4
Article Traitements histoguidés : vers un regain d’intérêt pour le diagnostic histologique des tumeurs pulmonaires D’après la communication de S. Lantuéjoul Département de Pathologie, CHU A. Michallon, Unité INSERM U823, Institut A. Bonniot, Université J. Fourier, 38700 La Tronche, France. Correspondance : S. Lantuéjoul Service de Pathologie Thoracique et ORL, Hôpital A. Michallon, CHU de Grenoble, Boulevard de la Chantourne, 38700 La Tronche, France. [email protected] S13 © 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Rev Mal Respir Actual 2009 ; Suppl 1 : S13-S16 Résumé Les CBNPC représentent la majorité des cancers broncho- pulmonaires. La classification de l’OMS de 1999, révisée en 2004, redéfinit sur le plan histologique, immunohistochimique, et génétique et moléculaire les différents sous-types de cancers pulmonaires non à petites cellules, dont les adénocarcinomes, qui sont les plus fréquents actuellement, les carcinomes épidermoïdes et les carcinomes à grandes cellules. L’utilisation des critères de différenciation histologique en microscopie optique et plus récemment des techniques d’immunohistochimie, permet le plus souvent un diagnostic anatomopathologique précis et reproductible. De nouvelles thérapeutiques guidées par l’histologie se développent actuellement grâce à la découverte de biomarqueurs diagnostiques et/ou pronostiques. Mots-clés : Biologie moléculaire • Adénocarcinome • Carcinome épidermoïde • Carcinome bronchiolo-alvéolaire • Mutations. Rev Mal Respir Actual 2009 ; Suppl 1 : S13-S16

Traitements histoguidés : vers un regain d’intérêt pour le diagnostic histologique des tumeurs pulmonaires

  • Upload
    s

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Article

Traitements histoguidés : vers un regain d’intérêt pour le diagnostic histologique des tumeurs pulmonairesD’après la communication de S. Lantuéjoul

Département de Pathologie, CHU A. Michallon, Unité INSERM U823,Institut A. Bonniot, Université J. Fourier, 38700 La Tronche, France.

Correspondance : S. LantuéjoulService de Pathologie Thoracique et ORL, Hôpital A. Michallon, CHU de Grenoble, Boulevard de la Chantourne, 38700 La Tronche, France.

[email protected]

S13© 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservésRev Mal Respir Actual 2009 ; Suppl 1 : S13-S16

Résumé

Les CBNPC représentent la majorité des cancers broncho-pulmonaires. La classification de l’OMS de 1999, révisée en 2004, redéfinit sur le plan histologique, immunohistochimique, et génétique et moléculaire les différents sous-types de cancers pulmonaires non à petites cellules, dont les adénocarcinomes, qui sont les plus fréquents actuellement, les carcinomes épidermoïdes et les carcinomes à grandes cellules. L’utilisation des critères de différenciation histologique en microscopie optique et plus récemment des techniques d’immunohistochimie, permet le plus souvent un diagnostic anatomopathologique précis et reproductible. De nouvelles thérapeutiques guidées par l’histologie se développent actuellement grâce à la découverte de biomarqueurs diagnostiques et/ou pronostiques.

Mots-clés : Biologie moléculaire • Adénocarcinome • Carcinome épidermoïde • Carcinome bronchiolo-alvéolaire • Mutations.

Rev Mal Respir Actual 2009 ; Suppl 1 : S13-S16

S14 Rev Mal Respir Actual 2009 ; Suppl 1 : S13-S16

S. Lantuéjoul

Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) représentent 75 % des cancers bronchiques et 70 % d’entre eux sont diagnostiqués à un stade avancé, avec

une survie globale à 5 ans de 15 %. La détection précoce de ces tumeurs ainsi que la prise en compte de l’hétérogé-néité histologique sont des éléments essentiels. Différencier histologiquement les carcinomes à petites cellules (CBPC) des CBNPC reste indispensable ; cependant, les techniques actuelles de génétique et de biologie moléculaire permettent d’aller plus loin dans la caractérisation des CBNPC, avec des conséquences sur la prise en charge thérapeutique. Elles ont récemment permis la découverte de biomarqueurs diagnosti-ques et/ou pronostiques et de nouvelles cibles thérapeutiques (tableau I). Certaines mutations et amplifications de gènes semblent corrélées à une sensibilité aux différents traitements et n’ont pas la même répartition selon le type histologique

