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ditorial Eléments pour une prospective régionale des professionnels de santé Dans les cinq ans, près de la moitié des médecins généralistes âgés de 55 ans et plus en 2008 devraient voir la relève assurée par de nouveaux diplômés. L’Observatoire ré- gional de la santé Nord - Pas-de-Calais prend les devants et publie une prospective à l’horizon 2030. Ce rapport est à la fois une projection du nombre de médecins et des capacités de re- nouvellement dans le Nord - Pas-de-Calais. Globalement, la situation ne paraît pas plus défavorable que ce que révèlent les indicateurs actuels. La densité médicale dans le Nord - Pas-de-Calais resterait plutôt stable en 2030. L’étude régionale donne des explications. Les médecins recensés en début de prospective sont plus jeunes par rapport à la moyenne nationale. Le nombre de départs à la retraite pourrait même être moins important que dans d’autres régions. Les évolutions à prévoir concernent pour partie la réponse à la désertification. Le développement des modes de coopération va encourager les délégations de tâches et redéfinir les champs de compétences des différents métiers. Le rapport cite un prati- cien pour qui « l’avantage de la pénurie, c’est que ça oblige à dire qu’il n’y a pas be- soin de spécialistes pour certaines tâches ». Les progrès envisagés vont par ailleurs inciter certains praticiens à « s’hyperspécialiser ». Des métiers de coordination, managériaux, de vigilance ou spécialisés peuvent émerger. Envisager le futur système de santé publique revient donc à redéfinir la com- plémentarité entre les professions médicales et paramédicales. Rapports et études. Décryptages Page 1 l Rapports et études - Décryptages l Eléments pour une prospective régionale des professionnels de santé Page 2 l Dossier l La médecine de ville vue par un généraliste l Point de vue l Pr. Raymond Glantenet Page 3 l Paroles d’élus l Frédéric Cuvillier contribue à l’ancrage des praticiens dans le Boulonnais l 10 étapes clés Quelle est la réalité chiffrée de la démographie médicale dans le Nord - Pas-de-Calais ? Page 4 l Décodage l Les incitations fi- nancières régionales pour lutter contre la désertification médicale é Sommaire Les évolutions fructueuses et rapides de la médecine ne font pas oublier que la question de la démographie des profes- sions de santé se pose depuis longtemps. Abordée sous le prisme de la régulation des dépenses, cette question révèle au- jourd’hui la volonté de professionnels d’exercer différemment leur métier et aussi l’existence de déséquilibres terri- toriaux. Dans une certaine concurrence des territoires, où l’on commence à par- ler de déserts médicaux, la Région tente d’apporter de l’équité, de la confiance pour mieux former, mieux attirer, mieux fidéliser ces professionnels. Soyons at- tentifs, le manque de médecins pose à la société la question de la place assignée à la médecine, à notre contrat collectif de protection sociale, à notre santé. Avril - Mai 2012 Retrouvez cette lettre d’information sur www.eLSerevue.fr n°8 Lettre d’information santé du Nord - Pas-de-Calais à destination des élus et des acteurs des territoires. Une réalisation conjointe de Contact Santé et de l’ORS Nord - Pas-de-Calais Pour en savoir plus Karim Ould-Kaci, Olivier Lacoste. Eléments pour une prospective régionale des professionnels de santé. Observatoire régional de la santé Nord - Pas-de-Calais, 2011. Daniel Percheron Président du Conseil régional du Nord - Pas- de-Calais. Sénateur du Pas- de-Calais

Territoires et Santé. Lettre n°8

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Lettre d'information santé du Nord - Pas-de-Calais à destination des élus et des acteurs des territoires. Une réalisation conjointe de Contact Santé et de l'ORS Nord - Pas-de-Calais.

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Page 1: Territoires et Santé. Lettre n°8

ditorialEléments pour une prospective régionale des professionnels desanté Dans les cinq ans, près de la moitié des médecins généralistes âgés de 55 ans et plus

en 2008 devraient voir la relève assurée par de nouveaux diplômés. L’Observatoire ré-

gional de la santé Nord - Pas-de-Calais prend les devants et publie une prospective à

l’horizon 2030.

Ce rapport est à la fois une projection du nombre de médecins et des capacités de re-

nouvellement dans le Nord - Pas-de-Calais. Globalement, la situation ne paraît pas plus

défavorable que ce que révèlent les indicateurs actuels. La densité médicale dans le Nord

- Pas-de-Calais resterait plutôt stable en 2030. L’étude régionale donne des explications.

Les médecins recensés en début de prospective sont plus jeunes par rapport à la moyenne

nationale. Le nombre de départs à la retraite pourrait même être moins important que

dans d’autres régions.

