes vers l'horlzontal. Comme g~ologue ie dois re- marquer que la figure de HOLMES (1944, p. 439) d'apr~s E. J. WA'~LANI~ (1929) est tout-~-fait inadmissible, tandis que l'id~e de BAILEY WILLIS de sa ~ ramp valley ~ est au molns comprehen- sible comme rEsultat d'une compression horizontale.

Cela ne m'emp~che pas de crolre que la seule solution de notre probl~me est celle par effort d'extension.

D'abord ie veux inslster sur !es failles normales du bass;n houiller du Limbourg Hollandals. Pendant la derni~re guerre elles ont ~tE ~tudiEes mlnutieusement par un groupe de ieunes g~olo- gues hollandais dans routes les mines de ce bassin et de teile fa- ton qu'on peut dire qu'elles sont les failles les meilleurs connues. Elles ont ~t~ examinees ~ la surface, aux diffErents nlveaux dans les voies et ~ l'aide d~ sondages, partant des voles en sens plus ou molns horizontal, enfin par des forages verticaux. Des trolx grandes failles ~ gradins: Feldblss, Heerletheide et Benzenrade les deux premieres sont les meilleurs connues. L'inclinaison de la Feldblss est vers le bas du foss~ de la Roer et mesure 65~; les deux autres failles ont une inclinaison dans la m~me sens. Le reiet maximum de la Feldblss se monte ~ 500 m, celui de la faille c[e Heerlerheide ~ 275 m, celui de la faille de Benzenrade

250 m (H. G. J. SAx, 1946; L. U. DE Srrr~R, 1949; M. G.

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RUTTEN, '1943; F. HEYBROEK, [947). Ce qui est aussi important pour la g~ophyslque est que hs failles ~ grand rejet ne sent jamals un seul plan reals toute une zone de failles ~ directions et in- clinalsons plus ou moins parall~les; elles sent ~ la lois des zones de broyage. I1 exlste un rapport entre la largeur de la zone de la faille et h rejet de h faille. Cette largeur n'est pas constante le long de la faille; pour la faille de Heerlerheide la largeur change de 5 "~ 30 m, La faille du Feldbiss est une zone de failles de 40 m de largeur 1~ o~ elle est bien connue-

Dans la litt&ature s6ismologique je n'ai pas rencontr6 l'em- plol de c~tte connaissance. Elle me sembh surtout importante en jugeant la faille inverse hypoth6tique qui horde le Pacili- que- Consid6rant l'importance de cette faille, elle dolt repr& senler une zone de faille dent la largeur mesure probablement des dizaines de kilom~tres. Jusqu'~ pr&ent les st~ismologues ont t~ch6 de projeter les foyers profonds des grands s61smes circum- pacifiques sur un seul plan de faille, atttibuant les differences en sens horizontal ~ des incertitudes dans la d&ermination de la latitude et de la longitude des 6picentres.

Celles-ci existent s~rement, mais il est tr& probable qu'en sens horizontal les fevers soient vraiment distribu6.s sur une lar- geur consid&ab!e. Cette question devra aussi entrer dans les discussions si int&essantes des r6pliques (~¢ aftershocks 10 de M. Bv.movF (1949, 1951).

J'ai dit que l ' id& de la formation des loss& tectoniqt,es par extension est d6j~ ancienne. S. TABER (1927) l'a fait revl- vre, comme aussl H. CLOOS (1929). Celul-cl a combln~ I'ori- gine des graben avec un bombement de l '&orce terrestre (H. CLoos, 1939), qu'il a db.montr6 e. a. pour le foss6 Rh&~an et son prolongement vers le Nord. Mais eette eomblnaison d'idb.es avait d6j~ 6t~ propag6e en 1889 par le g~ologue Am6ricain J. LE CONTE, qui, lui-m~me, renvoie le lecteur ~ W. HoPglhl~ (1842), qui semble avoir ~t~ le premier ~t donner une expli- cation qui nous semble aujourd'hui, plus que cent ans plus tard, la mcilleure pour expliquer les efforts de tension. Seule,nent LE CoN'rE entre plus en d6tails et donne aussi uue explication pour le basct,lement des deux bords d'un loss6. Ceux-ci sont sot,-

