2
(IC 95 % : 712 %) et la probabilité de réduction du nombre d’AE associé au LEV était de 21 % (1825 %). La proportion de patients répondeurs à un an était de 78 %. Les neurologues ont indiqué que la maladie s’était fortement ou très fortement améliorée pour 73 % des patients. Conclusion.Parmi les malades maintenant le LEV pendant un an, l’efficacité en pratique réelle a été confirmée par des résultats positifs pour les quatre principaux critères cliniques visés par les traitements contre l’épilepsie, en particulier la réduction du nombre de crises et la réduction de nombre d’AE associé au LEV. doi: 10.1016/j.respe.2009.07.037 Impact de la source de données pour la mesure de l’exposition médicamenteuse sur les estimations de risque dans les études étiologiques : données de la cohorte des Trois-Cités (3C) F. Bazin a , P. Noize a,b , A. Pariente a,b , N. Moore a,b , A. Fourrier-Re ´glat a,b a Inserm U657, université Victor-Segalen, Bordeaux, France b Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France Objectifs.La mesure de l’exposition médicamenteuse peut varier selon la source de données utilisée. Afin d’étudier si ces variations ont un impact sur l’estimation d’un risque, l’association entre l’exposition issue de deux sources de données et un événement fictif a été évaluée pour les benzodiazépines et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à partir des données de la cohorte 3C. Me ´thodes.Pour les 9294 sujets âgés inclus dans 3C, des données de consommation médicamenteuse ont été recueillies par interrogatoire des sujets à l’inclusion, deux ans puis quatre ans plus tard. Parallèlement, des données de remboursement de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés sont disponibles pour environ 50 % des sujets. Dans 3C, ce travail a porté sur une sous-cohorte de sujets présentant des données déclaratives recueillies à un interrogatoire (début du suivi) et des données de remboursement pour les deux ans suivant cet interrogatoire. Pour chaque classe médicamen- teuse, l’incidence d’un événement fictif associé à l’exposition avec un rapport de cotes (RC) de 2 a été choisie dans cette sous-cohorte ; le nombre de cas exposés a été généré en considérant la fréquence de l’exposition mesurée à partir des données déclaratives. Une date d’événement a été attribuée aléatoirement au cours des deux ans de suivi. Une étude cas-témoins nichée dans la sous-cohorte a alors été indépendamment conduite pour les benzodiazépines et les AINS : chaque cas de l’événement a été apparié à maximum cinq témoins. La date de référence des cas et de leurs témoins correspondait à la date d’événement. Un RC et son intervalle de confiance (IC) à 95 % a été déterminé par régression logistique conditionnelle en utilisant les définitions suivantes pour l’exposition : consommation déclarée à l’interrogatoire ; au moins un remboursement dans les 90 jours avant la date de référence pour les benzodiazépines ou dans les 45 jours pour les AINS ; au moins 80 % des remboursements attendus entre l’interrogatoire et la date de référence. Re ´sultats.Parmi les sujets de 3C, 3391 (36 %) ont été inclus dans la sous- cohorte. Pour les benzodiazépines, l’étude cas-témoins nichée a porté sur 2118 sujets (396 cas). Le RC [IC 95 %] était de 2,0 [1,62,6] avec l’exposition selon les données déclaratives et respectivement de 1,9 [1,52,4] et 2,4 [1,83,2] avec chaque définition de l’exposition selon les données de rembourse- ment. Pour les AINS, 3572 sujets ont participé à l’étude cas-témoins nichée (661 cas). Le RC [IC 95 %] était de 1,9 [1,52,4] avec l’exposition selon les données déclaratives et respectivement de 1,2 [1,01,5] et 1,6 [1,22,1] avec chaque définition de l’exposition selon les données de remboursement. Conclusion.L’utilisation de différentes sources de données ne semble pas avoir d’impact sur la mesure d’un risque associé à l’exposition aux benzodiazépines. Pour les AINS, les mesures de risque diffèrent selon la source de données utilisée pour mesurer l’exposition. Il serait intéressant de renouveler ces analyses avec d’autres critères pour la génération de l’événement ou d’autres classes médicamenteuses. doi: 10.1016/j.respe.2009.07.038 Prescription des médicaments antiasthmatiques : une approche de la prévalence et du contrôle de l’asthme A. Cuerq , S. Pe ´pin , P. Ricordeau , H. Allemand CNAMTS, Paris, France Objectifs.En France, la prévalence de l’asthme est estimée à 6,0 % chez les 15 ans et plus. Les montants remboursés des médicaments à visée antiasthmatique ont augmenté de plus de moitié en sept ans. Ce travail a pour but de décrire les modalités de recours à ces médicaments. Me ´thode.Le Système national d’information interrégimes de l’assurance- maladie (Sniiram) recense, entre autres, les médicaments remboursés aux 56 millions de bénéficiaires du régime général. Pour 2007, ces données ont été chaînées, anonymement, avec celles du PMSI. L’étude a porté sur les personnes ayant eu au moins un remboursement dans l’année de médicament des syndromes obstructifs des voies aériennes (classe ATC R03) sauf ceux n’ayant pas d’indication dans l’asthme (Spiriva 1 , Pneumorel 1 ). Les hospitalisations ont été sélectionnées selon l’algorithme utilisé par le comité scientifique sur la surveillance de l’asthme (InVS) : un code d’asthme ou d’insuffisance respiratoire aiguë en diagnostic principal avec un code d’asthme en diagnostic associé. Re ´sultats.Entre cinq et 44 ans, 10,1 % (9,2 % chez les hommes et 10,9 % chez les femmes) de la population étudiée a été remboursée au moins une fois d’un médicament à visée anti-asthmatique. La plupart des malades n’ont eu qu’une ou deux délivrances dans l’année (73,4 %). Ceux avec trois délivrances ou plus étaient 900 000, soit 2,7 % de cette tranche d’âge. Avant dix ans, ce taux était de 4,2 % puis stable jusqu’à 45 ans, restant un peu inférieur à 3 %. Il était plus élevé dans le Nord et les régions de la fac ¸ade atlantique. Dans cette population de 900 000, 28 % ont été remboursé de quatre boîtes ou plus de bêta2agonistes utilisés en cas de contrôle insuffisant par un traitement préventif. Ce pourcentage pourrait être considéré comme le taux de personnes dont le contrôle de l’asthme est insuffisant. Les hommes avaient, plus souvent que les femmes, régulièrement recours à ces médicaments de la crise (29,1 % vs 26,9 %) surtout chez les 20 à 29 ans (38,6 % vs 31,3 %) chez qui l’observance des traitements chroniques est la moins bonne. Après ajustement, les asthmatiques bénéficiaires de la CMU-C étaient moins contrôlés ( p < 0,01). Pour les cinq à 44 ans de l’ensemble de la population franc ¸aise, près de 20 000 séjours hospitaliers pour asthme ont été recensés, dont 66,9 % de plus d’un jour. Le taux de séjours était de 0,1 % pour ceux remboursés une à deux fois de médicaments à visée antiasthmatique et de 1,4 % pour ceux remboursés trois fois et plus. Il était de 2,7 % chez les moins de dix ans et de 0,8 % entre 40 et 44 ans. Le taux d’hospitalisation des malades considérés comme insuffisamment contrôlés était élevé : 2,7 % vs 1,0 % ( p < 0,01). Conclusion.L’asthme représente un enjeu de santé publique et économique, particulièrement pour les asthmes les plus sévères. Une meilleure observance et des recours plus fréquents, et surtout plus régulier à des traitements de fond, permettraient d’améliorer le contrôle de la maladie et la qualité de vie des patients, tout en optimisant les dépenses affectées à cette maladie. doi: 10.1016/j.respe.2009.07.039 Traitement estroprogestatif de la ménopause et cancer du sein : le risque dépend-il du délai entre la ménopause et l’initiation du traitement ? A. Fournier , S. Mesrine , M.-C. Boutron-Ruault , F. Clavel-Chapelon Inserm, EA 4045, IFR 69/institut Gustave-Roussy, ERI 20/université Paris- Sud,Villejuif, France Objectifs.Les traitements de la ménopause (THM) estroprogestatifs sont généralement associés à une augmentation marquée du risque de cancer du sein. Actuellement, on ne sait pas si ce surrisque varie en fonction du moment où est instauré le traitement. L’objectif de ce travail était donc d’étudier la variation du risque de cancer du sein en fonction du délai écoulé entre la survenue de la ménopause et l’instauration d’un THM estroprogestatif, dans une grande cohorte franc ¸aise. Me ´thode.Entre 1992 et 2005, 1726 cas de cancer du sein invasif ont été identifiés parmi 53 310 femmes ménopausées de la cohorte E3N (Étude épidémiologique auprès de femmes de la mutuelle générale de l’Éducation 4 e Se ´minaire scientifique de Pharmaco-e ´pide ´miologie / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 57S (2009) S80S85 S81

