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SCCD : G.G. FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT TCH/PAAL/2002/01 Langue: Français Original: Anglais RAPPORT D’EVALUATION PROJET D’APPUI AU SYSTEME D’ELEVAGE PASTORAL (PASEP) REPUBLIQUE DU TCHAD NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe. DEPARTEMENT AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL OCAR REGION CENTRE-OUEST OCTOBRE 2002

Tchad - Projet d'appui au systeme d'elevage pastoral - Rapports d

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SCCD : G.G.

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT TCH/PAAL/2002/01Langue: FrançaisOriginal: Anglais

RAPPORT D’EVALUATION

PROJET D’APPUI AU SYSTEME D’ELEVAGE PASTORAL(PASEP)

REPUBLIQUE DU TCHAD

NB : Ce document contient des addenda ou des errata en annexe.

DEPARTEMENT AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT RURAL OCARREGION CENTRE-OUEST OCTOBRE 2002

TABLE DES MATIERES

FICHE D’INFORMATION, MONNAIES ET MESURES, LISTE DES TABLEAUX, LISTES DESANNEXES, LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES, DONNEES DE BASE, CADRELOGIQUE DU PROJET, RÉSUME ANALYTIQUE

Page(i-vii)

1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET

2. LE SECTEUR AGRICOLE2.1 Généralités2.2 Régime foncier2.3 Structuration du monde rural2.4 Profil de pauvreté2.5 Problématique du genre2.6 Contraintes et potentialités du secteur agricole2.7 Système de crédit2.8 Politique de développement du secteur agricole

3. LE SOUS-SECTEUR DE L’ELEVAGE3.1 Importance de l’élevage dans l’économie tchadienne3.2 Systèmes d’élevage et paramètres de production3.3 Alimentation et santé animale3.4 Commercialisation, prix et consommation des produits d’élevage3.5 Institutions du sous-secteur3.6 Contraintes et potentialités3.7 Politique du sous-secteur de l'élevage3.8 Interventions des bailleurs de fonds

4. LE PROJET4.1 Conception et bien-fondé du projet4.2 Zone et bénéficiaires du projet4.3 Contexte stratégique4.4 Objectifs du projet4.5 Description du projet4.6 Productions, marchés et prix4.7 Impacts sur l'environnement4.8 Impact social4.9 Coûts du projet4.10 Sources de financement et calendrier des dépenses

5. EXECUTION DU PROJET5.1 Organe d'exécution5.2 Dispositions institutionnelles5.3 Calendrier d’exécution et de supervision5.4 Dispositions relatives à l’acquisition des biens et services5.5 Dispositions relatives aux décaissements

1

222345668

8889910111213

1414151617172122232425

272727282931

TABLES DES MATIERES (suite)

5.6 Suivi et évaluation5.7 Rapports financiers et rapports d’audit5.8 Coordination de l’aide

6. DURABILITE ET RISQUES DU PROJET6.1 Charges récurrentes6.2 Durabilité du projet6.3 Principaux risques et mesures d’atténuation

7. AVANTAGES DU PROJET7.1 Analyse financière7.2 Analyse économique7.3 Analyse d’impact social7.4 Analyse de sensibilité

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS8.1 Conclusions8.2 Recommandations et conditions d’approbation du prêt

9. ANNEXES

Page

313232

32323333

3434353536

363637

LISTE DES TABLEAUX4.1. Résumé des coûts estimatifs du projet par composante4.2. Résumé des coûts estimatifs du projet par catégorie de dépense4.3. Résumé des coûts estimatifs du projet par source de financement4.4. Tableau par catégorie et par source de financement4.5. Tableau financement FAD/Gouvernement4.6.Tableau financement FAT/Gouvernement4.7.Calendrier des dépenses par composante4.8. Calendrier des dépenses par source de financement5.1. Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services (millions UC)6.1. Charges récurrentes par année (millions UC)

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1. Carte de localisation de la zone du projetAnnexe 2. Liste provisoire des biens et servicesAnnexe 3. Résumé de l’analyse économiqueAnnexe 4. Résumé du plan de gestion environnementale et sociale (PGES)Annexe 5. Opérations du Groupe de la BanqueAnnexe 6. Organigramme du projetAnnexe 7. Liste des annexes contenues dans le Document de travail – Volume II

24242525252526262933

Nombrepages

112111

Le présent rapport d’évaluation a été rédigé par MM. M.L. KANE, Economiste agricole, Chef demission et M. BEREKOUTOU, Expert en élevage, Mme R.N. BA, spécialiste en genre et unconsultant zoo-économiste, à la suite d’une mission d’évaluation effectuée au Tchad en juillet 2002.Toute question afférente à ce projet pourra être posée ou adressée aux auteurs, à M. O. AW, Chef deDivision, OCAR.3, poste 4122, ou à M. C. R. SPENCER, Directeur, OCAR, poste 4152.

i

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT01 BP 1387 ABIDJAN 01

Tél. : (225) 20 20 44 44 ; Fax : (225) 20 20 40 39

FICHE D’INFORMATION DU PROJET

Date : septembre 2002

Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir quelques indications générales à tous lesfournisseurs, entrepreneurs, consultants et autres personnes intéressés par la fourniture des biens,travaux et services au titre des projets approuvés par les Conseils d’administration du Groupe de laBanque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l’organe d’exécution del’emprunteur.

1. PAYS : Tchad

2. TITRE DU PROJET : Projet d’Appui au Système d’Elevage Pastoral (PASEP)

3. LIEU D’IMPLANTATION: Zone sahélienne et soudano-sahélienne

4. EMPRUNTEUR : République du Tchad

5. ORGANE D’EXECUTION : Cellule d’exécution du projet au sein du Ministère de l’ElevageBP 750, Ndjaména, Tchade-mail : [email protected]él : (235) 52 72 18 ; Fax (235) 52 72 17

6. DESCRIPTION DU PROJET: L’ensemble des réalisations du projet sera conjointement co-financé par le FAD et l’OPEP. Toutes les composantes sont les composantes FAD et OPEP et seprésentent ci-après :

A. Promotion de la professionnalisation des opérateursB. Appui à la production, à la transformation et à la commercialisationC. Renforcement des capacités des prestataires de servicesD. Gestion du projet.

7. COUT TOTAL DU PROJET : 24,14 millions UCDevises : 16,36 millions UCMonnaie locale : 7,78 millions UC

8. PRET DU GROUPE DE LA BANQUEFAD : 14,64 millions UCDevise : 10,55 millions UCMonnaie locale : 4,09 millions UC

9. AUTRES SOURCES DE FINANCEMENTSFAT : 0,93 million UCOPEP : 6,17 millions UCGouvernement : 1,97 million UCBénéficiaires : 0,43 million UC

10. DATE D’APPROBATION : novembre 2002

ii

11. DATE PROBABLE DE DEMARRAGE ET DUREE : Juin 2003 ; 5 ans

12. ACQUISITION DES TRAVAUX, BIENS ET SERVICES :

L’acquisition des travaux, biens et services se fera conformément aux règles et procéduresde la Banque en la matière. La passation des marchés, des travaux, biens et services se fera parappel d’offres international sur la base d’une liste restreinte pour le recrutement des consultants.Une consultation nationale sur la base d’une liste restreinte se fera pour l’expert en communication,le bureau conseil en génie civil et le suivi environnemental. L’acquisition des travaux deconstruction et d’aménagements se fera par appel d’offres national.

13. SERVICES DE CONSULTANTS REQUIS

L’assistance technique est requise pour 114 personnes-mois pour l’animation rurale, lamicro-finance et la gestion financière et comptable. Des consultants seront nécessaires pour lediagnostic des groupements, la commercialisation, le contrôle et la certification des denrées, lesuivi-évaluation, la passation des marchés, l’audit, la revue à mi-parcours, la formation pour untotal de 82 personnes-mois.

iii

EQUIVALENCES MONETAIRES(Taux en vigueur en juillet 2002)

Unité monétaire : Franc CFA1 UC : 874, 915 FCFA1 UC : 1.33046 Dollar US1 UC : 1.41131 Euros

EXERCICE FISCAL1er janvier – 31 décembre

UNITES DE MESURESystème métrique (SI)

LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES

ASDEC Association pour le développement d’épargne et de créditASETO Projet d’appui au secteur de l’élevage du Tchad orientalBEAC Banque des états de l’Afrique centraleCACIMIR Cadre de concertation pour les interventions en milieu ruralCEC Caisse d’épargne et de créditCEMAC Communauté économique et monétaire des l’Afrique centraleCESPEL Comité d’études réglementaires et de suivi de la politique de l’élevageCNAR Centre national d’appui à la rechercheCONAMAC Conseil national d’appui au mouvement associatif et communautaireCOOPEC Coopérative d’épargne et de créditDAOA Denrées alimentaires d’origine animaleCSDR Consultation sectorielle sur le développement ruralDARNA ONG nationale Tchadienne (Notre Pays)DDPAP Direction du développement des productions animales et du pastoralismeDSSP Direction des statistiques, du suivi et de la programmationENATE Ecole nationale des agents techniques d’élevageFIDEL Fonds interprofessionnel de développement de l’élevageFNE Fonds national de l’élevageGDS Groupement de défense sanitaireGIE Groupement d’intérêt économiqueGIP Groupement d’intérêt pastoralIDH Indice du développement humainIMF Institution de micro-financeITRAD Institut tchadien de recherche agronomique pour le développementLNRVZ Laboratoire national de recherches vétérinaires et zootechniques de FarchaMAGAVET Magasin d’approvisionnement en matériel et produits vétérinairesOHADA Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en AfriquePACE Programme panafricain de contrôle des épizootiesPARC Panafrican campaign for rinder pest controlPIDR Programme d’intervention pour le développement ruralPSAP Programme de services agricoles et pastorauxSIM Système d’information sur les marchés

iv

Année Tchad Afrique

Pays en

dévelop-

pement

Pays

dévelop-

pés

Indicateurs de Base

Superficie ('000 Km²) 1 284 30 061 80 976 54 658Population totale (millions) 2001 8.1 811.6 4 940.3 1 193.9Population urbaine (% of Total) 2001 23.4 38.0 40.4 76.0Densité de la population (au Km²) 2001 6.3 27.0 61.0 21.9Revenu national brut (RNB) par Habitant ($ EU) 2001 200 671 1 250 25 890Participation de la Population Active - Total (%) 2000 45.8 43.1 … …Participation de la Population Active - Femmes (%) 2000 40.7 33.8 … …Valeur de l'Indice sexospécifique de dévelop. humain 2000 0.353 0.476 0.634 0.916Indice de développement humain (rang sur 174 pays) 2000 166 n.a. n.a. n.a.Population vivant en dessous de $ 1 par Jour (%) 1995 … 45.0 32.2 …

Indicateurs Démographiques

Taux d'accroissement de la population totale (%) 2001 3.1 2.4 1.5 0.2Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2001 4.6 4.1 2.9 0.5Population âgée de moins de 15 ans (%) 2001 46.6 42.4 32.4 18.0Population âée de 65 ans et plus (%) 2001 3.1 3.3 5.1 14.3Taux de dépendance (%) 2001 98.4 85.5 61.1 48.3Rapport de Masculinité (hommes pour 100 femmes) 2001 97.0 73.9 103.3 94.7Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2001 22.2 23.6 26.9 25.4Espérance de vie à la naissance - ensemble (ans) 2001 46.1 52.5 64.5 75.7Espérance de vie à la naissance - femmes (ans) 2001 47.3 53.5 66.3 79.3Taux brut de natalité (pour 1000) 2001 48.5 37.3 23.4 10.9Taux brut de mortalité (pour 1000) 2001 18.8 14.0 8.4 10.3Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2001 117.4 79.6 57.6 8.9Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2001 201.1 116.3 79.8 10.2Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 1998 830 641 491 13Indice synthétique de fécondité (par femme) 2001 6.7 5.1 2.8 1.6Femmes utilisant des méthodes contraceptives (%) 1997 3.9 … 56.0 70.0

Indicateurs de Santé et de Nutrition

Nombre de médecins (pour 100000 habitants) 1994 2 37 78 287Nombre d'infirmières (pour 100000 habitants) 1994 15 106 98 782Naissances assistées par un personnel de santé qualifié (%) 1997 38 38 58 99Accès à l'eau salubre (% de la population) 2000 27 60 72 100Accès aux services de santé (% de la population) 1999 30 62 80 100Accès aux services sanitaires (% de la population) 2000 29 60 44 100Pourcent. d'adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA 2001 3.6 5.7 … …Incidence de la tuberculose (pour 100000) 1999 62 105 157 24Enfants vaccinés contre la tuberculose (%) 2000 50 63 82 93Enfants vaccinés contre la rougeole (%) 1996 42 58 79 90Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 1997 39 26 31 …Apport journalier en calorie par habitant 1999 2 206 2 408 2 663 3 380Dépenses publiques de santé par habitant (en % du PIB) 1998 2.3 3.3 1.8 6.3

Indicateurs d'Education

Taux brut de scolarisation au (%)

Primaire - Total 1998 67.5 80.7 100.7 102.3Primaire - Filles 1998 50.0 73.4 94.5 101.9Secondaire - Total 1997 10.0 29.3 50.9 99.5Secondaire - Filles 1996 4.1 25.7 45.8 100.8

Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 1998 9.3 40.9 51.0 82.0Analphabétisme des adultes - Total (%) 2001 55.8 37.7 26.6 1.2Analphabétisme des adultes - Hommes (%) 2001 47.0 29.7 19.0 0.8Analphabétisme des adultes - Femmes (%) 2001 64.2 46.8 34.2 1.6Dépenses d'éducation en % du PIB 1998 1.8 3.5 3.9 5.9

Indicateurs d'Environnement

Terres arables en % de la superficie totale 1999 2.8 6.0 9.9 11.6Taux annuel de déforestation (%) 1995 0.8 0.7 0.4 -0.2Taux annuel de reboisement (%) 1990 6.0 4.0 … …Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 1997 … 1.1 2.1 12.5

Source : Compilé par la Division Statistique à partir des Bases de Données de la BAD; ONUSIDA; Live Database de la Banque Mondiale et la Division Population des Nations Unies.

Notes: n.a. Non Applicable

... Donnée Non Disponible

INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS

Tchad

Taux de croissance de la

population (%)

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

2.5

3.0

3.5

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93

19

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19

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00

20

01

Tchad Afrique

RNB par habitant ($ E.U. )

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200

300

400

500

600

700

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2

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00

Tchad Afrique

Espérance de vie à la naissance

( Années )

1

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21

31

41

51

61

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93

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19

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00

20

01

Tchad Afrique

Taux de mortalité infantile

(pour 1000 )

0

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60

80

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120

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20

00

20

01

Tchad Afrique

v

MATRICE DE PROJET TCHAD : PROJET D’APPUI AU SYSTEME D’ELEVAGE PASTORAL

Hiérarchiedes objectifs

Indicateursobjectivement vérifiables

Moyens de vérification Hypothèsesimportantes

/Risques

Objectif sectoriel :Contribuer à la réduction de lapauvreté au Tchad.

1.1. La contribution de l’élevage au PIB agricolepasse de 32% à 35% en fin du projet ;

1.2. Les consommations de viande et du lait parhabitant et par an ont augmenté de 10 % à partirde 2005 ;

Statistiques nationalesStatistiques du MF&PEnquêtes socio-économiques.

Objectifs spécifiques :Augmenter les productionsanimales en vue d’accroître lesrevenus des bénéficiaires surune base durable.

1.3. La production animale dans les zones du projet aaugmenté de 20 % en 2007 ;

1.4. Le revenu des éleveurs a augmenté de 20 % en2007

1.5. Les exportations contrôlées de bétail sur piedsont augmenté de 10 % à partir de 2005

Rapports d’avancementdu projet ;Rapports de supervisionet revue ; Etudesspécifiques, enquêtes,etc.

Climat favorable.Situation socio-politique stable.Prix stables.

Réalisations :A. Promotion de laprofessionnalisation desopérateurs

1. Groupements etassociations créés et renforcés.

2. Infrastructures deformation et moyens decommunication disponibles.

B. Appui à la production, à lacommercialisation et à latransformation

3. Productions animalesdéveloppées par desinfrastructures et aménagementsgérés par une approcheparticipative.

4. Commercialisation plusefficace grâce à la connaissancedes marchés, une plus grandehygiène.

1.1. 250 groupements d’éleveurs créés dont 50 defemmes, 250 GIP redynamisés, 90 groupements decommerçants de bétail et 90 groupements debouchers constitués et opérationnels en 2005 ;1.2. 100 unions d’opérateurs et 1 Interprofessionconstituée et opérationnelle en 2005 ;1.3. 15 unités formation sont construites et équipéesen 2004 ;1.4. 150 Caisses d’épargne et de crédit, 20 unions deCaisses d’épargne et une fédération nationale sontcréés en 2006;1.5.10.000 opérateurs dont 5.000 femmes sontalphabétisés et 2.000 auxiliaires sont formés en2006 ;1.6. 20 matrones sont formées et installées en 2005.

2.1. 15 centres locaux de formation créés en 2004 ;2.2. un système de communication opérationnel en2004 ;2.3. 2500 responsables dont au moins 500 femmes,sont formés pour la gestion de leur organisation en2004 ;2.4. 18 sessions de formation sur laprofessionnalisation sont organisées pour 450personnes dont au moins 50 femmes ;2.5. 10. 000 éleveurs dont 5 000 femmes sontalphabétisés en 2007.

3.1. 1500 km de couloirs de transhumance sontidentifiés, reconnus et balisés en 2007 ;3.2. 80 puits pastoraux sont construits, 30 maresaménagées, 6 voies de passage de cours d’eauréalisées en 2007 ;3.4. 50 périmètres pastoraux mis en place en 2007 ;3.5. 1.500 km de pistes de convoyage sont balisés etéquipés de 20 puits en 2005.

4.1. 25 marchés à bétail sont construits et équipés en2006 ;4.2. 10 postes de formalités d’exportation auxfrontières sont construits et équipés en 2007 ;4.3. un Réseau d’Information sur les Marchés àBétail du Tchad est étendu à 10 marchés à bétailfonctionnel en 2004.

Rapports d’activités dela CEP et de suivi-évaluationRapports des experts etconsultants

Rapports d’activités dela CEP et de suivi-évaluationRapports des experts etconsultants

Rapports d’activités dela CEP et de suivi-évaluationRapports des experts etconsultants

Rapports d’activités dela CEP et de suivi-évaluationRapports des experts etconsultants

Rapports d’activités dela CEP et de suivi-évaluationRapports des experts etconsultants

Décaissementrégulier des fondsde contrepartie.

vi

5. Capacités detransformation renforcées.

C. Renforcement des capacitésdes prestataires de service

6. Appui et renforcement desprestataires publics et privés.

D. Gestion du projet

7. Cellule d’Exécution duprojet mise en place etopérationnelle ;

8. Comité de pilotage mis enplace et opérationnel.

5.1. 40 aires d’abattage et 30 hangars de boucheriessont construits et équipées en 2007 ;5.2. 80 techniciens ont suivi une formation continueen inspection des denrées animales en 2007.

6.1. le réseau d’épidémiosurveillance et seslaboratoires régionaux de diagnostic sontfonctionnels en 2004 ;6.2. 50 secteurs/postes vétérinaires, 5 délégationsopérationnelles ;6.3. A l’ENATE , 6 salles de coures sont construiteset équipées en 2005 ;6.4. Un centre de contrôle et de certification desdenrées alimentaires est construit, équipé etfonctionne en 2005 ;6.5. 3 bourses de formation de cadres par an, 10bourses de spécialisation, 50 recyclages annuels pourtechniciens en 2007.

7.1. Le personnel de la CEP est recruté en année 1 ;7.2. Les locaux de la CEP sont réhabilités en année1 ;7.3. L’assistance technique est recrutée en année 2 ;

8.1. Les membres du CP sont désignés en année 1 ;Le CP se réuni au moins 2 fois l’an..

Rapports d’activités dela CEP et de suivi-évaluation ;Rapports des experts etconsultants.

Arrêté de recrutement ;Attest réception tvx ;Contrat avec l’AT.

Arrêté de nomination ;Compte rendu desréunions.

Stabilité dupersonnel mis àdisposition

Activités clés:1. Créer les groupements ;2. Créer les CEC et le FIDEL ;3. M ettre en place un réseau decommunication ;4. Créer l’interprofessionnel5. Construire les puits ;marchés, mares, couloirs, airesd’abattage ;6. Mettre en place leRESIMAT ;7. Construire, réhabiliter etéquiper l’ENATE, dessecteurs/postes vétérinaires etles délégations ;8. Construire, équiper et rendreopérationnel un centre decertification des denrées ;alimentaires d’origine animale9. Former, recycler et appuyerles agents du ME, lesvétérinaires privés etprestataires de services ;10. Stabiliser la berge pour laprotection du site du LRVZ11. Recruter le personnel ;12. Lancer les différents DAO ;14.Acquérir les équipements ;15. Recruter les consultants ;16. Elaborer les rapportstrimestriels ;17. Réaliser les audits ;18. Assurer le suivi-évaluation ;20.Elaborer le rapd’achèvement.

Ressources : 24,14 millions UC

1. Financement (million UC)Source Dev ML TotalFAD 10,55 4,09 14,64FAT 0,73 0,20 0,93OPEP 5,09 1,09 6,17GVT 0,0 1,97 1,97Bénéficiaires 0,0 0,39 0,43Total 16,36 7,78 24,14

2. Budget (en million UC)Composante A: 6,58 (27,25%)Composante B: 11,61 (48,09%)Composante C: 3,30 (13,68%)Composante D: 2,65 (10,98%)

Total : 24,14 millions UC

Ressources humainesCadres nationauxExpertise et consultants (P/m)

1. Durée du projet

5 ans ( juin 2003 – juin 2008)

1. Liste, compositiondes OP ;2. CR des activités desOP ;3. Montants des dépôtsdans les CEC ;4. Conventions avec lesservices spécialisés ;5.Rapportsd’avancement et desupervision.

Arrêté de nominationdes cadres , dupersonnel, contrat avecles experts et l’AT ;Rapports d’avancementet de supervision.

vii

RESUME ANALYTIQUE

Origine et historique du projet : La diversité des situations agro-écologiques du Tchad en fait unpays à vocation agropastorale où un tiers de la population rurale vit exclusivement des produitsd’élevage. En 1986, le FAD a co-financé avec la Banque mondiale, la Coopération française et laCoopération néerlandaise, le Projet national d’élevage (PNE) qui est exécuté de 1989 à 1999. Suiteà l’achèvement du PNE, en réponse à la requête du Gouvernement de juin 2000, la Banque aaccepté de financer le projet d’appui au système d’élevage pastoral (PASEP) en vue de consoliderles acquis du PNE d’une part et, d’autre part, de contribuer à la réduction de la pauvreté et àl’amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays.

Prêt du Groupe de la Banque : Le prêt FAD d’un montant de 14,64 millions d’U.C représentant60,64 % du coût total du projet, sera utilisé pour financer 64,48 % des coûts en devises (10,55millions UC) et 52,57 % des dépenses en monnaie locale (4,09 millions UC).

