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L’efficacité des marchés concurrentiels ECN 1040 Introduction à la microéconomie Chiheb Charchour

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L’efficacité des marchés concurrentiels

ECN 1040

Introduction à la microéconomie

Chiheb Charchour

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Contenu du cours

1. Introductionn

2. Le modèle de la concurrence parfaite (rappel)

3. Possibilités de production et bien-être collectif

4. Le mécanisme de prix et l’optimum d’échange

5. Conclusion

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1- Introduction

Comme on le sait déjà, la science économique trouve son origine dans le constat suivant:

Les besoins humains sont multiples et illimités alors que les ressources sont rares!

La science économique traite donc des problèmes d ’allocation des ressources rares vers les utilisations les plus valorisées.

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Un choix doit être obligatoirement fait et ce pour déterminer non seulement les biens et services à produire mais également en quelle quantité.

Etant donné la rareté des ressources, un

système économique n’est pas en mesure

de produire tous les biens et services que la collectivité désire.

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Cette rareté est très contraignante et les économistes doivent rappeler sans cesse cette triste réalité.

Toutefois, il ne leur appartient pas d’imposer leurs valeurs et de se substituer aux agents économiques quant aux choix qui devraient être faits. Ils doivent tout simplement faire des recommandations afin d’aider la collectivité à atteindre le maximum de bien-être.

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En microéconomie, deux modèles de fixation de prix servent de référence:

• Le modèle de la concurrence pure et parfaite caractérisé par une infinité de vendeurs.

• Le modèle de monopole caractérisé par un seul vendeur.

2. Le modèle de la concurrence pure et parfaite:

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Quel que soit le modèle dans lequel opère la firme, son but ultime est la maximisation du profit ( ):

CTRT

où RT représente la Recette totale

CT représente le Coût total

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Maximiser le profit implique1:

00

Q

CT

Q

RT

Q

0 CmRm

______________________________________________

1. La condition du second ordre implique que le coût marginal doit être croissant.

CmRm

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q

RT

Graphiquement, un profit maximal revient à obtenir le niveau de production q* qui maximise l’écart entre les courbes de RT et de CT

CTRTCT

q* q

0

q’’q’

q’ q’’q*

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Un marché est considéré comme étant en concurrence pure et parfaite si les quatre conditions suivantes sont remplies:

• Atomicité• Homogénéité• Fluidité• Transparence

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Atomicité: Un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs, tous de petite taille par par rapport à la taille du marché. Aucun vendeur ni acheteur ne peut influencer le prix de vente par une action individuelle.

Homogénéité: Le produit vendu est homogène (non différencié). Les biens offerts par l’ensemble des firmes en présence sont de parfaits substituts. L'acheteur est donc indifférent quant au choix du vendeur.

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Fluidité: Mobilité complète de tous les facteurs de production. De nouvelles firmes peuvent entrer sur le marché si elles identifient la possibilité de réaliser des profits économiques. Elles peuvent également en sortir si elles enregistrent des pertes économiques1.

______________________________________________

1. absence de barrières à l'entrée ou à la sortie

Transparence: Information complète et parfaite. Les consommateurs connaissent les caractéristiques et les prix de tous les produits sur le marché.

Page 13: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Les conséquences de ces quatre hypothèses sont les suivantes:

Aucun vendeur ni acheteur ne peut influencer le prix de vente par une action individuelle. Le prix de vente est donc déterminé par l’interaction de la totalité des offreurs et des demandeurs sur le marché.

La firme est «price-taker»

La firme peut vendre n’importe quelle quantité au prix du marché. Par contre, elle ne vendra rien si elle exige un prix supérieur au prix du marché

La demande à la firme est parfaitement élastique

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Q q

P P

Marché Firme

P*Demande à la Firme

La firme ne choisit donc pas son prix de vente. Toutefois, elle va tenter de maximiser ses profits (Rm = Cm) en choisissant le niveau optimal q*de production.

D

O

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Mais où se situe la courbe de Rm pour une firme en concurrence pure et parfaite?

