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Les musées de la Rkpublique populaire de Mongolie par Endongijn DorSurtn1 La Mongolie possède un riche patrimoine culturel qui remonte à des temps tfès anciens. Son vaste territoire recèle des sites préhistoriques vieux de près de deux cent mille ans ; des ruines de villes datant des Huns, les premiers nomades qui aient constitué un État en Asie ; des monuments avec inscriptions ; une multitude de sépultures turques remontant aux VI~-VIII~ siècles de notre ère. On a dénombré au total plus de 300 sites archéologiques de toutes époques, jusqu'au XVIII~ siècle. On a retrouvé en particulier des codes religieux et autres documents historiques datant du XSII~ siècle - période de la formation de l'État mongol. I Ces vestiges constituent la base des collections des musées de ïMongolie. Quant aux palais et temples des khans et princes mongols, ils constituent par eux- mêmes de riches musées. C'est le cas du palais aux 64 colonnes du khan Ogödaï, à Karakoroum, la capitale mongole du xme siècle ; celui du palais d'hiver du khan Koubilaï, à Karabalgas (Kaïpin), la seconde capitale, qui, avec ses animaux, ses collines artificielles et ses trois lacs, suscitait l'admiration des visiteurs de l'époque. Les collections des khans et princes mongols comprenaient des objets en or, argent, ivoire, perles et pierres précieuses ; des animaux rares naturalisés, provenant de l'Inde, du Népal et du Tibet ; des chefs-d'œuvre d'artistes mongols. En outre, on a retrouvé, en bon état de conservation, des documents de chancel- lerie, des sceaux, des œuvres littéraires et des inscriptions diverses. Sur les terrains du monastère du Daïtchin Van (prince) du Touchetkhan avaient été élevées des collines artificielles peuplées d'animaux. On appelait ce lieu "le Paradis". En Mongolie orientale, le prince khalkha Togtokhtour du Tsetsenkhan avait fait édifier sur ses terres une réplique de la célèbre ville tibétaine d'Outaï. Le monastère de l'Btendard de Gengis khan à Sanbeïssov, dans le Tsetsenkhan, était très admiré des contemporains. Le prince torghout Michigdorj, qui vivait dans l'Altaï, avait constitué une collection d'animaux rares comprenant un cheval de Prjevalsky et un chameau sauvage empaillés. De telles collections étaient très nombreuses. La plus célèbre et la plus riche était celle du palais de Bogd Javzandamb, chef spirituel de la Mongolie. Mais, bien que constituées avec les ressources et les forces du peuple mongol, elles ne servaient qu'a la classe dirigeante. La Révolution populaire mongole de 1921 proclama propriété publique tous les monuments historiques du pays. Le gouvernement populaire, accordant une attention constante au développement des musées, créait en 1924 le premier musée &État de la Mongolie. Ce fut le début d'une longue action pour la création de nouveaux musées, la formation de personnel spécialisé, l'étude et la connaissance du patrimoine historique et culturel du pays. Actuellement la République populaire de Mongolie compte plus de 30 musées. Les plus importants sont le Musée central d'fitat (fig. II), le Musée des beaux-arts, le Musée Lénine, le Musée du mouvement révolutionnaire, le palais de Bogd khan, le monastère de Tchoïjin Lama, le Musée D. Natsagdorj, le Musée historique d'Oulan Bator, la maison de Soukhé Bator à Altanboulak, le Musée des partisans à Boulgan, etc. I. Le nom de l'auteur ainsi que les noms de musées et de monuments dans tes titres de légendes Ont le 'ystbme de l'organisation internationale de normalisation (ISO). province. En outre, chacune des 18 provinces du pays possède un musée régional consacré à l'histoire, à l'économie, aux richesses naturelles et au développement actuel de la I1 existe aussi de petits musées scientihaues aumès des instituts de l'Académie des I 80 L I I sciences de Mongolie, des établissements d'enseignement supérieur, des coopéra- tives agricoles et des exploitations #État.

The museums of the Mongolian People's Republic

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Les musées de la Rkpublique populaire de Mongolie

par Endongijn DorSurtn1 La Mongolie possède un riche patrimoine culturel qui remonte à des temps tfès anciens.

Son vaste territoire recèle des sites préhistoriques vieux de près de deux cent mille ans ; des ruines de villes datant des Huns, les premiers nomades qui aient constitué un État en Asie ; des monuments avec inscriptions ; une multitude de sépultures turques remontant aux VI~-VI I I~ siècles de notre ère.

On a dénombré au total plus de 300 sites archéologiques de toutes époques, jusqu'au XVIII~ siècle. On a retrouvé en particulier des codes religieux et autres documents historiques datant du X S I I ~ siècle - période de la formation de l'État mongol.

I

Ces vestiges constituent la base des collections des musées de ïMongolie. Quant aux palais et temples des khans et princes mongols, ils constituent par eux-

mêmes de riches musées. C'est le cas du palais aux 64 colonnes du khan Ogödaï, à Karakoroum, la capitale

mongole du xme siècle ; celui du palais d'hiver du khan Koubilaï, à Karabalgas (Kaïpin), la seconde capitale, qui, avec ses animaux, ses collines artificielles et ses trois lacs, suscitait l'admiration des visiteurs de l'époque.

Les collections des khans et princes mongols comprenaient des objets en or, argent, ivoire, perles et pierres précieuses ; des animaux rares naturalisés, provenant de l'Inde, du Népal et du Tibet ; des chefs-d'œuvre d'artistes mongols.

En outre, on a retrouvé, en bon état de conservation, des documents de chancel- lerie, des sceaux, des œuvres littéraires et des inscriptions diverses.

Sur les terrains du monastère du Daïtchin Van (prince) du Touchetkhan avaient été élevées des collines artificielles peuplées d'animaux. On appelait ce lieu "le Paradis".

En Mongolie orientale, le prince khalkha Togtokhtour du Tsetsenkhan avait fait édifier sur ses terres une réplique de la célèbre ville tibétaine d'Outaï.

Le monastère de l'Btendard de Gengis khan à Sanbeïssov, dans le Tsetsenkhan, était très admiré des contemporains. Le prince torghout Michigdorj, qui vivait dans l'Altaï, avait constitué une collection d'animaux rares comprenant un cheval de Prjevalsky et un chameau sauvage empaillés.

De telles collections étaient très nombreuses. La plus célèbre et la plus riche était celle du palais de Bogd Javzandamb, chef spirituel de la Mongolie. Mais, bien que constituées avec les ressources et les forces du peuple mongol, elles ne servaient qu'a la classe dirigeante.

La Révolution populaire mongole de 1921 proclama propriété publique tous les monuments historiques du pays.

Le gouvernement populaire, accordant une attention constante au développement des musées, créait en 1924 le premier musée &État de la Mongolie. Ce fut le début d'une longue action pour la création de nouveaux musées, la formation de personnel spécialisé, l'étude et la connaissance du patrimoine historique et culturel du pays.

