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EHESS Traité de sociologie. T. II. Sociologie politique. Sociologie des œuvres de civilisation. Psychologie collective et psychologie sociale. Sociologie et ethnologie. (Bibliothèque de sociologie contemporaine) by Georges Gurvitch Review by: J. M. Archives de sociologie des religions, 5e Année, No. 10 (Juillet-Décembre 1960), pp. 181-182 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41239856 . Accessed: 12/06/2014 23:02 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.49 on Thu, 12 Jun 2014 23:02:42 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Traité de sociologie. T. II. Sociologie politique. Sociologie des œuvres de civilisation. Psychologiecollective et psychologie sociale. Sociologie et ethnologie. (Bibliothèque de sociologiecontemporaine) by Georges GurvitchReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 5e Année, No. 10 (Juillet-Décembre 1960), pp. 181-182Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41239856 .

Accessed: 12/06/2014 23:02

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BULLETIN DES OUVRAGES

prédécesseurs sur le siège d'Orléans, Rousseau et Raillon, ce qui lui valut un procès assez remarqué à l'époque.

L'Abbé Guillaume campe ces physionomies et raconte ces épisodes d'une plume alerte qui ne dédaigne ni l'humour ni, parfois, l'allusion à l'actualité.

Encore que les Documents ne soient pas absents des pages de cet Essai, où l'on trouve transcrits sous les titres de « Plan d'action à son arrivée dans le diocèse » et de « La si- tuation religieuse des campagnes dans le diocèse en 1865 », une partie des manuscrits de Dupanloup qui figurent à la Bibliothèque Nationale sous ces têtes de chapitres (n.a.f, 24.711), l'auteur a eu le souci désintéressé de rendre grand service aux chercheurs en pu- bliant un fascicule spécial de Documents sur cette période. Infatigable enquêteur, il a prospecté les Archives Nationales, les fonds reconstitués aux Archives Départementales du Loiret, la Bibliothèque Nationale (Départe- ments des Manuscrits et Imprimés), la Bibliothèque municipale d'Orléans et quelque peu les Archives de l'Evêché d'Orléans, la Correspondance de Louis Veuillot, etc.. Il a amassé ainsi une très précieuse moisson dont les historiens peuvent d'autant plus facile- ment faire leur farine qu'il leur suffit de puiser dans ce grenier où leur est indiqué le terroir d'origine de la récolte.

En leur nom, nous remercions l'auteur de la somme considérable de documentation qu'il leur a préparée. Nous nous réjouissons que l'ensemble de son œuvre ait, pour la première fois à notre connaissance, attiré l'attention sur la riche histoire du Diocèse d'Orléans à l'époque moderne et contemporaine, histoire demeurée ensevelie dans l'oubli jusqu'ici, sauf pour la brève période de l'épiscopat de Bernier qu'a magistralement étudiée M. le chanoine Leflon. Comme le montre à maintes reprises l'Abbé Guillaume, La vie de Mgr Dupanloup écrite par Lagrange relève plus de l'apologie que de l'histoire. Ainsi qu'il le souhaitait dans la préface de son œuvre, l'Abbé Guillaume a défriché des chemins et ouvert des voies qui, nous n'en doutons pas, seront fécondes.

С M.

151 Gurvitch (Georges), éd.

Traité de sociologie. T. II. Sociologie politique. Sociologie des œuvres de civilisation. Psychologie collective et psychologie sociale. Sociologie et ethnologie. Paris, Presses universi- taires de France, 1960, 466 p. (Bibliothèque de sociologie contemporaine).

Rendant compte du t. I de cet important ouvrage (Arch., VI, n° 121), nous avions souligné combien ce premier traité collectif de sociologie réalisé par des spécialistes français était nécessaire à tous ceux qui veulent aborder la sociologie des religions à partir d'une formation fondée sur d'autres disciplines. A cet égard, le second volume ne sera pas moins précieux que le premier.

On remarquera d'emblée que la sociologie des religions ouvre, sous la plume de Gabriel Le Bras, la série des chapitres consacrés aux « œuvres de civilisation »; plutôt que d'esquisser une compilation des résultats acquis, l'auteur expose un programme de recherches portant sur la société religieuse, ses rapports avec le monde et ses représentations de l'au-delà ; puis il caractérise une méthode qui part de la typologie pour aller vers l'étiologie et vers le comparatisme, en prenant appui sur la connaissance de la société profane et de l'histoire, avec un accent mis sur la statistique, la cartographie et la psychologie, dans un esprit de coopération interdisciplinaire ; enfin, tout en réservant le droit que revendique chaque croyant de considérer le « sens profond de son credo » comme échappant à l'explication sociologique, l'auteur réclame vigoureusement la liberté de recherche sur tous les autres points.

