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Douleurs, 2007, 8, Hors série 1 1S95
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TO63 EFFICACITÉ D’UNE TECHNIQUE D’INFILTRATION DU NERF PUDENDAL : À PROPOS D’UNE SÉRIE DE 394 CASC. Baude(1), B. Bui-Xuan(1), C. Guillaume(1), B. Allaouchiche(2)
1. Unité douleur Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France.2. Pôle d’activité médicale URCAS Hôpital Edouard Herriot, Lyon,France.
Introduction : La névralgie pudendale, du fait de sa localisationaux organes génitaux, est souvent occultée par les patients, maisson incidence semble importante (estimée à 2 % de la populationfrançaise). Son traitement est mal codifié et, souvent décevant. Lebut de ce travail est d’évaluer l’efficacité d’une technique d’infiltra-tion des nerfs pudendaux.
Matériel et méthode : De janvier 2006 à février 2007 nous avonspratiqué 394 infiltrations des nerfs pudendaux chez 201 patientsdont 121 femmes d’âge moyen 56 ans. Le diagnostic de névralgiepudendale était clinique et paraclinique (électromyogramme péri-néal pathologique). L’infiltration était pratiquée par des deux mé-decins de l’équipe par voie postérieure sous neurostimulateur entrois points bilatérale ou unilatérale avec une association. Chirocaï-ne® à 2,5 et Altim® L’efficacité de l’infiltration était jugée en pour-centage d’amélioration lors de la consultation suivante deux moisaprès.
Résultats : Dans 99 cas l’atteinte était bilatérale, dans 102 cas uni-latérale. Dans 20 cas il n’était pas retrouvé d’étiologie précise, dans71 cas on retenait une cause traumatique, dans 11 cas obstétricale,dans 69 cas post opératoire, dans 29 cas inflammatoire chronique.La névralgie durait depuis 53 mois en moyenne. Quatre vint-huitpatients ont bénéficié d’une seule infiltration, 53 de deux, 43 detrois, 16 de quatre, 1 patiente de cinq. Le résultat de l’infiltrationn’a pu être jugé que dans 168 cas. L’efficacité maximum de l’infil-tration était de 42 % (efficacité entre 50 et 70 %), de 34 % (efficacitéentre 70 et 100 %), 57 % (efficacité entre 50 et 100 %) et nulle dans5,8 %.
Conclusion : Il y a peu d’études concernant l’efficacité des blocsdes nerfs pudendaux dans la névralgie pudendale. 57 % des pa-tients améliorés à plus 50 %., c’est très satisfaisant pour une dou-leur chronique non cancéreuse, dont la durée moyenne était de 53mois à la prise en charge.
TO64 APPORT DU DESSIN DANS LA DOULEURCHRONIQUE : ÉVALUATION DE LA DOULEUR ET DE LA PERSONNE SOUFFRANTEM. Binard, S. BellardConsultation multidisciplinaire de prise en charge de la douleur,HIA Clermont Tonnerre, Brest, France.
Introduction : L’utilisation du dessin est recommandée parl’ANAES dans l’évaluation de la douleur chronique. Certains
auteurs ont suggéré que le dessin permettait de dépister une souf-
france psychique chez les patients douloureux chroniques (Spine,
1995;20:236-43).
Objectif : Analyser si les caractéristiques du dessin de la douleur
permettent d’évaluer la dimension psychologique de la douleur
chronique.
Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective de 70 dos-
siers de patients ayant consulté pour la première fois à la Consulta-
tion Multidisciplinaire de Prise en Charge de la Douleur de l’Hôpital
d’Instruction des Armées de Brest entre le 1er mai 2004 et le 30 avril
2005. Les critères d’inclusion étaient : patients adultes (âge supé-
rieur à 15 ans et 3 mois), présence d’un dessin de la douleur dûment
complété et enfin existence d’un compte rendu des données de
l’entretien psychiatrique permettant d’affirmer l’existence ou non
de critères psychopathologiques. Nous avons recherché s’il existait
une association statistiquement significative entre les caractéristiques
du dessin : nombre de couleurs utilisées, surface corporelle coloriée
(Pain, 1986;24:57-65) et présence de signes additionnels (flèches,
croix, cercles…), et l’existence de critères psychopathologiques
de la douleur.
