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Dossier réalisé dans le cadre d'un Master en communication organisationnelle. Sujet: l'usage des profils par les recruteurs et les politiques.
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Université Rennes 2-UFR Arts-Lettres et Communication
MASTER 2 COMMUNICATION
Surveillance et recrutement des profils
sur Facebook
Galland Céline
Décembre 2008
Semestre 1
SOMMAIRE
SURVEILLANCE ET RECRUTEMENT DES PROFILS
Introduction
I L’utilisation de Facebook par les ressources humaines
I. 1 Les recruteurs surfent également sur les profils des facebookeurs
I. 2 Intérêts des recruteurs à s’inscrire sur les réseaux sociaux
numériques
I. 3 Les limites qui s’imposent aux professionnels, mais également aux
facebookeurs
II La surveillance des patrons sur Facebook
II. 1 Les différentes façons d’entrer dans la vie privée des
facebookeurs
II. 2 La e-réputation des internautes
II. 3 Renvoyés à cause de Facebook !
III L’utilisation de Facebook par la politique
III. 1 Intérêt pour les hommes politiques de s’inscrire sur Facebook
III. 2 Facebook, agora moderne ?
III. 3 Facebook et les élections américaines
Conclusion
Bibliographie
Surveillance et recrutement des profils
Facebook, ne soumettant aucune sélection à sa porte, voit entrée parmi ses membres
de nouveaux acteurs : le monde professionnel, ainsi que la politique.
Dans cette partie, nous aborderons les différents types de recrutement s’effectuant via
Facebook. Pour les professionnels des ressources humaines, mais également pour la politique,
ce réseau social peut être considéré comme un catalogue de talents, ou de potentiels électeurs,
mais également comme un outil donnant accès à l’individu, à ses données personnelles (avec
son accord), il est également un moyen de prendre contact avec ses utilisateurs. Cependant, il
ne faut pas perdre de vue les abus et notamment les violations concernant la liberté de pensée
des utilisateurs et de leur vie privée. Nombreux sont les inconvénients de ce site, mais il ne
s’agit pas de les dénombrer dans cette partie, mais plutôt de s’intéresser plus particulièrement
au cas du rapport des patrons et de leurs employés, des recruteurs, et de l’entrée de la
politique sur ce nouvel espace individuel, et des conséquences qui en découlent.
Afin d’effectuer cette recherche, il convient de définir une problématique qui portera
mon sujet. En quoi Facebook peut être considéré comme une nouvel outil en terme de
communication, et en terme de recrutement ? En quoi Facebook peut-il devenir un des
espaces privilégiés en terme de recrutement ? Facebook peut-il être considéré comme un outil
de communication incontournable pour les entreprises ? pour la politique ? Comme le montre
ce corpus de questions, nous essayerons de démontrer les nouveaux enjeux autour du
recrutement, mais de la politique, portés par Facebook.
Mes hypothèses de départ qui par la suite se verront justifier ou non, sont les
suivantes. Facebook est en train de devenir le lieu de recrutement des futurs cadres.
L’inscription sur ces réseaux valorise les candidats qui y démontre leur maîtrise du netware ;
mais également les entreprises et les politiciens qui ainsi montre leur adaptabilité aux
nouvelles technologies de l’informations et de la communication. Ils apparaissent ainsi
comme « branché », car utilisant « Le » réseau à la mode.
Dans le but de mener à bien cette réflexion, j’ai principalement utilisé Internet dans
ma recherche d’informations. J’ai pu y trouver une panoplie d’articles de journaux en ligne,
de billets publiés par des services de ressources humaines, ou également par des personnalités
politiques. Un des avantages de ces informations est leur facilité de consultation. De plus, afin
de mieux connaître mon terrain de recherche, je me suis inscrite sur le réseau social Facebook,
dans le but de m’immerger dans ce monde. Par cette intrusion, j’ai pu démontrer la véracité de
mes propos, tester les différentes techniques d’infiltration des profils, mais également
naviguer sur les profils d’entreprises.
Cependant, il convient de faire remarquer que plusieurs difficultés me sont apparues
lors de mon travail. La première est celle de l’actualité. La question de l’utilisation des
réseaux sociaux dans le recrutement étant très actuel. En effet, le phénomène Facebook étant
récent en France, il existe peu d’ouvrages relatant de ce dernier. Cependant, les journaux en
ligne, les blogs, ne cessent d’aborder ce thème, ce qui peut également nous confronter à une
autre limite, celle de la valeur de l’information sur Internet. Je dois donc vérifier les auteurs,
le support de publication de l’information, ou simplement ne pas prendre ces informations
comme des valeurs sûres. Enfin, il convient de délimiter son sujet, et donc de choisir certaines
informations en dépit d’autres. Il est impossible d’utiliser toutes les informations s’offrant à
nous, on doit donc opérer une sélection, et donc délimiter le sujet.
Pour conclure cette introduction, je pense qu’il convient d’énoncer les différents
chapitres que j’ai choisi pour organiser mon dossier. Dans un premier temps, nous traiterons
de l’utilisation de Facebook par les ressources humaines (premier chapitre). Ensuite, nous
aborderons la surveillance exercée par les patrons (second chapitre) ; et enfin, nous étudierons
l’intrusion de la politique sur Facebook (troisième chapitre).
I. L’utilisation de Facebook par les ressources humaines
Tout d’abord, avant de se centrer sur l’utilisation faite par les ressources humaines, je
pense qu’il convient de présenter les avantages que les organisations peuvent avoir à surfer
sur la vague de Facebook. On peut dénombrer 15 usages collaboratifs de Facebook pour
développer l’activité des professionnels1 :
- Communication évènementielle
- Recherche de clients et partenaires
- Améliorer votre positionnement
- Veiller sur votre secteur d’activité
- Obtenir des réponses à vos questions
- Utilisation de nouveaux médias pour toucher votre cible
1 « Quel usage professionnel pour Facebook ? ».Conseils Marketing.fr [en ligne] septembre 2007 [consulté le 2
novembre 2008] Disponible sur le World Wide Web : http://conseilsenmarketing.blogspot.com/2007/09/quel-
usage-professionnel-pour-facebook.html
- Vendre plus via ce réseau social, nouveau canal de vente
- Interagir avec votre public (sondages d’opinion, enquêtes, …)
- Recruter et trouver un nouvel emploi
- Mise en place d’un intranet pour votre entreprise
- Création de réseau social pour garder contact avec vos collaborateurs, amis, famille,
- Mieux connaître vos collègues, partenaires, clients, …
- Agenda en ligne
- Publier et partager vos graphiques, photos, rapports ou tout autre fichier
- Lever des fonds pour une association à but non caritatif (ASBL)
Dans cette partie, j’aborderai la thématique du recrutement sur Facebook, car aujourd’hui
je pense que les professionnels des ressources humaines ne peuvent pas se permettre de passer
à côté de ce nouvel outils de découverte de talents. Ces nouvelles formes de réseaux sociaux
issues du Web 2.0 peut être considérées comme un énorme vivier d’étudiants et de jeunes
diplômés, mais également comme un moyen de « toucher » ce public. En effet, ils y sont
faciles à contacter, car souvent dans des groupes d’anciens que ce soit d’écoles ou
d’entreprises.
I.1. Les recruteurs surfent également sur les profils des facebookeurs
Vu le nombre grandissant des facebookeurs dans le monde, les recruteurs n’ont
pas d’autre choix que de naviguer attentivement sur les profils de leurs éventuelles recrues.
