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J Radio1 2006;87:1194-1431 O Éditions Françaises de Radiologie, Paris, 2006 lundi 23 octobre Séances scientifiques et thématiques Radiologie interventionnelle dans le traitement de la douleur pelvienne Séance organisée par PInte@ace Imagerie-Douleur, la SIMS, le CNEUD, la SFR-DRG, la SFETD, la SFR et le CRI Responsables : Bruno Kastler, Fabrice-Guy Barral Objectifs pédagogiques Prise en charge de la douleur. Prescription des opiacés. Connaître les stratégies et les indications dans les douleurs d'origine pelvienne. Connaître les résultats et les complications possibles. Apprendre les techniques sous guidage de l'imagerie. Président : Bernard Fergane une collaboration, entre tous les médecins prenant en charge le patient douloureux : les bilans organiques parviennent ainsi souvent à rassu- Modérateur : Bruno Kastler rer, voire à dédramatiser chez le névrosé et à permettre l'explicitation d'une plainte. Réciproquement, il n'est pas rare que des plaintes dys- pareuniques conduisent à un bilan organique et la mise en évidence d'une pathologie non fonctionnelle. Au total, si le surinvestissement 15 h 00 Durée : 12 de la zone pelvienne apparaît indéniable, tant pour le patient que pour son médecin, c'est une fois de plus le dialogue qui permettra de cerner ASPECTS PSYCHOPATHOLOGIQUES DE L'ALGIE la plainte et de tenter d'y apporter une réponse adaptée. PELVIENNE T Mots clés : Douleur, radiologie interventionnelle - Pelvis JG ROHMER STRASBOURG - FRANCE Résumé : Le pelvis est une zone particulièrement investie, tant sur le plan physiologique que psychologique. L'avènement puis le déclin du concept d'hystérie sont là pour nous rappeler que depuis la plus haute antiquité se concentre dans cette zone des esprits animaux dont les spasmes occasionnent bien du plaisir et beaucoup de tracas . . . Sur un plan psychiatrique, les algies pelviennes s'associent préférentiel- lement à deux types de tableaux : des troubles de type névrotique (bien entendu assimilables à l'ancienne hystérie) et intégrés à l'heure actuelle dans le concept plus vague de troubles somatoformes. Ces algies pelviennes, souvent associées à des troubles fonctionnels de l'axe gonadotrope, font souvent rechercher un dysfonctionnement hormonal primaire que l'histoire précoce des patients permet cepen- dant de bien mieux éclairer. Ces algies post-traumatiques se retrou- vent ainsi associées aux antécédents d'abus sexuels dans l'enfance ou de troubles précoces de la sexualité. Leur évocation, le plus souvent tardive, peut être totalement obérée par une iatrogénisation intense de la plainte. Dans d'autres cas, le surinvestissement symbolique des organes pelviens permet leur fixation en tant que substrat de délires hypocondriaques, retrouvés dans tous les tableaux psychotiques : les algies pelviennes, au trajet aberrant mais à l'irradiation terminale tou- jours génitale ou testiculaire, sont ainsi courantes chez les jeunes schi- zophrènes. Les algies pelviennes profondes se rencontrent plus fréquemment dans les tableaux de troubles psychotiques chroniques fixés sur un mode cénesthopathique. L'évolution de ces tableaux peut se faire de manière fréquente vers la sinistrose de revendication. Dans tous les cas, il n'est jamais inutile d'établir une communication, voire 15 h 15 Durée : 12 minutes TUMEURS OSSEUSES PELVIENNES REBELLES AU TRAITEMENT ANTALGIQUE : EVALUATION DU TRAITEMENT PAR RADIOFREQUENCE BIPOLAIRE ETIOU CIMENTOPLASTIE B KASTLER (1). FG BARRAL (2), P SARLIÈVE (l), G HADJIDEKOV (3), Z BOULAHDOUR (l), JM LERAIS (1), B FERGANE (1), P PEREIRA (4) (1) BESANÇON - FRANCE, (2) SAINT-ETIENNE - FRANCE, (3) SOFIA - BULGARIE, (4) T~BINGEN - ALLEMAGNE Objectifs : Les métastases osseuses sont fréquentes et extrêmement douloureuses résistant aux antalgiques majeurs. La cimentoplastie est un traitement efficace et accepté dans ce domaine. La radiofréquence notamment avec une approche bi ou multipolaire (Générateur Celon) permet une ablation tumorale bien circonscrite. En stérilisant la lésion la RF peut éviter le risque potentiel, lors de l'injection de ciment, de dissémination locale par refoulement de cellules malignes en proxi- mité, ou à distance par voie hématogène. Résumé : Les gestes sont réalisés sous guidage TDM. Après anes- thésie sous-cutanée, une première aiguille de 22 G est poussée jusqu'au centre de la tumeur : elle assure l'anesthésie sur le trajet et permet, par technique de tuteur, de guider aisément la mise en place du trocart de cimentoplastie. Celui-ci sert à injecter le ciment acryli- que et si on décide d'une technique combiné RF et cimentoplastie à insérer en abord coaxial préalablement à la cimentation. L'aiguille de