[1]. Ainsi, les mutations ou des amplifications des gènes des récepteurs aux tyrosines kinases sont plus fréquemment mises en évidence dans les adénocarcinomes, ce qui justifie l’utilisation, dans ce type histologique, des inhibiteurs des tyrosines kinases, tandis que le pemetrexed en 1re ou 2e ligne de chimiothérapie ou le bevacizumab sont indiqués dans les cancers non épidermoïdes. Il existe donc actuellement un intérêt particulier des nouvelles thérapeutiques guidées par le statut génétique (Ras, ERCC1...).

Types histologiques

La classification anatomopathologique de l’OMS de 1999, révisée en 2004, décrit les différents types histologiques de CBNPC.

Carcinome épidermoïde

Le carcinome épidermoïde est une tumeur maligne épithéliale composée de cellules de grande taille présentant des signes de différenciation malpighienne (ponts d’union et/ou de synthèse de kératine). Il existe différentes variantes : papillaire, à cellules claires, à petites cellules, basaloïde. Cette dernière variante est particulière sur le plan histologique et surtout présente un pronostic péjoratif [2, 3]. Morphologiquement, elle est composée de cellules de petite taille formant des massifs délimités par une assise palissadique de cellules tumorales. Lorsque certains massifs tumoraux présentent des plages éten-dues de différenciation malpighienne, le carcinome basaloïde est considéré comme une variante du carcinome épidermoïde. Lorsqu’elle ne présente pas de signe de différenciation malpi-ghienne, elle est dite « pure » et est considérée comme une variante des carcinomes à grandes cellules, ce qui est source de confusion pour les pathologistes et les cliniciens.

Adénocarcinome

La majorité des CBNPC (environ 50 %) rencontrés en pratique est de type adénocarcinome. Le type acinaire est composé de cellules tumorales de grande taille, le plus sou-vent cubiques, ébauchant des structures glandulaires plus ou moins différenciées (acini) au sein d’un stroma généralement abondant.

Dans la variante papillaire, les cellules tumorales (de type Clara ou pneumocytes de type II) revêtent des expansions conjonctives développées aux dépens de la paroi des alvéoles occupant la lumière alvéolaire.

L’adénocarcinome d’architecture solide est le moins bien différencié et est composé de cellules de grande taille, ovalaires, formant des massifs pleins. La nature glandulaire des

Tableau I.

Anomalies génétiques et moléculaires observées différentiellement dans les carcinomes épidermoïdes et les adénocarcinomes pulmonaires, d’après Herbst et coll. [1].

Carcinome

malpighien

Adénocarcinome

Mutation KRAS Rare 10-30 %

Mutation BRAF 3 % 2 %

EGFR

Mutation TK Rare 10-40 %

Amplifi cation 30 % 15 %

Mutation variant III 5 % Rare

HER

Mutation TK Rare 4 %

Amplifi cation 2 % 6 %

ALK (fusion) Rare 7 %

Met

Mutation 12 % 14 %

Amplifi cation 21 % 20 %

TTF1 amplifi cation 15 % 15 %

P53 mutation 60-70 % 50-70 %

LKB1 mutation 19 % 34 %

PIK3CA

Mutation 2 % 2 %

Amplifi cation 33 % 6 %

S15

Traitements histoguidés : vers un regain d’intérêt pour le diagnostic histologique des tumeurs pulmonaires

© 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

cellules tumorales ne peut être affirmée que grâce à la mise en évidence par des techniques de coloration des mucines neutres ou acides, de vacuoles de mucus intracytoplasmiques.

