Tertullien - de La Couronne Du Soldat

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  • 7/24/2019 Tertullien - de La Couronne Du Soldat

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    Tertullienpre de l'glise

    De la Couronne du Soldat

    Ces jours passs, les trs-excellents empereurs 1 ont fait largesse. Les soldats, dansle camp, couronns de lauriers, taient points sur le registre lorsqu'ils la recevaient.armi ceux-l! il s'en trouva un, plus soldat de "ieu que les autres, lequel d'une #meferme et assure, au dessus de tous ses compagnons, a$ant en la cro$ance de nepouvoir servir deux ma%tres, avait seul la t&te nue, tenant la couronne inutile dans sa

    main. Cette discipline et faon des c(rtiens commenait ds lors ! se manifester etreluire. C(acun le remarque de loin, s'en moque de prs, gronde contre lui. )ussit*tvoil! un murmure. +n le dfre au colonel. Comme il se prsente en son rang ourquoi, dit le colonel, es-tu diffrent des autres / 0 l ne me convient pas,dit-il, d'&tre quip comme eux. / 2tant interrog de la sorte, il rpond 3e suisc(rtien. / +( 4 le 5rave soldat qui ne se glorifie qu'en "ieu 4 +n dli5re sur ce.Le procs lui est fait, et le criminel compara%t devant le c(ef de l'arme. 6ur-le-c(amp il commence ! se dpouiller, laisse son pesant manteau, quitte sa c(aussureg&nante, marc(e pieds nus sur la terre sainte, rend son pe non ncessaire ! ladfense du 6eigneur, a$ant sa couronne dans sa main, laquelle fut vue de tous.7aintenant tout rouge de son sang, plein d'esprance, ceint la parure de l'2vangile

    et de la tranc(anteparole du 6eigneur, tout arm de pied en cap 8p9:; des armes del'ap*tre, et tant couronn de la couronne 5lanc(e du mart$re, mieux, certes, que s'ile

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    cette question par ignorance, soient instruits, et ceux qui se formalisent de ladfense de leur faute, soient convaincus, lesquels pensent se soulager en larvoquant en doute, comme si la faute tait nulle ou incertaine, qui peut &tre mise endispute. +r je montrerai que, sans doute, c'est une faute vraie et certaine.

    3e dis donc que nul des fidles ne sait ce que c'est que de porter la couronne sur sat&te, except le temps de cette preuve et de tentation. Fous l'o5servent ainsi depuisles catc(umnes jusqu'aux confesseurs et 8p9:G mart$rs, m&me ceux qui lors de laperscution ont a5jur la foi sinon du cHur, au moins de la 5ouc(e. Iu'ilsrec(erc(ent, s'ils veulent, d'oE cet usage et o5servance prend son autorit. 6i quandon demande pourquoi on o5serve une c(ose, il faut alors qu'il soit certain qu'onl'o5serve on ne peut donc point dire que ce ne soit point dlit ou 5ien qu'il n'estpoint apparent que c'est un sujet de controverse et de dispute, quand on vient !transgresser la coutume, qui doit &tre maintenue de son propre nom, et est asseJautorise et approuve par la protection du consentement de ceux qui l'o5servent.Don pas qu'il ne faille en demander la raison, mais 5ien qu'il faut que ce soit sansdroger ! l'usage ni sans la dtruire ainsi pour l'ta5lir, et afin que tu l'o5serves

    d'autant plus t*t, lorsque tu seras assur de la raison. 7ais je vous prie, quelle faonde faire est celle-l! de mettre en doute une coutume, aprs que vous l'aveJrompue, et d'en demander la raison lorsque vous l'aveJ quitte Car si quelqu'un lamet en doute, pour montrer qu'il n'a point failli en laissant la coutume, pour lemoins il est certain qu'il a failli lorsque de fait il l'a pratique et prise pour.coutume.6i celui qui a port aujourd'(ui la couronne sur sa t&te n'a point fait mal, il a doncmal fait quand d'autres fois il l'a refuse )u mo$en de quoi mon discours ne serapas pour ceux-l! auxquels cette question n'est pas faite, pour avoir failli, mais pourceux qui, pousss du dsir d'apprendre, remuent ceci plus pour consultation quepour question, et plus pour s'informer que pour d5attre car les questions que nousfaisons doivent toujours tendre l!. "e ma part j'approuve 5eaucoup la foi qui croit

    avant d'&tre enseigne que telle c(ose doit &tre o5serve lors m&me qu'elle n'en saitpas encore la raison. l est 5ien ais de demander de suite oE il est crit qu'on nedoit pas porter couronne sur le c(ef 7ais aussi oE est-il crit que nous en devionsporter our ceux qui demandent l'autorit de l'2criture pour l'opinion qu'ilsrejettent, ils ont un prjug qu'elle est galement ncessaire pour

    l'opinion contraire qu'ils soutiennent. Car si on dit qu'il est 8p9:K permis de portercouronne parce que l'2criture ne le dfend pas, on peut dire de m&me que portercouronne est mal fait, parce que l'2criture ne le commande pas. Iue fera alors ladiscipline ou l'usage ecclsiastique ecevra-t-elle l'un et l'autre comme non

    dfendus ou les rejettera-t-elle comme non commands 7ais vous direJ Cequi n'est pas pro(i5 est autant qu'expressment permis. / Fout au contraire ce quin'est pas expressment permis est autant comme pro(i5.