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levis en consequence de la fonne de ces blocs de r~corce ter- restre en combinaison avec la loi d'Archim~de. Ainsi la zone d'ennoyage du Lac Victoria et du Lac Kioga trouve une expli- cation forte simple, 6tant le r~sultat d'un soul~vement ~ l'Est Ju foss~ Kivu-Edward et ~ l'Ouest du foss~ de la Gregory Rift Valley. H. CLOOS, lui aussi, a donn6 cette explication pour cette zone d'ennoyage au milieu de ia zone Jes cassures de l'Afrique Orientale.

Avant de quitter nos considerations tectoniques, ie veux atti- rer l'attention sur ma conviction que toutes les grandes failles des champs de fractures de la terre sont extr~mement anciennes et qu'elles datent du grand 6v~nement: la separation de la lune de la terre, Jont je vous ai parli~ ~ Oslo (Escl-mR, 1949)-

Si nous consid~rons malntenant que toutes les grandes zones losses tectoniques sont accompagn~es par des ~panchements de

laves et par un volcanisme pour la plus grande pattie ~teint mais par endroits encore actif, je voudrais souligner l'~vldence de ral- liance d'une tension dans l'~corce terrestre en sens horizontal avec extrusion de magma, tandis qu'il est beaucoup moins pro- bable qu'il y aurait sortie de laves et de gaz magmatiques en com- binaison avec une zone oi~ il existe compression dans le sens hori- zontal. Je ne veux pas insister ici sur le volcanisme dans les zo- nes de plissement, dont j'ai t~ch~ Je donner une explication il y a une vingtaine d'ann~es (Esa-mR, 1933).

Comme volcans actifs de la zone de fractures de rAfrique Orienta[e sont connus:

en, Ethiopie: Alon, Cabouli, Hertale, Oummouna, Doubbi, Afdera,

l'Est du Lac Victoria: Teleki, Lengai, M~ru, l'Ouest du Lac Victoria: Nyam|agira et Nyiragongo (Vol-

cans Virunga). Mais en plus il y a un grand nombre de voicans 6teints e. a.

Kilimandjaro, Kenya, Elgon, puis le pays des ~ crat~res g~ants ~ entre les Lacs Eiassi et Natron avec le Ngorongoro et le Olol- moti, tous deux des volcans de lave el~ forme de bouclier, et en- core une multitude d'autres volcans.

l~es travaux de nos coll6gues J. VERHOOGEN ([939), H.

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TAZIRVF (1948, 1949) et I. DE MAGNgE (1948) sur les 6ruptions rticentes de ]a Nyamlagyra , nous ont appris que ce volcanisme montre une certaine analogie avec celui de l'[slande et de Hawaii et ne ressemble pas/ t celui des volcans des zones pliss($es. C'est le volcanisme typique des zones ~ efforts d'extension, avec des grands volcans ~ pente faible on [orme de bouclier, ~ coul6es de laves fluides et ~ crat~res d'effondrement, les ~ volcanic sinks , de R. A. DALY (1933, p. 168), qui sont toute autre chose que les cald6ras. Les premiers sont relifs ~ un vo]canisme ~ laves basiques, les dernlers ~ un magma acide. Ici il y a eu, comme nous verrons, contamination de magma par assimilation de roches sous-jacentes dans h graben et 11 me sembh que voici la cause d'une morphologie mixte des volcans de la zone de fracture afri-

caine. A c8t6 de volcans en forme de boucller, qui sont typiques pout

Hawaii et pour l'lslande, on trouve ici des volcans ~t ~heval sur ulle fente, comme en Islande et des cSnes volcaniques mixtes ordi- nalres, qui ne sont iamais form6s par un magma basique. La derni6re 6ruption des volcans Kituro et M,ahuboli, au Nord du Lac Kivu. a eu. selon la description et les croquls de M. TAZIEFr (1948), qt,elque ressemblance ~ celle de la Hekla en Islande (S. TblO- R^mNSSON, 1950). C'6tait une 6ruption sortant d'une fente de 7 km de [ongueur, qul a engendr6 deux coul6es de lave trt~s fluide, de 8 et 10 km de longueur.