P P

q

q

q

Pq

q

RTRm

C ’est donc la courbe de demande à la firme qui est elle même la courbe de la RM. En effet,

P q

Pq

q

RTRM

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q

P

Firme en concurrence pure et parfaite

Demande à la Firme = Rm= P = RM

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Ainsi, en concurrence pure et parfaite la règle de maximisation du profit (Rm = Cm) implique nécessairement que:

PCm

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q

P

P

Cm L’équilibre de la firme se situe au point E* et non pas A même si les deux points considérés respectent la règle Cm = P. En effet, dépassé le point d ’équilibre il faut que le Cm soit croissant (condition du second ordre pour la maximisation du profit).

A E*

L ’équilibre de court terme d ’une firme en concurrence pure et parfaite

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Mais où se situe graphiquement le profit d ’une firme représentative ou type?

CTRT

CM) -P(q

CTPq

)(q

CTPq

q

P

P = Rm

CM

E

Cm

q*

CM) -P(q

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Bien que le profit soit maximisé, il peut se présenter sous trois formes:

000

Ainsi, si

• > 0 => P - CM > 0 => P > CM• < 0 => P - CM < 0 => P < CM• = 0 => P - CM = 0 => P = CM

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q

P

P

CM

E

Cm

q*

0

q

PCM

E

Cm

q*

0

q

PCM

E

Cm

q*

0

0 0 0

CMP CMP CMP

Page 22: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Comment se détermine la courbe d ’offre de court terme d ’une firme en concurrence pure et parfaite?

q

PCM

Cm

La structure de coût de court terme de la firme est la suivante:

CVM Si le prix du marché est P1 alors la quantité qui maximise le profit de la firme est q1. P1On voit que P1> CM => > 0

q1

Si le prix du marché est PR alors la quantité qui maximise le profit de la firme est qR. On voit que PR = CM => = 0

qR

PR

et c’est le seuil de rentabilité ( = 0)Si le prix du marché est P2 alors la quantité qui maximise le profit de la firme est q2.

P2

q2

On voit que P2 < CM => < 0

Mais la firme a-t-elle intérêt à continuer à produire même si elle enregistre des pertes?

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q

P CM Cm

CVM

P2

q2

Réponse: OUI!

Car la perte qu ’elle subira dans ce cas (en produisant q2 au prix P2) est plus faible que la perte qu ’elle subirait si elle fermait.

Démonstration:

Perte = CT - RT

Perte = CF + CV - RT

Perte = CF + (CV - RT)

Si l’entreprise ferme, alors la quantité produite sera nulle.

Or si q = 0 alors CV = RT = 0 et la perte sera: Perte = CF + (0 - 0) = CFMais si la firme produit q2 avec un prix P2 qui est supérieur au CVM associé à q2 alors on aura:

P2 > CVM => P2 q2 > CVM q2 => RT > CV => CV - RT < 0

Et la perte sera: Perte = CF + (CV - RT) < CF car (CV - RT) < 0

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q

P CM Cm

CVM

PF

qF

Ainsi, si le prix P fixé par le marché est supérieur au CVM de la firme (P > CVM), cette dernière perd moins en produisant une certaine quantité que de fermer.

En effet, elle récupère une partie des frais fixes engagés.

La firme continuera à produire selon cette règle ( < 0) jusqu ’au seuil de fermeture où PF = CVM = Cm

En somme, la courbe d ’offre d ’une entreprise en concurrence pure et parfaite et à court terme correspond à la partie ascendante de la courbe du Cm à partir du seuil de fermeture (qui correspond au minimum du CVM). Si le prix est plus faible que le minimum du CVM, la quantité offerte est nulle.

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Courbe d ’offre d ’une firme en concurrence pure et parfaite

POffre = Cm

q

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Offre d ’une firme et offre du marché

Producteur 1 Producteur 2 offre du marché

q1 q2 Q = q1+q2

Prix

P

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Mais comment se détermine la courbe d ’offre de long terme d ’une firme en concurrence pure et parfaite?

Toujours selon le principe de la règle de maximisation de profit ie Rm = Cm

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Toutefois, à long terme, tous les facteurs sont variables de sorte qu ’il n ’existe pas de coûts fixes.

PCVM = CMLT Cm LT

q

Ainsi, la fonction de coût total ne comprend que des coûts variables et le coût moyen de long terme est lui même le coût variable moyen.

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Si le prix du marché permet à une firme type d’avoir un profit positif, de nouveaux entrepreneurs entreront sur le marché.

