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Le role des musées d'histoire naturelle Les musées d'histoire naturelle sont souvent les plus lugubres de tous: ce sont des enfilades de longues galeries, remplies de vitrines bourrées d'animaux empaillés, de squelettes et de pier.res. Il n'y a pourtant aucune raison pour qu'il en soit ainsi, puisque ces musCes possèdent souvent, tant pour la présentation que pour l'ensei- gnement, des objets plus beaux et plus intéressants que ceux dont dispose- musees d'aucune autre catkgorie: beaucoup sont d'ailleurs à la fois agréables à l'œil et stimulants pour l'esprit. Les principales fonctions d'un musée d'histoire naturelle tant soit peu important sont les mitmes que celles de la plupart des autres musées: rassembler, entretenir et classer des collections ; favoriser l'ducation et la recherche. Ceux du Paafique- Su> -doivent, en outre, ce à des problèmes spéciaux qui tiennent i leur emplacement géographi Comme l'Australie a e du reste du monde pendant l'ère tertiaire, c'est- à-dire pendant soixante à soixante-dix millions d'années, sa flore et sa faune présentent un intérêt particulier. I1 en est de mkme pour la Nouvelle-Zélande, bien que sa faune soit beaucoup moins variée. Depuis l'établissement des Européens dans ces deus pays, la destruction du milieu naturel a pris de plus en plus d'ampleur., et d'immenses régions, autrefois couvertes par la forêt et la brousse, sont maintenant consacrées à l'élevage et à l'agriculture. La disparition de la végétation indigène s'accompagne de la destruction définitive de la faune qui lui est associée (fig. 29, 30). 11 est possible que tous les musées d'histoire naturelle d'une certaine importance possèdent des collections d'animaux australiens, mais elles sont loin d'être complète- ment représentatives et l'on peut affirmer non seulement qu'une large proportion de la faune n'a pas été étudiée scientifiquement, mais qu'il en existe une partie appréciable dont aucun spécimen n'a jamais été recueilli et classé dans un musée en vue de r e c h e e s futures. Le rythme de destruction de la forêt et de la brousse par le feu, les bulldozers et la charrue s'accélère. Les musées du Pacifique-Sud se trouvent donc en face d'un problème urgent, qui se pose d'ailleurs aussi dans d'autres régions du monde: essayer de recueillir des collections aussi étendues que possible, dans les secteurs menacés, pendant qu'il en est encore temps. Sinon., de nombreux animaux, en - __.__ par J. W. Evans O 29. Le "scrub" australien : cette foret broussail- leuse n'a encore jamais été défrichée. 29. An area of native scrub in Australia, not yet cleared for agricultural purposes. jo. Les besoins de l'agriculture ne sont pas la seule cause de destruction du milieu naturel. Ce paysage de la Nouvelle-Galles du Sud sera inondt d'ici peu de temps par suite de la construction d'un barrage. JO. Agricultural requirements are not the only destroyers of the natural environment. A dam site in New South Wales which will shortly be covered with water.

The functions of natural history museums

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Page 1: The functions of natural history museums

Le role des musées d'histoire naturelle

Les musées d'histoire naturelle sont souvent les plus lugubres de tous: ce sont des enfilades de longues galeries, remplies de vitrines bourrées d'animaux empaillés, de squelettes et de pier.res. Il n'y a pourtant aucune raison pour qu'il en soit ainsi, puisque ces musCes possèdent souvent, tant pour la présentation que pour l'ensei- gnement, des objets plus beaux et plus intéressants que ceux dont dispose- musees d'aucune autre catkgorie: beaucoup sont d'ailleurs à la fois agréables à l'œil et stimulants pour l'esprit.

Les principales fonctions d'un musée d'histoire naturelle tant soit peu important sont les mitmes que celles de la plupart des autres musées: rassembler, entretenir et classer des collections ; favoriser l'ducation et la recherche. Ceux du Paafique- Su> -doivent, en outre, ce à des problèmes spéciaux qui tiennent i leur emplacement géographi

