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Table ronde du figaro immobilier : Biens atypiques

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un marché qui ne cessent de croître.http://www.davidimmo.com

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Page 1: Table ronde du figaro immobilier : Biens atypiques

RUBRIQUE REALISEE PAR PUBLIPRINT - 01 56 52 80 00

Biens atypiques : un marché qui ne cessede croîtreLE FIGARO : Quelle estaujourd’hui la tendance sur le marché des biens atypiques ?

Nicolas LIBERT (Ateliers Loftet Associés) : Le marché suit la

tendance générale. Les acqué-

reurs s’accordent un plus long

délai de réflexion afin de s’assu-

rer de la pertinence de leur achat.

Toutefois, la spécificité de nos

biens amortit les chocs.

En effet, ces derniers, souvent

uniques, attirent toujours une

large clientèle.

Alain MONTAUT (GroupeDavid Immobilier) : La balance

penche un peu plus qu’aupara-

vant en faveur de l’acquéreur. Ce

phénomène est sensible depuis

la rentrée 2007. L’acheteur se

montre donc, de plus en plus,

exigeant en matière de qualité

des biens et de conformité avec

la réglementation (électricité,

plomberie, affectation…).

François-Régis MOUSSION(Vue sur Seine) : L’allongement

des délais de transaction est

tempéré par la clientèle étrangère

qui continue à investir à Paris.

Le ralentissement est aussi à

relativiser : une transaction ne se

réalise plus forcément en deux

semaines, comme en 2006, mais

elle se conclut encore bien plus

rapidement qu’il y a dix ans.

Benoît-Henri VITU (Terrasseset Jardins) : Trouver un acqué-reur n’est pas un problème, mais

la finalisation des transactions

prend plus de temps. Les notaires

accordent une attention crois-

sante aux aspects juridique et

technique des biens atypiques.

Mais le caractère épicurien de

ces derniers nous préserve des

doutes qui touchent le reste du

marché.

Quels sont les principaux critères de recherche desacquéreurs ?

Alain MONTAUT : Les acqué-reurs ont élargi leurs recherches

et ne dédaignent, aujourd’hui,

aucun quartier. Ils sont sensibles

à l’environnement (commerces,

écoles…) et apprécient particu-

lièrement les micromarchés à

haute qualité de vie. La demande

d’espaces extérieurs (jardin, ter-

rasse) est en forte augmentation.

François-Régis MOUSSION :Les biens avec vue sur la Seine

suscitent un intérêt très prononcé

de la part des clients étrangers.

Plus généralement, les acqué-

reurs privilégient le centre et

l’Ouest de la capitale.

L’Est parisien présente pourtant

un bon potentiel, avec un grand

nombre de constructions neuves

et des quartiers appelés à se

développer.

Benoît-Henri VITU : L’Est pari-sien représente déjà la moitié

de nos transactions. Ce secteur

compte effectivement un grand

nombre de biens atypiques :

anciens ateliers, maisons avec

espace privatif, appartements

modernes avec terrasse…

La distinction entre l’Est et l’Ouest

de Paris n’est pas liée au pouvoir

d’achat, mais à la volonté des

acquéreurs de bénéficier de plus

d’espace et de biens plus

récents.

Nicolas LIBERT : Un acheteurde biens atypiques est bien

plus mobile qu’un acheteur tra-

ditionnel. Il est prêt à découvrir

un nouveau quartier et à intégrer

cette possibilité dans le cadre de

sa recherche.

La qualité de vie prime et, à

budget équivalent, l’Est parisien

est gagnant.

Les clients n’hésitent plus à ache-

ter dans l’Est, même au-delà d’un

million d’euros.

Quels sont les prix pratiquésen moyenne ?

François-Régis MOUSSION :Il est impossible de donner une

estimation générale car nos biens

sont uniques, et c’est précisé-

ment ce que recherchent nos

acquéreurs. De plus, ces derniers

ont tous leurs propres critères de

recherche.

Benoît-Henri VITU : Pour réali-ser nos estimations, nous nous

fondons sur des comparatifs

avec les transactions réalisées

dans des quartiers et sur des

biens similaires. Une maison avec

450 m2 de jardin boulevard

Voltaire peut se vendre au même

prix qu’une demeure située à

Saint-Cloud avec vue sur tout

Paris, c’est-à-dire environ deux

millions d’euros.

Nicolas LIBERT : Un appar-

tement de qualité pour un jeune

couple se négocie à partir de

450 000 à 500 000 euros. Pour

une maison dans Paris intra

muros, le ticket d’entrée se situe

plutôt autour du million d’euros.

D’une manière générale, les prix

se lissent sur l’ensemble de la

capitale grâce à la rénovation

de quartiers comme la Nouvelle

Athènes ou Magenta.

Alain MONTAUT : Structurel-lement, l’offre sera encore pour

longtemps inférieure à la deman-

de. Ceci va contribuer à entretenir

les niveaux des prix.

Ces derniers ne peuvent pas,

pour les biens atypiques, être

évalués avec des critères tradi-

tionnels comme le prix au mètre

carré. Enfin, certains quartiers,

comme la Goutte d’Or, recèlent

un bon potentiel de croissance.

PHILIPPE MICHENTEF

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EXEMPLES DE TRANSACTIONS RÉCENTES

Nicolas Libert(Ateliers Loft et Associés)

Alain Montaut (Groupe David Immobilier)

François-Régis Moussion (Vue sur Seine)

Benoît-Henri Vitu(Terrasses et Jardins)

–Boulevard Saint-Michel (Luxembourg), atelier d’artiste, début XXème, dernier étage, à rénover, 60 m2. 595 000 euros.

–Quai du Louvre, 2-pièces, fin XVIIIème, 4ème étage, 70 m2.780 000 euros.

– Faubourg Saint-Antoine, duplex 4-5 pièces (3 ch.), terrasse 80 m2, 115 m2.1,24 million d’euros.

–Place Voltaire, loft familial (5 ch.), dernier étage, asc., 307 m2.1,8 million d’euros.

– Ile de la Cité, 5-pièces, fin XVIIIème, 4ème étage, vue Notre-Dame, asc., 185 m2. 2,6 millions d’euros.