Actuellement la République populaire de Mongolie compte plus de 3 0 musées. Les plus importants sont le Musée central d'fitat (fig. II), le Musée des beaux-arts, le Musée Lénine, le Musée du mouvement révolutionnaire, le palais de Bogd khan, le monastère de Tchoïjin Lama, le Musée D. Natsagdorj, le Musée historique d'Oulan Bator, la maison de Soukhé Bator à Altanboulak, le Musée des partisans à Boulgan, etc. I. Le nom de l'auteur ainsi que les noms de

musées et de monuments dans tes titres de légendes Ont le 'ystbme de l'organisation internationale de normalisation (ISO). province.

En outre, chacune des 18 provinces du pays possède un musée régional consacré à l'histoire, à l'économie, aux richesses naturelles et au développement actuel de la

I1 existe aussi de petits musées scientihaues aumès des instituts de l'Académie des

I 80 L I I

sciences de Mongolie, des établissements d'enseignement supérieur, des coopéra- tives agricoles et des exploitations #État.

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Le monastère Erdene Zuu (1220-123j) [fig. 121, le monastère Amarbaïasgalant (1728-1735), la Mijid Janraïssèg (1911-1913)~ etc., comptent parmi les plus beaux monuments de l’architecture orientale. La Mongolie possède aussi quelques-uns des plus rares vestiges historiques de l’Orient : la stèle funéraire de Tonioukoug, homme politique et haut dignitaire de l’État turc (646) ; celle de Bilig (683-734), khan de 711 à 734 et réformateur de 1’État turc ; celle de son frère cadet Koul-Guéguin, célèbre chef de guerre ; le monument élevé au I X ~ siècle à la mémoire du khan ouïgour Moioun Tchoura (746-75 9) ; la pyramide de I j mètres de haut (souborgan) érigée à ICéroulen-Bars sous l’empire des Khitan (X~-XIII~ siècle) ; le monument de Mounkh khan, érigé en I 2 j 7 (fig. 13).

Ces monuments historiques sont la propriété du peuple et sont placés sous la sauvegarde de l’État. Les musées qui s’occupent à la fois de recherche scientifique et d’action culturelle contribuent largement à l’instruction générale de la population.

C’est pourquoi le gouvernement populaire accorde une attention constante à l’extension des activités des musées, à l’amélioration de leur équipement et au développement .

Le Musée central d’gtat de la République populaire de Mongolie

Ce musée a été créé en 1924 et agrandi en 1956. I1 possède des départements de sciences naturelles, de paléontologie, d’histoire et d’ethnographie.

Le département de sciences natureves comprend les sections de géographie, de minéralogie, de pédologie, de botanique et de zoologie. I1 possède des pièces d’un grand intérêt, telles que les météorites I<éroulen (195.2)~ Aj Bogd I (1949), IUlentii (1952)~ khan Khougchnii (1957)~ Noïon Bogd (1958)~ Manlaï (1955)~ Tamir Tsétserlèg (19j6) et, la plus grosse, Aj Bogd II 2.

I1 comprend également une importante collection de pierres semi-précieuses (lapis-lazuli, jaspe, topaze, néphrite, béryl, cristal de roche) ; de minerais d’or, d’argent, de zinc et de métaux rares (tungstène, molybdène, uranium, tantale) et de spécimens des sols et de la flore de la Mongolie.

On a recensé sur le territoire mongol environ 2 o00 variétés de. plantes, dont joo ont des vertus médicinales, et 140 essences d’arbres. La Mongolie est aussi l’un des pays les plus riches du monde pour la faune.

L’exposition montre le travail accompli pour assurer l’utilisation rationnelle des ressources naturelles du sol et de la végétation, ainsi que la protection des animaux rares et la préservation des monuments historiques. Le musée possède des spécimens d’espèces rares : antilope-salga, cheval de Prjevalsky, âne-koulan, chameau sauvage, ours mazalaï du Gobi (fig. 14), cerf, Clan, renne, chevrotain porte-musc, caprins et ovins des montagnes, castor, zibeline, loutre, martre, blaireau, etc. Plus de dix de ces animaux ont resu une médaille d’or à l‘Exposition zoologique internationale

Deux spécialistes mongols ont recensé en Mongolie 326 variétés d’oiseaux et environ 70 de poissons. Le musie en possède de nombreux spécimens.

Le département de la paléontologie présente un intérêt particulier. Les expéditions de 1922-1924 ont confirmé que des mammifères préhistoriques ont vécu sur le ter- ritoire de la Mongolie, comme l’avait supposé le savant américain Henry Fairfield Osborn.

Ces expéditions ont découvert non seulement des traces de mammifères préhisto-

(fig. I/).

II. GO5UDARSTVENNYJ CENTKAL’NTJ h’1UZEJ MNR, Ulan Bator. Vue du bjtiment. II. View of the building.

1.2. EKDENE Zuu. Stoupas d‘or datant de I 7 SG.

12. The golden stupas, 1 ~ 8 6 .

2. Cette dernikre serait tombée dans le Gobi mongol il y a un peu plus de cent ans. Elle pCse 582 kg et comprend plus de 90 9, de fer pur. La composition chimique des mkttorites a été étudiée dans les laboratoires du musée. Les météorites Aj Bogd II et Noïon Bogd I con- tiennent notamment les Cléments suivants : silicium, aluminium, calcium, potassium, magnésium, baryum, titane, cuivre, chrome, strontium, cobalt. D’autres méttorites ont une composition différente. Celle de Tamir Tsétser- litg et Kéroulen est particulitrement intéres- sante. Les spécialistes supposent que ce sont des “météorites à tectites”.

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13. GOSUDARSTVENNYJ CENTRAL'NYJ MUZEJ ILINR, Ulan Bator. Inscription rupestre décou- verte en 1913 par une expédition du Comité scientifique de Mongolie, sur les rives du Delguér Mourén (province de Khoubsougoul). Stele érigée à la gloire de Mounkh khan et pour lui souhaiter longue vie. 13. Inscription on stone. This monument of ancient Mongol history was discovered in 1953 by members of the Mongolian Science Com- mittee expedition on the banks of the Delger Muren in Khubsugul Province. Longevity tablet erected in honour of Munke IChan.

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riques, mais des squelettes complets de reptiles géants et des œufs de dinosaure (fig. 16, 17).

Ces découvertes sont d'une inestimable importance scientifique. L'un des spécimens les plus rares du musée est un squelette de tarbosaure (espèce de dinosaure rapace) en excellent état de conservation (fig. IS). I1 fut découvert en 1948 dans la région des monts Nemegt (Gobi-Sud). L'animal devait avoir 4,j à 5 mètres de haut et I I à 12 mètres de long.

On peut voir aussi plusieurs œufs fossilisés de dinosaure - considérés comme le plus sensationnel vestige paléontologique du monde - de nombreux restes d'ani- maux contemporains du tarbosaure - comme le dinosaure rapace et le dinosaure à cuirasse - le squelette presque complet d'un mammouth géant, etc. Les défenses recourbées de mammouth découvertes en I 942 à Inguet-Tolgoï (province de Boul- gan) atteignent 2 mètres de long pour un poids de zoo kg (fig. 19).

Des schémas indiquent les itinéraires de l'expédition paléontologique des États- Unis d'Amérique en Mongolie et en Asie centrale ( I ~ z z - I ~ z ~ ) , ainsi que des expé- ditions mongolo-soviétique de 1946-1949 et mongolo-polonaise de 1963-196j.