Les évolutions à prévoir concernent pour partie la réponse à la désertification. Le

développement des modes de coopération va encourager les délégations de tâches et

redéfinir les champs de compétences des différents métiers. Le rapport cite un prati-

cien pour qui « l’avantage de la pénurie, c’est que ça oblige à dire qu’il n’y a pas be-

soin de spécialistes pour certaines tâches ». Les progrès envisagés vont par ailleurs

inciter certains praticiens à « s’hyperspécialiser ».

Des métiers de coordination, managériaux, de vigilance ou spécialisés peuvent

émerger. Envisager le futur système de santé publique revient donc à redéfinir la com-

plémentarité entre les professions médicales et paramédicales.

Rapports et études. Décryptages

► Page 1 l Rapports et études - Décryptages l Eléments pour une prospective régionale des professionnels de

santé ► Page 2 l Dossier l La médecine de ville vue par un généraliste l Point de vue l Pr. Raymond Glantenet

► Page 3 l Paroles d’élus l Frédéric Cuvillier contribue à l’ancrage des praticiens dans le Boulonnais l 10 étapes

clés Quelle est la réalité chiffrée de la démographie médicale dans le Nord - Pas-de-Calais ? ► Page 4 l Décodage l Les incitations fi-

nancières régionales pour lutter contre la désertification médicale

é

Sommaire

Les évolutions fructueuses et rapides de

la médecine ne font pas oublier que la

question de la démographie des profes-

sions de santé se pose depuis longtemps.

Abordée sous le prisme de la régulation

des dépenses, cette question révèle au-

jourd’hui la volonté de professionnels

d’exercer différemment leur métier et

aussi l’existence de déséquilibres terri-

toriaux. Dans une certaine concurrence

des territoires, où l’on commence à par-

ler de déserts médicaux, la Région tente

d’apporter de l’équité, de la confiance

pour mieux former, mieux attirer, mieux

fidéliser ces professionnels. Soyons at-

tentifs, le manque de médecins pose à la

société la question de la place assignée à

la médecine, à notre contrat collectif de

protection sociale, à notre santé.

Avril - Mai 2012Retrouvez cette lettre d’information

sur www.eLSerevue.frn°8

Lettre d’information santé du Nord - Pas-de-Calais à destination des élus et des acteurs des territoires.

Une réalisation conjointe de Contact Santé et de l’ORS Nord - Pas-de-Calais

Pour en savoir plus

► Karim Ould-Kaci, Olivier Lacoste. Eléments pour une prospective régionale des

professionnels de santé. Observatoire régional de la santé Nord - Pas-de-Calais, 2011.

Daniel Percheron

Président duConseil régionaldu Nord - Pas-de-Calais. Sénateur du Pas-de-Calais

Page 2: Territoires et Santé. Lettre n°8

Territoires et Santé - numéro 8 - page 2

Demande et offre de soins sont inadéquates

dans la région Nord - Pas-de-Calais. Le

nombre d’internes en médecine générale

augmente, mais les maîtres de stage se

comptent bientôt sur les doigts d’une main.

C’est le constat qu’on peut tirer de la do-

léance du Pr. Glantenet, directeur du Dépar-

tement de médecine générale à l’Université

de Lille 2, paru en février dernier.

Interview.

Dans quel état se trouve la médecine uni-

versitaire à Lille ?

Les institutions régionales s’impliquent dans

la problématique de la démographie médi-

cale et de la formation initiale, mais « le

ratio enseignants universitaires/internes en

médecine générale est à Lille le plus mau-

vais de toute la France métropolitaine ».

Les difficultés sont proprement locales. Le

Doyen de la Faculté de médecine a pendant

un temps refusé bon nombre de propositions

du Département de médecine générale. Les

décisions prises n’allaient pas dans le sens

d’une création de postes de chefs de clinique

des universités. Résultat, nous n’en avons

aujourd’hui plus que deux.

Quelles sont les options choisies pour op-

timiser l’offre de soins ?

1/ L’université doit continuer d’avoir un

nombre suffisant d’inscrits. Il faut améliorer

le classement de Lille au concours national,

pour ainsi augmenter l’attractivité de la

région.

2/ Des mesures doivent permettre aux in-

ternes de découvrir le travail des médecins

généralistes. Il faut augmenter le nombre de

terrains de stages, pour espérer favoriser les

installations futures.

3/ Les maisons de santé pluridisciplinaires

vont participer à cette redistribution des

soins. Elles sont la moins mauvaise solution

pour créer et maintenir le corps médical

dans les zones de raréfaction. Il faut donc

faire de l’information et de l’incitation au

travail en groupe. Car, ces zones sous-

médicalisées ne les rebutent pas. Un chan-

gement culturel est à l’oeuvre. Il faut le

prendre en compte.

