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actualités | biomed 8 OptionBio | vendredi 29 juin 2012 | n° 475 cancérologie Le CCR prévenu (indirectement) par le soleil ? Selon l’Institut français soleil & santé (IFSS) la vitamine D aurait une activité de prévention du cancer colorectal (CCR), justifiant d’autant plus l’exposition au soleil. Le lien : rayons UV et vitamine D. L’IFSS cite Annals of Internal Medicine. Une étude 1 y fait le point sur l’action de la vitamine D sur la santé, avec notamment un effet de prévention du CCR : à chaque augmentation de 10 nmol/L du taux de vitamine D, le risque diminuerait de 6 %. L’IFSS cite une autre étude 2 qui évoque les mécanismes protecteurs de la vita- mine D : stimulation de la détoxifica- tion de l’organisme, destruction des cellules précancéreuses, inhibition de la réplication cellulaire. Or selon l’Institut national du cancer (INCa), les régions à plus forte incidence sont le Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace, celles ayant la plus faible sont la Corse et les régions PACA et Midi-Pyrénées, régions plus ensoleillées. Soit pour le CCR un gradient nord/sud. Une étude 3 confirme l’augmentation du risque de CCR de 40 à 90 % dans les régions à faible exposition solaire. Enfin le passage d’un taux de vita- mine D insuffisant (< 12 ng/mL) à un taux normal (> 30 ng/mL) réduirait par 2 le risque de CCR 4 . L’exposition aux UV en France est insuffisante et 75  % des adultes seraient en déficit de vitamine D, dit l’IFSS. | Y.-M. D. Source L’IFSS rassemble des experts de la vitamine D, des dermatologues, des médecins, et des spé- cialistes des UV et informe sur les rayonnements UV et la santé. Information : http://www.ifss.fr. Notes 1.Chung M, Lee J, Terasawa T, Lau J, Trikalinos TA. Vitamin D with or without calcium supplementation for prevention of cancer and fractures: an upda- ted meta-analysis for the U.S. Preventive Services Task Force. Ann Intern Med 2011;155:827-38. 2. Pereira F, Larriba MJ, Muñoz A. Vitamin D and colon cancer. Endocr Relat Cancer 1/3/2012. Epub ahead of print. 3.Grant WB, Garland CF. A critical review of studies on vitamin D in relation to colorectal cancer. Nutr Cancer 2004;48:115-23. 4.Gorham ED, Garland CF, Garland FC, Grant WB, Mohr SB, Lipkin M, et al. Optimal vitamin D status for colorectal cancer prevention: a quantitative meta-analysis. Am J Prev Med 2007;32:210-6. maigrir maigrir Un nouveau médicament pour m Un nouveau médicament pour m reproduction Don de gamètes mode d’emploi Don d’ovocytes ou de spermato- zoïdes, il concerne des couples obligés de recourir à une assis- tance médicale à la procréation (AMP) avec don pour infertilité touchant l’un des membres du couple ou pour éviter la trans- mission d’une maladie grave. Prise en charge de l’Assurance Maladie, comme les techniques d’AMP dans la limite de 6 insé- minations artificielles et de 4 FIV avant 43 ans pour la femme. Le don d’ovocytes se pratique dans les centres d’AMP pluridisciplinaires autorisés par les ARS après avis de l'Agence de la biomédecine. Le don de spermatozoïdes est confié à des pra- ticiens d’organismes pluridisciplinaires publics ou privés à but non lucratif. Il y a plus d’une vingtaine de CECOS (Centres de conservation des œufs et du sperme humain). La loi de bioéthique a subi des évolutions notables (loi du 7/7/2011) concernant l’AMP et la possibilité pour les donneurs n’ayant pas encore procréé de donner leurs gamètes. • Le caractère pathologique de l’infertilité doit être médicalement diagnostiqué. • Toute référence au statut juridique du couple bénéficiaire (mariage ou PACS) ou à la preuve d’une vie commune d’au moins 2 ans est abandonnée. • La vitrification (congélation rapide) des ovocytes est autorisée, avant seule l’était la congélation lente, avec de mauvais résultats : qualité des ovocytes conservés, détérioration de leur structure par le refroidissement. La vitrification permettrait d’assouplir l’organisation du don. • Hommes et femmes n’ayant pas encore procréé pourront faire un don de gamètes. On pourra aussi leur proposer le recueil et la conservation de leurs gamètes pour la réalisation ultérieure, à leur bénéfice, d’une AMP, si besoin. • La donneuse d’ovocytes bénéficie d’une autorisation d’absence de son employeur pour effectuer les exa- mens et se soumettre aux interven- tions nécessaires à son don. • Médecins traitants et gynécologues sont tenus d’informer leurs patients sur le don de gamètes. Point impor- tant : nombre de candidat(e)s au don ne savent pas où et à qui s’adresser et les campagnes nationales d’appel aux dons sont trop espacées (der- nière en date : 4 novembre 2011). | Y.-M. D. Source Agence de la biomédecine. © DR

Un nouveau médicament pour maigrir

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8 OptionBio | vendredi 29 juin 2012 | n° 475

cancérologie

Le CCR prévenu (indirectement) par le soleil ?

