Nous sommes le 25 juin, c’est l’impact jour-nalism day et nous sortons notre première édition maquettée du Tout va bien Lyon. Comme 55 autres media dans le monde, nous proposons aujourd’hui un journal complet avec des articles inspirés du journalisme de solution. Et nous, nous le ferons désormais chaque mois. Vous retrouverez dans le Tout va bien Lyon, tout ce qui se passe aujourd’hui dans la cité des gones et qui nous donne espoir pour l’avenir. Des portraits de personnes ins-pirantes, des actualités positives, des présen-tations d’initiatives d’entrepreneurs sociaux, d’associations, de chercheurs, d’inventeurs, d’entreprises ou de personnes qui essaient tout simplement de répondre positivement, ici et aujourd’hui, aux problématiques de de-main.

Nous avons la joie, pour ce premier numé-ro pro, de le distribuer à la Tête d’Or lors d’un festival très lyonnais « Tout le monde dehors » et ce en faisant notre part avec les Colibris 69 Lyon-Reliance. Qui plus est, nous avons l’honneur d’avoir pu interroger un symbole lyonnais de volontarisme, Stéphane Bonvallet, huit fois champion du monde de tricycle, il prépare sa neuvième médaille pour la saison prochaine. Ce lancement s’annonce déjà comme une bonne nouvelle et nous espé-rons que vous serez nombreux à avoir envie de voir l’actualité à travers le prisme Tout va bien.

ÉDITO

Tout va bien, association loi 1901 d’intérêt généralSiège social : 56 route de Genas 69003 LyonAchevé d’imprimé le 22 juin 2016 par :Medcom - 39 rue Père Chevrier, 69007 Lyonsur papier FSC issu de forêts renouvelablesRédactrice en chef : Laurianne PloixMise en page : Chloé ChatPour toute remarque : toutvabienlejournal@gmail.com

La Paillasse Saône : découverte de l’eco-hacklab lyonnais

Un eco-hacklab mais késako ? C’est le petit frère du fablab, l’atelier collectif de fabrication où des machines sont mises à disposition de tous et les plans ayant permis les constructions aus-si. Mais l’eco-hacklab lui dispose d’une dimen-sion développement durable et ne se limite pas à la réflexion et construction techniques. Des projets généraux, incitant à l’innovation et permettant de penser un meilleur demain sont testés et évoqués entre ses murs.

Le lell : ouverture d’une épicerie locavore à Villeurbanne

Vous en avez marre de manger des tomates de l’autre bout du monde alors qu’un agriculteur en fait pousser juste à côté de chez vous, ou d’acheter des bijoux made in china alors que les lyonnais le font bien eux aussi ? La concier-gerie lell qui vient d’ouvrir à Villeurbanne, dans le quartier de Grand-Clément vous propose des produits uniquement locaux.

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Stéphane Bonvallet, lyonnais né handicapé, huit fois champion du monde de tricycle. Retrouvez son interview en page 7

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NUMÉRO 2 JUIN 2016

SPÉCIAL LYON

JOURNAL INDÉPENDANT

Tout va bien est une association loi 1901 reconnue d’inté-rêt général. Son objet social est de diffuser des informa-tions qui redonnent confiance en demain, de relayer tout ce qui se passe de bien aujourd’hui et qui nous aidera à mieux vivre demain. Le but étant de proposer d’autres exemples de « héros médiatiques » au grand public, de mettre en lumière tous ceux qui agissent dès maintenant pour répondre aux problématiques du futur afin de le construire de manière plus pacifique et responsable.

Inspiré du journalisme de solutions, Tout va bien, c’est avant tout le parti pris de regarder l’actualité non pas à travers le prisme de nos peurs et nos horreurs (déjà bien représenté) mais à travers le prisme de nos espoirs et des solutions existantes. Si nous devenons ce que nous pen-sons, autant nous entrainer à mieux penser.

Tout va bien, c’est aussi un journal impliqué dans la vie locale. Nous avons créé le principe de l’initiative au kilo-mètre et nous souhaitons être un pont entre tout acteur local (associatif, chercheur, innovateur, entrepreneur so-cial, soignant, particulier ou privé) porteur d’une idée ou d’un projet qui participe au bien-être individuel, collectif ou environnemental, et ses voisins, nos lecteurs, qui vivent juste à côté. On ne parlera que de projets concrets, à Lyon même et dans un rayon de 50 kilomètres autour, et nous vous permettrons de bénéficier de réductions chez ces ac-teurs de la porte d’à-côté, pour vous informer mais aussi vous faciliter l’envie d’essayer autrement.