    At jusques ! quand mnerons et ramnerons-nous la scie par cet alignement,puisque nous avons l'usage ancien, lequel $ a dj! donn coup 6i l'2criture n'en arien dtermin, il est au moins certain qu'elle a t fortifie par la coutume, laquellesans doute est dcoule et provenue de la tradition car comment aurait-on mis enusage quelque c(ose, si premirement la tradition ne nous l'avait appris 7ais tu

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    me diras qu'aussi, pour l'ta5lissement et la validit de la tradition, l'autorit del'2criture est pareillement requise. l nous faut donc mettre en doute si la traditionnon crite doit &tre reue ou non. 3'accorderais volontiers qu'il ne la faut pasrecevoir, s'il ne se trouvait des exemples, d'autres usages, qui $ donnent prjug etlesquels toutefois nous ne maintenons que par le seul titre et autorit de la tradition,sans aucun tmoignage de l'Acriture, et puis aprs autant qu'elles sont soutenues parla coutume. +r afin que je commence par le 5apt&me quand nous $ allons, nousprotestons, sur le lieu, ou un peu devant l'glise, sous la main de notre prlat, quenous renonons ! 6atan, ! ses pompes et ! ses anges puis, par trois fois, noussommes plongs, rpondant quelque c(ose de plus que le 6eigneur par son 2vangilen'a institu. Laisss de l!, nous allons go

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    par ces exemples il sera manifeste qu'une tradition non crite et confirme par lacoutume se peut dfendre et qu'on en peut soutenir l'usage m&me, comme celle qui,par la persvrance et continuation de soi-m&me, est fidle et idoine tmoin quec'est une tradition approuve. La coutume, faute de lois, m&me dans les c(osesciviles, est reue pour loi. At n'importe si la loi consiste ou en l'2criture ouseulement en la raison, puisque la loi m&me n'a point d'autre garant ou aveu que laraison. Iue si la loi g%t et consiste en la raison, tout ce qui sera appu$ sur la raisonsera loi, de quiconque soit-il allgu. De penses-tu pas qu'il est loisi5le ! c(aquefidle de concevoir en un esprit quelque c(ose, et faire une ordonnance pourvuqu'elle soit de "ieu, et ! l'avancement de la discipline et au salut de l'#me, puisquele 6eigneur a dit ourquoi est-ce que vous ne jugeJ de vous-m&mes ce qui estjuste / ce qu'il entend non-seulement des c(oses qui viennent en jugement, maisaussi de tout jugement qu'on fait sur tout ce qui est ! examiner. )ussi l'ap*tre dit 6i vous ignoreJ quelque c(ose, "ieu vous la rvlera. / Lui-m&me a coutume dedonner en conseil ce en quoi il n'$ avait aucune ordonnance du 6eigneur, voired'ordonner certaines c(oses de soi et de son autorit prive aussi avait-il l'esprit de"ieu, lequel est le guide ! toutes vrits. )insi donc son conseil et son ordonnance

    sont reus comme un commandement de "ieu, parce qu'ils sont soutenus de laraison, laquelle est divine. resse

    tant que tu voudras en demandant cette raison, mais que ce soit sauf le respect quiest d< ! la tradition. ar qui que ce soit que tu la reoives, considre non l'auteur,mais 8p9M9 l'autorit, et principalement celle de la coutume, laquelle doit &tred'autant plus en (onneur et estime qu'elle doit servir d'interprte et de truc(ement !la raison de manire que s'il pla%t ! "ieu de te l'enseigner, tu sac(es alors pourquoitu dois o5server la coutume.