Objectifs du projet : L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté auTchad. L’objectif spécifique est d’augmenter les productions animales en vue d’accroître lesrevenus des bénéficiaires sur une base durable.

Réalisations du projet : L’ensemble des réalisations du projet sera conjointement co-financé par leFAD et l’OPEP, avec la participation du gouvernement et des bénéficiaires. Ces réalisations sont :le renforcement et l’appui aux associations des éleveurs, des commerçants de bétail et des boucherspar la professionnalisation, l’émergence de leurs représentations locales et nationales ; l’appui à laformation des acteurs ; le soutien à la compétitivité des produits d’élevage en modernisant lesinfrastructures de production (ouvrages et périmètres pastoraux), de commercialisation (marchés debétail et couloirs de convoyage), de transformation (aires d’abattage, étales de boucherie) ; et lerenforcement des capacités des prestataires de services (réhabilitation de quelques infrastructures devulgarisation, certification des denrées animales).

Coûts du projet : Le coût total du projet est 21,12 milliards FCFA hors taxes-hors douanes ou 24,14millions UC.

Sources de financement : Le projet sera financé par le FAD pour 14,64 millions UC, le FAT pour0,93 millions UC, l’OPEP pour 6,17 millions UC, le Gouvernement pour 1,97 million UC et lesbénéficiaires pour 0,43 million UC.

Exécution du projet : Le projet est prévu pour une durée d’exécution de 5 ans. Il sera exécuté parune cellule à créer au sein du Ministère de l’Elevage (ME). Elle travaillera étroitement avec lesDirections techniques du ME impliquées, du ME, l’ENATE et les institutions privées.

Conclusions et recommandations : Le projet constitue une priorité pour le Tchad et contribuera à laréduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations. Tous lesopérateurs économiques de l’élevage sont impliqués. Le PASEP contribuera à laprofessionnalisation, à la promotion de la compétitivité des filières pastorales et au renforcementdes prestataires de services. Avec un taux de rentabilité économique de 24 %, le projet est rentable.Compte tenu de ce qui précède, il est recommandé qu’un prêt FAD, ne dépassant pas 14,64 millionsUC, et un don FAT ne dépassant pas 1 million d’UC soient accordés sur les ressources du FAD, auGouvernement du Tchad dans le but d’exécuter le projet tel que décrit dans le présent rapport, sousréserve des conditions énoncées dans l’accord de prêt.

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1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET

1.1. La diversité des situations agro-écologiques du Tchad en fait un pays à vocation agropastoraleoù un tiers de la population rurale vit exclusivement des produits d’élevage. En 1986, leGouvernement avait obtenu du Fonds africain de développement (FAD), de la Banque mondiale, dela Coopération française et de la Coopération néerlandaise, le financement du Projet nationald’élevage (PNE). Le PNE a été conçu comme une première phase d'un programme de 15 ansdestiné à relancer le sous-secteur de l'élevage pour sa meilleure contribution dans l'économienationale. Exécuté de 1989 à 1999, le PNE a permis de jeter les bases du développement del’élevage tchadien. Le projet a fait l’objet d’un rapport d’achèvement en 2001. Sur le planopérationnel, le PNE a globalement atteint ses objectifs car il a permis: la construction du siège duMinistère de l’élevage et des bureaux de certains de ses services de terrain ; la formation descadres ; la création d’un fonds d’élevage ; l’amorce de la privatisation des services vétérinaires ; lalibéralisation de l’approvisionnement en intrants vétérinaires et la réhabilitation et la privatisationde l’abattoir frigorifique de Farcha et la protection d’une partie de la berge du fleuve Chari quimenace l’abattoir de Farcha. Cependant, l’objectif en matière d’augmentation de la production nes’est pas traduit en terme d’augmentation de revenu ou d’amélioration de conditions de vie deséleveurs.

1.2 Au demeurant, les éleveurs qui figurent parmi la population la plus pauvre du pays continued’exercer leurs activités dans un environnement hostile et pénible. Poussé à de longuestranshumances à la recherche de l’eau et du pâturage, le système d’élevage pastoral exerce de fortespressions sur les ressources naturelles, engendrant souvent des conflits entre les utilisateurs de cesressources. Malgré un cheptel important, de multiples contraintes pèsent sur ce système d’élevage,fragilisent sa productivité et réduisent de surcroît le revenu des éleveurs en les maintenant dans unétat de pauvreté récurrent. Par ailleurs, la vitesse de croissance démographique, couplée à l’èrepétrolière imposent une demande alimentaire forte que le pays devra satisfaire en quantité et enqualité, notamment les produits d’élevage. Face à ces enjeux, le Gouvernement entend développerson élevage pour en faire un des secteurs prioritaires pouvant contribuer à réduire la pauvreté enmilieu rural et renforcer la sécurité alimentaire. Ainsi, lors de sa Quatrième table ronde du moisoctobre 1998 (Genève IV), suivie à N’Djaména en juin 1999, d’une Consultation sectorielle sur ledéveloppement rural (CSDR), Le Gouvernement a inscrit le sous-secteur de l’élevage comme unedes priorités de sa stratégie pour le développement rural en vue d’accroître les revenus agricoles etréduire le niveau de pauvreté de la population, tout en préservant l’environnement.

1.3 A l’issue des ces consultations, le Gouvernement a adressé en juin 2000 une requête auFonds africain de développement qui a accepté de l’aider à financer le projet d’appui au systèmed’élevage pastoral (PASEP). Le PASEP a ainsi été identifié lors de la mission multi-bailleurs qui aséjourné au Tchad en février 2001. Grâce au fonds de préparation des projets (PPF), d’un montantde 400.000 UC, accordé par le FAD, le Gouvernement a préparé le projet avec l’implication desassociations des éleveurs, des communautés rurales et des partenaires. Le présent rapportd’évaluation est issu des résultats contenus dans le rapport de préparation, des consultations etentretiens avec les autorités, les partenaires sociaux, la société civile, les bailleurs de fonds et desvisites de terrain lors de la mission d’évaluation du FAD qui a séjourné au Tchad en juillet 2002.Une fois réalisé, le PASEP permettra de consolider les acquis du PNE d’une part, et d’autre part decontribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays.

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2. LE SECTEUR AGRICOLE

2.1.Généralités

2.1.1. Le Tchad est un pays enclavé de 1.284.000 km² et découpé en quatre zones agro-écologiquesréparties sur une longueur de 1.800 km du nord au sud : i) la zone saharienne ou désertique a unepluviométrie inférieure à 200 mm par an; ii) la zone sahélienne pastorale enregistre 200 à 400 mmannuels et une végétation de type steppe; iii) la zone sahélo-soudanienne ou sahélienne agro-pastorale reçoit 400 à 700 mm de pluies par an et représente aussi près d’1/5 du pays ; iv) la zonesoudanienne subhumide a 700 mm de pluies par an mais aussi 1.200 à 1.400 mm dans ses portionsméridionales, à savane arborée. L’hydrographie est caractérisée par plusieurs cours d’eau, mares etvallées comme les Batha, Ouadi Rimé, Barh Azoum, Bahr Erguig, Logone, Pendé, Chari, etc.auxquels s’ajoute le lac Tchad.

2.1.2. Peuplé de 7,3 millions d’habitants selon les estimations du Bureau central du recensementen 1999, le Tchad a une densité moyenne de 5.8 hab/km² avec des écarts de densité de 0,1 habt/km²dans le Borkou-Ennédi-Tibesti et 63 hab/km² au sud du Logone occidental. Plus de 85 % de lapopulation vit des activités agro-pastorales.

2.1.3. La valeur totale de la production agricole se répartit en 52 % pour les cultures vivrières, 9 %pour le coton et 39 % pour l’élevage et la pêche. Cinq filières dominent : le coton, avec uneproduction annuelle moyenne de 200.000 tonnes, un revenu de 49 milliards FCFAen 1997 /98 et 27milliards FCFA en 1999/2000, distribués à 380.000 producteurs; 117 milliards CFA pour l’élevageen 2001 ; 100.000 ménages produisent 45.000 tonnes de paddy pour un revenu estimé à 1,6milliards FCFA par an ; l’arachide intéresse 470.000 exploitations avec 250.000 tonnes de coqueset 10 milliards FCFA de revenu annuel ; la gomme arabique est produite à hauteur de 12.000tonnes pour une valeur de 7 milliards FCFA par an.

2.1.4. Le sous-secteur de la pêche est caractérisé par la réduction du stock halieutique provoqué pardes sécheresses répétées et les pratiques néfastes de pêche. Ce sous-secteur dispose de nombreuxplans d’eau, d’une grande variété d’espèces (135 espèces) et d’un nombre important d’opérateurs(300.000 personnes). La production moyenne annuelle est estimée à 80.000 tonnes. Une étudefinancée par le FAD est en cours de réalisation en vue d’élaborer un schéma directeur et proposer unprojet prioritaire de développement de la pêche et de la pisciculture.

2.1.5. Le sous-secteur forestier couvre environ 230.000 km², soit 18 % de la superficie du Tchad,caractérisé par une prédominance de plusieurs espèces d’acacia (A. senegalensis, A. seyal, A.mellifera). Les aléas climatiques des dernières décennies, le surpâturage et les coupes excessivesd’arbres ont fait régresser le couvert forestier, exposant le sol à d’intense érosion. L’arboriculturefruitière est très limitée et localisée dans les oasis et en zone soudanienne.

2.2. Régime foncier

2.2.1. Au Tchad, la terre appartient formellement à l’Etat. Un code foncier définit de manièreexplicite sa mise en valeur qui doit se traduire au moins par une empreinte permanente et visible surle sol. Il consacre un droit d’usage explicite pour les activités agricoles et les aménagementsfonciers. A côté du code foncier, des règles foncières traditionnelles instaurées par les autoritéscoutumières persistent. Cette dualité entraîne parfois des conflits sur l’usage du terroir et l’accès auxressources naturelles et défavorise les femmes, quant à l’accès à la terre. Le processus de la

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décentralisation en cours consacre une vision sédentaire de l’exploitation de l’espace qui oblige leséleveurs transhumants à beaucoup de concessions dans l’exploitation des parcours.

2.2.2. Le principal texte réglementant le foncier est la loi n° 23 du 22/7/1967 portant statut des biensdomaniaux et droits coutumiers. Cette loi ne remet pas en cause les droits de la population ruralequi continue d’être détentrice légitime des terres occupées et exploitées. La seule atteinte aux droitscoutumiers est celle prévue par l’article 16 qui stipule que la population rurale qui n’utilise pas sesdroits coutumiers finit par en être privée au bout de 10 ans. Par contre, l’article 21 de la loi n° 186du 1/8/1967, privilégie les terres utilisées en vue du développement agricole, forestier ou deproduction animale en leur facilitant l’obtention des titres d’exploitation qui les garantissent.

2.2.3. Le Code de l’Eau du 18/8/1999 accorde une place importante à l’élevage. Les besoins en eaupour les activités agro-sylvo-pastorales viennent en 2ème position après le besoin en eau potable pourla population. La Médiature, institution publique de régulation institutionnelle des conflits, a inscritparmi ses priorités la résolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs grâce à la loi portant statutdes collectivités rurales décentralisées qui constitue un projet de loi sur la gestion des parcours quiest en cours de discussion pour soumission à l’Assemblée nationale.

2.3. Structuration du monde rural

2.3.1. Le monde rural tchadien est caractérisé par l’existence de nombreuses formes degroupements, y compris celles des femmes, concentrés surtout en zone soudanienne. Les principauxtextes juridiques réglementant les organisations socioprofessionnelles au Tchad sont : l’Ordonnancen° 27/INT/SUR du 28 juillet 1962 définissant les règles d’une organisation de type associatif ; leDécret n° 165/INT/SUR relatif aux procédures et modalités pratiques de déclaration et de gestiondes organisations à caractère associatif, y compris les associations d’éleveurs et l’Ordonnance n°025/PR/92 portant statut des groupements à vocation coopérative, applicable aux groupementsd’intérêt pastoraux (GIP), aux groupements de défense sanitaire (GDS), leurs unions et fédérations.Ces groupements peuvent bénéficier des avantages économiques et fiscaux conformément auxtextes en vigueur. Les groupements d’intérêt économique (GIE) sont régis par les dispositions del’OHADA qui sont entrées en vigueur au Tchad depuis l’an 2000 et qui offrent des avantagesrelatifs à l’existence des textes statutaires, la personnalité juridique et l’exemption fiscale.

2.3.2 Les organisations traditionnelles ont pu constituer le fondement d'une prise en charge desfonctions communautaires et socio-économiques qu'ont appuyé les projets et les ONG. Deshiérarchies traditionnelles interviennent également pour organiser la gestion de ressources et régulerles conflits. Pour les femmes, ces organisations apparaissent comme un moyen d'émancipation, unoutil de communication avec l’extérieur et d’accès aux moyens de production et decommercialisation. La diversité des activités de ces structures constitue une richesse nonnégligeable mais justifierait une clarification des différentes fonctions qu’elles assurent. Par ailleurs,leurs "surfaces financières" limitées ou mal cernées témoignent de faibles capacités de gestioncollective qui demandent des appuis importants en conseil et formation. Les faibles tauxd’alphabétisation sont considérés généralement comme une contrainte à lever. Les organisationsfédératives sont peu nombreuses et souvent non fonctionnelles.

2.3.3 Le principe de la décentralisation administrative est établi par la Constitution mais leprocessus législatif devant mener à sa mise en œuvre n’en est qu’à ses débuts. La loi 002/PR/2000portant Statuts des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) et la loi 003/PR/2000 portantRégime Electoral des CTD ont été adoptées. Les CTD, dotées de la personnalité morale et del’autonomie financière sont divisé en 4 niveaux : les Communautés rurales, les Communes, les

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Départements, et les Régions. Le processus rencontre les attentes des bailleurs de fonds. Cependant,il n’est pas encore effectif sur le terrain. Certains services (comme l’élevage) disposent d’unitéspériphériques (délégations régionales, secteurs, circonscriptions, etc.). Le processus dedécentralisation doit être pris en compte dans la conception de tout projet de développement enimpliquant les associations et communautés de base qui devront élaborer leurs propres programmesà soumettre à l’approbation des comités Départementaux et au financement par le fonds dedéveloppement local qui sera financé par les bailleurs de fonds du PIDR.

2.3.4 En matière d’élevage, le PNE a impulsé la création des organisations en définissant unestratégie d’intervention et de transfert de responsabilité et en renforçant les capacités des cadresdans cette profession. Près de 500 groupements ont été créés en dix ans dont certains ont disparu parmanque de suivi. Ceux qui existent, participent efficacement aux activités communautaires. Cesgroupements ont besoin d’être renforcés dans leurs capacités de gestion, d’élaboration etd’exécution des plans locaux de développement. Les études de préparation de ce projet ont indiquéla nécessité de continuer la promotion de ces associations en ce qui concerne les femmes, leséleveurs, les commerçants de bétail et les bouchers dans les zones pastorales. Un appui aux comitésde développement de la zone du projet et à la professionnalisation des opérateurs leur permettrad’assurer une meilleure productivité de leur travail, rendre compétitifs leurs produits et gérer lesdifférents conflits qui peuvent entraver leur profession.

2.4. Profil de la pauvreté

2.4.1. Le Tchad présente des indicateurs synthétiques qui font de lui l’un des pays les plus pauvresdu monde. En effet, si l’on se réfère à l’IDH du PNUD, le pays est classé 167ème sur un total de174 pays classés en 2000, en recul de 5 places par rapport à 1999. Le seuil de pauvreté est estimé en1997 à 54,6%. L’indice de pauvreté humaine (IPH) pour le Tchad est estimé à 57% en 2000, c’est àdire que 57% des Tchadiens accusent des déficits en matière de longévité, de santé, d’éducation etde bien-être économique. Le revenu par tête a augmenté de 1999 à 2001 en passant de 221 à 225dollars EU. Il reste cependant en 2001 le plus bas des pays membres de la BEAC.

2.4.2 La pauvreté est plus marquée en milieu rural qu’urbain. Les régions où l’on trouve plus deménages pauvres sont le Biltine et le Ouaddaï (environ 60% des ménages pauvres). En milieu rural,les ménages pauvres se caractérisent principalement par un manque de moyens de productionadéquats pour faire face à un environnement agro-climatique hostile; (iii) en milieu urbain, lesménages pauvres se retrouvent le plus souvent chez les chômeurs, les ouvriers non qualifiés, lesmutilés de guerre, les militaires démobilisés, les femmes veuves ou divorcées.

2.4.3 Une grande proportion des pauvres est constituée par les groupes dits marginaux. Au niveaude l’éducation et de la formation, le taux brut de scolarisation (TBS) dans le primaire s’est amélioréet passe de 57,5% en 1996-97 à 71,6 % en 1999/2000 pour les garçons et 54,6% pour les filles)contre avec des disparités régionales entre filles et garçons. En 1999, 50% des adultes étaientanalphabètes. Concernant la santé, pour la période 1992-1997, la mortalité infantile qui était de 103décès pour 1000 a augmenté en 1999 à 105,1 contre une moyenne africaine de 76,4. La faiblecouverture vaccinale sont les principales causes de la morbidité des enfants de 0 à 4 ans. Quant autaux de mortalité maternelle, il a connu une baisse en passant de 900 pour 100.000 en 1990-1996 à827 en 1996-1997, mais reste plus élevé à la moyenne africaine qui était de 698 en 1990-1996.Ainsi, l’espérance de vie à la naissance qui était de 50 ans en 1993 a chuté à 48,5 ans en 1999.

2.4.4 Enfin, selon les populations consultées lors du processus de préparation du DRSP, la longue

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période de guerre et l’instabilité politique, la mauvaise gouvernance, l’insuffisante promotion de lafemme, le manque de moyens adéquats de production agricole, la dégradation de l’environnement,le manque d’emploi rémunéré en nombre suffisant, les difficultés d’accès aux services de santé etd’éducation de qualité, à l’eau potable, à l’électricité, à la terre, au crédit et à un logement adéquat,sont les déterminants majeurs de la pauvreté.

2.4.5 Les éléments clés des stratégies de réduction pauvreté ont été définis dans le document destratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) qui est en cours de finalisation. Cette stratégie a étémise en œuvre depuis 2001 et repose sur les 5 axes clés suivants : améliorer l’environnementsocial, juridique, politique et économique ; assurer une croissance économique forte et soutenue ;améliorer le capital humain ; améliorer les conditions de vie des groupes vulnérables et des victimesdu VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme; restaurer et sauvegarder les écosystèmes ; renforcer lecadre réglementaire et les capacités de gestion des ressources naturelles et lutter contre ladéforestation et la désertification.

2.5. Problématique du genre

2.5.1. Les femmes représentent 52 % des 7,3 millions de la population. Les pesanteurs sociales etla jeunesse de la population induisent un niveau élevé de fécondité. Le taux de mortalité infanto-juvénile est de 103 pour 1000, celui de la mortalité maternelle est de 150 pour 1000, celui de laprévalence en VIH/SIDA de 3 à 10 % en 1999 alors que le paludisme et la tuberculose restentendémiques. L’analphabétisme touche 95 % des femmes contre 87 % pour les hommes. Le tauxd’alphabétisation global est inférieur à 60 %. Le taux brut de scolarisation n’était que de 67,6 % en1998/1999, avec un taux de 84,6 % pour les garçons et de 50,0 % seulement pour les filles.

2.5.2 Su le plan économique, la grande majorité des femmes exerce dans les activités agricoles etpastorales et ont peu accès aux services de vulgarisation, de formation et de recherche, au crédit, à lasanté et à l'information. Leur accès à l'eau potable, à l'assainissement, aux transports et auxcommunications est difficile. Les femmes de polygame et chefs de ménages sont obligées detravailler plus. La structure par sexe des actifs occupés montre que 86 % des femmes travaillentdans l'agriculture, 7,8 % dans le commerce et 2,7 % dans l'administration. Dans l'informel, 40 % desfemmes évoluent dans le petit commerce et la restauration où elles sont majoritaires (37 hommespour 63 femmes). Dans le domaine de l’élevage, elles sont très actives dans la transformation et lacommercialisation des produits laitiers, le tannage et les viandes séchées. Il est important d’apporterun appui aux groupements de ces femmes pour améliorer leurs activités.

2.5.3. Bien que la loi 23/24/25 du 22 juillet 1967 régissant le régime foncier accorde le droit à toutcitoyen d'accéder au titre foncier, les femmes n’ont, dans la réalité, pas ou peu d’accès au foncier,aux ressources naturelles, surtout aux terres fertiles, notamment, celles aménagées, à cause de latradition. En cas de difficultés économiques, l'homme migre à la recherche d’autres revenus alorsque la femme s'accroche à son terroir. Contrainte parfois d’être chef de ménage, son temps de travails'allonge pour répondre aux besoins de sa famille. Dans un tel contexte, la réduction de la pauvretéimpose d’impliquer les femmes dans toutes les actions visant cet objectif et de veiller à la santématernelle pour préserver leurs capacités de production et d’initiatives.

2.6. Contraintes et potentialités du secteur agricole

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2.6.1. Le diagnostic détaillé du secteur rural effectué en 1999 par la CSDR a fait ressortir lafaiblesse des services de base, la faible compétitivité des filières, une dégradation des ressourcesnaturelles ; de faibles structuration et responsabilisation des populations rurales; l’inefficacité desinterventions publiques; et le manque d’harmonisation des approches et de coordination desintervenants. Par ailleurs, il ressort qu’un développement rural durable au Tchad ne peut être assuréque par le maintien et la reconstitution des trois «capitaux» fondamentaux actuellement menacés quisont : le capital productif dégradé, le capital social faible et le capital financier limité.

2.6.2. Malgré les contraintes précitées, les potentialités de développement existent. Les principalesfilières comme le coton, l’élevage, la pêche et la gomme arabique disposent d’un potentiel dedéveloppement qu’il faut soutenir et accompagner car elles représentent déjà 40 % du PIB au coûtdes facteurs en 2000. Plusieurs autres filières qui représentent un intérêt économique et peuventtrouver des débouchés locaux ou à l’exportation méritent d’être développées et organisées. Il s’agitdu karité, de la mangue séchée, de l’anacarde, du sésame, des cuirs et peaux et de la spiruline.

2.7. Le système de crédit

2.7.1. Le secteur financier tchadien est caractérisé par l’existence de cinq banques commerciales,toutes basées à N’Djaména et qui financent exclusivement les campagnes cotonnières pour unmontant annuel moyen de 60 milliards de FCFA avec un opérateur unique qui est laCOTONTCHAD. L’inadéquation de leurs produits financiers par rapport à la demande rurale apermis l’émergence des institutions de micro-finance. Sur 128 structures recensées (voir documentde travail en volume II), 17 évoluent de manière indépendante tandis que 11 sont rattachées à 5organes faîtières et fonctionnent suivant les principes mutualistes. Ces institutions se sont placées enmajorité sous l’Ordonnance de décembre 1992, portant Statut général des Groupements, desGroupements à vocation Coopérative et des Coopératives. Parmi celles exerçant leurs activités demanière indépendante, quelques unes se sont placées sous l’Ordonnance du 28 juillet 1962, portantRéglementation des associations nationales et étrangères. Un Cadre National de Concertation pourle Développement des Institutions de Micro-finance, logé au Ministère du Plan, a été mis en place,en juin 2000, dans le cadre d’un programme plus large de lutte contre la pauvreté.