Traitement estroprogestatif de la ménopause et cancer du sein : le risque dépend-il du délai entre la ménopause et l’initiation du traitement ?

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4e Seminaire scientifique de Pharmaco-epidemiologie / Revue d

(IC 95 % : 7–12 %) et la probabilité de réduction du nombre d’AE associé auLEV était de 21 % (18–25 %). La proportion de patients répondeurs à un an étaitde 78 %. Les neurologues ont indiqué que la maladie s’était fortement ou trèsfortement améliorée pour 73 % des patients.Conclusion.– Parmi les malades maintenant le LEV pendant un an, l’efficacitéen pratique réelle a été confirmée par des résultats positifs pour les quatreprincipaux critères cliniques visés par les traitements contre l’épilepsie, enparticulier la réduction du nombre de crises et la réduction de nombre d’AEassocié au LEV.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.037

Impact de la source de données pour la mesure del’exposition médicamenteuse sur les estimations de risquedans les études étiologiques : données de la cohorte desTrois-Cités (3C)F. Bazin a, P. Noize a,b, A. Pariente a,b, N. Moore a,b, A. Fourrier-Reglat a,b

a Inserm U657, université Victor-Segalen, Bordeaux, Franceb Centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France

Objectifs.– La mesure de l’exposition médicamenteuse peut varier selon lasource de données utilisée. Afin d’étudier si ces variations ont un impact surl’estimation d’un risque, l’association entre l’exposition issue de deux sourcesde données et un événement fictif a été évaluée pour les benzodiazépines et lesanti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à partir des données de la cohorte3C.Methodes.– Pour les 9294 sujets âgés inclus dans 3C, des données deconsommation médicamenteuse ont été recueillies par interrogatoire des sujetsà l’inclusion, deux ans puis quatre ans plus tard. Parallèlement, des données deremboursement de la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurssalariés sont disponibles pour environ 50 % des sujets. Dans 3C, ce travail aporté sur une sous-cohorte de sujets présentant des données déclarativesrecueillies à un interrogatoire (début du suivi) et des données de remboursementpour les deux ans suivant cet interrogatoire. Pour chaque classe médicamen-teuse, l’incidence d’un événement fictif associé à l’exposition avec un rapportde cotes (RC) de 2 a été choisie dans cette sous-cohorte ; le nombre de casexposés a été généré en considérant la fréquence de l’exposition mesurée àpartir des données déclaratives. Une date d’événement a été attribuéealéatoirement au cours des deux ans de suivi. Une étude cas-témoins nichéedans la sous-cohorte a alors été indépendamment conduite pour lesbenzodiazépines et les AINS : chaque cas de l’événement a été apparié àmaximum cinq témoins. La date de référence des cas et de leurs témoinscorrespondait à la date d’événement. Un RC et son intervalle de confiance (IC) à95 % a été déterminé par régression logistique conditionnelle en utilisant lesdéfinitions suivantes pour l’exposition :– consommation déclarée à l’interrogatoire ;– au moins un remboursement dans les 90 jours avant la date de référence pourles benzodiazépines ou dans les 45 jours pour les AINS ;– au moins 80 % des remboursements attendus entre l’interrogatoire et la datede référence.Resultats.– Parmi les sujets de 3C, 3391 (36 %) ont été inclus dans la sous-cohorte. Pour les benzodiazépines, l’étude cas-témoins nichée a porté sur2118 sujets (396 cas). Le RC [IC 95 %] était de 2,0 [1,6–2,6] avec l’expositionselon les données déclaratives et respectivement de 1,9 [1,5–2,4] et 2,4 [1,8–