L’offre globale augmentera et le prix diminuera entraînant dans son sillage une baisse du profit.

POG= n q

D

Q

P1

P2

P3

Ce processus se maintiendra jusqu ’à ce que le profit de l’industrie (et donc de chaque firme) devienne nul. Ainsi, l’équilibre de long terme d ’une firme type est donné par Cm = P = Min CMLT

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PCMLT Cm LT

q

Le point E où P = min CMLT

s ’appelle l ’équilibre concurrentiel.

E

L ’équilibre de long terme d ’une firme représentative en concurrence pure et parfaite

P

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• Il y a entrée (sortie) de firmes tant qu’il y a des profits (pertes) économiques.

• Les firmes cessent d’entrer et de sortir du marché dès que les profits économiques deviennent nuls de sorte

• qu’à long terme:- les profits économiques sont nuls- P = min du CMLT

- Les consommateurs paient le prix le plus bas possible.

En somme,

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3- Possibilités de production et bien-être

collectif

Chaque société doit non seulement exploiter efficacement ses ressources disponibles, mais veiller aussi à ce que la production des biens et services qui en résulte, corresponde aux désirs de la collectivité et réponde à leurs besoins.

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Autrement dit, les ressources rares doivent être allouées vers les utilisations les plus valorisées par les individus afin de maximiser le bien-être collectif.

La contrainte des ressources disponibles détermine ainsi le budget réel de la société et limite les possibilités de production.

C’est en quelque sorte une frontière entre les niveaux de production réalisables et ceux qui ne le sont pas.

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Cette frontière reste limitée par:

1- La disponibilité des ressources2- Le savoir technologique

Par exemple, les possibilités de production d’un système économique fictif, qui ne produit que deux biens1 à l’aide de ses deux ressources disponibles2, peuvent être les suivantes:

____________________________________

1- La nourriture (X) et les armes (Y).

2- le capital (K) et le travail (L)

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Armes (Y) Nourriture (millions) (millions de tonnes)

E1 100 00 E2 96 20 E3 84 40 E4 75 50 E5 62 62 E6 50 75 E7 40 84 E8 20 96 E9 00 100

Possibilités de production d’une économie fictive

Page 36: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

E1 E2

E3

E7

E8

E9

1009684

20

20 40 84 96

100

Q y

Q x

40

Frontière des possibilités de production

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La frontière des possibilités de production délimite donc le domaine des choix possibles d’un système économique:

• Les points qui se trouvent sur la frontière sont non seulement réalisables mais aussi efficaces.

• Les points qui se trouvent à l’intérieur de la frontière sont réalisables mais non efficaces.

• Les points qui se trouvent à l’extérieur de la frontière sont irréalisables.

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L’efficacité productive exige que la production de n’importe quel bien ou service se traduit par le sacrifice d’autres biens et services.

Ce sacrifice constitue le véritable coût du bien produit. C’est le coût d’opportunité dit aussi le coût d’option, le coût économique ou encore le coût réel.

Il est croissant en raison de la loi des rendements décroissants.

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E1 E2

E3

E7

E8

E9

1009684

20

20 40 84 96100

Q y

Q x

40

Coût d’opportunité croissant

Il faut sacrifier 4 unités de Y pour produire les 20 premières unités de X, le coût d’opportunité (de x) = -4/20= -0,2

2,020

4

Il faut sacrifier 12 unités de Y pour produire les 20 unités suivantes de X, le coût d’opportunité = -12/20= -0,6

6,020

12

Le coût d’opportunité est croissant. Plus la production de x augmente, plus le coût d’opportunité est élevé.

Page 40: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Mais quel est le point qui maximise le bien-être collectif?

E1? E2?… ou E9?

Pour répondre, il faut connaître les préférences de la collectivité.

Elles sont reflétées par les courbes d’indifférence collectives.

Page 41: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Celles-ci décrivent, pour une collectivité, l’ensemble des paniers de consommation qui lui procurent un même niveau de satisfaction.

