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La ville en parle 18 www.lesnouvelles.fr TOUTES LES NOUVELLES Mercredi 20 août 2014 VÉLIZY-VILLACOUBLAY V IROFLAY A EU SON "poilu" ! Le compte Facebook du “Lieutenant François Thomas”, ouvert le 28 juillet par la Ville, livre le témoignage de ce soldat de la Première Guerre mondiale. Egalement accessible aux personnes non inscrites sur Facebook, la page fait revivre ce conflit en temps réel, de 1914 à 1915, à l’aide des carnets du lieu- tenant, de coupures de journaux et autres documents écrits ou sonores. A l’initiative de la mairie La municipalité a exhumé ces archives dans le cadre des com- mémorations du centenaire de la "Grande Guerre". «De mon côté, je me suis mis en quête de photos et d’autres carnets dans la famille, relate Philippe Thomas, le petit-fils du soldat. Nous en avons découverts six de plus chez une cousine vivant en Belgique.» Eté 1914. En France, le premier évènement majeur du conflit est l’assassinat de Jean Jaurès. «Mon beau-frère, un royaliste que je ne porte pas dans mon cœur, est arrivé chez nous ce matin en criant : "Jaurès est mort hier soir ! C’est la pre- mière victoire de la guerre"», raconte François Thomas. Pour ce socialiste, la pilule ne passe pas. «Je lui ai dit : "Quand je reviendrai, vous ne serez plus là." En guise d’hommage, j’ai acheté un exemplaire de l’Humanité, journal fondé par Jaurès.» Fils de cantonnier, François Thomas est né à Damgan (Morbihan) le 7 juin 1886. Il a 28 ans lorsque la guerre éclate. Ce professeur d’histoire-géogra- phie devient lieutenant à la tête d’un bataillon de 200 hommes. «Pourtant pacifiste, il avait un sens du devoir poussé à l’ex- trême. Il est parti au front dans les semaines qui ont suivi l’ordre de mobilisation géné- rale. Et pas question de fuir devant l’ennemi ! C’était quelqu’un d’entier», confie celui qui reste très attaché à son grand-père. L’officier commence la rédaction de carnets de guerre le 20 sep- tembre 1914. La publication de son journal du front s’interrompt le 28 janvier 1915 dans les tran- chées du chemin des Dames. En 1916, François Thomas est blessé par un éclat d’obus à la bataille de Douaumont. «Le plancher de son orbite s’est effondré et il a perdu un œil. Il souffrait aussi de multiples fractures de la mâchoire et a perdu l’usage de 22 dents.» La "gueule cassée" demeurera à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris jusqu’en 1919. Il y subit 52 opérations. «C’est à cette époque qu’est née la chirur- gie réparatrice», relève son petit-fils. Il souffrira toujours de sa mutilation. Décoré de la Croix de guerre en 1915, on lui remet la Légion d’honneur l’année suivante sur la place des Invalides à Paris en compagnie d’autres "poilus". De retour à la vie civile, François Thomas passe le concours de l’agrégation. Il enseigne partout en France avant de s’installer à Viroflay en 1926. Dès lors, il tra- vaillera au ministère des Anciens combattants. Décédé en 1970, il est inhumé au cimetière com- munal. Le professeur d’histoire était un visionnaire. «Dès le début de la guerre, poursuit son petit-fils, bien avant la signature du Traité de Versailles [ndlr : impo- sant notamment, en 1919, des indemnités de guerre considéra- bles à l’Allemagne vaincue], il écrivait : "Si nous faisons subir une telle injure à un peu- ple, quel qu’il soit, il ne se pas- sera pas trois générations avant que l’on ne refasse la guerre."» L’avenir lui donnera raison. A la rentrée, la Ville éditera un hors-série intitulé “Le lieutenant François Thomas et tous les autres”, valorisant des carnets de croquis et photos de soldats. Emilie Lay PRATIQUE www.facebook.com/ lieutenant.francois.thomas TÉMOIGNAGE. Un “poilu” raconte sa Grande Guerre Le lieutenant François Thomas (photo