La nouvelle classification OMS a permis de mieux définir les critères histologiques du carcinome bronchiolo-alvéolaire (CBA). Celui-ci correspond à une prolifération cellulaire tumo-rale qui respecte l’architecture alvéolaire. Il s’agit d’une tumeur rare (2 à 6 % des CBNPC), considérée comme non invasive selon les critères de l’OMS. Le pronostic est très favorable avec 100 % de survie à 5 ans. Sur le plan radiologique, cette tumeur se présente sous la forme de verre dépoli sans image de condensation. On en distingue trois types : le type non mucineux (le plus fréquent) est constitué d’une prolifération de cellules tumorales de type pneumocyte II ou de type Clara colonisant les parois alvéolaires. Le type mucineux est composé de cellules sécrétant un abondant mucus, comblant souvent les lumières alvéolaires et au sein duquel les cellules tumorales ont tendance à flotter et à migrer de proche en proche. Le troisième type correspond au carcinome bronchiolo-alvéolaire mixte (mucineux et non mucineux).

La majorité des adénocarcinomes pulmonaires est de type mixte, c’est-à-dire associant plusieurs types architectu-raux ; certains adénocarcinomes (ADC CBA) périphériques développés aux dépens de l’unité terminale respiratoire bron-chiolo-alvéolaire, associent une composante périphérique de type bronchiolo-alvéolaire qui, radiologiquement, présente des aspects de verre dépoli [4] et une composante centrale invasive de type acinaire ou solide, appelée parfois « cicatrice centrale », et qui correspond à une zone de condensation en imagerie. La taille de cette cicatrice centrale ou le pourcentage de composante bronchiolo-alvéolaire est, pour certains auteurs, un élément pronostic [5-7].

Sur le plan biomoléculaire, les CBA et les ADC-CBA se distinguent des autres sous-types d’adénocarcinomes par une surexpression plus importante du récepteur à l’Epidermal Growth Factor (EGF-R). Il s’agit d’un récepteur transmembra-naire dont le domaine intracellulaire présente des propriétés tyrosine kinase et dont l’activation permet la prolifération et la survie des cellules tumorales. Depuis 2004, des mutations et amplifications de l’EGF-R ont été décrites, essentiellement dans les CBA et les adénocarcinomes papillaires (environ 25 %), ainsi que dans 15 % des autres adénocarcinomes non mucineux [8, 9]. Ces anomalies moléculaires (délétions exon 19 et mutation L858R de l’exon 21) sont préféren-tiellement rencontrées chez les femmes, non fumeuses, d’origine asiatique. Elles sont corrélées à une bonne réponse aux traitements inhibiteurs des tyrosines kinases (erlotinib, gefitinib). À l’inverse, certaines anomalies (mutation T790M, insertion exon 20) sont responsables d’une résistance à ces traitements. De même, une mutation du proto-oncogène K-ras, observée plus volontiers chez les fumeurs et dans les adénocarcinomes mucineux, est corrélée à une résistance à

ces traitements inhibiteurs des TK (fig. 1). Cette mutation est exclusive avec celles de EGFR et d’autres récepteurs de type TK (Her2, Braf...).