3,2] avec chaque définition de l’exposition selon les données de rembourse-ment. Pour les AINS, 3572 sujets ont participé à l’étude cas-témoins nichée(661 cas). Le RC [IC 95 %] était de 1,9 [1,5–2,4] avec l’exposition selon lesdonnées déclaratives et respectivement de 1,2 [1,0–1,5] et 1,6 [1,2–2,1] avecchaque définition de l’exposition selon les données de remboursement.Conclusion.– L’utilisation de différentes sources de données ne semble pasavoir d’impact sur la mesure d’un risque associé à l’exposition auxbenzodiazépines. Pour les AINS, les mesures de risque diffèrent selon lasource de données utilisée pour mesurer l’exposition. Il serait intéressant derenouveler ces analyses avec d’autres critères pour la génération de l’événementou d’autres classes médicamenteuses.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.038

Prescription des médicaments antiasthmatiques : uneapproche de la prévalence et du contrôle de l’asthmeA. Cuerq, S. Pepin, P. Ricordeau, H. Allemand

CNAMTS, Paris, France

Objectifs.– En France, la prévalence de l’asthme est estimée à 6,0 % chez les 15ans et plus. Les montants remboursés des médicaments à visée antiasthmatiqueont augmenté de plus de moitié en sept ans. Ce travail a pour but de décrire lesmodalités de recours à ces médicaments.Methode.– Le Système national d’information interrégimes de l’assurance-maladie (Sniiram) recense, entre autres, les médicaments remboursés aux 56millions de bénéficiaires du régime général. Pour 2007, ces données ont étéchaînées, anonymement, avec celles du PMSI. L’étude a porté sur les personnesayant eu au moins un remboursement dans l’année de médicament dessyndromes obstructifs des voies aériennes (classe ATC R03) sauf ceux n’ayantpas d’indication dans l’asthme (Spiriva1, Pneumorel1). Les hospitalisationsont été sélectionnées selon l’algorithme utilisé par le comité scientifique sur lasurveillance de l’asthme (InVS) : un code d’asthme ou d’insuffisancerespiratoire aiguë en diagnostic principal avec un code d’asthme en diagnosticassocié.Resultats.– Entre cinq et 44 ans, 10,1 % (9,2 % chez les hommes et 10,9 % chezles femmes) de la population étudiée a été remboursée au moins une fois d’unmédicament à visée anti-asthmatique. La plupart des malades n’ont eu qu’uneou deux délivrances dans l’année (73,4 %). Ceux avec trois délivrances ou plusétaient 900 000, soit 2,7 % de cette tranche d’âge. Avant dix ans, ce taux était de4,2 % puis stable jusqu’à 45 ans, restant un peu inférieur à 3 %. Il était plus élevédans le Nord et les régions de la facade atlantique. Dans cette population de900 000, 28 % ont été remboursé de quatre boîtes ou plus de bêta2agonistesutilisés en cas de contrôle insuffisant par un traitement préventif. Cepourcentage pourrait être considéré comme le taux de personnes dont lecontrôle de l’asthme est insuffisant. Les hommes avaient, plus souvent que lesfemmes, régulièrement recours à ces médicaments de la crise (29,1 % vs26,9 %) surtout chez les 20 à 29 ans (38,6 % vs 31,3 %) chez qui l’observancedes traitements chroniques est la moins bonne. Après ajustement, lesasthmatiques bénéficiaires de la CMU-C étaient moins contrôlés ( p < 0,01).Pour les cinq à 44 ans de l’ensemble de la population francaise, près de20 000 séjours hospitaliers pour asthme ont été recensés, dont 66,9 % de plusd’un jour. Le taux de séjours était de 0,1 % pour ceux remboursés une à deuxfois de médicaments à visée antiasthmatique et de 1,4 % pour ceux rembourséstrois fois et plus. Il était de 2,7 % chez les moins de dix ans et de 0,8 % entre 40et 44 ans. Le taux d’hospitalisation des malades considérés commeinsuffisamment contrôlés était élevé : 2,7 % vs 1,0 % ( p < 0,01).Conclusion.– L’asthme représente un enjeu de santé publique et économique,particulièrement pour les asthmes les plus sévères. Une meilleure observance etdes recours plus fréquents, et surtout plus régulier à des traitements de fond,permettraient d’améliorer le contrôle de la maladie et la qualité de vie despatients, tout en optimisant les dépenses affectées à cette maladie.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.039