Comme l'Australie a e du reste du monde pendant l'ère tertiaire, c'est- à-dire pendant soixante à soixante-dix millions d'années, sa flore et sa faune présentent un intérêt particulier. I1 en est de mkme pour la Nouvelle-Zélande, bien que sa faune soit beaucoup moins variée. Depuis l'établissement des Européens dans ces deus pays, la destruction du milieu naturel a pris de plus en plus d'ampleur., et d'immenses régions, autrefois couvertes par la forêt et la brousse, sont maintenant consacrées à l'élevage et à l'agriculture. La disparition de la végétation indigène s'accompagne de la destruction définitive de la faune qui lui est associée (fig. 29, 30). 11 est possible que tous les musées d'histoire naturelle d'une certaine importance possèdent des collections d'animaux australiens, mais elles sont loin d'être complète- ment représentatives et l'on peut affirmer non seulement qu'une large proportion de la faune n'a pas été étudiée scientifiquement, mais qu'il en existe une partie appréciable dont aucun spécimen n'a jamais été recueilli et classé dans un musée en vue de r e c h e e s futures.

Le rythme de destruction de la forêt et de la brousse par le feu, les bulldozers et la charrue s'accélère. Les musées du Pacifique-Sud se trouvent donc en face d'un problème urgent, qui se pose d'ailleurs aussi dans d'autres régions du monde: essayer de recueillir des collections aussi étendues que possible, dans les secteurs menacés, pendant qu'il en est encore temps. Sinon., de nombreux animaux, en

- __.__

par J. W. Evans

O

29. Le "scrub" australien : cette foret broussail- leuse n'a encore jamais été défrichée. 29. An area of native scrub in Australia, not yet cleared for agricultural purposes.

j o . Les besoins de l'agriculture ne sont pas la seule cause de destruction du milieu naturel. Ce paysage de la Nouvelle-Galles du Sud sera inondt d'ici peu de temps par suite de la construction d'un barrage. JO. Agricultural requirements are not the only destroyers of the natural environment. A dam site in New South Wales which will shortly be covered with water.

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3'. Exemple typique de salle de musée d'his- toire naturelle d'autrefois, comme on en rencontre encore de temps i 'autre. JI. A typical natural history museum gallery of a former age, but of a type still in existence in some centres.

32. Attrayants, les dioramas ne sont pas nécessairement instruct- 32 . Dioramas, though attractive, are not necessarily instructive.

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particulier ceux dont l'habitat est restreint, pourraient disparaître sans laisser aucune trace de leur existence.

Les musées d'histoire naturelle ne doivent pas seulement s'attacher à rassembler des spécimens, ils ont un autre rôle essentiel à jouer :

mais aussi à permettre aux générations

la création de/-

í d qu'offrent' 1'13 naturelles destinées non seulement à servir de

des forêts et des terres non encore altérées par la civilisation, dans un monde qui" sera peut-être consacré, en très grande partie, à la production de denrées alimentaires.

Un musée peut jouer un ro- plusieurs fasons - confjjrences, c publi- - c?&ns, présentation d'objets - mais cette dernière forme d'action est, évidemment, de beaucoup 1- importante, puisqu'elle est propre aux musées. Dans certains établissements, les collections et la re-he passent avant les actji&s éducatives, tandis qu'ailleurs celles-ci, ou tout au ;oins les e x m i o n s , occupeñt--place.

Pour qu'un musée d'histoire naturelle soit bien équilibré, il faut qu'une égale importance soit accordée à ces trois fonctions principales.

On ne peut considérer comme jouant un rôle éducatif un musée d'histoire naturelle qui se contente d'exposer, en rangs serrés, des spécimens tirés de ses collections d a d e , sans autre renseignement que ce qui peut tenir sur une petite étiquette (fig. 31). Ce sont les établissements de ce genre qui ont nui à la réputation des=es. Certains musées, au contraire, sont spécialement conps pour intéresser le public à l'histoire naturelle et utilisent largement les dioramas de différentes dimensions ; cependant, si intéressants et si agréables à l'ail- soient, ce ne sont guère, en réalité, que des musées d'ccimages" (fig. 32).