Comme le souligne David Guillocheau, fondateur et dirigeant de Jobmeeters « Facebook est
indéniablement un nouveau territoire à explorer. » Cependant, il tempère ses propos en
énonçant que nulle ne peut se fixer sur la réelle utilisation de Facebook par les recruteurs.
Nous étudierons donc, ici, les entreprises qui l’utilisent, sans pour autant en faire une
généralité. Toutes les entreprises ne sont pas visibles sur ces réseaux et ne pratiquent pas le e-
recrutement. Il convient donc de déterminer une limite à mes propos. Nous parlerons donc de
cas particuliers, et d’une éventuelle future généralisation de ces techniques de recrutement. La
question, ici, est de savoir à quoi peut bien servir cette intrusion pour les « chasseurs de
tête » ?
En se penchant sur un profil lambda, un recruteur peut facilement deviner le style de
vie de l’intéressé, ses préférences sexuelles, ses habitudes, ses goûts, sa religion, ses
priorités… toutes les questions qui ne peuvent être posées lors d’un entretien, car considérées
comme indiscrètes. Demander ces informations pourrait se retourner contre l’employeur. En
effet, le postulant voyant sa vie privée questionnée, pourrait se plaindre de discrimination
négative, dans le cas où ce dernier se verrait refuser un emploi. Un des avantages pour les
recruteurs à travailler sur Facebook est donc le fait que la personnalité des individus est mis
en avant et non leurs compétences. Selon Frederic Beck, consultant à l’Apec, les utilisateurs à
la recherche d’un emploi ont la possibilité de « montrer leur part humaine. » Ce dernier peut
donc évoquer ses centres d’intérêts, ce qui est très intéressant pour les services de recrutement
qui cherchent à dépasser « le profil du candidat type ». Par ces propos, je veux faire ressortir
l’idée que nous agissons tous de la même façon lors d’un entretien. Tous les candidats (ou la
plupart) respectent les normes établies, lors de ces rendez-vous et donc ne sont pas
particulièrement « naturels ». Nous adaptons donc nos réponses au poste visé, mais également
en fonction de la personne qui nous interroge. Cependant, il convient de tempérer nos propos.
Même si la navigation sur un profil nous ouvre les portes sur sa vie privée, l’entrée dans ses
contacts ne se fait pas sans son accord. Il est donc consentant et averti des enjeux.
Cependant, Facebook ne peut être considéré comme le remplaçant du traditionnel
curriculum vitae, même si les profils peuvent également comporter des informations
contenues dans ce dernier, telles que les diplômes obtenus, le parcours scolaire, les centres
d’intérêts… Il doit plutôt être pris comme un complément.
Pour David Guillocheau, directeur de Talentys, mais également fondateur et dirigeant
de Jobmeeters, Facebook n’est pas « un véritable outil de sourcing », mais plutôt la possibilité
d’une première prise de contact avec d’éventuels candidats. Il ajoute : « C’est une façon
d’interagir avec eux de manière beaucoup plus décontractées . »2. Elsa Izquierdo, consultante
online de Boyden, une entreprise de « headhunters » (chasseurs de tête), reprend cette idée :
« Nous contactons directement les personnes sur les réseaux tels que Neurona, Xing ou
Facebook. Cela nous est bien plus utile que de lancer une annonce sur Infojobs. Je dirai que
dans 90% des cas, nous repérons les personnes en ligne. Nous regardons leurs profils
professionnels et personnels, nous visitons les blogs et cela nous permet de savoir assez
clairement si nous une personne nous intéresse. » En 2007, le Times publiait un sondage
2 « Facebook, nouveau terrain de chasse des recruteurs ? ». Jobetic [en ligne] octobre 2007 [consulté le 2
novembre 2008] Disponible sur le World Wide Web : http://www.jobetic.net/facebook,-nouveau-terrain-de-
chasse-des-recruteurs-_a825.html
réalisé par un grand cabinet de recrutement au Royaume-Uni énonçant que 7,5 % des
recruteurs utilisaient déjà les réseaux sociaux pour compléter les interviews.
Il convient d’ajouter l’existence de l’application « My Resume » sur la version
britannique, permettant de publier une sorte d’extrait de curriculum vitae , mais également de
diriger les visiteurs vers LinkedIn. L’application « My Companion Hiring » permet aux
internautes ou aux entreprises de diffuser une offre d’emploi sur leur profil et ainsi donc de
bénéficier d’une publication gratuite. Un des avantages par rapport aux autres réseaux sociaux
numériques qualifiés de professionnels, est le fait que les utilisateurs peuvent enrichir leur
profil avec des publications personnelles, des actions caritatives, leurs passions, tous ce qui ne
figure pas sur un CV.
Il convient d’ajouter un autre public visé par ces campagnes de recrutement sur
Facebook. Pour le moment, je n’ai traité que le cas des jeunes diplômés, ou des personnes
cherchant un emploi. Or, nous ne devons pas passer à côté des talents déjà employés. Pour
Puri Marroquin, directeur général de Quotum recruitment team, l’utilisation de ces réseaux
permet de contacter des personnes qui n’auraient jamais envoyé de CV, parce qu’ils ont déjà
un emploi, ou simplement parce qu’il ne connaissent pas l’existence de l’entreprise. Il illustre
par ces propos : « certains des plus talentueux employés que nous avons embauchés l’ont été
après que nous ayons lu leurs blogs techniques, où ils démontraient avoir les qualités que
nous recherchions. » Facebook serait donc un moyen de « voler » des employés. Ces derniers
ne cherchant pas d’emploi et donc n’ayant pas lancer leur candidature sur le marché du
travail ; ne sont donc approchables que par des techniques informelles.
Les sites de recrutement, pour leur propre publicité, ont ouvert sur Facebook des
groupes dédiés à l’emploi. Sur cet espace, ils peuvent ainsi être vus par leurs clients
recruteurs. Pour illustrer ces propos, nous pouvons nous appuyer sur l’exemple de
Jobmeeters, spécialiste de la mise en relation sur Internet. Ce dernier, y a crée un groupe
emploi, diffusant ainsi les annonces de ces clients recruteurs. « Cela nous permet d'établir un
premier contact avec les candidats, qui peuvent s'y décrire en quelques mots clefs », explique
David Guillocheau, fondateur de Jobmeeters.
Le site d’offres Moovement.fr, lui, propose à chaque entreprise recrutant sur le site
d’inviter ses futurs candidats à visiter le profil Facebook d’un des membres de l’entreprise.
Ainsi, ces derniers peuvent avoir une vision plus humaine de leur future entreprise.
Le MI6 utilisent également ce nouvel outil pour recruter ses futurs agents secrets. Ces
informations ont été dévoilées dans l’édition numérique du Courrier Internationale du 30
septembre 2008. Dans le cadre d’une campagne d’embauches, le service de renseignements
britannique a décidé de publier ses petites annonces sur Facebook. Par cette action, le MI6
souhaite élargir et diversifier ses potentiels recrues. Cet exemple peut être considéré comme
une preuve de la fiabilité du recrutement sur Facebook. Nous pouvons également citer
l’exemple de grandes Universités. En effet, selon le journal anglais The Guardian, la célèbre
Université de Cambridge qui se vantaient de n’admettre que les étudiants ayant de très bons
dossiers, analyserait les profils de leurs futurs étudiants. Les recruteurs n’ayant pu résister à la
curiosité d’en savoir un peu plus sur les candidats, se sont mis à surfer sur la vague Facebook.
Cette nouvelle n’a pas réjouit la communauté estudiantine, qui s’est déclarée outrée par cette
intrusion.