Vous pouvez nous aider en faisant un don à Tout va bien (reçu fiscal sur demande), en vous abonnant et adhérant à l’association, en écrivant avec nous des articles de jour-nalisme constructif, en faisant connaître le journal autour de vous, en nous suivant sur les réseaux sociaux, en orga-nisant des évènements ensemble et en apportant vos com-pétences, vos idées et vos envies. N’hésitez pas, contac-tez-nous : toutvabienlejournal@gmail.com.

L’équipe de rédaction

Laurianne est la fondatrice et rédactrice en chef du Tout va bien, spécialiste du journalisme de solutions, retrouvez un peu partout ses articles et mots choisis.

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Valentine étudie les lettres et le monde, elle nous transmet avec fraicheur et dyna-misme ses bonnes nouvelles et initiatives pleines de sens.

Annabelle s’investit au quotidien pour faire bouger les choses et nous offre ses retours d’expériences lyonnaises spécia-lement pour le Tout va bien.

Fabien est un formidable relayeur d’infor-mations, engagé dans le monde associatif, il est notamment à l’origine des panneaux et kiosques des initiatives, il nous en pré-sentera une dans chaque édition.

La newsletter internationale est envoyée mensuellement via mail. Le journal, mensuel, est envoyé directement chez vous avec l'abonnement papier et engagé, ou par mail avec l’abonnement web.Les événements tvb, au nombre de dix par an, invitent des experts à vous présenter leurs solutions pour réinventer demain et mieux-vivre aujourd'hui. Les 5% de réduction chez nos partenaires sont valables pendant un an et sur simple présentation de la carte membre engagé.Pour recevoir le formulaire d’abonnement, adressez-nous un mail à toutvabienlejournal@gmail.com.

À la mi-juin, le congrès péruvien votait à l’una-nimité l’exonération des taxes gouvernementales sur les livres et produits éditoriaux, soit les 18% de TVA habituels. Cette nouvelle loi, promulguée pour trois ans, vise à favoriser l’accès à la culture, notamment par la lecture, et l’information des pé-ruviens en démocratisant l’outil livre. Une formi-dable idée pour faciliter et rendre plus accessible les œuvres littéraires dans ce pays qui vit naitre le prix Nobel Mario Vargas Llosa.

Des chercheurs coréens ont publié dans le « Journal of Electron Sectroscopy and related phenomena » une étude révélant l’existence de points d’acupuncture et de méridiens. En mêlant imagerie médicale et tomodensitométries, ils ont comparé des points d’acupuncture et des points de non acupuncture et découvert qu’ils disposaient d’une structure anatomique différente. Les universitaires de Séoul pensent que le ré-seau des méridiens serait comme un « sys-tème primo-vasculaire » lié au système cardio-vasculaire actuellement connu. Les médecines anciennes soignaient l’ensemble des maladies grâce à l’équilibre énergétique des méridiens. Le fait d’engager des re-cherches dans cette voie donne l’espoir de voir une médecine plus douce et accessible à tous s’installer progressivement dans nos civilisations pensantes.

Le nouveau maire de Londres, fraichement élu, Sadiq Khan, remplit une promesse électorale et demande à la TFL (Transport for London) et aux sociétés d’enseignes pu-blicitaires partenaires (comme JC Decaux) de créer un organisme de surveillance vi-sant à éviter toute publicité mettant en avant « une représentation irréaliste du corps ». Le nouveau maire espère ainsi réduire les pressions pour se conformer à un corps « photoshoppé » imposé d’office aux utilisateurs des transports en commun londoniens. « Ce type de publicités peut rabaisser les gens » affirme le maire et il souhaite ainsi lutter contre l’uniformité de la beauté. Certains y voient une avancée pour la représentation de la femme dans la publicité, d’autres un coup de pub pour le maire après l’affaire d’une publicité pour Protein World montrant une femme en bikini et qui avait été retirée après une pétition de plus de 70 000 personnes. Quoi qu’il en soit, il semblerait que l’illusion du corps parfait ne séduise plus tant que ça et que nos modèles pour demain puissent être plus variés.