Les diverses « œuvres de civilisation » traitées dans ce volume constituent des domaines souvent très liés à celui de la religion. Georges Gurvitch analyse les problèmes de la sociologie de la connaissance, de la sociologie de la vie morale et de la sociologie du droit ; l'importance de son œuvre sur ces divers points est trop connue pour que nous y insistions ici. Que les auteurs évoquent expli- citement ou non les thèmes religieux, la connexité est très forte aussi sur tous les terrains : sociologie criminelle (Benri Lévy- Bruhl), psycho-sociologie de l'enfance (Jean Piaget), sociologie du langage (Georges Granai), sociologie de l'art (Pierre Francastel), sociologie de la musique (note de René Bonnot), sociologie de la littérature (Albert Memmi), enfin sociologie de l'entrecroisement des civi- lisations et de leurs œuvres (Roger Bastide). Il est frappant de constater que la sociologie de la religion dispose, avec ces diverses disci- plines, d'une grande réserve de problèmes et de méthodes à exploiter pour son propre profit. Inversement, le domaine religieux serait souvent un exemple permettant de mettre au point la perspective proprement sociologique dans les secteurs précités. C'est ainsi que la sociologie de la littérature reli- gieuse - du livre sacré au périodique, en

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

passant par la poésie, le sermon, le roman... - offre un terrain de recherches essentielles à l'intelligibilité des phénomènes religieux. Mais lorsqu'Albert Menimi croit que la sociologie de la littérature n'a pas de tradition, il oublie des faits aussi massifs que les recherches accumulées depuis le XIXe siècle sur les genres littéraires dans la Bible, mouvement qui prit naissance en Allemagne et exerça une grande influence sur Friedrich Engels (voir les commentaires de celui-ci sur VApo- calypse).

Nous venons de passer en revue les VIIe et VIIIe sections du Traité. La VIe, qui ouvre ce t. II, est consacrée à la sociologie politique, avec des études de Maurice Duverger, François Goguel et Georges Dupeux sur les régimes, les partis et les élections, domaine qui intervient fréquemment dans les enquêtes de sociologie de la religion.

La IXe section est au cœur des méthodes qui permettent d'atteindre les contenus vécus de la religion : « Note sur les phénomènes psychiques totaux » (Georges Gurvitch), « La psychologie des relations interpersonnelles » (Jean Stoetzel), « Psychologie des groupes » (François Bourricaud), « Psychologie des classes sociales » (Henri Lefebvre), « La psychologie des vastes ensembles et le problème de la personnalité de base » (Mikel Duf renne), « Sociologie et psychanalyse » (Roger Bastide). Dans notre discipline, ces domaines ont donné naissance à plus d'exercices littéraires ou pédagogiques qu'à de véritables enquêtes. On trouvera ici de quoi montrer que l'on ne saurait se passer des théories et des méthodes élaborées dans d'autres branches de la psycho-socio- logie.

Enfin, la Xe section est consacrée aux « Problèmes du rapport entre sociétés dites « archaïques » et sociétés historiques », sous la plume de Jean Cazeneuve, Paul Mercier et Georges Balandier.

Après un inventaire des deux volumes du Traité - près de 1.000 pages en grand format ! - peut-on envisager un bilan, sous l'angle propre de la sociologie des religions ? Nous nous en tiendrons à un aspect utilitaire. Devant la vogue de la traduction de certains livres rédigés pour les collèges américains, nous devons nous réjouir de voir un large éventail de sociologues français (et nous l'aurions souhaité encore plus large !) mettre à notre disposition un ouvrage de référence soucieux de marquer toute la complexité de la recherche, la nécessité de discussions théoriques, la difficulté de tirer au clair les faits vraiment importants, l'utilité de la référence aux prédécesseur . Ainsi serons-nous

en garde contre les schématismes trop commo- des et les néo-dogmatismes que cache un vocabulaire « scientifique ».

Il nous reste seulement à espérer qu'un travail analogue verra le jour au plan des techniques de recherches, qui font partie intégrante de la méthode sociologique et aident à poser les problèmes théoriques eux- mêmes dans une perspective féconde, ouverte à ce qui naît.

( Dans la recension du t. I, une ligne du manuscrit avait disparu à l'impression, de sorte que le lecteur a pu croire que Fernand Braudel était l'auteur du chapitre sur « So- ciologie et psychologie », dû en réalité à Roger Bastide tandis que Fernand Braudel avait traité le thème « Histoire et sociologie »).

J. M.

152 HATT (J.J.). Histoire de la Gaule Romaine (120 av. J.-C. - 451 ap. J.-C). Paris, Payot, 1959, 405 p. (9 cartes et 8 hors-textes).

Il faut se réjouir de la parution de ce livre qui offre au public dans des dimensions ma- niables, une nouvelle vision de la Gaule romaine. M. J. Carcopino souligne justement dans sa Préface combien « la compétence approfondie de chercheur et de fouilleur de l'auteur » lui a permis de renouveler, avec bonheur, certains aspects de l'histoire gau- loise. Unissant toujours les données littéraires, historiques, avec celles fournies par l'épigra- phie et l'archéologie, l'A. a réalisé un beau et bon travail. Notons en particulier les pages consacrées aux rapports des Celtes et du monde méditerranéen ; celles où, utilisant judicieuse- ment les récentes trouvailles monétaires d'entre Rhin et Moselle, ainsi qu'une étude minutieuse in situ, l'A. modifie la chronologie reçue de la première invasion alamane et localise avec précision la bataille dite « de Strasbourg » par laquelle le César Julien sauva l'Empire des Barbares. L'historien des Religions attachera une grande importance à l'explication vrai- semblable de la première persécution contre les chrétiens, à Lyon en 177. Il s'agit, écrit M. Hatt « d'une sorte de règlement de comptes entre deux communautés religieuses rivales, toutes deux asiatiques, toutes deux fanatiques » (p. 187). Nous retrouvons là un exemple de ces conduites collectives et anta- gonistes des chrétiens et des païens dont nous soulignions déjà l'importance lors de la paru- tion du livre de J. Moreau sur les persécutions (Arch., Ill, n° 208).

Au terme d'une analyse fouillée, menée avec une clarté et une précision remarquables,

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