I. 2 Intérêts des recruteurs à s’inscrire sur les réseaux sociaux numériques
Dans le précédent sous-chapitre, nous avons abordé la « navigation » des recruteurs
sur Facebook, ici, il s’agira d’étudier les avantages des organismes de recrutement, mais
également des entreprises souhaitant embaucher de nouveaux collaborateurs, à se rendre
visibles sur ce réseau. On pourra parler d’un effet inverse en ce qui concerne les procédures
de recrutement, ce ne sont plus les candidats qui doivent se valoriser mais les entreprises. Ces
dernières utilisent donc Facebook pour se faire connaître et donc attirer « les perles rares ».
Tout d’abord, Facebook est le lieu où il faut être vu, apparenté à un endroit
« branché », ce réseau social connaît un réel succès auprès des internautes. Ceci peut être
justifié par la présence des entreprises, mais également de la politique qui voit en ce réseau un
réel potentiel. Il permet donc de gagner en visibilité comme le ferai une publicité. L’avantage
est donc la gratuité de cette mise en visibilité. Jobmeeters, spécialisé dans la mise en relation
sur Internet utilise un groupe emploi pour y diffuser les annonces de ces clients recruteurs.
Ensuite, un des avantages qu’il convient de noter, c’est le côté ludique du site.
Les individus y sont conviviales, et donc cela facilite les relations entre les membres. De plus,
nous pouvons noter que la confrontation étant virtuelle, il n’en découle aucune pression,
aucun stress qui résulterait d’un entretien par exemple. Les gens y sont plus décontractés et
donc par ce fait, plus abordables. Le cas du recrutement sur Facebook peut s’apparenter au
fait de trouver un emploi par le biais de sa salle de sport. Les deux lieux n’étant pas destinés à
ce genre d’usages, et l’atmosphère y étant décontractée.
Par ailleurs, la formation de groupes par centres d’intérêt, mais également par secteur
peut s’avérer être utile pour les recruteurs. Cela permet à ces derniers d’avoir une première
classification de leurs potentielles recrues. Ces groupes sont également des informations à ne
pas bannir. Il convient également de noter que ce regroupage permet aux utilisateurs de se
tenir informés de l’actualité, mais également de nouer de nouveaux liens avec des personnes
exerçant la même activité par exemple.
Par ailleurs, il convient de comprendre ce que Facebook apporte en comparaison aux
réseaux sociaux à but essentiellement professionnel, tels que Viadeo, LinkedIn, Monster… Ils
semblerait que ces sites soient utilisés en fonction des professions. Viadeo serait plutôt
généraliste, tandis que Facebook serait surtout utilisé pour recruter des profils dits high-tech,
et donc tourner vers les nouvelles technologies. Les autres sites tels que Monster et
Cadremploi serait, selon Jacques Froissant, cofondateur de Moovement et de la société de
conseil en recrutement Altaïde, à considérer comme « incontournables pour tous types de
profils, dont des ingénieurs et commerciaux. »
Plusieurs sites comme LinkedIn ou Viadeo ont rejoint OpenSocial, le projet réseau
social lancé par Google, le concurrent de Facebook. Pour se démarquer de ce dernier, ces sites
accentuent leur côté professionnel. Cependant, ils ne le perdent pas de vue, comme le souligne
Dan Serfati, fondateur et PDG de Viadeo : «Facebook enchaîne les très bonnes idées : nous
en récupérons certaines pour les adapter à des usages professionnels. » Facebook serait donc
une source d’inspiration pour les sites dits plus professionnels. Pour appuyer cette idée, nous
pouvons utiliser l’exemple du « news feed », permettant aux utilisateurs d’être informés en
temps réel des activités de ses contacts, mais également de les informer sur ses propres
activités. Viadeo, ainsi que Xing ont adopté cette innovation, afin d’enrichir leurs
applications. Viadeo a également ouvert un espace pour faire la promotion d’événements.
Enfin, quelques astuces à suivre peuvent permettre aux futurs candidats de se faire
repérer sur le Toile. Avoir peu « d’amis » sur ce genre de réseau peut être mal perçu par les
recruteurs. « Lorsqu’on veut de positionner sur un poste qui nécessite un sens de la
communication, un esprit relationnel, mieux vaut ne pas avoir seulement deux contacts sur
Facebook », souligne Jacques Froissant. Cependant, il ne faut pas se risquer à accepter
n’importe quel contact, sous peine de se voir dévalorisé par certains profils. Il ne faut pas non
plus rendre son profil trop sérieux, afin de paraître professionnel. En effet, les recruteurs
surfant sur la vague de Facebook cherchent avant tout à recruter des personnalités et non des
candidats formatés dans le même moule. Par ailleurs, il convient d’ajouter que les jeunes
entreprises recrutant sur les réseaux ont une culture d’entreprise « détendue », et donc
apprécient les profils originaux. De ce cas, il ne sera pas considéré de mauvais goût de faire
apparaître des applications plus ou moins sérieuses tels que des icônes, des tests, des groupes
de fans club, des quiz… Elles pourront au contraire servir à valoriser votre candidature.
I. 3 Les limites qui s’imposent aux professionnels, mais également aux
facebookeurs
Malgré l’engouement autour de ce réseau, nous ne pouvons ne pas parler des limites
rencontrées par les entreprises dans la recherche de candidats, mais également par les
facebookeurs.
Tout d’abord, il faut noter que Facebook n’est pas un site de recherche d’emploi, à la
base. Le site est donc émergé d’applications très diverses, dont peu sont consacrées à
l’emploi. Les applications sont pour la plupart à prendre sur le ton de la plaisanterie, faisant
de Facebook, un espace de détente. Elles sont donc inutiles et surchargeront votre profil, le
rendant moins attirant pour les employeurs. Un des autres inconvénients, ayant une grande
importance, est bien évidemment l’effacement de la frontière entre vie publique et vie privée.
J’approfondirai ce point dans le prochain chapitre, portant sur la surveillance des profils par
les employeurs.
Afin de ne pas tomber dans le piège de Facebook, les employeurs doivent à tout prix
s’adapter au support, c’est-à-dire qu’ils doivent prendre en compte qu’ils ne sont pas sur un
site professionnel classique. « On se demande comment faire de Facebook un outil de
recrutement tout en respectant sa nature, puisqu'il est destiné à une utilisation personnelle et
ludique. Contrairement aux réseaux professionnels comme Viadeo », estime Thomas
Delorme, responsable de la stratégie interactive de l'agence de communication spécialisée en
ressources humaines TMP Neo. Les recruteurs doivent faire bien attention à ne pas porter de
jugements trop hâtifs. Ils doivent bien évidemment se rendre compte du contexte dans lequel
les profils évoluent. Alain Gavand, président d’un cabinet de conseil en Ressources
Humaines, évoque dans son blog, le risque de la discrimination. Lors d’un recrutement, il est
interdit de sélectionner les candidats selon leurs origines, leur couleur de peau, leurs
croyances, leur sexe, leur âge, leur physique…Comment pouvons-nous certifier le respect de
cette règle, face aux nouveaux réseaux sociaux numériques ? Au risque de discrimination
évoqué par Alain Gavand, Jacques Froissant répond « que le développement des réseaux
sociaux nécessite surtout un apprentissage et non pas des contraintes (du type CV anonyme
par exemple) tant du côté candidat que recruteur. » Les candidats doivent donc apprendre à
utiliser les différentes possibilités de protéger les informations qui pourraient leurs nuire. Les
employeurs doivent, eux, se prêter au jeu, observer, et en profiter pour toucher un public
différent de celui présent lors d’entretiens dits classiques.