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7plis c’est l’histoire d’une alliance entre deux pro-duits a priori antagonistes : le skateboard et les lunettes.Un Nancéien opticien fan de glisse s’est lancé dans ce projet unissant écologie et design : fabri-quer des paires de lunettes à partir de planches de skateboard recyclées. Jusqu’à cinq paires peuvent être créées par planche et les chutes sont utilisées pour réaliser des produits dérivés (portes-clefs, boutons de manchette…). Plus légers que les montures traditionnelles car composés des sept plis d’érable des planches de skates, les modèles proposés n’utilisent aucun colorant (les couleurs des boards étant conservées). En outre, chaque paire est unique et porte un nu-méro correspondant à sa boîte où est inscrit le nom du skater qui a ridé sur cette planche, mais aussi le nom de la meilleure figure qu’il a réalisé avec.Ces lunettes seront bientôt remboursées par les mutuelles, signe du succès de cette start-up fran-çaise lancée il n’y a même pas un an !

LA SCIENCE PROUVE L’EXIS-TENCEDES MÉRIDIENS ÉNERGÉTIQUES

LE PÉROU SUPPRIME LA TAXE SUR LES LIVRES

par Laurianne

par Laurianne

LONDRES RÉGLEMENTE L’AFFICHAGE PUBLICITAIRE

DU SKATEAUX LUNETTES

par Valentine par Laurianne

crédits photo : welovenancy.fr

HACKERS VAILLANTS, RIEN D’IMPOSSIBLE

Bienvenue à vous dans cet espace de bidouillages solidaires, où se croisent ingénieurs, nomades, entrepreneurs et curieux. Vous y croiserez peut-être Baptiste, co-fondateur de l’Atelier Soudé qui propose des ateliers ouverts de co-réparation les mercredis soirs. Ou encore Yvain, véritable camé-léon de l’innovation, voire le duo Connie et Ben-jamin, dont les expérimentations vous passionne-ront, sans oublier les nombreux globe trotters de la Paillasse Saône, comme Mélia et tant d’autres symboles d’une génération porteuse de solutions utiles pour l’avenir de l’humain et de la planète.

IMPOSSIBLE N’EST PAILLASSE SAÔNE !

Ils font lyon autrement

On pourrait dire de certains lieux, qu’ils sont le fruit de notre imagination, tant ils n’ont apparemment pas leur place dans la société du 21e siècle, souvent décrite comme formatée, peu enclin à rendre les citoyen(ne)s acteurs des avancées technologiques du monde dans lequel ils vivent.

ET LA M[Y]NE FÛT...Voilà un an que l’association « La Paillasse Saône », grand laboratoire citoyen de recherches et d’expérimentations, réside à la M[Y]NE, tiers lieu au caractère intemporel et interconnecté à la fois, à quelques pas de La Doua à Villeur-banne. Une maison rendue atypique située dans un cadre champêtre, qui invite chaque citoyen(ne) à « faire soi-même, avec les autres », dans cet es-pace d’échanges, de partages, de collaborations et de co-constructions de solutions durables .

Essaimage indépendant du concept de La Paillasse à Paris, la Paillasse Saône est une grande famille qui ne cesse de s’agrandir, dans le sillage de Rieul et Charlotte, ses 2 co-fondateurs énergiques et passionnés. Une équipe de plus d’une trentaine de « Paillas’Sons » débordant d’ingéniosité, curieux de tout ce qui se rapporte aux problématiques du développement durable, vous accueille dans la bonne humeur, que vous soyez plutôt geeks sur-doués, Gaston Lagaffe du quotidien ou idéalistes motivés....

UN ECO-HACKLAB À LYON Grâce notamment à des ateliers ludiques et inte-ractifs, l’une des missions de la Paillasse Saône est de rendre accessible au plus grand nombre, l’évolution de nouveaux projets à l’interface entre biotechnologies et autres disciplines agissant en faveur de modes de vie respectueux de l’environ-nement. Ou comment (re)devenir co-acteurs du développement de projets bio-inspirés, dans l’es-prit du « Do It Yourself », via les Fablabs et autres tiers-lieux de création collective. On y découvre les projets en cours en « open source » (plans libres), et on se surprend à se familiariser avec des initia-tives scientifiques telles que « l’Hackuaponie » (si si, ça existe), l’Open Mosquito Trap, l’Open Micro Métha... tous plus bluffants de pertinence et d’ori-ginalités .