    O= 9P. 7ais pourquoi demande-t-on avec tant d'opini#tret plus grande raison desusages c(rtiens, vu qu'ils sont maintenus et dfendus par la nature qui est lapremire ma%tresse et discipline de toutes c(oses et pourtant elle sera la premirequi nous montrera que la couronne n'est pas convena5le sur la t&te. +r le "ieu de lanature, celui qui, je crois, est le n*tre, qui a moul l'(omme et dispos en lui dessens certains pour dsirer, discerner et o5tenir le plaisir et jouissance des c(oses,comme par des instruments propres qui a creus l'ou?e dans les oreilles, allum lavue aux $eux, enclos le go

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    monde, lequel ne peut contr dire ! celui de la nature. AstimeJ donc les fleurs lies etentrelaces en 5ouquet de soie ou de jonc, de m&me que si elles taient dlies enleur naturel, 5elles ! voir et touffues ! fleurir. 6i tu veux user d'un c(apeau defleurs, pour en porter grand nom5re 5ien ordonnes, et en avoir le 8p9M: plaisir detoutes ensem5le, cac(e-les dans ton sein si elles sont si nettes, rpand-ls sur tacouc(e, verse-les dans ta coupe, l! elles ne peuvent nuire en aucune faon, fais-lesservir en autant de sortes que tu as de sentiments. 7ais quelle saveur as-tu desfleurs ! la t&te de quoi te profite plus la vue d'un c(apelet, que le lien d'un5andeau tu n'en vois ni la couleur, ni tu n'en tires l'odeur, et n'en aperois point ladlicatesse. Cela est autant loign de la nature, de rec(erc(er les fleurs pour la t&te,comme des viandes pour les oreilles et des sons pour le neJ. +r ce qui est contrenature, mrite d'&tre appel de tous monstre, et de nous not pour tmoignage desacrilge contre "ieu, auteur et ma%tre de la nature.

    O= 9P. "emandes-tu donc la loi de "ieu, quand tu as cette commune loi en laplace pu5lique de l'univers, et grave dans tous les ta5leaux de la nature, auxquelsl'ap*tre a accoutum de renvo$er comme quand, parlant des voiles des femmes, il

    dit Dature ne nous l'enseigne-t-elle pas / ou quand il crit aux omains, queles gentils font par nature ce que la loi commande. / l leur propose ainsi la loinaturelle et la nature lgale. At aussi quand il dit en la premire partie de la m&mep%tre Iue les (ommes et les femmes ont c(ang le naturel de leur usage etcondition et sexe en celui qui est contre nature. At ce, pour la peine de leur erreur,certes, il soutient l'usage de la nature. Dous avons premirement connu "ieu par lanature, l'appelant le "ieu des dieux, l'estimant trs-5on, et l'invoquant comme juge.Fu demandes si la nature nous doit guider pour jouir de la condition de "ieu, parcequ'il est ! craindre que nous n'$ so$ons ravis et alins par cette m&me nature, parlaquelle le jaloux et envieux contre "ieu a corrompu avec l'(omme m&mel'universelle condition des cratures, assujettie et asservie ! l'(omme pour certains

    usages d'oE vient que l'ap*tre a dit qu'elle a succom5 ! contre-cHur ! la vanit,tant 5ien souvent su5vertie par vains usages, sales, injustes, impies. )insi donc estavilie et ds(onore la condition des cratures parmi les volupts des spectacles,par ceux de qui 8p9MM la nature connaissait 5ien que toutes les c(oses desquelles lesspectacles sont composs sont de "ieu, mais qui manquaient en science. 6ac(eJaussi que toutes c(oses sont renverses par le dia5le. 7ais en faveur de nosc(rtiens qui prennent tant de plaisir ! voir ces comdies et 5ouffonneries, et autretelle manire de jeux, nous avons ! plain crit en grec de cette matire.

    artant que ces couronns reconnaissent cependant l'autorit de la nature, commecelle qui est la commune mre, par laquelle ils peuvent contempler et conna%tre etles (ommes et les gages de leur propre religion, et ceux qui servent de plus prs le"ieu de la nature, et ainsi pareillement comme de surcro%t toutes les autres raisons,lesquelles dfendent que nous ne portions pas en t&te de couronnes, en mille faons car je suis press de me tourner de la gnralit de l'usage et discipline de lanature, ! la dfense et tuition de la spcialit de la discipline c(rtienne par lesautres sortes et espces de couronnes qu'on voit &tre destines ! autres usages,comme celles qui sont composes d'autre matire, de peur qu'on ne croie qu'elles nepeuvent &tre pro(i5es d'une secte, pour autant qu'elles ont c(app les 5ornes de lanature, ! cause qu'elles ne sont ainsi que cette couronne militaire de laurier, faites

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    des fleurs que la nature nous a marques et dsignes pour l'usage. l me faut donctraiter ceciplus curieusement, et au long, et le ramener depuis son origine jusqu'!son progrs et sa fin. Les lettres (umaines nous sont ncessaires pour cela, car ilfaut prouver les c(oses (umaines par leurs actes et instruments. 3e crois que le peuque j'ai touc( suffira. 6'il $ a eu quelque andore, laquelle >comme tmoigneQsiode@ fut la premire femme, elle