Pour conclure ce chapitre, j’ajouterai qu’il est encore trop tôt pour se rendre compte de
toutes les utilisations de Facebook dans le processus de recrutement. Facebook peut s’avérer
avoir des conséquences aussi bien positives que négatives pour les internautes. C’est
pourquoi, il faut être conscient des objectifs que l’on donne à son utilisation, avant de se
lancer dans l’aventure. Souhaitez-vous trouver un emploi par son intermédiaire ? Dans ce cas,
évitez les applications farfelues qui dévaloriseront votre image. Si Facebook n’est pas
l’espace privilégié da ns la recherche d’emploi, pour le devenir très rapidement. Il est donc
responsable de réagir vite, avant que des photos de vous circulent grâce aux commentaires !
Afin de ne pas avoir à choisir entre des activités amusantes, des discussions entre
amis ; et un usage plus sérieux destiné à taper dans l’œil des recruteurs, vous avez la
possibilité de créer deux profils. Si vous ne voulez pas passer votre temps à verrouiller l’accès
à certains contacts, il serait plus judicieux de créer un profil limité ne laissant paraître de vous
qu’une image « lisse ». Vous n’aurez donc plus à vous inquiétez de vos actes sur votre profil.
Pensez également à poster une demande d’emploi directement sur la place du marché
(« marketplace »).
II La surveillance des patrons sur Facebook
Dans ce chapitre, nous aborderons la violation de la vie privée, mais également du
droit d’expression sur Facebook, par les patrons. Même s’il existe un principe de préservation
de la vie privée sur Facebook, par le fait de donner son accord pour rendre son profil visible à
certaines personnes, plusieurs témoignages nous ont prouvé que cela ne suffit pas. Il ne s ‘agit
pas d’émettre un jugement sur certaines utilisations de Facebook, mais simplement de
constater les enjeux d’une mise en visibilité de son profil sur Facebook.
II. 1 Les différentes façons d’entrer dans la vie privée des facebookeurs
Il existe différentes façons de pénétrer dans un profil sans s’y être fait invité.
Cependant, je n’aborderai pas la notion de piratage, mais plutôt des manière d’espionner les
profils les plus anodines. N’importe quel internaute peut regarder ce que font les autres
facebookeurs sans faire parti de leurs contacts. Pour cela, il ne faut pas pour autant être un
expert en piratage, mais simplement se servir des failles de Facebook. En effet, vous pouvez
voir les activités d’autres utilisateurs sans pour autant en avoir la volonté. Nous traiterons
donc de ces différentes failles.
Si un individu A, ami avec B poste un commentaire sur une photographie de l’individu
A, cette action et donc la photographie sera visible par toutes les connaissances de l’individu
B, simplement sur leur page d’accueil. De plus, toutes les images contenues dans l’album
hébergeant la photographie seront visibles par les amis de mes amis. L’idée que seuls vos
amis ont accès à votre profil est donc fausse, les amis de vos amis y ont accès aussi.
Cependant, les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis ! Dans l’hypothèse que mon
patron est l’ami d’un de mes contacts, et que ce dernier figure sur l’une de mes photos, tout
l’album pourra être vu par mon patron. Toutes ces explications sont simplifiées dans le
schéma suivant.
De plus, nous pouvons également rajouter qu’un clic droit permet à toutes les
connaissances de l’individu A de copier ses photographies et donc de les faire circuler
librement. Ainsi, il est possible de « voler » facilement des photographies et de les faire
circuler à son aise.
Par ailleurs, il convient d’aborder une autre forme d’intrusion sur un profil : l’entrée
dans vos contacts forcée. L’utilisateur se sent obligé d’accepter certains de ses nouveaux
« amis », sous peine d’être mal perçu dans sa vie professionnelle. Nous traiterons donc, ici,
des contacts professionnels forçant la porte de votre vie privée sur Facebook. Nous
justifierons ces propos par les exemples suivants.
Marie [les prénoms ont été changés], employée dans une branche française d’une
agence de publicité de taille mondiale, a été victime de cette situation. L’agence, dans laquelle
elle travaille, figure sur Facebook. Pourtant, elle s’est jurée de ne jamais accepter son patron
comme ami sur Facebook. « C’est mon espace privé, avec des amis qui sont en dehors de
l’entreprise. Mon patron n’a pas à savoir qui je suis réellement, en dehors de mes
compétences professionnelles. En plus, ça peut être un moyen de flicage » se justifie-t-elle.
Cependant, l’agence a demandé à ses employés du monde entier de s’inscrire sur Facebook,
A
B
C
afin de créer un réseau professionnel. Elle a toujours su résister, refusé les demandes d’amitié
avec ses collègues. « Je n’accepte personne de mon entreprise comme ami. S’il le faut, je
l’explique à la personne : c’est un espace intime, tout comme ma vie en dehors du bureau.
Personne n’a à connaître certaines choses sur moi, pas plus que ce que je fais à l’extérieur. »
Ce cas montre l’existence d’une tentative d’intrusion de certaines entreprises dans la vie
privée de ses employés. Même si cette personne n’est pas tombée dans le piège naïvement, il
s’avère que d’autres utilisateurs se sont sentis pris au piège.
Un autre exemple, nous montre l’intrusion forcée des patrons sur Facebook. Aurélie,
chargée de communication dans une industrie de luxe, se considère comme prise au piège.
« Impossible de refuser son patron comme ami sur Facebook : ce serait mal vu. » Elle est
donc « amie » avec ses deux supérieurs hiérarchiques. Elle justifie sa décision, en affirmant
qu’ « en refusant, je risquais de les froisser, ils auraient trouvé que je ne jouais pas le jeu. »
Nous pouvons parlé, ici, d’une intrusion forcée dans la vie privée des employés. Elle n’oublie
pas d’ajouter qu’elle se sent bloquée dans son expression : elle ne peut pas utiliser toutes les
applications, mettre toutes ses photographies…
Marie3, travaillant dans la publicité estime que « Facebook aligne les rapports sur un
pied d’égalité, et c’est mauvais pour la relation patron-employé. »
Afin de préserver son profil de ces désagréments, il convient de connaître quelques
règles essentielles. Tout d’abord, il faut savoir que votre profil est visible de tous, par défaut.
Toutes les informations figurant sur votre profil ne sont donc pas préservées du regard des
autres. Cependant, vous avez le droit de choisir qui pourra accéder à votre profil. De plus,
vous pouvez également faire une sélection parmi vos contacts, et donc cacher certaines
informations à certain. Ceci peut s’avérer très utile dans le cas où vous décidiez de mélanger
vos contacts personnels et professionnels, ou encore votre famille et vos amis. Pour cela, vous
devez entrer dans l’onglet « paramètres », puis « paramètres de confidentialité ». Vous
pourrez ainsi contrôler qui peut voir votre profil.
Par ailleurs, il convient de rappeler une règle simple, connue de tous, mais cependant à
ne pas bannir. Il ne faut pas accepter n’importe qui dans ses contacts. En effet, ne donnez pas
accès à votre profil à des personnes inconnues ou peu connues. Evitez également d’accepter
des personnes susceptibles de vous nuire, sous peine que vos querelles soient visibles par
3 SCALBERT, Augustin. « Mon patron comme ami sur Facebook : attention danger ! ». Rue 89 [en ligne]
septembre 2008 [consulté le 28 octobre 2008] Disponible sur le World Wide Web :
http://eco.rue89.com/2008/10/01/mon-patron-comme-ami-sur-facebook-attention-danger
tous, mais également que ces dernières utilisent vos informations (photographies par
exemple), dans un but néfaste.
