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S248 JDP 2014 avec CLE comparativement aux non-fumeurs. L’arrêt du tabac doit être systématique au cours du lupus et ce, d’autant plus qu’il existe une atteinte cutanée réfractaire. Mots clés Antipaludéens de synthèse (APS) ; Chloroquine (CQ) ; Hydroxychloroquine (HCQ) ; Lupus cutané (CLE) ; Tabac Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.063 CO034 Traitement d’entretien par acide tranexamique des angio-œdèmes (AO) non histaminiques chez 37 patients C. Wintenberger a , I. Boccon-Gibod a , D. Launay b , G. Kanny c , P.-Y. Jeandel d , L. Martin e,, A. Gompel f , L. Bouillet a , CREAK a CHU de Grenoble, Grenoble, France b CHU de Lille, Lille, France c CHU de Nancy, Nancy, France d CHU de Nice, Nice, France e CHU d’Angers, Angers, France f CHU Cochin, Paris, France Auteur correspondant. Introduction Le traitement des poussées aiguës d’AO non his- taminique a considérablement progressé ces dernières années, notamment avec la mise à disposition des concentrés de C1 inhi- biteur ou de l’icatibant. En revanche, il n’existe pas de consensus pour le traitement préventif des poussées. Nous avons voulu étudier l’intérêt de l’acide tranexamique (AT) en traitement d’entretien chez les patients porteurs d’un AO héréditaire ou d’un AO non histaminique inclassé. Patients et méthodes Nous avons analysé de fac ¸on rétrospec- tive les dossiers des patients de plus de 16 ans suivis par le Centre de référence des AO à Kinines (CREAK) entre octobre 2012 et août 2013, et ayant rec ¸u de l’AT (1 à 3g par jour) en traitement d’entretien depuis plus de 6 mois, à l’exclusion des autres traite- ments potentiellement efficaces pour la prévention des accès d’AO (progestatifs, danazol, C1 inhibiteur...). Le critère de jugement d’efficacité était le pourcentage de réduction du nombre de pous- sées entre les 6 mois précédant l’introduction de l’AT et les 6 mois suivant celle-ci. Résultats Trente-sept patients ont été inclus : 12 patients ayant un AO héréditaire par déficit en C1 inhibiteur, 6 un AO héré- ditaire (sans déficit en C1 inhibiteur ni mutation du gène F12), 19 patients sporadiques avec un AO non histaminique inclassé. Le nombre de poussées était réduit de 75 % chez 17 patients et inchangé chez 10 autres après l’introduction d’un traitement par AT. Les patients restants avaient une réduction intermédiaire du nombre de crises. Aucun événement indésirable grave, en particu- lier thrombo-embolique, n’était enregistré. Les principaux effets indésirables étaient digestifs. Discussion L’utilisation des antifibrinolytiques pour le traitement des AO non histaminiques est ancienne mais non consensuelle. L’AT est assez largement utilisé en France, en comparaison avec d’autres pays occidentaux, pour le traitement préventif des accès d’AO non histaminiques, mais la description de son intérêt dans une série de patients n’a que très rarement été faite. Conclusion Les résultats décrits ici plaident pour l’utilisation de l’AT dans cette indication. L’AT est régulièrement efficace, bien toléré et bon marché. Mots clés Acide tranexamique ; Angio-œdème ; Bradykinine Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.064 CO035 Vers une meilleure prise en charge des patients sous isotrétinoïne ? Étude d’acceptabilité d’une conduite pratique de surveillance des troubles dépressifs en consultation de dermatologie pour acné sévère J. Micallef a,, M. Lapeyre-Mestre b , A. Revah-Levy c , A. Castot d , E. Jouve a , B. Dreno e , O. Chosidow f,g a Pharmacologie clinique et pharmacovigilance, Marseille, France b Pharmaco-épidémiologie, UMR 1027, Toulouse, France c Inserm 669, université Paris Sud, Paris, France d Direction de la surveillance, Agence du médicament, Paris, France e Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France f Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Paris, France g UPEC, Créteil, France Auteur correspondant. Introduction Les recommandations sur la prise en charge de l’acné par isotrétinoïne orale préconisent l’évaluation des troubles dépressifs. Cette identification est complexe chez l’adolescent (idées suicidaires plus fréquentes chez les adolescents acnéiques non traités, très rares mais gravissimes cas de suicides et syndromes dépressifs sous isotrétinoïne). L’objectif de cette étude était d’évaluer l’acceptabilité de l’utilisation de l’Adolescent Depression Rating Scale (ADRS) comme outil d’aide au repérage des symptômes dépressifs pour le dermatologue. Matériel et méthodes Une étude nationale de soins cou- rants a été menée auprès de dermatologues tirés au sort et de leurs patients acnéiques sévères âgés de 13—20 ans, suivis 6 mois. Un algorithme intégrant le score ADRS et ses variations entre deux visites était fourni, associé si besoin à un guide d’entretien des troubles dépressifs. Le patient remplissait en début de chaque consultation l’ADRS. Le médecin remplissait à chaque visite un questionnaire d’acceptabilité sur l’algorithme puis réalisait à la fin de l’étude un questionnaire d’acceptabilité globale. Résultats Cette étude nationale a porté sur les modalités de suivi de 283 adolescents par 83 dermatologues franc ¸ais ayant eu à utiliser. Concernant les patients (n = 225/293, soit 76,8 %), l’acceptabilité globale de l’échelle était bonne (93,8 % aucune difficulté ou gêne), quelle que soit la tranche d’âge considérée. Parmi les médecins ayant répondu au questionnaire de satisfaction globale (n = 52, soit 62,7 % des participants), 80,8 % étaient satisfaits/très satis- faits de l’échelle ADRS ; 75 % soulignaient son intérêt comme vecteur d’informations (question sur la capacité de l’échelle à mettre plus facilement l’accent sur les risques psychiatriques ou dépressifs et de mieux informer) ; 79,9 % mentionnaient aucun impact/peu important sur la durée de la consultation. Enfin, 82,7 % notaient l’intégration de l’échelle dans la pratique courante comme facile/très facile. L’utilité du guide d’entretien était rapportée par 48,1 % des dermatologues. L’algorithme décisionnel est facilement appliqué par 94,2 %. La poursuite de l’utilisation de l’échelle était mentionnée par 65,4 % des médecins. Discussion Cette étude confirme la bonne acceptabilité de l’ADRS par les adolescents ainsi que sa bonne intégration dans la pratique médicale sur le versant faisabilité et utilité. Bien que l’échantillon de médecins soit réduit, l’extrapolation des données est envisa- geable puisque les caractéristiques des médecins participants sont concordantes avec les données issues d’un observatoire des pres- criptions d’isotrétinoïne. Conclusion Cette étude souligne l’apport de cette conduite pra- tique résumé par un algorithme intégrant l’ADRS dans le suivi des patients, favorisant ainsi le bon usage de l’isotrétinoïne. Mots clés Acné ; Adolescent ; Dépression ; Isotrétinoïne