    a t couronne par les Rr#ces, lorsque c(acun lui offrit des dons, d'oE elle a prisson nom. 7ais ce pasteur prop(tique, et non potique, 7o?se, nous reprsente Ave,la premire femme, a$ant plut*t sa vergogne couverte de feuilles que son frontentour de fleurs. Cette andore donc n'a point t. 7ais l'origine de la couronne esttoujours (onteuse, soit qu'on l'attri5ue 8p9MS ! ce mensonge, soit qu'on la prenne deses vrais auteurs car c'est c(ose assure que d'autres l'ont invente ou enric(ie. )uconte de (rcide, 6aturne a t le premier couronn. "iodore dit, que 3upiter,aprs la victoire contre les gants, en rcompense reut ce prsent des autres dieux.Lui-m&me donne des 5andeaux ! riape, et ! )riadne un c(apelet d'or et de perlesorientales, ouvrage de =ulcain, etprsent de Tacc(us, depuis fait signe cleste.Callimaque environne 3unon de pampre on voit ! )rgos sa statue entoure defeuilles de vigne, foulant aux pieds une peau de lion, qui montre l'insolence de cettemar#tre, a$ant en sa puissance les dpouilles de ses deux 5eaux-fils. Qercule orneson c(ef tant*t de peuplier, tant*t d'olivier, tant*t d'ac(e. =ous aveJ la tragdie deCer5rus, vous aveJ indare et Callimaque, qui racontent qu')pollon, sacrifiant auxdieux aprs avoir tu le serpent de "elp(es, prit la couronne de laurier car lesanciens, soit qu'ils suppliassent les dieux ou les (ommes, portaient couronnes.Qarpocration donne la raison pour laquelle Tacc(us, que les Ag$ptiens appellent+siris, est couronn de lierre, c'est parce que sa proprit est de prserver le cerveaude pesanteur. Le vulgaire m&me, quand il appelle les jours qui lui sont ddis la

    Rrande couronne, reconna%t que Tacc(us est le premier qui pratiqua l'usage de lacouronne de laurier, avec laquelle il triomp(a des ndes. 6i vous feuilleteJ les critsde Lon l'2g$ptien, vous verreJ qu'sis la premire environna sa t&te d'pis de 5l,lesquels eussent t plus propres au ventre. Iui en voudra savoir davantage, Claude6aturnin, fort excellent en cette matire, le lui enseignera car dans son livre desCouronnes, la source, la cause, la diversit, la solennit de celles-ci sont si 5iendiscourues, qu'il n'$ a si 5elle fleur, ni rameau si agra5le, 5ranc(age, ni (er5age,qui ne soit consacr ! quelque c(ef.

    )pprenons parla com5ien nous devons rejeter au loin la manire de portercouronne, puisqu'elle a t mise en crdit et en (onneur par ceux et pour ceux que 8

    p9MU le monde a tenus pour dieux car si le dia5le, qui est menteur, ds lecommencement exerce aussi 5ien en cette espce et faon, qu'au reste sonmensonge et sa supposition, en s'attri5uant la dit, sans doute c'est lui-m&me quien avait avis ceux en la personne desquels cette suppose dit tait reprsente.Iuelle estime donc doivent faire les serviteurs du vrai "ieu de ce qui a t introduitpar les premiers professeurs et novices du culte du dia5le, et qui ds soncommencement a t ddi !eux-m&mes, voire qui ds lors tait consacr et destin ! l'idol#trie par les idoles,

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    lorsqu'ils taient >encore en vie non que l'idole soit quelque c(ose, mais parce quetout ce qui se fait envers les idoles se rapporte aux dia5les. +r s'il en est ainsi, quece qu'on fait aux idoles soit attri5u aux dia5les, com5ien plus ce que les idoles ontfait, lorsqu'ils taient encore en vie 4 Ce sont donc, certes, les dia5les m&mes qui sele sont procur par ceux, en la personne desquels ils les avaient dsirs, commeavec une grande faim, avant m&me de les avoir procurs. )$eJ cette crancecependant que je vais rompre et dissoudre une o5jection, qui se fait sur ce propos car je vois dj! que l'on dit Iu'il $ a plusieurs autres c(oses approuves parceux que le monde a tenus pour dieux, lesquelles toutefois se retrouvent en nosusages, et des saints res, et autres c(oses divines, voire m&me en 3sus-C(rit,comme celui qui n'avait fait la fonction d'(omme que par ces communs instrumentspar lesquels l'(umanit se reprsente. / Iu'il soit ainsi 4 aussi ne disputerai-je pluscontre son origine. Tien que 7ercure ait le premier enseign les lettres, si lesconfesserai-je ncessaires pour les c(oses qui appartiennent au commerce et pourl'tude de la pit, et nos devoirs envers "ieu. At encore qu'il ait le premier tendules cordes pour en tirer des sons et de l'(armonie, je ne nierai pas, quand je vois"avid, que les saints ne se soient servis de cet instrument, et qu'ils ne l'aient