Ensuite, il ne faut pas oublier que ce que vous publiez sur votre vie (informations,
photographies…) ne sont pas les seuls éléments donnant accès à votre personnalité. En effet,
les différentes applications, ou groupes que vous incorporez à votre page, en disent beaucoup
sur vous. Et donc peuvent vous nuire, selon l’usage que vous faites de votre profil, car ils sont
révélateurs de vos opinions (par exemple : « Je supporte Barack Obama », « Pour
l’enterrement de Le Pen de son vivant » , « Je suis homosexuel et je l’assume « , « Non les 35
heures ne sont pas responsables de tous les malheurs du monde », « Je supporte Nicolas
Sarkozy »…). Malgré toutes ces mises en garde, tous vos « amis » connaîtront presque tout
de vous, mais également de vos amis. La meilleure chose à faire est donc d’ouvrir plusieurs
comptes, ou de fermer son compte.
II. 2 La e-réputation des internautes
Tout d’abord, il convient de définir ce que l’on appelle l’e-reputation. Pour se faire, je
m’appuierai sur la définition diffusée sur le blog Cyroul.com4 que je trouve très pertinente :
« L’e-reputation d’une personne est la trace qu’elle va laisser sur Internet en participant à des
services web, en commentant des blogs, voir même en créant des listes de cadeaux sur un site
de e-commerce. Cette trace peut être nulle, positive ou négative. Elle peut se construire sur
quelques années ou jaillir en quelques semaines à la suite d’un évènement viral. » L’e-
reputation est donc issue de la traçabilité des faits et gestes des internautes sur le Web.
Dans cette partie, je m’appuierai sur des exemples de mis en danger de la réputation
des internautes.
Dans le journal en ligne Rue 89, une anecdote professionnelle relate de la perte de crédibilité
d’une cadre après la visite de photos privés par ses collègues.
« Nathalie est cadre dans un célèbre cabinet d’audit anglo-saxon. Elle ne le sait pas encore,
mais ses collègues s’échangent dans son dos des photos d’elle en leggings. Nathalie a posté
sur son profil Facebook des images de ses séances de yoga. Elle n’a sans doute pas entendu
parler des « privacy settings » (les paramètres de confidentialité). Grave erreur : déjà peu
4 RIMBAUD, Cyril. « Au village, sans prétention, j’ai mauvaise e-reputation ». Blog Cyroul.com [en ligne] 2008 [consulté le 2 novembre 2008] Disponible sur World Wide Web : http://www.cyroul.com/reseaux-sociaux/au-village-sans-pretention-jai-mauvaise-e-reputation/#more-129
appréciée par son équipe, elle ruine ainsi une partie de son autorité sur ses subordonnés ».
Propos recueillis par Augustin Scalbert sur Rue 89, le 30 septembre 2008.5 Plus loin dans cet
article, le journaliste nous explique que cette dernière n’a eu que pour seul tort d’accepter un
collègue de travail parmi ses amis sur Facebook. La circulation de photos privées n’est donc
pas une chose impossible. Chaque utilisateur en créant son profil, fait le choix de rendre
visible son image et donc met en jeu sa réputation numérique, mais également celle de tous
ses contacts, car comme nous l’avons démontré dans le sous chapitre précédent, il existe
plusieurs moyens de s’introduire sur le profil des amis de mes amis.
Avec le web 2.0, la notion de réputation a pris une autre ampleur. La réputation
devient mondiale et publique. De plus, il convient de noter qu’elle n’est plus limitée dans le
temps, car aujourd’hui nous pouvons affirmer que rien, ou presque, ne disparaît d’Internet.
Internet est un formidable outils permettant de se faire connaître et reconnaître sur le plan
professionnel par exemple.
Le problème de Facebook le plus important, selon moi, mettant en péril une
réputation, n’est pas forcément les informations postées par le détenteurs du profils, mais
surtout celles envoyées par ces contacts. En effet, une des faille du site, est bien évidemment
la non existence de demande d’autorisation de la mise en visibilité d’une image de vous, par
un autre utilisateur. Le facebookeur est averti lorsqu’il se voit « marqué » sur une
photographie, mais aucune autorisation de publication n’est demandée. Ce dernier peut,
cependant, effacer ces images de son profil, mais elles resteront visibles sur celui de l’éditeur.
Les seules solutions qui s’offrent à vous sont soit de demander à cet ami de supprimer cette
image, ou de « marquer cette image comme abus ». La réputation peut également être
menacée par un simple surnom, un commentaire déplacé… Facebook n’est pas « un casseur
d’image », c’est simplement un des nombreux exemples des enjeux d’Internet en général.
Parmi les exemples de réputation mise à mal sur Facebook, nous pouvons citer celui
du fils de Fillon appartenant au groupe « Je suis fier de mon caca », et ayant une photographie
du fils d’Antoine Seilliere en caleçon sur son profil. Toutes ces informations ont été publiées
dans le numéro du mois d’octobre du magazine Capital. Les informations circulant sur
Facebook ont donc été utilisées afin d’être visibles du Grand Public. Cela prouve donc que
nul n’est à l’abri de la diffusion de ses données personnelles. L’utilisation à des fins
personnelles d’un réseau social quelconque met donc en péril sa carrière professionnelle, mais
également son propre poste. Les exemples de ces propos sont malheureusement de plus en
plus courants. L’exemple qui suit dénonce également l’absence de frontière entre vie privée et
5 SCALBERT, Augustin. Op.cit
vie professionnelle sur ces réseaux. Un stagiaire dans une banque américaine prétextant un
problème familial, demande une journée de congé. Jusque là rien d’anormal, ce qui suit est
cependant plus surprenant. C’est alors que son supérieur hiérarchique, figurant dans ses
contacts, découvre, le lendemain, des photographies de son stagiaire assistant à une soirée la
veille. On peut facilement imaginer la suite. Même s’il paraît évident qu’accepter ses
supérieurs dans ses contacts n’est pas anodin, et que du coup le facebookeur prend conscience
qu’il ne pourra pas tout publier. Ce jeune homme n’a pas dû réfléchir avant de s’afficher ivre
sur la toile .
II. 3 Renvoyés à cause de Facebook !
Précédemment, nous venons d’aborder la notion de réputation du facebookeur,
cependant il convient d’ajouter une nouvelle dimension concernant cette notion. En effet,
nous parlerons, ici, de réputation de l’entreprise elle-même, mis à mal sur Facebook. Comme
nous le savons déjà Facebook permet à chaque utilisateur de poster un avis, un conseil, un
commentaire librement, sans aucun modérateur. Qu’en est-il sur les groupes d’entreprise sur
Facebook ? En effet, l’entreprise aime voir ses employés mis en avant dans ces réseaux,
cependant elle n’est pas à l’abri de critique pouvant être émises par ses propres salariés. Nous
pouvons illustrer ces propos par l’exemple des salariés de Virgin Atlantic licenciés pour avoir
critiqué leur société sur Facebook.6 Treize employés de cette compagnie se sont risqués à la
critique professionnelle, et en ont donc payé le prix. Cet exemple montre donc que s’exprimer
sur la toile, peut avoir des conséquences dans la vie réelle des individus. On peut se
demander, ici, si ce n’est pas une atteinte à la liberté d’expression, et même à la philosophie
d’Internet étant libertaire. L’intrusion d’un contrôle des entreprise redéfinit totalement
l’utilisation de ce réseau social. L’idée que les réseaux sociaux peuvent permettre d’aplanir la
hiérarchie en entreprise n’est donc qu’une illusion. Cependant, il ne faut pas perdre de vue
que les réseaux sociaux n’ont pas pour but d’être néfastes à qui ou quoi que ce soit.
