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Un « Réseau » de livres sur la seconde guerre mondialeclg-gaston-huet-vouvray.tice.ac-orleans-tours.fr/eva/sites/clg... · Venge-moi ! de Patrick Cauvin (2007, Le livre de Poche)

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Un « Réseau » de livres sur la seconde guerre mondialeDans le cadre du projet « devoir de mémoire », le CDI met à disposition des élèves de 3è et des autres de nombreux livres sur la seconde guerre mondiale, qui seront présentés et mis en valeur, en même temps que l'exposition « la Touraine dans la tourmente ». Voici un aperçu des « incontournables », ceux qu'il faut avoir lus, les nouveautés et les récits les plus forts.

Dans le foisonnement des titres, on peut distinguer 3 sortes de récits : d’abord les témoignages, journaux intimes ou autobiographies de résistants et déportés surtout, une deuxième catégorie englobe des romans souvent inspirés de faits réels, enfin, on a vu ces dernières années, un nombre important de romans pour la jeunesse ou pour ados.

TémoignagesSi c’est un homme de Primo Levi (1947, Poket) Si vous devez n’en lire qu’un... Sans doute un des livres les plus « beaux » de la littérature sur les camps et de la littérature tout court. A travers le récit de son expérience concentrationnaire, l’auteur nous livre une réflexion philosophique sur la vie, la mort, le mal, le courage, le sens de l’existence, le destin, la mémoire qui va au delà du simple récit autobiographique. Un chef d'œuvre.

Le journal d’Anne Frank (1959, Le livre de poche) Autre incontournable bien sûr ! Récit maintes fois étudié au collège, traduit en 67 langues, adapté au théâtre, au cinéma et à la télévision, mais qui ravit et émeut toujours par la force et la maturité d’Anne, qui n’a que douze ans lorsqu’elle commence à écrire son quotidien dans la cache où s’est réfugiée sa famille. Jeune fille Juive allemande émigrée à Amsterdam, elle doit gagner la clandestinité avec ses parents, sa sœur et d’autres personnes, qui vont à présent devoir vivre ensemble dans « l’annexe » de l’entreprise paternelle. Avec justesse, insouciance et gravité parfois, Anne relate l’enfermement, les privation, la peur, mais aussi l’espoir, la naissance du désir et de l’amour, l’avenir. Dénoncés et arrêtés en août 1944, tous les occupants de la cachette sont déportés, Otto le père d’Anne sera le seul à revenir. C’est lui qui découvrira le journal de sa fille à la fin de la guerre et le fera publier, avec le succès que l’on sait. Son récit est un des témoignages les plus forts du génocide Juif, Anne est d’ailleurs devenue un des symboles de la barbarie Nazie.

Au nom de tous les miens de Martin Gray (1971, Poket) En 1971 paraît ce récit autobiographique d’un homme qui a vécu les pires souffrances, et à qui la mort a par trois fois arraché les siens. Jeune juif polonais, il est enfermé dans le ghetto de Varsovie avec sa famille, il échappe une première fois à la déportation mais est bientôt arrêté avec sa mère et ses frères qui mourront gazés au camp d’extermination de Treblinka (il perdra en tout 110 personnes de sa famille). Martin réussit à s’en échapper et entre en Résistance pour prendre part à l’insurrection du ghetto de Varsovie ; son père mourra abattu sous ses yeux, et lui s’échappera une nouvelle fois avant de rejoindre les maquis russo-polonais et de combattre dans l’armée rouge aux côtés des Russes, avec qui il entrera dans Berlin. Après-guerre il fonde une famille et fait fortune aux Etats-Unis, avant qu’un nouveau drame ne lui enlève une

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nouvelle fois les siens : sa femme et ses quatre enfants périssent dans un incendie sur la côte d’azur en 1970. Martin trouvera une nouvelle fois le courage de survivre, grâce à l’écriture notamment. « Au nom de tous les miens » traduit en 19 langues, adapté à l’écran, est un hommage bouleversant aux siens disparus et raconte aussi « les forces de vie » qui animent chaque homme malgré l’adversité.