Traitement d’entretien par acide tranexamique des angio-œdèmes (AO) non histaminiques chez 37 patients

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S248 JDP 2014

avec CLE comparativement aux non-fumeurs. L’arrêt du tabac doitêtre systématique au cours du lupus et ce, d’autant plus qu’il existeune atteinte cutanée réfractaire.Mots clés Antipaludéens de synthèse (APS) ; Chloroquine(CQ) ; Hydroxychloroquine (HCQ) ; Lupus cutané (CLE) ; TabacDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.063

CO034Traitement d’entretien par acidetranexamique des angio-œdèmes (AO)non histaminiques chez 37 patientsC. Wintenberger a, I. Boccon-Gibod a, D. Launay b, G. Kanny c,P.-Y. Jeandel d, L. Martin e,∗, A. Gompel f, L. Bouillet a, CREAKa CHU de Grenoble, Grenoble, Franceb CHU de Lille, Lille, Francec CHU de Nancy, Nancy, Franced CHU de Nice, Nice, Francee CHU d’Angers, Angers, Francef CHU Cochin, Paris, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Le traitement des poussées aiguës d’AO non his-taminique a considérablement progressé ces dernières années,notamment avec la mise à disposition des concentrés de C1 inhi-biteur ou de l’icatibant. En revanche, il n’existe pas de consensuspour le traitement préventif des poussées. Nous avons voulu étudierl’intérêt de l’acide tranexamique (AT) en traitement d’entretienchez les patients porteurs d’un AO héréditaire ou d’un AO nonhistaminique inclassé.Patients et méthodes Nous avons analysé de facon rétrospec-tive les dossiers des patients de plus de 16 ans suivis par le Centrede référence des AO à Kinines (CREAK) entre octobre 2012 etaoût 2013, et ayant recu de l’AT (1 à 3 g par jour) en traitementd’entretien depuis plus de 6 mois, à l’exclusion des autres traite-ments potentiellement efficaces pour la prévention des accès d’AO(progestatifs, danazol, C1 inhibiteur. . .). Le critère de jugementd’efficacité était le pourcentage de réduction du nombre de pous-sées entre les 6 mois précédant l’introduction de l’AT et les 6 moissuivant celle-ci.Résultats Trente-sept patients ont été inclus : 12 patients ayantun AO héréditaire par déficit en C1 inhibiteur, 6 un AO héré-ditaire (sans déficit en C1 inhibiteur ni mutation du gène F12),19 patients sporadiques avec un AO non histaminique inclassé.Le nombre de poussées était réduit de 75 % chez 17 patients etinchangé chez 10 autres après l’introduction d’un traitement parAT. Les patients restants avaient une réduction intermédiaire dunombre de crises. Aucun événement indésirable grave, en particu-lier thrombo-embolique, n’était enregistré. Les principaux effetsindésirables étaient digestifs.Discussion L’utilisation des antifibrinolytiques pour le traitementdes AO non histaminiques est ancienne mais non consensuelle. L’ATest assez largement utilisé en France, en comparaison avec d’autrespays occidentaux, pour le traitement préventif des accès d’AO nonhistaminiques, mais la description de son intérêt dans une série depatients n’a que très rarement été faite.Conclusion Les résultats décrits ici plaident pour l’utilisation del’AT dans cette indication. L’AT est régulièrement efficace, bientoléré et bon marché.Mots clés Acide tranexamique ; Angio-œdème ; BradykinineDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.064