2.7.2 Avec 635 millions de FCFA de dépôts et épargnes collectées, le secteur de la micro-financeau Tchad représente 1,9% des avoirs de la clientèle privée détenus par l’ensemble du secteurbancaire et financier. Les crédits à la clientèle atteignent 1,3 milliards, soit 3,27% de la totalité descrédits accordés au même secteur privé par les organismes de financement. On compte 32.000sociétaires ou clients de services dispensés par les institutions de micro-finance. Les structures sontessentiellement présentes dans trois localités, Moundou (37), Pala (21) et NDjaména (19). Trentehuit autres villes ou localités sont dotées d’au moins une institution de micro-finance mais leszones pastorales sont peu concernées.

2.7.3 L’institution de référence au Tchad est l’ONG américaine VITA-PROJETS ENTREPRISES,créée en 1984, qui, avec un encours de crédit de 968 millions de FCFA, représente à elle seule 71%de l’activité du micro-crédit. Alimenté exclusivement par des ressources extérieures, VITA n’a pasdéveloppé des activités de collecte. Le Bureau d’étude et de liaison des actions caritatives et dedéveloppement (BELACD) a impulsé la création et le financement de l’Union des Clubs d’Epargneet de Crédit du Mayo-Kébi (UCEC) et du Projet d’appui au Réseau de caisses d’Epargne et de crédit(PARCEC), implanté dans la région de Pala. L’UCEC, créée en 1993, est aussi un réseau de micro-finance développé au Tchad. Il est constitué de 36 clubs d’épargne et de crédit et fonctionne suivantles principes mutualistes. Son niveau de collecte est de 404 millions de FCFA, soit 64% de la

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collecte totale réalisée par les institutions de micro-fiance au Tchad. Son taux de transformation desressources disponibles en crédit est de 44%. Le PARCEC compte 6 structures rattachées et estmoins développé. L’UCEC et le PARCEC sont financés par des ONG catholiques internationales àtravers les diocèses des régions concernées. Le Centre d’étude pour la promotion et larentabilisation des initiatives communautaires ( CEPRIC) est une ONG de droit tchadien, créée enjuillet 1988 qui fonctionne avec l’appui de World-Vision, dispose de 41 structures mais la collecten’est pas développée chez elle. L’Association pour le développement de l’épargne et du crédit(ASDEC), créée en 1993, réunit 19 caisses rurales d’épargne et de crédit, avec vocation d’évoluervers des institutions professionnelles mutualistes d’épargne et de crédit. Ses ressources proviennentde diverses ONG. Enfin, créée en 1995 sur financement du PNUD, l’Union des coopérativesd’épargne et de crédit de NDjaména (URCOOPEC) regroupe 8 Coopératives, toutes implantéesdans la capitale.

2.7.4. Le Tchad fait partie des pays ayant bénéficié du programme pilote AMINA de la Banque.Dans ce cadre, le programme AMINA (devenu Unité Centrale de Microfinance- COMU) a identifiéen 1998 des institutions de microfinance opérant dans le pays. Il a été ensuite procédé à la sélectionde huit (8) institutions de microfinance et ONG (notamment URCOOPEC, SECADEV, ASDEC,AFTEC, UCEC, PARCEC, BELACD et ACORD) ayant un volet crédit pour leur apporter un appuiinstitutionnel. AMINA a organisé des séminaires de formation sur la gestion du crédit, le contrôleinterne et l’inspection au niveau des IMF du Tchad. Des missions d’assistance technique sur lessites ont été effectuées au profit de SECADEV, ASDEC et AFTEC leur permettant ainsid’améliorer l’organisation et la gestion de leurs institutions et de développer de nouveaux produitsfinanciers. Deux voyages d’études ont été organisées au Bénin pour permettre aux IMF tchadiennesde se familiariser avec l’expérience de la Fédération des Caisses et de Crédit Agricole Mutuel duBénin (FECECAM) dans le domaine du recyclage de l’épargne et de l’inspection et le contrôleinterne des mutuelles. En vue de l’élaboration de la stratégie nationale de microfinance au Tchad,une délégation d’experts tchadiens comprenant des représentants des IMF a effectué une visited’échange au Sénégal en septembre 2002. Ce voyage financé organisé et financé parOCMU/AMINA a permis aux experts tchadiens de se familiariser avec la réglementation de laBCEAO en matière de microfinance et de s’inspirer du mode de gestion des IMF sénégalaises quiont enregistré de bonnes performances. Un lot de 20 unités informatiques est en voie d’êtreacheminé sur le Tchad pour améliorer le suivi de la clientèle des IMF tchadiennes partenaires deAMINA. Enfin, OCMU/AMINA a apporté son assistance technique dans le cadre de réorganisationdu volet crédit du Projet Cotonnier et de Production Vivrière en Zone Soudanienne –PCPVZS,financé par le FAD

2.7.5 Une analyse du nombre de clients des structures de mcro-finance montre que 24% d’entreelles disposent de moins de 10 adhérents tandis que 51,4% disposent de plus de 200 adhérents. Ledépôt moyen par client s’établit à 28 000 FCFA et est rémunéré à 3%. Le montant d’un créditmoyen est de 74.000 FCFA avec un taux d’intérêt variant de 12% l’an pour les crédits à court terme,18% l’an pour les crédits de matériel agricole, 24% l’an pour les crédits de campagne, 30% l’anpour les crédits solidaires aux femmes et 36% l’an pour les crédits aux petites et moyennesentreprises. Les secteurs concernés sont le commerce (55%) l’agriculture (36%) et l’élevage (8%).On note le faible intérêt porté à l’élevage.

2.7.6 Les fonds propres des institutions de micro-finance sont évalués globalement à 500 millionsFCFA dont 380 millions ont été apportés sous forme de subvention ou fonds de dotation. Les 52structures sur 76 déclarantes disposent de fonds propre variant de 1 à 10 millions FCFA. SeulCEPRIC a présenté un bilan consolidé pour 41 structures qui lui sont rattachées. Aussi, 8 disposentde 1 million et 5 présentent une situation nette négative. Sur 76 structures déclarantes, 67 disposent

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de fonds propres net supérieur à 100%, autrement, ces fonds sont suffisants pour financer leursimmobilisations. Pour les structures qui collectent l’épargne, le coefficient de transformation desressources en crédits varie de 20 à 62 %. La santé financière des institutions financières se mesureaussi par le ratio de solvabilité (rapport des fonds propres sur l’encours des crédits). Ce ratio doitêtre de 8% minimum. Parmi les structures de micro-finance au Tchad, 59 ont un ratio de solvabilitéde 12% et 55 sont à 30%. Plus de 60% des structures ont un taux de recouvrement de 90%.

2.8. Politique de développement du secteur agricole

La stratégie nationale pour le développement du secteur rural a été définie lors de la CSDRde juin 1999. Les options politiques du gouvernement qui ont guidé l’élaboration de cette stratégieont été de rationaliser l’intervention publique, désengager l’Etat, promouvoir le développement dusecteur privé et les initiatives de base, favoriser un accès équitable aux services publics et associerles opérateurs et les usagers à la gestion du secteur. Les cinq objectifs spécifiques retenusconcernent l’augmentation de la production, l’émergence de filières compétitives, la gestionconcertée et durable des ressources naturelles, la promotion du monde rural et l’amélioration del’efficacité des interventions publiques.

3. LE SOUS-SECTEUR DE L’ELEVAGE

3.1 Importance de l’élevage dans l’économie tchadienne

La contribution du secteur élevage s'élève à plus de 51 % des exportations, 12,7 % du PIBnational et 32 % du PIB agricole en 2001. L’élevage occupe plus de 40 % de la population nationaleet 80 % de celle rurale. La production animale est la principale spéculation et, souvent, la seulesource de revenu et d’autoconsommation des populations vivant en zone saharienne et sahélienne,peu propices aux productions végétales en raison des aléas climatiques. Les productions sontestimées à 87.000 tonnes de viandes et 100.000 tonnes de lait et elles rapportent globalement 117milliards de FCFA dont 65 milliards FCFA provenant de l’exportation en 2001.

3.2 Systèmes d’élevage et paramètres de production

3.2.1. Trois grands systèmes d’élevage existent au Tchad, notamment le système pastoraltranshumant, le système agro-pastoral et le système d’élevage sédentaire. Les deux premiers sontmieux adaptés à l’environnement naturel difficile des zones pastorales où l’alimentation du bétailest basé sur l’exploitation extensive des pâturages. La mobilité et parfois le nomadisme constituentles formes privilégiées de stratégie de gestion de l’espace face aux fluctuations spatiales ettemporelles des ressources alimentaires. La transhumance engendre souvent des conflits avec lessédentaires et nécessite la définition d’un cadre de concertation et de règlement de ces conflits. Lesystème d’élevage sédentaire est souvent une capitalisation dans l’élevage, des revenus tirés del’agriculture, permettant ainsi d’associer l’élevage à l’agriculture et de tirer profit de la fumureorganique pour fertiliser les champs et des résidus de récolte pour l’alimentation du bétail.

3.2.2. Les paramètres zootechniques sont faibles. Le croît naturel du cheptel est estimé à 2,46 % paran. Les effectifs officiels sont considérés comme sous-évalués et, à défaut d’un recensementexhaustif, sont estimés à 5.800.000 bovins, 2.400.000 ovins, 5.200.000 caprins, 1.200.000 camélins,350.000 équins, 360.000 asins, 62.000 porcins et 24 millions de volailles. Les ressources génétiquessont constituées, chez les bovins, par des zébus arabes (75 %), m’bororo (3 %), foulbé (16 %) etautres (6 %). Les chèvres du Sahel dominent le cheptel caprin, suivies des chèvres naines oukirdimi du sud. Les races ovines sont de type arabe et peulh dans le nord et kirdimi au sud du pays.

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La production annuelle pondérale par animal est de 50 kg vif/camelin, 30 kg vif /bovin et 5 kg vif/petit ruminant. La production laitière brute est en moyenne de 600 l/vache et par lactation et 450litres/chamelle et par lactation. Les taux de fécondité varient de 100 à 130 % pour les petitsruminants contre 55 % pour les bovins et 10 % pour les camelins. La mortalité annuelle se situeentre 10 et 20 %. Le croît annuel du troupeau est de 20-30 % pour les petits ruminants, 3,5 % pourles bovins et 1,5 % pour les camelins. Les taux d’exploitation sont de 25-30 % pour les petitsruminants, 12 % pour les bovins et 6 % pour les camelins. Ces paramètres sont faibles mais sontconformes à l’environnement écologique qui les induit. Leur amélioration dépendra du niveaud’appui en vue de réduire les mortalités, améliorer l’état sanitaire et favoriser une bonnealimentation du bétail.

3.3 Alimentation et santé animale

3.3.1. La principale source d’alimentation du bétail demeure les pâturages naturels et les résidus derécolte qui dépendent fortement de la pluviométrie. La production moyenne de la biomasse varie de300 à 1500 kg/ha/an en zone sahélienne et de 500 à 3000 kg/ha/an en zone soudanienne. Ladiffusion à grande échelle des expériences du PNE en matière de périmètres pastoraux pilotes,reprise par le Programme pastoral pilote en matière de gestion holistique des parcours permettra deréduire la transhumance et améliorer l’alimentation du bétail. L’abreuvement des troupeaux estassuré à 45 % par les eaux de surface et à 55 % par les eaux souterraines et reste loin d’être couvert.Les besoins en eau restent importants pour la sécurisation de l’élevage pastoral et peuvent êtrerésolus grâce au creusement des puits et l’aménagement des mares existences.

3.3.2. Les pathologies animales sont dominées par les maladies des bovins comme les charbons,pasteurelloses et trypanosomiases. La péripneumonie contagieuse bovine est présente alors que lapeste bovine n’a pas été signalée depuis plusieurs années. Cependant, le Tchad reste un maillonessentiel du dispositif de cordon sanitaire contre la Peste bovine entre l’Afrique de l’ouest et leszones toujours contaminées du centre et de l’est.

3.4. Commercialisation, prix et consommation des produits d’élevage

3.4.1. Les productions contrôlées par les services publics sont estimées annuellement à 640.000têtes de bovins et 1.800.000 têtes de petits ruminants. Ces effectifs fournissent annuellement enviande 80.000 tonnes pour les bovins et 36.000 tonnes pour les petits ruminants. La production dulait est estimée à 20 millions de litres de lait et celui des cuirs et peaux à 500.000 unités. Sur les640.000 têtes de bovins, 520.000 têtes sont exportées. S’y ajoutent 250 tonnes de viande de petits,20 millions de litres de lait, 500.000 cuirs de bovins et la part commercialisée et non comptabiliséepar les services officiels. Les prix pratiqués à l’exportation sont de 200.000 FCFA/bovin et 30.000FCFA/petit ruminant. Au plan intérieur, ces prix sont en moyenne de 150.000 FCFA pour lesbovins et 30.000 FCAF pour les ovins.

3.4.2 Plusieurs acteurs interviennent dans le commerce du bétail et de la viande, avec un rôlespécifique pour chacun. Un rôle central est joué par le « garant » qui contrôle et garantit contre lesvols. L’exportation se fait vers le Cameroun, la République centrafricaine, la Libye, le Nigeria et leSoudan. Plus de 90% des transactions se font avec le Soudan et le Nigeria. Les dromadaires sontexportés vers le Soudan et la Libye. Le convoyage se fait essentiellement sur pieds tant pour lecommerce interne que pour l’exportation. Dans la zone CEMAC, Ndjaména est la ville où la viandeest la moins chère (800 FCFA/kg) et les différentiels des prix de vente sont nettement en faveur duTchad. Les avantages comparatifs du Tchad en viande en font le pôle principal de l’offre sous-régionale, en particulier vers le Nigéria. De plus, l’offre domestique peut être difficilement

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concurrencée par le marché international car l’enclavement crée une protection contre lesimportations. La filière cuirs et peaux, reste très artisanale (120.000 peaux traitées) et souffre dumanque de formation de ses acteurs. Il en résulte des défauts de qualité du cuir séché et des cuirstannés.

3.4.3. Seules N’Djaména, Abéché et Sarh possèdent des abattoirs clôturés avec des infrastructuresacceptables. Les autres villes n’ont que des aires d’abattage plus ou moins aménagées. L’abattoir deFarcha à NDjaména, construit en 1957, réhabilité par le FAD dans le cadre du PNE et privatisé enaoût 1999 est le principal lieu d’abattage du bétail. Dans les centres urbains secondaires, lesanimaux sont souvent abattus à même le sol, par manque d’aires d’abattage ce qui aggrave lesdifficultés et la précarité de l’inspection sanitaire et expose la population aux diverses maladiestransmise par la viande (tuberculose par exemple).

3.4.4. La consommation de la viande est estimée en kg/habitant/an comme suit : 10 au plan national9 en zone rurale et 14 en milieu urbain. Celle du poisson est de 5,5 kg/habitant/an au plan nationalet 7 kg/habitant/an en milieu urbain. Celle du lait est de 9 kg/habitant/an au niveau national. En2010, les besoins en viande seront supérieurs de 40 % à ceux de 1999, soit 102.000 tonnes contre73.000 tonnes. Les besoins en lait seront de 90 millions de litres et ceux en poisson de 51.000tonnes contre 36.000 tonnes. Le projet devra contribuer à maintenir ou, mieux, à améliorer le niveauactuel de consommation en protéines animales carnées.

3.5. Institutions du sous-secteur de l’élevage

3.5.1. Le sous-secteur de l’élevage est placé sous la tutelle du Ministère de l’Elevage et sous laresponsabilité technique d’une Direction générale. Quatre directions techniques, ayant à charge 2 ou3 divisions, et les délégations régionales de l’élevage sont rattachées à la Direction générale (voirdétail dans le document de travail en volume II). La Direction du développement des productionsanimales et du pastoralisme (DDPAP); la Direction des statistiques, du suivi et de la programmation(DSSP) ; le Laboratoire de recherches vétérinaires et zootechniques de Farcha (LRVZ) ; l’Ecolenationale des agents techniques de l’élevage (ENATE) ; 5 délégations régionales 18 secteurs et 98postes vétérinaires. Un réseau d’épidémio-surveillance sur les maladies animales au Tchad(REPIMAT) permet d’amorcer un système de détection et de suivi des épizooties et a besoin d’êtrerenforcé dans son fonctionnement. Un réseau d’observation des pâturages naturels (ROPANAT)permet de disposer d’un référentiel de base pour un suivi écologique. La privatisation des servicesvétérinaires a concerné 25 vétérinaires privés installés au Tchad, 3 grossistes importateurs desproduits zoo-vétérinaires et 3.000 auxiliaires. La surface financière des vétérinaires privés est faibleet ne leur permet pas de couvrir l’essentiel des besoins des éleveurs de leur zone. Le nombre deprivés est loin de couvrir les besoins du pays d’où des efforts à faire dans la formation et dansl’augmentation du nombre des auxiliaires.

3.5.2. Les capacités en ressources humaines du ME sont évaluées à 77 docteurs vétérinaires, 3agropastoralistes, 1 biochimiste, 1 écologue, 9 ingénieurs agronomes, 32 ingénieurs (3 enconception, 11 zootechniciens et 18 en sciences appliquées), 44 ingénieurs des techniquesd’élevage, 16 ingénieurs des travaux d’élevage, 80 contrôleurs d’élevage, 334 agents techniquesd’élevage, 8 infirmiers vétérinaires, 3 géographes, 24 cadres de l’administration générale, 43contractuels et 161 agents de service. Sur le terrain, les délégués régionaux, chefs de secteurs,chefs de poste vétéinaires sont confrontés à l’insuffisance ou au manque de moyens de travail(fournitures de bureau, carburant, etc.). La démotivation a fait que l’encadrement technique deséleveurs connaît un net relâchement. Les principales faiblesses du Service de l’élevage résident dansla démotivation du personnel d’encadrement, les difficultés de financement des services de terrain,

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l’inadéquation entre les compétences et les services attendus en matière de contrôle, de régulation etde supervision. La plupart des bâtiments abritant les services de l’élevage sont vétustes, certains ontmême vu leurs toits détériorés, avec des murs fissurés. Ceci étant, la majorité de ces bâtimentsnécessite des travaux de réhabilitation. Par ailleurs, certains services décentralisés manquent delocaux.

3.5.3. Hormis le budget de l’Etat, un fonds national de l’élevage (FNE) a été créé en 1990, grâce auPNE et alimenté par les taxes perçues sur la filière, estimé à 500 millions FCFA par an et devraitservir au financement du fonctionnement du ME. Malheureusement, les ressources de ce fonds sontdirectement versées au Trésor public et sont rarement rétrocédées au Ministère. Des dispositionsdevraient être prises pour que ce fonds soit rétrocédé au Ministère et qu’une partie revienne auxbénéficiaires. Ainsi, il servira entre autres, au financement de certains équipements, dufonctionnement de projets et des charges récurrentes.

3.5.4. Les Ministères et institutions qui collaborent avec le Ministère de l’élevage sont : l’InstitutTchadien de Recherche Agronomique pour le Développement (ITRAD) en recherche-développement là où le ME ne peut intervenir ; le Ministère de l’agriculture pour l’associationagriculture-élevage et le règlement des conflits ; le Ministère de l’environnement et de l’eau pourl’hydraulique rurale et pastorale, l’aménagement des pare-feux, le reboisement et la gestion desparcs nationaux et des forêts classées; le Ministère de l’Intérieur, chargé de la décentralisation, quifavorise la participation des organisations paysannes dans leur développement local.

3.5.5. La Commission économique du bétail, de la viande et des ressources halieutiques(CEBEVIRHA) est une institution spécialisée de la Commission économique et monétaired’Afrique centrale (CEMAC)1, chargée des filières viandes et poissons. Ses missions concernent lapolitique de développement, la politique sanitaire et la valorisation des sous-produits au niveausous-régional. Elle est chargée de l’harmonisation des politiques, de la formation, des échanges desdenrées alimentaires d’origine animale dans la zone CEMAC. Elle a produit un code zoo-sanitaireen 1984, qui est en cours de rénovation.

3.5.6. Parmi les ONG qui interviennent en matière d’appui aux professionnels de l’élevage, figure,en premier, le Secours Catholique au Développement (SECADEV) qui appuie les groupementsd’agro-éleveurs dans les zone de Mongo, Bokoro et N’Djaména rural. Il intervient en matière desanté animale, de formation des auxiliaires d’élevage et de petits crédits en matériel aux agro-éleveurs. Certaines comme BELACD, INADES, Darna, l’Association de coopération rurale enAfrique et en Amérique latine (ACRAA), ACORD, Al Taoun et l’Association pour la promotiondes initiatives communautaires en Afrique (APICA) interviennent dans la mise en oeuvre de caissesd’épargne et de crédit qu’il serait utile de promouvoir dans le cadre d’un projet de développement.

3.6. Contraintes et potentialités

3.6.1. L’élevage tchadien est sous l’influence de plusieurs contraintes institutionnelles,organisationnelles, économiques et techniques. Les contraintes institutionnelles sont dominéespar l’analphabétisme, les insuffisances dans la politique de formation et les difficultés decommunication; l’insuffisance des capacités d’intervention des services publics; l’indisponibilitéd’informations fiables; des conditions d’exportation difficiles qui augmentent les coûts detransaction et diminuent la compétitivité ; le faible accès aux produits et services techniques;

1 La CEMAC regroupe le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et leTchad.

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l’insécurité juridique des éleveurs qui accroît leur vulnérabilité et les conflits entre agriculteurs etéleveurs. Les contraintes organisationnelles sont caractérisées par le bas niveau de laprofessionnalisation des opérateurs ; la participation insuffisante des organisations à la structurationet au financement du sous-secteur ; l’insuffisance dans la maîtrise des informations sur les filières etdes opportunités à créer ou offertes aux opérateurs et l’impact limité de la recherche.

3.6.2. Les contraintes économiques concernent l’inefficacité de contrôle des filières qui réduit lacompétitivité des produits de l’élevage et limite leur part de marché ; l’inadéquation des systèmesfinanciers classiques par rapport aux besoins de crédit pour l'élevage ; l’absence de structures demicro-crédit en élevage ; l’insuffisance des infrastructures ; le poids des taxes légales et nonréglementaires qui augmentent les coûts de revient des produits ; le vol du bétail et les dommagescausés par les fauves et la faiblesse de l’investissement public et privé dans le sous-secteur.

3.6.3. Les contraintes techniques sont : les difficultés dans la conduite de la transhumance ; lafaible productivité des pâturages ; la dégradation progressive des écosystèmes pastoraux ; le faibleniveau d’utilisation des sous-produits agro-industriels ; la fragilité de la situation zoo-sanitaire et lapersistance des maladies (peste des petits ruminants, Newcastle, peste porcine africaine, pesteéquine, peste bovine, péripneumonie contagieuse bovine et parasitoses).