Tumeurs osseuses pelviennes rebelles au traitement antalgique : evaluation du traitement par radiofrequence bipolaire ET/OU cimentoplastie

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Page 1: Tumeurs osseuses pelviennes rebelles au traitement antalgique : evaluation du traitement par radiofrequence bipolaire ET/OU cimentoplastie

J Radio1 2006;87:1194-1431 O Éditions Françaises de Radiologie, Paris, 2006 lundi 23 octobre

Séances scientifiques et thématiques

Radiologie interventionnelle dans le traitement de la douleur pelvienne

Séance organisée par PInte@ace Imagerie-Douleur, la SIMS, le CNEUD, la SFR-DRG, la SFETD, la SFR et le CRI

Responsables : Bruno Kastler, Fabrice-Guy Barral

Objectifs pédagogiques Prise en charge de la douleur. Prescription des opiacés. Connaître les stratégies et les indications dans les douleurs d'origine pelvienne. Connaître les résultats et les complications possibles. Apprendre les techniques sous guidage de l'imagerie.

Président : Bernard Fergane

une collaboration, entre tous les médecins prenant en charge le patient douloureux : les bilans organiques parviennent ainsi souvent à rassu-

Modérateur : Bruno Kastler rer, voire à dédramatiser chez le névrosé et à permettre l'explicitation d'une plainte. Réciproquement, il n'est pas rare que des plaintes dys- pareuniques conduisent à un bilan organique et la mise en évidence d'une pathologie non fonctionnelle. Au total, si le surinvestissement

15 h 00 Durée : 12 de la zone pelvienne apparaît indéniable, tant pour le patient que pour son médecin, c'est une fois de plus le dialogue qui permettra de cerner

ASPECTS PSYCHOPATHOLOGIQUES DE L'ALGIE la plainte et de tenter d'y apporter une réponse adaptée.

PELVIENNE T Mots clés : Douleur, radiologie interventionnelle - Pelvis

JG ROHMER STRASBOURG - FRANCE

Résumé : Le pelvis est une zone particulièrement investie, tant sur le plan physiologique que psychologique. L'avènement puis le déclin du concept d'hystérie sont là pour nous rappeler que depuis la plus haute antiquité se concentre dans cette zone des esprits animaux dont les spasmes occasionnent bien du plaisir et beaucoup de tracas . . . Sur un plan psychiatrique, les algies pelviennes s'associent préférentiel- lement à deux types de tableaux : des troubles de type névrotique (bien entendu assimilables à l'ancienne hystérie) et intégrés à l'heure actuelle dans le concept plus vague de troubles somatoformes. Ces algies pelviennes, souvent associées à des troubles fonctionnels de l'axe gonadotrope, font souvent rechercher un dysfonctionnement hormonal primaire que l'histoire précoce des patients permet cepen- dant de bien mieux éclairer. Ces algies post-traumatiques se retrou- vent ainsi associées aux antécédents d'abus sexuels dans l'enfance ou de troubles précoces de la sexualité. Leur évocation, le plus souvent tardive, peut être totalement obérée par une iatrogénisation intense de la plainte. Dans d'autres cas, le surinvestissement symbolique des organes pelviens permet leur fixation en tant que substrat de délires hypocondriaques, retrouvés dans tous les tableaux psychotiques : les algies pelviennes, au trajet aberrant mais à l'irradiation terminale tou- jours génitale ou testiculaire, sont ainsi courantes chez les jeunes schi- zophrènes. Les algies pelviennes profondes se rencontrent plus fréquemment dans les tableaux de troubles psychotiques chroniques fixés sur un mode cénesthopathique. L'évolution de ces tableaux peut se faire de manière fréquente vers la sinistrose de revendication. Dans tous les cas, il n'est jamais inutile d'établir une communication, voire