Pour notre système économique fictif, les préférences collectives sont les suivantes:

Page 42: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Armes (Y) Nourriture (millions) (millions de

tonnes)

E1 84 40 E2 62 54 E3 54 62

E4 84 46 E5 62 62 E6 54 68

Préférences collectives d’une économie fictive

Page 43: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

84

62

54

40 54 62

Q y

Q x

E1

E2

E3

CIC1

Courbe d’indifférence collective

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Tous les points situés sur une même courbe d’indifférence donne le même niveau de satisfaction.

La valeur d’une unité de X se mesure en termes d’unités de Y que la collectivité est prête à sacrifier et garder le même niveau de satisfaction.

Cette valeur est décroissante en raison de la loi de l’utilité marginale décroissante (phénomène de saturation).

Page 45: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

84

62

54

40 54 62

Q y

Q x

E1

E2

E3

CIC1

57,114

22

La collectivité est prête à sacrifier 22 unités de Y pour obtenir 14 unités supplémentaires de X. Le taux marginal de substitution (TmS) = -22/14 = -1,57

Valeur marginale décroissante

18

8

La collectivité est prête à sacrifier 8 unités de Y pour obtenir 8 unités supplémentaires de X. La valeur marginale = TmS = -8/8 = -1

La valeur accordée à un bien est décrois-sante. Plus la consommation de x augmente, moins la valeur accordée en terme de y est élevée.

Page 46: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Une augmentation de la quantité de X sans réduction de la quantité de Y (passage de E1 à E4

par exemple), augmente nécessairement la satisfaction de la collectivité

Le point E4 se situe forcément sur une courbe d’indifférence collective d’un niveau plus élevé.

Chaque collectivité dispose ainsi d’une carte d’indifférence.

Page 47: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

84

62

54

40 54 62

Q y

Q x

E1

E2

E3

CIC1

E4

CIC2

Courbes d’indifférences collectives et les préférences de la collectivité

E5

E6

Page 48: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

En superposant la frontière de satisfaction à la première courbe d’indifférence collective (CIC1) nous constatons que la combinaison Qx=40 et QY= 84 se trouve à leur intersection.

Cette combinaison (E0) maximise-t-elle le bien-être collectif?

Non! car en produisant plus de X (et donc en réduisant Y), le système économique peut atteindre une courbe d’indifférence collective d’un niveau plus élevé.

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E*

E0

100

84

6240 100

Q y

Q x

62

CIC1

Équilibre général et maximisation du bien-être collectif

E0: Point initial

E*: Point optimal

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En somme la production optimale est obtenue au point E*. Celle-ci peut changer à la suite d’une modification dans les possibilités de production du système économique.

Par exemple, un progrès technologique dans le secteur de la nourriture (le secteur X) entraîne un pivotement vers l’extérieur de la frontière des possibilités de production et la production optimale passe de E0 à E2.

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E1QY0

QX0

Q y

Q x

QY2

QX1 QX2

E2

E0

Initialement, le système économique se situe en E0

Initialement, le système économique se situe en E0

Le progrès technologique fait pivoter la frontière des possibilités de production vers l’extérieur. Le coût d’opportunité de X diminue alors que celui de Y augmente.

Le progrès technologique fait pivoter la frontière des possibilités de production vers l’extérieur. Le coût d’opportunité de X diminue alors que celui de Y augmente.

Avec les mêmes ressources on peut produire à court terme plus de X sans réduire la production de Y

Avec les mêmes ressources on peut produire à court terme plus de X sans réduire la production de Y

Le point initial E0 n’est plus optimal. C’est plutôt le point E2

Le point initial E0 n’est plus optimal. C’est plutôt le point E2

Effet d’un progrès technologique

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Déplacements possibles de la frontière de PP

100

100 Q x

Q y

100100

100 100

Q y Q y

Q xQ x

Cas d’un déplacement parallèle vers l’extérieur.

Cas d’un déplacement parallèle vers l’extérieur.

Les coûts d’opportunité de X et de Y restent constants.

Les coûts d’opportunité de X et de Y restent constants.

Cas d’un pivotement vers l’extérieur.

Cas d’un pivotement vers l’extérieur.

Le coût d’opportunité de Y augmente alors que celui de X diminue.

Le coût d’opportunité de Y augmente alors que celui de X diminue.

Cas d’un pivotement vers l’extérieur.

Cas d’un pivotement vers l’extérieur.

Le coût d’opportunité de Y diminue alors que celui de X augmente.