CO035Vers une meilleure prise en chargedes patients sous isotrétinoïne ? Étuded’acceptabilité d’une conduitepratique de surveillance des troublesdépressifs en consultation dedermatologie pour acné sévère�

J. Micallef a,∗, M. Lapeyre-Mestre b, A. Revah-Levy c, A. Castot d,E. Jouve a, B. Dreno e, O. Chosidow f,g

a Pharmacologie clinique et pharmacovigilance, Marseille, Franceb Pharmaco-épidémiologie, UMR 1027, Toulouse, Francec Inserm 669, université Paris Sud, Paris, Franced Direction de la surveillance, Agence du médicament, Paris,Francee Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, Francef Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Paris, Franceg UPEC, Créteil, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Les recommandations sur la prise en charge del’acné par isotrétinoïne orale préconisent l’évaluation des troublesdépressifs. Cette identification est complexe chez l’adolescent(idées suicidaires plus fréquentes chez les adolescents acnéiquesnon traités, très rares mais gravissimes cas de suicides et syndromesdépressifs sous isotrétinoïne). L’objectif de cette étude étaitd’évaluer l’acceptabilité de l’utilisation de l’Adolescent DepressionRating Scale (ADRS) comme outil d’aide au repérage des symptômesdépressifs pour le dermatologue.Matériel et méthodes Une étude nationale de soins cou-rants a été menée auprès de dermatologues tirés au sort etde leurs patients acnéiques sévères âgés de 13—20 ans, suivis6 mois. Un algorithme intégrant le score ADRS et ses variationsentre deux visites était fourni, associé si besoin à un guided’entretien des troubles dépressifs. Le patient remplissait endébut de chaque consultation l’ADRS. Le médecin remplissait àchaque visite un questionnaire d’acceptabilité sur l’algorithmepuis réalisait à la fin de l’étude un questionnaire d’acceptabilitéglobale.Résultats Cette étude nationale a porté sur les modalités de suivide 283 adolescents par 83 dermatologues francais ayant eu à utiliser.Concernant les patients (n = 225/293, soit 76,8 %), l’acceptabilitéglobale de l’échelle était bonne (93,8 % aucune difficulté ou gêne),quelle que soit la tranche d’âge considérée. Parmi les médecinsayant répondu au questionnaire de satisfaction globale (n = 52,soit 62,7 % des participants), 80,8 % étaient satisfaits/très satis-faits de l’échelle ADRS ; 75 % soulignaient son intérêt commevecteur d’informations (question sur la capacité de l’échelle àmettre plus facilement l’accent sur les risques psychiatriques oudépressifs et de mieux informer) ; 79,9 % mentionnaient aucunimpact/peu important sur la durée de la consultation. Enfin, 82,7 %notaient l’intégration de l’échelle dans la pratique courante commefacile/très facile. L’utilité du guide d’entretien était rapportée par48,1 % des dermatologues. L’algorithme décisionnel est facilementappliqué par 94,2 %. La poursuite de l’utilisation de l’échelle étaitmentionnée par 65,4 % des médecins.Discussion Cette étude confirme la bonne acceptabilité de l’ADRSpar les adolescents ainsi que sa bonne intégration dans la pratiquemédicale sur le versant faisabilité et utilité. Bien que l’échantillonde médecins soit réduit, l’extrapolation des données est envisa-geable puisque les caractéristiques des médecins participants sontconcordantes avec les données issues d’un observatoire des pres-criptions d’isotrétinoïne.Conclusion Cette étude souligne l’apport de cette conduite pra-tique résumé par un algorithme intégrant l’ADRS dans le suivi despatients, favorisant ainsi le bon usage de l’isotrétinoïne.Mots clés Acné ; Adolescent ; Dépression ; Isotrétinoïne