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Traitement h de ia menolc et cancer clL L e cancer du seir quent des cance 35 000 nouveal Pour tes cancers non f4 endog6nes et exogene. risque le plus importani breuses ~tudes analys~ de cancer et traitement m#nopause. La Presse Medic,ale vie fait la synthese des r~s particutier, de la meta-a par The Lancet (350 [1 Cette synth~se qui, oul conceme tes six etude,. appara#re un risque de mente avecla dur~e dt #lev# chez les femmes monalsubstitutifclue c~ t~es. Ce risque, qui pol De nouveau, le virus Ebola ~,lAfrique victime du sida, du paludisme, de la tuberculose., n'a certes pas besoin de ga ! Une nouvelle epidemie de fievres hemorragiques dues au virus Ebola vient de se declarer en Ouganda. Ce virus redoutabte entre tous est un Filovirus qui sevit & I'etat ende- mique en Afrique dans les zones rurales. Virus & ARN, on lui conna~ & ce jour quatre sous- types: ZaTre, Soudan, Cete d'lvoire et Reston. II se transmet par contact interhumain mais ces contacts doivent 6tre 6troits et prolonges. Les fi¢vres hemor- ragiques qui lui sont dues sont rapidement mortelles en 5 & 7 jours pour une proportion tres elevee de malades. Lots des deux epidemies obser- vees au Gabon, au debut et #. la fin de I'annee 1996, la mortalit6 a ete respectivement de 66 % et 75 0,5parmi les 59 et 60 malades de chacune d'elles. II semble que la rapidite de la reponse immu- nologique au debut de l'infection joue un rele tres important sur I'evolution de la maladie et une eventuelte guerison. C'est dire I'interet des 24 sujets asympto- matiques que l'on a pu identifier dans !e proche entourage des malades au cours de ces epide- mies pour essayer de mieux comprendre tes mecanismes immunotogiques qui accompa- ghent la matadie et qui condui- sent & une resistance au virus et & une evolution favorable chez certains matades, Onze de ces 24 patients ont deve* Iopp~ des anticorps specifiques de types lgM et IgG et ont produit differentes cytokines et chemo~ kines reflets d'une forte reaction inflammatoire concomitante. La realite du caract¢re recent de Pin- fection etait confirmee par le fait que les s6rums precoces etaient tous negatifs chez ces patients asymptomatiques. Ces resultats cenfirment qu'une infection par te virus Ebota peut etre inapparente, c'est-&-dire selon ta definition que donnait Charles Nicolle de ce type d'in* fection : ,, une mafadie d'ordinaire aigu~, qui a son incubation, son ~volution caracterisee par le (seul) pouvo# infectant du sang... sa guerison et qui laisse ~ sa suite une immunit# plus ou moins durable ,, [1]. Le caract~re asymptomatique de ,,l'infection inapparente,, observee chez ces 11 patients gabonais n'etait pas du tout, comme Pont montr6 les auteurs de cette publication, la consequence d'une mutation virale. II serait capital de trouver une explication & la reaction inflam- matoire precoce que I'on a pu observer chez ces malades asymptomatiques pour mieux comprendre l'evolution de l'in- fection par le virus Ebola. Lancet 355 (24/06/00) 2210-2215 [1] Nicolle C., Destin des mala- dies infectieuses, edition juillet 1993, Association des anciens eleves de I'lnstitut Pasteur, 1933. II L'observation que pubtie The Lancet dans un numero recent est la preuve qu'il faut toujours penser & une intoxication acci- dentelle ou volontaire devant un patient presentant un bloc auri- cuto-ventriculaire inexplique, meme si le patient se plaint de douleurs thoraciques. En mai 1999, un homme de 42 ans est hospitalise & l'h6pitat de Graz en Autriche.11souffre de nausees et de vomissements et se plaint de douleurs thora- ciques. It declare a I'interrogatoire ne prendre aucun medicament. A I'examen, la temperature est de 36,8 °C, ta tension arterielle de 120/75 mm Hg et I'auscultation normale, & l'exception d'une bra- dycardie (44 pulsations par minutes). L'electrocardiogramme (ECG) revele I'existence d'un bloc auriculo-ventriculaire com- plet. Les examens biologiques: hemogramme, CPK, myoglobine, troponine-T sont normaux comme I'exploration de la fonction renale. On note seulement une hyperka- liemie moderee. Uassociation de ce bloc auriculo- ventriculaire a des douleurs tho- raciques evoque le diagnostic d'infarctus du myocarde dont le traitement est aussitSt mis en oeuvre et, sous I'effet de la sti- mulation cardiaque, le pou!s remonte a 70 pulsations par minute mais !es resuItats de la CPK, la myoglobine et la tropo- nine-T restent normaux. Ce n'est que 17 heures apres Pad- mission que les r6sultats d'un examen demande par un interne permettent d'expliquer la situa- tion ;la concentration plasmatique de digitoxine est en effet tres ele- vee : 365 ng/mL et le patient, tech- nicien de laboratoire, confondu par ce resultat, est oblige d'avouer qu'il voulait se suicider et qu'il avait absorb¢ 1 000 mg de digitoxine simulant des douleurs thoraciques afin de suggerer qu'il souffrait d'un infarctus du myocarde. Aussi peu vraisemblable solt-il, ce dia- gnostic avait ete retenu parce que Pon n'avait pas pense & une intoxi- cation digita!ique, peu habituelte, certes, mais qui avec I'infarctus du myocarde n'en est pas moins la cause la plus frequente de bloc auriculo-ventriculaire complet & I'ECG.. Affaire entendue, le patient, trans- fere dans une unite de soins inten- sirs, en sortit gueri pour rejoindre un service de psychiatrie. Lancet 356 (21/10/00) 1406 20 Revue Fran?aise des Laboratoires, novembre 2000, N° 327

