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LE DÉPARTEMENT DE ZOOLOGIE DU MUSÉE NATIONAL par OTAKAR ST~PÁNEK I. Gr2ce à l'activité de conservateurs comme Corda, Pressl, Dormitter, et plus particulière- ment d'Antonin FriE, chercheur aux vastes connaissances, les collections zoologiques s'ac- crurent rapidement. E n 189 I, elles occupaient dtjà toutes les salles qui leur ttaient réservées dans le nouveau bâtiment du MusCe national, place Saint-Venceslas. Aussi Václav Vásrra, successeur de Fri?, devait41 affronter souvent des problèmes de locaux pratiquement inso- lubles. Actuellement, les salles de zoologie et d'entomologie, comme les ateliers et magasins, sont encombrts à l'extréme. 122 E Musée national de Prague, formé en 1818, vit de nombreux collectionneurs se L livrer à la pratique des colle&ons zoologiques et entomologiques. L'enthou- siasme que suscitait, à côté de la mission patriotique du musée, l'étude en vogue des sciences naturelles, avait donné à cette vogue une telle impulsion que, cinquante ans plus tard, le musée possédait de bonnes collections zoologiques, figuraient même plusieurs pièces raresl. Dès les débuts, le Département de zoologie et celui de botanique se virent attribuer une place beaucoup plus large que celle des autres départements. Différents en cela du département d'histoire et, à un moindre degré, de ceux de paléontologie et de minéralogie, qui insistent avant tout sur les recherches d'histoire et de géographie du terroir, quand ils ne s'y consacrent pas exclusivement, les deux départements biologiques revêtent un caractère universel; ils ne se limitent pas à un cadre régional étroit et rassemblent des spécimens de la faune et de la flore de tout le globe. C'est d'ailleurs le cas des musées centraux de tout le pays. En effet, le matériel trouvé dans une zone d'extension déterminée de telle ou telle espèce est utilisé dans tous les musées centraux pour l'étude des problèmes de taxonomie, de zoogéographie et, depuis quelque temps, d'écologie. Les salles d'exposition du département de zoo- logie du Musée national se prêtent toutefois à des considérations régionales propres à l'histoire et à la géographie du terroir, car elles comprennent, outre un aperp général de la faune, une importante collection de documents illustrant la répartition des espèces animales sur le territoire des pays tchèques. Construit voilà soixante-dix ans, et considéré alors, suivant les normes de l'époque, comme un des plus modernes établissements de ce type, le Musée national ne dispose pour les collections que de salles ne se prêtant guère à des fins muséologiques. Leur hauteur insolite, les dimensions excessives des fenêtres et les difficultés de circulation nous empêchent d'utiliser les méthodes muséographiques actuelles, notamment les dioramas, les expositions spéciales, etc. L'architecture de ces salles a d'autre part incité nos prédécesseurs à aménager des vitrines exagérément hautes et ce funeste héritage s'oppose à la modernisation plus ou moins poussée de nos collections. L'édifice manque également de locaux de laboratoires, de salles de travail et, chose plus grave, de magasins de réserves et de salles pour les collections d'étude. La situation était déjà désespérée au lendemain de la première guerre mondiale. Un projet de construction d'un bâtiment destiné aux collections de sciences naturelles avait été préparé; la seconde guerre mondiale en a empêché la réalisation. Nous avons donc à envisager la construction d'un bâtiment. Le matériel est peu à peu réuni en vue de la réinstallation des collections zoologiques selon des méthodes nouvelles. Actuellement l'exposition des collections zoologiques, privées de l'espace néces- saire à la présentation sous l'angle écologique ou zoographique, repose sur la classi- fication systématique. C'est encore suivant la méthode systématique qu'est retracée l'évolution de la nature vivante, que nous nous efforsons de rendre plus accessible à l'aide de reconstitutions (archéoptéryx, dodo, dinornis, éohippus tertiaire, évolution des proboscidiens, etc.). Depuis l'époque de Fric et de Vávra, nous avons illustré l'enseignement de la biologie dans de petits ensembles biologiques, c'est-à-dire de petits groupes de préparations disposés sur un support imitant le terrain primitif, et représentant, par exemple, le mâle ou la femelle, un nid avec les petits, un animal avec sa proie. Une brève légende donne au visiteur une idée du mode de vie de l'espèce. Dans l'exposition d'histoire et de géographie du terroir, une place de choix revient B la collection ornithologique du Dr A. HoPice, médecin de campagne, élève du professeur A. FriZ et plus tard fondateur de la Société tchécoslovaque d'ornitho- logie. I1 consacra plus de soixante années à rassembler des spécimens d'oiseaux de Bohême, les préparant lui-même avec une science consommée, et complétant son travail par un catalogue minutieux. En I g4j , à la mort d'Ho?ice, sa collection orni-