Une jeunesse au temps de la Shoah de Simone Veil (Le livre de poche 2010) Ce livre, extrait d’Une vie, (où l’auteur raconte les grands combats de son existence, notamment sa fameuse loi qui porte son nom pour la légalisation de l’avortement) couvre la période 1927-1954, est avant-tout un témoignage pour la mémoire et la transmission, en vue des jeunes générations. D’une enfance heureuse et douce, elle est brutalement arrêtée en 1944 ainsi que ses parents et sa sœur. Déportée à Auschwitz, elle échappe de justesse à l’extermination en mentant sur son âge, et survit malgré la faim, le froid, le travail forcé et les « marches de la mort » en janvier 1945, où les Nazis en déroute envoient sur les routes des milliers de déportés à l’approche des Alliés, jusqu’au camp de Bergen-Belsen. Sa mère y meut du typhus, Simone et sa soeur réussissent à survivre et être libérées en avril 1945. Une autre de ses soeurs, déportée aussi survit également, mais son frère et son père ne reviendront jamais. Après la guerre, elle se lance dans des études de droit, et dans une carrière de magistrate qui la conduiront aux plus hautes fonctions de l’Etat. Son récit est très sobre, empreint de courage et d’espoir, notamment lorsqu’elle évoque le retour à la « vie normale » et l’impossibilité de raconter l'inracontable.

Ils partiront dans l’ivresse de Lucie Aubrac (1984, Point Seuil) Grande figure de la Résistance française, l’auteure (qui a gardé son nom de résistante) raconte avec fraîcheur et volonté un an de sa vie, de mai 1943 à mai 1944. Jeune professeur d’histoire-géo et mère de famille à Lyon, enceinte de son second enfant et follement amoureuse de son mari Raymond, lui aussi résistant, elle refuse très tôt l’Occupation Nazie et la collaboration du régime de Vichy ; lorsque son mari est arrêté par Klaus Barlie à Calluire avec Jean Moulin, elle met tout en oeuvre pour le libérer. Elle réussira à faire évader 14 personnes, avant de continuer à ravitailler les réseaux de la Résistance, et enfin gagner Londres et le général de Gaulle. Avec sa ténacité et son humour bien connus, Lucie s’engagera après-guerre à transmettre et à faire vivre les valeurs et les idéaux de la Résistance, notamment en intervenant auprès des jeunes dans les établissements scolaires.

Le pianiste de Wladyslaw Szpilman (1998, Poket) Témoignage émouvant d’un rescapé du ghetto de Varsovie, écrit juste après la guerre et immortalisé par le très beau film de Polanski en 2002. Pianiste reconnu, Wladyslaw Szpilman connait l’enfer du ghetto et est arrêté avec sa famille pour être déporté. Mais reconnu par un admirateur lors du chargement du convoi pour Treblinka (où tous les siens mourront), il est sauvé in extrémis de la mort, et passe les deux ans qui suivent à se cacher, à survivre, à tenter de ne pas mourir de faim, témoin impuissant de l’insurrection du ghetto matée dans le sang en 1943, puis de la destruction de la ville en 1944. Errant, affamé, presque mort de froid, il doit son salut une nouvelle fois à un officier allemand qui le reconnaît et le sauve en lui apportant des vivres. Texte très sobre lui aussi, ce témoignage d’un survivant, est aussi une leçon de vie et de courage.

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J’ai pas pleuré d’Ida Grinspan (2002, Poket) Depuis qu’elle est revenue d’Auschwitz où elle a été déportée à quatorze ans, Ida raconte, témoigne auprès des lycéens, comme elle l’a promis à ses compagnons d’infortune morts au camp. Ecrit avec Bertrand Poirot-Delpech, ce livre émouvant raconte avec humilité le combat d’une toute jeune fille contre le froid (elle vivra deux hivers à Auschwitz), la faim, la déshumanisation, les humiliations et mauvais traitements, l’épuisement et la maladie. Sauvée par une infirmière polonaise qui la prend sous son aile, Ida relate enfin les difficultés de l’« après » et l’impossible oubli.

L’incendie de Berlin de Helga Schneider (2003, Poket) Encore un témoignage sur la guerre et son cortège d’horreurs... mais vus cette fois à travers les yeux d’une enfant cachée dans une cave, dans un Berlin à feu et à sang pilonnée jour et nuit par les Alliés en 1945. Fille d’une SS gardienne de camp d’Auschwitz et d’un père parti sur le front russe, Helga vit avec son petit frère et sa belle-mère qui ne l’aime pas. Elle connaîtra tout des dernières heures de l’Allemagne Nazie, et malgré l’incompréhension face à ce monde adulte d’horreurs et de mort, l’enfant fait tout pour survivre. Elle est même conviée à rencontrer Hitler retranché dans son bunker à la veille de sa mort, comme d’autres enfants de dignitaires Nazis.

L'histoire d'Eva d'Eva Schloss et Evelyn Julia Kent (Le Cherche Midi, 2009) Le témoignage d'Eva Schloss, camarade d'Anne Franck, découverte elle aussi dans sa cachette d'Amsterdam et déportée à Auscwitz avec sa famille. Elle reviendra de l'enfer avec sa mère, et celle-ci épousera quelques années plus tard Otto Frank, le père d'Anne, qui a perdu les siens lui aussi. Eva, qui est venue rencontrer les élèves de Vouvray l'année dernière, raconte sa rencontre avec le sadique docteur Mengele qui faisait des expériences sur les détenus, la vie dans le camp, la libération, le difficile « après » et la découverte par Otto du journal de sa fille qui elle, ne reviendra pas.