Le département d'histoire est riche en vestiges archéologiques datant du paléo- lithique et du néolithique (fig. 20, 21) : outils en pierre, meules à main, mortiers et pilons, haches, vases, pointes de javelot et ornements divers.

L'objet le plus extraordinaire de ce département est assurément le squelette complet d'un jeune mongoloïde de l'âge de pierre (quatre mille à cinq mille ans avant notre ère) accompagné d'ornements et d'ustensiles : collier de dents, aiguille en os, couteau en os à tranchant en pierre, etc. C'est une des découvertes archéologiques les plus précieuses pour l'étude de la préhistoire de l'Asie centrale.

L'histoire des Hiong Nou (Huns) atteste l'existence d'une confédération des tribus mongoles entre le X I I ~ et le er siècle avant notre ère. Les sépultures anciennes ont limé une multitude de vestiges concernant l'histoire des tribus hunniques de pasteurs. La découverte du tumulus (kozrgamg) de Noïon Oula, à Batsoumber (province centrale), par le célèbre archéologue russe Kozlov, est d'une importance scientifique et historique considérable. Parmi les vestiges provenant de ce kourgane figurent des étoffes, de la soie de Chine, des objets de jade, des tasses laquées avec inscriptions en chinois, des mors, une cloche, un tapis hunnique richement orné d'animaux stylisés (fig. zz), un grand vase en terre pour conserver le grain, etc. On peut voir aussi des fragments des structures intérieures et extérieures des chambres funéraires de Noïon Oula.

Le musée possède aussi une importante collection archéologique témoignant du haut niveau culturel des populations turques qui vivaient sur le territoire de la Mongolie aux VI~-VII I~ siècles de notre ère. On y trouve une grande variété d'objets : mors, miroirs métalliques, matériaux de construction, têtes de flèches sifflantes, ainsi que des reproductions de statues funéraires et autres documents sur l'histoire des Turcs.

Parmi les autres pièces historiques exposées figurent des vestiges provenant des ruines de Kara-Balgas, la capitale des Ouïgours (à 140 km au nord-ouest d'Erdéni- TSZOU, sur la rive droite de l'orkhon), des spécimens et des photocopies de l'écriture ouïgoure, des objets provenant de IGrgaz-Khour (Khirguia-Khouhour = sépulture kirghize), des plaques d'armure en fer, des pointes de flèche, un étrier, un mors et divers autres documents de l'histoire du khaganat kirghize, dont la suprématie dans les steppes d'Asie centrale dura jusqu'au xe siècle, après l'écrasement en 840 du khanat ouïgour. Divers vestiges archéologiques datent de l'empire des Knitan (xe-x~e siècle de notre ère) : céramiques à glapre noire, ossements d'animaux domestiques, maté- riaux de construction, objets d'usage courant - comme le jeu d'osselets, un soc en fer, une petite meule à grains en tuf basaltique gris, etc.

La plus grande partie de la collection consacrée à l'histoire des tribus mongoles se rapporte à la période de l'atat mongol unifié, après la chute de l'empire des Khitan, et à la formation de l'atat mongol féodal du X I I I ~ siècle. On peut y voir notamment un étendard de l'époque de Gengis khan, plusieurs ouvrages du XIII~ siècle et la célèbre "Chronique sacrée", traduction de l'œune bouddhiste Boditcharai avodara, faite au X I V ~ siècle par le grand savant mongol Tchoïjin Odsèr.

Le musée possède une maquette de la célèbre fontaine de Karakoroum, la capitale mongole des XII I~-XIV~ siècles. Iiarakoroum n'était pas seulement un grand centre

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politique mais aussi un important marché entre l'Asie et l'Europe. De célèbres voyageurs d'Europe occidentale l'ont visitée: Marco Polo, Plano Carpini, G. de Rubroek ... I1 est incontestable que KarakorOum était pour l'époque un modèle d'urbanisme. La célèbre fontaine s'élevait près du palais du khan Ogödaï, sur l'artère principale, et fut spécialement commandée par le khan mongol Li l'orfèvre fransais Guillaume Boucher 3.

Entre autres pièces intéressantes, le musée possède une lettre du khan Ogödaï au roi de France, et une lettre de Guyuk khan, fils d'Ogödaï, au pape.

A la période de l'unification mongole succède celle de la dynastie des Yuan (1250- 1368). Sous les Yuan, les possessions mongoles couvraient la plus grande partie de l'Asie et presque la moitié de l'Europe. Les vestiges de l'époque des Yuan compren- nent des sceaux en bronze à empreinte carrée, diverses monnaies à inscriptions mon- goles, l'habillement complet d'un soldat mongol et l'uniforme somptueux d'un chef de guerre du XIV siècle, une marmite en fonte, etc.

A la fin du X V I I ~ siècle, la Mongolie, victime du morcellement féodal, tomba SOUS

la domination des envahisseurs mandchous, qui devait durer plus de deux cents ans, freinant considérablement le développement de I'tconomie et de la culture mongoles. De nombreux objets illustrent la période allant depuis l'occupation mandchoue jusqu'à la révolution populaire de 1921: objets et documents historiques, armes de guerre, étendard, archives photographiques, etc.

Le dernier département du musée - le département ethnographique - se compose de trois sections : costumes et ornements nationaux ; sellerie et objets de la vie quo- tidienne ; agriculture mongole. La première section comprend aussi des modèles de jeux de société (dominos de différents types, jeux d'échecs d'inspiration nationale, puzzles, etc.) et des objets utilisés pour les jeux traditionnels de plein air (tir à l'arc, lutte, courses de chevaux). Une exposition spéciale est consacrée à la sellerie (depuis les temps anciens jusqu'à nos jours), dont elle souligne l'importance.

La section consacrée à l'agriculture montre que, depuis les temps les plus anciens, les Mongols pratiquaient non seulement l'élevage mais aussi l'agriculture. Les col- lections du Musée central illustrent largement les richesses naturelles du pays, ainsi que son histoire, son ancienne culture et la vie traditionnelle du peuple mongol.

If. GoSUDARsTVENNYJ CENTRAL'NYJ hfuzEJ MNR, Ulm Bator. Mazalal, ours du Gobi, un des anlmaus les rares au monde. '4. Mazalay (Gobi bear), one of the rarest animals in the world.

Le m i d e ai! service dzt pztblic. La direction du musée accorde une grande attention et consacre une large part de son temps aux contacts avec les visiteurs et aux activités éducatives. Des visites guidées sont organisées pour les travailleurs, les élèves des écoles, etc. Des expositions itinérantes permettent de faire connaître les collections du musée à l'ensemble de la population. Ses activités sont largement diffusées par la presse, la radio et la télévision. En conséquence, le nombre des visiteurs s'accroît chaque année.

L'action éducative et culturelle constitue la tâche principale du musée, qui organise cours, causeries, conférences scientifiques, matinées, soirées, rencontres, projections de films et hlms fixes de vulgarisation scientifique, excursions, cercles et cycles d'étude, expositions itinérantes. Le musée possède une bibliothèque et une salle de projection. I1 organise régulièrement des séries de conférences et de cours avec projections dans les entreprises et dans les institutions de caractère éducatif et culturel.