3.6.4. Nonobstant ces contraintes, le sous-secteur de l’élevage dispose d’atouts certains pourassurer son développement de manière durable. Il s’agit de l’existence de traditions pastoralesconfirmées et un cheptel important et varié, des acquis dans la lutte contre les principales épizooties,l’existence d’éleveurs conscients de la nécessité d’une évolution de leur situation, l’existence dezones à vocation pastorale marquée, d’une grande disponibilité de sous-produits agricoles et agro-industriels, notamment dans le sud cotonnier du pays. Sur un autre plan et non des moindres, lacroissance de la population, couplée à l’ère pétrolière entraînera une augmentation de la demandealimentaire d’origine animale.

3.7. Politique du sous-secteur de l’élevage

3.7.1. La politique du Gouvernement se conforme aux directives de Genève IV selon les 3 axessuivants: désengagement de l'État des activités de production, de commercialisation et detransformation ; renforcement des capacités des organisations, des communautés de base etcollectivités décentralisées; et augmentation durable de la production dans un environnementpréservé. La stratégie de mise en œuvre de cette politique repose sur l’aménagement d’un cadreinstitutionnel adéquat, confirmant le désengagement de l’Etat ; la professionnalisation et laresponsabilisation des opérateurs ; le renforcement des capacités d’intervention de l’Etat et desprestataires de services ; la vulgarisation des paquets technologiques adaptés ; la mise en place d’unsystème de collecte de données et d’information, fiables; la sécurisation et la diversification dessystèmes de production ; la gestion durable des ressources alimentaires en favorisant latranshumance et la promotion de la commercialisation et de la transformation.

3.7.2 Grâce à l’appui de ces partenaires extérieurs, le Tchad a mené quelques actions définies danssa politique (voir la section 3.8 sur les interventions des bailleurs de fonds). Ces efforts n’ont passuffi à appuyer durablement le secteur de l’élevage qui demeure confronté aux diverses contraintesdécrites à la section 3.6. En effet, une analyse du financement du secteur agricole montre que lesous-secteur de l’élevage n’a bénéficié que de 2% des investissements totaux au cours de ces vingtdernières années. Ces investissements sont loin de compenser le poids économique du sous-secteurdans la formation du PIB agricole qui est de 32% et du PIB national qui est de 12,7%.

3.8. Interventions des bailleurs de fonds

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3.8.1. Globalement le sous-secteur de l’élevage a bénéficié d’une seule importante opération etquelques autres interventions de moindre envergure. En effet, le Projet national de l’élevage (PNE,principal projet dans le sous-secteur, a été mis en œuvre de 1988 à 1999), a été co-financé à hauteurde 25,09 millions UC par le FAD (37,3 %), la Banque mondiale, la Coopération française et de laCoopération néerlandaise. Le PNE a permis de: construire le siège du Ministère de l’élevage, 104bâtiments des secteurs et postes vétérinaires ; réaliser 70 puits pastoraux ; former des cadres; créerun fonds d’élevage; libéraliser l’approvisionnement des intrants vétérinaires; réhabiliter et privatiserl’abattoir frigorifique de Farcha et de créer 300 groupements d’intérêts pastoraux. Les leçons tiréesde l’exécution du PNE sont que sa durée d’exécution a été trop longue (10 ans) ; les activités enmatière d’appui à la production sont faibles ; les autres acteurs de la filière bétail-viande n’ont pasété impliqués ; les groupements d’intérêts pastoraux n’ont pas pris en compte les femmes etl’impact global sur la réduction de la pauvreté n’est pas perceptible. Par ailleurs, le changementfréquent des directeurs du projet ainsi que la non maîtrise des procédures de la Banque en matièred’acquisition des biens et services ont contribué à allonger la durée d’exécution du projet et réduiresa performance. Enfin, le recrutement d’un cabinet conseil en génie civil vers la fin du projet apermi d’accélérer la réalisations des infrastructures prévues.

3.8.2. Le Tchad a aussi bénéficié et contribué à d’autres petits projets d’élevage. Il s’agit notammentdes projets en cours qui sont : le Programme panafricain de lutte contre la peste bovine (PARC)devenu PACE, centré sur la lutte contre les maladies animales, la formation des encadreurs et desauxiliaires d’élevage ; le Programme des services agricoles et agropastoraux (PSAP), financé par laBanque mondiale, participe au renforcement des organisations de producteurs, dont quelques unesdes éleveurs ; le Projet Almy-Bahaïm, financé par la GTZ porte sur l’hydraulique pastorale, lagestion des ressources naturelles et l’organisation des éleveurs, au Ouaddaï-Biltine; le Projetd’appui au secteur de l’élevage au Tchad oriental financé par la Coopération française ; le projet derenforcement de l’appui à l’organisation des producteurs (PRAOP), financé par la Banque mondialeet la Norvège mène des actions en matière de gestion holistique des parcours et initie lesassociations à préparer et gérer leur plans locaux de développement dans une zone pilote; le Projetde développement intégré du Kalamat (PDIS, BID, BADEA) comporte un volet élevage(médicaments, hydraulique, parcs de vaccination, postes vétérinaires pour 1 milliard de FCFA) ; leProjet de développement agricole des ouadis du Kanem (PDAOK, FIDA) comporte également unvolet élevage ; le Projet de développement de la préfecture du Lac (PDRL, FAD) consacre environ 2millions UC pour la préservation de la race bovine Kouri ; et le Projet laitier de N’Djaména (PLN),sur financement de l’AFD (3 milliards de FCFA) vise à améliorer la qualité et la quantité de lait etde produits laitiers et de contribuer à la structuration de la filière lait, autour de la ville deNDjaména.

3.8.3 Ces autres projets d’élevage, dans leurs interventions ne s’intéressent souvent qu’à un ou,deux aspects des problèmes d’élevage, limité souvent à une Préfecture. Aucun n’a abordé le sous-secteur dans sa globalité, ce qui réduit leur efficacité et les résultats attendus. Le PASEP entendcorriger ces insuffisances en prenant en compte toute la filière bétail-viande du système d’élevagepastoral qui occupe plus de 80% de la population éleveurs et 82% du cheptel bovin national.L’expérience acquise par le PRAOP dans la gestion holistique des parcours et de l’exécution desplans locaux de développement sera prise en compte dans l’exécution de ce projet. Cependant, dansle cadre de la décentralisation, il est important d’appuyer les opérateurs du sous-secteur dans ledomaine d’élaboration et d’exécution de leurs plans locaux de développement.

4. LE PROJET

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4.1. Conception et bien-fondé du projet

4.1.1 Le Projet d’appui au système d’élevage (PASEP) a été identifié dans le cadre du Programmed’intervention pour le développement rural (PIDR) qui constitue un cadre multi-bailleurs (ayantsigné un protocole de collaboration), structurante, cohérente et évolutive de la mise en œuvre del’ensemble des axes stratégiques de la CSDR. Le système d’élevage pastoral qui est ciblé disposedes avantages comparatifs supérieurs aux autres systèmes d’élevage (périurbain ou sédentaire). Ilpermettra de mieux contribuer à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire du pays car ildemeure le système le plus important (82% du cheptel et plus de 1,7 millions de personne vivant decette activité); celui qui contribue significativement au PIB agricole (32%) et national (12,7%) etconstitue un véritable capital social, économique et environnemental. Contrairement au PNE qui aété exécuté sur l’ensemble du territoire, le PASEP s’intéresse surtout à la zone d’encrage del’élevage pastoral tout en prenant en compte les zones de transhumance. La zone du projet ainsicirconscrite n’avait pas bénéficié jusqu’à lors d’un projet conçu de manière à intégrer l’ensembledes acteurs de la filière et des actions pertinentes qui renforcent la contribution du sous-secteur àl’économie nationale. C’est pourquoi, ce projet, tel que conçu, a reçu la pleine adhésion despopulations et des autorités du Tchad.

4.1.2. La conception du projet découle des leçons tirées du PNE et de celles tirées des autresprojets d’élevage décrits au paragraphe 3.8.3. Le PASEP entend corriger les insuffisances relevéesen favorisant l’intégration verticale de la production, de la commercialisation, de la transformationet de la consommation qui fondent la logique et la structuration du projet en vue d’un impact positifsur l’ensemble des utilisateurs des ressources animales. L’approche du PASEP s’appuie sur les troispôles sur lesquels repose le système d’élevage pastoral. Le capital humain est le pôle fondateur quidoit être organisé et professionnalisé en vue d’une plus grande efficacité des stratégies socio-économiques. Le capital animal constitue le caractère distinctif de l’élevage et détermine ses modeset son exploitation qui ont une incidence directe sur l’environnement social, les écosystèmes etl’économie nationale. En outre, l’homme et les animaux évoluent dans un espace, qui représente le3e pôle à préserver par une gestion concertée et durable. Ce système d’élevage entretient desrelations avec le reste de l’économie à travers ses filières dites pastorales qui structurent les relationsentre producteurs, commerçants, bouchers, consommateurs et prestataires de services. Ainsi, lePASEP prend en compte la dimension filière pour promouvoir durablement la compétitivité,l’efficacité économique et l’utilité sociale de l’élevage pastoral tchadien. Toutes ces actionsn’avaient pas été prises en compte dans le cadre de la conception et de l’exécution du PNE.

4.1.3. Le PASEP vise à structurer et à consolider le dispositif de prise en charge par lesbénéficiaires eux-mêmes de leurs actions de développement, suite au désengagement de l’Etat. Dece fait, il impulsera une logique du «faire-faire» tout en veillant à garder des voies et modesd’intervention directe auprès des bénéficiaires afin de pouvoir palier les déficiences, d’évaluer lesrésultats et contrôler la qualité des prestations fournies. En conformité avec la vision du PIDR., unmécanisme de transfert de la gestion opérationnelle des activités du projet sera développé dès ledémarrage et permettra aux opérateurs d’identifier leurs priorités, de formuler leurs plans dedéveloppement communautaire (FDC), d’élaborer des micro-projets à soumettre à l’approbation etau financement d’un FDC. Les prestataires de services joueront les rôles d’interface etd’intermédiation pour appuyer les bénéficiaires dans leur formation et exécution de ces micro-projets. Les ouvrages seront réalisés à la demande des associations qui accepteront d’y contribuer àau moins 20% (10% en espèce et 10% en nature) et s’engageront à les entretenir. Certaines actionsseront réalisées à travers le système de haute intensité de main d’œuvre. Pour articulerdéveloppement et équité, des activités génératrices de revenus en faveur des femmes

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(transformation de lait, viande séchée, cuirs et peaux) seront appuyées pour les impliquer plus etpromouvoir leur part dans l’impact du projet.

4.1.4 La participation des bénéficiaires, y compris les femmes, premier fondement de la réussitedu projet a été requise dès le début. Ainsi la préparation et l’évaluation du projet ont largementimpliqué les représentants des éleveurs, des commerçants de bétail et des bouchers qui ont siégé enpermanence dans l’équipe mise en place. L’ensemble de la zone du projet a été visité et lescommunautés de base ont directement exprimé leurs préoccupations. Cinq ateliers régionaux et unatelier national de validation du rapport de préparation ont été organisés, regroupant plusieursreprésentants des bénéficiaires, les autorités régionales et nationales, la société civile, les ONG et lesautres bailleurs de fonds. La mission d’évaluation a, quant à elle, visité 4 départements, organisé 12rencontres avec les bénéficiaires et a eu des entretiens avec l’ensemble des bailleurs de fondsprésents au Tchad et les ONG. Tous ont relevé l’importance du projet pour le Tchad, appréciél’approche adoptée et adhéré à l’ensemble des réalisations prévues.

4.2. Zone et bénéficiaires du projet

4.2.1. Zone du projet. La zone d’intervention du projet découle des lieux d’ancrage et des aires detranshumance des éleveurs qui vivent de l’élevage pastoral ou transhumant, souvent omis dans lesprogrammes de développement du pays. La décentralisation des services de l’Etat en cours découpele pays en Départements. La zone du projet couvre 16 départements2 qui correspondent aux troiszones agro-écologiques naturelles de l’élevage pastoral et en concentrent les contraintes. La zonesahélienne pastorale reçoit 200 à 400 mm de pluies en 3 mois par an et elle est caractérisée par unesteppe herbacée ou arbustive à base d’herbacées annuelles et de ligneux épineux. Elle est fréquentéepar des éleveurs nomades et transhumants. La zone sahélo-soudanienne ou sahélienne agro-pastorale enregistre 400 à 600 mm de pluies et abrite un élevage sédentaire ou semi-transhumantpratiqué par des éleveurs transhumants venant du nord. La portion nord de la zone soudaniennesubhumide (Lac Iro, Bahr-Kho) est considérée pour tenir compte des pointes sud du fronttranshumant. Ainsi, la zone du projet est de grande dimension et de transhumance, enclavée etdépourvue de pistes, imposant de longues et pénibles parcours avant d’atteindre les régions, lessecteurs, les postes d’élevage et les bénéficiaires. A cet effet, des moyens logistiques importantssont nécessaires dans la mise en œuvre efficace du projet.

4.2.2 Les activités pastorales demeurent encore traditionnelles avec des techniques assezrudimentaires qui limitent fortement les rendements et augmentent la charge des femmes. De plus,ces femmes sont surchargées par des tâches productives, reproductives et de gestion de la famille.Elles dépensent beaucoup de temps pour traire et abreuver les animaux. Elles n’ont pas le contrôledes ressources animales et environnementales notamment le gros bétail, le pâturage et la terre. Parcontre, elles contrôlent la production vivrière, laitière et s’occupent de la viande séchée.

4.2.3. Les estimations du cheptel de la zone du projet font état de 4.750.000 bovins (82 % ducheptel bovin national), 1.760.000 ovins (74 % du cheptel ovin national), 4.160.000 caprins (80%du cheptel caprin national), 300.000 équins (81 % du cheptel équin national), 330.000 asins (93 %du cheptel asin national), 946.000 camelins et 1.200 porcins (2 % du cheptel national). Sur7.054.942 unités de bétail tropical (UBT) au Tchad, la zone du projet en contient 81 %. La conduite

2 Les 16 départements sont: Assongha, Baguirmi, Bahr El, Gazal, Batha ouest, Batha est, Biltine, Dababa, Gera, HadjerLamis, Kanem, Lac, Ouaddaï, Salamat, Sila et le nord de ceux du Lac Iro et du Bahr-Kho.

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des animaux est fondée sur la mobilité qui représente un choix stratégique pour une exploitation desressources naturelles soumises aux fluctuations agro-climatiques. Les paramètres zootechniques etles contraintes ne diffèrent pas de celles rencontrées au plan national et décrit aux sections 3.2.2 et3.6.

4.2.4. La zone dispose d’un potentiel important pour le développement de l’élevage pastoral pourpeu qu’il y ait une amélioration dans leur exploitation et gestion. Les pâturages naturels couvrentprès de 830.000 km², soit 65% de la superficie du pays dont les deux tiers se trouvent en zonesahélienne. Une grande partie de cette zone est constituée de terrains sédimentaires contenantplusieurs nappes phréatiques. Le volume de ces eaux souterraines est estimé au Tchad autour de 350milliards de m3/an avec un renouvellement de l’ordre de 21 milliards de m3. Si les besoins del’élevage au Tchad sont satisfaits pour 30 % par les eaux de surface pérennes et 15 % par les eauxde surface non pérennes, les autres proportions concernent les eaux souterraines pour 35 % despuisards en puits traditionnels et 20 % des puits modernes.

4.2.5. Bénéficiaires du projet. La population de la zone est estimée en 2002, à 3 millionsd’habitants. L’indice de pauvreté dans la zone du projet est de 80 % contre 75 % au niveau national.Les éleveurs sont estimés à 1,7 millions dont 0,9 million de femmes (52 %). Le nombre d’unités deproduction (ménages éleveurs) est estimé à 250.000 avec en moyenne 7 personnes à charge. Chaqueunité de production dispose en moyenne de 20 bovins, 25 petits ruminants et 5 camelins. Lespremiers bénéficiaires sont des éleveurs regoupés en ferrick, unité traditionnelle ou en groupementd’intérêt pastoral. En aval de la filière, les autres bénéficiaires sont les opérateurs qui participent à latransformation et à la commercialisation du bétail et de ses produits. Le projet ciblera directement100.000 unités de production soit 700.000 personnes. Les autres éleveurs bénéficieront des actionsdu projet à travers les moyens de communication mis en œuvre.

4.2.6 La zone du projet est caractérisée par la présence de 500 GIP, créés dans le cadre du PNE ,présentant des typologies et niveau de fonctionnement méconnus car ils n’ont pas été suivis depuisl’achèvement du PNE par manque de moyen des services publics. Par ailleurs, contrairement à lazone soudanienne du Tchad, les institutions de micro-finance et de micro-crédit sont presqueabsentes de la zone du projet où la culture même du micro-crédit et de l’épargne est peu développée.Aussi, les infrastructures de production, de commercialisation et de transformations sont rares.Enfin, le système de communication qui se fait par la « bouche à oreille » limite le partage desexpériences et retarde la diffusion de l’information. C’est l’ensemble de ces actions que le projet vacontribuer à réaliser ou à renforcer.

4.3. Contexte stratégique

4.3.1. Le projet s’inscrit dans la nouvelle stratégie adoptée par le Gouvernement lors de laConsultation sectorielle sur le développement rural de juin 1999 qui a identifié le sous-secteur del’élevage comme une de ses priorités de développement en vue de réduire la pauvreté et améliorer lasécurité alimentaire. Il cadre avec le DSP du Tchad pour la période 1999-2002 mis à jour pourl’année 2002 et répond aussi aux orientations du Document de stratégie de la réduction de lapauvreté au Tchad (DRSP) qui vise entre autres à améliorer l’environnement social ; les conditionsde vie des groupes vulnérables ; la restauration et la sauvegarde des écosystèmes ; le renforcementdes capacités humaines et de gestion des ressources naturelles. En effet, malgré l’ère pétrolière, leTchad demeure un pays essentiellement agropastoral. L’élevage pastoral qui constitue la seulesource de revenu des populations vivant en zone saharienne et sahélienne est confronté à une variétéde contraintes tant institutionnelles, organisationnelles, techniques qu’économiques. Ces contraintesse traduisent par une faible productivité des élevages, de faibles revenus issus de ces élevages et une

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mauvaise qualité des produits animaux livrés à la consommation. Par ailleurs, les éleveurs pastorauxfont partie des 80% de la population la plus pauvre, vivant avec moins d’1 $EU par jour. Ils n’ontpas souvent accès aux infrastructures sociaux de base (9% ont accès à l’eau potable contre 31% auplan national, 10% des enfants sont vaccinés contre 33% au plan national).

4.3.2 L’orientation générale du PASEP s’appuie sur l’optimisation de l’exploitation des produitsd’élevage afin d’accroître les productions de bétail vif, viande et lait, sur la sécurisation de l’élevagetranshumant, la réduction des tensions entre transhumants et sédentaires, la modernisation de lacommercialisation et la transformation des produits de l’élevage, en vue d’augmenter lesexportations de bétail et d’améliorer de manière durable le revenu des bénéficiaires. Les activitésproposées se différencient de celles des projets déjà exécutés par la manière dont elles serontmenées. Les besoins induits par la professionnalisation et la recherche d’une compétitivité desfilières pastorales exigent des prestations de services diversifiées et de qualité qui rendentnécessaires le renforcement des capacités des services de l’Etat impliqués, en se basant sur lesacquis du PNE

4.3.3 Le projet, une fois réalisé permettra de contribuer au renforcement de la sécurité alimentairedu pays, à la lutte contre la pauvreté, à l’amélioration du revenu des opérateurs et à la conservationdes ressources naturelles. L’ensemble de ces options a été discuté et validé par la population lors desateliers de validation du rapport de préparation du projet. Par ailleurs, en s’inscrivant dans le PIDRqui fédère l’ensemble des interventions des bailleurs, le projet contribuera aux efforts definancement des partenaires du Tchad, dans un cadre cohérent pour une utilisation optimale desressources. Tel que conçu, le PASEP en compte les trois pôles et la filière annoncés au 4.1.2 etveille aux articulations entre les différentes composantes du PIDR. Enfin, les femmes qui jouent unrôle de premier ordre dans la conduite des troupeaux, la transformation et la commercialisation, sontintéressées par ce projet en vue d’améliorer leur condition de vie.

4.3.4. Le projet s’inscrit également dans le cadre de la stratégie d’intervention du Groupe de laBanque au Tchad qui vise à diversifier et valoriser la production agricole et animale, développer lesressources humaines, réduire la précarité des conditions de vie et d’hygiène des populations surtouten milieu rural et promouvoir des initiatives à base de micro-réalisations, y compris celles qui sonten faveur des femmes et lutter contre la dégradation du milieu rural..

4.4 Objectifs du projet

L’objectif sectoriel du PASEP est de contribuer à la réduction de la pauvreté au Tchad.L’objectif spécifique est l’augmentation des productions animales en vue d’accroître les revenus desbénéficiaires sur une base durable.

4.5. Description du projet

4.5.1 L’ensemble des réalisations du projet sera conjointement co-financés par le FAD et l’OPEP,avec la participation du gouvernement et des bénéficiaires. Toutes les catégories des dépenses sontconjointement co-financées par le FAD et l’OPEP. La répartition du financement par catégorie desdépenses et par source de financement est présenté au tableau 4.4. Les réalisations du projet sont : lerenforcement et l’appui aux associations des éleveurs, des commerçants de bétail et des boucherspar la professionnalisation ; l’émergence de leurs représentations locales et nationales; l’appui à laformation des acteurs; le soutien à la compétitivité des produits d’élevage en modernisant lesinfrastructures de production (ouvrages et périmètres pastoraux), de commercialisation (marchés debétail et couloirs de convoyage), de transformation (aires d’abattage, étals de boucherie) et le

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renforcement des capacités des prestataires de services (réhabilitation de quelques infrastructures devulgarisation, certification des denrées animales). Les principales composantes du projet sont :

a) Promotion de la professionnalisation des opérateurs;b) Appui à la production, à la commercialisation et à la transformation;c) Renforcement des capacités des prestataires de services;d) Gestion du projet.

Composante A : Promotion de la professionnalisation des opérateurs

4.5.2. Cette composante vise essentiellement l’appui aux organisations des opérateurs pour leurpermettre d’assurer leur auto-promotion et leur rôle de maîtrise d’ouvrage des actions; de renforcerleurs capacités de négociation avec leurs interlocuteurs publics et privés et de défense de leursintérêts et à s’intégrer plus dans la vie socioéconomique du pays.

4.5.3. Un consultant en développement organisationnel et communautaire sera recruté dès le début,pour une durée de 12 personnes-mois, afin de réaliser deux études : une première étudediagnostique approfondie de l’ensemble des associations et groupements de la zone du projet afind’identifier leurs forces et faiblesses, définir leurs typologies, élaborer un cahier de cahier de chargequi prenne en compte un programme opérationnel pour la professionnalisation des opérateurs,précise les activités souhaitées par les associations avec une particularité pour les femmes ainsi queles thèmes de vulgarisation souhaités. Cette étude concernera également les prestataires de servicesexistants dans la zone qui, une fois identifiés pourront être sollicitée pour appuyer les bénéficiairesdans l’élaboration et l’exécution de leur plan de développement. Une deuxième étude portera sur ledéveloppement communautaire dans la zone du projet et aboutira à l’élaboration d’un manuel deprocédure définissant les critères et d’octroi d’exécution ainsi que le suivi et l’évaluation du fondsde développement communautaire qui sera mis en place dans le cadre de ce projet par le FondsOPEP.