Résultats : La régression logistique multivariée montre que les
deux meilleures variables statistiquement associées à l’existence
d’une psychopathologie de la douleur sont le nombre de couleurs
utilisées ≥2 (OR = 8 ; IC 95 % [2,1-31]) et la surface corporelle co-
loriée ≥ 20 % (OR = 6 ; IC 95 % [1,6-21]).
Conclusion : L’analyse des caractéristiques du dessin (nombre de
couleurs utilisées ≥ 2 et surface corporelle coloriée ≥ 20 %) permet
de dépister l’existence d’une souffrance psychique chez les pa-
tients douloureux chroniques et d’en améliorer la prise en charge.
TO65 ÉVALUATION DE LA NEUROSTIMULATION TRANS-CUTANÉE (TENS) CHEZ LE PATIENT DOULOUREUX CHRONIQUEC. Grall, P. Dam Hieu, B. Quinio, M.B. Coutte, E. EtienneCHU de la Cavale Blanche, Brest, France.
La Neurostimulation trans-cutanée (TENS) est largement prescrite
aux patients douloureux chroniques du fait de son accessibilité et
de son remboursement depuis 2000. Son efficacité est cependant
modeste et son utilisation pas toujours aisée, expliquant un taux
important d’abandon.
Objectif : Évaluer l’efficacité et l’impact en termes de consomma-
tion de soins de la neurostimulation trans-cutané (TENS).
Matériel et méthode : Étude prospective monocentrique portant
sur une période de 2 ans (mai 2005 à mai 2007). Tous les patients
ayant eu une prescription de TENS ont été évalués (EVA, QDSA,
Oswestry, consommation d’antalgiques) à la phase initiale puis à 1
mois, 3 mois, 6 mois, 12 mois. La consommation médicale a été éva-
luée en début et fin d’étude.
Douleurs, 2007, 8, Hors série 11S96Résultats : 127 patients ont été évalués, sexe (M/F) : 51/76, âgemoyen : 50 ans, durée moyenne de la douleur : 68 mois, type dedouleur : neuropathique 62 %, musculaire 28 %, mécanique 41 %,céphalée 8 %, autre 14 %, ATCD chirurgicaux chez 53 % des pa-tients. L’EVA est passée de 5,5 à 4. Le QDSA est passé de 53 à 35 etle score d’Oswestry de 42 à 38. Le taux d’abandon est de 17 % à 1mois, 44 % à 3 mois, 55 % à 6 mois. À un an, 23 % seulement despatients continuent le traitement. Les raisons en sont l’inefficacité(40 %) et le coût (40 %) malgré le remboursement. 7 % ont eu unestimulation médullaire (SCS).
Conclusion : L’efficacité de la TENS sur l’intensité douloureuseest modeste mais réelle (moins 1,5 pt), mais le taux des patients quicontinuent le traitement au-delà d’un an est faible (23 %). L’exploi-tation des données de l’étude sera poursuivie afin de déterminer lescaractéristiques des patients ayant eu les meilleurs résultats et depouvoir ainsi mieux sélectionner les candidats à ce traitement.
TO66 THÉRAPIE COMPORTEMENTALE ET COGNITIVEDE LA FIBROMYALGIE : ÉTUDE PILOTE AU CENTRE D’ÉVALUATION ET DE TRAITEMENT DE LA DOULEUR SAINT-ANTOINE – PARISF. Laroche(1), L. Jammet(2), C. Guy-Coichard(3), C. Aguerre(4), S. Perrot(5), S. Rostaing-Rigattierri(6)
1. Rhumatologue, Centre d’Evaluation et de Traitement de la Dou-leur, Hôpital Saint-Antoine, Paris, Paris, France.2. Psychologue, Paris, France.3. Médecin, Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur,Hôpital Saint-Antoine, Paris, France.4. Maître de Conférence en Psychologie Clinique et Pathologique,Université Rabelais, Tours, France.5. Rhumatologue, Médecine Interne et Consultation douleur, Hôtel– Dieu, Paris, France.6. Anesthésiste-Réanimateur, Responsable du Centre d’Evaluation etde Traitement de la Douleur, Hôpital Saint-Antoine, Paris, France.
Rationnel : Le traitement de la fibromyalgie nécessite une approchemultidisciplinaire proposée par la Thérapie Comportementale etCognitive (TCC).