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par Fabien

Inauguré le mois dernier sous des averses bien de chez nous, le lell pour «les épicu-riens locavores lyonnais» est une épicerie proposant uniquement des produits ayant été conçus à moins de 100 km de Lyon.

Fervents défenseurs de l’économie lyonnaise, le local de Villeurbanne surnommé « la Concierge-rie » dispose d’un stock de produits frais mais aus-si d’épicerie fine et d’artisanat. On va y chercher les commandes effectuées environ 1h30 aupara-vant sur le lell market du site www.lell.fr. Si cer-tains produits de votre choix ne sont pas en stock, l’un des trois fondateurs de cette nouvelle forme d’épicerie courra vous les chercher chez le pro-ducteur voisin et vous aurez l’ensemble de votre commande dans les 48 heures maximum. Autre point fort de la structure, ses horaires. Le magasin est ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 19h30 et même le dimanche matin de 8h30 à 13h.Et on retrouve un peu de tout dans cette épice-rie locavore : des fruits, des légumes, du vin, de la viande (disponible uniquement en précom-mande), du pain, des pâtes, des produits d’hygiène et de beauté et de l’artisanat. Tous signataires d’une charte de valeurs, les producteurs locaux s’engagent en faveur du développement durable et il est évidemment possible de régler ses achats en gonette, la monnaie locale lyonnaise. Aujourd’hui, le lell ce sont 20 partenaires locaux mais aussi un lieu d’accueil qui fait vivre le quartier et ponctuel-lement des ateliers créatifs ou de découverte ani-més par une personne vivant a moins de 50 km de chez vous.

www.lell.fr

L’association lyonnaise Anciela, qui ac-compagne les engagements et les por-teurs de projets pour une société plus écologique et solidaire, vous propose une journée entière de formation pour deve-nir dans votre quartier, ou ailleurs, l’am-bassadeur d’Anciela et le référent enga-gement sociétal. Il existe de multiples façons de s’engager, souvent plus simples qu’on ne le pense et tellement diverses que chacun peut trou-ver la sienne. Anciela se propose de vous former pour devenir par la suite un relais, conscient des différentes possibilités d’ac-tion, toutes simples, autour de soi. Nous aimerions souvent faire quelque chose sans savoir quoi. De manière apartisane et tota-lement libre, on peut ponctuellement aider une association, un voisin, parler autour de soi, etc. En devenant ambassadeur pour agir, vous découvrirez les outils pour vous mettre en mouvement et donner du sens à vos actions.

www.anciela.info

Ils font lyon autrement

LE LELL, NOUVELLE ÉPICERIE LOCAVORE À VILLEURBANNE

Vous donner le sourire en vous proposant des événements atypiques, tout mettre en œuvre pour vous fabriquer des souve-nirs insolites et créer du lien social entre chaque personne présente, quelle qu’elle soit, ce sont les chevaux de bataille de l’agence événementielle La vie est bulles.

En plus des contrats traditionnels d’une agence événementielle, La vie est bulles souhaite garder son identité jeune, soli-daire et conviviale. Une identité liée au parcours de sa fondatrice, Charlotte Alle-gret, ancienne travailleuse sociale. Et pour ce faire, l’agence organise des événements grand public pour lutter contre l’isolement. Elle propose notamment tous les dimanche soirs de juin des soirées jeux géants où vous êtes automatiquement incorporés dans une équipe d’inconnus pour tenter de battre une autre équipe d’inconnus. La vie est bulles organise également des Murder Par-ty Mystère ou jeux de piste grandeur na-ture à travers la ville de Lyon, des soirées célibataires sur un bateau ou des shooting photos en lévitation. Un peu de légèreté et de rigolade pour nous rappeler que, si on le veut, la vie peut-être vraiment bulles.

www.lavieestbulles.fr

LA VIE EST BULLES, VOUS NE LE SAVIEZ PAS ?