d’archives). VIROFLAY L’ AVENUE DE L ’EUROPE, théâtre d’un tournage de cinéma. Dans la nuit du 11 au 12 août, l’équipe du film “Belles familles” de Jean-Paul Rappeneau a posé ses caméras à Vélizy pour tourner une scène avec les acteurs Mathieu Amalric (“Tournée”, “Quantum of Solace”) et Gilles Lellouche (“Ne le dis à personne”, “Les petits mouchoirs”). Le retour de Rappeneau L’histoire du film ? Jérôme vit depuis plus de dix ans à Shangaï. Profitant d’un voyage d’affaires en Europe, il s’arrête à Paris pour passer une soirée avec sa mère et son frère. Apprenant que son ancienne maison de famille est au cœur d’un conflit local, Jérôme décide de faire un saut sur place pour tenter de la sauver. Mais là-bas, tout se complique. Il y fait une étrange rencontre. Son échappée provinciale, qui ne devait ne durer que quelques heures, va se prolonger et chan- ger sa vie… D’une durée de trois mois, le tournage de “Belles familles” doit s’achever le 9 septembre. Ce film marque le grand retour au cinéma du réalisateur de “Cyrano de Bergerac” et du “Hussard sur le toit” après onze ans d’absence. Mathieu Amalric et Gilles Lellouche en tournage P RÉVUS CET ÉTÉ, les travaux de rénovation de la toiture des deux courts de tennis du centre sportif Borotra n’auront pas lieu. Le chantier vient d’être annulé par la mairie pour un pro- blème d’appel d’offres. «L’entreprise choisie n’a pas donné suite», précise Julien Simon, président du Tennis club de Vélizy-Villacoublay. Des flaques d’eau sur les courts Déjà annulés en 2012 pour le même type de raison, ces travaux étaient pourtant très attendus par les 320 adhérents du club. «Quand il se met à pleuvoir, il y a de grosses flaques d’eau sur les courts, déplore le res- ponsable du club. Et quand il pleut longtemps comme en ce moment, c’est franchement limite… Il y a deux ans, lors du tournoi du club, on avait dû annuler des parties, c’était trop dangereux !» En attendant, «les services tech- niques vont essayer de trou- ver une solution temporaire pour colmater les fuites», ajoute Julien Simon. Sauf nouvel imprévu, la rénova- tion de la toiture devrait, elle, être réalisée l’été prochain, assure-t- on en mairie : «Les services de la Ville vont retravailler pour relancer un appel d’offres». Alors que les courts intérieurs ne devaient pas être disponibles avant fin septembre à cause des travaux, ceux-ci ont rouvert ce lundi. Les cours reprendront, eux, courant septembre. A. M. PRATIQUE Tennis club de Vélizy- Villacoublay, 13, rue de la Division Leclerc. Rens. au 01 39 46 45 70 ou www.tennis-club-velizy.com/ Les travaux de la toiture des courts de tennis reportés La toiture des courts intérieurs du centre sportif Jean-Borotra connaît des problèmes d’étanchéité quand il pleut (photo d’archives). LA CELLE SAINT-CLOUD Forum des associations. Le forum des associations se tiendra dimanche 7 septembre, de 10h à 18h, sur le parvis de l’hôtel de ville. SAINT-CYR L’ECOLE Commémoration. Le 70 e anniversaire de la libéra- tion sera commémoré lundi 25 août, à 18h30, à l’ancien cimetière. VÉLIZY- VILLACOUBLAY Lecture. Jusqu’au 28 août, chaque jeudi, à 10h30, les bibliothécaires de la médiathèque propose des lec- tures aux tout-petits dans les aires de jeux Louvois et Mozart. Sous réserve des conditions météo. Fête d’antan. La municipalité organise une fête d’antan avec des stands forains d’autrefois dimanche 7 septem- bre, de 14h30 à 18h30, en lisière de l’Allée noire à Vélizy-Bas. VIROFLAY Forum des associations. Le forum des associations se tiendra dimanche 14 septem- bre, de 14h à 18h, au centre sportif Gaillon, 28, rue Chanzy. Parallèlement, l’Ecu de France organisera une journée portes ouvertes, 1, rue Robert-Cahen, pour présenter ses ateliers d'art et ses cours de langues. A l’agenda