Diagnostic différentiel carcinome épidermoïde/adénocarcinome

L’immunohistochimie permet l’identification de protéines ou marqueurs cytoplasmiques, membranaires ou nucléaires, spéci-fiques de certains types cellulaires, et contribue ainsi au diagnostic anatomopathologique de ces tumeurs. Le facteur de transcription TTF1 (Thyroid Transcription Factor-one), est exprimé par les cellules bronchiolo-alvéolaires normales, et par la majorité des adé-nocarcinomes non mucineux d’origine pulmonaire (75 à 85 %) et thyroïdiens. Il n’est pas exprimé par les adénocarcinomes d’autres origines et peu exprimé (< 5%) dans les carcinomes épidermoïdes. L’anticorps anti-TTF1 est, dans ce contexte, un outil diagnostique intéressant qui permet d’affirmer la nature pulmonaire primitive d’un adénocarcinome et/ou de différencier les adénocarcinomes des carcinomes épidermoïdes. Autre exemple, les cytokératines 5 et 6 (CK 5-6) sont plus volontiers observées dans les épithéliums stratifiés malpighiens et exprimés par la quasi-totalité des carci-nomes épidermoïdes. À l’inverse, ces marqueurs sont rarement exprimés par les adénocarcinomes. De même, la proteine P63, qui intervient lors du développement embryonnaire et de la dif-férenciation des épithéliums malpighiens, est fortement exprimée dans les épidermoïdes (100 %), moins dans les adénocarcinomes (20 %), avec un marquage souvent hétérogène en distribution et en intensité. En pratique, le profil des adénocarcinomes est le plus souvent TTF1+, CK 5-6 et P63 négatif, tandis que les carcinomes épidermoïdes sont majoritairement CK 5-6 et P63+ et TTF1 négatifs [10].

Fig. 1.

Schéma des mécanismes potentiellement impliqués dans la genèse des adénocarcinomes pulmonaires.

Voie K rasfumeur

Voie EGFRnon-fumeurAutre

Mutation ras15 %

Méthylation ADN(p16INK4)

Mutations p53

Mutation EGFR30 à 40 %

Adénocarcinome

Cellule soucheTRU / Clara-PII

S16 Rev Mal Respir Actual 2009 ; Suppl 1 : S13-S16

S. Lantuéjoul

Lorsqu’aucune de ces techniques (colorations des muci-nes, immunomarquages) ne met en évidence d’élément de différenciation malpighienne ou glandulaire, le diagnostic, qui est donc un diagnostic d’exclusion, est celui du carcinome à grandes cellules [11]. L’OMS décrit des variantes des carcinomes à grandes cellules qui, pour certains, présentent un pronostic péjoratif : neuro-endocrine, basaloïde (forme « pure »), lymphoepithelioma-like et de phénotype rhabdoïde. Le carcinome neuro-endocrine à grandes cellules est une tumeur de haut grade de malignité ; elle est rare (< 5 % des cancers bronchiques) et survient préférentiellement chez les patients fumeurs. Son pronostic est mauvais (27 % de survie à 5 ans, 9 % à 10 ans).

Enfin, un dernier sous-type histologique de carcinome non à petites cellules mériterait d’être cité, en raison de son mauvais pronostic (survie à 5 ans inférieure à 20 %) [12-13] ; il s’agit du carcinome sarcomatoïde, qui correspond à une tumeur très peu différenciée, qu’il est difficile histologiquement de différencier d’un sarcome ; cette tumeur très rare, atteint le plus souvent les hommes (4/1), fumeurs (90 %).

Conclusion

Les techniques récentes d’immunohistochimie per-mettent de préciser le diagnostic anatomopathologique des différents CBNPC. Les types histologiques les plus fréquem-ment rencontrés sont respectivement les adénocarcinomes, le carcinome épidermoïde et les carcinomes à grandes cellules. La mise en évidence de biomarqueurs a des applications thé-rapeutiques. L’utilisation des inhibiteurs des tyrosines kinases dans les adénocarcinomes qui expriment des mutations et/ou amplifications du gène de l’EGF-R est un exemple parmi d’autres. Cette notion de thérapeutique histoguidée explique le regain d’intérêt vers le diagnostic histologique des tumeurs pulmonaires.

Références

Herbst RS, Heymach JV, Lippman SM : Lung cancer. N Engl J Med 2008 ; 359 : 1367-80.

Diab S, Moro-Sibilot D, Lantuéjoul S, Aubert A, Hodaj E, Brambilla E, Brambilla C, Brichon P : Carcinoma with basaloid features: a histopa-thological entity of poor prognosis. Lung Cancer 2005 ; 49 : S44.