Des expéditions et des missions sont régulièrement entreprises pour enrichir les collections historiques, scientifiques et ethnographiques. D'autres sont aussi faites en collaboration avec les instituts de philologie, de géographie et d'histoire de l'Aca- démie des sciences de la République populaire de Mongolie.

Depuis 195 8, le musée publie l'annuaire Mqeevedenie (Muséologie) qui traite d'importantes questions de recherche et de muséologie.

Le personnel scientifique fait paraître des monographies, notamment sur l'orne- mentation mongole, les monnaies mongoles, les noms mongols, etc.

Les collections du musée occupent trente salles sur trois niveaux. Près de 70 ?(-, des objets sont dans des ~itrines. On utilise depuis peu la technique des dioramas, sur le modèle des musées étrangers.

Les conditions d'ensoleillement permettent de réduire au minimum l'utilisation de I'éclairage artificiel dans les salles - ce qui contribue à conserver aux objets leur aspect naturel.

3. La fontaine figurait une Victoire ailée son- nant de la trompette ; sur le socle, cinq têtes de dragon surmontaient cinq vasques, gardees par cinq lions couchés. Pour les grandes fites, à un signal donné, la trompette sonnait et les tCtes de dragon déversaient dans les vasques les cinq breuvages sacrés : koumys (lait de jument fer- menté), lait, hydromel, vodka et vin.

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Actuellement, la direction du musée se propose d'améliorer l'équipement tech- nique des salles, en Vue de la célébration du cinquantième anniversaire de la création de la République populaire de Mongolie et de la révolution de 1921.

Le Musée central dépend du Ministère de la culture, mais il travaille en liaison étroite avec l'Académie des sciences dans les domaines de la recherche scientifique et de la muséologie.

La direction est assistée d'un conseil scientifique. L'une et l'autre soumettent deux fois par an un rapport d'activité. La direction contrôle également les travaux des filiales du musée et assure une aide continue aux musées des provinces.

Le laboratoire de restauration s'occupe de l'entretien des collections ; sur demande il approvisionne les musées locaux en animaux naturalisés. I1 confectionne aussi des - -

IJ. GOSUDARST~~ENNYJ CENTRAL'NYJ MUZEJ maquettes de masques religieux en papier mâché. Ses spécialistes travaillent aussi MNR, Ulm Bator. Ark& des montagnes de à la restauration des monuments historiques. Après la restauration de la mosquée Mongolie. Mtdaille d'or de l'Exposition zoolo- gique internationale. Mijid Janraïssèg (1911-1913), haute de 42 mètres et l'un des chefs-d'œuvre de

l'architecture mongole, on prévoit celle des monastères Erdene Zuu et Amarbaïas- IJ. Mongolian mountain goats, arkhaby, winners of a gold medal at an international animal exhi- galant et d'autres monuments historiques mongols. bition. Le gouvernement accorde une attention particulière à ces monuments, qui sont

placés sous la sauvegarde de 1'8tat et dont la restauration est systématiquement organisée par les instituts compétents de l'Académie des sciences et le Musée central.

L'équipe du musée se prépare à célébrer dignement le cinquantième anniversaire de la victoire de la révolution populaire en intensifiant ses activités dans le domaine de la recherche et de la diffusion culturelle et éducative.

Musée Lénine, Oulan Bator

Ce musée, créé en 1967, est consacré à la mémoire de Lénine. On y voit des copies de manuscrits, des livres, des photographies illustrant la vie et l'activité de Lénine, les maquettes de son cabinet de travail et de son appartement. Une des salles montre les progrès du peuple mongol dans la voie tracée par Lénine.

Musée du mouvement révolutionnaire, Oulan Bator

Le Musée du mouvement révolutionnaire, créé en 1930, a été réorganisé et agrandi en 1966. I1 montre les immenses réalisations du peuple mongol depuis l'avènement du pouvoir populaire en 1921. On y trouve une reconstitution du cabinet de D. Soukhé Bator, chef et organisateur de la Révolution mongole, avec la table de travail et les sièges, ainsi que les vêtements, le sabre, le pistolet et d'autres de ses effets personnels (fig. 24). Actuellement on construit un nouveau bàtiment pour le musée, qui deviendra ainsi l'un des plus importants musées du pays.

Musée des beaux-arts, Oulan Bator

Au Musée des beaux-arts sont réunies les meilleures œuvres nationales qui consti- tuent le patrimoine artistique du peuple mongol et des exemples classiques de l'art dans le monde.

Les collections sont réparties en deux sections : art d'avant la révolution et art contemporain. Dans la première section, on trouve des vestiges de l'âge de pierre et de l'âge de bronze: dessins rupestres, représentant un bouc et des chèvres de montagne, découverts à Bouga Sogoat (province d'oubourkhangaï) ; représentation d'une voiture à cheval à quatre roues, découverte à Bogd dans la même province ; magnifique cerf en bronze, œuvre expressive qui témoigne du haut niveau artistique des anciens Mongols ; la même section comprend des productions artistiques des Huns, Ouïgours et Turcomans qui vivaient sur le territoire de la PvIongolie.

On y voit des objets découverts dans les kourganes de Noïon Oula (période hun- nique) et à Karakoroum, la capitale du XI I I~ siècle : vases en argile, dessins muraux, sculptures, œuvres d'artistes mongols de la période lamaique. Particulièrement remar- quables sont les œuvres de G. Zanabazar, célèbre peintre et sculpteur de cette époque.

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,

L'attention est également attirée par les euvres de E. Charav, l'un des maîtres du réalisme critique et le père de l'art mongol contemporain.

La section contemporaine comprend des toiles, des œuvres graphiques, des sculp- tures, des gravures sur bois et autres productions d'artistes mongols, ainsi que des tableaux de T. Iadamsourèn (Portrait de Soiddé Bator), O. Tsévegjab (Retom dz~ froizt), N. Tchoultem, G. Odon, etc.

16. Lieudit Gourlyn Gobi, à Jinst (province de Baiankhongor), où a travaillé l'expédition pdlbontologique de I y 64. r6. Gurlyn Gobi (Zhinst District, Bayankhon- gor Province), vThere a palaeontological ex- pedition was working in 1964.

h4usée D. Natsagdorj

Ce musée est consacré à la vie et à l'ceuvre de D. Natsagdorj, père de la littérature mongole contemporaine, et au développement de cette littérature.

Palais-musée de Bogd khan

Ce musée est installé dans l'ancien palais de Bogd Javzandamb VIII, dernier khan de la Mongolie féodale. L'édifice a été construit en 1898 pour servir de palais d'hiver. L'énorme portail d'honneur s'appuie sur deux colonnes en bois entièrement assem- blées sans un seul clou (fig. 23). Le palais se compose de plusieurs temples, chefs- d'œuvre de l'architecture mongole. On peut y voir des tableaux, des tapisseries, des décorations, des statues en métal et des sculptures de toutes tailles représentant des divinités. Parmi ces dernières, on remarque 21 Dar-Ekh (saintes mères) et un Pount- sagdoulam, d'environ un mètre de haut, qui sont dus à Zanabazar.

Au palais sont également exposés des objets ayant appartenu à Bogd khan (déco- ration, présents de chefs $État, etc.) et une très riche collection d'animaux rares.