Traitement hormonal de la ménopause et cancer du sein

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Traitement hde ia menolcet cancer clL

L e cancer du seirquent des cance35 000 nouveal

Pour tes cancers non f4endog6nes et exogene.risque le plus importanibreuses ~tudes analys~de cancer et traitementm#nopause.La Presse Medic,ale viefait la synthese des r~sparticutier, de la meta-apar The Lancet (350 [1Cette synth~se qui, oulconceme tes six etude,.appara#re un risque demente avecla dur~e dt#lev# chez les femmesmonal substitutif clue c~t~es. Ce risque, qui pol

De nouveau,le virus Ebola

~,lAfrique victime du sida, dupaludisme, de la tuberculose., n'acertes pas besoin de ga ! Unenouvelle epidemie de fievreshemorragiques dues au virusEbola vient de se declarer enOuganda.Ce virus redoutabte entre tous estun Filovirus qui sevit & I'etat ende-mique en Afrique dans les zonesrurales. Virus & ARN, on luiconna~ & ce jour quatre sous-types: ZaTre, Soudan, Ceted'lvoire et Reston. II se transmetpar contact interhumain maisces contacts doivent 6tre 6troitset prolonges. Les fi¢vres hemor-ragiques qui lui sont dues sontrapidement mortelles en 5 &7 jours pour une proportion treselevee de malades.Lots des deux epidemies obser-vees au Gabon, au debut et #. lafin de I'annee 1996, la mortalit6a ete respectivement de 66 % et75 0,5 parmi les 59 et 60 maladesde chacune d'elles. II semble quela rapidite de la reponse immu-nologique au debut de l'infectionjoue un rele tres important surI'evolution de la maladie et uneeventuelte guerison. C'est dire