1.

2.

Moro-Sibilot D, Lantuéjoul S, Diab S, Moulai N, Aubert A, Timsit JF, Brambilla C, Brichon PY, Brambilla E : Lung carcinomas with a basaloid pattern: a study of 90 cases focusing on their poor prognosis. Eur Respir J 2008 ; 31 : 854-9.

Suzuki K, Asamura H, Kusumoto M, Kondo H, Tsuchiya R : “Early” peripheral lung cancer: prognostic signifi cance of ground glass opacity on thin-section computed tomographic scan. Ann Th orac Surg 2002 ; 74 : 1635-9.

Suzuki K, Yokose T, Yoshida J, Nishimura M, Takahashi K, Nagai K, Nishiwaki Y : Prognostic signifi cance of the size of central fi brosis in peri-pheral adenocarcinoma of the lung. Ann Th orac Surg 2000 ; 69 : 893-7.

Terasaki H, Niki T, Matsuno Y, Yamada T, Maeshima A, Asamura H, Hayabuchi N, Hirohashi S : Lung adenocarcinoma with mixed bron-chioloalveolar and invasive components: clinicopathological features, subclassifi cation by extent of invasive foci, and immunohistochemical characterization. Am J Surg Pathol 2003 ; 27 : 937-51.

Yokose T, Suzuki K, Nagai K, Nishiwaki Y, Sasaki S, Ochiai A : Favorable and unfavorable morphological prognostic factors in peripheral ade-nocarcinoma of the lung 3 cm or less in diameter. Lung Cancer 2000 ; 29 : 179-88.

Lynch TJ, Bell DW, Sordella R, Gurubhagavatula S, Okimoto RA, Brannigan BW, Harris PL, Haserlat SM, Supko JG, Haluska FG, Louis DN, Christiani DC, Settleman J, Haber DA : Activating mutations in the epidermal growth factor receptor underlying responsiveness of non-small-cell lung cancers to gefi tinib. N Eng J Med 2004 ; 350 : 2129-39.

Pao W, Miller V, Zakowski M, Doherty J, Politi K, Sarkaria I, Singh B, Heelan R, Rusch V, Fulton L, Mardis E, Kupfer D, Wilson R, Kris M, Varmus H : EGF receptor gene mutations are common in lung cancers from “never smokers”, and are associated with sensitivity of tumors to gefi tinib and erlotinib. Proc Natl Acad Sci 2004 ; 101 : 13306-11.

Kargi A, Gurel D, Tuna B : Th e diagnostic value of TTF-1, CK 5/6, and p63 immunostaining in classifi cation of lung carcinomas. Appl Immunohistochem Mol Morphol 2007 ; 15 : 415-20.

Jerome Marson V, Mazières J, Groussard O, Garcia O, Berjaud J, Dahan M, Carles P, Daste G : Expression of TTF-1 and cytokeratins in primary and secondary epithelial lung tumours: correlation with histological type and grade. Histopathology 2004 ; 45 : 125-34.

Pelosi G, Fraggetta F, Nappi O, Pastorino U, Maisonneuve P, Pasini F, Iannucci A, Solli P, Musavinasab HS, De Manzoni G, Terzi A, Viale G : Pleomorphic carcinomas of the lung show a selective distribution of gene products involved in cell diff erentiation, cell cycle control, tumor growth, and tumor cell motility: a clinicopathologic and immunohistochemical study of 31 cases. Am J Surg Pathol 2003 ; 27 : 1203-15.

Rossi G, Cavazza A, Sturm N, Migaldi M, Facciolongo N, Longo L, Maiorana A, Brambilla E : Pulmonary carcinomas with pleomorphic, sarcomatoid, or sarcomatous elements: a clinicopathologic and immuno-histochemical study of 75 cases. Am J Surg Pathol 2003 ; 27 : 311-24.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

11.

12.

13.