Traitement estroprogestatif de la ménopause et cancer dusein : le risque dépend-il du délai entre la ménopause etl’initiation du traitement ?A. Fournier, S. Mesrine, M.-C. Boutron-Ruault, F. Clavel-Chapelon

Inserm, EA 4045, IFR 69/institut Gustave-Roussy, ERI 20/université Paris-Sud,Villejuif, France

Objectifs.– Les traitements de la ménopause (THM) estroprogestatifs sontgénéralement associés à une augmentation marquée du risque de cancer du sein.Actuellement, on ne sait pas si ce surrisque varie en fonction du moment où estinstauré le traitement. L’objectif de ce travail était donc d’étudier la variation durisque de cancer du sein en fonction du délai écoulé entre la survenue de laménopause et l’instauration d’un THM estroprogestatif, dans une grandecohorte francaise.Methode.– Entre 1992 et 2005, 1726 cas de cancer du sein invasif ont étéidentifiés parmi 53 310 femmes ménopausées de la cohorte E3N (Étudeépidémiologique auprès de femmes de la mutuelle générale de l’Éducation

’Epidemiologie et de Sante Publique 57S (2009) S80–S85 S81

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4e Seminaire scientifique de Pharmaco-epidemiologie / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 57S (2009) S80–S85S82

nationale), suivies en moyenne 8,1 années. Les risques relatifs (RR) et leursintervalles de confiance (IC) à 95 % ont été estimés à l’aide de modèles de Coxmultivariés, avec l’âge comme échelle de temps. La classe de référence étaitconstituée des femmes n’ayant jamais utilisé de THM.Resultats.– Parmi les femmes ayant utilisé un THM estroprogestatif maisl’ayant arrêté depuis plus d’un an, aucun surrisque significatif de cancer du seinn’était mis en évidence, quel que soit le moment où avait été instauré letraitement (moins de trois ans/plus de trois ans après l’installation de laménopause). En revanche, parmi les femmes ayant récemment utilisé un THMestroprogestatif, le risque de cancer du sein variait selon le délai d’initiation dutraitement. Cette variation semblait limitée aux durées courtes de traitement(moins de deux ans). Ainsi, le RR était de 1,5 (IC 95 % : 1,3–1,9) pour lestraitements courts initiés dans les trois années suivant l’installation de laménopause et de 1,0 (IC 95 % : 0,7–1,5) pour les traitements courts initiés plustardivement ( p d’homogénéité : 0,04). Cependant, chez les utilisatrices d’unTHM consistant en une association d’estrogène et de progestérone micronisée,on n’observait pas d’augmentation significative du risque de cancer du seinlorsque le traitement était court (RR : 0,9, IC 95 % : 0,6–1,3 pour les traitementscourts initiés moins de trois ans après l’installation de la ménopause et RR : 0,9,IC 95 % : 0,5–1,8 pour les traitements courts initiés plus tardivement).L’utilisation de THM estroprogestatifs pendant plus de deux années étaitgénéralement associée à des augmentations du risque de cancer du sein, quelque soit le moment de l’instauration du traitement.Conclusion.– Cette étude suggère que le délai écoulé entre la ménopause etl’instauration de certains THM estroprogestatifs module de facon transitoire lerisque de cancer du sein. Lorsqu’un THM estroprogestatif est instauré àproximité de la ménopause, même des durées courtes (moins de deux ans) detraitement pourraient être associées à un surrisque de cancer du sein. Lesassociations d’estrogène et de progestérone micronisée pourraient constituerune exception à cet égard.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.040