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par Laurianne par Laurianne par Laurianne

ANCIELA LANCE SON PROGRAMME AMBASSADEUR POUR AGIR

Portraits de Lyonnais

ON A TESTÉ L'ATELIER D'ÉCRITURE DANS UN CAFÉUn dimanche après- midi, un petit café dans le 3è arrondissement de Lyon. Des étudiants révisent avant les partiels, des professeurs corrigent des copies, des amoureux profitent de l’instant, des militants se racontent des souvenirs des dernières « Nuits debout », des amis refont leur soirée de la veille. Un homme regarde les gens, un autre est là sans être là, explorant ses songes. Cécile s’installe, sourire aux lèvres, surprise comme au premier jour de constater qu’un nouveau groupe est présent au rendez-vous. Autour de tables rapprochées, sont réunis des hommes, des femmes, adolescents ou plus âgés, des curieux, des novices ou des habi-tués de ce rendez -vous mensuel. Un atelier d’écri-ture ouvert à tous. Quatre livres posés sur la table, Cécile, l’animatrice, présente d’une voix douce le choix du libraire voisin de ce mois- ci. Quelques mots sur l’auteur, la lecture de quelques extraits et tout doucement, Cécile lâche la corde de ce ba-teau de mots qui emmènera les participants dans un voyage de 2 heures à destination inconnue. La jeune femme partage bénévolement son faible pour les livres, les phrases, les enchevêtrements d’idées, les multiples façons de raconter un même fait, portée par son goût d’explorer les enjeux litté-raires et philosophiques de ces histoires.

Destinée à l’enseignement, Cécile Lhermet, après une formation en Lettres à la Sorbonne, a passé son CAPES en Lettres Modernes. Mais... Quelque chose faisait grain de sable dans le rouage de ses envies professionnelles, un petit quelque chose qui l’a fait passer un concours du Ministère de la Culture. Celui qui la conduira à un poste aux Ar-chives Nationales où à travers la médiation cultu-relle, elle animera ses premiers ateliers d’écriture à partir des ressources de son lieu de travail.

C’est alors que lui saute aux yeux les nombreux points communs entre écrivains et historiens.Voulant en savoir plus, elle part en direction de l’Université Aix- Marseille où elle a obtient un DU d’animateurs d’ateliers d’écriture, celui là même qui la mènera pour son stage, à poser ses livres dans ce petit café de quartier. Celui où comme au-jourd’hui, chaque mois, elle propose de se créer une petite bulle dans ce lieu où la vie et la mu-sique continuent d’animer celles des voisins de comptoir.

Pour Cécile, l’essentiel est dans ces interstices, ces moments d’absences où du rien on comprend le tout. Permettre à l’écrivant de découvrir sa propre

voie, et non « écrire comme » les grands écrivains, comme l’école ou le travail nous le demande, dé-voiler sa singularité, ce qui fait que ce sont ses mots. « Un atelier d’écriture c’est avant tout une rencontre, entre participants, avec moi, avec un auteur, un univers mais aussi celle de chacun avec une partie de soi » affirme-t-elle. Loin du « bien écrire », ils sont là, écrivant individuellement à partir de propositions faites par l’animatrice. Cha-cun s’en empare, comme il le souhaite, laissant libre cours à son imagination et à sa créativité. Dans le brouhaha du café, chacun peut s’il le sou-haite, lire son texte en poussant un peu la voix sou-vent timide. Offrir aux autres, le temps d’un court instant, les pérégrinations de son imaginaire. Les sentiers sont multiples mais le plaisir presque in-fantile d’écouter ces histoires, est lui unique.

Nous étions dans un café du 3è, là où les journaux d’hier et d’aujourd’hui empilés dans un coin, di-saient que « les gens » ne prenaient plus le temps, qu’ils ne lisaient plus comme avant, que la langue française était galvaudée ; preuve s’il en faut que la réalité est plus nuancée. Nombreux sont ceux qui participent à ce type d’ateliers en région lyon-naise et ailleurs. Chaque arrondissement propose aux habitants de mettre en mots et porter leur voix, il suffit parfois de s’arrêter pour les écouter.

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par Annabelle

Tvb : Stéphane Bonvallet bonjour, comment vous définiriez-vous aujourd’hui ?SB : Je suis à mi-chemin entre le sportif de haut-ni-veau, l’entrepreneur et l’universitaire. J’ai commen-cé ma carrière dans le sport de haut-niveau et puis à un moment donné j’ai eu envie d’entreprendre pour solutionner des problématiques autour de la vie salariale et des discriminations au travail. En travaillant à ces projets, j’ai acquis des connais-sances que j’ai eu envie de transmettre et j’enseigne aujourd’hui la sociologie du handicap, la médecine rééducative, l’éthique et l’handicapologie (sciences globales du handicap) en master à Lyon 1 et en école d’infirmières.