    emplo$ au service et ministre de "ieu. )ccordons-leur, s'ils le veulent ainsi,qu'Asculape ait le premier fait essai de la mdecine. l me souvient qu'Asa?e 8p9M;envo$a quelques mdicaments ! AJc(ias tant malade. 6aint aul a su qu'un peude vin conforte l'estomac. 6oit ainsi que 7inerve ait 5#ti le premier navire, siverrai-je quant et quant 3onas et les ap*tres naviguer sur l'eau. l $ a plus 3sus-C(rist a eu une ro5e et saint aul un manteau. 6i de c(aque meu5le et vase vous enfaites auteur un des dieux du monde, il faut que je reconnaisse que 3sus-C(rist s'enservait lorsqu'il couc(ait en son petit lit, et lorsqu'il prsentait le 5assin aux piedsde ses disciples, et lorsqu'il versait l'eau de la cruc(e, et lorsqu'ils tait entour deson linceul, propre (a5it d'+siris. 3e satisferai ! cette question en tous ces points car j'accorde 5ien que l'usage de ces meu5les a t commun aux 5ons et aux

    mc(ants. 7ais je dis qu'il $ a diffrence si c'est pour c(oses licites ou illicites,parce que l'usage auquel on les fait servir trompe souvent la mauvaise intentionpour laquelle on en peut user, qui est celle qui rend sujet ! vanit. Car nous disonsque ces c(oses ont communment servi ! nos usages, et de nos pres, et des c(osesappartenantes ! "ieu, et ! 3sus-C(rist m&me, en tant qu'elles apportent dessimples commodits, et certaines aides et (onn&tes soulagements aux ncessairesncessits de la vie (umaine. "e faon que s'il est question d'un (omme de "ieu,elles sont censes &tre inspires de lui, comme celui qui lui en donne de plus prsl'avis, l'instruction et le plaisir. 7ais nous disons aussi, que les c(oses quioutrepassent l'ordre susdit ne conviennent point ! nos usages et faons, m&mement! celle qu'! raison de ce que dessus ou ne peut remarquer ni au monde, ni aux

    c(oses de "ieu, ni en la

    vie et conservation de 3sus-C(rist.

    Iuel patriarc(e, quel prop(te, quel lvite ou pr&tre, quel souverain sacrificateur,quel ap*tre, quel vangliste, quel v&que se trouve avoir t couronn 3e penseque ni m&me le temple de "ieu, que ni l'arc(e du Festament ou d'alliance, ni leta5ernacle du tmoignage, ni l'autel, ni le c(andelier, n'ont pas t couronns

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    auxquels nanmoins, si c'e

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    faon d'en user, car je tue et destine un coq pour moi et ! moi, aussi 5ien que6ocrate a pour Asculape, et si la senteur de quelque lieu m'offense, je le parfum deequelque odeur et encens d')ra5ie, mais non pas avec telle crmonie, ni avec tant dem$stre, (a5it, ou apparat qu'on fait aux idoles. Car si d'une seule parole la qualitde la crature est pollue, comme l'ap*tre l'enseigne crivant 6i quelqu'un te dit,cela est destin et 8p9SN consacr aux idoles, ne le touc(e pas / ! plus forte raisonelle est souille par la crmonie, par l'(a5it, et par l'apparat, avec lesquels cesc(oses leur sont sacrifies. "e m&me la couronne prend la qualit des c(osesconsacres aux idoles car en cette crmonie, (a5it et apparat, elle sacrifie auxidoles qui en ont t les auteurs, et auxquelles l'usage de la couronne estprincipalement et d'autant plus propre, autant qu'il ne peut &tre commun auxc(rtiens ! cause qu'il ne se trouvent point parmi ce qui touc(e les affaires et leservice de "ieu. ar ce l'ap*tre crie Bu$eJ l'idol#trie, / savoir toute et c(acune prends garde ! reconna%tre cette for&t et com5ien d'pines $ sont cac(es. Comme ilne faut rien donner ! l'idole, aussi n'en faut-il rien prendre si c'est c(ose loigne de la foi de s'asseoir ! la ta5le et au 5anquet des idoles, quesera-ce de para%tre en leurs (a5its Iuelle socit $ a-t-il entre C(rist et Tlial .

    C'est pourquoi il dit fu$eJ, / car il commande de faire un long et loign divorced'avec l'idol#trie, de ne s'en approc(er en faon quelconque. Le dragon terrestre nelaisse pas d'attirer par son 5aleine les oiseaux de 5ien loin pour les engloutir. 6aint3ean dit 7es enfants, gardeJ-vous des idoles. / l n'entend pas que ce soitseulement de l'idol#trie, c'est-!-dire de l'office et service qu'on fait aux idoles, maisdes idoles, c'est-!-dire de leur effigie m&me, car c'est une c(ose indigne quel'image du "ieu vivant soit faite l'image de l'idole et du mort. Dous avons jusqu'iciprouv que ce port et ornement de couronne est propre