Ce palais-musée, qui attire de nombreux visiteurs étrangers, témoigne du haut niveau de la production artistique en Mongolie.

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Temple-musée de Tchoïjin Lama

Ce musée est installé dans un ancien temple, construit en 1903-1907, à la gloire de Louvsandondov Tchoïjin, frtre cadet du dernier khan de Mongolie. Dans ce musée sont exposés des objets du culte, des masques utilisés pour la cérémonie religieuse du tsama, des sculptures et des statues de divinités décorées avec art.

Les collections constituent une introduction à la connaissance du bouddhisme classique.

Depuis 1942, le Temple-musée Tchoïjin Lama dépend de l’Académie des sciences de la Mongolie. I1 a été restauré et réorganisé en 1960-1961.

La maison de D. Soukhé Bator, Altanboulak (province de la Sélenga)

Ce musée se trouve à Altanboulak, berceau de la révolution mongole de 1921. 11 illustre la vie et l‘œuvre révolutionnaire de D. Soukhé Bator, chef du peuple mongol, la victoire des partisans, libérateurs de la ville de IGakhta, et les premières mesures prises par le gouvernement provisoire populaire de Mongo’lie.

En plus des musées cités, chaque province possède un musée local, illustrant ses richesses naturelles, son histoire et sa vie économique. En outre, il existe des col- lections d’études dans les villages et les coopératives agricoles, et auprès des centres de recherche scientifique des établissements d’enseignement supérieur et des instituts de l’Académie des sciences.

Tous ces musées, qui illustrent les richesses naturelles, l’histoire, la culture ancienne, les traditions, la vie actuelle et les perspectives de développement du peuple mongol, contribuent sans aucun doute à faire acquérir à la masse des travailleurs une formation scientifique, en même temps qu’un sentiment de légitime fierté nationale.

[ Tradait dza rzuse]

The museums of the Mongolian People’s Republic

by Endongijn Dor5urCnl

I. The author’s name, as well as the names of musems and monuments in the title o f captions have been transliterated according to the Inter- national Organization for Standardization (EO) system.

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Mongolia is a country with a rich cultural heritage bequeathed to it from ancient times.

In the vast expanses of this enormous country can be seen the prehistoric settle- ments of men who inhabited our planet some zoo,ooo years ago, the ruins of cities built by the IUlunnu (Huns), the nomadic people from whom an independent State was first formed in Asia, monuments with inscriptions, and a large number of Turkic burial grounds, both large and small, of the bth, 7th and 8th centuries.

Mongolia also abounds in such relics of the past as archaeological sites, numbering over three hundred, of all periods down to the 17th century, and particularly religious codes and other historical documents of the 13th century, the period which saw the formation of a unified Mongolian State.

These historical monuments provide Mongolia with its principal museum exhibits. The varied collections in the palaces of the h4ongol khans and pxinces, their

religious paraphernalia and other possessions, were, broadly speaking, equivalent to the exhibits in a present-day museum. It is the case of the collection in Ogdai Khan’s 64-col~mn palace in Karakorum, the capital of I jth-century Mongolia; the collection in Icublai Khan’s winter palace in the later capital of Kara Balgas (Kaipin), with its animals, artificial mountains and the three lakes attached to the palace, all of which aroused enormous interest among contemporary visitors.

The collections of the Mongol khans and princes contained a variety of articles made from gold, silver and ivory, pearls and other precious gems; rare stuffed animals, mainly imported from India, Nepal and Tibet; and works by Mongolian artists and craftsmen.

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Various State documents, seals and important literary and epigraphical monu- ments were also carefully preserved.

Artificial mountains, peopled with a variety of animals, were constructed in the grounds of the Daichin Van Monastery in-the Tushetkhan Region and the spot was known at the time as “paradise”.

In Eastern Mongolia, the Khalkha Prince Togtokhtur from the Tsetsenkhan Region built on his land a copy of the famous Tibetan City of Utai.

The Monastery of the Banner of Genghiz Khan in the Sanbei District of the Tsetsenkhan Region was an object of keen popular interest. The Torgut Prince Mishigdorzh, who lived in the Altai mountains, established on his estate a museum of rare animals with a collection which included stuffed examples of PrzhevaIski’s horse and the wild camel.

There were many such museums. The richest and most popular, however, was the animal museum attached to the palace of the Holy Bogd Zhavzandamb, the religious leader of Mongolia. However, although these museums had been created by the resources and energies of the Mongolian people, the enjoyment of them was reserved solely for the ruling class.

The Mongolian People’s Revolution of 1921 declared all the country’s historical monuments to be the property of the people. As a result, State museums were created to make accessible to the whole population the cultural heritage of the country.

The unremitting efforts made by the new popular government to encourage the development of museums led to the establishment, in 1924, of the first State museum in the history of Mongolia. Other museums followed and an all-out effort was made to train museum workers in order that the country’s historical and cultural monu- ments might be more thoroughly studied and publicized.

The Mongolian People’s Republic now possesses over thirty museums. The most important are the State Central Museum (fig. II), the Fine Arts Museum, the Lenin Museum, the Museum of the Revolutionary Movement, the Museum- Palace of Bogd-Khan, the Monastery of the Choyzhin-Lama, the D. Natsagdorzh Museum, the Historical Museum of the city of Ulan Bator, the House of Suhe- Bator in Altan Bulag, the Partisan Museum in the Bulgan Region and a number of others.

In addition, each of the country’s eighteen regions possesses a regional museum devoted to the history, economy, natural resources and present-day development of the region.

The institutes of the Mongolian Academy of Sciences, higher educational establish- ments, agricultural associations and State farming centres also possess their own collections.

We may also mention the museum-monastery of Erdene Zuu (I 220-3 j) (fig. IZ), the monastery of Amarbayasgalan (1728-3 j), the Temple of Mizhid Zhanraiseg (191 1-13) and similar precious monuments of oriental architecture. The territory of Mongolia also contains some of the world’s most impressive historical monuments. Thus, the visitor will see monuments with inscriptions commemorating the political leader Tonyukug (646), a wise dignitary of the Turkic State that existed from the 6th to the 8th century; Bilig (683-734), who was khan from 711 to 734 and played a glorious part in the restoration of the Turkic State; and his younger brother Kul- Gegin, a famous military leader. There is also the monument of the Uighur I a a n Moyun Chur (746-j 9), erected in the 9th century; the fifteen-metre commemorative pyramid (~zd~orgdiz) of the city of Kerulen-Bars, erected at the time of the ICidan Empire (10th to 13th centuries); and the monument of Munkh Khan erected in 12j7

These historical monuments of ancient times are the property of the Mongolian people and are under the protection of the State. The museums of Mongolia, which combine their research activities with the work of cultural instruction, play an important part in the educational and cultural development of the Mongolian people.

It is therefore not surprising that today’s .popular government should be constant- ly endeavouring to expand the activities of the country’s museums, strengthen their material basis and enlarge the scope of their research work.

(fig. 13).

17. Os pétrifits d‘animaux prkhistoriques, dkcouverts à Gourlyn Gobi et à Bouguiin-tsab (Jinst, prwvince de Baiankhongor). r?. Fossilized bones of prehistoric animals found at Gurlyn Gobi and Bugin-tsab (Zhinst District, Bayankhongor Province).