Le Nyiragongo est un volcan avec un . plt-crater ~ comme ccux de Hawaii et est en activit(~ constante (TAzIEF'F, 1940 a). Mals ce . pit-crater ~ n'est pas situ6 au sommet d'un volcan e.n Forme de boucIier, reals au sommet d'un c,Sne basahique "~ pente ext6rleure de 40 '~ a 60 o-

Q u a n t a la quantit6 de produits volcaniques l'essentlel est form6 par des grands 6panchements de laves qu'on trouve au Nord et au Sud du Lac Kivu, puis a l'Est et ~, l'Ouest du loss6 du Lac Natron au Lac Rodolphe, puls i] y a l e s grandes nappes de laves en Ethiopie, en Arabic et en Syrie.

Je me passe d'6num6rer ici les venues 4ruptives du loss6 R~h6,1an et de ceux de L'Auvergne; elles sont bien connues.

Quant a la composition des roches effusives, ce qui nous to-

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garde, en envisageant le rapport entre ]a formation des losses tectoniques e t ] e volcanisme, ce n'est certalnement pas la multi- tude des esp~ces de roches, qul est tellement int~ressante du point de rue de la p~trographie. Ce qui nous int~resse surtout, en jugeant ce rapport, ce sont les volumes des roches ~nlptlves pr~pond~rantes. Or, on ne trouve presque nulle part une ~valuation de ces volumes, parce que les p~trologues sont des sp~cialiste~ qui s'int~ressent en premier lieu beaucoup plus pour les roches rares, que pour les roches communes et, secondement, parce que la p~trographie ancienne ~tait plutSt une science de laboratoire, qul travaillait presque excluslvement avec le microscope polarisant et les analyses chlmiques c~es rochers. Heureusement la p~tro- graphic s'est ~volu~e en ces dernlers temps en p~trologie; elle est en train de se rapprocher de sa science m~re, la g~ologle. La raise en place et les volumes des roches commencent ~ demander une attention sp~ciale. La g~ologie ne pourralt tirer des conclu- sions sans ces deux derni~res donn~es.

Pour le probl~me qui nous occupe, nous ne devons pas don- ner trop d'attention ~ la multipllcit~ de roches extr~mement int~- ressantes, d~crites par A. HOLMES et H. F. HAI~WOOD (1936), c~e la r~glon volcanique du Bufumbira, pattie N.E. du Virunga. champ volcanique au Nord du Lac Kivu. Ce sont en majeur pattie des roches basiques. Derni~rement C. FRIEDL,~I~DER (1949) a assembl~ toutes les analyses du territoire du Lac Kivu. Les roc~es tr~s acides du Biega et du Kahusi, ~tudi~es par C. So- ROTCHINSKY (1934), sont des roches d'~panchement q ul ont fair suite ~ ~es basahes et elles couvrent une surface tr~s restrelnte compar~e avec celle des roches basiques du Kivu Sud et du Kivu Nord. Dans le champ de lave du Kivu Nord la surface des laves basiques, m~sur~ sur la carte de Friedl~inder, est ~t celle des laves acides comme 240 ~ I. Au Kivu Sud cette pro- portion est de 17 ~ 1; mais la r~gion volcanlque au Sud du Lac Kivti s'~tend beaucoup plus vers le Sud que la carte de Fried- l/indef. Scion G . PASSAU (1932) la r~glon volcanique au Nord du Lac Kivu comprends 3200 km~'; celle au Sud 5500 km 2. Les roches acides du Kahusi et du Biega couvrent une super- ficie de cluelques dizaines de km z.