THE DEPARTMENT OF ZOOLOGY OF THE NATIONAL MUSEUM

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LE DÉPARTEMENT DE ZOOLOGIE D U MUSÉE NATIONAL

par O T A K A R S T ~ P Á N E K

I. Gr2ce à l'activité de conservateurs comme Corda, Pressl, Dormitter, et plus particulière- ment d'Antonin FriE, chercheur aux vastes connaissances, les collections zoologiques s'ac- crurent rapidement. En 189 I, elles occupaient dtjà toutes les salles qui leur ttaient réservées dans le nouveau bâtiment du MusCe national, place Saint-Venceslas. Aussi Václav Vásrra, successeur de Fri?, devait41 affronter souvent des problèmes de locaux pratiquement inso- lubles. Actuellement, les salles de zoologie et d'entomologie, comme les ateliers et magasins, sont encombrts à l'extréme.

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E Musée national de Prague, formé en 1818, vit de nombreux collectionneurs se L livrer à la pratique des colle&ons zoologiques et entomologiques. L'enthou- siasme que suscitait, à côté de la mission patriotique du musée, l'étude en vogue des sciences naturelles, avait donné à cette vogue une telle impulsion que, cinquante ans plus tard, le musée possédait de bonnes collections zoologiques, où figuraient même plusieurs pièces raresl.

Dès les débuts, le Département de zoologie et celui de botanique se virent attribuer une place beaucoup plus large que celle des autres départements. Différents en cela du département d'histoire et, à un moindre degré, de ceux de paléontologie et de minéralogie, qui insistent avant tout sur les recherches d'histoire et de géographie du terroir, quand ils ne s'y consacrent pas exclusivement, les deux départements biologiques revêtent un caractère universel; ils ne se limitent pas à un cadre régional étroit et rassemblent des spécimens de la faune et de la flore de tout le globe. C'est d'ailleurs le cas des musées centraux de tout le pays. En effet, le matériel trouvé dans une zone d'extension déterminée de telle ou telle espèce est utilisé dans tous les musées centraux pour l'étude des problèmes de taxonomie, de zoogéographie et, depuis quelque temps, d'écologie. Les salles d'exposition du département de zoo- logie du Musée national se prêtent toutefois à des considérations régionales propres à l'histoire et à la géographie du terroir, car elles comprennent, outre un aperp général de la faune, une importante collection de documents illustrant la répartition des espèces animales sur le territoire des pays tchèques.

Construit voilà soixante-dix ans, et considéré alors, suivant les normes de l'époque, comme un des plus modernes établissements de ce type, le Musée national ne dispose pour les collections que de salles ne se prêtant guère à des fins muséologiques. Leur hauteur insolite, les dimensions excessives des fenêtres et les difficultés de circulation nous empêchent d'utiliser les méthodes muséographiques actuelles, notamment les dioramas, les expositions spéciales, etc. L'architecture de ces salles a d'autre part incité nos prédécesseurs à aménager des vitrines exagérément hautes et ce funeste héritage s'oppose à la modernisation plus ou moins poussée de nos collections.

