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D’ailleurs, la principale raison de ma satisfaction était l'un des paragraphes du contrat à long terme qui stipulait l'obligation de l’entreprise productrice à augmenter, en cas de demande, les quantités de mouches à livraison illimitée ce qui me donnait l'occasion de développer la colonie, d’effectuer quelques travaux d’elargissement et d’élévation de la volière, qui était déjà immense, pour que les merveilleux oiseaux aient des conditions de vie similaires a celles existantes en liberté. Il ne restait qu’obtenir le consentement de ma chère femme afin d’utiliser, au besoin, dans l'intérêt de la colonie son fonds de vieillesse déposé sous forme de titres à l'une des banques étrangères, et que dans d'autres circonstances je n’aurais pas touché, mais à ce moment-là les aigles étaient devenus notre seule passion et raison de vivre. Mais avant de dire quelque chose d'intérêt sur les colonies d’aigles en captivité, il faut préciser que ces belles créatures des hauteurs vertigineuses, dépourvues seulement quelques mois de liberté, oublient à voler, et un oiseau qui ne vole pas est comme une pierre insensée, d’où l’idée de nourrir les aigles des mouches, contredisant le multimillénaire Aquila non capit muscas, en arborant le drapeau efficace, éternel donneur d’espoir du vol : Les aigles déclarent la guerre aux mouches. Seulement que l’aigle est un oiseau assez sage pour refuser une telle guerre pour diverses raisons, et le propriétaire d’une telle colonie d’oiseaux captifs constate dès le début que les aigles ignorent la présence de ces petits insectes volants et encore moins essaient de les attraper pour se nourrir d’eux. En ce cas, il ne reste rien à faire qu’affamer les oiseaux pendant une période de temps suffisante, puis ils acceptent, sans se rendre compte, la guerre autrefois detestée contre les mouches, et celles d’Asie, contractées par moi, quelques spécimens

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D’ailleurs, la principale raison de ma satisfaction était l'un des paragraphes du contrat à long terme qui stipulait l'obligation de l’entreprise productrice à augmenter, en cas de demande, les quantités de mouches à livraison illimitée ce qui me donnait l'occasion de développer la colonie, d’effectuer quelques travaux d’elargissement et d’élévation de la volière, qui était déjà immense, pour que les merveilleux oiseaux aient des conditions de vie similaires a celles existantes en liberté. Il ne restait qu’obtenir le consentement de ma chère femme afin d’utiliser, au besoin, dans l'intérêt de la colonie son fonds de vieillesse déposé sous forme de titres à l'une des banques étrangères, et que dans d'autres circonstances je n’aurais pas touché, mais à ce moment-là les aigles étaient devenus notre seule passion et raison de vivre.

Mais avant de dire quelque chose d'intérêt sur les colonies d’aigles en captivité, il faut préciser que ces belles créatures des hauteurs vertigineuses, dépourvues seulement quelques mois de liberté, oublient à voler, et un oiseau qui ne vole pas est comme une pierre insensée, d’où l’idée de nourrir les aigles des mouches, contredisant le multimillénaire Aquila non capit muscas, en arborant le drapeau efficace, éternel donneur d’espoir du vol : Les aigles déclarent la guerre aux mouches. Seulement que l’aigle est un oiseau assez sage pour refuser une telle guerre pour diverses raisons, et le propriétaire d’une telle colonie d’oiseaux captifs constate dès le début que les aigles ignorent la présence de ces petits insectes volants et encore moins essaient de les attraper pour se nourrir d’eux. En ce cas, il ne reste rien à faire qu’affamer les oiseaux pendant une période de temps suffisante, puis ils acceptent, sans se rendre compte, la guerre autrefois detestée contre les mouches, et celles d’Asie, contractées par moi, quelques spécimens à l'apparence monstrueuse, suscite une colère inimaginable, de telle sorte que, les aigles étant affamés se précipitent à les attraper et à les ingurgiter. Je me tiens en arrière et je regarde le spectacle sinistre qui a éclaté après avoir mis les mouches dans la volière. Cette guerre entre les aigles et les mouches a vraiment quelque chose de l’inédit, que si je devais la définir en un mot, ce serait le chaos, car dans leur envie fiévreuse d’attraper les horribles mouches, les aigles, déconcertés, se heurtent les uns contre les autres, comme s’ils avaient complètement perdu l’instinct d'orientation du ciel. J'ai quitté la volière, un peu affligé, et j’ai rentré quelques heures plus tard, pour observer leur état d'esprit après la guerre contre les mouches. J'ai entré avec une certaine réticence dans la volière. La plupart des oiseaux sommeillaient épuisés sur les supports en bois ou sur ceux en métal, dans une torpeur terrible. Ma présence dans la volière les a laissés indifférents, j'ai mis leur désintérêt pour moi au nom de l'effort qu’ils ont fait pendant les combats contre les mouches d’Asie. Pourtant, lorsque j'étais sur le point de partir, un aigle vieux, que j’avais attrapé longtemps auparavant dans les Alpes Suisses, s’est déplacé et a craillé quelque chose dans sa langue d’oiseau, un craillement qui exprimait le mécontentement.