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State Central Museum of the Mongolian People’s Republic

18. GOSUDARSTVENNYJ CENTRAL’NYJ MUZEJ MNR, Ulan Bator. Tarbosaure (dinosaure carnassier). Cet énorme squelette a été découvert en 1948 dans les dépbts crayeux du Nemegt (Gobi-Sud). I 8. Tarbosarww (predatory dinosaur). This enor- mous skeleton was found in 1948 in the Nemegt chalk deposits (South Gobi Region).

- 2. Scientists think that this meteorite appear-

ed in the Gobi (Mongolia) something over one hundred years ago. It weighs 582 kilogrammes and contains more than go per cent pure iron. Both scientists and laymen find the chemical composition of the Central Museum’s meteorites extremely interesting. Research carried out in Mongolian laboratories shows that the com- position of the “Azh Bogd II” and “Noh- Bogd I” meteorites includes flint, aluminium, calcium, potassium, magnesium, barium, titan- ium, copper, chromium, strontium, dietzite, cobalt and other chemical elements. Some meteorites, however, have a completely different chemical composition. Thus, for example, the composition of the meteorites “Tamir-Tsetser- leg” and “Kerulen” is extremely interesting. Scientists are inclined to believe they are what is known as tectic meteorites.

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This museum was founded in 1924 and enlarged in 1956, when new sections on natural history, palaeontology, history and ethnography were installed.

The museum’s natural science department contains sections on the geography, minerals, soils, flora and fauna of Mongolia. It possesses highly interesting exhibits, such as various meteorites including the c‘I<erulenyy (I 9 5 z) , “Ath Bogd I” (I 949), ‘cI<henty’y (19j2), “Khan Iihugshny” (19j7), “Noën-Bogd” (195 8), ‘‘Manlay” (195 j) and “Tamir-TsetserlegYy (19 5 6). The largest meteorite in the collection, however, is the “Azh Bogd II”.2

It also contains a wide selection of semi-precious stones (lapis lazuli, jasper, topaz, jade, beryl and rock crystal); non-ferrous metal ores (gold, silver and zinc); and rare metal ores (tungsten, molybdenum, uranium and tantalum); the soils and vegetation of Mongolia are also well represented.

Research has shown that the territory of the Mongolian People’s Republic pro- duces about 2,ooo species of plant life, joo of them with some medicinal use. There are also 140 different types of tree. From the point of view of fauna, Mongolia is one of the richest countries in the world.

The exhibition gives an idea of the work that is being done in Mongolia on the rational exploitation of natural resources, soils and plant life and the scientific conservation of rare animals and historical monuments. The museum also numbers among its exhibits such rare animals as the saiga antelope, Przhevalski‘s horse, the kulan (a sort of wild ass), the wild camel and the Gobi bear or mazalay (fig. 154, in addition to deer, elk, reindeer, musk-deer, mountain goats and sheep, beaver, sable, otter, marten, badger and many others. It may be noted that more than ten of these animals have won gold medals at an international animal exhibition

According to the calculations of two Mongolian specialists, the Mongolian People’s Republic possesses 326 species of bird and about seventy species of fish. Many of these are to be seen in the museum.

The palaeontology section is also extremely interesting. The results of the palaeon- tological expeditions carried out in the Mongolian People’s Republic in 1922-24 confirmed the theory of the American scientist Henry Fairfield Osborn that Mongolia had been the home of prehistoric mammals.

The members of these expeditions found not only traces of prehistoric mammals but entire skeletons of giant reptiles and dinosaur eggs (fig. 16, 17).

These priceless finds are of the highest interest to scientists and museum authorities. One of the museum’s most precious exhibits is the well-preserved skeleton of a gigantic predatory dinosaur, the tarbosaur (fig. 18). This was found in 1948 in the vicinity of the Nemegt mountains in the South Gobi region. Judging from the remains of the skeleton, the tarbosaur was 4 4-5 metres high and I 1-12 metres long.

The museum also contains a number of fossilized dinosaur eggs, which rank among the rarest palaeontological relics anywhere in the world.

Also on show in the palaeontology section are a considerable number of remains of such contemporaries of the tarbosaur as the predatory and armoured dinosaur, an almost complete skeleton of a giant mammoth and various others. The curved mammoth tusks found in 1942 at Inget-Tolgoy in the Bulgan region are two metres long, and weigh zoo kilogrammes (fig. 19).

The section has drawings showing the route taken by various palaeontological expeditions organized on Mongolian territory and in Central Asia, such as the United States expedition of I 922-24, the Mongolian-Soviet expedition of 1946-49 and the Mongolian-Polish expedition of 1963-Gy.

One of the museum’s most important departments is the department of history. This possesses a rich and varied collection of palaeolithic and neolithic archaeological finds (fig. 20, 21): stone weapons, hand mills, mortars and pestles, axes, cauldrons, javelin heads and a variety of ornaments.

The department’s rarest and most interesting exhibit is rightly considered to be the remains of a Stone Age man who lived on earth 4,000 to j,ooo years before the present era. These take the form of an entire skeleton of a Mongoloid young man, together with his ornaments and objects of a domestic character-a collar made of

(fig. I/>.

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teeth, a bone needle, a bone knife with a stone blade, etc.-and are of the highest possible interest to the student of Central Asian prehistory.

The history of the tribal union of the Iaunnu (Huns) bears witness to the establish- ment of a State among the Mongolian tribes from the 12th to the 1st century B.C.

Excavations of ancient burial grounds have revealed a large number of material relics relating to the history of the ancient pastoral Hun tribes. Of great scientific and historical value are the archaeological materials from the celebrated Barrow (kowgam) of Noën-U1, which is situated in the Batsumber District of the Central Region. This barrow was excavated by the famous Russian scientist I<ozlov. Among the objects it yielded we may mention various textiles, silk of Chinese origin, objects made of jade, lacquered cups with Chinese inscriptions, horses’ bits, a bell, a famous Hun carpet richly decorated with schematized animal figures (fig. a), a large clay vase for storing grain, and various other articles. Also on show are individual parts of external and internal burial-chamber frame structures from Noën-U1.

The museum also has a fine collection of archaeological objects that bear witness to the high cultural level of the Turkic peoples who lived in Mongolia in the 6th to 8th centuries A.D. Here the visitor can see such objects as horses’ bits, a metal mirror, whistling arrow-heads, building materials, photocopies and drawings of ancient funerary statues and other documentary evidence relating to Turkic history.

Other items of historical interest on show include archaeological material from the ruins of Kara Balgas (the Uighur capital situated 140 kilometres north-west of Erdene Zuu, on the right bank of the river Orhon); photocopies and a number of specimens of Uighur writing; objects from IGrgaz-Khur (Ichirgis-khuur = Kirghiz burial ground); iron plates belonging to a suit of armour, arrow-heads, a stirrup, a bit and other relics of the ICirghiz Khanate, which ruled the Central Asian steppes until the 10th century after having destroyed the power of the Uighur Khans in 840; archaeological relics of the great ICidan empire of the 10th and 11th centuries A.D.