L’entreprise visée par ces propos dévalorisants ne pouvant se défendre dans le monde virtuel,
le fait donc dans la vie réelle. Des questions émergent de cette histoire : ces individus étaient-
6 CROUZILLACQ, Philippe. « Des salariés Virgin Atlantic licenciés pour avoir critiqué leur société sur Facebook ».01net. [en ligne] novembre 2008 [consulté le 2 novembre 2008] Disponible sur le World Wide Web : http://www.01net.com/editorial/394903/des-salaries-virgin-atlantic-licencies-pour-avoir-critique-leur-societe-sur-facebook/?rss
ils conscients d’être observés ? Voulaient-ils nuire ou était-ce une simple discussion de
bistrot ?
Il convient de prendre conscience des différents enjeux de la visibilité des employés
sur les réseaux sociaux numériques. L’image d’une entreprise n’est pas seulement celle
qu’elle veut donner par le biais de ses services de communication, mais également celle
véhiculée par ses employés. En effet, les employés en indiquant le nom de leur entreprise sur
leur profil participent à la réputation de cette dernière. Leurs actes et leurs propos seront par la
suite associés à leur employeur. Les employés peuvent donc être vecteurs de perte de
crédibilité de leur entreprise, mais également de valorisation de cette dernière. L’image d’une
entreprise passe par les photographies publiées par les employés, mais également par les
échanges entre ces derniers. On peut facilement imaginer des employés parlant de leurs
conditions de travail, de leurs salaires, aborder ouvertement les dysfonctionnement de leur
employeur… Quelles seront les conséquences sur l’image de l’entreprise ? Prenons l’exemple
d’un grand restaurant, quelles seraient les répercussions si les employés critiquaient le
manque d’hygiène, insultaient les clients, et débattaient sur la fraîcheur de leurs produits ?
Bien évidemment, la clientèle déserterait le restaurant. Les e-conversations ont donc des
conséquences dans la « vraie » vie. Jean François Legault dans un article publié sur Les
affaires.com7 ajoute à cette illustration le cas où des employés discuteraient d’informations
non connues du grand public. L’entreprise pourrait donc voir ses futurs projets volés par ses
concurrents. « De plus, malgré la véracité de certains propos, l’expression de ceux-ci hors
contexte ou sans le message de l’organisation pourrait nuire à la réputation de celle-ci sur le
marché. » Dans cet article, Jean François Legault énumère les risques encourus par les
entreprises sur Facebook :
- Les propos tenus sur Facebook peuvent être contraires aux valeurs défendues par
l’entreprise
- L’entreprise peut voir sa réputation détériorée
- Des informations confidentielles peuvent être divulguées
Il continue en donnant des pistes afin de gérer les risques :
- Adopter une politique adaptée au marché
- Sensibiliser les différents acteurs de l’entreprise aux risques personnels et à ceux
encourus par l’entreprise
- Effectuer un audit de l’utilisation de Facebook
7 LEGAULT, Jean-François. « Facebook peut-il nuire à votre entreprise ? ». Les affaires.com [en ligne] avril 2008 [consulté le 28 octobre 2008] Disponible sur le World Wide Web : http://www.lesaffaires.com/article/0/conseils-dexperts/2008-04-07/475298/facebook-peutil-nuire-a-votre-entreprise-.fr.html
Il finit en donnant des éléments sur les moyens à mettre en place afin de gérer la crise :
- Effectuer une enquête interne sur les activités reprochées
- Etre en relation avec les médias
Cet article relate la nécessité pour les entreprises d’effectuer une réflexion sur la place de
Facebook dans la communication externe. Par ces propos, il faut comprendre que les
organisations doivent apprendre à gérer une crise de leur image véhiculée par Facebook.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue l’idée que ce réseau social peut également promouvoir
les activités de l’entreprise à travers les profils d’employés satisfaits.
III L’utilisation de Facebook par la politique
Dans ce chapitre, nous essayerons de voir comment la politique s’est invité sur
Facebook ? Quels sont les avantages qu’elle peut en tirer ? L’usage de Facebook par la
politique peut-il être considéré comme incontournable durant une campagne ?
Nous tenterons d’apporter une réflexion à ces questions, qui sont le résultat de l’ampleur de la
e-campagne du candidat à la présidence américaine Barack Obama.
III. 1 Intérêt pour les hommes politiques de s’inscrire sur
Aujourd’hui, il semble indéniable d ‘affirmer que les politiques ont plutôt intérêt à se
trouver sur la Toile, et plus précisément sur les nouveaux réseaux sociaux. C’est actuellement,
« Le » lieu où il faut être présent, afin d’être vu, de faire passer des messages, des
informations tels que les prise de décisions, et tout cela instantanément. Ces réseaux sociaux
semblent rendre les politiciens plus accessibles, et donc cela créer une situation de proximité
entre candidats et électeurs. Cependant, Joseph Pacal, ancien ministre péquiste, dénonce les
limites de ce rapprochement : «Quand on ouvre très larges les portes de notre vie familiale
pour donner l'image qu'on est une personne accessible, on doit accepter que des gens vont
aller fouiller et qu'il y aura des conséquences positives et négatives. » 8
Par ailleurs, Facebook peut être considéré comme un extraordinaire outil de sondage.
En effet, ce réseau offre un accès à plusieurs millions de personnes dans le Monde, classées
selon l’âge, le sexe, les centres d’intérêts, la profession, et même le niveau d’étude. Toutes ces
informations sont données par les utilisateurs eux-mêmes. Les équipes de Mark Zuckerberg,
un des fondateurs de Faceboook, voient en ces données, un moyen de se faire de l’argent, en
les monnayant via les Facebook polls. Cette équipe propose pour service de poser une
question à 1000 personnes pour 250 dollars si l’on veut les réponses en 24 heures, 500 dollars
8 DUFOUR, Valérie. « Facebook une arme à double tranchant ». Canoë [en ligne] novembre 2008 [consulté le 6
décembre 2008] Disponible sur le World Wide Web :
http://www2.canoe.com/techno/nouvelles/archives/2008/11/20081120-075854.html
en 4 heures, ou 1000 dollars en 30 minutes. Cet usage peut être très intéressant pour les
hommes politiques, qui par cet outil peuvent effectuer facilement des sondages d’opinion.
Les personnalités politiques ont du succès sur Facebook, en témoigne Bertrand
Delanoë, le plus populaire, avec ses 5 000 amis ( limite fixée par les éditeurs). Facebook est
donc l’occasion de créer une sorte de fan club. D’autres tels qu’Anne Hidalgo, première
adjointe au maire de la capitale, l’utilisent afin de prendre contact directement avec ses
supporters. En effet, cette dernière se vante de répondre personnellement à ses 1 000 contacts.
Elle les invite même à des rencontres dans la vraie vie, ce qui appuie le sentiment de
proximité qu’elle alimente, cette activité étant également pratiquée par Christophe Girard,
adjoint chargé de la culture à Paris. Cependant, outre les messages de soutien, il n’est pas rare
de voir son « mur » « taggué » de critiques, comme par exemple le profil de Valérie Pécresse.
Ces messages ne sont pas systématiquement supprimés et donc peuvent nuire à l’image des
politiciens. En France, la politique sur Facebook n’a pas encore pris toute son ampleur, mais
cela ne saurait tarder.