    aux idoles, et par l'ordre de son origine, et par son visage, parmi la superstition et

    finalement que ne se trouvant point entre les c(oses concernant le service de notre"ieu, de tant plus celui-ci est cens appartenir et &tre aux idoles, ! l'antiquit,solennit et office desquelles il convient, et de qui les portes, les (osties, les autels,voire les ministres et les pr&tres sont couronns. Fu as c(eJ Claudius les couronnesde tous les ordres et collges, pr&tres et sacrificateurs. Dous avons aussi entrem&let prouve cette distinction de a diffrence qu'il $ a entre c es c(oses qui se font avec8p9S1 raison ou contre raison, et laquelle sert pour rpondre ! ceux qui rendentcommun l'usage de toutes c(oses ! l'occasion de quelques exemples. l ne restedonc plus sur ce point qu'! examiner les causes et raisons qu'on peut dire pour cetusage de la couronne, afin que cependant que nous montrerons comme elles sonttrangres, voire aussi contraires ! la discipline c(rtienne, ce soit autant de

    prouves, que nulle d'icelles n'est soutenue de l'aide et protection de la raison, pourfaire que tel port et ornement de couronne puisse &tre commun aux c(rtienscomme aux pa?ens, ainsi qu'aucuns ont prtendu, l'exemple desquels on nouso5jecte.

    )fin donc que je commence par la raison pour laquelle la couronne militaire est enusage, il faut premirement savoir si la guerre est totalement et a5solument licite auxc(rtiens car quelle apparence $ aurait-il de traiter et discourir des accidents, si

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    l'essence et le principal taient 5l#ma5les Cro$ons-nous qu'il soit possi5led'accumuler le serment fait ! l'(omme sur celui qui a t fait ! "ieu et aprs 3sus-C(rist rpondre et nous enr*ler sous un autre seigneur, et renoncer ! pre et mre, !tout proc(ain lesquels la loi nous commande (onorer et aimer aprs "ieu etl'2vangile, qui les prfre ! toutes autres c(oses rserves ! 3sus-C(rist. 6era-t-ilpermis de faire profession de l'pe, vu que notre "ieu a prononc que celui quiusera du glaive prira du glaive Le fils de paix ira-t-il au com5at, ! qui il n'est passeulement permis de plaider Bera-t-il souffrir ! autrui les liens, la prison, lessupplices, lui qui ne peut venger ses propres injures Antrera-t-il au corps de gardepour autre que pour 3sus-C(rist, et le propre jour du dimanc(e, puisqu'il ne le faitpas pour 3sus-C(rist m&me 6era-t il en veilles pour les temples auxquels il arenonc et soupera-t-il au lieu oE l'ap*tre le pro(i5e "fendra-t-il de nuit ceuxqu'il aura c(asss de jour par exorcismes, s'appu$ant et se reposant sur une lanceavec laquelle on a outre-perce le c*t du 6auveur ortera-t-il l'tendard qui est fait! l'envi de 3sus-C(rist, et demandera-t-il la marque et la livre du 8p9S9 princecelui qui l'a dj! prise de "ieu Celui qui est mort et qui attend d'&tre veill par latrompette de l'ange, sera-t-il veill par la trompette d'un trompette Le c(rtien

    sera-t-il 5r

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    celles-ci. l n'est jamais 5esoin de discourir plus avant de la premire partie del!question, savoir si la guerre est du tout illicite afin que nous venions ! la seconde car si je n'ai rejet entirement et de tout mon effort la guerre, en vain je parlecontre la couronne militaire. 6oit donc pos le cas que la guerre est licite, afin quecela m&me -puisse servir de cause et raison pour la couronne.

    3e parlerai seulement de la couronne. Celle de laurier a t consacre ! )pollon ou! Tacc(us ! celui-l! comme au dieu des flc(es, ! celui-ci comme au dieu destriomp(es. )insi l'enseigne Claudius Com5ien . dit-il, que les soldats ontaccoutum de se couronner de m$rte, parce que le m$rte, et non le laurier estconsacr ! =nus, la mre d'2ne, dame et ma%tresse des amours, lequel est romain! cause d'lia, et de mus et omulus. / 7ais je

    ne crois pas que =nus pour cette considration soit romaine avec 7ars, pour ledplaisir qu'elle a reu de la concu5ine de son ami. l dit aussi que le soldat taitcouronn d'olivier par 7inerve, desse non-seulement des arts, mais aussi desarmes, et qu'elle avait une couronne de cette ar5re lorsqu'elle fit la paix avecDeptune. An toutes ces c(oses la superstition de la couronne militaire compose defleurs et de feuilles est partout pollue et souille, et souille toutes les c(oses qui sepeuvent polluer. ar ces causes, que vous sem5le-t-il de cette solennelle professionet nuncupation de vHux, lui se fait premirement en la cour du prince et del'empereur, puis au Capitole )prs que nous savons les lieux, 8p9SM vo$ons lesparoles 3upiter, nous vo$ous que ce 5oeuf ! couronnes dores sera tien. /Iu'emport cette voix Certes un reniement du c(ristianisme. Ancore que le c(rtiense taise de 5ouc(e, la. couronne qu'il porte en la t&te parle pour lui. l est enjoint etannonc aux soldats de prendre la m&me couronne de laurier, lorsque l'empereurleur veut faire largesse. At certes, ce n'est pas une idol#trie gratuite, vendant 3sus-