Pr. Raymond Glantenet, directeur du

Département de médecine générale à

l’Université de Lille 2.

doSSIER

D’après le Schéma régional d’or-

ganisation de l’offre de soins, « la

médecine de ville traverse une crise

identitaire ». Mise en place de pro-

tocoles de soins, organisation pluri-

professionnelle... Qu’est-ce que

cela implique ?

C’est une question de réorganisation.

Les professionnels tendent désor-

mais à s’inscrire dans un processus

de santé, et non plus seulement de

soins. Pour exemple, la vaccination

anti-grippale est aujourd’hui partagée

par différents praticiens et c’est une

bonne chose.

« On va également avoir besoin de

personnels pour nous aider dans les

tâches administratives », disiez-

vous à nos confrères de l’Indicateur

des Flandres...

Depuis une vingtaine d’années, les

charges administratives augmentent,

en raison de nouveaux protocoles de

traçage informatique et ce, au détri-

ment de la qualité. Si les maisons de

santé pluridisciplinaires bénéficient

d’aides à l’expérimentation, ce n'est

pas le cas des médecins oeuvrant en

cabinet isolé.

Que pensez-vous de la formation ini-

tiale des internes en médecine

générale ?

La médecine générale est devenue

une filière universitaire. Cette pro-

motion qui n’a pas forcément fait

l’unanimité, doit contribuer à faire

sortir les internes des hôpitaux, leur

faire pas-ser plus de temps en am-

bulatoire. Ce qui implique d’aug-

menter les terrains de stages.

Les maisons de santé pluridisci-

plinaires (MSP) sont une solution

parmi d’autres. D’ici cinq ans, 10%

des médecins en France devraient

exercer en maisons de santé pluridis-

ciplinaires.

En organisant l’offre de soins com-

plète sur un territoire, en développant

la santé publique, ces structures vont

nous permettre d’aller au-delà du soin

individuel. Dans le cadre du Plan ré-

gional de lutte contre les cancers par

exemple, il est question d’agir sur le

diagnostic précoce autant que sur les

soins de suite.

Justement, du dépistage au suivi

des soins, en passant par le traite-

ment lui-même, quelles sont les dif-

ficultés rencontrées par la

médecine de ville ?

Les difficultés concernent d’abord la

communication entre nous. C’est ce

que l'on constate au regard des bilans

territoriaux. Le système de santé est

longtemps resté hospitalo-centré ce

qui explique la grande césure dans les

soins de sortie.

Il y a encore vingt ans, le médecin

traitant se rendait habituellement à

l’hôpital pour voir son patient. Parce

qu’il avait plus de temps, parce que

l’hôpital était à proximité. Aujour-

d’hui, il faudrait demander aux per-

sonnels hospitaliers de prendre une

journée par mois pour rencontrer

les praticiens de la ville.

Organiser des moments pour parler

des difficultés face à la reprogram-

mation du traitement, face à la prise

en charge de la perte d’autonomie en

sortie d’hôpital.

Comment toucher, d’après vous, le

public qui échappe au maillage de

la médecine de ville, les personnes

qui renoncent aux soins ?

Il faut travailler l’aspect économique.

Le soin hospitalier paraît encore

coûteux, sans avances de frais. Cer-

tains craignent des abus, notamment

depuis les résultats de l’étude qui con-

clue que la consommation de soins

des allocataires de la CMU est plus

élevée que celle des autres. Je ne suis

pas d’accord. Si elle augmente au

début, c’est en raison d un mécanisme

normal de rattrapage.

Pour le Dr. Laurent Verniest, généraliste à Steenvoordeet président de la Fédération des maisons et pôles de santé du Nord - Pas-

de- Calais, le métier est censé évoluer. Le secteur ambu-latoire est appelé à se moderniser, à se restructurer, tout en

respectant le principe de la liberté d’installation.Interview

Po in t de vue

La médecine de ville vue par un généraliste

Page 3: Territoires et Santé. Lettre n°8

Territoires et Santé - numéro 8 - page 3

5chiffres

CLéSQuelle est la situation de l’offre de soins à Boulogne-

sur-Mer ?

Nous sommes dans une cartographie médicale plus dé-

gradée qu’ailleurs. Les chiffres illustrent la faible présence

de professionnels de santé dans le Boulonnais. Nous comp-

tons 1142 professionnels pour 100 000 habitants alors que

le Nord - Pas-de-Calais, déjà sous-doté, en possède 1270.