I'interet des 24 sujets asympto-matiques que l'on a pu identifierdans !e proche entourage desmalades au cours de ces epide-mies pour essayer de mieuxcomprendre tes mecanismesimmunotogiques qui accompa-ghent la matadie et qui condui-sent & une resistance au virus et& une evolution favorable chezcertains matades,Onze de ces 24 patients ont deve*Iopp~ des anticorps specifiquesde types lgM et IgG et ont produitdifferentes cytokines et chemo~kines reflets d'une forte reactioninflammatoire concomitante. Larealite du caract¢re recent de Pin-fection etait confirmee par le faitque les s6rums precoces etaienttous negatifs chez ces patientsasymptomatiques.Ces resultats cenfirment qu'uneinfection par te virus Ebota peutetre inapparente, c'est-&-direselon ta definition que donnaitCharles Nicolle de ce type d'in*fection : ,, une mafadie d'ordinaireaigu~, qui a son incubation, son~volution caracterisee par le(seul) pouvo# infectant du sang...sa guerison et qui laisse ~ sasuite une immunit# plus oumoins durable ,, [1 ]. Le caract~reasymptomatique de ,,l'infection

inapparente,, observee chez ces11 patients gabonais n'etait pasdu tout, comme Pont montr6 lesauteurs de cette publication, laconsequence d'une mutationvirale.II serait capital de trouver uneexplication & la reaction inflam-matoire precoce que I'on a puobserver chez ces maladesasymptomatiques pour mieuxcomprendre l'evolution de l'in-fection par le virus Ebola.

Lancet 355 (24/06/00)2210-2215

[1] Nicolle C., Destin des mala-dies infectieuses, edition juillet1993, Association des ancienseleves de I'lnstitut Pasteur, 1933.

II L'observation que pubtie TheLancet dans un numero recentest la preuve qu'il faut toujourspenser & une intoxication acci-dentelle ou volontaire devant unpatient presentant un bloc auri-

cuto-ventriculaire inexplique,meme si le patient se plaint dedouleurs thoraciques.En mai 1999, un homme de42 ans est hospitalise & l'h6pitatde Graz en Autriche.11souffre denausees et de vomissements etse plaint de douleurs thora-ciques. It declare a I'interrogatoirene prendre aucun medicament. AI'examen, la temperature est de36,8 °C, ta tension arterielle de120/75 mm Hg et I'auscultationnormale, & l'exception d'une bra-dycardie (44 pulsations parminutes). L'electrocardiogramme(ECG) revele I'existence d'unbloc auriculo-ventriculaire com-plet. Les examens biologiques:hemogramme, CPK, myoglobine,troponine-T sont normaux commeI'exploration de la fonction renale.On note seulement une hyperka-liemie moderee.Uassociation de ce bloc auriculo-ventriculaire a des douleurs tho-raciques evoque le diagnosticd'infarctus du myocarde dont letraitement est aussitSt mis enoeuvre et, sous I'effet de la sti-mulation cardiaque, le pou!sremonte a 70 pulsations parminute mais !es resuItats de laCPK, la myoglobine et la tropo-nine-T restent normaux.Ce n'est que 17 heures apres Pad-mission que les r6sultats d'unexamen demande par un internepermettent d'expliquer la situa-tion ;la concentration plasmatiquede digitoxine est en effet tres ele-vee : 365 ng/mL et le patient, tech-nicien de laboratoire, confondu parce resultat, est oblige d'avouer qu'ilvoulait se suicider et qu'il avaitabsorb¢ 1 000 mg de digitoxinesimulant des douleurs thoraciquesafin de suggerer qu'il souffraitd'un infarctus du myocarde. Aussipeu vraisemblable solt-il, ce dia-gnostic avait ete retenu parce quePon n'avait pas pense & une intoxi-cation digita!ique, peu habituelte,certes, mais qui avec I'infarctus dumyocarde n'en est pas moins lacause la plus frequente de blocauriculo-ventriculaire complet &I'ECG..Affaire entendue, le patient, trans-fere dans une unite de soins inten-sirs, en sortit gueri pour rejoindreun service de psychiatrie.

Lancet 356 (21/10/00)1406

20 Revue Fran?aise desLaboratoires, novembre 2000, N° 327