Le coût d’opportunité de Y diminue alors que celui de X augmente.

Page 53: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

4- Le mécanisme de prix et l’optimum d’échange

Les membres d’une collectivité, ou agents économiques, possèdent tous des motivations personnelles et cherchent sans cesse à améliorer leur sort.

Nous pouvons dire que leurs intentions sont à la limite égoïstes.

Page 54: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Les chefs d’entreprises privés produisent essentiellement les biens et les services qui rapportent le plus de profit.

Les consommateurs, tout en cherchant à minimiser leurs dépenses, convoitent les biens et les services qui leur procurent la plus grande satisfaction.

Le gouvernement, au nom de l’équité sociale, instaure une fiscalité assez lourde.

Page 55: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Sous certaines conditions, ces objectifs antagonistes assurent de bons résultats et procurent à la collectivité le bien-être maximal.

La maximisation du bien-être collectif est simplement la résultante du mécanisme de prix.

L’information véhiculée par le prix porte sur la rareté relative des biens et services. Un prix élevé est révélateur de rareté alors qu’un prix bas est révélateur d’abondance.

Page 56: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Le concept de rareté se traduit aussi bien par l’intensité de la demande pour un bien que par la rareté des ressources nécessaires à sa production.

En effet, un bien est considéré rare soit parce qu’il est fortement désiré par la collectivité soit parce que son coût d’opportunité est très élevé.

Les courbes d’offre et de demande d’un bien rendent compte de cette double réalité.

Page 57: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

L ’offre reflète le coût d ’opportunité d ’un bien. Elle indique le prix minimum que l ’entreprise exige pour offrir chaque unité supplémentaire.

P

Q

OUn entreprise offrira, par exemple,la 20ème unité seulement si le prix de chaque unité sera de 20$.En effet, le coût d ’opportunitéde cette dernière unité est de 20$

10è

10$

20è

20$Donc pour survivre, une entreprisene produira qu ’à la condition que P coût d ’opportunité

Page 58: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Par ailleurs, si le processus de production d ’un bien nécessite l ’utilisation de ressources rares, les entreprises le vendront à un prix élevé et réciproquement.

P

Q

Ressources relativement rares

15è

10$

20$ Les firmes exigeront 20$ pour produire la 15è unité du bien A

Ressources rares (Bien A)

alors qu ’elles se contenteront de 10$ pour produire la même 15è unité de l ’autre.

Page 59: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

La demande reflète, quant à elle, l’intensité des préférences pour un bien. Elle indique le prix maximum que les consommateurs sont disposés à payer pour chaque unité supplémentaire.

P

Q

D

Les consommateurs ne demanderont, par exemple, la 15ème unité que si son prix est de 15$.

10è

20$

15è

15$Donc un consommateur n ’achèteraque si la la valeur accordée au bien est supérieure ou égale au prix: Valeur Prix

En effet, la valeur de cette dernière unité est, pour eux, de 15$.

Page 60: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Par ailleurs, les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour chaque unité du bien le plus valorisé et réciproquement.

P

Q

Bien relativement valorisé

15è

10$

20$

Les consommateurs sont prêts à payer 20$ pour la 15è unité du bien A

Bien fortement valorisé (Bien A)

alors qu ’ils ne sont prêts à payer que 10$ pour la même 15è unité de l ’autre bien.

Page 61: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

En somme, non seulement le mécanisme de prix informe les agents économiques sur la rareté relative d ’un bien mais les incite aussi à prendre les bonnes décisions.

Il permet de rationner les ressources rares de façon à réduire les utilisations les moins importantes.

Il permet en définitif d’atteindre l’optimum d’échange: les biens disponibles seront obtenus par les consommateurs qui les valorisent le plus.

Page 62: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

P

Q

O

Si P = 15$,

10è

Les consommations valorisées à moins de 15$ ne seront pas réalisées:

D

15$

seules les consommations valorisées à 15$ et plus seront réalisées:

Par exemple la 15ème unité ou encore la 10ème ou la 5ème unité.

Par exemple la 20ème unité ou encore la 25ème unité.

20è 25è15è

Page 63: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

L ’optimum d ’échange s ’établit au niveau qui assure l ’égalité entre les quantités demandée et offerte d ’un bien (point A).