Efficacité en situation réelle de la stratégie thérapeutiqueinitiale dans l’exacerbation aiguë de la bronchite chronique(EABC) en FranceP. Blin a,b, S. Lignot a,b, R. Lassalle a,b, S. Lamarque a,b, M.-A. Bernard a,b,

J.-L. Demeaux c, B. Housset d, C. Mayaud e, D. Peyramond f, D. Pouchain g,

N. Moore a,b,h, M. Molimard a,b,h

a Inserm, CIC 0005 pharmacoépidémiologie, Bordeaux, Franceb Université Victor-Segalen, Bordeaux, Francec Médecine générale, Bordeaux, Franced CHI de Créteil, Créteil, Francee Service de pneumologie, hôpital Tenon, Paris, Francef Service d’infectiologie, hôpital de la Croix-Rousse, Lyon, Franceg Médecine générale, Vincennes, Franceh CHU de Bordeaux, Bordeaux, France

Objectif.– Évaluer l’efficacité de la stratégie thérapeutique dans la prise encharge de l’EABC en pratique courante.Methode.– Cohorte prospective observationnelle réalisée auprès d’un échantil-lon aléatoire de médecins généralistes (MG) et pneumologues libéraux.L’efficacité était évaluée par le pourcentage de patients sans nouvelleconsultation pour EABC à trois mois. Le modèle de Cox a été utilisé pourla recherche de facteurs pronostiques.Resultats.– Les 951 MG et 89 pneumologues ont inclus 4994 patients. L’âgemoyen était de 64,4 ans, avec 61,4 % d’hommes, 38,7 % d’anciens fumeurs,35,7 % de fumeurs actuels, 69,7 % ont des symptômes de bronchite chroniquedepuis plus de cinq ans. Deux ou trois critères d’Anthonisen dont uneexpectoration mucopurulente étaient retrouvés chez 71,8 % des patients, deuxou trois critères hors expectoration mucopurulente chez 12,8 % et moins dedeux critères chez 15,4 %. Une antibiothérapie (AB) était prescrite à 91,9 % despatients. Les corticoïdes par voie générale, les mucolytiques et lesbronchodilatateurs bêta2-adrénergiques étaient prescrits à, respectivement,41,5, 41,0 et 30,7 % des patients. L’absence d’une nouvelle consultation pourEABC à trois mois concerne 63,8 % des patients. L’antibiothérapie réduitle risque de survenue d’une nouvelle consultation (RR [IC 95 %] = 0,35

[0,13–0,94]) chez les fumeurs actuels ayant au moins deux critères dont uneexpectoration mucopurulente. Une corticothérapie systémique augmente lerisque chez les patients ayant au moins deux critères d’Anthonisen dontl’expectoration mucopurulente (1,16 [1,03–1,30]) et chez les patients ayantdeux critères d’Anthonisen hors expectoration mucopurulente ou moins de deuxcritères (1,29 [1,06–1,57]).Conclusion.– Chez les fumeurs actuels ayant au moins deux critèresd’Anthonisen dont l’expectoration mucopurulente, l’antibiothérapie réduit de65 % le risque de nouvelle consultation. La corticothérapie par voie généraleaugmente ce risque de 16 à 29% selon le groupe de patients.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.041