Beaucoup de gens estiment que les principaux problèmes qui se posent au monde actuel sont ceux qui ont trait aux conflits idéologiques et à l'invention de moyens de destruction massive de plus en plus puissants. Toutefois, même si ces problèmes dominent la pensée des hommes, il n'est pas évident qu'ils soient appelés à avoir le plus d'influence sur le progrès futur de l'humanité. Les problèmes fondamentaux sont l'effrayante poussée démographique, avec le besoin, qui en résulte, d'une production alimentaire énormément accrue et mieux répartie, et aussi, ce qu'on oublie souvent, la nécessité de préserver -_ des - milieux naturels qui apportentà l'homme non seulement de quoi survivre, mais aussi des conditions qui lui permettent de jouir de la vie. Bref, les principaux problèmes mondiaux ne sont pas d'ordre politique ou technologique, ils sont essentiellement biologiques. Or les musées d'histoire naturelle s'intéressent à la biologie et ils sont particulièrement bien placés pour exercer une action éduptive qui fasse mieux comprendre la place de l'homme dans la nature et touTce qu'elle signifie. Si ce résultat était atteint, beaucoup de problèmes apparaîtraient sous un angle différent et les projets d'avenir que l'on établirait en conséquence pourraient avoir des chances de réussir.

et aux plantes,

$;

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13. AUSTRALIAN M r i s ~ r r ~ , Sydney. “Tous les etres vivants sont lits entre eus.” Les inver- tébrCs constituent la plus grande partie du rtgne animal. La plupart des groupes d’inverttbrts sont prtsentés ici sous forme de spécimens, de modtles ou de depins en couleurs. Leurs r&ìòns sont indiquées par des bandes dc perspelt colortes, éclairees devaqt et derrière. 33. “Living creatures are interrelated”. The greater part of the animal kingdom comprises invertebrate animals. In this display there are shown, by means of actuaI specimens, modeh and paintings, representatives of most of the groups of animals XxTithout backbones. Their interrelationships are indicated by means of coloured Perspes strips, illuminated from behind and in front.

Pour jouer vraiment un rôle éducatif un musée d‘histoire naturelle ou de biologie doit donc avoir un message à transmettre et, pour le transmettre efficacement, il doit pouvoir présenter ce message de faqon non seulement qu’il soit compréhensible, mais aussi qu’il attire et retienne l’attention.

Les présentations doivent donner aux visiteurs une idée plus précise de l’ancienneté . de la vie sur notre planète, des relations d’interdépendance qui unissent tous les êtres vivants - animaux et végétaux - et leur faire comprendre la nécessité de conserver et d’exploiter sans gaspillage les ressources vivantes du monde (fig. jj, .jd). Enfin, tout en amenant les visiteurs à prendre plus clairement conscience du fait qu’ils font eux-mêmes partie de la communauté biologique, il importe de les mettre en mesure de connaitre la merveilleuse et fascinante beauté des organismes vivants qui constituent un élément de leur héritage naturel et qu’il s’agit à la fois de protéger et d’apprécier. Tout cela n’est possible que si le musée est vivant, stimulant et attirant. On rencontre trop souvent, dès l’entrée, des écriteaux tels que “défense de fumer” ou “défense de toucher aux vitrines”. Il vaut bien mieux un panneau de bienvenue, auquel on peut ajouter des informations sur le thème et le but GsTrésentations et sur la meilleure fason de les apprécier et de les comprendre. La visite d‘un musée est fatigante et il faut prévoir des lieux de reEos où, de préfé-

---.-.-I

%

u

. -

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rence, il sera permis de fumer. D’autre part, bien que la plupart des objets exposés soient obligatoirement placés sous vitrine, il est possible de se dispenser de cette formalité, pour quelques-uns, et même, si les circonstances le permettent, d’encou- rager les visiteurs à les manier.

Les présentations é d u e s doivent être simples, attrayantes et bien composées ; il faut que les étipquettes, qui doivent s’intégrer à l’ensemble, soient compréhensibles pour tous les visiteurs âgés us de quatorze ans (fig. jj-37). Comme une ambiance exagérément didacti ovoque rapidement l’ennui, on intercalera, entre les présentations de ce genre, es qui soient agréables à l’œil, sans avoir néces- sairement un but instructif. Des présentations voisines, ayant trait à des sujets très différents, doivent être clairement séparées, tandis que, si elles constituent une suite, il faut que l’œil puisse passer sans effort de l’une à l’autre. Pour les naturalistes et les personnes qui s’intéressent particulièrement au terroir, on devra prévoir des salles spéciales et des présentations exposant l’histoire naturelle de la région.

Les_dioram_as sont très longs à composer - sauf s’ils sont très petits - et ont une fàcheuse tendance à devenir des déments permanents du musée; aussi faut-il en restreindre l’usage et considérer que leur rôle est esthétique plutôt qu’éducatif.

Pour qu’un musée retienne l’intérêt de ses visiteurs, il doit surtout changer constamment son mode de p r é s e n t a t m a u t pas= toutes les salles atteignent le stade de l’immobilité.