L'édifice manque également de locaux de laboratoires, de salles de travail et, chose plus grave, de magasins de réserves et de salles pour les collections d'étude. La situation était déjà désespérée au lendemain de la première guerre mondiale. Un projet de construction d'un bâtiment destiné aux collections de sciences naturelles avait été préparé; la seconde guerre mondiale en a empêché la réalisation. Nous avons donc à envisager la construction d'un bâtiment. Le matériel est peu à peu réuni en vue de la réinstallation des collections zoologiques selon des méthodes nouvelles.

Actuellement l'exposition des collections zoologiques, privées de l'espace néces- saire à la présentation sous l'angle écologique ou zoographique, repose sur la classi- fication systématique. C'est encore suivant la méthode systématique qu'est retracée l'évolution de la nature vivante, que nous nous efforsons de rendre plus accessible à l'aide de reconstitutions (archéoptéryx, dodo, dinornis, éohippus tertiaire, évolution des proboscidiens, etc.). Depuis l'époque de Fric et de Vávra, nous avons illustré l'enseignement de la biologie dans de petits ensembles biologiques, c'est-à-dire de petits groupes de préparations disposés sur un support imitant le terrain primitif, et représentant, par exemple, le mâle ou la femelle, un nid avec les petits, un animal avec sa proie. Une brève légende donne au visiteur une idée du mode de vie de l'espèce.

Dans l'exposition d'histoire et de géographie du terroir, une place de choix revient B la collection ornithologique du Dr A. HoPice, médecin de campagne, élève du professeur A. FriZ et plus tard fondateur de la Société tchécoslovaque d'ornitho- logie. I1 consacra plus de soixante années à rassembler des spécimens d'oiseaux de Bohême, les préparant lui-même avec une science consommée, et complétant son travail par un catalogue minutieux. En I g4j , à la mort d'Ho?ice, sa collection orni-

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thologique comprenait plus de I 600 spécimens. Il y a là, à c8té d'échantillons de toutes les espèces existant en Bohême, de riches séries illustrant les mutations à l'in- térieur d'une même espèce, les écarts saisonniers, le dimorphisme sexuel, etc. Com- plété par de précieux spécimens de la collection la plus ancienne de Fric, cet ensemble ornithologique, l'un des plus prtcieux du genre, comprend aujourd'hui près de z o00 spécimens en provenance de Bohkme (fig. J I ) .

De même, la collection générale comprend toute une série de spécimens intéres- sants, appartenant surtout aux espèces disparues ou anéanties par l'homme. Nos pingouins brachyptères, les pigeons migrateurs, les perroquets Nestor et caroliniens, les canards du Labrador, les squelettes de dodos et autres spécimens préparés de fason analogue sont recherchés par les spécialistes et bien connus dans la littérature scientifique.

Les collections exposées ne sont qu'une partie insignifiante des collections d'étude. Ces dernières se composent de peaux de mammifères et d'oiseaux, de préparations batrachologiques, herpétologiques et ichtpiologiques en bocaux et d'importantes séries de coquilles de mollusques, etc., et elles sont évidemment beaucoup plus récentes. Bon nombre d'entre elles sont en plein développement, à la suite de recherches et de voyages d'études. Elles contiennent les résultats de nos expéditions scientifiques en Turquie, en Grèce, en Crète, en Yougoslavie, en France, en Bulgarie, en Algérie et dans les pays tropicaux.

Depuis I 95 3 , les collections entomologiques ne font plus partie du département de zoologie. Elles constituent un département autonome, uniquement orienté vers l'étude des trachéates. Les séries de trachéates comptent plusieurs millions de spé- cimens.

Le manque d'espace oblige le musée à chercher des locaux auxiliaires pour ses collections et son travail (fig. ~ 7 ) . En 1946, il a organisé, en dehors du département, dans d'autres salles du musée, une exposition intitulée l'Afriqzie m e par le cbaasszir de famm (fig. jd ) , qui a accueilli plus de 130 o00 visiteurs. Cette exposition nous a permis de réaliser notre premier diorama de grandes dimensions, qui représente un paysage d'Afrique orientale avec sa faune. Une exposition de trophées, qui attire en moyenne IO o00 visiteurs par an, a été installée au château de Bfeznice, à une centaine de lrilomètres de Prague.