Objectifs : Amélioration de la qualité de vie des patients souffrantde fibromyalgie par la TCC.
Matériel et méthode : Étude ouverte, prospective, incluant 25 pa-tients (80 % de femmes) d’âge moyen 49,2 ans souffrant de fibro-myalgie. Le programme de TCC comprend 8 sessions hebdomadairesde 2 heures chacune, animées par un médecin et un psychologue,en groupe de 5 à 8 patients. La TCC comporte un travail d’éduca-tion thérapeutique, de reformulation cognitive, d’apprentissagedes stratégies de « coping », de reprise d’activités physiques, de ges-tion du stress, et de la relaxation.
Résultats : Les questionnaires EVA douleur, QIF (Questionnaired’Impact de la Fibromyalgie) sont remplis par les patients (début/fin programme). N = 25 patients (test de Student). Les résultats
montrent une amélioration significative du score global du QIF (di-
minution de 28,41 %) et des autres items du QIF : diminution de
24,59 % de la douleur moyenne ressentie au cours des 7 derniers
jours, diminution de 23,55 % de la fatigue matinale et de 21,18 % de
la fatigue générale, augmentation de 29,22 % du nombre de jours
de bien-être, diminution de la tendance dépressive de 28,30 %,
amélioration de la raideur articulaire de 24,83 % et augmentation
de la capacité fonctionnelle de 15,57 %. Diminution de l’EVA de
1,13 (p < 0,001). Pas d’amélioration significative de l’anxiété au
cours de la semaine écoulée, de l’absentéisme ou de la capacité de
travail. Une évaluation à 6 et 12 mois est en cours.
Discussion-Conclusion : Cette étude pilote dont les résultats
préliminaires sont encourageants, a permis de tester le programme
et d’harmoniser le travail des différents intervenants. Notre objectif
est de débuter fin 2007, un programme de recherche régional
(PHRC), monocentrique, prospectif, randomisé, contrôlé, avec sui-
vi pendant 12 mois.
TO67 CONSÉQUENCES DE L’HOSPITALISATION POUR LE TRAITEMENT DE DOULEURS CHRONIQUESL. Tremblay Nguyen, C. Marteau, É. Lejard, J.Y. Cesbron, F. Dubas, C. VernyDépartement de neurologie – CHU, Angers, France.
Une hospitalisation pour perfusions d’antidépresseurs tricycliques
comme traitement de fond des douleurs chroniques est parfois pro-
posée en cas d’échec de la prise en charge ambulatoire.
Notre étude cherche à évaluer l’efficacité de ces hospitalisations
sur l’intensité de la douleur, le contexte psychologique ainsi que
sur la qualité de vie des patients. Une étude prospective, longitudi-
nale sur une période de neuf mois fut menée au sein de notre cen-
tre anti-douleur. D’octobre 2005 à juin 2006, 29 patients
douloureux chroniques furent inclus. L’enquête fut menée par un
même médecin extérieur au service et utilisa des outils standardi-
sés : échelle numérique d’intensité de la douleur puis du soulage-
ment, échelle HAD et questionnaire SF-36 ainsi qu’un
questionnaire de satisfaction. Une diminution significative de l’in-
tensité de la douleur (p = 0,048) fut observée. Le soulagement
moyen était de 46,5 %. Les scores d’anxiété et de dépression
étaient significativement améliorés (p = 0,001 et p = 0,005) tout
comme ceux de la qualité de vie (score physique : p = 0,045 ; score
psychique : p = 0,005). 82 % des patients s’estimaient satisfaits.
Une diminution de la consommation médicamenteuse était obser-
vée ainsi qu’une amélioration du sommeil et de l’appétit. Ces résul-
tats sont en faveur d’une efficacité significative de ce type
d’hospitalisation sur les différents aspects de la douleur que nous
avons étudiés. Les résultats obtenus ne sont pas corrélés à l’origine
des douleurs. Les modalités de l’hospitalisation semblent aussi im-
portantes que les drogues administrées à cette occasion. L’absence
d’étude identique antérieure ne permet pas de comparaison des ré-
sultats avec les données de la littérature. L’hospitalisation pour per-
fusions de tricycliques semble donc avoir sa place dans le
traitement des patients douloureux chroniques après échec d’un
suivi ambulatoire.