Tvb : Comment avez-vous commencé le sport de haut-niveau ?SB : J’ai commencé la compétition en 96 et le statut de haut niveau est arrivé en octobre 99 lors de mes premiers championnats du monde en Haute Savoie. J’ai d’abord suivi des compétitions en handisport jusqu’en 2002 puis après en structure valide car il y a plus de dates. Aujourd’hui, je fais 90% de compé-titions valides et 10% de compétitions handisport.

Tvb : Et pourquoi le tricycle ?SB : J’ai commencé le tricycle en rééducation. On s’est aperçu que je roulais plus vite que les autres

Portraits de Lyonnais

STÉPHANE BONVALLET, RENCONTRE AVEC UN SPORTIF HORS NORMESSi l’on se fiait à la citation de Churchill « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque op-portunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté » on en déduirait que Sté-phane Bonvallet est avant tout un optimiste qui a su saisir les opportunités qui lui étaient présentées et les transformer en réussites exemplaires. Mais l’octuple (huit fois) champion du monde de tricycle n’est pas qu’un optimiste ou un athlète en fauteuil qui s’attaque au circuit valide. C’est avant tout un passionné, curieux et dynamique que la volonté a poussé aux performances sportives mais aussi à l’entreprenariat et à l’enseignement. Né croix-roussien et avec la maladie de Little lui provoquant une infirmité motrice cérébrale, il a remporté au jour d’aujourd’hui 125 victoires parmi les valides. Rencontre avec un lyonnais hors du commun qui affiche un palmarès de 6 records du monde à l’heure, 3 dis-ciplines enseignées et 2 entreprises lancées.

et qu’il y avait une opportunité à saisir. A 14 ans j’ai alors commencé la compétition et croisé la route d’un recruteur handisport. La carrière haut-niveau est vite arrivée ensuite avec notamment mon pre-mier championnat du monde en 99, organisé par le téléthon initialement.

Tvb : Vos nouveaux défis sportifs pour la saison à venir ?SB : Je vais peut-être aller chercher le maillot de champion du monde sur route en handisport. Après presque 10 ans d’arrêt, je reprends la compet’ han-disport. Faut savoir que sur une course handisport on est à maximum 30 km et les étapes que je fais en valide sont sur du 250 à 300 km. Ce sont donc deux disciplines totalement différentes. Je viserai évidemment aussi un neuvième record mondial. Et je suis tenté par l’établissement de deux nouveaux records, un record de l’heure et le record de 24 heures sur le tricycle, encore jamais tenté par un athlète handicapé.

Tvb : Et qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui à monter encore sur le tricycle ?SB : Le plaisir, le coup de pédale, l’envie de trans-mettre et puis il n’y a pas vraiment de relève donc si je ne monte pas sur le tricycle, personne ne le fera. Même si j’essaie de former un jeune lyonnais là qui

a un bon potentiel et on réfléchit à une formation, enfin c’est à voir.

Tvb : Dans les coups durs, on se raccroche à quoi ?SB : À un petit bout de chou de trois ans, une blon-dinette qui est ma filleule, le chocolat c’est pas mal non plus puis les potes et le secourisme.

Tvb : Vous avez des mentors ?SB : Oui j’avoue j’en ai quelques-uns notamment Jeannie Longo pour la volonté et Jacky Durand pour le côté guerrier en cyclisme. Faut savoir qu’un record à l’heure c’est avant tout un combat contre soi-même pour rester toujours au meilleur de ses capacités.

Tvb : Aujourd’hui vous pouvez être un exemple et avez un parcours inspirant, vous êtes fier de cela ?SB : Fier non, on ne peut pas s’autoproclamer fier mais je le ressens dans le regard des autres, oui. Je dirai que j’ai eu la chance de le faire, je l’ai fait, j’y ai pris du plaisir et ça continue encore, mais l’optique maintenant c’est de partager. Aujourd’hui, c’est possible de sortir du handicap, il faut juste souvent passer par une réussite autre comme le sport, les études, l’entreprenariat, la réussite professionnelle ou plein d’autres choses.