(black-glaze pottery, bones of domestic animals, building materials, everyday articles such as knuckle-bone dice, an iron plough, a hand mill of grey tufa bassalt, etc.); and many other fascinating exhibits.

Most of the exhibits relating to the history of the Mongolian tribes date from the period of the unified Mongolian State formed after the overthrow of the IGdan empire. They tell the story of the formation of the 13th-century Mongolian feudal State. The visitor can see State and military banners dating from the time of Genghiz Khan and various literary and historical relics of the Mongolian people of the 13th century, including the famous Mongolian chronicle known as the Yacred Histoy, a translation of a work of Buddhist literature, the Bodicbarai Avodar, made by the famous 14th-century Mongolian scholar Choyzhin-Odser, and other works.

There is also a model of the famous fountain of Karakorum, the capital of Mongolia in the 13th and 14th centuries. Karakorum was not only the centre of the State, but a great trading point linking Asia to Europe. Its visitors included such famous travellers from Western Europe as Marco Polo, Plano-Carpini, V. Rubruk and others. There is no doubt that Karakorum itself was a well-appointed city in mediaeval times. In front of the palace of Khan Ogdai on the main street stood the famous fountain specially commissioned by the Mongol khan from the great French goldsmith, Guillaume B ~ u c h e r . ~

Among the interesting exhibits in the museum are a letter sent by Khan Ogdai to the Iiing of France and one from his son Guyug Iulan to the Pope.

The formation of the unjfied Mongolian State was followed by the period of the Yüan Dynasty (1250-1368), During this period the sway of the Mongol State ex- tended over most of Asia and nearly half of Europe. Relics of the Yüan period in the museum include bronze square-character seals, various coins with Mongolian inscriptions, the sumptuous uniform of a 14th-century military commander, an ordinary soldier’s uniform, a cast-iron cauldron and other objects.

At the end of the 17th century, Mongolia fell prey, as a result of feudal fragment- ation, to Manchurian conquerors, who continued to rule the country for more than two hundred years, seriously impeding its economic and cultural development. Many of the exhibits in the museum’s historical section are related to the period from the Manchurian occupation to the People’s Revolution in 1921: documents, weapons and banners and photographic material.

19. GOSUDARSTVENNYJ CENTRAL’NYJ MWZEJ MNR, Ulan Bator. Dtfenses de mammouth dkcouvertes en 1942 à pro-ximité de 1’Inguet- Tolgoï goskhox (ferme d’Etat), province de Boulgan. Elles pksent zoo kg pour une longueur légèrement supérieure à z metres. On pense que les mammouths vivaient dans les bassins de 1’Orlihon et de la Sélenga (nord de la Mongolie). z9. Mammoth tusks. These were found in 1942, near the Inget-Tolgoy goskho? (State farm) in the Bulgan Province. They weigh zoo lrilo- grammes and are over two metres long. Scien- tists believe that mammoths inhabited the basin of the rivers Orhon and Selenge in Northern Mongolia.

3. The fountain is surmounted by a winged maiden with a trumpet; below are five dragon heads, mith a pipe issuing from the jaws of each dragon. The pipes discharge their water into five basins surrounded by guardian lions. When the khan gave a great feast, at an official signal the winged maiden would blow a trumpet blast and five different sacred drinks-kumis (fer- mented mare’s milk), milk, honey, vodka and wine-would flow through the pipes into the basins.

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The museum ends with the ethnographical section. This falls into three parts: national costume and ornaments; the history of saddles and other objects of daily life; and Mongolian agriculture. In the national-costume room, the visitor can see examples of national costumes and a number of objects used in Mongolian popular games: various types of dominoes, chess-men portraying national figures, puzzles, etc. One series of exhibits reflects traditional Mongolian sports, especially the three masculine contests of archery, wrestling and horse-racing. There is also a separate exhibition devoted to saddles (from the earliest times to the present day), with emphasis on their importance.

The agriculture section contains exhibits which clearly prove that from earliest times the Mongols have been farmers as well as cattle-raisers. The exhibitions of the State Central Museum provide a detailed and varied picture of the country’s national resources and of the history, ancient culture and traditional way of life of the Mongolian people.

How the nzz4sezm serues the pablic. Every effort is made to cater efficiently for the needs of the public. As a matter of deliberate policy the museum authorities give top priority in their day-to-day work to the maintenance of close contact with visitors to the museum and to educational activities. Guided visits are arranged for workers, schoolchildren and other groups. To publicize its exhibits the museum relies to a large extent on travelling exhibitions. Its activities also receive wide coverage in the press, radio and television. As a result, the number of visitors to the museum rises year by year.

The authorities regard the museum’s function as being primarily cultural and educational and accordingly make extensive use of lectures, talks, conferences, evening meetings, matinées, educational film and film-strip shows, excursions, discussion groups, courses and travelling exhibitions. The museum possesses a research library and a cinema. There are also regular lantern-slide lectures and talks about the museum and its exhibits in factories and cultural establishments.

The museum authorities have a programme of expeditions and scientific missions designed to enrich the museum’s history, science and ethnography collections. There are also frequent joint expeditions organized in co-operation with the philo- logical, geographical and historical institutes of the Academy of Sciences of the Mongolian People’s Republic.

Since 195 8 a year-book has been published under the title rl!lqeeuedenie (Museology) in which the principal problems of research and museum management are discussed.

Members of the museum staff regularly publish scientific articles and mono- graphs on such subjects as Mongolian ornaments, coins, names and so forth.

The museum’s collection occupies thirty rooms in a three-storey building. Nearly 70 per cent of the exhibits are displayed in show-cases. Lately, on the basis of some successful experiments conducted by museums in other countries, use has also been made of the diorama display technique.

Natural conditions, including the predominance of sunny days during the year, make it possible to limit the use of artificial lighting in the exhibition rooms, thus greatly enhancing the natural appearance of the exhibits.

The museum authorities are now planning to introduce major improvements in the technical equipment of the rooms to mark the approaching fiftieth anniversary of the formation of the Mongolian People’s Republic and the victorious popular revolution of I 92 I.

The State Central Museum is controlled by the Ministry of Culture, but collab- orates closely with the Mongolian Academy of Sciences on matters relating to research and museum management.

The museum authorities are advised by a scientific council. Twice a year, the authorities and the council report on their activities to the Ministry and the public. The authorities of the museum also direct the work of the various local branch museums attached to it, and are always ready to assist the regional museums in the different provinces.

The museum’s restoration laboratory not only looks after the various exhibits, but also restores rare historical objects. It provides the regional museums, upon request, with a variety of naturalized animals. It also produces papier-mâché models

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of religious masks. Its experts are currently engaged in restoring the 42-metre-high temple of Mizhid Zhanraiseg (191 1-1 3), a masterpiece of Mongolian architecture. Restoration work planned for the future includes the monasteries of Erdene Zuu and Amarbayasgalan and other Mongolian historical monuments.

The Mongolian Government takes a keen interest in the country’s historical and cultural monuments. They are all under the protection of the State and restoration work on them is carried out systematically, responsibility for it being entrusted to the institutes of the Mongolian Academy of Sciences and to the Central Museum.