(fig. jt), si ce n’est pour insister sur l’importance qu’il y a à instituer de nouvelles formes de cQopération qntre les chercheurs et, d‘une fason générale, entre les gens qui s’occupent des musées.

Étant donne 1 ES rapports traditionnels de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande avec l’occident, il est naturel que le personnel des musées de ces deux pays se tourne vers l’Europe et vers les États-Unis pour leurs relations de recherches. Le stage d’études de Tokyo a été particulièrement utile à tous les participants, parce qu’il leú? a fai-ndre à quel point tous les membres du personnel des musées ont les mêmes buts et les mêmes intérêts, quelles que soient leurs difiZrences de langue, de couleur et de traditions.

I1 est bien certain que tous ceux qui ont eu la bonne fortune de participer à ce stage seront profondément désireux de développer les sentiments de bonne volonté qu’il a suscités, et de s’aider les uns les autres à organiser des musées qui non seulement présentent les réalisations des civilisations du passé, mais aussi favorisent une meilleure compréhension du monde qui est commun à tous les hommes. .

[ Trrrdrtit de l’angZais]

(FA- -

I1 y a peu à dire de la troisième fonction essentielle d‘un musée, à savoir la recherche-

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by J. W. Evans A great many natural history museums are the most dreary of all the museiim family and consist of long, echoing galleries filled with glass cases crammed to capacity with stuffed animals, skeletons, and stones. There is no reason why natural histcay museums should be dreary since the material at their disposal for both display and teaching purposes often excels in beauty and interest that which is available to museums of any other sort, and in fact there are plenty which are both aesthetically delightful and mentally stimulating.

The principal functions of all but the smallest natural history museums are identical with those of most other kinds of museums, and consist of the assembly, care and classification of collections, education and research. While such museums in the south Pacific have many of the same problems and responsibilities as similar ones elsewhere, they have also some special ones associated with their particular geogra- phical location.

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31. AUSTRALIAN MUSEUM, Sydney. Présentation éducative montrant l'utilisation de modtlcs simples pour illustrer un sujet. 31. An instructional display showing the use of simple models to illustrate a topic.

j6. AUSTRALIAN MusEuM, Sydney. Prkntation simple de caractere éducatif: les indications h i t e s sont intégrks ii l'ensemble. 36. A simple instructional exhibit in which the labels form part of the design.

Owing to the fact that it was isolated from the rest of the world during the Tertiary geological period, which lasted some sixty or seventy million years, Australia has a fauna and flora of unusual interest. So also has New Zealand, although its fauna is a very considerably smaller one. Since the earliest days of whte settlement in Australia and New Zealand the natural environment has been increasingly destroyed and immense areas which were formerly covered by forest and scrub are now given over to pasture and crops. The disappearance of the native vegetation is accompanied by the destruction of the associated animal life, never to return (fig. 29, 30). It is possible that every natural history museum in the world, over a certain size, holds collections of Australian animals, but these are far from fully representative and it is safe to say that not only has much of the fauna never been scientifically studied, but that representatives of an appreciable part have never even been collected and stored in museums for purposes of future research.

The pace of the destruction of forest and scrub by fire, bulldozer and plough is accelerating. Consequently, an urgent problem facing museums in the south Pacific (though of course it is not one peculiar to them) is to endeavour to make as comprehensive collections as possible from threatened areas while there is yet time. Otherwise, many animals, particularly those confined to restricted environments may become extinct without leaving any trace of their former existence.

Just as natural history museums have a responsibility in regard to collecting, so also they need to play a major part in initiating measures taken to preserve natural environments as reserves. The purpose of these is not only to provide refuges for 231

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animals and plants but also to enable future generations to be able to experience the delight provided by forests and unspoilt country in a world which may very largely become given over to crop production.

A museum may provide education in several ways, such as by lectures, publications and exhibits, but of these the last named is obviously by far the most important since it is the form of education peculiar to museums. In some museums education takes second place to collections and research, whlst in others education, or at least exhibition activities, may play the dominant role.

If a natural history museum is to be well balanced, all of the three principal museum functions need to be regarded as of equal importance.