Un Poilu Raconte Sa Grande Guerre

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La ville en parle 18www.lesnouvelles.fr

TOUTES LES NOUVELLESMercredi 20 août 2014

■ VÉLIZY-VILLACOUBLAY

V IROFLAY A EU SON "poilu" !Le compte Facebook du“Lieutenant François

Thomas”, ouvert le 28 juillet parla Ville, livre le témoignage de cesoldat de la Première Guerremondiale. Egalement accessibleaux personnes non inscrites surFacebook, la page fait revivre ceconflit en temps réel, de 1914 à1915, à l’aide des carnets du lieu-tenant, de coupures de journauxet autres documents écrits ousonores.

A l’initiativede la mairie

La municipalité a exhumé cesarchives dans le cadre des com-mémorations du centenaire dela "Grande Guerre". «De moncôté, je me suis mis en quêtede photos et d’autres carnetsdans la famille, relate PhilippeThomas, le petit-fils du soldat.Nous en avons découverts sixde plus chez une cousinevivant en Belgique.»Eté 1914. En France, le premierévènement majeur du conflit estl’assassinat de Jean Jaurès. «Mon

beau-frère, un royaliste queje ne porte pas dans moncœur, est arrivé chez nous cematin en criant : "Jaurès estmort hier soir ! C’est la pre-mière victoire de la guerre"»,raconte François Thomas. Pource socialiste, la pilule ne passepas. «Je lui ai dit : "Quand jereviendrai, vous ne serez pluslà." En guise d’hommage, j’aiacheté un exemplaire de

l’Humanité, journal fondé parJaurès.»Fils de cantonnier, FrançoisThomas est né à Damgan(Morbihan) le 7 juin 1886. Il a28 ans lorsque la guerre éclate.Ce professeur d’histoire-géogra-phie devient lieutenant à la têted’un bataillon de 200 hommes.«Pourtant pacifiste, il avait unsens du devoir poussé à l’ex-trême. Il est parti au front

dans les semaines qui ont suivil’ordre de mobilisation géné-rale. Et pas question de fuirdevant l’ennemi ! C’étaitquelqu’un d’entier», confiecelui qui reste très attaché à songrand-père. L’officier commence la rédactionde carnets de guerre le 20 sep-tembre 1914. La publication deson journal du front s’interromptle 28 janvier 1915 dans les tran-chées du chemin des Dames. En1916, François Thomas est blessépar un éclat d’obus à la bataille deDouaumont. «Le plancher deson orbite s’est effondré et ila perdu un œil. Il souffraitaussi de multiples fracturesde la mâchoire et a perdul’usage de 22 dents.»La "gueule cassée" demeurera àl’hôpital militaire du Val-de-Grâce,à Paris jusqu’en 1919. Il y subit52 opérations. «C’est à cetteépoque qu’est née la chirur-gie réparatrice», relève sonpetit-fils. Il souffrira toujours de samutilation.Décoré de la Croix de guerre en1915, on lui remet la Légiond’honneur l’année suivante surla place des Invalides à Paris encompagnie d’autres "poilus". De

retour à la vie civile, FrançoisThomas passe le concours del’agrégation. Il enseigne partouten France avant de s’installer àViroflay en 1926. Dès lors, il tra-vaillera au ministère des Ancienscombattants. Décédé en 1970,il est inhumé au cimetière com-munal. Le professeur d’histoire était unvisionnaire. «Dès le début de laguerre, poursuit son petit-fils,bien avant la signature duTraité de Versailles [ndlr : impo-sant notamment, en 1919, desindemnités de guerre considéra-bles à l’Allemagne vaincue], ilécrivait : "Si nous faisonssubir une telle injure à un peu-ple, quel qu’il soit, il ne se pas-sera pas trois générationsavant que l’on ne refasse laguerre."» L’avenir lui donneraraison. A la rentrée, la Ville éditera unhors-série intitulé “Le lieutenantFrançois Thomas et tous lesautres”, valorisant des carnets decroquis et photos de soldats.

Emilie Lay

PRATIQUEwww.facebook.com/lieutenant.francois.thomas

TÉMOIGNAGE. Un “poilu” raconte sa Grande Guerre

Le lieutenant François Thomas (photo d’archives).

■ VIROFLAY

L’AVENUE DE L’EUROPE, théâtred’un tournage de cinéma.