Romans :Il peut paraître difficile de trouver un roman sur cette époque noire qui ne sombre pas dans le pathos ou la surenchère, voici donc une liste de fictions aux textes émouvants et à l’intrigue solide :

Venge-moi ! de Patrick Cauvin (2007, Le livre de Poche) Paru en 2007, ce récit largement autobiographique, s’articule autour de la promesse que le narrateur fait à sa mère mourante : celle de se venger de la femme qui l’a dénoncée pendant la guerre, et à cause qui elle a été à l’époque déportée, et son mari disparu. Ce fils, enfant lors de ces événements, a beaucoup souffert de la détresse maternelle, de son étouffement aussi, et se lance alors sur les traces du passé, découvrant que la vérité est peut-être plus monstrueuse encore qu’il ne l’imaginait. Une intrigue haletante et un suspense jusqu’à la dernière ligne.

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Un secret de Philippe Grimbert (2004, Le Livre de poche) Roman étudié cette année par les 3è, là encore, largement inspiré de l’histoire familiale de l’auteur ; dans la France de l’après-guerre, un petit garçon, Philippe vit une existence normale entre ses deux parents Tania et Maxime fous amoureux l’un de l’autre. Il a toujours été persuadé qu'il avait un frère, fort et athlétique à l'image de ses parents, et à l'inverse de lui, chétif et malingre. Grâce à Louise, la vieille voisine, il va apprendre que non seulement il a eu effectivement un frère, Simon, mais que l'histoire de ses parents d'apprence si lisse, repose en fait sur un lourd secret de famille, qui a causé la mort de ce frère et de sa mère, la première femme de Maxime. Un film a été tourné en 2007 avec Patrick Bruel, Cécile de France, Ludivine Sagnier et Julie Depardieu. »

Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay (2006, Le Livre de Poche) Paru en 2006, ce roman a connu un large succès, et a été adapté lui-aussi en film. Il raconte l’histoire de Julia une journaliste américaine enceinte et mariée à un français, qui découvre que la famille de son mari a emménagé pendant la guerre dans un appartement rendu vacant par la déportation de ses occupants en 1942 lors de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ; elle se lance alors sur la trace de Sarah, l’enfant Juive arrêtée avec sa famille. La fillette avait eu le temps de cacher son petit frère dans une armoire qu’elle ferma à clef, lui promettant de revenir, ce qui lui fut hélas impossible. A travers deux histoires parallèles liées par un secret (celle de Julia, de ses doutes, sa quête pour retrouver la petite fille, et l’histoire de la famille déportée, le souvenir du petit frère mort enfermé dans le placard et l’impossible reconstruction de Sarah), l’auteur retrâce les heures sombres de l’Occupation, évoque également la culpabilité qui ronge et l’indispensable devoir de mémoire qui devient essentiel à la continuité de la vie.

Matin Brun de Franck Pavloff (1998, Editions du Cheyne) Nouvelle très courte véritable métaphore et plaidoyer contre le fascisme et la collaboration passive de « ceux qui se sont tus », alors que s'installait un état totalitaire. Charlie et son copain sont de ceux là, détournant les yeux, sans se préoccuper des conséquences que leurs « petites lâchetés » vont avoir sur l'avenir collectif de leur pays.

Inconnu à cette adresse de Kathrin Kressman-Taylor (Le livre de poche jeunesse, 2009), Roman épistolaire écrit en 1938, qui prend la forme d'une correspondance fictive entre deux hommes amis Max, américain d'origine juive ayant étudié en Allemagne et Martin, allemand père de trois enfants ; ensemble, ils ont fait fortune aux Etats-Unis dans le commerce de tableaux. Les lettres commencent en 1932, alors que Martin décide de rentrer en Allemagne pour y vivre confortablement. Au fil des échanges, on lit peu à peu la montée d'Hitler, et alors que Max, toujours en Amérique, s'inquiète de la nouvelle situation politique en Allemagne, Martin adhère de plus en plus aux idées nazies, jusqu'à sacrifier Griselle, la sœur de Max... A distance et toujours par lettres, Max va ourdir sa vengeance.