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C. SOROTCHINSKY (1934) a distingu~ trois phases vol- eaniques dans l'~difice volcanique du Kahusl et du Biega, pro- voqu~es par des dislocations. La premiere phase est caract~ri- s~e par c~es venues de basaltes. La deuxi~me a apport~ ~ la sur- face des coulees de rhyolites ultra-acides ~ 80% de sillce au minimum, et une teneur de potasse assez ~lev~e. La troisi~me phase a apportfi des roches acides potassiques porphyriques. L'en- richlssement en alcalis et l'appauvrissement en silice de la seconc}e la troisi~me phase sont expliqu~es par SOROTCl-nNSlCY par l'hy- porh~se d'une assimilation des roches sous-jacentes, riches en alcalis. Mals il ne s'ensuit pas que SOROTCHINSKY pense ~ un magma primitif basaltlque au-dessous de la cro~te terrestre. Ces trois diff~rents magmas, il les [ait nattre par fusion, d'aborc~ d'amphybolites, puis de gneiss et enfin de micaschlstes.

A. HOLMES (1937) lui aussi en traitant les roches du Bu- fumbira, expIique la venue des diff~rents types chimiques de laves par fusion de roches sous-jacentes, ll me semble n~an- moins permis de penser pour l'entier ch~ champ de fractures afri- cain ~ un magma basahique sous-jacent, qui a fourni les ~pan- chements de lave les plus ~tendus, et qui. par assimilation de ro" ches sur-jacentes, a donn~ lieu ~ une multitude c}e laves alca- lines.

Mais alors se pose la question: qu'est ce qu'on dolt entendre par l'expresslon ~( magma sous-jacent , ?

Nous savons qu'il n'existe pas, au dessous de l'~corce ter- restre une enveloppe sph~rique liquide, parce que les ondes s~i- smiques transversales y passent. Donc il n'existe pas non plus une ~aie enveloppe magmatique. Par contre nous devons sup- poser, au-dessous de 1'6corce terrestre, une zone oh r~gne i'6tat magmatique latent. Celle-ci peut changer localement et tempo- rairement en ~tat liquide, ce qui veut dire en un vrai magma. 11 me semF.,le toujours encore que ce chatlgement se [ait par d6cr~Jis- sement de pression vertlcale, qui se produit par suite de mou- vements tectoniques.

J'~i [ait usage de I'exvression . 6corce tcrreslre., qul sans reuscignements plus d~taill6s est uu peu vague, surtout pour uu auditoire critique d'un congr~s de g~ophysique.

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Comme g6ologue je ne voudrais pas placer la limite in- f6rieure de l'6corce terrestre ~t la surface de discontinuit6 de

MOHOROVI~d, o~ la vitesse des ondes longitudinahs saut de 6,9 8 km par see., mais pht6t plus has, !~ oi~ cette vitesse diminue

de 8 ~ 7,9 km par sec., et qui se trouve selon GUTENBERC, {1948) approximativement a 80 km de profondeur. R. A. DALY (1933) a attribu~ ce passage ~, une transition de l'~tat crlstallin en ~tat vitreux *). I1 me semble que pour les g~ologues c'est logique d'appeler 6corce terrestre la pattie cristallis~e de la tetre. Le substratum sous-jacent est en &at vltreux. Ce manteau va de 80 km jusqu'~ 2900 km de profondeur, o~ commence le noyau de la tene, dont l'6tat n'est pas encore clair ni la composition connue.

Revenant /t notre sujet principal, ont peut remarquer que la surface des 6panchements de laves aux deux cStSs du Grand Foss6 de l 'Est africaln est beaucoup plus grande. Ce sont des laves plus anciennes que cetles qui se trouvent dans les graben. G. T. Patoa (1903) et E. KawNr~L (1910) d6nomment des ba" sahes g plagioclase et olivine, des n6phelinites avec ou sans oli- vine, des phonoli~hes sur une grande 6tendue, et des trachytes, rhyolites et commendites. I1 sembh qu'ici aussi les roches basi- ques sont pr6pond6rantes. Plus au Nord, en Ethiopie, nous ren- controns la mgme difficult& Beaucoup d'esp6ces de roches vol- caniques sont connues, des roches basiques et des roches acides, mais on ne trouve pas des estimations de leurs volumes. Pourtant, en lisant KRV.NKEL ,(1926) sur la g6ologie de ce qu'il appelle ~ Abessomalien ~ on a l'impression que les roches basiques pr6- valent.