4.5.4. Une institution spécialisée en animation rurale et en organisation des communautés de basesera recrutée à partir de la 2è année pour 48 personnes-mois en vue d’assurer la sensibilisation,l’animation et la formation des responsables des groupements dans le domaine des stratégies ettechniques d’organisation, de création et de gestion des associations et la création de leurl’interprofession. Cette institution sera chargée avec la DPAP, à la demande des communautés debase, de la création de 250 nouveaux GIP dont 50 groupements de femmes ; 90 groupementsd’intérêt économique de commerçants de bétail (GIEC) ; 90 groupements d’intérêt économique debouchers (GIEB) ; 100 unions départementales de GIP, GIEC et GIEB et une fédération nationalefaîtière des professionnels de l’élevage. Il sera financé la construction et l’équipement de 15 unités(1 salle de classe, un bureau) pour les séances de formation, les rencontres et diverses réunions desopérateurs. 15 formateurs seront formés pour animer les unités locales de formation. En fin duprojet, 2000 auxiliaires d’élevage et d’environnement (4 par association), 2500 responsables desgroupements dont au moins 500 femmes seront formés et au moins 10.000 opérateurs dont 5.000femmes seront alphabétisés. Une fois formés, ces auxiliaires retourneront dans leur associationpour relayer les activités du projet et les appuyer dans différents domaines techniques. Le projetfinancera le fonctionnement des unités de formation jusqu’à la 3e année et à partir de la 4e année,les partenaires sociaux vont assurer 50 % puis 75 % de ces frais, grâce aux recettes issues du fondsélevage dont un pourcentage leur sera rétrocédé dès la mise en œuvre du projet ainsi que descontributions collectées auprès de leurs organisations.

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4.5.5. Le projet incitera les institutions de micro-finance (PARCEC, UCEC, URCOOPEC,ASDEC, CEPRIC, etc.) qui sont bien développées dans le sud du pays, à étendre et adapterl’approche des caisses villageoises qui ont fait leurs preuves dans d’autres régions du pays, dans lazone du projet. Au moins deux de ces institutions seront recrutées sur une base compétitive aveclesquellesune convention, préalablement approuvée par le FAD, sera signée. Avant le choix de cesinstitutions, un manuel des procédures sera élaboré par un consultant en micro-finance. Ce manuelcomprendra toutes les dispositions relatives aux actions à entreprendre (sensibilisation desopérateurs, constitution des caisses, gestion des caisses, etc.) et à la bonne pratique de micro-finance. Ce consultant sera aussi chargé de l’évaluation des activités de ces institutions pendant ladurée du projet. Dans ce cadre, le projet financera l’implantation au niveau des groupements desopérateurs qui le demandent, des caisses (150) qui seront ensuite regroupées en unions (20).L’objectif est de permettre à ces caisses de créer au plan national, leur propre fondsinterprofessionnel de développement de l’élevage (FIDEL). Le projet fournira un appui enéquipement de base (coffres forts, mobiliers) pour ces caisses, unions et fédération et en formationpour les gestionnaires des caisses dans le domaine de collecte de l’épargne, de la gestion, du créditetc. Par ailleurs, pour renforcer la capacité de la majorité, le projet financera 4 ateliers annuels sur ledéveloppement communautaire en direction de 1000 (200 par an) responsables de groupements, desmaires et des autorités locales. Le projet permettra par ailleurs d’alphabétiser au moins 10.000auditeurs dont 5.000 femmes dans la zone du projet. Le projet prendra aussi en charge la formationet l’équipement de 20 matrones par délégation régionale et veillera à ce que les activités duMinistère de la santé soient aussi orientées dans la zone du projet.

4.5.6. Pour améliorer le système de communication éducative à l’endroit des éleveurs, le projetfinancera du matériel de production et de diffusion audiovisuelle, 5 unités de projection pour lescentres locaux de formation et 2 unités mobiles de diffusion, équipées de matériel audiovisuel. Cesystème permettra le partage des expériences et informations entre les bénéficiaires, la diffusion desthèmes sur les opportunités économiques, la gestion des espaces pastoraux, le règlement de conflits,tant en zone d’attache de saison de pluie qu’en celle de transhumance. Une base de donnéesaudiovisuelles sera constituée afin de servir aux animateurs pour la sensibilisation des groupes et lavulgarisation. L’expertise d’un consultant recruté sur la base nationale et régionale est requisependant le projet pour assurer cette communication. Des voyages d’études seront organisés dans lasous-région et ailleurs en Afrique pour recueillir les expériences dans les domaines de la production,commercialisation et transformation des produits d’élevage.

Composante B : Appui à la production, à la commercialisation et à la transformation

4.5.7. L’amélioration de la compétitivité de la filière nécessite une amélioration des composantesclés de cette filière. L’appui du projet portera sur les aspects techniques et économiques de laproduction, la commercialisation et la transformation dans un environnement juridique etréglementaire, transparent et favorable.

4.5.8. Volet production et commercialisation. Sur la base des expériences acquises dans l’exécutiondu PNE, et à la demande des associations des opérateurs qui contribueront à au moins 20% à leurréalisation et à leur entretien, le projet va financer la matérialisation des couloirs de transhumance(1.500 km), la construction et la réhabilitation de 80 puits pastoraux, l’aménagement ou lesurcreusement de 80 mares et la réalisation de 6 ouvrages de passage sur les cours d’eau. Lesgroupements d’éleveurs seront appuyés pour la création de 50 périmètres pastoraux en vue d’unegestion holistique des parcours, la matérialisation de 1.500 km de pistes de convoyage du bétail decommerce, la construction et l’équipement de 25 marchés à bétail et 10 postes de contrôlefrontalier. Les bénéficiaires participeront à hauteur de 20 % aux investissements initiaux (10% en

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espèce et 10% en nature) et à 100 % à leur entretien. Le projet s’appuiera sur les auxiliaires enenvironnement et en élevage et sur les formateurs en gestion des périmètres pastoraux qui serontformés à la gestion technique de l’ensemble de ces ouvrages.

4.5.9. Egalement, sur la base des expériences acquises par les projets financés par la Banque enmatière de système d’information sur les marchés (Projet Cotonnier et de Production Vivrière enZone Soudanienne -PCPVZS- PNE), le projet contribuera à dynamiser trois réseaux afin qu’ilscontribuent à la définition et l'application des politiques d'élevage. Il s’agit : du Réseaud’information sur les marchés à bétail au Tchad (RESIMAT); du Réseau d’épidémiosurveillance surles maladies animales au Tchad (REPIMAT) et du Réseau d’observation des pâturages naturels(ROPANAT). Cet appui concernera l’équipement de 10 marchés à bétail-tests pour la collecte desdonnées sur les prix, les indicateurs sur commercialisation qui seront analysés et diffusés. Lesenquêteurs seront formés et recevront une dotation en moto et en matériel de mesure. Des imagessatellitaires seront acquises par le projet auprès de l’Ecole de médecine tropicale de Montpellier quitravaille déjà en partenariat avec le Laboratoire de Farcha, en vue d’élaborer les bulletins sur l’étatdes pâturages qui seront diffusés à l’intention des producteurs et des décideurs.

4.5.10. Volet Transformation et Conditionnement. Enfin, pour favoriser l’hygiène alimentaire et lasanté publique, le projet financera la construction et l’équipement des aires d’abattage (40) et deshangars et étales de boucherie (30). Ces ouvrages seront gérés par des comités communauxcomposés de la mairie et au moins un représentant des trois groupes de bénéficiaires (éleveur,commerçant à bétail et boucher). Les organisations de la filière contribueront au financement desinfrastructures, à raison de 20 % des coûts de base et assureront leur entretien.

Composante C : Renforcement des capacités des prestataires de services

4.5.11. Pour faire suite aux efforts déjà consentis dans le cadre du PNE, le projet financera laconstruction et l’équipement de 6 salles de formation à l’ENATE, de 20 secteurs et postesvétérinaires, de 5 délégations régionales et la réhabilitation des 30 secteurs et postes ainsi que de lanouvelle Direction des statistiques et du suivi-évaluation du Ministère de l’élevage qui doit assurerle suivi externe du projet. Des moyens logistiques seront acquis, soit 16 véhicules et 110motocyclettes, sur fonds OPEP, pour la mise en œuvre du projet.

4.5.12. Une unité de contrôle et certification des denrées alimentaires d’origine animale seraconstruite. Il sera aussi procédé à une vulgarisation des techniques et bonnes pratiques detransformation des produits de l’élevage pastoral (hygiène et transformation de la viande et du lait,transformation des cuirs et peaux). Un véhicule spécialisé, équipé en un matériel de laboratoire seraacquis pour les prélèvements des échantillons sur le terrain, leur conservation et leur transportjusqu’au laboratoire de Farcha à NDjaména. Le personnel technique de l’unité de contrôle et decertification, composé d’un responsable, de 4 techniciens de laboratoire et de 4 agents d’appui,bénéficiera de formation qualifiante de 6 mois auprès d’unités similaires de référence en Afriqueet/ou Europe. Un consultant en hygiène et industries des denrées alimentaires d’origine animale serasollicité (3 personnes-mois) ainsi qu’un consultant en laboratoire de contrôle (9 personnes-mois)pour apporter des appuis à cette unité. Le projet financera la formation continue des techniciensdans le domaine de l’inspection et les formations de courte durée aux métiers de l’élevage et lerecyclage des agents (50 par an pendant 3 ans), grâce aux supports pédagogiques à aménager àl’ENATE et à qui, un véhicule sera acquis sur fonds OPEP.

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4.5.13. Par ailleurs, le projet financera, sur la base de sélection des candidats, 10 bourses deformation continue et 10 bourses de spécialisation dont la durée par bourse ne dépassera pas 12mois, en deux séquences (contrôle et certification des denrées alimentaires, système d’information etstatistiques, communication pastorale, gestion des pâturages). Les délégués régionaux bénéficierontd’un stage d’un mois pour améliorer leur capacité de suivi du projet. Toutes les activités deformation de longue durée seront supportées par le financement de l’OPEP. Enfin, le projetfinancera des activités de recherche dont les thèmes seront identifiés en concertation avec lesbénéficiaires et répondant aux objectifs du projet. Cette recherche appliquée fera l’objet d’unecontractualisation avec le Laboratoire de recherche vétérinaire et zootechnique de Farcha qui est bienoutillé et expérimenté dans ce genre d’opération.

Composante D : Gestion du projet

4.5.14. Le projet sera mis en œuvre par une cellule d’exécution du projet (CEP), placée sous latutelle du Ministère de l’élevage. La CEP sera composée de 7 cadres nationaux à qui des indemnitésseront versées par le projet. Leurs curricula vitae, qualifications et expériences professionnellesseront préalablement et individuellement approuvés par le fonds. Un cabinet de gestion financière etcomptable informatisée sera recruté pour 48 personnes-mois, sur financement du FAD, pour leparamétrage du logiciel de gestion financière et comptable acquis lors de la préparation du projet, laformation du personnel à l’utilisation de ce logiciel, la confection du manuel de gestion financière etcomptable et assurer le poste de responsable de co-gestion financière et administrative du projetavec le coordonnateur. Sur la base de l’expérience du PNE où le recrutement vers la fin du projetd’un ingénieur conseil avait permis de mieux suivre les réalisations, le PASEP recrutera un cabinet-conseil en génie civil expérimenté pour la coordination et le suivi de toutes les infrastructures etouvrages réalisés par le projet (appui à la préparation des dossiers d’appel d’offres, et à leurdépouillement, suivi des réalisations, réceptions des travaux, établissement de tous les procèsverbaux nécessaires au paiement des marchés et tenue d’un fichier d’inventaire géographiquementdétaillé de l’ensemble des réalisations). Ce cabinet d’ingénieur conseil sera consulté pendant 48personnes-mois, sur financement OPEP. L’expert en communication qui sera recruté fera partieintégrante de la CEP. Le projet financera la réhabilitation du siège de la cellule mise à dispositionpar le Gouvernement au sein du site du laboratoire de Farcha, l’acquisition des équipements et lesfrais relatifs au fonctionnement de la cellule.

4.6. Production, marchés et prix

4.6.1. Les productions du bétail sont abondantes pendant et juste après la saison des pluies etdécroissent progressivement avec l’installation de la saison sèche. Les productions sans le projetsont estimées à annuellement à 640.000 têtes de bovins; 1.800.000 têtes de petits ruminants quifournissent 80.000 tonnes de viande de bovin et 36.000 tonnes de viande de petits ruminants. Laproduction du lait est estimée à 20 millions de litres de lait et à 500.000 cuirs et peaux.

4.6.2. Sur la base des effectifs actuels et des tendances observées, il est prévu que le projet induiseun croît annuel qui progressera à 4.6 % pour les bovins, 6,5 % pour les petits ruminants et 2 % pourles camelins à partir de la 3e année du projet. Le stock additionnel exploitable s’élèvera ainsi enmoyenne sur 5 ans à près de 280.000 bovins, 100.000 caprins, 45.000 ovins et 17.000 dromadaires.Sur cette base, on estime la production additionnelle de viande à 36.000 tonnes pour les bovins et7.000 tonnes pour les petits ruminants. Le nombre de cuirs et peaux produit est estimé à 100.000pour les bovins et 100.000 pour les petits ruminants. La production laitière sera sensiblementaméliorée.

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4.6.3. Les prix des animaux sont déterminés au niveau des marchés et rythmés par la transhumance.Les marges de commercialisation vont être améliorées grâce à une meilleure organisation de lafilière (réduction des coûts de transaction et obtention des meilleurs marchés). Au plan intérieur, leprix moyen par bovin est de 150.000 FCFA, les ovins, 13.000 FCFA, les caprins, 10.000 FCFA etles dromadaires 200.000 FCFA pour le marché intérieur. A l’exportation, les bovins ont des prix quivarient suivant la destination entre 200.000 et 300.000 FCFA, les ovins à 30.000 FCFA alors queles dromadaires montent à 400.000 FCFA. Les marges brutes se situent autour de 11 % du prix devente.

4.6.4 Outre le besoin intérieur qui sera accru suite à l’augmentation de la population et de l’èrepétrolière, les avantages comparatifs du Tchad en viande en font le pôle principal des demandesprovenant de la sous-région, notamment le Nigéria, le Soudan, la Lybie, le Cameroun et la RCA. Lademande de ces pays en viande bovine, ovine et chamelière en provenance du Tchad est très forte.Les productions additionnelles induites par le projet seront par conséquent facilement absorbées parles marchés actuels. Avec l’amélioration de la qualité de la viande grâce aux différentes activitésprévues par le projet, d’autres marchés, notamment ceux de certains pays arabes pourraient s’ouvriraux productions animales tchadiennes.

4.7. Impacts sur l’environnement

4.7.1 Le PASEP est classé dans la catégorie environnementale II. L’évaluation environnementalefaite dans le cadre de la préparation de ce projet a fait le point sur la problématiqueenvironnementale de la zone du projet ; analysé les impacts potentiels des actions prévues etdéfinies les mesures d’atténuation des impacts négatifs et d’optimisation des impacts positifs, quisont répertoriées dans un plan de gestion environnementale et sociale (PGES) dont le résumé figureen annexe 4.

4.7.2. Impacts positifs et mesures d’optimisation : Le PASEP vise à améliorer les services etinfrastructures d’appui à l’élevage tout en veillant à ne pas accentuer la pression sur les pâturages etles écosystèmes déjà très fragilisés par les sécheresses successives. Le renforcement des capacitéspar la création des groupements, associations, unions ou coopératives des éleveurs, commerçants debétail, bouchers et autres prestataires de service permettra une meilleure utilisation de l’espace etune rationalisation de la gestion de ressources naturelles dans la zone du projet. Une meilleuregestion des points d’eau et des infrastructures de production pastorale améliorera les conditions devie des populations concernées qui bénéficieront d’une eau de bonne qualité. La disponibilité del’eau sur place contribuera à limiter les longs déplacements des troupeaux. Les mises en défens desparcelles dégradées, l’extension des périmètres pastoraux autogérés, l’intensification de reboisementaideront à contenir le phénomène de la désertification qui constitue un enjeu de taille dans la zone.

4.7.3. Impacts négatifs : La réalisation des activités du PASEP comporte également des risques dedégradation des ressources naturelles (couvert végétal, eaux, sols) par le surpâturage, la coupe debois, une concentration prolongée des animaux autour des points d’eau pastoraux et des marchés àbétail. L’envahissement des aires protégées risque de réduire la superficie des habitats naturels de lafaune sauvage et perturber leur tranquillité. Il y a risque de pollution due aux rejets des eaux uséeset des déchets (sang, déjections, os, sabots, cornes, etc.) autour des abattoirs et des aires d’abattage.La consommation des eaux des mares par les animaux et la population peut être une source decontamination par les maladies infectieuses et parasitaires.

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4.7.4. Mesures d’atténuation : Le plan de gestion environnementale et sociale proposé prend encompte des mesures d’atténuation dont : la création des périmètres pastoraux suivie de lavulgarisation des techniques de gestion holistique des pâturages, la mise en défens et la préventiondes feux de brousse, le reboisement autour des points d’eau, marchés et parcs de vaccination ; lasensibilisation à utiliser l’eau potable des puits ; la gestion des déchets au niveau des airesd’abattage (compost, valorisation du sang etc.); la valorisation des eaux usées (productionsmaraîchères) et la sensibilisation sur les problèmes de santé y compris le VIH/SIDA. Un programmed’éducation environnementale à vocation pastorale destiné à atténuer de façon durable les impactsnégatifs sera exécuté dans les écoles nomades, les centres d’alphabétisation et les centres féminins.Le projet a aussi prévu la formation des auxiliaires en environnement en vue de pérenniser lesactions.

4.7.5. Suivi environnemental : La cellule du projet s’attachera les services d’un spécialiste localen environnement qui sera recruté pour assurer le suivi environnemental et social. La CEP assurerala responsabilité de la surveillance environnementale pour s’assurer que les mesures du suivienvironnemental et social soient appliquées. Le suivi concernera en priorité l’organisation etl’exécution d’un programme modulaire de formation des éleveurs, auxiliaires et les techniciensoeuvrant dans le cadre du projet. Des manuels seront conçus pour la formation, la sensibilisation etla diffusion d’information. Une base de données prenant en compte l’indice d’accroissement ducouvert végétal, l’indice de la dégradation et/ou restauration du sol, la composition floristique etfaunique, le bilan des ressources en eau de la zone du projet, sera mise en place. Une dotationbudgétaire de 140 millions de FCAF est prévue pour la mise en œuvre du plan de gestionenvironnementale et sociale.

4.8 Impact social

4.8.1. Le projet jouera ainsi un rôle stratégique dans l’indispensable formation et développement ducapital social et dans la satisfaction durable des besoins économiques des populations. En effet, 250groupements seront crées et plus de 100.000 familles seront sensibilisées, 200 femmes formées auxtechniques de transformation, 1.000 responsables formés pour la gestion de leur structure et aumoins 4.000 hommes et femmes alphabétisés, 2.000 auxiliaires communautaires formés dont 30%de femmes. L’organisation et la formation permettront aux opérateurs de se prendre en charge. Lemaillage des infrastructures et aménagements pastoraux contribueront à une réduction de la durée dela transhumance, à l’amorce d’une sécurisation des parcours, à favoriser une gestion collective desparcours et à l’implication concrète des éleveurs transhumants dans la société civile rurale. Lesactivités spécifiques en direction des 2.000 femmes et l’appui à leur organisation contribueront àréduire leur marginalisation par une affirmation de leur rôle, l’expression de leurs aspirations,revendications et leur implication dans tous les aspects du projet par une meilleure et effectivereprésentation. Des actions prophylactiques de santé publique et la formation des matronnescontribueront à mieux protéger les groupes vulnérables qu’elles constituent.

4.8.2. L’impact du projet sur la pauvreté se traduira par une augmentation des revenus de l’ordre de10% (de 457.000 à 609.000 FCFA) et induira des retombées extra-élevage grâce à un recours plusintense à l’entreprenariat privé et aux échanges. La consommation des denrées alimentairesaugmentera de 10 % (de 10 à 11 kg/hab/an), la production de viande et de lait de près de 20 %. Lescommerçants et les bouchers tireront profit grâce à l’amélioration de la valeur ajoutée du bétail et dela viande et plusieurs emplois seront créés pour les jeunes.

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4.9 Coûts du projet

4.9.1. Le coût total du projet est estimé à 21.123,33 millions FCFA, soit 24,14 millions UC, horstaxes et hors douanes. Ce coût se répartit en 14.316,12 millions FCFA en devises, soit 16,36millions UC et 6.807,21 millions FCFA en monnaie locale, soit 7,78 millions UC. Les tableaux 4.1et 4.2 ci-dessous, donnent un résumé des coûts du projet par composante et par catégorie. Les coûtsdétaillés du projet se trouvent dans le document de travail (voir document de travail, volume II).

Tableau 4.1 : Résumé des coûts estimatifs du projet par composante

COMPOSANTES En millions FCFA En millions UC % Devise

Devises Locale Total Devises Locale Total

A. Professionnalisation des acteurs 3602,00 1744,00 5346,00 4,12 1,99 6,11 67,43

B. Appui Prod, Com et Transform 6532,50 2411,70 8944,20 7,47 2,76 10,22 73,09

C. Renforcement capacités 1740,00 902,00 2642,00 1,99 1,03 3,02 65,89

D. Gestion du Projet 1248,60 906,60 2155,20 1,43 1,04 2,46 58,13

Coûts de base 13123,10 5964,30 19087,40 15,00 6,82 21,82 68,74

Imprévus physiques 776,05 224,07 1000,12 0,89 0,26 1,14 78,07

Hausse des prix 416,97 618,84 1035,81 0,48 0,71 1,18 40,67

Coût total du projet 14316,12 6807,21 21123,33 16,36 7,78 24,14 67,77

Tableau 4.2 : Résumé du coût du projet par catégorie de dépense

CATEGORIES En millions FCFA En millions UC % Devise

Devises Locale Total Devises Locale Total

A. Travaux 6081,50 1993,50 8075,00 6,95 2,28 9,23 75,29

B. Matériels et Equipements 1679,00 247,20 1926,20 1,92 0,32 2,20 87,27

C. Personnel 0,00 1040,20 1040,20 0,00 1,15 1,19 4,92

D. Assistance Technique 1365,00 33,00 1398,00 1,56 0,04 1,60 97,50

E. Etudes, consultants 1215,00 416,00 1631,00 1,39 0,48 1,86 74,73

F. Formation 194,20 458,80 653,00 0,22 0,52 0,75 29,33

G. Fonctionnement 1868,40 1595,60 3464,00 2,14 1,82 3,96 54,04

H. Divers (Fonds Dév. Communaut) 720,00 180,00 900,00 0,82 0,21 1,03 79,61

Coûts de base 13123,10 5964,30 19087,40 15,00 6,82 21,82 68,74

Imprévus physiques 776,05 224,07 1000,12 0,89 0,26 1,14 78,07

Hausse des prix 416,97 618,84 1035,81 0,48 0,71 1,18 40,67

Coût total du projet 14316,12 6807,21 21123,33 16,36 7,78 24,14 67,77

4.9.2. Les coûts ont été estimés sur la base des prix en vigueur au Tchad en juillet 2002. Il a étéappliqué un taux d’imprévus physiques de 10 % sur les travaux et équipements. Une provision pourhausse des prix de 10 % sur les coûts en monnaie locale et de 3 % sur les coûts en devises a étéappliquée sur l’ensemble des composantes. L’enveloppe totale correspondant aux imprévus physiques(1.000,12 millions de FCFA) et à la provision pour hausse des prix (1035,81 millions de FCFA), sechiffre à 2,32 millions UC, soit 9,61 % du coût total du projet.