Nous sommes donc en retrait de la moyenne régionale, qui

elle-même est en retrait relative par rapport à la densité na-

tionale. A cette désertification médicale s'ajoute une mor-

talité prématurée supérieure à la moyenne nationale (38%

sur le Littoral et 48% dans le Boulonnais).

Quelle est l’organisation territoriale actuelle de la san-

té ? Quel est par exemple le rôle de la communauté d’ag-

glomération dans le dispositif des soins ?

La Communauté d’agglomération du Boulonnais n’a pas

de compétences obligatoires en matière de santé. Pourtant,

nous avons voulu intervenir et nous sommes investis dans

le déploiement de certains dispositifs de prévention (ad-

dictions, éducation à la santé) en particulier dans les

quartiers prioritaires. Chaque année, nous lançons un ap-

pel à projets qui permet de financer des actions locales, et

d’amplifier les partenariats entre les associations, les pro-

fessionnels et les structures médico-sociales.

Le conseil de la Faculté de médecine de Lille 2 s’est

prononcé pour la suppression de l’antenne décentra-

lisée de Boulogne-sur-Mer. Quelle est l’utilité de cette

antenne et comment en est-on arrivé à sa remise en

question ?

L’antenne est à la fois une expérimentation et un disposi-

tif extrêmement formateurs. Compte tenu de la carence

en termes de démographie médicale, nous avons souhaité

construire un partenariat audacieux avec l’Université de

Lille 2 permettant, par téléconférence, d’offrir aux jeunes

du Littoral un accès à la première année de médecine. Ses

débuts furent prometteurs.

Par cette présence, nous pouvions parier sur l’avenir, con-

tribuer à l’ancrage régional, et parvenir à une fidélisation

de praticiens sur le territoire. Au nom de l’équité territo-

riale, cette formation vient en relais d’une université et de

praticiens de talent. Je souhaite donc que le choix de la Fa-

culté de médecine, et particulièrement du Doyen puisse être

pris à l’aune de ces résultats.

Enfin, dans le cadre du Projet régional de santé, y a-

t-il des objectifs qui vous tiennent à coeur ?

Nous poursuivons un travail de fond pour lutter contre les

addictions, accompagner les maladies chroniques, ainsi que

la souffrance psychique insuffisamment prise en compte.

Mais, au-delà, tout ce qui peut apparaître comme faisant

obstacle à l’accès aux soins est pour nous une priorité.

Pour nous y aider, les associations doivent être les points

d’appui d’actions classiques auprès de publics différents,

auprès des jeunes et des moins jeunes, des parents et des

enfants.

Frédéric Cuvillier

Député-Maire de Boulogne-sur-Mer,président de la Commu-nauté d’agglomérationde Boulogne,administrateur de l’As-sociation nationale desélus du Littoral, mem-bre du Conseil nationaldu Littoral.

Frédéric Cuvillier contribue à l’ancrage des praticiens dans le Boulonnais

Paroles d’ÉLus

Pour en savoir plus► Diagnostic territorial issu duSROS Nord - Pas-de-Calais -http://www.ars.nordpasdecalais.sante.fr

Compte tenu de la

carence en termes

de démographiemédicale, nous

avons souhaité

construire un

partenariat auda-cieux avec l’Univer-

sité de Lille 2 permet-

tant, par télécon-férence, d’offrir

aux jeunes dulittoral un accès àla première an-née de médecine. Ses

débuts furent

prometteurs

►Dans l’Artois-Douaisis : une

densité médicale globale faible

avec 246 médecins salariés et li-

béraux pour 100 000 habitants,

soit -27,22% par rapport à la

moyenne nationale. Un constat

particulièrement vrai dans le Bé-

thunois (moins de 230 médecins

pour 100 000 habitants contre

305 au niveau régional).

►Dans le Hainaut-Cambrésis :

une densité médicale inférieure

aux moyennes régionales et na-

tionales, mais plus élevée que

dans les territoires de santé de

l’Artois et du Littoral. Un constat

valable pour les médecins généra-

listes et les spécialistes, moins

vrai pour les psychiatres.

►Dans le Littoral : une densité

médicale globale faible avec 247médecins salariés et libéraux pour

100 000 habitants, soit -27%

par rapport à la moyenne natio-

nale. Un constat particulièrement

vrai dans l’Audomarois et le

Calaisis.

►Dans la Métropole - Flan-

dres-Lys : une densité médicale

très élevée, supérieure à la

moyenne nationale. 415 méde-

cins salariés et libéraux pour

100 000 habitants, soit +23%

par rapport à la moyenne natio-

nale. Une forte densité de psy-

chiatres, y compris libéraux,

même si la densité de ces derniers

reste inférieure de 41% à la

moyenne nationale.

