SysML : L’UML de l’analyse système

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SysML : l’UML de l’analyse système

Par Christophe Addinquy

Connaissez-vous la nouvelle mode à l’OMG ? C’est la création de métamodèles ! Il y en a pour tous les goûts ! SysML est l’un des plus sérieux : il est issu d’un consortium impliqué dans l’ingénierie système.

Mais au fait, l’ingénierie système, qu’est-ce que c’est ? En quelques mots, c’est une démarche d’ingénierie globale (matériel + logiciel) impliquant une approche pluridisciplinaire et une décomposition récursive en sous-systèmes.

L’objectif était d’établir une customisation d’UML 2 dédiée à cette activité (l’ingénierie système, pour ceux qui n’ont pas suivi). Au final SysML est bien plus qu’une customisation : c’est un métamodèle à part entière, réutilisant des parties d’UML 2, car il ne faut rein gâcher, en dédaignant d’autres et finalement innovant sur d’autre parties.

Une façon plus concrète d’illustrer cela est de faire le point sur les diagrammes : ceux qui sont directement réutilisés d’UML, ceux qui sont modifiés, ceux qui sont dédaignés ainsi que ceux qui sont nouveaux.

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Les diagrammes délaissés sont donc : les diagrammes de communication (ex collaboration), de composants, de déploiement et d’artefacts.

Pour ce qui est des nouveautés, la plus intéressante est certainement le diagramme d’exigences, qui prend en charge cet aspect délaissé par UML. Dans l’exemple qui suit, on voit qu’une exigence peut se décomposer en plusieurs exigences filles et supporter des attributs. Les exigences peuvent être en relation entre elles (dépendance « derive »), être mises en vis-à-vis d’éléments de modélisation (dépendance « satisfy ») ou de cas de tests (dépendance « verify »).

Les parametric diagrams sont plus complexes. Ils permettent de modéliser des réseaux de contraintes entre les éléments d’un système ! Is introduisent donc des éléments quantitatifs dans le modèle. En voici un exemple :

Ici, par exemple : on exprime une contrainte entre le canon et le tir dans le cadre de ce que l’on appelle un usage de contrainte. Evidemment, le pendant de la chose, c’est la définition de la contrainte. Et comme la maison ne recule devant aucun sacrifice, la voici :

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En abordant la modélisation sous l’angle système, SysML nous gratifie de nouvelles possibilités particulièrement intéressantes sur l’aspect définition du système. Et l’utilisation de celles-ci peut dépasser le cadre de l’ingénierie système pour être utilisées dans le cadre de l’ingénierie logicielle, conjointement à UML.

Il ne reste plus qu’à SysML à être normalisé (la version actuelle est la 0.9), et à être supporté honorablement par des outils. Comme on dit : c’est pas encore fait !

Quelques liens utiles :

Site en français sur l’ingénierie système : http://www.afis.fr/praout/ingsys/ingsys.htm

Le site officiel : www.sysml.org ;