15 h 15 Durée : 12 minutes

TUMEURS OSSEUSES PELVIENNES REBELLES AU TRAITEMENT ANTALGIQUE : EVALUATION DU TRAITEMENT PAR RADIOFREQUENCE BIPOLAIRE ETIOU CIMENTOPLASTIE B KASTLER (1). FG BARRAL (2), P SARLIÈVE (l), G HADJIDEKOV (3), Z BOULAHDOUR (l), JM LERAIS (1), B FERGANE (1), P PEREIRA (4) (1) BESANÇON - FRANCE, (2) SAINT-ETIENNE - FRANCE, (3) SOFIA - BULGARIE, (4) T~BINGEN - ALLEMAGNE

Objectifs : Les métastases osseuses sont fréquentes et extrêmement douloureuses résistant aux antalgiques majeurs. La cimentoplastie est un traitement efficace et accepté dans ce domaine. La radiofréquence notamment avec une approche bi ou multipolaire (Générateur Celon) permet une ablation tumorale bien circonscrite. En stérilisant la lésion la RF peut éviter le risque potentiel, lors de l'injection de ciment, de dissémination locale par refoulement de cellules malignes en proxi- mité, ou à distance par voie hématogène. Résumé : Les gestes sont réalisés sous guidage TDM. Après anes- thésie sous-cutanée, une première aiguille de 22 G est poussée jusqu'au centre de la tumeur : elle assure l'anesthésie sur le trajet et permet, par technique de tuteur, de guider aisément la mise en place du trocart de cimentoplastie. Celui-ci sert à injecter le ciment acryli- que et si on décide d'une technique combiné RF et cimentoplastie à insérer en abord coaxial préalablement à la cimentation. L'aiguille de

Page 2: Tumeurs osseuses pelviennes rebelles au traitement antalgique : evaluation du traitement par radiofrequence bipolaire ET/OU cimentoplastie

16 ho0 Durée : 12 minutes RF Nous avons appliqué la cimentoplastie et/ou la RF bi ou multipo- laire pour traiter des localisations métastatiques osseuses pelviennes de diverses localisations accessibles par voie percutanée. Aucun inci- dent n'est survenu en dehors de fuites sans conséquence de ciment. Les patients ont tous eu une réduction significative (EVA) et durable de leur douleur (jusqu'à plusieurs années). Conclusion : Sous contrôle TDM, la RF bipolaire des tumeurs osseu- ses pelvienne est efficace et dans les segments porteurs le geste peut- être complété par une cimentoplastie. Cette combinaison apparaît comme un complément efficace du traitement des douleurs osseuses rebelles. Dans des localisations uniques ce traitement peut être poten- tiellement curateur. tF4 Mots clés : Os, tumeur maligne - Pelvis, radiologie intewention- nelle - Radiofréquence

15 h30 Durée : 12 minutes

L'INFILTRATION DES ARTICULATIONS SACRO-ILIAQUES : UNE AUTRE APPROCHE FG BARRAL (l), R MOHAMMEDI (l), PH LAPEINE (1), B KASTLER (2) (1) SAINT-ETIENNE - FRANCE, (2) BESANÇON - FRANCE

Résumé : L'infiltration de corticoïdes dans les articulations sacro- iliaques est un geste de radiologie thérapeutique assez couramment pratiqué. La voie d'abord décrite dans la littérature est la voie posté- rieure qui a l'avantage de la simplicité, mais dont l'efficacité est incer- taine pour des raisons anatomiques : la surface articulaire est très antérieure, avec un plan ligamentaire postérieur généralement épais. Nous proposons une voie antérieure, endo-iliaque, réalisable sous gui- dage endoscopique et/ou radiologique. Les résultats cliniques de cette série préliminaire sont suffisamment significatifs pour avoir modifié notre stratégie. A Mots clés : Sacro-iliaques, radiologie interventionnelle - Scano- graphie - Douleur

15 h45 Durée : 12 minutes

INFILTRATION SCANO-GUIDEE EN DEUX SITES DANS LA NEVRALGIE PUDENDALE. BILAN A PROPOS DE 107 INFILTRATIONS J PUGET, Z BOULAHDOUR, S AUBRY, L LABORIE, B PARRA~E, B KASTLER BESANÇON - FRANCE

