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Changeons de cible ! Nous sommes au cœur d’une campagne idéologique sans précédent pour faire de la masse salariale (souvent dénommée par le patronat « coût du travail ») le facteur responsable d’un manque de compétitivité des entreprises françaises et donc le mal à combattre. Les grands médias ciblent nos salaires comme une charge qui parasite l’essor économique, nous noterons dans le même temps un grand mutisme lorsque’il s’agit de parler de la rémunération des grands actionnaires ou patrons.

Les mêmes qui cherchent à nous culpabilser empochent sans vergogne de 150 à plus de 200 fois le SMIC, pour exemple M. Gallois c’est 2,7 millions d’€uros en 2011, + 22% par rapport à 2010. Les actionnaires du groupe Safran se sont augmentés en 2011 de plus de 20% !!!

Le changement à TURBOMECA c’est maintenant ! Aujourd’hui les différentes Directions du Groupe veulent aller vite pour nous faire accepter des NAO à la baisse au nom de la compétitivité. Les dernières propositions du 7 février nous en font la démonstration : Non Cadre : AG : 1.3% au 1/02 AI : 1,1% + 0.1% spécifique au 1/06 et au 1/11 Cadre : AI : 2.7% au 1/01

Premier résultats de la consultation :

Les cinq revendications priorisées par les salariés sont :

- Les AG pour tous, le 14e mois, l’embauche des intérimaires et des stagiaires, le Maintiens et développement de l’outil et de l’emploi industriel et la grille de classification unique de l’ouvrier à l’ingénieur.

Pour les salariés, les AG doivent se situer à 3,5%.

A plus de 51% les salariés qui ont rempli la consultation demande + de 1,5% d’AI.

A plus de 70% les salariés pensent que la politique industrielle de TURBOMECA n’est

pas de nature à garantir notre maitrise industrielle et notre avance technologique.

Comme nous vous l’avons expliqué à plusieurs reprises la teneur de ces négociations NAO va au-delà de la politique salariale. C’est aussi l’occasion de remettre à plat la politique industrielle au travers des investissements et l’emploi. Sur ce sujet, notre

NAO 2013 Pour de véritables négociations !

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nouveau RH nous a tracé sa philosophie en matière d’emploi, il se dit vouloir conserver notre savoir-faire et passer d’une gestion quantitative à une gestion qualitative. Pour, la CGT la santé financière est saine et doit être porteuse d’une politique sociale et industrielle ambitieuse. La priorité c’est l’emploi, les investissements industriels, les salaires et non les marchés financiers.

Nous sommes des industriels, pas des banquiers. Il est urgent de replacer le travail, l’emploi, l’investissement au cœur des entreprises et de notre groupe SAFRAN. Rien n’est possible sans le travail des milliers d’ouvriers, d’ingénieurs, d’employés, de techniciens, d’agents de maitrise et de cadres. Rien n’est possible sans les qualifications, les compétences, les savoirs faire.

Les attentes du personnel sont fortes.

SAFRAN est un grand groupe avec des réussites et une bonne santé financière, ce n’est donc pas l’heure de l’austérité qui a sonné.

NAO-2013 : REVENDICATIONS CGT REVENDICATIONS ARGUMENTAIRE

Politique Salariale

Politique salariale en AG 2013 : 3,5% au 1er janvier pour tous Pour les catégories Ingénieurs et Cadres :

retour à des augmentations générales ou, à défaut, mise en place d’un talon mini égal aux AG des non cadres.

Voir les premiers résultats de la consultation

Politique salariale AIS : Une enveloppe globale a minima de 1,5% Date d’application : 0,8 % au 1/1 et

0,7% au 1/6 Attribution des promotions au premier

semestre de façon à impacter le 13e mois.

Pour la CGT, un salarié doit doubler son nombre de point sur sa carrière (voir revendication sur la grille unique). La CGT estime que la promotion n’est pas à utiliser pour compenser le cours de la vie, mais pour assurer la reconnaissance du métier. Voir les premiers résultats de la consultation

Inégalités salariales : Mise en place d’une commission paritaire

de suivi chargée de traiter les inégalités salariales intra et inter-établissements

La commission de suivi n’entend pas être une commission d’attribution, elle doit servir à traiter les problèmes des salariés s’estimant en retard ; tout ceci dans un budget non limité hors AI.

Grille et seuils d’embauche : Ouverture d’un chantier sur la grille

unique allant de l’ouvrier à l’ingénieur

La grille unique est le seul moyen d’avoir un suivi de carrière cohérent et d’assurer une homogénéité entre les métiers du tertiaire et les opérationnels.

Définition d’un calendrier d’instauration d’un quatorzième mois sur 3 ans.

Transformation de l’intéressement et des différents abondements consentis par TURBOMECA (dispositifs variables) en éléments de salaire pérennes.

Déplafonnement de la prime d’ancienneté au-delà de 20ans : 2% par tranche de 5 ans, sans limitation.