Bilan de l’évaluation du bon usage des immunoglobulineshumaines normales i.v. en neurologie et en cardiologie auCHU de Lyon depuis 2004C. Djian a, C. Lupo a, M. Billard a, F. Bouhour b, C. Vial b, G. Aulagner a

a Service pharmacie, groupement hospitalier Est, hospices civils de Lyon, Bron,Franceb Service de neurologie, groupement hospitalier Est, hospices civils de Lyon,Bron, France

Objectifs.– Depuis 2004, un groupe de travail médicopharmaceutique analyseles prescriptions des immunoglobulines, afin de suivre l’évolution desconsommations et des indications. Ce travail est devenu d’autant plus utiledu fait du nouveau mode de financement des hôpitaux et du contrat de bonusage. En effet, les immunoglobulines humaines normales i.v. (Ig i.v.) sontinscrites sur la liste des médicaments financés hors GHS et leur prescription doitêtre conforme aux recommandations de bon usage. La commission dumédicament et des dispositifs médicaux stériles (Comedims) du CHU de Lyon aclassé les indications des Ig i.v. en quatre groupes : groupe 1 (indicationsreconnues : AMM et indications validées), groupe 2 (indications à évaluer),groupe 3 (indications non reconnues et non recommandées), groupe 4(indications potentiellement intéressantes mais pas encore évaluées). L’objectifde cette étude est d’évaluer les prescriptions d’Ig i.v. par rapport auxrecommandations de bon usage et d’analyser l’évolution de ces prescriptionssur 4 années dans un hôpital spécialisé en neurologie et en cardiologie.Methode.– L’étude est une analyse rétrospective. À partir des bons de tracabilitédes Ig i.v. (bons médicaments dérivés du sang) de l’année 2004 à 2008, ont étérecueillis le nom du patient, son âge, son unité d’hospitalisation, le nomcommerciale de l’immunoglobuline prescrite, sa posologie et l’indication.Resultats.– De 2004 à 2008, 593 patients ont bénéficié d’un traitement par Ig i.v.sur l’établissement. Le nombre de patients traités et la quantité totale d’Ig i.v.ont doublé en quatre ans (de 90 patients en 2004 à 165 patients en 2008). Sur lapériode étudiée, 85 % des indications recensées appartiennent au groupe 1 (lesindications principales sont les déficits immunitaires, les polyradiculonévritesdémyélisantes à rechute et les neuropathies motrices multifocales avec bloc deconduction persistant). Le groupe 2 représente 8 % des indications(principalement des myosites à inclusion). Le groupe 4 regroupe 5 % desindications et concerne des traitements ponctuels. Dans 1 % des cas, l’indicationétait une indication non recommandée (groupe 3) : patiente traitée pour unesclérose latérale amyotrophique.Conclusion.– L’augmentation croissante de l’utilisation des Ig i.v. surl’établissement respecte les recommandations de bon usage. Grâce à l’analysedes prescriptions par le groupe de travail médicopharmaceutique, il est possiblede s’organiser face à une pénurie, de connaître les pratiques de l’établissementet de faire évoluer les recommandations. Le groupe souhaite réunir l’ensembledes indications du groupe 4 de l’établissement afin d’évaluer le bénéfice desIg i.v. dans ces indications et de faire des propositions de protocoles d’étude.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.042

Efficacité et utilisation du lévétiracétam en vie réelle chezl’adulte en France, l’étude EULEVC. Droz a, C. Dureau a, H. Vespignani b, C. Marchal c, J. Jove a, N. Moore a,

A. Fourrier-Reglat a