Pour l'Arabie et la Syrie M. BLANKENHOaN (1914) donne quelques indications; pour la Syrie celles de L. DUBF.~TRI~T

*) Peut-ttre la transition de I'~tat cristallln en 6tat vitreux se passe /t une profondeur plus grande. B. GUTENBERG et CH. F. RICHTER Ollt parl6 en 1939 d'un changement d'6tat physique dans une profondeur d'~ peu pros 100 kin. L. MINI•OP (1949) en discutant les r~sultats de l'ex- plosion de H~ligoland du 20 Novembte 1947 a ttouv6 une zone plastique entre 110 et 118 km de profondeur, o3 la vitesse des ondes longitudinales tombe de 9,2 ~, 7 km par sec. pour gagner au-dessous de 118 km t,ne vitesse de I1 km par sec.

La croQte terrestre aurait alots une 6paisseut de II0 kin?

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(1934) sont de date plus r4cente et de plus il donne une belle carte g4ologique au millioniame. Selon BI_~NKEI~IORN les ro- ches d'4panehement jeunes (oligoc~ne ~t r4cent) sont des basal- tes ordinaires. I1 en dit: , A peine on trouvera ailleurs une r4- glon d'une activit6 volcanique tellement intense, sp4clalement pendant la p4rio~e pleistocene, qu'en Arabie et en Syrie ~. (1914, p. 43). DUBER'raET 0934) mentione que les eonlx/~es de la Syrie m4ridionale couvrent environ 33.000 km s de laves. , Le massif le plus important de eette vaste eontr4e eouverte de volcans 4teints est le Djebel Druse , . (1934, p. 12). Ces roches volcaniques sont des basahes et des dol6rites. Iei il semble ~.tre bien stir, que nous avons affaire avec de vdumineuses venues de roches basiques.

De ces laves, qul ont pass4 la revue, il y en a qul sont sor- ties par les failles bordi~res des foss6s tectoniques ou par de~ failles plus ou moins parall~les a l e s premieres dans les foss4s, mais il y e n a d'autres, comme en Kenla, en Ethiople, en Ara- bic et en Syrle. qui sont assez 41olgn4es ~es foss6s tectonlques. Pourtant leur distribt, tion g6ographique attire l'attention sur tan rapport entre les venues de ces laves basiques avec la formation des foss4s.

I1 me semble qu'on peut tlrer la conclusion suivante de ce r6sum~ :

Le volcanisme du syst6me des foss6s tectoniques de ['Afri- que orlentale est une cons4quence d'efforts de tension horizon tale, qul ont ouvert la croike terrestre de telIe fagon que le le substratum basique vitreux a chang6 de l'6tat magmatique la- tent en magma fluide, qui a gagn6 la surface et a form6 des cou- 16es de laves basaltiques.

La grande diversit6 de roehes 6'4panchement dans les gra- ben pourrait ~tre la cons6quence d'une assimilation de roches pr4-existantes descendues dans les graben. Les grands 4panche- ments de bazaltes en dehors des graben repr6sentent la mont6e de magma basique par des fentes d'extension oh il n'y a pas eu mouvement en sens vertical. Si ceci est juste, ces derni~res fractures

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devtaient ~tte plus ou moins verticales. Peut-~.tre il est permls d'aiouter la th~se suivante:

I1 n'est pas probable que la diffarentiation magmatique a jou~ un rSle dans la g~n~se des roches ign~es dans les r~gions d'efforts de tension; elle est en revanche ptopre aux r~gions de plisse- ment par compression.

Oegstgeest, le 26 juillet 195 !.

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B. G. E s ~ - Sur le rapport entre le mecanisme de la lormatlon niques el le voleonisme

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