Objectifs : Evaluer l'efficacité de l'infiltration scano-guidée sur les deux sites de conflit du nerf pudendal chez des patients suspects de névralgie pudendale, et déterminer des facteurs pronostiques. Matériels et méthodes : Etude rétrospective de 107 infiltrations réa- lisées chez 49 patients suspects de névralgie pudendale dans le service de radiologie A et C du CHU de Besançon. Les patients ont été classés selon différents groupes suivant des critères cliniques et électrophy- siologiques. Résultats : Les patients qui présentaient une symptomatologie typi- que de névralgie pudendale ont répondu dans 70 % des cas aux infil- trations et ceux ayant une symptomatologie atypique dans 27 % des cas : il existait une différence statistiquement significative (p < 0,05) entre ces deux groupes. La durée moyenne d'efficacité était de 3 mois. Les patients ont eu en moyenne 2,2 infiltrations. La grande majorité des patients répondeurs au traitement répondaient dès leur première infiltration. Conclusion : L'infiltration scano-guidée est un moyen efficace de traiter les patients ayant une névralgie pudendale s'ils ont une symp- tomatologie typique, et se positionne comme une pièce maîtresse dans la prise en charge de ces patients. A Mots clés : Douleur, radiologie interventionnelle - Pelvis

TUMEURS DOULOUREUSES DU PELVIS : APPORT DE LA RADIOFREQUENCE PERCUTANEE SOUS CONTROLE IRM P PEREIRA (l), T HELMBERGER (2), B KASTLER (3), S CLASEN (1), A Boss (l), CD CLAUSSEN (1) (1) TUBINGEN - ALLEMAGNE, (2) LUBECK - ALLEMAGNE, (3) BESANÇON - FRANCE

Objectifs : Connaître la RFA dans le traitement symptomatique de douleurs pelviennes. Résumé : L'ablation par radiofréquence (RFA) fait partie du spectre des thérapies pour le traitement des tumeurs primaires et secondaires du foie. Bien que les indications pour le traitement par RFA pour les tumeurs hépatiques ne soient pas toujours clairement définies (thérapies combi- nées, RFA et chirurgie, Néoadjuvante chimiothérapie et RFA), apparais- sent dans la littérature des publications relatant les premiers résultats cliniques de traitement par RFA de tumeurs rénales, osseuses, pulmonai- res et bien d'autres comme par exemple le txaitement de cancers surré- naux, de chordomes, de cancer thyroïdiens, etc. D'excellents résultats similaires aux techniques chirurgicales sont par exemple publiés pour le traitement des cancers rénaux ou des ostéomes ostéoides. Nous évoque- rons la place de la RFA pour le traitement symptomatique des tumeurs pelviennes douloureuses. Les différentes particularités techniques de trai- tement par RFA de ces différentes tumeurs, les bonnes et mauvaises indi- cations et les résultats actuellement publiés seront définis. Conclusion : La RFA permet d'obtenir un effet antalgique sur les douleurs engendrées par de larges tumeurs pelviennes ou par des tumeurs osseuses.

Mots clés : Os, tumeur maligne - Pelvis - IRM interventionnelle

16 h 15 : Pause

Modérateur : Fabrice-Guy Barral

16 h30 Durée : 12 minutes

RADIOFREQUENCE DES TUMEURS PELVIENNES M LEWIN, L ARRIVÉ, T BOURAS, M BALU, Y PARC, JM TUBIANA PARIS - FRANCE

Objectifs : Evaluation de la faisabilité et de l'efficacité de la radiofré- quence dans les récidives pelviennes tumorales. Résumé: Onze patients (7 hommes, 4 femmes d'âge moyen de 54 + 11 ans) ayant une récidive pelvienne (9 cancers du rectum, 2 sarcomes pelviens), confirmée histologiquement, détectée par TDM (211 1) ou IRM (911 1) avec fixation au TEP-scan (811 1 patients), ont eu une radiofréquence per-opératoire (5111) ou per-cutanée sous contrôle tomodensitométrique (6111) à l'aide d'une aiguille simple perfusés de 17 G (Radionics). L'effet antalgique du traitement a été évalué ainsi que la réponse tumorale par IRM pelvienne. Les procé- dures ont été réalisées dans tous les cas avec 4 complications (1 fistule colo-vésicale, et 3 sciatalgies régressives). Un effet antalgique a été obtenu 24 heures après le geste. Trois mois après le traitement, 1011 1 des patients avaient une zone d'ablation tumorale sans rehaussement irrégulier en IRM. Douze mois après traitement, 5111 des patients avaient une récidive tumorale locale. Conclusion : La destruction par radiofréquence des récidives pel- viennes peut être une alternative thérapeutique avec effet antalgique chez des patients inopérables. Son efficacité évaluée par IRM est de 90 % à 3 mois et de 55 % à 12 mois. "n Mots clés : Pelvis, tumeur maligne - Radiofréquence, radiologie interventionnelle - IRM interventionnelle