P

Q

O

D

15$

Au point A, la dernière unité produite (la 15ème) a une valeur égale à son coût d ’opportunité (15$): V = CLes unités précédentes produites,

15è

Aont une valeur supérieure au coût (V > C). Il faut donc les produire.

V > C

Les unités subséquentes ont une valeur inférieure au coût (V < C). Il ne faut donc pas les produire.

V < C

V=C

Page 64: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

À l’optimum d’échange nous avons les deux situations suivantes:

• Tous les consommateurs paient le même prix pour le bien même s’ils ne le valorisent pas tous de la même façon. Certains sont disposés à payer plus cher.

• Tous les producteurs vendent le bien au même prix même si son coût d ’opportunité n ’est pas constant. La dernière unité produite ne rapporte aucun profit.

Page 65: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Ainsi, pour le consommateur, la différence entre le prix qu ’il paie et le prix qu ’il est prêt à payer constitue son surplus.

On parlera donc du surplus du consommateur.

Page 66: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

P

Q

D

15$

Surplus du consommateur

Surplus du consommateur

Page 67: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Pour le producteur, la différence entre le prix reçu et le coût de production d ’une unité du bien (le coût d ’opportunité) constitue son profit.

On parlera du surplus du producteur.

Page 68: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

P

Q

O

15$

Surplus du producteur

Surplus du producteur

Page 69: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

P

Q

O

D

15$

Bien-être réalisé sur la production d’un bien

Bien être collectifréalisé sur la production

d ’un bien

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En somme, avec ses multiples fonctions, le mécanisme de prix permet de maximiser le bien être collectif réalisé sur la production de chaque bien ou service au sein du système économique.

Pour notre économie fictive, ceci revient à avoir les deux graphiques suivants:

Page 71: THEME 1 Efficacite Des Marches Concurrentiels(1)

Q x

Q y

Q x

P x

Qx*

Qx*

O

D

E*

P*

Qy*Pour l’ensemble de l’économie, la production optimale est obtenue au point E*: Qx*et Qy*

Pour l’ensemble de l’économie, la production optimale est obtenue au point E*: Qx*et Qy*

En ce point le bien-être collectif est maximisé.

En ce point le bien-être collectif est maximisé.

Sur le marché du bien X, l’équilibre s’établirait au point A.

Sur le marché du bien X, l’équilibre s’établirait au point A.

A En ce point, la dernière unité produite a une valeur égale à son coût marginal de sorte que l’optimum d’échange est atteint.

En ce point, la dernière unité produite a une valeur égale à son coût marginal de sorte que l’optimum d’échange est atteint.

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5- Conclusion

En guise de conclusion, nous pouvons dire, qu’à quelques exceptions près, le mécanisme de prix reste un excellent allocateur des ressources disponibles.

Il transmet convenablement l’information sur la rareté relative des ressources1et incite tous les agents économiques à l’économiser et à en faire le meilleur usage possible.

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1- et donc des biens et services qui en résultent.

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Il coordonne ainsi leurs décisions et réserve les ressources disponibles aux utilisations les plus valorisées par la collectivité.

Toutefois, si le mécanisme de prix ne parvient pas à transmettre convenablement l’information en permettant, par exemple, une pollution excessive1, une intervention gouvernementale s’avère nécessaire pour corriger cette lacune.

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1- ou d’une façon plus générale une dégradation de l’environnement ou encore en conduisant à une production insuffisante de certains biens ou services comme la justice ou la sécurité publique.

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Par ailleurs, il est important de signaler que l’approche économique que nous avons présenté repose implicitement sur le postulat de la souveraineté du consommateur.

En effet, nous avons insisté sur le principe qu’un système économique doit non seulement exploiter efficacement ses ressources disponibles mais surtout veiller à ce que la production des biens et services qui en découle corresponde aux besoins et aux désirs des différents membres qui le composent.

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Or cette approche reste très délicate non seulement au niveau de certains consommateurs (les enfants) mais aussi au niveau de certains biens et services.

Devons-nous permettre la consommation de la drogue?

Qu’en est-il de la sexualité ? de la pornographie ? ou encore de l’avortement ?

Devons-nous en toutes circonstances reconnaître la souveraineté du consommateur ?