Selon l’Institut français soleil &

santé (IFSS) la vitamine D aurait

une activité de prévention du cancer

colorectal (CCR), justifiant d’autant

plus l’exposition au soleil. Le lien :

rayons UV et vitamine D. L’IFSS cite

Annals of Internal Medicine.

Une étude1 y fait le point sur l’action de la vitamine D sur la santé, avec notamment un effet de prévention du CCR : à chaque augmentation de 10 nmol/L du taux de vitamine D, le risque diminuerait de 6 %. L’IFSS

cite une autre étude2 qui évoque les mécanismes protecteurs de la vita-mine D : stimulation de la détoxifica-tion de l’organisme, destruction des cellules précancéreuses, inhibition de la réplication cellulaire. Or selon l’Institut national du cancer (INCa), les régions à plus forte incidence sont le Nord-Pas-de-Calais et l’Alsace, celles ayant la plus faible sont la Corse et les régions PACA et Midi-Pyrénées, régions plus ensoleillées. Soit pour le CCR un gradient nord/sud. Une étude3 confirme l’augmentation du

risque de CCR de 40 à 90 % dans les régions à faible exposition solaire. Enfin le passage d’un taux de vita-mine D insuffisant (< 12 ng/mL) à un taux normal (> 30 ng/mL) réduirait par 2 le risque de CCR4. L’exposition aux UV en France est insuffisante et 75  % des adultes seraient en déficit de vitamine D, dit l’IFSS. |

Y.-M. D.Source

L’IFSS rassemble des experts de la vitamine

D, des dermatologues, des médecins, et des spé-

cialistes des UV et informe sur les rayonnements UV

et la santé. Information : http://www.ifss.fr.

Notes1.Chung M, Lee J, Terasawa T, Lau J, Trikalinos TA.

Vitamin D with or without calcium supplementation

for prevention of cancer and fractures: an upda-

ted meta-analysis for the U.S. Preventive Services

Task Force. Ann Intern Med 2011;155:827-38.

2. Pereira F, Larriba MJ, Muñoz A. Vitamin D and

colon cancer. Endocr Relat Cancer 1/3/2012. Epub

ahead of print.

3.Grant WB, Garland CF. A critical review of studies

on vitamin D in relation to colorectal cancer. Nutr

Cancer 2004;48:115-23.

4.Gorham ED, Garland CF, Garland FC, Grant WB,

Mohr SB, Lipkin M, et al. Optimal vitamin D status

for colorectal cancer prevention: a quantitative

meta-analysis. Am J Prev Med 2007;32:210-6.

maigrirmaigrirUn nouveau médicament pour mUn nouveau médicament pour m

reproduction

Don de gamètes mode d’emploi Don d’ovocytes ou de spermato-

zoïdes, il concerne des couples

obligés de recourir à une assis-

tance médicale à la procréation

(AMP) avec don pour infertilité

touchant l’un des membres du

couple ou pour éviter la trans-

mission d’une maladie grave.

Prise en charge de l’Assurance

Maladie, comme les techniques

d’AMP dans la limite de 6 insé-

minations artificielles et de 4 FIV

avant 43 ans pour la femme.

Le don d’ovocytes se pratique dans les centres d’AMP pluridisciplinaires autorisés par les ARS après avis de l'Agence de la biomédecine. Le don de spermatozoïdes est confié à des pra-ticiens d’organismes pluridisciplinaires

publics ou privés à but non lucratif. Il y a plus d’une vingtaine de CECOS (Centres de conservation des œufs et du sperme humain). La loi de bioéthique a subi des évolutions notables (loi du 7/7/2011) concernant l’AMP et la possibilité pour les donneurs n’ayant pas encore procréé de donner leurs gamètes.

• Le caractère pathologique de l’infertilité doit être médicalement diagnostiqué.• Toute référence au statut juridique du couple bénéficiaire (mariage ou PACS) ou à la preuve d’une vie commune d’au moins 2  ans est abandonnée.• La vitrification (congélation rapide) des ovocytes est autorisée, avant seule l’était la congélation lente, avec de mauvais résultats : qualité des ovocytes conservés, détérioration de leur structure par le refroidissement. La vitrification permettrait d’assouplir l’organisation du don.• Hommes et femmes n’ayant pas encore procréé pourront faire un don de gamètes. On pourra aussi leur proposer le recueil et la conservation

de leurs gamètes pour la réalisation ultérieure, à leur bénéfice, d’une AMP, si besoin.• La donneuse d’ovocytes bénéficie d’une autorisation d’absence de son employeur pour effectuer les exa-mens et se soumettre aux interven-tions nécessaires à son don.• Médecins traitants et gynécologues sont tenus d’informer leurs patients sur le don de gamètes. Point impor-tant : nombre de candidat(e)s au don ne savent pas où et à qui s’adresser et les campagnes nationales d’appel aux dons sont trop espacées (der-nière en date : 4 novembre 2011). |

Y.-M. D.

SourceAgence de la biomédecine. ©

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