    C(rist pour des deniers d'or, comme 3udas le vendit pour des deniers d'argent. Cesera aussi ce qui est dit =ous ne pouveJ servir ! "ieu et ! 7ammon c'est tendrela main ! 7ammon que de la retirer ! "ieu. Ast-ce rendre ! Csar ce qui est !Csar, ! "ieu ce qui est ! "ieu, que prendre le denier de Csar et ne pas le rendre !l'Qomme- "ieu La couronne triomp(ale se 5#tit de feuilles de laurier, s'attiffe deru5ans et de 5andelettes, se dore de feuilles d'or, se parfume de senteurs, souventdtrempes des larmes des femmes et mres, qui sont peut-&tre c(rtiennes, car il $a des c(rtiens parmi les 5ar5ares de qui on triomp(e. "onc celui qui ! cetteoccasion porte cette couronne n'est-il pas aussi coupa5le que s'il e

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    enric(ies de pierreries et de feuilles de c(&nes rev&tues de lames d'or,recommandes ! cause de 3upiter, lesquelles il porte avec des ro5es de pourpreenric(ies d'or en 5roderies, et peintes de feuillages de 8p9SS palmier, pour conduirels-c(ariots et carrosses des dieux. Celles des provinces sont aussi d'or, plus propresaux c(oses et statues qu'aux (ommes, tant trop grandes pour leurs t&tes. 7aisl'2glise de 3sus-C(rist est le nom de ton ordre, et de ton magistrat, voire le nomde ta cour. Fu es l'2glise, tant crit aux livres de vie C'est l! oE est ta pourpre,/ savoir le sang de notre 6eigneur. Fon laticlave est en sa croix la cogne est miseau pied de l'ar5re c'est l! oE est la verge qui est sortie de la racine de 3ess. Iue lemonde voie aux triomp(es ses c(evaux pu5lics avec leurs couronnes. Fon 6eigneurn'avait pas un #ne qui f

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    anges, c(arges et offices du monde, (onneur qui requraient des solennits, fauxvHux, services (umains, louanges, vaine gloire ds(onn&te, et en toutes ces c(osesune idol#trie, qui para%t au seul dnom5rement des couronnes, desquelles toutes cesvanits sont entoures. Claudius me dira que dans Qomre le ciel est couronnd'toiles, que c'est "ieu qui l'a couronn, et ce en faveur de l'(omme, et qu'il fautdonc que l'(omme soit couronn de "ieu. 7ais le monde couronne les mauvaislieux, les latrines, les moulins, la prison, les coles, les amp(it(#tres, et les lieux ouon se dpouille pour entrer au 5ain, et les cimetires et spulcres des morts. De jugepoint la saintet, ni la 5iensance, ni la puret de cet (a5it ou ornement par le ciel,que les potes ont feint &tre couronn. 7ais fais-en8p9S; estime par l'usage pratique, et par le commerce de tout le monde. 6i est-cetoutefois que le c(rtien se gardera toujours de ds(onorer et dcrier l'(uis de samaison d'un c(apeau de laurier, s'il entend com5ien de faux dieux le dia5le aattac(s et attri5us aux portes comme 3anus, qui prend telle dnomination del'(uis qui regarde le dedans de la maison Limentinus, du seuil (aut et 5as Borculus, de l'(uis qui s'ouvre vers le de(ors Rarda, des gonds ou pivots. At parmiles Rrecs )pollon le F($rren, et les dmons )ntliens qui sont nomms ainsi de

    ce qu'ils taient pourtraicts et comme assis sur le dessus et au de(ors des portes.

    ) plus forte raison le c(rtien se gardera-t-il de mettre des attri5uts d'idol#trie surson c(ef, ou pour mieux dire sur 3sus-C(rist, parce que le c(ef de l'(omme c'est3sus-C(rist, non moins li5re et franc que 3sus-C(rist m&me, qui n'est sujet !aucun voile, tant s'en faut qu'il doive &tre 5and d'aucun lien voire aussi le c(ef quiest sujet ! voile, et ! &tre couvert, savoir, celui de la femme s'il est occup et couvertpar le m&me 3sus-C(rist, il n'a point faute de lien, parce qu'il l'a pour fardeau deson (umilit. 6i la femme ne doit pas para%tre la t&te nue ! raison des anges, moinsencore la t&te couronne peut-&tre que celle-ci, paraissant la couronne en t&te, seraoccasion de scandale et donnera sujet de mal parler de soi car, qu'est-ce au c(ef de