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Romans Ados :Ils m’ont appelée Eva de Joan Wolf (Poket Jeunesse 2010) La narratrice de l’histoire est Milada, a dix ans et a réellement existé. Elle vit en Tchécoslovaquie, et lors de l’invasion Nazie, son village est rasé, ses habitants arrêtés en représailles, tués et déportés. Une dizaine d’enfants blonds aux yeux bleus sont épargnés et adoptés par des familles allemandes, suivant le programme Nazi de « Lebensborn » (c’est-à-dire déraciner des enfants non allemands, répondant aux critères « aryens », pour les germaniser). Milada devient donc Eva, doit oublier sa langue, et suivre les enseignements et doctrines Nazis, mais malgré l’affection dont l’entoure sa nouvelle famille, elle ne peut oublier les siens. Témoignage intéressant sur les absurdités et les ravages de l’idéologie du IIIè Reich, en même temps qu’il pose le problème de la construction de soi.

Sophie Scholl, la Rose de la liberté de Magali Wiener (Oskar Jeunesse 2009) Roman historique qui fait revivre la grande figure de la Résistance Allemande ; jeune étudiante dans le Berlin hitlérien, Sophie et son frère Hans se révoltent contre le régime Nazi, distribuent des tracts et fondent « la Rose Blanche », groupuscule de Résistance. Les jeunes gens sont tous arrêtés par la Gestapo et guillotinés. Alternant le point de vue de Sophie à travers son « journal » et un récit à la troisième personne, on découvre un personnage lumineux, et, malgré sa jeunesse, d’une grande maturité et d’un courage infaillible jusqu’aux derniers instants.

Un si terrible secret d’Evelyne Brisou-Pellen (Rageot, Metis, 2003) Evelyne Brisou-Pellen prend une nouvelle fois la plume pour nous servir un roman policier efficace ayant pour fond l’Occupation. Les grands-parents de Nathanaëlle, 15 ans, un couple sans histoires, sont un jour retrouvés noyés. La jeune fille qui ne comprend pas cette mort absurde, s’en va explorer la maison familiale, et grâce à de vieilles photos, au journal intime de sa grand-mère et aux témoignages des voisins, se retrouve plongée aux heures sombres de la guerre, de la Résistance et de la Collaboration. Pas à pas, elle déterre les secrets familiaux les plus enfouis.

Sobibor de Jean Molla (Gallimard, Scripto 2003) Roman très dur qui met en scène Emma une jeune fille anorexique mal dans sa peau ; à la mort de sa grand-mère, elle découvre l’effroyable secret contenu dans le journal intime caché dans la maison familiale : celui d’un homme qui a participé à l’extermination des Juifs au camp de Sobibor et qui n’éprouve aucun remords ; bientôt, elle doit se rendre à l’évidence et comprendre qu’il s’agit de son grand-père. A côté de la retranscription froide du génocide, on suit la quête éperdue d’Emma pour découvrir d’où elle vient, son ressenti face à l’horreur, ainsi que son combat pour se sortir de la maladie ; la vérité qui jaillit de son histoire familiale apparaît alors comme la clé de sa guérison.

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Mira, il fera beau... demain de Jean-Louis Chedozeau (Anovi, 2009) Un roman-témoignage douloureux, puisqu’il s’agit de celui d’un des rares rescapés du massacre de Maillé, petit village du sud de l'Indre-et-Loire, dont les habitants furent exterminés par les troupes allemandes en Août 1944. Mira est une chienne qui a réellement existé, l'auteur en a fait la narratrice de l'histoire ; son existence paisible se heurte brutalement à la folie des hommes un 25 août, lorsque la mort et la destruction s'abattent sur le village dans lequel elle vit. Sans qu'elle comprenne pourquoi, elle assiste impuissante à un déchaînement de violence dont elle et son jeune maître ne réchappent que par miracle. Elle pose sur les événements qu'elle traverse un regard innocent et naïf, qui rend d'autant plus fort les instants terribles qu'elle a vécu. Son histoire est une mise en garde pour les générations présentes et futures.

La vague de Todd Strasser (Pocket Jeunes Adultes, 2009) Encore un livre qui fait réfléchir... et qui est tiré d'une histoire vraie, l'expérience vécue en 1969 aux États-Unis par un professeur d'histoire, Ben Ross et son groupe d’élèves. Après avoir visionné un film sur les camps de concentration, les élèves soutiennent que de telles choses ne peuvent plus arriver et sont dubitatifs devant le peu de révolte du peuple allemand lors de la montée d'Hitler. Ben Ross décide de pousser la réflexion plus loin et crée un mouvement expérimental « la vague », aux slogans forts, et peu à peu, il réussit à transformer ses élèves en adeptes dociles du mouvement. En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : de manière effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre, leurs choix et leur réflexion pour répondre aux ordres du professeur, pris lui aussi par son personnage de nouveau leader. Malgré une écriture un peu linéaire et quelques personnages un peu caricaturaux, l’auteur provoque une réflexion sur l’effet de groupe, la peur de la différence qui nous ramènent aux heures sombres de notre histoire...avec ce sentiment que tout peut recommencer !