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4.10. Sources de financement et calendrier de dépenses

4.10.1.Le projet sera cofinancé conjointement par le FAD, le FAT, le Fonds de l’OPEP, leGouvernement du Tchad et les bénéficiaires, conformément au tableau 4.3 ci-après.

Tableau 4.3 : Sources de financement

SOURCES En millions FCFA En millions UC %

Devises Locale Total Devises Locale Total Total

FAD 9231,53 3578,61 12810,14 10,55 4,09 14,64 60,64

FAT 634,48 176,00 810,48 0,73 0,20 0,93 3,84

OPEP 4450,12 952,01 5402,12 5,09 1,09 6,17 25,57

GOUV 0,00 1722,63 1722,63 0,00 1,97 1,97 8,16

BENEF 0,00 377,96 377,96 0,00 0,43 0,43 1,79

TOTAL 14316,12 6807,21 21123,33 16,36 7,78 24,14 100,00

Tableau 4.4 Dépenses par catégorie et par source de financement (millions UC)

CATEGORIES FAD % FAT % OPEP % GVT % Bénéf. % TotalA. TRAVAUX 7, 78 84,29 0,00 0,00 0,83 8,99 0,33 3,57 0,29 3,14 9,23B. EQUIPEMENTS 0, 83 37,72 0,00 0,00 1,19 54,09 0,17 7,72 0,01 0,45 2,20C. PERSONNEL 0,67 56,30 0,00 0,00 0,00 0,00 0,51 42,85 0,00 0,00 1,19D. ASSIST. TECHN. 0,49 30,62 0,34 21,25 0,73 45,62 0,04 2,50 0,00 0,00 1,60E. ETUD /CONSULT 0,48 25,80 0,55 29,57 0,82 44,08 0,02 1,07 0,00 0,00 1,86F. FORMATION 0,61 81,33 0,00 0,00 0,10 13,33 0,04 5,33 0,00 0,00 0,75G. FONCTIONMNT 2,23 56,31 0,00 0,00 1,08 27,27 0,63 15,90 0,02 0,50 3,96

H. DIVERS (FDC) 0,00 0,00 0,00 0,00 0,99 96,11 0,00 0,00 0,04 3,89 1,03Coût de base 13,10 60,03 0,89 4,07 5,73 26,26 1,74 7,97 0,36 1,65 21,82Non alloué 1,54 66,37 0,04 1,72 0,45 19,39 0,23 9,91 0,07 3,01 2,32

Total 14,64 60,64 0,93 3,85 6,17 25,55 1,97 8,16 0,43 1,78 24,14

4.10.2 La répartition de financement entre le FAD et le Gouvernement d’une part, et entre le FATet le Gouvernement d’autre part se présente ci-après :

Tableau 4.5 : Financement FAD/GouvernementSOURCES En millions FCFA En millions UC %

Devises Locale Total Devises Locale Total Total

FAD 9231,53 3578,61 12810,14 10,55 4,09 14,64 88,46

Gouvernement 0,00 1672,63 1672,63 0,00 1,91 1,91 11,54

Total 9231,53 5251,24 14482,77 10,55 6,00 16,55 100,00

Tableau 4.6 : Financement FAT/Gouvernement

SOURCES En millions FCFA En millions UC %

Devises Locale Total Devises Locale Total Total

FAT 634,48 176,00 810,48 0,73 0,20 0,93 93,94

Gouvernement 0,00 50,00 50,00 0,00 0,06 0,06 6,06

Total 634,48 226,00 860,48 0,73 0,26 0,99 100,00

4.10.3. Le prêt du FAD couvrira 60,64 % du coût total du projet, soit 14,64 millions UC, dont 10,55millions UC en devises et 4,06 millions d'UC en monnaie locale. Il couvrira 64,48 % des coûts endevises et la part du FAD dans le financement des coûts en monnaie locale représente 52,57 % ducoût total du projet. Le Gouvernement a bénéficié d’un PPF, accordé sur les ressources FAD pour

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préparer le projet. Conformément à la section 3.7 des « Directives opérationnelles du PPF »adoptées par le Conseil d’administration du FAD le 14/02/2000 (ADF/BD/WP/99/87/Rev.3), uneprovision de 400.000 UC est prévue dans le projet pour rembourser le montant du PPF. Le don FATreprésente 3,84 % du coût du projet, soit 0,93 millions UC et servira au financement de l’assistancetechnique, des services de consultants, ainsi qu’au remboursement du PPF.

4.10.4. Le prêt du Fonds de l’OPEP couvrira 25,57% du coût du projet, soit 6,17 millions d’UC. LeFonds de l’OPEP participera au financement de toutes les catégories, à l’exception des dépenses enpersonnel. Le Gouvernement interviendra pour 1.722,63 millions FCFA (1,97 millions UC),correspondant aux salaires des cadres collaborant sur le terrain avec le projet, aux valeurs locativesdes infrastructures, ainsi qu’à une partie des dépenses de travaux, d’équipement, de formation et defonctionnement du projet. La participation des bénéficiaires est de 377,96 millions FCFA (0,43million UC) et correspond aux dépenses relatives à leur participation à des travaux (puits, marchés àbétail, aires d’abattage et boucheries, etc.).

4.10.5. La prise en charge par le FAD d’une partie des coûts en monnaie locale est justifiée par : laforte utilisation de la main-d’œuvre, de matériaux locaux pour la réalisation des travaux deconstruction des différentes infrastructures et d’aménagement des périmètres pastoraux, des couloirsde transhumance et des pistes de convoyage du bétail. Par ailleurs, le fonctionnement de laCEP implique des dépenses locales importantes. La faiblesse du taux d’épargne intérieure brute estfaible (3 % en 2001). Enfin, le Gouvernement déploie, dans le cadre des programmes et projets encours, des efforts appréciables pour accroître la part des dépenses publiques affectées à d’autressecteurs prioritaires, que sont la santé, l’éducation, le développement rural et les infrastructuressocio-économiques, dans le cadre de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté.

4.10.6. Les dépenses du projet s’effectueront conformément aux calendriers des dépenses indiquésdans les tableaux ci-dessous (y compris les provisions pour imprévus physiques et hausse des prix).

Tableau 4.7 : Calendrier des dépenses par composante (en millions UC)

Composantes 2003 2004 2005 2006 2007 Total % Total

A. Professionnalisation des acteurs 0,96 2,11 1,44 1,22 0,84 6,58 27,25

B. Appui Produc, Com et Transform. 0,25 3,98 6,22 0,68 0,47 11,61 48,09

C. Renforcement capacités 0,78 1,24 0,53 0,50 0,26 3,30 13,68

D. Gestion du Projet 0,91 0,56 0,45 0,41 0,33 2,65 10,98

Coût total du projet 2,91 7,89 8,64 2,81 1,90 24,14 100,00

Tableau 4.8 : Calendrier des dépenses par source de financement (en millions UC)

SOURCES 2003 2004 2005 2006 2007 Total %

FAD 1,13 4,91 6,50 1,22 0,89 14,64 60,64

FAT 0,53 0,13 0,16 0,06 0,05 0,93 3,84

OPEP 1,00 2,29 1,17 1,00 0,71 6,17 25,57

GVT 0,25 0,43 0,57 0,48 0,24 1,97 8,16

BENEFICIAIRES 0,01 0,12 0,25 0,04 0,01 0,43 1,79

Coût total 2,91 7,89 8,64 2,81 1,90 24,14 100,00

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5. EXECUTION DU PROJET

5.1 Organe d’exécution

Le projet sera mis en oeuvre par une cellule d’exécution logée au sein du Ministère del’élevage. Des locaux seront mis à disposition pour abriter la CEP. Cette cellule aura pour tâches lacoordination, le contrôle et le suivi de l’ensemble des activités du projet; l’élaboration desprogrammes d’activités et des budgets annuels; la préparation, la soumission et l’exécution desdossiers d’appels d’offres et des demandes des décaissements et l’élaboration et la tenue des étatsfinanciers des rapports trimestriels d’avancement du projet. Elle sera composée de 7 cadresnationaux suivants: un coordonnateur, docteur vétérinaire ou zootechnicien ayant une expérienceconfirmée dans la gestion de projet ; un cadre de l’élevage ayant une expérience en organisationpastorale et professionnalisation pour la composante A ; un cadre de l’élevage ayant une expérienceen encadrement des productions animales et/ou de la commercialisation pour la composante B ; uncadre de l’élevage, responsable du suivi-évaluation et du réseau d’informations sur les marchés et laproduction, un responsable de la communication et un spécialiste en genre pour l’animationféminine. Le coordonnateur sera appuyé par un responsable des acquisitions, un ingénieur conseil engénie civil pour le suivi et la réception de tous les travaux d’infrastructures et par un personnel desupport dont un gestionnaire-comptable, un aide-comptable et trois secrétaires. Les curricula vitae,qualifications et expériences professionnelles des 7 cadre seront préalablement jugés acceptables parle Fonds.

5.2 Dispositions institutionnelles

5.2.1 Un comité de pilotage (CP) sera créé pour la supervision générale du projet. Présidé par leMinistre de l’élevage et ayant pour secrétaire le coordonnateur du projet, ce comité comprendra unreprésentant de chacun des Ministères suivants : Agriculture ; Environnement et Eau; ActionSociale et Famille; Plan et Coopération, Finances et Médiature. Les représentants des organisationsdes opérateurs comprenant 5 éleveurs dont 2 femmes; 2 commerçants de bétail et 2 bouchers ; 1 dela société civile pastorale et 1 de la Cellule Permanente de la CSDR.

5.2.2 L’exécution financière relèvera de la CEP et se fera de manière informatisée grâce aulogiciel de gestion financière et comptable qui a été acquis lors de la préparation du projet.L’exécution technique des activités du projet dépendra des structures décentralisées du Ministère del’élevage comprenant 5 délégués régionaux, 18 chefs de secteurs et 98 chefs de poste. Les modalitésd’exécution sont détaillées dans le document de travail du volume II. Chaque délégué régional estchargé de superviser les activités d’un certain nombre de chefs de secteurs et des postes vétérinaires.Les chefs de secteurs et chefs de poste se chargeront de la vulgarisation des thèmes techniques, ducontrôle sanitaire, du réseau sur le système d’information sur les marchés à bétail au Tchad(RESIMAT) et du réseau d’épidémiosurveillance sur les maladies animales au Tchad (REPIMAT),du suivi des périmètres pastoraux, de la transhumance, des règlements des conflits et des appuistechniques divers. Des réunions trimestrielles de programmation et de compte rendu serontorganisées par la cellule avec l’ensemble des agents de terrain et les représentants des bénéficiaires.La sensibilisation des opérateurs, la promotion des caisses d’épargne et de crédit seront exécutés pardes institutions spécialisées à recruter par consultation. La création des groupements d’opérateursrelèvera de la DPAP. Toutes les formations locales seront exécutées par l’ENATE qui prendra tousles contacts pour les formations extérieurs. La recherche-développement sera contractualisée avecle Laboratoire de recherche vétérinaire et zootechnique de Farcha.

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5.2.3 Le fonds de développement communautaire, d’un montant de 1,03 millions d’UC sera misen place sur financement OPEP. Il sera logé dans un compte ouvert à cet effet dans une banquejugée acceptable par le FAD. Ce fonds sera décaissé en tranche annuelle de 250.000 UC à partir dela 2è année du projet et servira à financer, sur la base d’un manuel de procédure qui sera élaboré parun consultant indépendant, des activités socio-économiques identifiées et proposées par lesgroupements des opérateurs (magasin de stockage, protection de l’environnement, centres de santé,lutte contre le VIH/SIDA et le paludisme, etc). Ce manuel s’inspirera, entre autres, des expériencesacquises par le projet de renforcement de l’appui à l’organisation des producteurs (PRAOP), financépar la Banque mondiale et la Norvège. De ces expériences, il ressort que les groupements élaborentleurs plans d’investissement, les soumettent à un comité de sélection départemental comprenant lesautorités locales, les responsables régionaux du Ministère de l’élevage et quatre représentants desproducteurs. Le plan approuvé par le comité de sélection, est transmis à la cellule de coordinationdu projet qui notifie son approbation à l’association. Cette association contribue à hauteur de 20%des coûts dont 10% en espèce et 10% en main d’œuvre, vivres etc. La contre partie financière de10% est versée dans un compte bancaire cosigné par le représentant de l’association desbénéficiaires et le Coordonnateur du projet. Après ce versement, le projet procède au virement des80% dans le compte de l’association, celle-ci retire une première tranche pour commencer lestravaux, puis une deuxième tranche puis une troisième, jusqu’à épuisement. A chaque fois, elleapporte à la cellule de coordination les justificatifs des dépenses effectuées. Le suivi technique destravaux sera assuré par l’ingénieur conseil du projet.

5.3 Calendrier d’exécution et de supervision

L’exécution des activités du projet s’étalera sur une période de 5 ans, selon le calendrierprévisionnel présenté ci-après. Une mission de lancement sera effectuée dès la satisfaction desconditions au décaissement. Dès la première année, la Cellule d’exécution du projet (CEP)s’attellera à la préparation des dossiers d’appel d’offres, à l’élaboration du manuel des procédures, àl’exécution du diagnostic des groupements et exécutera les autres activités du projet conformémentau calendrier prévu et dans le strict respect des règles de procédures de la Banque et des termes del’accord de prêt. Une évaluation à mi-parcours sera réalisée en 3ème année par un consultantindividuel, économiste de l’élevage.

Calendrier prévisionnel d’exécution du projet

Activité Responsabilité Début FinApprobation FAD Novembre 2003 Novembre 2003

Signature du prêt GVT / FAD Janvier 2003 Janv 2003

Mise en vigueur GVT / FAD Juin 2003 Juin 2003

Mise en place du personnel de la CEP GVT Janvier 2003 Février 2003

Recrutement des consultants CEP Octobre 2003 Juin 2004

DAO, lancement, attribution des marchés CEP Mars 2003 Décembre 2003

Démarrage de l’ensemble des activités CEP Janvier 2004 juin 2008

Encadrement des opérateurs CEP/ Régions Octobre 2003 Juin 2008

Revue à mi-parcours FAD/GVT Juin 2005 Octobre 2005

Audit des comptes ME/CEP Janvier 2004 Juin 2008

Achèvement du projet GVT/FAD Juin 2008 Décembre 2008

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5.4 Dispositions relatives à l’acquisition des biens et services

5.4.1. Les dispositions relatives à l’acquisition sont résumées dans le tableau 5.1. Toute acquisitiondes biens, travaux et services financés sur les ressources du FAD se fera conformément aux règles deprocédure de la Banque pour l’acquisition des biens et travaux ou selon les cas, aux règles deprocédure de la Banque pour l’utilisation des consultants, en utilisant les dossiers-types d’appelsd’offres appropriés.

Tableau 5.1 :Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services (en millions d’UC)

En millions d’UC

AOI AON Autres Listerestreinte

Fin.Autresque FAD/FAT

Total

a. Travaux de Génie civil1.Infrastr hydraulique pastorale2. Infrastr zootechniques7. Autres infrastr d’élevage

b. Biens1. Matériel roulant2. Equipements et Matériels

c. Services1. Assistance technique2. Services de consultants

d. Formation1. Formation locale2. Formation extérieure

e. Personnel1.Rémunération, indemnités2.Salaire Personnel fonction

f. Fonctionnement

g. Divers

Coûts de baseNon alloué

1,19[0,16]

2,57[2,32]5,06[4,31]0,94[0,15]

1,01[0,67]

0,66[0,60]

0,16[0,10]

0,67[0,67]0,52

3,96[2,23]

1,03

1,60[0,83]1,86[1,03]

0,59[0,51]

1,850,250,810,79

1,371,030,34

1,600,770,83

0,140,080,06

0,52

0,52

1,73

1,03

9,23[7,38]2,57[2,32]5,72[4,91]0,94[0,15]

2,20[0,83]1,19[0,16]1,01[0,67]

3,46[1,86]1,60[0,83]1,86[1,03]

0,75[0,61]0,59[0,51]0,16[0,10]

1,19[0,67]0,67[0,67]0,52

3,96[2,23]

1,03

21,82[13,99]

2,32[1,58]Total 1,19[0,16] 9,58[7,45] 7,0[3,60] 4,05[2,37] 8,57 24,14[15,5

7]

Note : Les chiffres dans les parenthèses indiquent les montants à financer par le FAD.

5.4.2. Les lois et réglementations nationales concernant la passation des marchés du Tchad ont étéexaminées et jugées acceptables.

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5.4.3. Travaux : Les travaux d’aménagement des périmètres pastoraux, reboisement autour despoints d’eau, d’un montant de 0,66 million UC seront réalisés en régie sur la base d’une convention,préalablement approuvée par la Banque que le projet signera avec la DDPA, qui se chargera del’encadrement des éleveurs. Cette direction est déjà expérimentée et dotée des compétencestechniques pour la supervision de ces travaux. La convention financera les frais de déplacement destechniciens et les acquisitions de matériel et des matériaux nécessaires à l’exécution. Cesacquisitions de matériel et matériaux se feront selon la procédure d’appel d’offres national.

5.4.4. Les marchés relatifs aux autres travaux, d’un montant total de 8,57 millions UC, serontpassés selon la procédure d’appel d’offres national (AON), le montant par marché étant inférieur à200.000 UC. Ces travaux seront exécutés en plusieurs sites à la fois et regroupés en plusieurs lots.

5.4.5. Biens : (i) l’acquisition du matériel informatique, logiciels et accessoires, du matérielaudiovisuel, du matériel GPS, du matériel de l’unité de certification, et du matérielépidémiologique, d’un montant de 1,01 million UC, se fera par consultation de fournisseurs àl’échelon international (CFI), en raison du faible nombre de fournisseurs locaux pour garantir lacompétition et du montant par marché ne dépassant pas 50.000 UC; (ii) l’acquisition du matérielroulant, d’un montant de 1,19 millions UC, se fera par appel d’offres international (AOI) ; (iii)l’acquisition des équipements et mobilier de bureau, du matériel de formation, d’un montant total de1,19 million UC, se fera par appel d’offres national (AON), le montant par marché ne dépassant pas100.000 UC et les acquisitions réparties sur la durée du projet. L’acquisition des fournituresnécessaires au fonctionnement du projet, et des autres petits matériels d’un montant total de 4,99millions d’UC se fera par consultation de fournisseurs à l’échelon national, pour un montantmaximal n’excédant pas 20.000 UC par marché.

5.4.6. Services.; Les formations extérieures, d’un montant de 0,16 million UC, se feront parnégociation directe d’instituts spécialisés reconnus au plan international, avec l’approbationpréalable du Fonds. Le recrutement du personnel contractuel, dont le montant des salaires est de0,11 million UC et des prestataires de service en matière de microfinance et de l’animation dont lemontant total est de 0,59 millions UC, se fera sur la base d’un appel de candidatures dont lapublicité sera limitée au niveau national et régional, le montant par contrat étant inférieur à 350.000UC. L’expert en communication sera recruté sur la base d’un appel de candidatures, au plannational. Tous les autres contrats de service de consultant d’un montant total de 1,86 millions UCseront passés selon la procédure d’appel d’offres international sur la base d’une liste restreinte.

5.4.7 Fonds de développement communautaire. Les biens, travaux et services qui seront acquisdans le cadre du FDL seront acquis conformément à un manuel de procédures ; celui-ci serapréalablement approuvé par la Banque.

5.4.8 Note générale d’information sur l’acquisition des travaux, biens et services : Le texte de laNote générale d’information sur l’acquisition sera discuté et adopté au moment des négociations del’accord de prêt et sera publié dans le journal «Dévelopment Business», dès l’approbation de laproposition de prêt par le Conseil d’administration du FAD.

5.4.9 Procédures d’examen : Les documents suivants seront soumis à l’examen et à l’approbation dela Banque avant d’être publiés : note d’information spécifique sur l’acquisition ; dossiers d’appeld’offres et lettres d’invitation aux consultants ; rapports d’évaluation des soumissions comportant lesrecommandations sur l’attribution des marchés ; projets de contrats si ceux-ci ont été modifiés par

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rapport aux modèles de contrats incorporés dans les dossiers d’appels d’offres. Tous les marchéscommunautaires seront soumis à une revue à posteriori par le FAD. Cette revue pourra être réaliséedurant les missions de supervision du projet ou lors des audits des acquisitions.

5.5. Dispositions relatives aux décaissements

5.5.1 Les décaissements au titre de la passation des marchés comme les travaux de génie civil, lesvéhicules, les motos, les matériels et équipements divers, seront faits directement aux entrepreneurset fournisseurs, par paiement direct. Ce même mode sera utilisé pour les marchés relatifs àl’assistance technique, aux consultants de courte durée, aux prestations dans le cadre desconventions que le projet signera avec des institutions spécialisées.

5.5.2 Un compte spécial devant recevoir les ressources du prêt FAD, un compte spécial devantrecevoir les ressources du prêt OPEP et un compte spécial devant recevoir les fonds de contrepartiefinancière de l’emprunteur seront ouverts dans une banque commerciale acceptable par le Fonds.Par ailleurs, un compte bloqué devra être ouvert dans les mêmes conditions que précédemment,pour recevoir les ressources du fonds national élevage destinées au financement des chargesrécurrentes. L’ouverture de ces comptes fait l’objet de conditions du prêt.

5.6. Suivi et évaluation

5.6.1 Le suivi-évaluation comprendra le suivi interne et externe, les missions de supervision de laBanque, une revue à mi-parcours et une évaluation finale incluant le rapport d’achèvement del’emprunteur. Le suivi-évaluation permanent des activités du projet sera exécuté par le responsablede l’unité de suivi-évaluation du projet, sous la supervision du coordonnateur du projet, avec l’appuitechnique de consultants et des ministères concernés par les activités du projet. Il sera réalisé, à ceteffet, un suivi des activités et des réalisations par rapport au contenu de la matrice du projet, unsuivi continu des effets et impacts du projet sur les bénéficiaires. Les bénéficiaires assureront euxaussi leur auto-évaluation par le biais de leur organisation. Leurs représentants au comité de pilotageétabliront ainsi un rapport annuel de suivi-évaluation qui sera transmis au Gouvernement et auFAD.