Le département de zoologie doit réparer avant tout les dommages causés aux expositions et aux collections d'étude par l'occupation et par les bombardements dus aux combats de la libération, en mai I 94j. Le programme d'activité du département comprend deux grands chapitres : celui de la recherche (étude des problèmes théo- riques, biologie économique, étude taxonomique et régionale) celui de la vulgari- sation scientifique et de l'éducation (cycles de conférences, expositions, publications).

(Traditìt dit tcbèpe.)

//. ZOOLOGICKk O D D G L E N f N Á R O D N Í H O hfUSEA v Praze. Le departement de zoologie du Musie national ?I Prague. Exposition spkciale de rapaces visTant sur le territoire de la Tch&oslo- vaquie. Cette exposition donne des indications sur les proies des diverses espkces et leur place dans la bioctnose. Des graphiques soulignent l'importance de certains oiseaux de proie pour l'tconomie nationale. J I . The Zoological Department, National Museum, Prague. This special permanent eshi- bition of predatory animals native to Czecho- slovakia show the types of prey of the various species and their place in the biocoenotic context. The importance of certain birds of prey for the national economy is brought out by graphic representations.

16. ZOOLOGICKÉ O D D E L E N í N,LRODNÍHO hfLJSEA

v Prate. Le dtpartemenc de zoologie du blusée national B Prague. Partie du grand diorama de l'exposition temporaire L' Ajkipt. vw par l e c.haxreirr de fanues, I y 5 6. Cette exposition a accueilli 130 o00 visiteurs en six mois. 16. The Zoological Department, National Museum, Prague. Part of the big diorama in the tcmporary cshibition Afr ica tbroigh tbc E y e s of a B&-game Hutiter, 1956, which attracted over rjo,ooo visitors in six months.

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THE DEPARTMENT OF ZOOLOGY OF THE NATIONAL MUSEUM

by O T A K A R S T E P Á N E K

I. Thanks to the work of curators such as Corda, Pressl, Dormitzer and especially the versatile Antonin Frit, the zoological collec- tions expanded rapidly and by 1891 already so crowded the whole of the vast space allotted them in the new museum building in Vaclavské Namesti that Václav VAvra, FriE’s successor, was frequently faced by almost insoluble space problems. Today, the zoological and entomolo- gical galleries, workshops and storerooms are hopelessly encumbered.

124 .

HOKTLY after the foundation of the National Museum in Prague, in 1818, it s became the frequent practice among collectors to concentrate on zoological and entomological material. The enthusiasm aroused by the Museum’s patriotic mission and by the study of natural sciences gave such an impetus to those activities that 5 0 years later the Museum already had good zoological collections including many rare specimens .1

From the outset, the Department of Zoology, like that of Botany, was allotted far more space than the Museum’s other departments. Unlike the Historical Department and to a lesser degree the Palaeontological and Mineralogical Sections, which concentrate mainly or exclusively on homeland research, the two biological depart- ments in question are based on world-wide research without restrictive regional considerations, collecting examples of flora and fauna from the entire surface of the globe. This, of course, applies to central museums throughout the whole country, which use the material found in a given area of extension of particular species to study problems relating to taxonomy, zoogeography and (more recently) ecology. The zoological galleries of the National Museum nevertheless take account of local homeland requirements and apart from a general survey ofthe fauna present abundant material illustrating the distribution of animal species in the Czech territories.

The galleries reserved for the collections are hardly suitable for museological purposes, as the building was constructed 70 years ago (although it was then regarded as one of the most modern of its kind). Their unusual height, the over-large windows and the difficulties of internal circulation make it impossible to take full advantage of modern museographical methods such as dioramas, special displays, etc. In addition, the architecture of the rooms led our predecessors to put their exhibits in showcases which are much too tall-an unfortunate heritage which prevents any major degree of modernization of the collections.