Je pense qu’il serai judicieux, ici, de rappeler les « dix conseils pour une bonne
campagne sur Facebook »9 :
1. Rechercher des contacts qui pourraient booster sa campagne, en apportant de
nouveaux « amis ». Il faut donc être judicieux dans ses choix, inviter des personnes
« aimées », ayant les mêmes idées, les mêmes positionnement politiques, et non
une personne qui viendra contredire vos propos.
2. Trouver ses contacts dans des groupes qui vous correspondent.
3. Utiliser les applications proposées, voire créez-en.
4. Préférer à un seul groupe lié à son organisation les groupes spécifiques
5. Montrer sa présence en répondant aux messages, aux forums de discussions, aux
suggestions sur votre « mur ». Si personne ne se manifeste sur votre profil
n’hésitez pas à lancer la conversation.
6. Contrôler les discussions et utiliser les groupes comme forums de discussion afin
de confronter vos idées avec les membres.
7. Poster les derniers événements, vos positions politiques…
8. Inciter vos contacts à indiquer les événements et les liens sur leur propre profil.
9. Poster des vidéos, des images de votre campagne.
9 RICKER, Jordan. « Réseaux sociaux, mode d’emploi. Réussir sa campagne Facebook en 10 leçons ».
Fluctuat.net [en ligne] 2008 [consulté le 2 décembre 2008] Disponible sur le World Wide Web :
http://www.fluctuat.net/5728-Reussir-sa-campagne-Facebook-en-10-lecons
10. Récompenser l’engagement de certains membres en leur donnant un titre et ainsi
les motiver dans le recrutement de plus de supporters.
Enfin, il convient également d’aborder les inconvénients engendrés par l’ inscription
des politiciens sur ces réseaux. Facebook n’est pas pourvu que de contenus sérieux, et
nombreuses sont les applications fantaisistes, amusantes, voire même insultantes. Ainsi
peuvent se créer des groupes afin de ternir l’image des hommes politiques tels que : « Que
50 000 s’inscrivent et j’envoie un escabeau par Colissimo à Sarkozy », « Que Jean Sarkozy
fasse des études avant de vouloir faire de la politique », « Contre la tête de puceau de
première d’Olivier Besancenot à la TV »… Les exemples sont encore très nombreux. De plus,
il est difficile de reconnaître qui se trouve réellement derrière les profils des politiciens. En
effet, il n’est pas rare de voir son identité usurpée sur Facebook, et cela surtout pour les
personnalités publiques. Ben Smith, reporter américain, supporter de la campagne démocrate,
ajoute l’idée que l’usage de Facebook « peut nuire au secret des sources ». Cette idée est
justifiée par le fait que la liste des contacts des journalistes ou membres de campagnes est
visible par tous. Il faut donc veiller à ne pas accepter dans ses amis « des sources proches »
divulguant un certain nombre d’informations et qui par peur de représailles ne le feraient plus.
III. 2 Facebook, agora moderne ?
Facebook, en plus d’être un outil de communication pour la politique est également un
espace de discussion pour les internautes. Lors de ces conversations, les e-citoyens parlent de
leurs opinions politiques. Ils se forment en groupe « les supporters de … » et débattent sur
leurs différents points de vue. Nous pouvons prendre pour exemple les groupes suivants : «
Désirs d’avenir, soutien à Ségolène Royal », « Groupe de soutien à Nicolas Sarkozy »,
« Bertrand Delanoë pour 2012 »… Des groupes critiquant les hommes politiques sont
également très nombreux : « Pour l’échange Obama contre Sarkozy », « Je suis plus grand
que Nicolas Sarkozy », … Ces groupes peuvent être considérés comme des lieux d’expression
pour les électeurs. Il peuvent y confronter leurs propres idées, car ils ne subissent pas de
pression. On peut parler ici de la création d’un militantisme en ligne. En effet, en l’absence de
modérateur, chacun peut exprimer ses convictions (bien évidemment si ces groupes ne
tiennent pas de propos antisémites, racistes…). Nous pouvons donc affirmer que Facebook
peut être considéré comme un nouvel outil d’observation de l’opinion ou plutôt d’une certaine
opinion car Facebook n’est représentatif que d’une minorité d’individus.
Facebook peut-il mener aux urnes ? Les effets de l’utilisation de ce réseau par les
citoyen sur le vote n’est pas mesurable, mais je pense qu’elle peut avoir des conséquences.
En effet, les facebookeurs étant majoritairement des jeunes, (cette catégorie de la population
étant celle qui vote le moins) peuvent être incités à aller voter. De plus, des informations sur
les candidats sont visibles sur la toile, ce qui offre un nouveau support de communication et
donc peut donner accès à de nouveaux électeurs qui auparavant n’étaient pas touchés par les
autres outils. De plus, le fait que la politique s’invite sur les nouveaux réseaux sociaux donne
un nouveau souffle à la politique, cela montre qu’elle sait s’adapter aux nouvelles
technologies.
Chris Hughes, l’un des fondateurs de Facebook, ayant rejoint l’équipe de campagne de
Barack Obama, affirme que l’utilisation en campagne des réseaux sociaux numériques a
permis de « sensibiliser des supporters voire des personnes d’ordinaires peu sensibles à la
chose politique. » Le démocrate ayant conscience de cette dimension, déclare « Il n’y a pas
d’outil plus puissant que le Net pour avoir une communauté solide, ancrée sur les mêmes
idées. » Selon Chris Hughes, l’homme politique sur la Toile, doit « rester vrai et être le plus
proche possible des électeurs. » Il ajoute : « Tous les sites permettent aux électeurs
d’approcher leur candidat. Notre stratégie est de faire se rencontrer les électeurs entre
eux. »10 En lisant ces propos, on peut être amené à se demander si les hommes politiques où
en tout cas, ceux qui les accompagnent, ont été à la base de la création de ces groupes de
soutien, ou n’ont-ils pas été que les spectateurs. Les nouveaux réseaux sociaux permettraient
donc d’avancer vers plus de démocratie.
III. 3 Facebook dans les élections américaines
Comme l’ont montré les paragraphes précédents, il est aujourd’hui possible d ‘affirmer
que Facebook peut avoir un effet sur les élections, cela étant illustré par les élections
américaines de 2008. Afin d’appuyer tout ce qui a précédemment été écrit, nous réfléchirons à
la victoire de Barack Obama. Les questions qui nous apparaissent, ici, sont les suivantes :
Facebook a –t-il réellement eu un impact sur les élections ? Facebook a-t-il été un des
éléments qui a permis la réussite d’Obama à l’élection présidentielle ?
10 ROBILLART, Olivier. « Facebook roule pour Barack Obama ». Silicon.fr [en ligne] juillet 2008 [consulté le
11 décembre 2008] Disponible sur le World Wide Web :
http://www.silicon.fr/fr/news/2008/07/07/facebook_roule_pour_barack_obama
Afin de commencer cette analyse, je pense qu’il convient de préciser un lien entre
Facebook et Barack Obama. Comme je l’ai précédemment fait remarqué, Chris Hughes, l’un
des fondateurs de Facebook, ayant quitté la direction de ce site en 2007, a rejoint l’équipe du
démocrate dans sa course à la présidence. Il a réussi, de plus, à créditer le candidat de plus
d’un millions d’amis.