The staff of the museum has now thrown itself heart and soul into the task of celebrating the fiftieth anniversary of the victorious People’s Revolution in a worthy manner. Its members are guided in their work by the idea that the museum’s essential function is to raise the standards of research and popular culture and education.

V. I. Lenin Museum, Ulan Bator

This museuin was founded in 1967 in memory of V. I. Lenin. It illustrates Lenin’s life and activity. The exhibits include copies of Lenin’s manuscripts, books, a varied collection of documentary photographs and a model of Lenin’s ofice and living quarters. One room contains exhibits illustrating the journey of the Mongolian people along the path marked out for it by Lenin.

Museum of the Revolutionary Movement, Ulan Bator

The Museum of the Revolutionary Movement was established in 1930 and re- organized and enlarged thirty-six years later, in 1966. Its exhibits tell the story of the tremendous achievements of the Mongolian people since the establishment of popular government in 1921. The D. Suhe-Bator Room commemorates the leader and organizer of the Mongolian People’s Revolution. It contains a desk and chairs, personal clothing, a sword, a pistol and other articles belonging to Suhe- Bator (fig. 24). A new building is currently being constructed for the museum. With its transfer to a new building, the museum will become one of the most impor- tant in the country.

Fine Arts Museum, Ulan Bator

The Fine Arts Museum contains a collection of the finest examples of national art, constituting a treasure-house of the Mongolian people’s creativeness and of classical forms of art in the world.

20. GOSUDARSTVENNYJ CENTRAL’NYJ MUZEJ MNR, Ulan Bator. Département d’histoire: présentation des sociétés primitives. 20. History Department: presentation of primi- tive societies.

21. GOSUDARSTVENNYJ CENTRAL’NYJ MUZEJ MNR, Ulan Bator. Outils et armes de l’époque néolithique. 21. Neolithic tools and weapons.

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The collection falls into two sections : pre-revolutidnary art and contemporary art. The Department of Ancient Art contains exhibits dating from the Stone and Bronze Ages. Here the visitor can see rock paintings of mountain ibexes and goats found at Buga Sogoat in the Uburkhangai Region, and a picture of a four-wheeled carriage with a horse between the shafts which was found in the Bogd District of the same region. Dating from the Bronze Age is a superb, marvellously expressive bronze stag which bears witness to the high level of skill attained by prehistoric Mongolian craftsmen. Here, too, the visitor can see works of art produced by the Huns, Uighurs and Turkomans who lived on Mongolian territory.

The museum contains objects found during excavations of the Noën-U1 barrows (period of the Iulunnu State) and of the 13th-century Mongolian capital of Kara- korum: clay vessels, graffiti, sculptures and works of Mongolian masters of the Lamaite period. Here, special mention should be made of the work of the great artist and sculptor of those times, G. Zanabazar.

Also noteworthy are the works of one of the masters of critical realism, the founder of contemporary Mongolian figurative art, B. Sharav.

The Department of Contemporary Mongolian Figurative Art contains pictures, prints, sculptures, woodcuts and other works by famous Mongolian artists, such as the paintings by People’s Artists C. H. Yadamsuren (portrait of Suhe-Bator) and O. Tsevejzhab (“Return from the Front”) and works by the award-winning artists N. Chultem, G. Odon and others.

D. Natsagdorzh Museum

This museum is devoted to the life and work of D. Natsagdorzh, the founder. of contemporary Mongolian literature, and to the development of contemporary literature in the Mongolian People’s Republic.

Palace-Museum of Bogd-Khan This museum is housed in what was formerly the palace of the Holy Bogd Zhav- zandamb VIII, the last khan of feudal Mongolia. The building was erected in I 898 as a winter palace for the khan. At the entrance to the palace is a pair of huge ceremonial doors, resting on two wooden columns and constructed without a single nail (fig. 23). The palace of Bogd-Khan consists of a number of temples which are masterpieces of Mongolian architecture. In them the visitor can see pictures, tapestries, appliqué work and cast or sculptured statues of various sizes, representing sacred divinities. Among these, pride of place belongs to certain sculptures: twenty- one Dar-ekh (holy mothers) and a figure of the holy Prince Puntsagdulam, about one metre high, all carved by Zanabaaar.

Also displayed in the museum palace are the personal possessions of Bogd-Khan: decorations and presents offered to him by the heads of various States, and an extremely rich and varied collection of rare animals.

22. GOSUDARSTVENNYJ CENTRAL’NYJ MUZEJ MNR, Ulm Bator. Tapis hunnique provenant d‘une sépulture ( I I I @ - I ~ ~ sibcle avant notre ère). 22. Hun carpet. This was found in one of the burial grounds (3rd-1st century B.C.).

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23. DVOREC-MUZEJ BOGD-HANA, Andiman Khaalga. Portail d’honneur .du palais de Bogd javzandamb, construit en 1912. L’un des monuments les plus précieux de l’architecture mongole. Comprend 108 assemblages com- plexes, sans un seul clou. zj. The great ceremonial gates at the entrance to the palace of the Holy Bogd Zhavzandamb. These were erected in 1912 and are a priceless treasure of Mongolian architecture. Held to- gether by 108 complex joints, they do not contain a single nail.

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This palace museum, which excites keen interest not only among Mongolians but among foreign visitors as well, bears witness to the high standard of skillof Mongolian craftsmen.

Museum-Temple of the Choyzhin-Lama

This museum is housed in what was formerly a temple erected in 1903-05 in honour of Luvsandondov Choyzhin, the younger brother of Bogd-Khan. This museum contains various objects of a religious nature, masks used in the tsanz (a type of religious performance), and richly ornamented sculptures and statues of sacred divinities. In brief, the exhibits in this museum enable the visitor to acquaint himself with the classical monuments of the Buddhist religion. -

Since 1942, the Museum-Temple of the Choyzhin-Lama has been under the con- trol of the Academy of Sciences of Mongolia. It was restored and reorganized in 1960-61.

24. MUZEJ REVOLJUCIONNOGO DVI~ENIJA, Ulan Bator. Le cabinet de travail de D. Soukhé Bator. 24. The work-room of D. Suhe-Bator.

D. Suhe-Bator House This museum is situated in Seleng Region in the city of Altan Bulag, the cradle of the Mongolian People’s Revolution of 1921. Visitors to it can learn about the life and revolutionary activity of D. Suhe-Bator, the leader of the Mongolian people, the historic victory of the partisans who liberated the city of Kyakhtu, and the measures taken by the Provisional People’s Government of Mongolia in the first days of the new popular régime.

Apart from the major museums mentioned above, each regional centre possesses a museum of regional studies, in which the natural resources and historical and economic life of the region are illustrated. In addition each somon or district, agri- cultural association and Goskhoz (State farm) has a regional study centre; while higher educational establishments and the various institutes of the Mongolian Acad- emy of Sciences have specialized museums which serve as research centres in specific subi ects.

The museums of Mongolia tell the story of the country’s natural resources and the history, ancient culture and traditional way of life of the Mongolian people. They also look at Mongolia as it is today, with the task of building socialism going steadily forward, and at the prospects which the future holds in store. All this undoubtedly helps to implant a scientific world-outlook in the working masses and inspire them with a sense of national pride.

[ Tradated from Russian] I93