Mesure applicable à l’ensemble des catégories socioprofessionnelles

La prime d’ancienneté doit se prolonger sans limite car elle récompense la fidélité du salarié, ainsi que les gains de productivité associés, qui ne s’arrêtent pas dans le temps. Permet de valoriser l’investissement de chacun dans l’entreprise

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En l’attente de la mise en place d’une grille unique, assurer un minima d’embauche pour les I&C = 110% des minima de la Convention Collective avec mise en place d’une commission de suivi pour en contrôler l’application

Une société comme TURBOMECA appartenant au groupe Safran, (considéré comme une référence), se doit d’être attractive afin d’assurer un bon niveau de qualité de ses futurs ingénieurs et cadres. Les salaires minima d’embauche sont fondamentaux à ce niveau.

Emploi

Emploi industriel : Delta positif entre départ et embauche

sur les postes de fabrication, montage et réparation au niveau de chaque site

Embauche prioritaire des intérimaires et apprentis

100% des alternants doivent trouver un emploi dans l’entreprise ou, à défaut, dans le groupe.

Mise en place d’une politique de GPEC en cohérence avec les besoins de la société en partenariat avec les organismes de formation et particulièrement le CFI

La CGT considère que la politique d’embauche est une bonne chose. Cette politique doit tenir compte des besoins de tous les secteurs tout en respectant les équilibres entre les activités RTDI, support et industriels. Amélioration de la politique d’apprentissage avec utilisation des ressources formées meilleure utilisation des ressources formés et financé par des fonds publics.

Organisation du travail et politique industrielle

La CGT demande un droit d’intervention des IRP, sur la stratégie industrielle, la politique d’externalisation et l’organisation du travail.

La CGT a porté des idées adoptées aujourd’hui par la direction TM, notamment au niveau des diversifications. (ex. TP, APU)

La durée maxi du TPFC doit être prolongée de 5 ans à 7 ans, rémunérée à 100%.

Compte tenu de la loi de 2010 sur les retraites, l’accord sur le « Temps Partiel de Fin de Carrière » doit être revu afin de permettre aux salariés de conserver les mêmes conditions d’entrées dans le dispositif.

Mise en place d’un accord (avec calendrier) sur la pénibilité.

La CGT considère la loi sur la pénibilité insuffisante. La direction reconnaissant formellement que des salariés sont soumis à des critères de pénibilité, la CGT revendique la mise en place d’un accord comme cela existe déjà dans d’autres sociétés du Groupe.

Demande d’ouverture des négociations sur la mise en place d’un accord sur le contrôle du temps de travail qui encadrerait en conformité avec la législation des thématiques telles que : - gestion des compteurs temps - utilisation des kits nomades - télétravail

etc …

Stopper la dérèglementation grandissante du temps de travail chez les I&C (suppression de l’écrêtage du compteur crédit/débit ; retour du forfait horaire comme régime de base de décompte du temps de travail, le forfait jour devant rester un traitement exceptionnel conformément à l’Accord RTT TURBOMECA, prise en compte des temps de transport lors des déplacements…) est une priorité pour la CGT afin d’éviter le développement des RPS. Ceci correspond de plus à une mise en conformité avec le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe qui a déclaré contraire à la Charte sociale européenne la législation française en matière de temps de travail, notamment sur les forfaits en jours

Mise en place d’un bilan des compétences à l’initiative du salarié sur son temps de travail

Dans le cadre du renforcement de notre politique RTDI notamment, il est impératif d’assurer une bonne gestion des compétences afin d’assurer l’adéquation métiers-compétences qui doit permettre d’éviter les cas de surqualification,

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Emploi Handicapés

Mise en place d’une véritable politique d’embauche des personnels handicapés à hauteur des ambitions exprimées par le groupe et qui dépase les objectifs légaux ne pas se contenter d’intégrer des personnes dans des postes existants mais mettre en place une politique d’adaptation des postes aux handicaps

Le Groupe a présenté une volonté significative en matière d’emploi des personnes handicapées, or la législation sur les « quotas d’handicapés » n’est pas respectée dans tous les sites de TURBOMECA.

Egalite Professionnelle

Négociation d’un nouvel accord sur l’égalité professionnelle (l’ancien est obsolète et limité dans le temps) avec un budget spécifique (intégrant notamment l’attribution d’AG aux cadres).

Pour la CGT, des traitements différents suivant les catégories socio-professionnelles tiennent de la discrimination professionnelle.

Mesures Spécifiques

Extension du dispositif d’abondement CESU au système de chèques vacance

Pérennisation de ces dispositifs

Responsabilité sociale de la Direction vis-à-vis des emplois locaux, ainsi que le droit aux vacances pour tous.

Ce panel revendicatif est le fruit du travail de la CGT, durant toute l’année. Il est le résultat du travail de terrain de nos élus et des discussions au sein de notre organisation syndicale. En portant ces revendications, la CGT entend être au plus près des besoins et des attentes des salariés de TURBOMECA. L’enquête NAO 2013 en cours à Bordes, Tarnos et Buchelay nous permettra d’affiner et de prioriser les revendications que la délégation CGT portera tout au long de ces négociations.

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