Pour étudier la campagne de Barack Obama, nous pouvons nous appuyer sur ce que
nous avons précédemment évoqué. En effet, le cas de l’élection américaine illustre totalement
les paragraphes précédents. Sur le Web, et notamment sur Facebook se sont formés des
groupes de soutien au candidat. De plus, son équipe a créer plusieurs pages personnelles à son
effigie, l’objectif étant de se rendre visible par tous. Sa campagne est donc très pertinente dans
l’analyse des effets de l’intrusion de la politique sur Facebook.
Par ailleurs, afin de rendre le plus concret possible cet exemple, nous nous appuierons
sur les graphiques suivants, montrant le soutien aux candidats démocrates sur Facebook d’un
côté et le soutien aux candidats républicains de l’autre.
Le soutien aux candidats démocrates sur Facebook
Le soutien aux candidats républicains sur Facebook
source : RICKER, Jordan. « Social Networking aux Etats-Unis. USA : le boom Obama ».Fluctuat.net
Comme le montre le premier graphique intitulé « Le soutien aux candidats démocrates
sur Facebook », Barack Obama fut le candidat préféré des facebookeurs. Le nombre de ses
supporters connaissant une ascension considérable : passant de 75 000 supporters sur
Facebook au 21 mai 2007, à 145 426 supporters au 17 septembre 2007. Nous ne pouvons
expliquer cette croissance, mais cependant nous pouvons constater que Facebook a pu
rassembler un nombre important d’électeurs. Par ailleurs, il n’est pas précisé si ces supporters
sont ou non des électeurs américains. Ce que j’essaye d’expliquer est le fait que nous ne
sommes pas certains que tous ces individus pris en compte pour la création de ce graphique
est le droit de voter. Il se pourrait, tout simplement qu’une partie de ces supporters ne soient
pas américains, ou tout simplement qu’ils soient mineurs. Malgré ces limites, je pense qu’il
est intéressant de rendre visible ce graphique. Le second graphique, nous montre le soutien
des candidats républicains sur la même période. En comparant les deux graphiques, on peut
voir la différence considérable entre le nombre de supporters d’un parti à l’autre. De plus, sur
le second graphique, on peut observer le fait que la candidature de Mac Cain du côté des
républicains ne connaît pas un vif succès. Nous pouvons également affirmer que l’image des
politiciens sur Facebook a permis à ces derniers de créer un phénomène de soutien envers leur
campagne, mais que cela reste encore discutable quant à la répercussion sur les votes.
Afin d’appuyer l’idée que l’utilisation des réseaux sociaux par les politiciens ne laisse
pas insensible les internautes, il convient de prendre en compte les résultats d’un sondage
réalisé par Global Market Insite 11auprès d’un échantillon de 2116 américains. Les résultats
ont montré que 17 % des interrogés et 39 % de 18-24 ans ont consulté le profil d’un candidat
sur un réseau social. Il convient d’ajouter que 62% de ces visiteurs ont plus de 30 ans. Cela
nous montre donc l’intérêts des jeunes pour la politique, mais également la présence des
« moins jeunes » sur Facebook notamment. Une des questions posées à cet échantillon
d’individus concernaient leur point de vue sur l’intérêt de la présence des candidats sur ces
réseaux. Ces derniers ont été 64% à déclarer que cela leur donnait l’impression de mieux
connaître leur personnalité. Ces chiffres appuient donc l’idée développée précédemment,
énonçant un sentiment de proximité entre les internautes et les politiciens grâce aux réseaux
sociaux numériques.
La création de groupes de soutien regroupe également un grand nombre de supporters,
choisissant le Web comme un espace de militantisme. On trouve plus de 500 groupes pour
Barack Obama, comme pour Hillary Clinton. Le jour où Barack Obama a annoncé sa
candidature à l’élection américaine, Farouk Olu Aregbe, étudiant de 26 ans, crée le groupe
« One Million Strong for Barack » sur Facebook. Ce groupe a connu un énorme succès. En
une heure, 100 personnes le rejoignent ; en cinq jours 10 000 supporters ; en trois semaines
200 000. Aujourd’hui (décembre 2008), on dénombre 933 347 membres, ce groupe figurant
également en tête des groupes consacrés au démocrate. Nous pouvons également prendre pour
exemple le groupe crée par Merdith Segal en 2006 : « Students for Barack Obama ».
comprenant 217 215 partisans. Ce groupe organise des manifestations, publie des
photographies du candidat, ajoutent des liens vers les dernières informations de la campagne
réagissent aux actualités…
11 RICKER, Jordan. « Social Networking aux Etats-Unis. USA : le boom Obama ».Fluctuat.net [en ligne] 2008
[consulté le 2 décembre 2008] Disponible sur le World Wide Web :
http://www.fluctuat.net/5726-USA-le-boom-Obama
Afin de se rendre compte de l’efficacité de la campagne d’Obama sur Facebook, en
comparaison des autres candidats, nous nous appuierons des informations publiées sur l’un
des blogs du Monde Diplomatique : Information 2.012.
« Avec les 320 000 membres de son réseau, le sénateur de l’Illinois y compte soixante fois
plus d’ « amis » que sa rivale, dotée de 5 300 affiliés à son groupe le plus étoffé. Avec
24 millions de visionnages en un jour, au mois de mars, les vidéos sur Obama sont trois fois
plus regardées sur YouTube que celles d’Hillary Clinton. Enfin, il faut compter
161 000 membres inscrits sur Myspace en soutien à Obama contre 43 000 à Clinton et 21 000
à John McCain, le candidat républicain. » C’est pour toutes ces raisons que la campagne
d’Obama utilisant remarquablement Internet, fait déjà référence pour les experts du
marketing politique. Il est certain aujourd’hui que ce candidat a ouvert l’ère d’une nouvelle
forme de campagne électorale: l’e-campagne.
12 BENILDE, Marie. « Barack Obama, candidat des réseaux sociaux sur Internet ».Blog du Monde
Diplomatique : Information 2.0 [en ligne] avril 2008 [consulté le 12 décembre 2008] Disponible sur le World
Wide Web :
http://blog.mondediplo.net/2008-04-21-Barack-Obama-candidat-des-reseaux-sociaux-sur
Conclusion
Afin de conclure, je dirai que Facebook s’avère être un nouvel outil indispensable pour le recrutement, car il permet d’accéder à une nouvelle facette des candidats. Le profil de
ces derniers est révélateur de leur goût, de leurs intérêts, de tout ce qui fait leur personnalité.
Facebook est une sorte de miroir de l’individu, chose qui est intéressant à étudier pour les
professionnels du recrutement, car cela peut faire toute la différence entre deux curriculum
vitae identiques. De plus, la présence des candidats sur ce réseau est révélateur de leur
compétence concernant l’utilisation d’Internet.
Nous avons pu également constater les abus face à cette intrusion du milieu
professionnel dans le sphère privée. En effet, un des inconvénients de Facebook est bien
évidemment la disparition de la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Avec ces
réseaux, l’internaute rend visible par tous « son jardin secret ». Il y affiche des éléments
personnels (religion, préférences sexuelles, amis, photos…)., mais également des opinions
pouvant se retourner contre lui, dans le cas où elles seraient diffusées à certaines personnes. Cependant, même s’il est pertinent d’affirmer que Facebook a eu un réel impact en
matière de communication politique, il serait faux de dire que ce réseau ait la prétention de
remplacer une campagne plus « traditionnelle ». En effet, rien ne peut replacer, à l’heure
actuelle, le contact direct avec les électeurs, la confrontation « réelle » avec ces derniers. Il ne
faut pas oublier que tous les foyers ne sont pas forcément équipés d’Internet.
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