Tvb : Pour conclure et revenir au principe du Tout va bien, à votre avis quelle est l’utilité de montrer d’autres exemples et de réfléchir aux solutions de demain ?SB : On est dans une espèce de morosité ambiante et on sait que la morosité et le stress sont conta-gieux donc à un moment donné si on n’inverse pas la tendance et qu’on n’explique pas qu’il y a des choses positives qui se passent, ça ne marchera pas. C’est aussi la responsabilité de chacun aujourd’hui d’essayer de se dire « à bas la morosité, vive le bon-heur ».

Vous pouvez aussi retrouver une interview vidéo de Stéphane Bonvallet et son associé Stéphane Pilot à propos de leur entreprise Projet 3S sur notre chaîne Youtube

propos recueillis par Laurianne Ploix le 15 juin 2016

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Détente & Contacts

AGENDALe 29 juin : Un été pour agir avec AncielaJournée portes ouvertes de l’association du 14 rue Boyer pour clô-turer l’année en beauté et rencontrer des acteurs locaux ou por-teurs de projets accompagnés par la pépinière. Sur place, la Disco soupe de Lyon pour ses célèbres smoothies, des jeux et ateliers recyclage avec La maison upcycling et plein d’autres surprises. Les portes seront ouvertes de 14h à minuit.Les 1er, 2 et 3 juillet : Les Dialogues en humanité à la tête d’orRetrouvez pendant trois jours des dizaines d’artistes, de penseurs et de citoyens venus échanger autour des problématiques per-mettant à l’humanité d’évoluer vers un mieux. Evènement gratuit, participatif et ouvert à tous.Le 5 juillet : Murder Party Mystère avec La vie est bullesVenez essayer de résoudre l’enquête grandeur nature au cœur de Lyon et partez à la chasse aux indices. Le lieu de rendez-vous sera connu la veille seulement, plus d’infos sur le site de la vie est bulles.Les 7, 8 et 9 juillet : La Fabrik à déclicsSur le thème « au pire ça marche », la Fabrik à déclics propose à 100 jeunes de moins de 30 ans de se former et de rencontrer des personnes inspirantes pendant trois jours complets afin de stimu-ler le déclic et l’envie de s’engager pour un changement positif.Le 10 juillet : Coup de balai pour les vacancesRamassage de déchets avec l’association WeWaste au parc de Mi-ribel, le long des berges du Vieux Rhône du Morlet où s’entassent les déchets du lac en amont. Bonne humeur et barbecue avec Are-macs asso en fin de récolte. RDV au parking du rocher d’escalade.Le 25 juillet : Adopte une courge, journée botaniqueAvec les Colibris 69 Lyon-Reliance et le jardin collectif bio les Pot’iront de Décines découvrez la ferme associative et des as-tuces de jardinage.

MOTS CACHÉS

Ils sont de gauche à droite à l’horizontal ou à la verticale.Les solutions seront données le 30 juin prochain sur notre Facebook

Améliorer Amour Apprendre Changer Déclic

Retrouvez dans la grille ci-contre les mots ci-dessous :

Echanges Entreprendre EspoirJoie Maintenant

Penser Projeter PrésentVouloir Visualiser

BélierCap de faire quelque chose que vous n’avez jamais fait ?

TaureauCap de défendre une innovation posi-tive comme si c’était la vôtre pendant 24 heures ?

GémeauxCap d’offrir des free hugs pendant au moins 10 minutes ?

CancerCap de semer graine, plante, fleur ou légume dans un endroit insolite ?

LionCap de créer quelque chose de vos mains et de l’offrir à quelqu’un qui ne s’y attend pas ?

ViergeCap de faire une liste de choses à réa-liser avant la fin de l’année ?

BalanceCap de publier au moins une bonne nouvelle sur notre page Facebook ?

ScorpionCap de vous rappeler chaque soir un événement positif de la journée pen-dant un mois ?

SagittaireCap de ne dire que oui pendant une journée ?

CapricorneCap de vous exprimer sans paroles pendant toute une soirée ?

VerseauCap de faire une bonne action en de-mandant à la personne pour qui vous l’avez faite d’en faire une autre ?

PoissonCap de lâcher prise et de prioriser le calme pendant une journée ?

HOROS’CAP ?

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Illustration : Choi Wing Tung (HK) pour The Noun Project

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