    la femme une couronne, que l'enseigne de sa 5eaut, et une marque de grandelascivet, une extr&me impudence, et 5anqueroute ! toute vergogne, une fonte et un5rasier d'allc(ements artant, selon l'avis de l'ap*tre, la femme ne se parera pointpar trop curieusement et afin que m&me par l'artifice de ses c(eveux, elle ne soitcouronne. 7ais celui qui est le c(ef de l'(omme, et la 5eaut et face de la femme,comme il est aussi de l'2glise, savoir 3sus-C(rist, quel 5ouquet, quelle couronne defleurs et feuilles, je vous prie, a-t-il prise pour l'un et l'autre sexe C'a t, ! monopinion, d'pines et de c(ardons, en figure des pc(s que cette c(air terrienne nousa produits, et 8p9SG que la vertu de la croix a enlevs moussant et ra5attant lesaiguillons de la mort, en la tolrance et patience de notre 6auveur, qui est notrec(ef. Certes, outre ce qu'elle figure et signifie, on $ voit 5ien clairement lacontumlie, la vilenie, l'ignominie et la cruaut qui $ sont m&les ensem5le,lesquelles ont ensanglant, souill et corc( et dc(ir la face, les tempes du6eigneur. Vse donc ! prsent de couronnes de laurier, de m$rte, d'olivier et autresfeuilles d'ar5res qui sont excellents et cl5res, ou de ce qui est plus en usage, desross ! cent feuilles c(oisies aux jardins de 7idas, et de toutes sortes de lis etviolettes, peut-&tre encore de perles et d'or, pour imiter la couronne qui fut donnepar aprs 3sus-C(rist, pour ce qu'aprs avoir go

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    qu'aprs avoir t premirement ra5aiss par son pre un peu au dessous des anges.Iue si pour ces c(oses tu lui dois ta t&te, rends- la-lui si tu peux, de m&me et enm&me sorte en laquelle il a offert la sienne pour la tienne. )u moins ne tecouronnes pas de fleurs, si tu ne peux d'pines, car tu ne le peux pas de fleurs.

    Rarde sans souillure ce qui appartient ! "ieu, il le/ couronnera s'il veut mais !mieux dire il le veut et nous $ conduit quand il dit ) celui qui vaincra je luidonnerai la couronne de vie. / 6ois donc fidle jusqu'au tom5eau, com5ats commelui un 5on com5at, tu o5tiendras la couronne que l'ap*tre espre ! 5on droit lui &trerserve. L'ange monte sur un c(eval 5lancpour vaincre, prend la couronne de lavictoire l'autre se pare et damasquine des vives couleurs de l'arc cleste. Lespr&tres sont les premiers assis avec des couronnes, et m&me le Bils de l'(ommereluit, au dessus de la nue, des filets ra$onnants du m&me or. 6i l'image est telle envision, quelle sera la vrit en reprsentation egarde et flaire les fleurs tant que tuvoudras mais ne condamne point ! ces petits c(apelets et guirlandes ton c(ef, quiest destine pour le 8p9SK diadme, car 3sus-C(rist nous a faits rois ! "ieu son pre.Iu'as- tu ! dm&ler avec une fleur prissa5le Fu as la fleur de la verge de 3ess,

    sur laquelle toute la gr#ce de l'esprit divin a repos. C'est une fleur ternelleincorrompue, non fltrissa5le, laquelle le 5on soldat c(oisissant s'est promu etavanc de grade en grade aux dignits clestes. ougisseJ, vous soldats romains,compagnons de celui notre c(rtien, qui n'a voulu prendre la couronne, et qui nemrite d'avoir l'(onneur d'&tre juge de lui, mais de quelque soldat de 7it(ra, lequeliniti et reu en sa milice dans une caverne, vrai et propre sjour du prince destn5res, reoit, comme un 5ateleur qui veut contrefaire et contre-imiter le mart$re,la couronne avec une pe, puis, l'a$ant mise sur sa t&te, est command la fairec(oir de sa main et peut-&tre de la rejeter par dessus l'paule, en disant que 7it(raest sa couronne. At depuis ce jour-l!, il n'est plus couronn, ce qui lui sert demarque de son appro5ation si d'aventure on veut faire preuve en quelque lieu de

    son serment, et tout soudain il est tenu pour soldat de 7it(ra, s'il rejette la couronneet s'il a dit qu'elle tait en son "ieu. econnaissons les ruses et desseins de 6atan,qui affecte quelque c(ose du service de "ieu pour nous confondre et juger par la foiet religion des siens.

    1. p.9:U 1 +n nous saura gr d'avoir conserv cette ancienne traduction dans sonintgrit toute correction moderne lui e