The building also lacks suitable quarters for laboratories, workshops and-even worse-for storerooms and for the study collections. The position was already desperate just after the first world war. Plans were then made for the construction of a new building to house the natural science collections. However, the second world war intervened. A new building is now being considered, and the material is already being gradually collected with a view to reinstalling the zoological collec- tions along new lines.

At the moment, the zoological collections are installed along systematological lines, as there is insufficient space for presenting them from the ecological or zoo- graphical standpoint. The same method has been used for tracing the evolution of living nature, which we are endeavouring to illustrate more fully with the help of reconstructed specimens (archaeopteryx, dodo, moa, tertiary eohippus, evolution of the proboscidea, etc.). Since the time of Fric and Vávra, we have been applying the practice of illustrating the teachings of biology by means of small biological units consisting of prepared specimens arranged on a common pediment simulating the original terrain and representing, say, a male and a female, a nest with young birds, or an animal with its prey. A brief accompanying text gives an account of the mode of life of the species. In the homeland history and geography display, a noteworthy place is occupied

by the ornithological collection made by Dr. A. Hofice. This country doctor, who studied under Fric and was later founder of the Czechoslovak Ornithological- Society, spent over 60 years collecting specimens of Czech birds which he prepared with masterly skill, supplementing his work by a detailed inventory. At the time of his death, in 1y4j, the collection contained over 1,600 specimens including not only all the known species in Bohemia but also extensive series illustrating mutations within species, seasonal differences, sexual dimorphism, etc. This collection, now enlarged by valuable specimens from the older Frit collection, contains over z,ooo

specimens of Czech bird life and is one of the finest of its kind (f ig. J J ) .

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17. BOT v Praze. national frw-.r di6 17. The hluseun Fhwzrs,

iNICKk ODDELENÍ P\iARODNfHO blUSEA Le département de botanique du Musée

& Prague. L‘exposition Le$ n’ertzi2re.r prinfmps, 1977.

Botanical Department, National I, Prague. The exhibition Late Spitg 1957.

The general collection also contains a great number of interesting specimens, mainly belonging to species which have died out or been exterminated by man. Our large penguins, migratory pigeons, Nestor and Caroline parrots, Labrador ducks, skeletal remains of dodos and other similar prepared specimens are greatly esteemed by specialists and noted in scientific literature. .(

The collections on display are only a tiny fraction of our study collections, which include collections of sliins of mammals and birds, batrachological, herpetological and ichthyological specimens in tanks, and large collections of mollusc shells, etc., and are obviously far more recent than those on display; many of them are being added to at the present time as a result of our research work expeditions. They include material collected in Turkey, Greece, Crete, Yugoslavia, France, Bulgaria, Algeria and the tropical countries. In 19~3, the entomological collections were removed from the Department of

Zoology. They are now administered as a separate department devoted entirely to the study of the tracheates. Our collections of tracheate families had grown to include several million specimens.

The shortage of space forces the Museum to seek additional premises for housing its collections and conducting its work (fig. 17). In 1946 it staged its exhibition on -4frica throtgh the Ejes of a Big-game Hzmter (fig. ~ 6 ) not in the Department but in the Museum rooms, and it drew over 130,000 visitors. It gave our staff an opportunity of presenting our first big diorama representing a stretch of countryside in East Africa, with its fauna. An exhibition of big game trophies installed in BEeznice Castle, 60 miles from Prague, draws an average of IO,OOO visitors a year.

At this time, the Department of Zoology is mainly occupied in repairing the damage caused both to the exhibitions and study collections bgr the occupation and by the bombardment that occurred during the fighting at the time of the Liberation in May 1945. The Department’s activities fall into two main divisions, one relating to research (study of the theoretical and economic side of zoology, planned taxo- nomical and regional research) and the other to educational work of a popular science nature (lecture courses, exhibitions and publications).

(Tram-Iatedfro;z the Cxerh.)