5.6.2 Le suivi-évaluation externe sera conduit conjointement par le Ministère de l’Elevage (laDirection des statistiques, du suivi et de la programmation), le Ministère du plan, du développementet de la coopération (Direction de la programmation, du financement, du suivi des programmes etprojets), la Cellule permanente de suivi de la consultation sectorielle sur le développement rural, quiest chargée du suivi des programmes et projets financés par les bailleurs de fonds, dans le cadre duPIDR. Ces structures veilleront à la concordance entre les objectifs nationaux et ceux du projet.

5.6.3 En plus des missions de supervision de la Banque, il est également prévu une évaluation àmi-parcours des acquis du projet au cours de la troisième année d’exécution et une évaluation finaleà son achèvement. Par ailleurs, la CEP soumettra à la Banque la programmation détaillée desactivités du projet dans les six premiers mois qui suivent le lancement du projet; les rapportstrimestriels d’avancement; les rapports financiers annuels; le rapport d’évaluation à mi-parcours etle rapport d’achèvement du projet.

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5.7 Rapports financiers et rapports d’audit

La comptabilité du projet sera tenue par un gestionnaire appuyé par une assistance techniqueet sera soumise au contrôle habituel des administrations publiques et contre-expertisée une fois paran par un cabinet d’audit indépendant. Les frais d’audit seront financés sur les fonds FAD. Les étatsfinanciers et les budgets prévisionnels seront soumis à l’approbation du comité de pilotage ettransmis au FAD dans un délai de six mois suivant la fin de l’exercice. La non soumission durapport d’audit dans ce délai entraînera la suspension des décaissements.

5.8 Coordination de l’aide

5.8.1. Au Tchad, l’aide internationale est coordonnée par le Ministère du Plan et de la Coopération.Cependant, dans le cadre du PIDR, les bailleurs de fonds ont défini un cadre de coordination deleur aide à trois niveaux : un comité de pilotage composé des Ministres et présidé par le PremierMinistre ; un comité technique composé des directeurs généraux et une Cellule permanente chargéede suivre le développement de la stratégie élaborée dans le cadre de la Table ronde de Genève IV.La cellule organise des réunions périodiques avec les trois Ministères concernés : Agriculture,Elevage et Environnement.

5.8.2. La Cellule, financée par l’ensemble des bailleurs de fonds du PIDR, organise des réunionsfréquentes, regroupant les bailleurs de fonds présents au Tchad pour mieux définir les actions dedéveloppement et éviter la duplication des intervenants dans les différents secteurs. Elle travaille enétroite collaboration avec les trois divisions techniques de suivi-évaluation de chacun des troisministères en charge du développement rural.

6. DURABILITE ET RISQUES DU PROJET

6.1. Charges récurrentes

6.1.1 Les coûts de fonctionnement du projet sont estimés à 4,99 millions UC pour toute la duréedu projet. Les charges de fonctionnement au titre du financement du FAD sont évaluées à 2,23millions UC, et sont relatives à sa participation aux dépenses de fonctionnement de la cellule duprojet, ainsi que celles relatives aux infrastructures, équipements, matériels et aménagements.

6.1.2 A la fin de l’exécution du projet, les charges récurrentes relatives à l’entretien des pointsd’eau, des infrastructures et aménagements de production, de transformation et decommercialisation, seront supportées régulièrement par les bénéficiaires, grâce à un pourcentage destaxes et redevances collectées par l’Etat, qui leur seront rétrocédées à partir de l’actuel fondsnational élevage (FNE), dès le début du projet. Les recettes estimées du FNE à partir de la sixièmeannée du projet sont de 5,93 milliards de FCFA, ( 6,77 millions d’UC). Il est prévu commecondition du prêt, qu’un pourcentage du FNE soit versé à partir de la 3ème année dans un comptespécial, pour financer les charges récurrentes, à la fin d’exécution du projet. Les salaires dupersonnel national du projet ne constituent pas des charges additionnelles pour le Gouvernement,car ceux-ci font partie du budget ordinaire de l’Etat.

6.1.3 Les charges récurrentes liées à la mise en œuvre du projet concernent les dépenses dupersonnel, les frais de fonctionnement et d’entretien des bâtiments, des bureaux, des équipements etdu matériel roulant de la cellule du projet. Leur évolution se présente comme suit :

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Tableau 6.1 Evolution des charges récurrentes

Sourc. Financ. 2003 2004 2005 2006 2007FAD 0,27 0,53 0,51 0,48 0,45Gouvernement 0,11 0,13 0,22 0,28 0,32Bénéficiaires 0,01 0,03 0,08 0,09 0,12Total 0,39 0,69 0,81 0,85 0,89

6.2. Durabilité du projet

6.2.1. Chaque infrastructure ou aménagement sera totalement géré par un comité local quiparticipera à leur financement à partir des cotisations des bénéficiaires. Les sommes collectéesseront destinées à l’entretien et à la maintenance de l’infrastructure concernée. Grâce à l’approcheparticipative, les populations développeront leur capacité d’autogestion et d’autonomie. Par ailleurs,la formation de 2.000 auxiliaires issus des populations, contribuera à assurer cette activité. A la findu projet, le personnel sera toujours présent au niveau des structures de l’élevage habilitées àpoursuivre les actions, les organisations créées ou les prestataires de services. Le fond nationald’élevage qui sera répartie entre le Ministère chargé de l’élevage et les bénéficiaires permettrad’assurer cette durabilité. Les comités de gestion des infrastructures assureront leur maintenancegrâce aux recettes collectées auprès des usagers. Il est envisagé de rétrocéder une partie des recettespétrolières au développement rural dont l’élevage ; ce qui permettra au Ministère d’assurer unepartie des ses charges. La sécurisation de la transhumance va augmenter la production sans perturberles écosystèmes car les actions envisagées permettront de conserver et de développer les ressourcesnaturelles.

6.2.2. Le désengagement de l’Etat au profit du secteur privé et des organisations de base incite leséleveurs et autres opérateurs à se structurer afin de mieux s’inscrire dans des échanges quinécessitent une bonne prise en compte des mécanismes de marché. La création des centres deformation, le réseau de communication audiovisuelle et ceux d’information sur les marchés et lesressources naturelles renforceront l’encadrement et la sensibilisation des éleveurs et opérateurs.L’appui à la mise en place et à la consolidation d’un système de micro-finance pourra permettre à cedernier de s’étendre et de satisfaire les initiatives économiques des éleveurs et opérateurs. Lerenforcement des prestataires de services permet d’assurer la disponibilité de services de qualitéindispensables à l’amélioration durable des productions et de la productivité de même qu’àl’efficacité des systèmes de commercialisation. L’exigence d’une meilleure hygiène alimentairepour les populations, la nécessité de favoriser la compétitivité des viandes par une certificationreconnue permettent aussi de valoriser la formation aux métiers de l’élevage.

6.3 Principaux risques et mesures d’atténuation

6.3.1 Le principal risque que pourrait avoir le projet se rapporte au climat car la saison sèche quiimpose la transhumance et la sécheresse sont difficiles à maîtriser. Les solutions apportées par leprojet en construisant les puits, en aménagent les mares et en favorisant la gestion holistique desparcours permettront de limiter considérablement la durée de transhumance. Par ailleursl’encadrement des éleveurs et leur professionnalisation les pousseront petit à petit à évoluer vers dessystèmes à effectifs réduits et très productifs.

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6.3.2 Le risque de voir chuter le prix du bétail et de la viande sera atténué par l’augmentationdémographique et l’ère pétrolière qui imposent une forte demande en viande. Par ailleurs, les paysvoisins tels que le Nigeria et le Cameroun qui sont des gros importateurs de bétail sur pieds et de laviande contribueront à au moins maintenir le prix au producteur.

6.3.3 Enfin, la stabilité du personnel de la CEP est un facteur déterminant pour une bonneexécution du projet et évitera que le projet soit exécuté sur une trop longue durée. Le projet prévoitque tout changement du personnel soit préalablement approuvé par le FAD.

7. AVANTAGES DU PROJET

7.1. Analyse financière

7.1.1. Le projet bénéficiera indirectement à une population de 1.700.000 personnes dont 52 % defemmes. Cette population représente 250.000 unités familiales d’à peu près 7 personnes chacune.Ainsi, avec un objectif ciblé de 100.000 unités de production, le projet bénéficiera directement à700.000 personnes. L’analyse financière des différents modèles étudiés montre que le projet aura uneffet substantiel sur les revenus des éleveurs par l’accroissement de la production de bétail, deviande et de lait (annexe 1-Vol II sur les comptes d’exploitation).

7.1.2. L’analyse financière porte sur les modèles d’exploitation concernant les principaux typesd’éleveurs rencontrés dans la zone du projet. Les comptes d’exploitation prévisionnels évoluentselon les catégories d’animaux élevés et leur importance respective dans le troupeau. Pour unemoyenne de revenus sans le projet estimée à 457.000 FCFA/an, un propriétaire de troupeaux et chefd’unité de production peut obtenir un gain additionnel de 150.000 FCFA soit 33% de plus grâce auprojet. Tous les soldes sont excédentaires car les variantes des systèmes de production sont à faibleutilisation d’intrants marchands et les coûts de production sont estimés à 18 % des recettes partroupeau avec le projet. Les gains obtenus avec le projet sont en moyenne de 600.000 FCFA parunité de production. La prise en compte du lait augmentera significativement les gains nets. Avec unsolde positif dès la première année, le bénéficiaire pourra épargner et contribuer au financement deson propre développement.

7.1.3. Les commerçants-exportateurs ont des marges moyennes par animal qui n’excèdent pas20.000 FCFA sans le projet. Le projet en favorisant la professionnalisation de la filière et enrenforçant les capacités de négociation des commerçants permet d’augmenter le nombre de rotationsannuelles des commerçants et de réduire les taxes non-réglementaires, péages “informels” et autressur-coûts lors du transit des animaux. Avec la réduction des coûts de transaction, une margeadditionnelle de près de 22.000 FCFA/animal est obtenue. Les bouchers-abattants ont un revenu nettrès faible à 1.500 FCFA/animal si toutes les charges sont prises en compte. Avec le projet, unemarge nette additionnelle de plus de 7.000 FCFA/animal est obtenue. Pour le boucher-type, il en estde même avec une marge de plus de 5.000 FCFA par carcasse. La tannerie sans le projet rapportemoins de 700 FCFA/peau mais voit sont résultat monter à près de 1.700 FCFA/peau avec le projet.

7.1.4. En s’appuyant sur les comptes d’exploitation pour le bétail et la viande, l’analyse globale dela situation financière du projet sur une durée de 20 ans génère un bénéfice net actualisé de 5milliards FCFA avec un taux de rentabilité interne financier (TRIF) à 17 %. Ces résultats financiersdevraient garantir la participation des éleveurs et des opérateurs dans l’exploitation et l’entretien desaménagements et infrastructures mis en place par le projet. Les résultats détaillés de l’analysefinancière sont présentés en annexe 3.

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7.2. Analyse économique

7.2.1. Tous les coûts du projet, y compris les dépenses de recherche-développement et de la CEPont été retenus pour l’évaluation de la rentabilité économique du projet. Les droits de douanes ontété exclus des coûts financiers. La main d’œuvre familiale utilisée dans les exploitations n’est pasvalorisée. Les bénéfices du projet proviennent de l’augmentation de la production des éleveursencadrés par le projet. Ces bénéfices sont calculés sur la base des projections sur les avantages tirésdu projet et coûts de production donnés par les comptes d’exploitation.

7.2.2. Les prix financiers du bétail vif utilisés dans les comptes d’exploitation ont été ajustés pourl’analyse économique en retenant les prix à l’exportation: 175.000 FCFA/tête pour les bovins et275.000 FCFA/tête pour les dromadaires. Les charges récurrentes du projet ont été projetées. Lesdépenses annuelles d’exploitation agrégées sont estimées à 40 % des revenus avec le projet. Lesrevenus additionnels sont pris en compte à partir de la 3e année quand le projet atteindra sa vitessede croisière. Du fait de l’absence de données fiables, les revenus tirés du lait, des abats, des cuirs etpeaux n’ont pas été ajoutés mais ils participent aux avantages tirés du projet, surtout avecl’intégration des productions qu’il permet. Le taux de rentabilité interne économique (TRIE)s’élève à 24 % et le bénéfice actualisé net à 13,8 milliards FCFA pour un coût d’opportunité ducapital de 12 % et pour une durée de 20 ans. Le TRIE est satisfaisant pour ce genre de projet qui metl’accent sur le développement du monde rural avec un accent sur la compétitivité des filières,l’amélioration des conditions de vie et l’allégement de la pauvreté.

7.2.3. A court terme, le projet sera exonéré d’impôts et taxes et n’aura pas d’effet appréciable sur lesrecettes fiscales de l’Etat. Toutefois, à terme, les recettes de l’Etat s’accroîtront par le biais del’augmentation du recouvrement des impôts et taxes. La meilleure prise en charge par lesproducteurs de leurs outils de production permettra une réduction des coûts de transaction, unaccroissement des exportations de bétail, une meilleure valorisation du lait, plus d’efficacité dansles relations entre le privé et le public, des impôts et taxes perçus plus étalés et donc plus importantssur la commercialisation des produits du projet.

7.3. Analyse d’impact social

7.3.1. Le développement des capacités organisationnelles opéré par le projet est central pourl’évolution de l’élevage au Tchad. En permettant aux transhumants les plus instables de mieuxvaloriser les ressources en zone sahélienne, le projet contribue à réduire les pressions au sud et ainsià jouer un rôle stratégique dans le règlement des conflits et la paix sociale au Tchad pour tirer tout leprofit de son potentiel (élevage, pétrole, etc.).

7.3.2. Les femmes seront associées à tous les niveaux (production, encadrement, animation, celluled’exécution du projet). En jouant grâce au projet, un rôle plus affirmé dans la production, desperspectives nouvelles leur sont offertes grâce à la formation, l’alphabétisation, la formationtechnique, etc. Elles pourront tirer profit de crédits décentralisés qui leur permettront de financer desactivités rémunératrices et d’accroître les revenus de la famille mais aussi de générer desinvestissements favorables à une meilleure intégration économique dans le marché.

7.3.3. La stabilisation de l’élevage transhumant et sa sécurisation, l’amélioration de la productivitédes unités de productions permettront l’accroissement des revenus des producteurs et l’améliorationde leur pouvoir d’achat. Ils auront ainsi un niveau de revenu amélioré par rapport au seuil depauvreté dans le pays. Le projet contribuera également à la création d’emplois en amont et en aval et

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à l’implication de plusieurs opérateurs économiques (fournisseurs des facteurs de production,agences d’exécution, vétérinaires, consultants, commerçants et transformateurs des produits duprojet), ce qui va engendrer une distribution de revenus additionnels par le projet.

7.4. Analyse de sensibilité

L’analyse de sensibilité montre qu’avec une augmentation des charges de 10 %, le TRIEatteint 22 % tandis qu’une baisse des recettes fait passer le TRIE de 24 % à 21%. Le TRI estégalement sensible à une baisse des recettes de 10 % et à une augmentation des charges de 10 %.Les résultats de l’analyse de sensibilité sont présentés ci-après :

Hypothèses TRIBase 24 %Augmentation des charges de 10 % 22 %Baisse des recettes de 10 % 21 %Augmentation des charges de 10 % et baisse des recettes de 10 % 20 %

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

8.1. Conclusions

8.1.1 La population du Tchad reste en majorité pauvre avec moins de 1 dollar par jour et parhabitant. Plus de 70% vivent en milieu rural et 52% sont des femmes. Les éleveurs du systèmepastoral (estimés à 1, 7 millions) figurent parmi cette population et sont confrontés dans leur métierà un environnement hostile, poussés annuellement à de longues transhumance à la recherche del’eau et du pâturage. Le projet entend apporter une solution pour la réduction de la pauvreté de ceséleveurs et de surcroît, l’amélioration de la sécurité alimentaire de la population. Le PASEPapportera un appui direct à plus de 100.000 familles (700.000 personnes) dans le domaine de laprofessionnalisation à travers 500 groupements qui seront créés ; des aménagements de 80 puits, de80 mares et de 1.500 km de couloirs de transhumance; de la construction de 25 marchés à bétail, 40aires d’abattage et 30 étals de boucheries ; de la gestion concertée de 50 périmètres pastoraux ; de lareprésentation locale et nationale des bénéficiaires; à la formation de plus de 10.000 acteurs, 2.500auxiliaires ; l’amélioration de la compétitivité de la filière par la création d’une unité de certificationdes denrée alimentaires ; du renforcement de l’efficacité des interventions publique par la formationet de la diffusion des technologies adaptées et appropriées de production. En mettant l’accent sur laparticipation effective des opérateurs et des femmes à tous les niveaux, le projet va favoriser leurauto-prise en charge. Par ailleurs, ces actions permettront d’augmenter la production d’au moins20% (36.000 t de viande pour les bovins et 7.000 t pour les petits ruminants). Les revenusadditionnels escomptés sont estimés à 10% par an dès la 3è année ( de 457.000 à 609.000 FCAF)par exploitant.

8.1.2. L’approche adoptée par le projet favorise l’auto-promotion des éleveurs et des opérateurs etelle les responsabilise pour assurer la durabilité des acquis du projet. Le projet permettra égalementde renforcer les efforts faits en matière de protection de l’environnement et de lutte contre ladésertification. Il contribuera à consolider la politique de l’élevage qui s’intègre au PIDR et lavalorisation des ressources animales du Tchad. Avec un taux de rentabilité économique de 24%, leprojet est considéré comme viable du point de vue social, économique, institutionnel etenvironnemental.

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8.2. Recommandations et conditions d’approbation du prêt

Compte tenu de ce qui précède, il est recommandé qu’un prêt, ne dépassant pas 14,64millions UC, ainsi qu’un don n’excédent pas 1 million UC, soient accordés sur les ressources FAD,à la République du Tchad dans le but d’exécuter le projet tel que décrit dans le présent rapport, sousréserve des conditions spécifiques énoncées dans l’accord de prêt et dans l’accord de don.

A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur du prêt. L’entrée en vigueur de l’accordde prêt sera subordonnée à la réalisation par l’emprunteur des conditions prévues à la section 5.0.1des Conditions Générales.

B. Conditions préalables au décaissement. Le décaissement des ressources du prêt serasubordonné à l’entrée en vigueur de l’accord de prêt et à la satisfaction par l’emprunteur desconditions spécifiques suivantes :

i) Fournir l’engagement à adopter une loi instituant la répartition du Fonds nationald’élevage entre le Ministère chargé de l’élevage et les opérateurs de la filière(§4.5.4 et 6.1.2) ;

ii) Fournir au Fonds la preuve de la création de la Cellule d’exécution du projet (CEP)au sein du Ministère de l’élevage (§ 4.5.14);

iii) Fournir la preuve de la mise à disposition du projet d’un bâtiment comprenant desbureaux et une salle de réunion, devant abriter la CEP, (§ 4.5.14 et 5.1) ;

iv) Fournir la preuve de la mise à disposition du projet d’un bâtiment au sein duLaboratoire de Farcha devant abriter l’unité de contrôle et de certification desdenrées d’origine animale (§ 4.5.12);

v) Fournir la preuve de l’ouverture de cinq comptes spéciaux dans une banquecommerciale jugée acceptable par le Fonds dont: a) un compte spécial devantrecevoir les ressources du prêt FAD ; b) un compte spécial devant recevoir lesressources du prêt OPEP ; c) un compte spécial devant recevoir le fonds dedéveloppement local ; d) un compte spécial devant recevoir le fonds de contrepartiedu Gouvernement et e) un compte devant recevoir les ressources du Fonds nationald’élevage (FNE) pour les charges récurrentes du projet (§ 5.2.3 et 5.5.2 ;);

vi) Fournir la preuve de la nomination des responsables de l’exécution du projetcomprenant le Coordonnateur ; un cadre ayant une expérience en organisationpastorale pour la composante A ; un cadre ayant une expérience en encadrement desproductions animales pour la composante B ; un cadre, responsable du suivi-évaluation ; un spécialiste en genre pour l’animation féminine, un responsable desacquisitions et un gestionnaire-comptable. Les curricula vitae, qualifications etexpériences professionnelles desdits responsables auront été préalablement jugésacceptables par le Fonds (§ 4.5.14 et 5.1);

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vii) Fournir la preuve de la création du Comité de Pilotage du projet, présidé par leMinistre de l’élevage et, comprenant : un représentant du Ministère de l’agriculture,un du Ministère de l’environnement et de l’eau, un du Ministère de l’Action Socialeet de la Famille, un du Ministère du Plan et de la Coopération, un du Ministère desFinances, un de la Médiature ; 5 représentants des organisations d’éleveurs (dont 2femmes) ; un représentant de commerçants de bétail ; un représentant des bouchers; 2représentants de la société civile pastorale et un représentant de la CellulePermanente de Suivi de la Consultation Sectorielle pour le Développement Rural (§5.2.1);

viii) Fournir la preuve du financement du projet par le Fonds de l’OPEP ou que cettedernière s’est engagée à financer ledit projet (§ 4.5.1 et 4.10.1) ;

C. Autre condition

L’Emprunteur devra en outre :

Adopter au plus tard le 31 décembre 2004, la loi instituant la répartition du Fondsnational d’élevage entre le Ministère chargé de l’élevage et les opérateurs de la filière(§4.5.4 et 6.1.2).

Annexe 1

Aozou

Bardaï

Zouar

Faya-Largeau

Fada

Koro ToroOum Chalouba

BORKOU-ENNEDI-TIBESTI

Mao

Moussoro

KANEM

BolLAC

Lac Tchad AtiOum Hadjer

BATHABiltine

BILTINE

Abéché

Adré

OUADDAI

Am Timan

SALAMAT

MongoBitkin

Melfi

GUERA

Bokoro

Bousso

N’Djamena

CHARI-

BAGUIRMI

Bongor

Pala

MAYO-KEBBI

LaïKelo

TANDJILEKyabé

SahrKoumra

Doba

GoréBaïbokoum

LOGONE ORIENTAL

Moundou

LOGONE

OCCIDENTAL REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

SOUDAN

LIBYE

NIGER

NIGERIA

CAMEROUN

N

République du Tchad : Projet d’appui au système d’élevage pastoral (PASEP)CARTE ADMINISTRATIVE DU TCHADZone du projet

Cette carte est destinée exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les dénominationsutilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du Groupe de la BAD et de ses membres aucunjugement concernant le statut légal d’un territoire ni approbation ou acceptation de ses frontières.