Dans la nuit du 11 au 12 août,l’équipe du film “Belles familles”de Jean-Paul Rappeneau a poséses caméras à Vélizy pour tournerune scène avec les acteursMathieu Amalric (“Tournée”,“Quantum of Solace”) et GillesLellouche (“Ne le dis à personne”,“Les petits mouchoirs”).

Le retourde Rappeneau

L’histoire du film ? Jérôme vitdepuis plus de dix ans à Shangaï.Profitant d’un voyage d’affaires

en Europe, il s’arrête à Paris pourpasser une soirée avec sa mère etson frère. Apprenant que sonancienne maison de famille estau cœur d’un conflit local, Jérômedécide de faire un saut sur placepour tenter de la sauver. Mais là-bas, tout se complique. Ily fait une étrange rencontre. Sonéchappée provinciale, qui nedevait ne durer que quelquesheures, va se prolonger et chan-ger sa vie…D’une durée de trois mois, letournage de “Belles familles” doits’achever le 9 septembre. Ce filmmarque le grand retour aucinéma du réalisateur de “Cyranode Bergerac” et du “Hussard surle toit” après onze ans d’absence.

Mathieu Amalric et GillesLellouche en tournage

PRÉVUS CET ÉTÉ, les travaux derénovation de la toiture desdeux courts de tennis du

centre sportif Borotra n’aurontpas lieu. Le chantier vient d’êtreannulé par la mairie pour un pro-blème d’appel d’offres.«L’entreprise choisie n’a pasdonné suite», précise JulienSimon, président du Tennis clubde Vélizy-Villacoublay.

Des flaquesd’eau surles courts

Déjà annulés en 2012 pour lemême type de raison, ces travauxétaient pourtant très attenduspar les 320 adhérents du club.«Quand il se met à pleuvoir, ily a de grosses flaques d’eausur les courts, déplore le res-ponsable du club. Et quand ilpleut longtemps comme ence moment, c’est franchementlimite… Il y a deux ans, lors dutournoi du club, on avait dûannuler des parties, c’étaittrop dangereux !»

En attendant, «les services tech-niques vont essayer de trou-ver une solution temporairepour colmater les fuites»,ajoute Julien Simon.Sauf nouvel imprévu, la rénova-tion de la toiture devrait, elle, êtreréalisée l’été prochain, assure-t-

on en mairie : «Les services dela Ville vont retravailler pourrelancer un appel d’offres».Alors que les courts intérieurs nedevaient pas être disponiblesavant fin septembre à cause destravaux, ceux-ci ont rouvert celundi. Les cours reprendront, eux,

courant septembre. A. M.

PRATIQUETennis club de Vélizy-Villacoublay, 13, rue de la Division Leclerc.Rens. au 01 39 46 45 70 ouwww.tennis-club-velizy.com/

Les travaux de la toituredes courts de tennis reportés

La toiture des courts intérieurs du centre sportif Jean-Borotra connaît des problèmes d’étanchéité quand il pleut (photo d’archives).

LA CELLE SAINT-CLOUDForum des associations.Le forum des associations setiendra dimanche 7 septembre,de 10h à 18h, sur le parvis del’hôtel de ville.

SAINT-CYR L’ECOLECommémoration.Le 70e anniversaire de la libéra-tion sera commémoré lundi25 août, à 18h30, à l’anciencimetière.

VÉLIZY-VILLACOUBLAYLecture.Jusqu’au 28 août, chaque jeudi,à 10h30, les bibliothécaires de lamédiathèque propose des lec-tures aux tout-petits dans lesaires de jeux Louvois et Mozart.Sous réserve des conditionsmétéo.

Fête d’antan.La municipalité organise une fêted’antan avec des stands forainsd’autrefois dimanche 7 septem-bre, de 14h30 à 18h30, en lisièrede l’Allée noire à Vélizy-Bas.

VIROFLAYForum des associations.Le forum des associations setiendra dimanche 14 septem-bre, de 14h à 18h, au centresportif Gaillon, 28, rue Chanzy.Parallèlement, l’Ecu de Franceorganisera une journée portesouvertes, 1, rue Robert-Cahen,pour présenter ses ateliers d'artet ses cours de langues.

■ A l’agenda