Quelle est la réalité de ladémographie médicalesur les territoires du Nord -Pas-de-Calais ?

Page 4: Territoires et Santé. Lettre n°8

territoires et Santé - numéro 8 - page 4

Depuis 2009, le Conseil ré-

gional Nord - Pas-de-Calais

aide les territoires sous-

dotés. Il a participé au total

à la création de 18 postes de

chefs de clinique : quinze

postes au CHRU de Lille

pour un montant de 360 000

euros par an et trois postes

au GHICL pour un mon-

tant de 72 000 euros par an.

Les incitations financières régionalespour lutter contre la désertification médicale

Le Conseil régional Nord - Pas-de-Calais aide les territoires à lutter contre la dé-sertification médicale grâce à diverses aides financières.La prime de territoire est versée aux assistants à temps partagé (ATP), qui par-tagent leurs activités entre le centre hospitalier et un établissement hospitalier dela région situés sur le Littoral ou encore le Hainaut. Le montant varie entre 500euros et 700 euros par mois, en fonction de la distance kilométrique existante entrele Chru et l’établissement périphérique. La prime de spécialité en cancérologie a été créé dans l’élan du Plan régional delutte contre les cancers. Elle s’élève à 500 euros par mois et est cumulable avec laprime de territoire. La volonté du Conseil régional est bien de créer un effet-leviersur la formation et la démographie médicale. Pour accroître le pouvoir d'attraction de la Métropole lilloise, la région cofinanceégalement des postes de chefs de clinique. Ce co-financement concerne quinzepostes pour un montant de 360 000 euros par an avec le Centre hospitalier uni-versitaire et la Faculté de Médecine de Lille 2 et trois postes pour un montant de72000 euros par an avec le GHICL (Groupe Hospitalier de l'Institut Catholique deLille) de Lille.Pour en savoir plus

► Olivier Théret. Le Conseil Régional du Nord - Pas-de-Calais au secours des

cantons sous-dotés en médecins généralistes, thèse pour le diplôme d’état de doc-teur en médecine, présentée et soutenue publiquement le 19 Septembre 2011, Fa-culté de médecine Henri Warembourg, 2011, 114 p.

Lien

s@su

ivre

territoires et santéDirecteur de publication : Umberto Battist l Rédactrice en chef : Francine Benattar - Tél. : 03 20 15 59 81 - Mail : [email protected] l Rédaction : Romain Vieillé

Chargée d’études de l’ ORS Nord - Pas-de-Calais : Marielle Rengot - Tél. : 03 20 15 49 22 - Mail : [email protected] l Secrétariat de rédaction - Maquette :

Véronique Morrien l Édition : GRPS l Cette lettre d’information est réalisée grâce au soutien du Conseil Régional Nord - Pas-de-Calais.

Les partenaires Ce numéro a été tiré à 3000 exemplaires

Le 9 mai 2012 l Lille - Le Conseil ré-

gional Nord - Pas-de-Calais fête l’Europe -

Le thème retenu cette année : la Pologne et

la solidarité intergénérationnelle.

http://www.nordpasdecalais.fr

Les 10 et 11 mai 2012 l Deauville -5ème Journées Scientifiques du Cancéropôle

Nord - Ouest - http://www.canceropole-

nordouest.org/

Du 1er au 10 juin 2012 l France en-tière - Semaine fraîch'attitude 2012 -

http://www.fraichattitude.com/

Juillet - Août 2012 l Région Nord -Pas-de-Calais - Nos quartiers d'été

2012 - http://www.nordpasdecalais.fr/

Retrouvez tout l’agenda surwww.elserevue.fr

Prospectives ► Elisabeth Hachmanian, Ca-

therine Frade (dir.) - Prospective du secteur

santé à l'horizon 2030 : impacts sur les ac-

teurs et les métiers - Les Cahiers de la Pros-

pective RH, n°Spécial Santé, 2011, 79 p.

Organisation des soins ► Magali Coldefy,

Véronique Lucas-Gabrielli - Le territoire,

un outil d’organisation des soins et des po-

litiques de santé ? Évolution de 2003 à 2011,

Irdes - « Questions d’économie de la santé »,

n°175, avril 2012 ► Caroline Despres - Le

renoncement aux soins pour raisons finan-

cières - Analyse socio-anthropologique -

DREES, n° 119, mars 2012 ► Mission

Hôpital public - Ministère du Travail, de

l’Emploi et de la Santé -

http://www.sante.gouv.fr/

Crédit photo Daniel Percheron © Photothèque du Conseil général du Nord