Annexe 2 : République du Tchad : Projet d’appui au système d’élevage pastoral (PASEP)LISTE PROVISOIRE DES BIENS ET SERVICES PASEP (en millions d’UC)

CATEGORIES Montant FAD Gouvernement FATTotal

Devises M. L Total % Montant (M. L) % Devises M. L. Total %

A. Travaux 9,23 6,30 1,48 7,78 84,29 0,33 3,57 - - - -B. Matériels et Equipements 2,20 0,78 0,05 0,83 37,72 0,17 7,72 - - - -C. Services Consultants 1,86 0,48 0,00 0,48 25,80 0,02 1,07 0,36 0,18 0,55 29,57D. Formation 0,75 0,12 0,48 0,61 81,33 0,04 5,33 - - - -F. Fonctionnement 3,96 1,36 0,87 2,23 56,31 0,63 15,90 - - - -G. Personnel 1,19 0,00 0,67 0,67 56,30 0,51 42,85 - - - -H. Assistance technique 1,60 0,49 0,00 0,49 30,62 0,04 2,50 0,34 - 0,34 21,25I. Divers (FDC) 1,03 - - - - - - - - - -Non alloué 2,32 1,02 0,52 1,54 66,37 0,23 9,91 0,02 0,02 0,04 1,72

Total 24,14 10,55 4,09 14,64 60,64 1,97 8,16 0,73 0,20 0,93 3,85

CATEGORIES Montant OPEP Bénéficiaires

TotalDevises M. L Total % Montant (M. L.) %

A. Travaux 9,23 0,65 0,17 0,83 8,99 0,29 3,14B. Matériels et Equipements 2,20 1,14 0,05 1,19 54,09 0,01 0,45C. Services Consultants 1,86 0,54 0,27 0,82 44,08 0,00 -D. Formation 0,75 0,10 0,00 0,10 13,33 0,00 -F. Fonctionnement 3,96 0,78 0,30 1,08 27,27 0,02 0,50G. Personnel 1,19 0,00 0,00 0,00 - 0,00 -H. Assistance technique 1,60 0,73 0,00 0,73 45,62 0,00 -I. Divers (FDC) 1,03 0,82 0,17 0,99 96,11 0,04 3,89Non alloué 2,32 0,33 0,15 0,45 19,39 0,07 3,01

Total 24,14 5,09 1,08 6,17 25,55 0,43 1,78

Annexe 3 : République du Tchad : Projet d’appui au système d’élevage pastoralANALYSE ECONOMIQUE

1. Hypothèses utilisées pour le calcul du TRIE

- tous les coûts du projet ont été retenus pour l’évaluation de la rentabilité économique ;

- les coûts et avantages du programmes ont été évalués sur une période de 20 ans ;

- la main-d’œuvre familiale utilisée dans les exploitations n’est pas valorisée ;

- les droits de douane ont été exclus des coûts financiers ;

- les prix financiers du bétail vif utilisés dans les comptes d’exploitation ont été ajustéspour l’analyse économique en retenant les prix à l’exportation ;

- les dépenses annuelles d’exploitation ont été estimées à 40% des revenus avec le projet

2. Calcul du Taux de Rentabilité Interne Economique (TRIE) et de la Valeur actualisée nette à 12 %

Année Année Projet Dépenses Charges Recettes Solde

additionnelles récurrentes additionnelles Additionnel

1 2003 2,501,663,600 444,891,295 0 0 -2,946,554,895

2 2004 6,617,317,700 444,891,295 0 0 -7,062,208,995

3 2005 7,559,052,900 444,891,295 0 1,112,228,237 -6,891,715,958

4 2006 2,121,612,700 2,138,354,050 0 5,345,885,125 1,085,918,375

5 2007 1,408,113,600 4,719,906,232 0 11,799,765,580 5,671,745,748

6 2008 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

7 2009 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

8 2010 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

9 2011 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

10 2012 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

11 2013 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

12 2014 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

13 2015 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

14 2016 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

15 2017 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

16 2018 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

17 2019 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

18 2020 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

19 2021 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

20 2022 4,719,906,232 1,100,000,000 11,799,765,580 5,979,859,348

TRIE 24% sur 20 ans

VAN à 12 % 13,852,399,575FCFA

soit 13,8 milliards de FCFA

Annexe 4 : République du Tchad : Projet d’appui au système d’élevage pastoralPage 1 de 2

Résume du plan de gestion environnementale et sociale (PGES)

1. Brève description du projet

Les principales activités prévues dans le cadre du projet sont : l’appui à laprofessionnalisation des organisations d’éleveurs et des opérateurs du sous-secteur de l’élevage; lapromotion de la compétitivité des filières pastorales de produits et intrants ; la réalisationd’infrastructures et aménagements ;la fourniture de prestations de services ainsi que la mise en placed’un environnement socio-économique et juridique favorable à la production, la commercialisationet la transformation des produits issus de l’élevage pastoral.

2. Principaux impacts environnementaux et sociaux

2.1. Le renforcement des capacités des producteurs pastoraux aura un certain nombre d’impactspositifs du point de vue environnemental et social : la création de groupements, associations, unionsou coopératives d’éleveurs et de professionnels de l’élevage contribuera à améliorer l’utilisation del’espace rural et à rationaliser la gestion de ressources naturelles dans la zone du projet. Unemeilleure gestion des points d’eau et des infrastructures de production pastorale améliorera lesconditions de vie des populations concernées. La disponibilité de l’eau contribuera à décharger lesfemmes et les enfants de leurs charges quotidiennes (corvée d’eau) et leur permettra de vaquer àd’autres occupations notamment l’éducation des enfants, l’initiation et la formation des femmes àactivités de bien être social et génératrices de revenus. Les conflits intercommunautaires observésautour des points d’eau seront atténués et la mise en place de cultures fourragères nécessaires àl’alimentation du bétail en période de soudure sera favorisée.

2.2. La réalisation des activités du PASEP pourrait comporter également des risques de dégradationaccrue des ressources naturelles (couvert végétal, eaux, sols) à proximité des infrastructures etpourrait dès lors contribuer à créer des déséquilibres nouveaux. La dégradation du couvert végétal,des sols et des eaux y est le plus souvent causée par une concentration prolongée des animauxautour des points d’eau pastoraux et des marchés à bétail, ce qui contribue à accentuer le processusde désertification. Les mouvements de transhumance des troupeaux à proximité des aires protégéesentraînent la destruction des habitats naturels de la faune sauvage et perturbent leur tranquillité.Avec l’appui au système d’élevage pastoral, le taux de croissance annuelle actuelle de 2,5%pourrait augmenter davantage, ce qui aura un impact négatif sur l’environnement par la formationdes auréoles de dégradation autour des points d’eau, la modification sensible de la compositionfloristique et faunique tout le long des pistes de transhumance. Cette croissance conduira à longterme à la réduction de la capacité de charge des écosystèmes de la zone du projet déjà faible.

2.3. Il y aura des risques de pollution autour des infrastructures de production et de transformationspastorales dues aux rejets des eaux usées et des déchets (sang, déjections, os, sabots, cornes, etc.)dans les rivières et en plein air comme c’est le cas constaté dans tous les abattoirs du Tchad. Lapollution des mares peut être une source de propagation de maladies infectieuses et parasitaires.

3. Programme d’optimisation et d’atténuation des impacts

3.1. Les actions d’éducation, d’information et de sensibilisation environnementale à travers lesécoles nomades et les organisations ainsi créées permettront de contenir les éventuelles dégradationsdues aux piétinements. Les mises en défens des parcelles dégradées, l’extension des culturesmaraîchères et fourragères, l’intensification de reboisement faciliteront l’accroissement du potentielde la zone du projet en ressources fourragères et aidera à contenir le phénomène de la désertificationqui constitue un enjeu de taille dans la zone.

Annexe 4 : République du Tchad : Projet d’appui au système d’élevage pastoralPage 2 de 2

3.2. Les mises en défens contribueront aussi à l’enrichissement de la biodiversité et à protéger lesraces en voie de disparition dans la région tels les Zébus Kouri du Lac qui sont bien adaptés à leurhabitat naturel. L’aménagement des voies de franchissement des cours d’eau facilitera le passage endirect des animaux et des humains tout en évitant ainsi les pertes en vie enregistrées chaque annéepar suite de noyade.

4. Programme de contrôle et suivi environnemental

La cellule du projet prendra les dispositions nécessaires pour planifier les activités de miseen œuvre du PGES. Elle veillera également, par le biais de prestataires de service à l’exécution duprogramme modulaire de formation, de sensibilisation et d’information. Le suivi environnementalse fera grâce à la mise en place d’une base de données devant prendre en compte l’indiced’accroissement du couvert végétal, l’indice de la dégradation et/ou restauration du sol, lacomposition floristique et faunique, le bilan des ressources en eau de la zone du projet. Ce suivi seraappuyé par le Centre National d’Appui à la Recherche (CNAR) et le Programme Régional deGestion des Informations Environnementales (PRGIE) et autres institutions spécialisées disposantdes outils bien appropriés.

5. Renforcement des capacités et appui institutionnel

La réalisation des activités prévues par les différentes composantes du PASEP s’appuie surles associations des éleveurs et les groupements des professionnels pastoraux. Le projetresponsabilisera les utilisateurs de l’espace pastoral et assurera une gestion rationnelle des pointsd’eau et des ressources fourragères pour limiter la divagation du bétail. A cet effet, la participationde tous les acteurs et usagers est sollicitée à travers l’information, la sensibilisation, la formation etla vulgarisation en faveur des ruraux en y veillant à la diffusion et à l’application des textes à tousles niveaux (administrateurs et administrés).

6. Consultation du public

La préparation du document de projet a été faite selon une méthodologie d’approcheparticipative. Au cours des travaux, des consultations ont été effectuées à travers des enquêtes, desrencontres locales, des ateliers nationaux et régionaux. Cette approche sera maintenue lors del’exécution du projet de façon à ce que les producteurs pastoraux soient informés et entièrementresponsabilisés sur la gestion des ressources naturelles. La diffusion de l’informationenvironnementale sera faite à travers la mise en place d’une radio communautaire (prévue à cet effetpar le projet), d’un bulletin d’information en langue locale, des ateliers et des contacts directs.

7. Estimation des coûts

Les coûts de la réalisation des activités de mise en œuvre du PGES sont de 140 millions de FCFA.

8. Calendrier d’exécution et rapports

Les activités de mise en œuvre des mesures d’atténuation débuteront dès la première année avecnotamment la formation/sensibilisation et prendront de l’ampleur au fur et à mesure de l’exécutiondu projet. La CEP produira des rapports périodiques sur l’état d’avancement de la mise en œuvre duPGES.

ANNEXE 5 : République du Tchad : Projet d’appui au système d’élevage pastoralOPERATIONS DU GROUPE DE LA BANQUE (en milliers d'U.C) au 30/09/2002

Date Date Date mise Date de Etat d’avan- Montant Montant Taux

PROJETS PAR SECTEUR Guichet approbation signature en vigueur Clôture cement net décaiss Décaiss %

1 AMELIORATION DES POLDERS DE BOL F.A.D. 12/12/1975 15/01/1976 12/11/1976 31/12/1992 Achevé 4 142.80 4 142.80 100

2 SATEGUI-DERESSIA HYRO-AGRIC. DEVELOPMEN F.A.D. 14/04/1986 // // // Achevé 0.00 0.00 0

3 APPUI INSTITUTIONNEL AU GENIE RURAL F.A.D. 14/04/1986 07/05/1986 13/03/1987 30/06/1994 Achevé 948.70 948.70 100

4 AMENAGEMENT HYDRO AGRICOLE POLDER MAMBI F.A.D. 18/06/1986 17/07/1986 18/03/1988 31/12/2002 Actif/Effectif 11 448.70 7 292.50 63.7

5 SCHEMA DIREC.ETUDES REGION LAC TCHAD F.A.D. 23/03/1987 10/06/1987 18/03/1988 31/12/1999 Achevé 1 777.60 1 629.50 91.7

6 PROGRAMME DE RELANCE DVPT REGION DU LAC F.A.D. 18/05/1987 10/06/1987 18/03/1988 30/06/1999 Achevé 14 046.00 14 024.90 99.8

7 PROJET NATIONAL D'ELEVAGE. F.A.D. 29/04/1988 29/05/1989 29/12/1989 30/06/2000 Achevé 10 896.00 10 328.70 94.8

8 ETUDE VALORISAT.S-SECTEUR CUIRS – PEAU F.A.D. 23/02/1989 28/05/1989 15/09/1989 31/12/1996 Achevé 503.00 503.00 100

9 ETUDE UTILISATION EAUX DE RUISSELLEMENT F.A.D. 14/05/1990 30/05/1990 11/06/1991 31/12/1999 Achevé 1 155.90 1 155.90 100

10 PROJET D'AMELIORATION FILIERE COTON F.A.D. 28/08/1991 22/04/1992 08/05/1992 31/12/2000 Achevé 13 815.80 13 043.50 94.4

11 PROJET DE PRODUCTION COTONNIERE ET VIVR F.A.D. 02/09/1993 21/03/1995 11/07/1996 31/12/2001 Actif/Effectif 18 950.00 11 616.00 61.3

12 ETUDE PROJET DE DEVELOP RURAL DE BILTINE F.A.D. 13/10/1993 13/01/1995 20/05/1996 31/07/2001 Achevé 670.00 598.60 89.3

13 ETUDE PRE-FAISABILITE PROD. SPIRULINE F.A.D. 15/04/1997 29/05/1997 23/03/1998 30/06/2001 Achevé 369.00 320.10 86.7

14 ETUDE D'IMP.ENVIR.DE VALORIS.EAUX RUISS F.A.D 29/04/1998 29/05/1998 15/09/1999 31/12/1996 Achevé 510.00 0.00 0

14 VALORISAT.EAUX RUISSEL.SUPERFICIEL DS 4 F.A.D. 29/04/1998 29/05/1998 15/09/1999 31/12/2005 Actif/Effectif 11 900.00 620.00 5.2

15 DEVELOP RURAL DE LA PREFEC DU LAC TCHAD F.A.D. 17/03/1999 25/05/1999 04/09/2000 31/12/2004 Actif/Effectif 3 060.00 0.00 0

16 ETUDE PECHE/PISCICULTURE F.A.D. 08/12/1999 19/01/2000 10/07/2000 31/12/2004 Actif/Effectif 737.20 200.60 27.2

17 PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL DE BILTINE FAD 19/09/2001 20/12/2001 // 31/12/2007 Actif/Effectif 9 000.00 0.00 0

18 ETUDE. GESTION DES RESSOURCES NAT- PPF FAD 16/07/2001 19/09/2001 08/01/2002 15/10/2002 Actif/Effectif 460.70 200.50 43.5

19 ETUDE PASEP-PPF FAD 04/10/2001 11/02/2002 26/02/2002 31/12/2002 Actif/Effectif 400.00 164.00 41

20 ROAD MAINTENANCE PROGRAMME F.A.D. 24/08/1978 04/11/1978 31/12/1982 Achevé 0.00 0.00 0

21 PROGRAMME D'URGENCE F.A.D. 04/12/1981 15/12/1981 30/09/1982 30/06/1994 Achevé 12 978.00 12 978.00 100

22 REHABILITATION - ENTRETIENS ROUTIERS. F.A.D. 26/10/1987 23/03/1988 30/12/1988 31/12/1998 Achevé 12 194.10 12 194.10 100

23 PROJET D'AMENAGEMENT DE LA RTE DJERMAYA F.A.D. 23/01/1997 11/02/1997 30/07/1997 31/12/2000 Achevé 13 250.00 10 173.20 76.8

24 PROJET D'AMENAGEMENT DE LA ROUTE MASSAG F.A.D. 27/04/2000 18/05/2000 09/10/2000 20/06/2004 Actif 12 000.00 0.00 0

25 ASSAINISSEMENT F.A.D. 26/10/1976 02/08/1976 04/02/1977 31/12/1992 Achevé 4 605.30 4 605.30 100

56 DRAINAGE DES EAUX PLUVIALES N'DJAMENA F.A.D. 23/09/1986 04/11/1986 08/02/1990 30/06/1994 Achevé 396.00 396.00 100

27 IRRIGATION SATIGUI-DERESSIA ( OMVSD) FAD 22/03/1974 10/05/1974 02/02/1975 31/12/1992 Achevé 3 684.20 3 684.20 100

28 RIGATION SATIGUI-DERESSIA ( OMVSD) FAD 26/10/1976 11/11/1996 31/03/1977 31/12/1992 Achevé 3 684.20 3 684.20 100

29 ETUDE SCHEMA DIRECTEUR ZONE SOUDANIENNE F.A.D. 17/09/1990 08/01/1991 03/01/1992 31/03/2001 Achevé 1 430.10 1 430.10 100

30 ETUDE PLAN DIRECT.S-SECTEUR ELECT.(DON) F.A.D. 16/12/1991 22/04/1992 10/12/1992 31/12/2000 Achevé 940.20 940.20 72.9

31 REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES DE T F.A.D. 18/12/1986 05/02/1987 26/08/1987 31/12/2002 Achevé 14 273.70 14 273.70 100

32 APPUI INSTITUTIONNEL A L'ONPT-NDJAMENA F.A.D. 15/02/1990 09/03/1990 05/07/1990 31/03/2001 Achevé 2 135.40 2 135.40 100

33 APPUI INSTITUTIONNEL A LA BDT. F.A.D. 23/02/1989 23/02/1989 27/03/1990 31/12/1994 Achevé 1590.00 1590.00 100

34 ECOLE DES SCIENCES (I.N.S.E.) F.A.D. 22/11/1976 11/12/1976 31/07/1977 31/12/1994 Achevé 3 921.80 3 921.80 100

35 ETUDE DU SECTEUR SANITAIRE F.A.D. 23/03/1987 10/06/1987 21/06/1988 30/06/1994 Achevé 488.40 488.40 100

36 ETUDE DU SECTEUR SANITAIRE F.A.D. 23/03/1987 10/06/1987 21/06/1988 30/06/1994 Achevé 963.40 963.40 100

37 ETUDE SECTORIELLE D'UN PROJET EDUCATIF F.A.D. 23/04/1987 10/06/1987 10/01/1989 31/12/1994 Achevé 500.60 500.60 100

38 REHABI.DES ETABLS. SCOLAIRES AU TCHAD F.A.D. 20/09/1988 28/05/1989 30/11/1989 31/12/1996 Achevé 10 776.30 9 535.50 88.5

39 REHABI.ENSEIGN.ELEMENT.DANS LE BORKOU E F.A.D. 18/09/1989 10/10/1989 30/05/1990 30/06/2000 Achevé 8 623.80 8 543.30 99.1

40 PROJET EDUCATION IV F.A.D. 28/08/1991 22/04/1992 01/04/1993 30/06/2001 Achevé 7 557.00 5 795.70 76.7

41 RENFORCEMENT DES SOINS DE SANTE PRIMAIR F.A.D. 05/05/1993 12/05/1993 12/05/1994 30/06/2002 Actif/Effectif 9 210.50 7 893.60 85.7

42 REDUCTION PAUVRETE & ACT/ FAVEUR DES FEMMES FAD 04/09/1997 09/10/1997 04/02/1999 31/12/2003 Actif 300.00 0.00 0

43 REDUCTION PAUVRETE ET ACTIOFAVEUR DES FEMMES F.A.D. 04/09/1997 09/10/1997 04/02/1999 31/12/2003 Actif 5 300.00 806.60 15.2

44 PROJET EDUCATION V FAD 28/02/2001 29/05/2001 21/02/2002 31/12/2005 Actif 1 300.00 41.50 3.2

45 PROJET EDUCATION V F.A.D. 28/02/2001 29/05/2001 21/02/2002 31/12/2005 Actif 5 431.00 0.00 0

46 RENFORCEMENT SYS. SANTE ET LUTTE VIH/SIDA FAD 21/11/2001 20/12/2001 // 30/06/2005 Actif 5 000.00 0.00 0

47 RENFORCEMENT SYS. SANTE ET LUTTE VIH/SIDA FAD 22/11/2001 20/12/2001 // 30/06/2005 Actif 1 000.00 0.00 0

481 RESTRUCT.ECONOMIQ.FINACIERE SECT.PUBLIC F.AD 18/01/1989 23/02/1989 10/04/1989 30/06/1982 Achevé 27 631.60 27 631.60 100

49 APPUI INSTITUTIONNEL A 3 MINISTERES F.A.D. 17/12/1990 08/01/1991 15/05/1991 30/06/1999 Achevé 3 868.40 3 837.50 99.2

50 PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL II F.A.D 02/10/1997 09/10/1997 28/11/1997 31/12/1999 Achevé 18 000.00 18 107.80 100.6

51 PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL III FAD 06/02/2002 08/02/2002 // 31/12/2002 Actif 8 700.00 0.00 0

TOTAL PAYS 323 825.40 223 008.30 68.9

Annexe 6 : République du Tchad: Projet d’appui au système d’élevage pastoral (PASEP)

Organigramme du projet

COMITE DE PILOTAGE DIRECTION GENERALEDE L'ELEVAGE

ANIMATIONFEMININE

RESPONSABLES EXECUTIONCOMPOSANTES A et B

Eleveurs, Commerçants, Bouchers

5 Délégations Régionales18 Secteurs d'élevage100 postes d'élevage

SUIVI,EVALUATION

et STATISTIQUES

GESTIONet FINANCES

Cellule d'Exécution du ProjetCEP

MINISTEREDE L'ELEVAGE

Annexe 7 : République du Tchad: Projet d’appui au système d’élevage pastoral (PASEP)Liste des annexes contenues dans le Document de travail -Volume II

ANNEXE 1. Comptes d’exploitation sans et avec le projetANNEXE 2. Calcul du taux de rentabilitéANNEXE 3. Gestion des parcours et des conflitsANNEXE 4. Physionomie du secteur de la micro-finance au TchadANNEXE 5 Répartition des réalisations par bailleurANNEXE 6. Termes de référence du coordonnateurANNEXE 7. Modalités d’exécution du projet sur le terrainANNEXE 8. Coûts détaillés du projet par composante

Annexe

SCCD: G.G.

CONFIDENTIEL

FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ADF/BD/WP/2002/118/Corr.104 décembre 2002Préparé par: OCAROriginal: Français

Date probable de présentation au Conseil

A DETERMINERPOUR EXAMEN

MEMORANDUM

AU : CONSEIL D’ADMINISTRATION

DE : Cheikh I. FALLSecrétaire général

OBJET : TCHAD – PROPOSITION VISANT L’OCTROI D’UN PRET FAD DE 14,64 MILLIONSD’UC ET D’UN DON FAT DE 0,93 MILLION D’UC DESTINES A FINANCER LE PROJETD’APPUI AU SYSTEME D’ELEVAGE PASTORAL (PASEP) – CORRIGENDUM *

Veuillez trouver ci-après, un corrigendum relatif au document cité en objet (en date du 29/10/02):

Page 13, paragraphe 3.8.2, 6ème ligne, lire :…, «le Projet Almy-Bahaïm, financé par l’AFD (au lieu de GTZ) porte sur l’hydraulique pastorale», …

Page 37, paragraphe 8.2, 2ème ligne, lire :…, «ainsi qu’un don n’excédent pas 0,93 million d’UC (au lieu de 1 million d’UC)», …

c. c.: Le Président

* Pour toute question concernant ce document, veuillez contacter:

M. C.R SPENCER Directeur OCAR Poste 4152M. O. AW Chef de division OCAR.3 Poste 4122M. M.L. KANE Economiste agricole OCAR.3 Poste 4432M. M. BEREKOUTOU Expert en Elevage OCAR.3 Poste 4628Mme R.N. BA Spécialiste en Genre OCAR.0 Poste 4768