A natural history museum which is content to display in serried rows some representatives of its study collections, accompanied by no more information than can be conveyed on a small descriptive label, cannot be regarded as an educational institution (fig. 31). It is museums which are content to do this that have served to bring natural history museums into disrepute. Some museums are specially planned so as to arouse an interest in natural history and may depend for display purposes very largely on dioramas of different sizes; but while these may be full of interest and pleasing to the eye, they are really little more than “picture” galleries

Many people consider that the principal problems facing the world today are those associated with conflicting ideologies and the invention of increasingly efficient means of mass destruction. Even if these problems may dominate the thoughts of mankind they are not, in fact, necessarily the most important ones likely to affect future developments in the way of human progress. The basic problems are the frightening growth of populations and the associated need for vastly increased food production and its better distribution. As well, and this is something which is often overlooked, there is the need for the preservation of environments which not only can support life but also enable it to be enjoyed. In short, the principal world problems are not political and technological ones, but are essentially biological in nature. Natural history museums are concerned with biology and are particularly well placed to provide education, not available elsewhere, which can help bring about a better understanding than already exists of man’s place in nature and all that is meant by this. With such an understanding many conflicting problems can be seen in a different light, and plans for the future can not only be based accordingly but may also have some chance of success.

Thus, a natural history museum, or, a museum of biology, to be truly educational, needs to have a message and, for it to be effective, it needs to be able to present it in such a way that it can not only be understood but can also draw and hold attention.

Displays should enable visitors to carry away with them some conception of the vast time that life has been in existence on our planet, and of the fact that all living things, both animals and plants, are interrelated and interdependent and that the living resources of the world need to be conserved and cropped and not wastefully used (fig. 33, 34). Furthermore, while it is important that visitors should be led to understand that they themselves are part of the community of life, they also should be able to learn of the wonder, fascination and beauty of living organisms which form part of their natural inheritance for enjoyment as well as oreservation.

(fig. 3’).

j7. AU~TRALIAN ~ ~ U S E U L ~ , Sydney. h-” dtcoratif à l’extrémité d’une vitrine. On notera l’importance du choix des caracttres et de la composition. 37. The use of a decorative panel at the end of a display case to show good lettering 2nd design.

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I

Such information can be conveyed only if a museum is alive, stimulating, and attractive. Only too often on entering a museum one is met by notices of a deterrent nature, such as “Smoking forbidden”, or “Don’t touch the glass”. Instead, how much better is a notice of welcome, with which can be incorporated information giving particulars of the theme and purpose of the displays and how they can best be enjoyed and understood. 1)vIuseums are tiring places and rest areas, preferably where smoking is permitted, are essential. Then, while inevitably most exhibits must be shown behind glass, some can well be exposed and encouragement, when circumstances permit, given to the handling of objects.

Instructional exhibits need to be simple, colourful and of good design, and the labels, which should form a part of the design, should be intelligible to those aged about 14 years and onwards (fig. 3j-37). Since over much instruction quickly

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,y 8. AUSTRALIAN MUSELW. Sydney. La plus grande partie des collections d'un muste d'his- toire naturelle sont destinees i l'étude. 3 X. The greater part ofthe collections of natural history museums consist of study collections.

c -

induces boredom, displays of this nature should be interspersed with others which give aesthetic pleasure but do not necessarily seek to impart knowledge. Adjoining displays which deal with unrelated topics should be visually separated, but if they are in sequence the eye should be able to follow through from one to another. Naturalists and those with an interest in their own countryside should be specially catered for by way of naturalists' rooms and exhibits which explain the natural history of the area.

Because dioramas, other than the smallest ones, are very time-consuming to prepare and have the disadvantage of tending to become permanent features of a museum, they should be sparingly used and regarded as aesthetic rather than as educational displays.

Above all, if a natural history museum is to hold the interest of its visitors, it must be constantly changing its manner of presentation and the stage must never be reached when all galleries have become static.

The third major museum function, that of research (fig. 3R), needs little comment, except to stress the importance of developing new lines of co-operation among research workers and, in fact, among museum workers generally.

It is natural, because of their traditional affiliations with the Western world, for museum workers in Australia and New Zealand to look to Europe and to the United States of America in making their research associations. The Tokyo seminar was particularly rewarding to all who participated in that it brought home to them how much all museum workers share common aims and interests, irrespective of differences of language, skin, colour and traditions.

It is quite certain that all who had the privilege of taking part in this seminar will be anxious to foster the spirit of goodwill it produced and to help each other and the countries they represent to develop museums which not only may display the achievements of the cultures of the past but can also point the way to a greater understanding of the world they live in and share with one another. 23 3